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23 avril 2025
International
par Thierno Alassane Sall
KARIM WADE DOIT ÊTRE RETIRÉ DE LA LISTE DES CANDIDATS
Il est étonnant qu’une candidature repêchée par le dialogue national, une forfaiture à laquelle nous avions refusé de participer, soit secourue in extremis par la France. La Françafrique doit mourir
L’immixtion flagrante de la France dans notre processus électoral pour tenter de sauver la candidature de M. Karim Meissa Wade traduit une solidarité entre les tenants de la Françafrique et du néocolonialisme.
Comme par magie, Karim Wade exhibe un décret daté du 16 janvier 2024, par lequel le gouvernement français le "libère de son allégeance à l'égard de la France", autrement dit lui retire la nationalité objet de controverses.
Plutôt que de le conforter, ce document le confond et l'enfonce.
En effet, il est aujourd’hui incontestable que :
- Lorsqu'il a officiellement présenté sa candidature en 2019, en accompagnant celle-ci d'une déclaration sur l'honneur affirmant qu'il était exclusivement de nationalité française, il était pleinement conscient de perpétrer un acte de parjure. Ce seul fait constitue un motif suffisant pour le Conseil constitutionnel de l'écarter définitivement ;
Il récidive dans sa compromission, en déposant, pour l'élection présidentielle de 2024, un dossier comprenant une nouvelle déclaration sur l'honneur contraire à la vérité. Karim Wade administre lui-même la preuve qu'à la date du 26 décembre 2023, à l'expiration des délais de dépôt de candidatures, son dossier était irrecevable, car il avait au moins deux nationalités.
En conséquence de ce qui précède, notamment que la perte de sa nationalité française n'est intervenue que le 16 janvier 2024, la contestation de la liste provisoire est fondée. Non seulement cette contestation est fondée, mais Karim Wade doit être retiré de la liste définitive pour deux autres motifs :
- D'une part, les délais de dépôt de dossiers de candidatures ayant été épuisés le 26 décembre, il ne saurait lui être autorisé de compléter son dossier le 16 janvier 2024, soit 3 semaines plus tard, à sa propre initiative.
- D'autre part, le décret du 16 janvier 2024 de l'État français ne pouvant avoir des effets rétroactifs, il demeure constant que Karim Wade a été retenu sur la liste provisoire sans remplir une exigence majeure découlant de la Constitution. S'il avait révélé au Conseil constitutionnel la réalité à cette date de sa double nationalité, comme l'exige la déclaration sur l'honneur, il n'aurait pas été retenu dans la liste provisoire.
La Françafrique doit mourir. Il est étonnant qu’une candidature repêchée par le dialogue national, une forfaiture à laquelle nous avions refusé de participer, soit secourue in extremis par la France. Nous allons faire barrage, face à cette fraternité triangulaire entre la France, le candidat du camp présidentiel Amadou Ba, et le soldat Karim Wade qui ne peut être sauvé que par des manigances flagrantes.
Pour toutes ces raisons, je demeure convaincu que le Conseil constitutionnel tâchera d’honorer ses missions, notamment celle de défendre notre Constitution.
Thierno Alassane Sall est candidat à l'élection présidentielle, président du parti République des Valeurs/Réewum Ngor.
LE TABAGISME EN BAISSE A L'ECHELLE MONDIALE
Le nombre total de fumeurs adultes dans le monde a régressé. C'est le principal enseignement du rapport sur le tabagisme publié mardi par l’Organisation mondiale de la santé.
Le nombre total de fumeurs adultes dans le monde a régressé. C'est le principal enseignement du rapport sur le tabagisme publié mardi par l’Organisation mondiale de la santé. De manière globale, selon le document, environ un adulte sur cinq consommait du tabac en 2022, contre un sur trois en 2000.
La région Afrique de l’OMS est la mieux notée. Sa prévalence est déjà passée d'une moyenne de 18 % en 2000 à moins de 10 % en 2022. La région européenne est celle qui inquiète le plus.
"La bonne nouvelle, c'est que 1,25 milliard de personnes fument encore. C'est le dernier chiffre que nous avons tiré du rapport sur les tendances mondiales que nous publions aujourd'hui. Mais cela signifie aussi que nous avons 19 millions de fumeurs de moins qu'il y a deux ans. C'est la première fois que nous constatons une telle baisse", explique Rüdiger Krech, directeur de la promotion de la santé, Organisation mondiale de la santé (OMS) :
Au moins 37 millions d'enfants âgés de 13 à 15 ans consomment actuellement du tabac sous une forme ou une autre. Au Royaume-Uni, la consommation des e-cigarettes par cette tranche d'âge a connu une augmentation de 150 % au cours des trois dernières années.
"Quelques pays ont interdit les e-cigarettes, ce dont nous nous félicitons. Si vous ne l'avez pas fait, vous devez prendre des mesures réglementaires très strictes, ce qui signifie que vous devez veiller à ce que les enfants n'aient pas accès aux e-cigarettes.", a déclaré le directeur de la promotion de la santé, Organisation mondiale de la santé (OMS) :
Pour ceux qui utilisent le vapotage pour arrêter de fumer, il devrait être réglementé comme un médicament, c'est-à-dire qu'il devrait être délivré par une pharmacie sur ordonnance, a déclaré Rüdiger Krech.
L’OMS appelle notamment à lutter contre l’accès des enfants aux e-cigarettes et vapes sur internet.
SITUATION DES DROITS DE L’HOMME, LE SENEGAL PASSERA SON 4E EXAMEN
À en croire un communiqué officiel du Conseil des Droits de l’Homme, une réunion sera organisée au Palais des Nations à Genève à la Salle 20, le lundi 22 janvier 2024 (heure de Genève, GMT +1 heure). L’assemblée sera retransmise en direct via webcast.
À en croire un communiqué officiel du Conseil des Droits de l’Homme parvenu à Emedia, une réunion sera organisée au Palais des Nations à Genève à la Salle 20, le lundi 22 janvier 2024 (heure de Genève, GMT +1 heure). L’assemblée sera retransmise en direct via webcast.
Le communiqué renseigne que « la situation des droits de l’homme au Sénégal sera examinée pour la quatrième fois dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies… ».
Le Sénégal est l’un des 14 Etats à être examiné par le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme chargé de l’EPU au cours de sa 45e session qui se tient du 22 janvier au 2 février 2024. Les premier, deuxième, et troisième EPU du Sénégal ont eu lieu respectivement en février 2009, octobre 2013 et novembre 2018.
Le Groupe de travail chargé de l’EPU est composé des 47 États membres du Conseil des droits de l’homme. Cependant, chacun des 193 États membres de l’ONU peut participer à l’examen d’un pays.
À en croire le même communiqué, l’examen se fera sur la base des documents suivants: 1) le rapport national – informations soumises par l’État examiné; 2) une compilation d’informations provenant de rapports d’experts et d’expertes des droits de l’homme, plus connus sous le nom de Procédures spéciales, d’organes créés par des traités internationaux relatif aux droits de l’homme et d’autres organismes des Nations Unies; 3) les informations provenant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations régionales et la société civile.
Le pays à examiner sera représenté par une délégation dirigée par Mme Aïssata Tall Sall, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice.
LA FRANCE ACCUSÉE D'INGÉRENCE DANS LA PRÉSIDENTIELLE
Les zones d'ombre entourant la renonciation effective de Karim Wade à la nationalité française et sa validation par le Conseil constitutionel sénégalais alimentent les soupçons sur les réelles motivations du gouvernement de Macron
La publication soudaine d'un décret du gouvernement français déchoyant officiellement Karim Wade de sa nationalité française jette le trouble sur l'élection présidentielle du 25 février prochain. Alors que sa double nationalité hypothéquait sa candidature, cet acte express du cabinet d'Emmanuel Macron alimente les accusations d'ingérence de la France.
Signé à peine un mois après sa prise de fonctions par le Premier ministre Gabriel Attal et son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le document du 16 janvier 2024 stipulant que le candidat du PDS "est libéré de son allégeance à l'égard de la France" a de quoi interroger. C'est en tout cas l'analyse de Juan Branco, avocat français du candidat Ousmane Sonko actuellement en prison.
"A peine nommé à Matignon, quelle est l’une des premières décisions du jeune premier ministre, Gabriel Attal ? S’ingérer dans l’élection présidentielle d’un pays africain, en l’occurrence le Sénégal, en tentant de sauver la candidature de Karim Wade. La Françafrique a les dents longues", s'insurge Me Branco sur X (ex-Twitter).
Au Sénégal également, les soupçons sont nombreux. Le parti d'opposition La République des valeurs, qui avait saisi le Conseil constitutionnel d'un recours contre la candidature de Karim Wade, campe sur ses positions. « Même si c’est la tâche du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur de signer les décrets, le timing laisse penser que le gouvernement français s’est précipité pour sauver un candidat à la présidentielle sénégalaise", déclare M. Faye, son représentant interrogé par Le Monde.
Plusieurs zones d'ombre demeurent en effet. À commencer par la date de la renonciation effective de l’ancien ministre exilé au Qatar, qu'il faisait remonter à 2018 mais que le décret fait prendre effet au 16 janvier seulement. Il y a flou aussi sur les raisons ayant poussé le Conseil constitutionnel à valider sa candidature avant même que sa nationalité ne soit officiellement réglée.
En s'immisçant de la sorte dans le jeu politique sénégalais, la France s'expose à de lourdes accusations dont elle a du mal à se défaire sur le continent. L'affaire risque en tout cas de jeter le trouble sur la crédibilité du scrutin à venir.
ÉLOGE DE LA CONSCIENCE ET DE LA CRÉATIVITÉ CUBAINES
Résilience, dignité, ingéniosité : René Lake est sous le charme du peuple cubain et de son histoire tourmentée. De La Havane à Santiago, il célèbre la posture redressée de cette nation, fière malgré les épreuves dues notamment à l'embargo américain
René Lake, administrateur de SenePlus.com, vient de rentrer d'un voyage de trois semaines à Cuba. Dans son témoignage, il dresse un portrait élogieux de l'île et de son peuple.
Parcourant le pays d'ouest en est, de La Havane à Santiago en passant par Matanzas, Varadero, Cienfuegos et Trinidad, René Lake affirme avoir pu se faire "une bonne idée de la réalité cubaine". Selon lui, "c'est un pays absolument remarquable".
Ce qui l'a le plus frappé, c'est "la dignité, la posture redressée des Cubains, une grande fierté par rapport à leur histoire", notamment la révolution de 1959 dirigée par Fidel Castro. Aujourd'hui, les Cubains sont particulièrement fiers de célébrer le 65e anniversaire de cet événement majeur du XXe siècle.
Par ailleurs, René Lake souligne "un niveau de conscience intellectuelle, technique, absolument remarquable", que ce soit dans les domaines de l'éducation, de la santé ou encore de la mécanique, domaine dans lequel les Cubains font preuve d'une grande ingéniosité en raison de l'embargo américain.
Autre élément ayant marqué René Lake: "la propreté, la propreté des villes, la propreté des quartiers". Selon lui, "le pays est extrêmement propre, bien plus propre que certainement le pays le plus propre des pays du tiers-monde que j'ai jamais vu". Il souligne également l'état des routes et les infrastructures "particulièrement sophistiquées".
Enfin, René Lake met en avant "l'esthétique urbaine", "l'harmonie culturelle" entre les différentes communautés, notamment dans la revendication de l'héritage africain, ainsi que l'attrait indéniable de la "musique cubaine" qui fait écho à la "musique sénégalaise".
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
DE LA MÉLANCOLIE D’UN PRÉSIDENT MAL AIMÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Ayant pour l’instant emprisonné Ousmane Sonko, il cherche quand même à en découdre avec son nouvel ennemi : le "chaos" qui tarde à se matérialiser. Le refus de cette confrontation ajoute à son spleen
La mélancolie est un "état de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, accompagnée d’une propension habituelle au pessimisme”. (Larousse).Elle se traduit par un état de morosité permanent.
Le président Macky Sall est mélancolique.
Cette mélancolie est d’abord due à son renoncement à un troisième mandat "largement mérité" selon lui. La totale indifférence avec laquelle les Sénégalais accueillent ce bilan qu’il nous assène en toutes occasions, l’intrigue. Autant d’ingratitude l’attriste.
Ce troisième mandat, il y avait "droit", seul son "code d’honneur" l’a contraint à y renoncer. La faible mobilisation populaire en soutien à sa troisième candidature l’a certainement déçu et a porté gravement atteinte à son orgueil.
Tous les jours que Dieu fait, on le voit bien qu’il regrette cette décision. D’où cette mélancolie qu’il porte d’un pas lourd, le visage fermé, l’invective facile, le regard méprisant même quand il se retrouve uniquement entouré de ses collaborateurs et de ses fidèles. Surtout envers ceux qui l’ont encouragé à rester fidèle à son “code d”honneur”.
Son rêve d’instaurer une autocratie et pourquoi pas une présidence à vie a l’instar de ses homologues d’Afrique centrale est parti en fumée : Sénégal émirat pétrolier ? Infrastructures en chantier ? Réforme du système financier international ? Et non, ce ne sera pas sous son magistère. La déception est profonde.
Cette mélancolie nourrit la rancoeur inépuisable qu’il cultive à l’encontre d’Ousmane Sonko dont la popularité inébranlable malgré les complots, séquestrations et emprisonnements enrage un président mal aimé. Ce qui en retour alimente sa mélancolie. Il aura tout essayé depuis trois ans !
Le président se compare souvent à un champion de lutte défié par un jeune prétendant au titre de roi des arènes. Mais contrairement à la politique telle que la conçoit Macky Sall, les Sénégalais savent et apprécient que la lutte a des règles fixes connues d’avance. De plus, dans la lutte on n’élimine pas d’avance un adversaire par des complots extra sportifs et surtout, le champion ne peut pas être l’arbitre de ses propres combats. Ce champion ne sera donc pas légitime. Ça le rend désespérément triste de ne pas être encensé pour ses exploits dans l’arène politique.
Du bout des lèvres, il a désigné malgré tout un candidat, mais qui ne peut gagner que s’il réussit à écarter Ousmane Sonko.Et encore ! Le Pastef même dissous continue à hanter ses nuits. Il ne dirige plus le pays. Il inaugure y compris des premières pierres et des bus ! Et des avenues rebaptisées à son nom. Pathetique.
Ayant pour l’instant emprisonné Ousmane Sonko, il cherche quand même à en découdre avec son nouvel ennemi : le "chaos" qui tarde à se matérialiser. Pourtant, il s’y est préparé. On ne le prendra plus par « surprise », nous a-t-il prévenu. Il s’est armé, a remanié le commandement des forces de sécurité, a recruté ses nervis, a emprisonné à tour de bras, a refusé d’ouvrir des enquêtes sur les violations flagrantes des droits humains et a multiplié les provocations tel le blocus de la Casamance. Il a poursuivi l’acharnement judiciaire sur Ousmane Sonko, mais il n’est pas à l’abri de « petits juges » intègres.
Qu’a cela ne tienne. On ne lui fera pas le cadeau d’un “chaos” à six semaines de l’élection. A quoi bon ? Tout le monde en est conscient, car c’est le futur qui nous intéresse. Le refus de cette confrontation ajoute à son spleen.
D’autant plus que la vie d’un ancien président en Afrique de nos jours est remplie d’incertitudes.
C’est vrai, il y a de quoi sombrer dans la dépression.
par Edwy Plenel
L’AFRIQUE DU SUD AU SECOURS DE LA PALESTINE : LE RENVERSEMENT DU MONDE
L’Afrique du Sud apporte la réponse devant La Haye : l’origine ne protège de rien, il n’y a que de l’universalisable qui se joue à chaque épreuve concrète où le sort d’une humanité particulière met en péril celui de l’humanité tout entière
L’Europe et sa projection nord-américaine se revendiquent d’une universalité des droits humains que leurs actes n’ont cessé de contredire. Face à leur inaction devant la destruction de la Palestine par l’État d’Israël, c’est l’Afrique du Sud qui, aujourd’hui, défend cet universel.
La requête de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) des Nations unies contre l’État d’Israël, sur le « caractère génocidaire » de sa guerre contre les Palestiniens et Palestiniennes de Gaza, n’est pas seulement un événement juridique sans précédent. Elle marque un renversement géopolitique : tandis que tous les peuples du monde constatent, à travers la tragédie palestinienne, l’usage à géométrie variable par l’Europe et les États-Unis d’Amérique des valeurs universalistes dont ils se réclament, c’est un pays emblématique des causes émancipatrices du tiers-monde, anticoloniales et antiracistes, qui en reprend le flambeau.
Il suffit de lire l’exceptionnel document produit par la diplomatie sud-africaine et d’écouter l’exposé (voir ci-dessous, d’autant que nos médias audiovisuels ne l’ont guère relayé), jeudi 11 janvier, de ses arguments devant la CIJ pour prendre la mesure de l’éclipse intellectuelle d’un continent, le nôtre, dont les États-nations ont si longtemps prétendu dire, codifier et imposer le bien, le juste et le vrai.
Car, en temps réel et sous le regard du monde entier, face au martyre de Gaza, ils n’ont rien dit – ou si peu : quelques appels hypocrites à la retenue – et rien fait – ou pis : fait tout le contraire en livrant massivement et tout récemment encore, à l’instar des États-Unis, armes et munitions à Israël. Rien dit et rien fait quand la population de l’un des territoires les plus densément peuplés de la planète est attaquée par l’une des armées les plus puissantes au monde, celle de l’État qui l’assiège après l’avoir occupé, dans une campagne de bombardements la plus intensive de l’histoire militaire moderne.
Pire qu’Alep en Syrie, pire que Marioupol en Ukraine, pour s’en tenir à deux références contemporaines qui mettent en cause la Russie, mais proportionnellement pire aussi, en intensité, que les bombardements alliés sur l’Allemagne nazie.
Une punition indiscriminée
Par les actes de son armée comme par les paroles de ses dirigeants, c’est bien un peuple qu’a ciblé l’État d’Israël dans sa riposte vengeresse à l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas et à ses massacres de civils israéliens. Loin d’une réplique proportionnée, c’est une punition indiscriminée qui a été mise en œuvre contre une population à raison de son origine, de son identité, de sa culture, de son histoire.
C’est le peuple palestinien de Gaza, et, à travers lui, l’idée même d’une Palestine viable, d’une vie et d’une existence sous ce nom, avec ce qu’il charrie de sociabilité et de citoyenneté, qui a été désigné comme le coupable qu’il fallait châtier, sans discernement aucun. Et ceci, de façon explicite au premier jour, par la voix du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou lui-même, appelant à une guerre sainte en faisant référence à Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer – « Tu ne l’épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes ».
En à peine trois mois de guerre, on compte déjà des dizaines de milliers de morts, de disparus et de blessés, des civils pour l’essentiel, en majorité des enfants et des femmes. Tout un monde a été détruit à jamais, les habitations et les hôpitaux, les lieux de vie et de culte, les écoles et les universités, les administrations, les magasins, les monuments, les bibliothèques, les cimetières même.
« Aucun endroit n’est sûr à Gaza », n’a pas hésité à affirmer le secrétaire général des Nations unies António Guterres, le 6 décembre 2023 dans sa lettre solennelle au Conseil de sécurité. Depuis, les humanitaires des ONG et les agences de l’ONU ne cessent d’alerter sur l’eau polluée, le risque de famine, la misère incommensurable et le désespoir infini, bref la destruction sans retour d’une partie de la Palestine occupée.
Sinistre retournement : l’État dont la légitimité initiale est fondée sur la conscience du crime de génocide commis contre les Juifs par le nazisme et ses alliés est aujourd’hui confronté à l’accusation de le reproduire contre les Palestiniens. Dans la Convention de 1948 invoquée par l’Afrique du Sud, le crime de génocide désigne des actes « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ». Rafaël Lemkin, l’inventeur du mot – du grec genos et du latin cide –, le définissait comme « un complot visant à annihiler ou affaiblir des groupes d’ordre national, religieux ou racial ».
Le débat juridique sera mené au fond mais, dans l’immédiat – et c’est l’enjeu de la procédure d’urgence devant la CIJ –, il s’agit d’interrompre au plus vite un processus d’annihilation, d’épuration, d’expulsion, d’effacement et de destruction des Palestiniens et Palestiniennes de Gaza qui a des caractéristiques génocidaires.
Comme l’ont tragiquement rappelé les génocides commis au Rwanda en 1994 et en Bosnie en 1995, ce n’est en rien relativiser l’unicité de la Shoah, ce plan concerté par le régime nazi d’une extermination industrielle de millions d’êtres humains, que d’entretenir une vigilance universelle sur la répétition, dans d’autres contextes et sous des formes différentes, de cet incommensurable crime de l’humanité contre elle-même.
Mais l’histoire retiendra que les puissances qui incarnent l’Occident, cette réalité politique née de la projection de l’Europe sur le monde, alors même qu’elles se font gloire d’avoir proclamé l’universalité et l’égalité des droits, se sont dérobées à cette vigilance en abandonnant la Palestine à son triste sort. À travers l’audace sud-africaine, ce sont dès lors les peuples et les nations ayant pâti de cette appropriation dominatrice de l’universel par les puissances occidentales qui s’en font aujourd’hui les meilleurs défenseurs. Qui, en somme, rappellent à l’Europe la promesse qu’elle a trahie.
« Si nous voulons répondre à l’attente de nos peuples, il faut chercher ailleurs qu’en Europe » : ce sont presque les derniers mots des Damnés de la terre (1961), cet essai de Frantz Fanon qui, depuis sa parution, a fait le tour de la planète, et ils peuvent se lire comme la prédiction du renversement qui, aujourd’hui, s’accomplit. Cet appel à « changer de bord » revendiquait une échappée émancipatrice dans la quête d’un humanisme véritable, où le souci de l’humanité ne soit plus éclipsé par les intérêts de nations dominatrices ou par les identités de peuples conquérants. Dans le sillage du Discours sur le colonialisme (1955) de son compatriote martiniquais Aimé Césaire, Les Damnés de la terre magnifiait un universalisme véritable, sans nation propriétaire, sans frontière identitaire.
« Qu’il me soit permis de découvrir et de vouloir l’homme, où qu’il se trouve », avait écrit Fanon en conclusion de son premier livre, Peau noire, masques blancs (1952), où il rappelait cette mise en garde de « [son] professeur de philosophie, d’origine antillaise : “Quand vous entendez dire du mal des Juifs, dressez l’oreille, on parle de vous” », avec ce commentaire : « Un antisémite est forcément négrophobe. » En exergue d’un des chapitres, il avait placé ces mots d’Aimé Césaire : « Il n’y a pas dans le monde un pauvre type lynché, un pauvre homme torturé, en qui je ne sois assassiné et humilié. »
L’Europe s’est refusée à toute humilité, à toute modestie, mais aussi à toute sollicitude, à toute tendresse.
Le droit international est la traduction juridique de cet humanisme essentiel. Un humanisme dont Fanon, une décennie plus tard, celle des guerres coloniales françaises, du Vietnam à l’Algérie, constatait rageusement que l’Europe l’avait renié.
« Quittons, écrit-il alors dans Les Damnés de la terre, cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre, à tous les coins de ses propres rues, à tous les coins du monde. […] L’Europe s’est refusée à toute humilité, à toute modestie, mais aussi à toute sollicitude, à toute tendresse. Elle ne s’est montrée parcimonieuse qu’avec l’homme, mesquine, carnassière homicide qu’avec l’homme. Alors, frères, comment ne pas comprendre que nous avons mieux à faire que de suivre cette Europe-là. »
Dans ce réquisitoire où il dresse l’Europe contre elle-même, Fanon en brandit la promesse trahie pour mieux revendiquer un dépassement qui, enfin, l’accomplisse. Cette Europe qui a proclamé l’égalité naturelle, puis édicté l’universalité des droits, piétinait et saccageait l’une et l’autre par le colonialisme et l’impérialisme, les déniant aux peuples et aux humanités qu’elle opprimait et exploitait.
Poison mortel
Et c’est cette imposture dévastatrice que la longue injustice faite à la Palestine par l’occupation et la colonisation de ses territoires depuis 1967, la ségrégation et la discrimination de son peuple qui en découlent, ont perpétuée jusque dans notre présent, diffusant au sein même de la société israélienne un poison mortel pour les idéaux démocratiques dont témoigne l’ascension de forces juives d’extrême droite, aussi racistes que le sont des antisémites.
La résonance actuelle de ce livre-manifeste prouve que l’espérance internationaliste et humaniste de la décolonisation n’est pas une vieillerie révolue, mais toujours une promesse active. Paru quelques jours avant le décès de son auteur, qui avait épousé la cause indépendantiste algérienne, Les Damnés de la terre fut publié fin 1961, soit l’année même où Nelson Mandela, renonçant à la stratégie non violente de l’ANC sud-africaine face au régime d’apartheid, alla s’entraîner à la lutte armée auprès du FLN algérien dans ses bases clandestines au Maroc, quelques mois avant son arrestation le 5 août 1962.
Mais la résonance va encore au-delà : l’apartheid, régime de ségrégation raciale, fut institué en 1948, l’année où, à la fois, fut adoubée par les Nations unies la création de l’État d’Israël, proclamée la Déclaration universelle des droits de l’homme et approuvée la Convention sur le génocide.
Les principes, valeurs et droits fondamentaux qu’invoque l’Afrique du Sud face aux actes de l’État d’Israël à Gaza ne valent pas seulement pour la Palestine.
Relire Frantz Fanon, c’est donc prendre la mesure de ce qui se joue pour notre futur autour de ce que la Palestine dit au monde depuis que son droit à exister en tant qu’État souverain lui est dénié, alors qu’avec Yasser Arafat à sa tête, elle a fini par concéder ce droit à l’État d’Israël, malgré l’expulsion – la Nakba – dont une partie de son peuple a été la victime en 1948. Qui, aujourd’hui, va sauver l’universalité et, surtout, l’universalisable – au sens d’un partage et d’une solidarité – des droits, de la justice et de l’égalité, échappant ainsi à leur appropriation prédatrice par des États, des peuples et des nations qui se prétendent propriétaires légitimes d’un universel au point de s’autoriser à le contredire et à le bafouer dès que leurs égoïsmes, notamment économiques, sont en péril ?
L’Afrique du Sud apporte la réponse devant la Cour de La Haye : l’origine ne protège de rien, il n’y a pas d’universel dont telle nation, civilisation, culture, etc., aurait le monopole ou le privilège, il n’y a que de l’universalisable qui se joue à chaque épreuve concrète où le sort d’une humanité particulière – agressée, persécutée, violentée, discriminée, effacée, exterminée, etc. – met en péril celui de l’humanité tout entière. Rigoureusement juridique sur le terrain du droit international, cette requête devant la CIJ pose la question politiquement décisive de l’universalité sans frontières des valeurs supranationales dont se réclament, du moins sur le papier, les États-nations de notre continent et l’Union européenne qui les regroupe.
Les principes, valeurs et droits fondamentaux qu’invoque l’Afrique du Sud face aux actes de l’État d’Israël à Gaza ne valent pas seulement pour la Palestine. Ils valent, au même instant, pour l’Ukraine victime d’une guerre d’agression de l’impérialisme russe, avec son cortège de crimes de guerre et contre l’humanité – et ce rappel vaut pour les dirigeants sud-africains qui, à ce jour, n’ont pas condamné Moscou. Mais ils valent aussi pour le peuple de Syrie, hier et toujours martyr du régime dictatorial qui l’opprime avec l’appui de l’Iran et de la Russie. De même qu’ils valent pour les Ouïghours, ce peuple turcophone majoritairement musulman persécuté par la Chine au Xinjiang. Tout comme ils valent pour tous les peuples qui subissent le joug de pouvoirs étatiques dont l’apparent soutien à la cause palestinienne sert de diversion par rapport au sort inique qu’ils leur imposent, de l’Iran à la Turquie, sans oublier les absolutismes monarchiques qui règnent sur la péninsule arabique.
Il n’est d’humanisme qu’internationaliste. C’est ce que signifiait Nelson Mandela en disant sa reconnaissance envers le peuple palestinien pour son aide dans le combat contre l’apartheid : « Nous savons très bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens », confiait-il. À l’inverse, l’indifférence de la plupart des dirigeants européens envers le sort de la Palestine met en péril l’idée que l’Europe se fait d’elle-même, de ses valeurs et de ses principes.
Que pourra-t-elle dire demain face à des violations du droit international qui l’alarment ou la menacent, à l’instar de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, après n’avoir pas su venir au secours de la Palestine ? Comment osera-t-elle faire la leçon à d’autres puissances, autoritaires et impérialistes, qui rejettent tout droit supranational pouvant contrarier leurs ambitions quand elle n’a pas su le défendre face à l’État d’Israël, voire quand elle y a tout simplement renoncé par la voix de certains de ses responsables assumant un soutien « inconditionnel » à cet État, quels que soient ses actes ?
Il y a un peu plus d’un an, le 13 octobre 2022, Josep Borrell, vice-président de la Commission européenne et haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, prononçait le discours d’ouverture de la nouvelle Académie diplomatique européenne à Bruges.
« L’Europe », a-t-il alors expliqué non sans fierté, « est un jardin » où « tout fonctionne », « la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale que l’humanité ait pu construire ». À l’inverse, s’inquiétait-il, « la plus grande partie du reste du monde est une jungle, et la jungle pourrait envahir le jardin ». « Les jardiniers [européens] doivent aller dans la jungle, recommandait-il alors. Les Européens doivent être beaucoup plus engagés avec le reste du monde. Sinon, le reste du monde nous envahira, de différentes manières et par différents moyens. »
À l’aune de Gaza ravagé et de la Palestine meurtrie, où est le jardin, où est la jungle ? Et où sont passés ces officiels « jardiniers » européens qui, ces derniers mois, ont déserté le souci du monde et de l’humanité ? Loin de nous être étrangère, la jungle prolifère par les aveuglements de la conquête et de la puissance, de l’exploitation et de la domination. Quant au jardin, aussi propre soit-il en apparence, il peut être le terreau des pires barbaries, celles qui, au nom d’identités, d’origines, de civilisations se croyant supérieures à d’autres, mènent au crime de génocide.
ENTAME DIFFICILE POUR LES FAVORIS À LA CAN
Seul le Sénégal a réussi son entrée en matière. La Tunisie et le Maroc, en lice plus tard dans la compétition, sont prévenus
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/01/2024
Seul le Sénégal a réussi son entrée en matière lors de la première journée de la Coupe d'Afrique des Nations 2023 qui se déroule actuellement en Côte d'Ivoire. Les Lions de la Teranga se sont imposés 3-0 face à la Gambie dans le groupe C.
Les champions d'Afrique en titre ont fait forte impression en s'appuyant sur leur pépite Lamine Camara. À seulement 20 ans, l'attaquant a inscrit un doublé pour mettre les siens sur de bons rails. Grâce à cette victoire, le Sénégal prend la tête de sa poule devant le Cameroun et la Guinée.
Car ces deux sélections ont buté sur un score de parité 1-1 lors de leur opposition. Mohamed Bayo avait donné l'avantage aux Guinéens sur une réalisation du Toulousain Franck Magri pour les Camerounais, réduits à 10 pendant une mi-temps après l'exclusion de leur capitaine François Kamano. Malgré leur supériorité numérique, les Lions Indomptables n'ont donc pas pu empocher les 3 points.
L'Algérie, tenante du titre sortie dès le premier tour lors de la précédente édition, a également débuté sa campagne par un match nul 1-1 face à l'Angola. Bien qu'en tête grâce à un but de Baghdad Bounedjah, les Fennecs se sont fait rejoindre sur penalty par Cristovao Paciencia "Mabululu" qui a imité la célébration de Bafétimbi Gomis.
Selon l'AFP, cette entame poussive des cadors rend la vie dure aux favoris en Côte d'Ivoire, où seuls les Eléphants locaux se sont imposés 2-0 contre la Guinée-Bissau. Le Nigeria, l'Egypte et le Ghana ont également été contraints au match nul ou à la défaite pour leurs débuts. La Tunisie et le Maroc, en lice plus tard dans la compétition, sont prévenus. Il leur faudra se méfier pour ne pas décevoir à leur tour.
COUPE DU MONDE DE LA BOULANGERIE, AMADOU GAYE DE LA FNBS, ÉLU MEMBRE DU JURY
Le Sénégal brille à nouveau sur la scène mondiale. Un de ses fils va représenter le pays au concours de haut niveau international de Boulangerie en France, du 21 au 24 janvier 2024, à Paris, en tant que membre officiel du jury
Il s’agit d’Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), qui regroupe l’ensemble des acteurs du secteur. Il est également le vice-président de la Confédération Ouest Africaine de la Boulangerie Pâtisserie (COABP) et propriétaire de l’école de formation des élites de la boulangerie et de la pâtisserie, qui forme des jeunes aux métiers de la boulangerie au Sénégal.
Récemment, le président de la FNBS, M. Gaye, a été nommé Président du Conseil d’administration du CSFPIAA (Centre de Formation Professionnelle aux Métiers des Industries Agroalimentaires) sous la bannière de la CNES (Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal), en tant que vice-président de cette organisation patronale.
La Coupe du Monde de la Boulangerie est organisée par M. Christian Vabret MOF, créateur de la compétition depuis une vingtaine d’années, en collaboration avec la Confédération Nationale de la Boulangerie et Pâtisserie Française. Amadou Gaye sera accompagné à cet événement d’une forte délégation de ses collègues boulangers d’Afrique, venus de Guinée, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo.
Homme qui a été passionné par la boulangerie dès son jeune âge, Amadou Gaye a acquis une expérience dès l’âge de 19 ans dans presque toutes les régions du Sénégal, y compris Ziguinchor, Kaffrine, Tambacounda, Matam, Saint-Louis, Dakar, etc.
Aujourd’hui, renseigne sudfm, Amadou Gaye intègre le jury de la meilleure boulangerie pour départager les participants de cette compétition qui réunit 12 pays du monde. Toute l’Afrique est représentée par ce natif du Sénégal, une fierté que le pays doit célébrer en soutenant et encourageant Amadou Gaye à exceller dans ce secteur au niveau mondial.
Mieux encore, Amadou Gaye compte organiser, en collaboration avec la Confédération Ouest Africaine de la Boulangerie-Pâtisserie, une grande compétition africaine. En outre, avec la FNBS, il projette d’organiser cette année la 3e édition du concours du meilleur boulanger du Sénégal pour propulser ce secteur qui recrute des milliers de jeunes. Une fois de plus, le Sénégal s’inscrit parmi les meilleurs, avec Amadou Gaye à la tête d’un jury mondial de la compétition de la boulangerie et de la pâtisserie.
GAZA, LE BILAN DES VICTIMES DE LA GUERRE S’ALOURDIT À 24 285 TUÉS
Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a déploré ce mardi un bilan encore plus lourd des victimes de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza avec “24 285 martyrs et 61 154 blessés“
Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a déploré ce mardi un bilan encore plus lourd des victimes de la guerre menée par Israël contre la bande de Gaza avec “24 285 martyrs et 61 154 blessés“, depuis le 7 octobre dernier.
C’est ce qui ressort d’un communiqué rendu public par le ministère sur Telegram, révélant les derniers chiffres de “la 102e journée de la brutale agression israélienne contre la bande de Gaza“.
Le ministère a rapporté que “l’occupation israélienne a commis 15 massacres contre des familles dans la bande de Gaza, faisant 158 martyrs et 320 blessés au cours des dernières 24 heures”.
“Plusieurs victimes sont toujours sous les décombres et sur les routes et les ambulances, ainsi que les équipes de la protection civile, ne peuvent pas les secourir”, a ajouté la même source.
Concernant le bilan total depuis le début de l’agression israélienne, le ministère de l’enclave palestinienne a déploré “24 285 martyrs et 61 154 blessés”.
Les opérations militaires meurtrières menées par Israël contre la bande de Gaza a provoqué une “catastrophe humanitaire sans précédent“ et contraint plus de 85 % de la population de la bande déplacement en l’espace de trois mois, ce qui équivaut à 1,9 million de personnes, selon les données publiées par les autorités palestiniennes et les Nations unies.