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23 avril 2025
International
LIBÉRIA, JOSEPH BOAKAI A PRÊTÉ SERMENT POUR UN MANDAT DE SIX ANS
‘’Nous voyons des temps difficiles, nous voyons des dysfonctionnements (…) nous voyons de la corruption en haut lieu et en bas lieu. Et c’est dans ces conditions que nous sommes venus à la rescousse’’
Dakar, 22 jan (APS) – Le président élu du Liberia, Joseph Boakai, a prêté serment, lundi, à Monrovia, au Capitol Building, le siège du gouvernement, en présence de chefs d’État des pays voisins, rapportent plusieurs médias.
Joseph Boakai a été élu, fin novembre, face à l’ex-star du football George Weah qui n’a pas réussi à rempiler pour un second mandat.
Il a prêté serment au Capitol Building, le siège du gouvernement, en présence de chefs d’État des pays voisins, notamment de la Sierra Leone et du Ghana, du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, de l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo et d’une délégation importante des États-Unis.
‘’Nous voyons des temps difficiles, nous voyons des dysfonctionnements (…) nous voyons de la corruption en haut lieu et en bas lieu. Et c’est dans ces conditions que nous sommes venus à la rescousse’’, a-t-il déclaré.
Joseph Boakai a été élu pour un mandat de six ans, au second tour, avec 50,64% des voix contre 49,36% pour George Weah, le président sortant.
Pour la deuxième fois dans l’histoire du Libéria, la passation de pouvoir se déroule de manière pacifique.
LES LIBERTÉS BAFOUÉES À L'APPROCHE DE LA PRÉSIDENTIELLE
Refus de la liberté provisoire, accusations fantaisistes, conditions carcérales inhumaines: dans son rapport, HRW étrille la répression politique du régime et met en garde contre le risque d'un scrutin non libre ni équitable
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 22/01/2024
A moins d'un mois de la présidentielle du 25 février, la tension monte au Sénégal où les autorités sont accusées d'intensifier la répression contre l'opposition, réduisant drastiquement l'espace démocratique, selon un rapport publié lundi par l'ONG Human Rights Watch (HRW).
Suite à des mois d'enquête dans le pays, HRW dresse un sombre tableau de la situation des droits humains, pointant du doigt une "vague d'arrestations" qui vise opposants politiques, journalistes et activistes. "Près de 1.000 membres et militants de l'opposition ont été arrêtés depuis mars 2021", affirme l'organisation.
Parmi les cibles privilégiées figure l'opposant Ousmane Sonko, leader du parti Pastef récemment dissous. "Plus récemment arrêté en juillet, il est accusé d'incitation à l'insurrection et atteinte à la sûreté de l'Etat", rapporte HRW. Son bras droit Bassirou Diomaye Faye croupit en prison depuis avril pour des motifs similaires.
Selon les avocats interrogés par HRW, les accusations sont souvent "inventées de toutes pièces" et visent uniquement à écarter les opposants politiques. Ils dénoncent également le recours "abusif" à la détention provisoire, le refus systématique de la liberté provisoire et le manque d'accès à un avocat pendant les interrogatoires.
Les conditions carcérales sont elles-mêmes décrites comme "inhumaines", du fait de la surpopulation régnant dans les lieux de détention surpeuplés comme la prison de Rebeuss à Dakar. Plus de 3.000 détenus s'entassent dans cet établissement aujourd'hui saturé, dont 700 personnes incarcérées pour des raisons politiques selon HRW.
Au-delà des arrestations individuelles, c'est la restriction généralisée des libertés démocratiques qui inquiète. "Depuis 2021, les autorités rejettent presque toutes les demandes de manifestation des partis politiques et de la société civile", déplore Moundiaye Cissé de l'ONG 3D.
Dans ce contexte pré-électoral tendu, HRW exhorte le pouvoir sénégalais à enquêter sur les violences policières, libérer les prisonniers d'opinion et garantir la liberté d'expression à l'approche du scrutin. Mais pour de nombreux observateurs, le trouble semé depuis des mois fait planer l'ombre du doute sur la transparence du processus électoral. La communauté internationale surveillera de près la tenue du vote dans ce pays ouest-africain réputé pour sa stabilité démocratique.
CAN 2024 : UNE BILLETTERIE EN LIGNE À LA MERCI DES HACKERS
De sérieuses failles de sécurité ont été décelées, permettant à quiconque d'acquérir des places pour une bouchée de pain. Pire, des pirates peuvent modifier les prix à leur guise
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/01/2024
Selon plusieurs experts en cybersécurité contactés par Le Parisien, le site officiel de vente en ligne de billets pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) organisée en Côte d'Ivoire comporterait des vulnérabilités permettant d'acheter massivement des places à des prix dérisoires.
Clément Domingo, hacker éthique ayant alerté la Confédération Africaine de Football (CAF) sur ces failles, affirme avoir lui-même réussi à se procurer une place de qualité pour seulement 11 francs CFA (0,01 euro) en quelques clics. "Il y a clairement une potentielle cyberattaque facile à mener pour quelqu'un qui a les bases des protocoles de cryptographie et le bon plan circule déjà sur le darknet", alerte-t-il.
Matthieu Dierick, expert en cybersécurité pour l'entreprise F5, explique de son côté avoir pu acheter des billets pour quelques centimes. Selon lui, "le prix final d’un panier n’est normalement pas envoyé vers le prestataire de paiement par le navigateur Internet mais il est fourni par un serveur afin d’éviter justement que quelqu'un modifie le montant en utilisant un bug sur un site".
Ces vulnérabilités résulteraient d'un manque de sécurisation du code informatique gérant les transactions sur le site. "C'est surprenant de retrouver ce genre d'erreur car c'est le b.a.-ba de la cybersécurité qui n'a pas été mis en place", déplore Clément Domingo, soulignant les compétences techniques disponibles dans les pays organisateurs. Contactée par Le Parisien, la CAF n'a pas commenté ces informations à ce stade.
LE PDS EXIGE UNE COMMISSION D'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE SUR L'ÉLIMINATION DE KARIM WADE
Les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye auraient dû se récuser en raison de leurs connexions douteuses et de leur conflit d'intérêts, estiment les députés du parti libéral, dans une déclaration publiée ce dimanche 21 janvier 2024
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 21/01/2024
Suite à la décision du Conseil constitutionnel d'invalider la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle du 25 février prochain, les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont publié ce dimanche 21 janvier 2024, une déclaration demandant la mise en place immédiate d'une commission d'enquête parlementaire.
Dans leur communiqué, ils qualifient la décision du Conseil constitutionnel de "scandaleuse et inacceptable" et estiment qu'une enquête approfondie est nécessaire pour faire la lumière sur les "conditions d'élimination des candidats". Le PDS souhaite notamment que la commission se penche sur "les conflits d'intérêts, les avantages et les soupçons de corruption et collusion de certains membres de notre Conseil constitutionnel avec certains candidats".
Une citation attribuée aux députés PDS dans leur déclaration illustre ces soupçons : "Les juges Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye auraient dû se récuser en raison de leurs connexions douteuses et de leur conflit d'intérêts". Le parti de l'ancien président Wade accuse les deux magistrats d'un manque d'impartialité qui remet en cause, selon eux, la crédibilité de la décision.
En parallèle de cette demande de commission parlementaire, le PDS et la coalition Karim 2024 annoncent leur intention de déposer une plainte dans les prochains jours. Celle-ci viserait à "révéler toutes les infractions et atteintes à la démocratie, aux droits du candidat et à la constitution" dans le but de mener une "enquête exhaustive".
Reste à voir si cette demande d'investigation sera acceptée par l'Assemblée nationale, alors que le climat politique sénégalais se tend à l'approche du scrutin présidentiel. Le PDS dénonce de son côté ce qu'il considère comme une entrave grave au processus démocratique.
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LES ÉLECTIONS EN AFRIQUE, ENTRE DÉMOCRATIE DE FAÇADE ET INGÉRENCE NÉOCOLONIALE
Pour l'économiste Ndongo Samba Sylla, la démocratie réelle n'existe pas là où les choix économiques échappent aux électeurs. Les élections servent avant tout à mettre en place des élites acquises aux intérêts de l'ancienne puissance coloniale
Dans son dernier ouvrage co-écrit avec la journaliste Fanny Pigeaud, "La démocratie en Françafrique", l'économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla déconstruit le mythe des élections démocratiques en Afrique francophone. Selon lui, loin d'être l'expression de la volonté populaire, elles servent surtout à légitimer des régimes inféodés à la France.
Sylla dénonce le "jeunisme électoral" dont sont victimes les nouvelles générations, massivement exclues des listes électorales. Il pointe également les fraudes électorales à répétition, permises par des fichiers taillés sur mesure, comme au Sénégal entre 2012 et 2019.
L'ingérence française est patente, à l'image du forcing militaire en Côte d'Ivoire en 2011 pour imposer Alassane Ouattara. Les observateurs internationaux ferment souvent les yeux, au nom d'une prétendue "maturité démocratique" africaine.
Pour Ndongo Samba Sylla, la démocratie réelle n'existe pas là où les choix économiques échappent aux électeurs. Les élections servent avant tout à mettre en place des élites acquises aux intérêts de l'ancienne puissance coloniale. Elles sont l'ultime avatar de la "Françafrique".
Il appelle à rompre avec ce "droit impérial" et d'inventer une démocratie panafricaine authentique, au service des aspirations populaires du continent. Les peuples africains, estime l'économiste, s'y emploient, à défaut d'une élite intellectuelle encore trop timorée.
par Amina Touré
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL A CONFIRMÉ LA VOLONTÉ DE MACKY SALL DE NOUS ÉCARTER INJUSTEMENT
Le candidat de BBY ne devra pas aller au second tour. Nous serons actifs dans l’élection à venir en soutenant le candidat capable d’incarner un changement véritable. Nous organiserons rapidement nos consultations internes pour choisir le bon candidat
Sans grande surprise, le Conseil Constitutionnel a confirmé la volonté du président Macky Sall de nous écarter injustement de l’élection présidentielle après nous avoir illégalement expulsé de l’Assemblée nationale.
Cette nouvelle forfaiture ne fait que renforcer notre volonté d’en finir définitivement avec son régime en contribuant à battre le candidat de Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, qui ne devra pas aller au second tour.
Nous serons actifs dans l’élection à venir en soutenant le candidat capable d’incarner un changement véritable. Nous organiserons rapidement nos consultations internes pour choisir le bon candidat.
Je vous remercie tous pour votre soutien sans faille. Plus que jamais, restons engagés pour le Sénégal.
par Karim Wade
DANS TOUS LES CAS, JE PARTICIPERAI AU SCRUTIN DU 25 FÉVRIER
La récente décision du Conseil Constitutionnel est scandaleuse. J’ai décidé de saisir les juridictions internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l'élection présidentielle
La récente décision du Conseil Constitutionnel est scandaleuse, c’est une atteinte flagrante à la démocratie.
Cette décision est fondée sur des prétextes fallacieux. Elle viole mon droit fondamental de participer à l'élection présidentielle du 25 février 2024, alors que j’ai depuis longtemps renoncé à ma nationalité française.
Cette nouvelle atteinte à mes droits de l’homme s'inscrit dans la continuité des nombreuses violations dont je suis victime depuis 12 ans : une détention arbitraire de plus de 3 ans à l’issue d’un procès inéquitable devant une cour d’exception, la CREI, et un exil forcé qui dure depuis 7 ans.
Face à ce nouveau complot judiciaire, j’ai décidé de saisir les juridictions internationales dont la Cour de justice de la CEDEAO pour défendre mon droit à la candidature à l'élection présidentielle de février 2024.
Dans tous les cas, je participerai d’une manière ou d’une autre au scrutin du 25 février. Je demande à nos militants, nos sympathisants, nos alliés et aux millions de sénégalais qui me soutiennent de rester mobilisés pour engager à mes côtés le combat contre l’injustice et pour la restauration de l’Etat de droit.
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL INVALIDE KARIM WADE POUR UNE QUESTION DE NATIONALITÉ
L'ancien ministre avait toujours la nationalité française lorsqu'il s'est déclaré candidat. Or, comme le rappellent les Sages, la Constitution exige d'être "exclusivement" de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême
Dans sa décision rendue ce samedi 20 janvier 2024, le Conseil constitutionnel a invalidé la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle pour une raison cruciale : sa double nationalité au moment du dépôt de sa candidature.
En effet, comme l'ont soulevé ses détracteurs dont Thierno Alassane Sall (TAS), l'ancien ministre avait toujours la nationalité française lorsqu'il s'est déclaré candidat. Or, comme le rappelle le Conseil, la Constitution exige d'être "exclusivement" de nationalité sénégalaise pour briguer la magistrature suprême.
C'est là où le bât blesse pour Karim Wade. Dans un considérant déterminant, les sages ont estimé que sa déclaration sur l'honneur attestant du contraire était "inexacte". Car il n'a perdu la nationalité française qu'en janvier suite à un décret, après son dépôt de candidature.
Le Conseil a donc jugé qu'au moment crucial de sa déclaration, l'ancien ministre n'était toujours pas éligible du fait de sa double appartenance nationale. Sa perte de nationalité française quelques semaines plus tard ne pouvait avoir d'effet rétroactif.
Cette question de la nationalité, sur laquelle la requête de TAS était centrée, a finalement eu raison des ambitions présidentielles de Karim Wade.
SAINT-LOUIS, BABYLONE OUBLIÉE DE LA PHOTOGRAPHIE AFRICAINE
Avec sa saison 2023-2024, « Timeless. Rêveries d’Hier, songes du présent et promesses des lendemains », le MuPho entend rappeler le rôle central de Saint-Louis dans l’histoire de la photographie du continent
« Les Saint-Louisiens ont une fierté et une identité très forte. Ce sont les enfants de Ndar.» Entouré des oeuvres de Mous Lamrabat ou d’Alun Be qui tapissent les murs du Musée de la photographie de Saint-Louis (MuPho), son fondateur, le collectionneur Amadou Diaw, évoque avec tendresse les multiples charmes de sa ville. Natif de Saint-Louis (Ndar en wolof), il connaît mieux que quiconque le potentiel de cette ville côtière, ex-capitale de l’Afrique occidentale française, dont les maisons à balustrade rappellent le faste passé colonial. Une ville-carrefour, longtemps centre de multiples circulations, inextricablement liée à l’aventure de l’Aéropostale, et où résonnent encore les noms de ses légendaires pilotes, Jean Mermoz en tête.
Cette histoire, partagée entre mythes et réalité, émerge à nouveau aujourd’hui avec la lente renaissance de Saint-Louis amorcée depuis les années 2000 et son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Une renaissance à laquelle le MuPho entend apporter sa pierre avec, depuis son inauguration en 2017, une prolifération de lieux ouverts – aujourd’hui au nombre de neuf – qui quadrillent l’île historique. Ceux-ci, installés dans des bâtisses de style colonial entièrement rénovées, proposent, selon les espaces, un éclairage sur les pionniers de la photographie sénégalaise – Mama Casset et Meïssa Gaye, entre autres –, sur la nouvelle génération ou même sur la peinture sous-verre saint-louisienne, très réputée.
Une autre histoire
Face au passé colonial et aux légendes auxquelles est souvent réduite Saint-Louis, c’est un autre récit que défend Amadou Diaw à travers le MuPho. Une histoire plus intime, que cet homme d’affaires plutôt discret a lui-même redécouverte un jour en fouillant dans de vieilles malles de la maison familiale, emplies de photos de studio des années 1930. « J’ai toujours été fasciné par les archives », confie-t-il.
Il décèle alors toute la valeur historique mais aussi plastique de cette photographie saint-louisienne, comme celle si spécifique des Xoymet dans lesquelles de futures mariées, en une mise en abyme délicate, se faisaient photographier dans leurs intérieurs tapissés de portraits. On en trouve une allusion à Kër Lahlou, l’un des sites du MuPho autrefois habité par une famille marocaine, preuve du cosmopolitisme de Saint-Louis.
MACKY SALL À L’INVESTITURE DE FÉLIX ANTOINE TSHISEKEDI
Le président Macky Sall est arrivé à Kinshasa, sur invitation de son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président nouvellement élu de la RDC.
Le chef de l’Etat sénégalais est à Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour prendre part ce samedi à l’investiture de son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, réélu récemment pour un second mandat.
‘’Le président Macky Sall est arrivé à Kinshasa, sur invitation de son homologue Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président nouvellement élu de la RDC. Le chef de l’État prendra part à la cérémonie d’investiture de son homologue, qui a lieu ce samedi, dans la capitale congolaise’’, rapporte la présidence sénégalaise sur compte X.
Le président Antoine Tshisekedi Tshilombo a remporté l’élection présidentielle du 20 décembre avec 73,47% des suffrages exprimés, selon les résultats publiés par la Cour constitutionnelle.
Selon la télévision congolaise, 18 chefs d’Etat du continent sont à Kinshasa pour la cérémonie d’investiture de leur homologue Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.