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23 avril 2025
International
LA JUNTE MALIENNE ANNONCE LA FIN AVEC EFFET IMMÉDIAT DE L'ACCORD D'ALGER
La junte au pouvoir au Mali a annoncé jeudi soir la "fin, avec effet immédiat", de l'important accord d'Alger signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, longtemps considéré comme essentiel pour stabiliser le pays.
La junte a invoqué "le changement de posture de certains groupes signataires", mais aussi "les actes d'hostilité et d'instrumentalisation de l'accord de la part des autorités algériennes dont le pays est le chef de file de la médiation", indique un communiqué lu à la télévision d'Etat par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement installé par les militaires.
L'accord était déjà considéré comme moribond depuis la reprise en 2O23 des hostilités contre l'Etat central et l'armée malienne par les groupes indépendantistes à dominante touareg du Nord, dans le sillage du retrait de la mission des Nations unies (Minusma), poussée vers la sortie par la junte après dix années de présence.
L'accord avait reçu un rude coup supplémentaire en début d'année quand le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, avait annoncé lors de ses voeux de Nouvel An la mise en place d'un "dialogue direct inter-malien" pour "privilégier l’appropriation nationale du processus de paix". Le gouvernement "constate l'inapplicabilité absolue de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé en 2015, et, par conséquent, annonce sa fin, avec effet immédiat", dit le communiqué.
L'officialisation de la fin de l'accord d'Alger s'inscrit dans le prolongement d'une série de ruptures auxquelles ont procédé les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020. Ils ont rompu l'alliance ancienne avec la France et ses partenaires européens pour se tourner vers la Russie et ont fait partir la Minusma.
Elle intervient dans un climat de profonde dégradation des relations entre le Mali et le grand voisin algérien, avec lequel le Mali partage des centaines de kilomètres de frontière. Le colonel Maïga a lu jeudi soir un autre communiqué vigoureux, spécifiquement contre l'Algérie.
Le gouvernement "constate avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités" algériennes, dit-il. nIl dénonce "une perception erronée des autorités algériennes qui considèrent le Mali comme leur arrière-cour ou un Etat paillasson, sur fond de mépris et de condescendance".
Parmi différents griefs, la junte reproche à l'Algérie d'héberger des bureaux de représentation de certains groupes signataires de l'Accord de 2015 et devenus "des acteurs terroristes". Le régime malien "exige des autorités algériennes de cesser immédiatement leur hostilité". Le Mali est plongé dans la tourmente depuis le déclenchement d'insurrections indépendantiste et salafiste parties du nord en 2012.
CAN 2023, UNE ÉDITION DÉJÀ HISTORIQUE
Avec 2,47 buts par match, elle surpasse toutes les autres depuis 2008. Plus de 600 passes réussies par rencontre également, un record. Mais au-delà des chiffres, c'est son scénario renversant à chaque fois que les fans retiendront
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/01/2024
Selon les statistiques avancées par Opta, expert en données sportives, cette édition 2023 de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) restera dans les annales comme l'une des plus spectaculaires. Malgré une journée finale peu prolifique, le tournoi a été marqué par une pléthore de buts, de nombreux coups de théâtre et des performances surprenantes.
Les chiffres sont éloquents. Avec déjà 89 buts inscrits, cette CAN égale presque le total des éditions 2021 (100 buts) et 2019 (102 buts) alors que les huitièmes de finale ne sont pas encore disputés. Avec un ratio de 2,47 buts par match, c'est le tournoi le plus prolifique depuis 15 ans, soit l'édition 2008. Seules 4 éditions sur 16 ont connu une moyenne supérieure.
Autre tendance notable selon Opta, la qualité technique affichée cette année est en hausse. Pour la première fois, une CAN a dépassé la barre des 600 passes réussies par rencontre. Le nombre moyen de séquences de 10 passes et plus a augmenté de 31% par rapport à 2021, à 15,2 actions par match. Cela dénote un style de jeu plus collectif.
Mais le principal enseignement de ce tournoi reste le rythme effréné des rebondissements. Le groupe B a parfaitement illustré cette folie avec un scénario digne d'un thriller hollywoodien: l'Égypte a cru se qualifier dans les ultimes secondes avant de se faire reprendre dans le temps additionnel tandis que le Ghana s'est écroulé en concédant deux buts dans le money time face au Mozambique.
Autre fait marquant selon Opta, pas moins de 13 buts ont été inscrits dans le temps additionnel durant la phase de poules, soit plus du double des éditions depuis 2010. Ce chiffre illustre le caractère imprévisible de chaque rencontre.
Sur le plan des performances, cette CAN a également consacré des équipes outsiders à l'image de la Guinée équatoriale, première de son groupe devant la Côte d'Ivoire et le Nigeria. La Mauritanie a créé l'exploit en battant pour la première fois l'Algérie tandis que la Namibie s'est qualifiée pour la première fois en huitièmes.
Avec des affiches alléchantes au programme des huitièmes, on espère que ce tournoi historique saura garder jusqu'au bout sa réputation de spectacle garantie et de suspense insoutenable. L'Afrique du football a une fois de plus montré qu'elle était le continent du possible.
L'ALCOOL BIENTÔT AUTORISÉ EN ARABIE SAOUDITE, MAIS SEULEMENT POUR LES EXPATRIÉS
Dans une rupture majeure avec son statut de pays musulman ultraconservateur, l'Arabie saoudite va autoriser l'ouverture d'un commerce dédié à la vente d'alcool à Ryad
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 25/01/2024
Selon des sources diplomatiques familières du dossier et s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité du sujet, l'Arabie saoudite, pays musulman conservateur, s'apprête à ouvrir dans les prochaines semaines son premier magasin d'alcool en décennies, à Ryad.
Cité par le média américain Bloomberg, ces sources indiquent que ce magasin entendant répondre aux besoins des diplomates non musulmans en poste dans la capitale saoudienne sera situé dans le Quartier diplomatique du sud-ouest de la ville. Seuls les diplomates pourront s'y procurer de l'alcool, après autorisation via une application mobile gérée par les autorités saoudiennes et dans certaines limites de quantité.
Historiquement en Arabie saoudite, où la consommation d'alcool est strictement interdite par l'islam et son clergé jouit d'une forte influence sur la société, ce produit ne pouvait s'obtenir que sur le marché noir ou par colis diplomatique. L'alcool avait été banni dans tout le royaume après qu'un prince saoudien ivre ait abattu un diplomate britannique dans les années 1950 à la suite d'une réception à l'ambassade.
Les rumeurs abondent quant à un assouplissement progressif des restrictions sociales en Arabie saoudite sous l'impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, dans le cadre de sa vision 2030 visant à diversifier l'économie du pays. Reste à voir si cette ouverture préfigure d'autres évolutions plus profondes dans le royaume.
L’ARABIE SAOUDITE AUTORISE LA VENTE D’ALCOOL AUX DIPLOMATES ÉTRANGERS
Du pétrole et de l’éthanol. L’Arabie saoudite est sur le point d’ouvrir son premier point de vente d’alcool depuis des décennies, qui sera réservé aux diplomates non-musulmans.
Les diplomates devront obtenir une autorisation par le biais d’une application mobile. Ils seront par ailleurs soumis à des limites quant à la quantité d’alcool qu’ils pourront acheter dans l’établissement, qui devrait être situé dans le quartier diplomatique de Riyad.
Consommation strictement interdite
La consommation ou la possession d’alcool, proscrit par l’islam, est strictement interdite en Arabie saoudite . Elle est passible d’amendes, de peines de prison, de flagellation publique et d’expulsion du territoire pour les étrangers. La prohibition remonte à 1952, après qu’un prince saoudien enivré tua par balle un diplomate britannique à l’issue d’une réception.
«Valise diplomatique »
Malgré l’interdiction, des boissons alcoolisées sont servies dans les missions étrangères du quartier diplomatique de Ryad, tandis que certains résidents fabriquent leur propre vin . D’autres se tournent vers le marché noir, où le prix d’une bouteille de whisky peut atteindre plusieurs centaines de dollars à la veille du réveillon du Nouvel An. Le nouveau cadre réglementaire introduit par les autorités vise à mettre un terme à une procédure «non réglementée » qui donnait lieu à un « échange incontrôlé de ces produits dans le Royaume ».
Les réformes sociales menées récemment dans le royaume (comme la mixité dans les concerts ou l’ouverture de salles de cinéma), et l’accueil prévu de grands événements comme l’Expo 2030 ou la Coupe du monde de football en 2034, alimentent les spéculations sur une possible levée des restrictions sur l’alcool, du moins dans des zones spécifiques, même si les autorités excluent tout changement à ce stade.
LES LIONS AFFICHENT LEURS AMBITIONS
Le Sénégal a survolé les phases de poule, terminant premier de son groupe avec un sans-faute et la meilleure attaque. Avec 8 buts marqués et seulement 1 encaissé, les hommes de Cissé confirment leur statut de champions d'Afrique en titre
Le Sénégal est la seule équipe à avoir terminé les phases de poule de la 34e Coupe d’Afrique des nations avec neuf points, le maximum possible, sans compter que les Lions ont terminé à la deuxième place au nombre de buts marqués, soit huit réalisations au total contre neuf pour la Guinée équatoriale, meilleure attaque de la première phase de la compétition.
Comme l’Algérie, en 2019, et le Nigeria, en 2021, les champions d’Afrique en titre, logés dans le groupe C, terminent la phase des poules avec trois victoires en autant de sorties.
Ils ont battu successivement la Gambie (3-0), le Camerounais (3-1) et la Guinée, 2-0.
L’équipe nationale du Sénégal a inscrit huit buts et n’en ont pris qu’un seul. Ce qui en fait la meilleure défense avec le Maroc, le Nigeria et le Mali, qui n’ont également concédé qu’un seul but lors du premier tour.
Le Sénégal a pu compter sur sept buteurs différents que sont Pape Guèye, Lamine Camara (doublé), Sadio Mané, Ismaila Sarr, Iliman Ndiaye, Abdoulaye Seck, Habibou Diallo.
Un joueur sénégalais a été désigné « homme du match » par trois fois : Lamine Camara contre la Gambie, Ismaila Sarr lors de la confrontation contre le Cameroun et Abdoulaye Seck à l’issue du derby contre la Guinée.
Quatre-vingt-neuf buts inscrits contre soixante-huit en 2021
L’Equato-Guinéen Emilio Nsue est le meilleur buteur de ces phases de poules avec cinq buts au compteur. Il a réalisé un triplé contre la Guinée-Bissau (4-2) et un doublé contre la Côte d’Ivoire (4-0). L’Algérien Bounedjah et l’Egyptien Mostafa Mohamed chacun trois réalisations, dont chacun un doublé.
Le Sénégalais Lamine Camara en est à deux buts, au même titre que le Burkinabè Bertrand Traoré et le Ghanéen Mohamed Kudus.
Au total, 89 buts ont été inscrits lors de ce premier tour de compétition, soit 21 de plus que lors de la dernière édition de la CAN. Dans le détail, 27 buts ont été marqués lors de la première journée, 38 à l’issue de la deuxième, contre 24 lors de troisième et dernière journée de la phase des poules.
Cent buts avaient été inscrits à la CAN 2021 sur l’ensemble de la compétition.
Pour cette CAN 2023 qui prend fin le 13 février prochain, quatre cartons rouges ont été distribués dont deux décernés au Gambien Ebrima Adams et au Guinéen Kamano, lors des matchs de la première journée du groupe C.
Dismas de la Tanzanie et Kabwe de la Zambie ont aussi vu rouge.
La qualification historique de la Mauritanie en huitièmes de finale et l’élimination de ténors comme l’Algérie et la Tunisie sont aussi des faits marquants de cette phase des poules.
PACTE NATIONAL DE GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE
Les candidats mus par le devoir, partagent le sentiment que l'actualité et la pertinence des travaux des Assises et de la CNRI militent en faveur de l'exploration des opportunités offertes par la mobilisation citoyenne et leur exploitation rapide
A quelques heures de l’ouverture ce jeudi 25 janvier à 15h à L’Harmattan d’une rencontre entre des représentants de la société civile et des candidats à la présidentielle, SenePlus publie ci-dessous l’avant-projet d’un Pacte national qui est proposé à la signature de tous les prétendants. L'avant-projet vise à mettre en avant les conclusions des Assises nationales de 2008-2009 et les recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions de 2013 lors de l'élection présidentielle de 2024. Il propose des principes consensuel concrets pour renforcer la cohésion sociale, l'État de droit, et la préservation des biens publics. Les candidats seront invités à signer ce Pacte s'engageant ainsi à respecter des principes démocratiques et républicains durant leur mandat. Ce pacte symbolise un pas vers une citoyenneté active et une refondation des institutions sur des bases démocratiques.
1 CONTEXTE ET PARTIES
Le collectif des mouvements citoyens engagés pour l'application au bénéfice du Sénégal des conclusions des Assises Nationales (AN 2008/2009) ainsi que des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI/2013) vient d'arriver au terme d'une première phase d'études, d'appropriation interne et de réflexion partagée.
Il a entrepris de valoriser la démarche déjà initiée d'interpeler des candidats à la candidature aux prochaines élections présidentielles en appelant à un dialogue ouvert avec toutes les candidates et tous les candidats dont les dossiers viennent d'être validés par le Juge constitutionnel.
Les candidates et les candidats à la prochaine élection présidentielle du 25 février 2024, mus par le sens du devoir, partagent le sentiment que l'actualité et la pertinence des travaux historiques sus indiqués militent en faveur de l'exploration de toutes les opportunités offertes par la mobilisation et l'initiative citoyennes et pour leur exploitation dans les meilleurs délais possibles.
La présente initiative est ouverte à toutes adhésions ultérieures éventuelles de la part d'acteurs, personnes physiques ou morales, poursuivant les mêmes buts et finalités attachés au même objet.
2 OBJECTIFS – MOTIVATION
Convaincus de l'actualité et de la pertinence des résultats desdits travaux évoqués ci-dessus, les Parties entendent travailler à les faire figurer parmi les enjeux majeurs des prochaines consultations électorales afin de les offrir comme solutions crédibles dans la construction d'un consensus solide pour notre vivre ensemble et ainsi sceller une compréhension voisine sinon commune de la cohésion sociale, de l'État de droit, de la gouvernance, de la préservation du patrimoine et des deniers publics.
3 OBLIGATIONS
Le collectif de mouvements citoyens s'assignera sur le court et moyen terme à accompagner l'évaluation et la promotion de la demande citoyenne et à concourir à parfaire son élaboration et sa formulation.
Les candidates et candidats désignés ci-dessus qui sont en situation de le faire devront traduire leurs engagements en plan d'actions à réaliser dans un délai de 200 jours de leur administration en cas de victoire électorale. Ceux qui ne seront pas en situation de le faire pourront participer à la réalisation des objectifs de ce Pacte dans d'autres positions citoyennes.
4 DURÉE
Le présent Pacte est conclu pour une durée de cinq années, correspondant à la durée d'un mandat présidentiel.
5 SUIVI DES ENGAGEMENTS
Les parties mettront en place, en tant que de besoin, un Comité de suivi chargé d'apprécier l'évolution des questions faisant l’objet d'intérêt ou de préoccupations communes.
6 DISPOSITIONS FINALES
Les modalités de modification et de traitement des litiges seront convenues d'accord parties.
Les annexes 1 et 2 font partie intégrante du présent Pacte qui sera soumis à la signature des parties selon les modalités suivantes : avant la date du 31 janvier 2024 ; au plus tard avant le démarrage de la campagne électorale, soit le 3 février 2024.
ANNEXE 1 : ASSISES NATIONALES - CHARTE DE GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE - (Synthèse Ad Hoc) (Fascicule 2009)
I. VISION ET VALEURS
VISION
• Sénégal, un Etat souverain ; une République démocratique et laïque ; un Etat de droit où la Gouvernance est fondée sur l’éthique, la participation, la concertation, le respect des Institutions, des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux.
• Sénégal, un pays de justice sociale et d’équité avec des citoyennes et des citoyens égaux en droit et animés par un haut degré de sens civique, engagés dans le développement durable s’appuyant sur un aménagement harmonieux du territoire et une sécurité nationale crédible.
VALEURS
• République Laïque et Démocratique
• Etat Unitaire Décentralisé
• Souveraineté du peuple
• Pluralité ciment de l’unité nationale et fondement de toute prise de décision publique.
II. INSTITUTIONS – LIBERTES – CITOYENNETE
• Libertés individuelles et collectives à garantir
• Constitution à faire connaître par le peuple
• Réformer les institutions pour une séparation et un équilibre effectif
• Administration publique républicaine avec des appels à candidature pour les postes de direction
• Collectivités locales : relever les capacités de réalisation et l’autonomie financière trop faibles.
III. GOUVERNANCE
Gouvernance globale :
• Constitutionnalisation de la démocratie participative
Gouvernance politique :
• Fiabilisation du fichier numérisé
• Partis politiques : rationalisation du système
Gouvernance économique
• Mobilisation du capital humain, culturel, intellectuel et social
• Orientation des options économiques vers la satisfaction des besoins des populations et le patriotisme économique.
Gouvernance sociale
• Consensus sur les options fondamentales retenues dans les secteurs : éducation, santé, sécurité sociale, culture et sport)
IV. POLITIQUE EXTERNE – INTEGRATION ECONOMIQUE – MIGRATIONS (pour ordre)
ANNEXE 2 : COMMISSION NATIONALE DE REFORME DES INSTITUTIONS (CNRI) - EXTRAIT DU RAPPORT 2013
1. ETAT DE DROIT
• Création à la tête du système judiciaire d’une Cour Constitutionnelle, gardienne de la Constitution au pouvoir élargi et renforcé.
2. EQUILIBRE DES POUVOIRS
• Le P.R, Chef de l’Exécutif, détermine la politique de la Nation et incarne l’unité et la cohésion nationales en conséquence, il ne peut plus être chef de parti dès son entrée en fonction.
• Le Parlement est doté des compétences et des ressources nécessaires pour exercer son pouvoir de vote de la loi, de contrôle de l’action du Gouvernement et de l’évaluation des politiques. Il dispose de l’Administration d’Etat.
3. INDEPENDANCE DE LA JUSTICE
• La Cour Constitutionnelle bénéficie d’une origine diversifiée de ses membres qui sont par ailleurs nommés par le P.R sur base des propositions d’instances diverses.
• Le Président de la CC préside le Conseil Supérieur de la Magistrature qui veille sur le bon fonctionnement de la Justice ainsi que la gestion de la carrière des magistrats.
4. LIBERTES PUBLIQUES
• Le dispositif des droits et libertés est renforcé pour mieux assurer les conditions d’effectivité de leur jouissance (manifestations – handicap etc…)
• Création d’un Juge des Libertés doté du Pouvoir d’ordonner des mesures provisoires et rapides
• Abolition des règles désuètes relatives à la délivrance du mandat de dépôt et à l’interférence d’autres autorités que le magistrat officiant.
5. DEMOCRATIE PARTICIPATIVE
• Le peuple est en source de tout pouvoir en démocratie, le citoyen se voit reconnaître des prérogatives nouvelles en matière de pétition, de loi et d’accès la justice.
• La concertation et la participation sont érigées en principe constitutionnel.
• Le système électoral est fiabilisé sous la supervision d’une autorité de régulation de la Démocratie (ARD).
6. DECENTRALISATION ET DECONCENTRATION
• Les collectivités locales se voient garantir les transferts financiers conséquents rattachés à la TVA.
• Le découpage des circonscriptions administratives déconcentrées et soumis à la loi à l’instar des collectivités locales.
7. BONNE GOUVERNANCE, TRANSPARENCE ET ETIQUE DANS LA GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES
• Principe de reddition des comptes et culture de l’imputabilité constitutionnalisée.
• Réaménagement du dispositif de contrôle de l’Etat autour de la Cour des Comptes, institution supérieure de contrôle des finances publiques en vue de le rendre structuré à toutes les étapes et coordonné entre toutes les instances.
8. STABILITE INSTITUTIONNELLE
• Prévoir des dispositions supplétives pour régir le cas de discordance entre majorités présidentielle et parlementaire, cause potentielle de crise.
9. PARTIS POLITIQUES
• Normalisation de la création du fonctionnement du financement des partis politiques.
• L’ARD, en sus du processus électoral, contrôle la régularité du fonctionnement et du financement des partis politiques et des campagnes électorales.
10. ADMINISTRATION PUBLIQUE
• Eriger le principe constitutionnel d’une administration neutre, impartiale et apolitique.
11. BIENS PUBLICS ET RESSOURCES NATURELLES
• Sacralisation des deniers publics et des biens publics.
• Gestion vertueuse, rationnelle et durable des ressources naturelles, en particulier foncières et minérales.
• Bannissement de la corruption, de l’enrichissement illicite et des infractions assimilées.
SAINT-LOUIS FACE AU DILEMME DU GAZ
Pétrole et gaz : eldorado économique ou malédiction environnementale pour la ville ? À l'aube de l'exploitation des réserves offshore, la population oscille entre attentes et défiance vis-à-vis d'un secteur aux impacts controversés
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 24/01/2024
À Saint-Louis, grande ville du nord du Sénégal, l'exploitation des ressources gazières annoncée pour 2024 fait naître à la fois des espoirs économiques et des inquiétudes sociales et environnementales, selon plusieurs habitants interrogés par RFI.
"Les installations gazières brillent désormais à l'horizon, le soir, quand on porte le regard vers l'océan" observe le média français. L'activité gazière pourrait redynamiser l'économie de cette localité frappée par le chômage et la crise du tourisme liée à la pandémie. "Le gaz va apporter beaucoup plus d'économie et créera de la richesse" assure le maire et ministre des Infrastructures Mansour Faye, cité par l'Agence de presse sénégalaise.
Cependant, certains riverains craignent que les retombées ne profitent qu'aux entreprises étrangères impliquées, à savoir BP et Kosmos Energy. Par ailleurs, la communauté des pêcheurs se plaint d'une baisse d'activité depuis l'installation de la plateforme gazière au large. "On ne peut pas tuer la pêche pour le gaz" déplore Moustapha Dieng du Syndicat national autonome des pêcheurs du Sénégal, également cité par RFI.
Autre problématique soulevée : l'érosion côtière qui menace la Langue de Barbarie, étroite bande de terre où résident des milliers de personnes. Si une digue a été construite, certains doutent de la durabilité de telles mesures face à la montée des eaux.
Avec ces enjeux économiques, sociaux et environnementaux, l'issue du scrutin présidentiel du 25 février à Saint-Louis reste incertaine, malgré la mainmise jusqu'ici de la majorité présidentielle sur cette circonscription.
PLUS DE 70 MORTS DANS L’EFFONDREMENT D’UNE MINE D’OR AU MALI
Plus de 70 orpailleurs ont trouvé la mort vendredi dernier dans l’effondrement d’une mine d’or sur un site dans le sud-ouest est du Mali
Dakar, 24 jan (APS) – Plus de 70 orpailleurs ont trouvé la mort vendredi dernier dans l’effondrement d’une mine d’or sur un site dans le sud-ouest est du Mali, a appris mercredi l’APS.
‘’Plus de 70 personnes ont été tuées dans l’effondrement vendredi d’une galerie sur un site d’orpaillage dans le sud-ouest du Mali. Un drame d’une rare ampleur dans une région sahélienne régulièrement sujette aux accidents miniers’’, rapporte France 24 sur son site.
Mardi, le ministère des Mines du Mali avait évoqué la mort de plusieurs orpailleurs sans donner de chiffres précis.
« Ça a commencé par un bruit. La terre a commencé à trembler. On était plus de 200 chercheurs d’or sur le terrain. Les recherches sont terminées maintenant. Nous sommes à 73 corps trouvés », a déclaré Oumar Sidibé, un responsable des orpailleurs de Kangaba.
par Yoro Dia
LE SÉNÉGAL ENTRE CONTINUITÉ ÉTATIQUE ET PERSPECTIVE HISTORIQUE
Dans un pays où l’opposition peut gagner la mairie de la capitale, où la majorité parlementaire ne repose que sur un député de plus, perdre son temps sur la question de la transparence électorale relève de l’anachronisme
Dans l’histoire de l’art, il arrive qu’un tableau résume mieux une période historique que tous les historiens et autres politologues, sociologues ou journalistes. Les artistes ont cette capacité et cette facilité à saisir et à graver instantanément l’Histoire. Qui mieux que le peintre préromantique Antoine-Jean Gros, avec son tableau de Bonaparte sur le pont d’Arcole, a saisi la vision et l’ambition de Napoléon ? Dans ce tableau, on voit déjà Napoléon poindre derrière le Général Bonaparte. On sent nettement comment du Général Bonaparte jaillirait Napoléon, avec la détermination et l’ambition contenues dans un regard. Il en est de même du tableau de Kehinde Wiley sur le Président Macky Sall. Ce tableau résume parfaitement les 12 ans de Macky Sall mieux que tous les livres et analyses de politologues, sociologues et journalistes. Aujourd’hui l’émergence est à portée de main et le tableau de Kehinde Wiley l’illustre mieux que tous les discours.
Le président Sall y est dans la même posture que Moïse après la traversée de la Mer Rouge. Comme Moïse, il n’atteindra pas la Terre Promise, mais il a fait le plus difficile en montrant la voie et en guidant son Peuple jusqu’à ce que la terre promise soit visible. Aujourd’hui, la terre promise de l’émergence est visible et à portée de regard et de main. Le Sénégal devait l’atteindre en 2035, mais à l’époque nous n’avions pas le pétrole et le gaz. Avec ces ressources, les délais pourraient être réduits, avec le pétrole qui est non seulement une bénédiction, mais un accélérateur d’émergence. L’enjeu de la présidentielle doit porter sur comment accélérer notre marche vers l’émergence en nous libérant enfin de la démocratie de Sisyphe (notre propension à toujours revenir sur les règles du jeu, cet éternel recommencement, et à réduire le débat politique à la simple question électorale). Il est temps de fermer la page de cette démocratie de Sisyphe, ouverte depuis les élections de 1983 et qui ne profite aujourd’hui qu’aux rentiers de la tension.
Dans un pays où l’opposition peut gagner la mairie de la capitale, où un membre de la Société civile peut conquérir une grande ville comme Kaolack, où une ville aussi symbolique que Ziguinchor est entre les mains de l’opposition et enfin, où la majorité parlementaire ne repose que sur un député de plus, perdre son temps sur la question de la transparence électorale relève de l’anachronisme. Nous allons avoir l’élection la plus ouverte de notre histoire et la plus inclusive avec 20 candidats. La démocratie étant la compétition des réponses que les citoyens se posent, cette Présidentielle est l’occasion de sortir de la démocratie de Sisyphe et de poser enfin les vrais débats.
Notre pays a été un îlot de démocratie dans un océan de dictatures et de partis uniques, des indépendances jusqu’aux conférences nationales et à la Conférence de la Baule ; aujourd’hui nous sommes redevenus un îlot de stabilité dans un océan de turbulences de coups d’Etat et de djihadisme. Le terrorisme et le djihadisme sont à nos frontières. Il serait bon qu’on sache ce que pensent les candidats de ces questions essentielles. Quelles sont leurs idées sur la défense nationale, la sécurité nationale, nos rapports avec nos voisins. Il serait bon qu’on sache l’opinion économique des candidats sur le Pse, devenu la matrice des politiques publiques depuis 2014. En cas d’alternance, quelle serait l’alternative ? Quelles solutions préconisent les candidats pour l’école publique, pour l’université, pour une paix définitive en Casamance ? Voilà autant de questions qui devraient être au cœur de cette élection.
Quand on interroge l’histoire électorale du Sénégal depuis l’Indépendance, on a l’impression que notre pays est à la quête d’institutions parfaites ; d’où les éternels changements, pour ne pas dire l’éternel retour à la question électorale, qui est la phase infantile de la démocratie. Notre démocratie a besoin d’un nouvel horizon, d’ouvrir une nouvelle page. Ce nouvel horizon est économique et devrait être au centre du débat électoral malheureusement cannibalisé par la question des règles du jeu. Des institutions parfaites n’ont jamais existé nulle part. Elles le deviennent avec le temps. Elles sont comme du bon vin. Et l’histoire montre qu’il n’y a pas de lien dialectique entre réforme politique, modernité des institutions et efficacité économique. La France a été le pays de l’une des plus grandes révolutions au monde, que Hegel qualifia de «superbe lever de soleil», mais ce sera l’Angleterre, avec ses institutions «archaïques» vieilles de cinq siècles, qui sera à l’origine de la révolution industrielle, comme le Japon le sera pour la révolution technologique avec des institutions qui remontent à l’ère du Meiji (1868).
Aujourd’hui, les Etats-Unis, le pays de Google, Facebook, de Twitter, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus moderne, ont pourtant un des systèmes électoraux les plus archaïques, avec des règles qui remontent au 18e siècle mais auxquelles tout le monde s’adapte. Lors de la dernière élection en 2020, le vote postal était au centre de tous les débats au pays de Google. C’est ce qu’il nous faut dans notre pays, en laissant à nos institutions le temps de la maturation.
Immédiatement après la présidentielle, les rentiers de la tension électorale vont encore proposer la création de nouvelles institutions et de nouvelles règles, alors que le bon sens politique et historique recommande de corriger quelques failles pour rendre le système plus performant. Notre vieille démocratie a su tenir le choc de l’intermède de l’insurrection de l’ex-Pastef, parce que nous avons la chance d’avoir un Etat qui, comme le roseau, peut plier mais ne rompt pas. Cet avantage comparatif du Sénégal qu’est son Etat, nous le devons à plusieurs générations de présidents de la République, mais aussi à des générations de fonctionnaires qui l’ont renforcé. C’est pourquoi le Président Sall a été très inspiré de rendre hommage à ses prédécesseurs lors de son dernier discours à la Nation, insistant ainsi sur la continuité étatique. Les présidents passent, les régimes passent, mais l’Etat demeure. Léopold Sédar Senghor a posé les jalons de la Nation solide en faisant du Sénégal l’une des rares sociétés «désethnicisées» et détribalisées en Afrique.
Le président Diouf a consacré essentiellement ses 20 ans à renforcer un Etat dont on a découvert les vertus de la solidité avec l’ouragan populiste faite de brutalité et de vulgarité, mais qui grâce à la robustesse de notre Etat, n’aura été qu’un intermède tragique. Aujourd’hui le Droit a repris sa place et a remplacé les cocktails avec le retour à la judiciarisation des conflits politiques, qui est un critère de l’Etat de Droit. Et celui-ci ne saurait accepter qu’on puisse exprimer ses idées avec les cocktails Molotov sur les bus et l’incendie de l’Université. C’est pourquoi il n’y a pas de prisonniers politiques au Sénégal, sauf à admettre que balancer des cocktails Molotov sur des bus, sur des maisons ou à l’université soit une idée politique. Appeler à l’insurrection et à renverser un pouvoir démocratique élu n’est pas de l’opposition légale, et n’est ni acceptable ni tolérable.
Abdoulaye Wade, grâce son opposition légale contraire à celle insurrectionnelle, a fait avancer les libertés publiques et fait faire à notre démocratie un bond qualitatif avec l’alternance politique. De Senghor à Wade, nous avons ainsi un cycle politique et historique. Wade est ainsi le dernier des anciens et ferme le long «cycle senghorien» comme disait Pathé Diagne. Si Wade est le dernier des anciens, Macky Sall est le premier des modernes, et la modernité politique aujourd’hui ne peut signifier le fait de discuter du sexe des anges comme les règles du jeu électoral, mais c’est d’aller vers l’émergence comme la Malaisie, les Emirats, Singapour. Ce débat est le seul qui vaille, et il doit être au cœur de la présidentielle.
De Senghor à Macky Sall, nous avons une continuité étatique, mais maintenant il nous faut une autre perspective historique qui est l’émergence, cette nouvelle frontière que nous devons conquérir, ce nouvel horizon que nous devons atteindre en faisant confiance à nos institutions tout en étant vigilant car le Président a raison de nous rappeler la fragilité des démocraties. Il ne faut jamais oublier que la Grèce, la Patrie de la démocratie, a connu la dictature des colonels jusqu’en 1974, des siècles après celle de 30 tyrans qui détruisirent la démocratie en 404 avant JC. L’Allemagne, le pays de la pensée, le pays de Goethe, Schiller, de Kant, de Fichte, de Hegel…, est tombée entre les mains des barbares nazis à cause de la faiblesse et de la myopie politique, et du manque de courage des dirigeants de la République de Weimar. L’Allemagne entraînera dans sa chute dans la barbarie l’Autriche, qui était le phare culturel de l’Europe à l’époque, entraînant ainsi le suicide du grand écrivain Stephan Zweig, qui ne pouvait supporter le triomphe de la barbarie à Vienne et la disparition du «monde d’hier» fait de débats civilisés et de concurrence dans le raffinement culturel et esthétique. Le pays de Senghor a aussi failli sombrer comme celui de Goethe.
Si beaucoup d’intellectuels ont commis la même erreur coupable que Heidegger qui a soutenu les nazis, l’Etat du Sénégal n’a pas commis la même erreur que la République de Weimar. Au-delà des infrastructures, de la croissance, de la Coupe d’Afrique, l’histoire retiendra aussi de Macky Sall, le sauvetage de la République, à l’image d’un Lincoln qui a sauvé les Etats-Unis de la sécession. Aujourd’hui, le Sénégal est soulagé d’avoir retrouvé son «monde d’hier», comme aurait dit Zweig, avec la fin définitive de l’intermède Pastef. Nous avons eu plus de 260 candidats, qui ont sillonné le pays pendant des mois pour chercher des parrainages sans aucun incident majeur. Sur les plus de 260 candidats, 20 ont été validés par le Conseil constitutionnel. Cette étape ultime a été précédée par la judiciarisation des conflits électoraux, qui a permis de montrer l’indépendance de la Justice et des magistrats. Loin d’être «clochardisés», ils sont au cœur de notre démocratie, car la Justice est le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu. Ce long bras de fer entre les avocats de Sonko et l’Etat du Sénégal, et la longue guérilla des procédures, a montré toute l’indépendance de la Justice, que reconnaissent même aujourd’hui ceux qui traitaient les magistrats de clochards et les menaçaient.
Le Sénégal a retrouvé son «monde d’hier» ; ses valeurs avec le débat d’idées et non plus celui des cocktails Molotov, avec des conflits qui se règlent devant les tribunaux et des polémiques quotidiennes dans les médias. L’Etat est debout, la République sauvée et une vitalité démocratique retrouvée. La campagne va s’ouvrir dans quelques jours et les Sénégalais choisiront librement comme d’habitude leur Président. Ce ne sera point un miracle, ni une prouesse, mais une banalité démocratique pour l’une des plus vieilles démocraties du continent, au plus grand regret des rentiers de la tension, théoriciens, promoteurs et apôtres de la chimérique guerre civile entre des partisans de changement anticonstitutionnel et des régimes de transition. Ils rêvent de mettre fin à l’exception sénégalaise, un des rares pays africains à n’avoir jamais connu de rupture anticonstitutionnelle.
Avec l’intermède de l’insurrection géré dans le cadre de l’Etat de Droit, le Sénégal a tenu son rang, comme le reconnaissent la Cour de justice de la Cedeao et le Haut-commissariat des droits de l’Homme. Ce dernier organe a invité le Président Sall pour le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Ces deux évènements sont les meilleures réponses à la campagne de manipulation nationale et internationale dont l’objectif est la négation du Sénégal et son statut d’exception. En désespoir de cause, la dernière manipulation consiste, face à la flagrance du bilan, à vouloir opposer bilan matériel et bilan immatériel. Ce qui n’a aucun sens.
Dans un article en date du 17 avril 2023, je rappelais que quand on parle du bilan du président Sall, on pense automatiquement et naturellement au Ter, au Brt, aux ponts, aux autoroutes, aux stades, aux hôpitaux… Le bilan est tellement flagrant qu’on en oublie l’essentiel : l’esprit qui le sous-tend. Cet esprit que Alain Peyrefitte appelle le «tiers facteur immatériel», à côté du capital et travail. Ce tiers facteur immatériel qui permet d’expliquer les miracles économiques malgré un «désavantage initial», comme les Pays Bas qui, au XVIème siècle, transcendent le déterminisme géographique pour se lancer à la conquête du monde (le siècle d’or), puis l’Angleterre au XVIIIème (une petite île devenue la seule thalassocratie de l’histoire), ou le Japon et l’Allemagne, complètement détruits après la Deuxième guerre mondiale et qui vont ressusciter économiquement, et Singapour (un ancien entrepôt de la Marine britannique sur la route des Indes). Pour Peyrefitte, «le tiers facteur immatériel est un signe qualitatif et invisible qui valorise ou inhibe, féconde ou stérilise les deux premiers facteurs matériels, visibles qualitatifs du capital et du travail».
Le bilan immatériel de Macky Sall est aussi dans ce «tiers facteur immatériel» qui a permis d’ouvrir la boîte de Pandore de l’univers des possibles. C’est ce qui explique qu’en 12 ans que le Sénégal est en train de passer de l’indigence à l’émergence, de gagner la Coupe d’Afrique, d’avoir des centaines de km d’autoroutes et d’avoir réglé les 3 problèmes qu’on croyait insolubles : le pont de Farafegny, la paix en Casamance et la question de l’énergie. Face à un tel bilan matériel et immatériel, la manipulation reste la seule arme des partisans du projet de négation du Sénégal. La manipulation va continuer aussi bien au niveau national qu’international, car pour les partisans de la négation du Sénégal, elle n’est plus seulement un instrument, mais est devenue l’essence du projet, si elle n’a pas toujours été le projet.
LE FIASCO ALGÉRIEN
Les Fennecs se sont inclinés face à la Mauritanie ce soir 1-0. Tenante du titre il y a deux ans, la sélection algérienne est condamnée à un triste retour prématuré. Favorite du groupe, les hommes de Djamel Belmadi n'ont jamais su maîtriser les débats
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 23/01/2024
L'équipe d'Algérie a créé la surprise ce mardi 23 janvier en s'inclinant 1-0 face à la Mauritanie lors de la dernière journée de la phase de groupes de la Coupe d'Afrique des Nations, synonyme d'élimination pour les Fennecs.
C'est la deuxième fois consécutive que l'Algérie est éliminée dès le premier tour de la CAN. Pourtant considérée comme l'une des favorites avec sa génération emmenée par Riyad Mahrez, la sélection algérienne dirigée depuis cinq ans et demi par Djamel Belmadi n'a pas su trouver les solutions face à la vaillante équipe mauritanienne, qui s'est imposée 1-0 et signe là sa première victoire dans la compétition.
Le héros de la rencontre pour la Mauritanie n'est autre que son capitaine Yaly Dellahi. À la 37ème minute, il a profité d'une frappe contrée détournée dans ses pieds par Mohamed Tougai pour tromper le gardien algérien Anthony Mandrea et offrir la victoire à son équipe. Malgré de nombreuses occasions algériennes, notamment en fin de match, l'excellent gardien mauritanien Babacar Niasse a réalisé une belle performance pour conserver sa cage inviolée.
Si le score peut paraître surprenant, la victoire mauritanienne n'est pas volée selon les observateurs présents sur place. Les "Mourabitounes" ont su contrer intelligemment les offensives algériennes sans se mettre en danger, défendant de manière agressive sans lacunes. C'est la toute première fois que la Mauritanie se qualifie pour les huitièmes de finale de la CAN.
Avec cette défaite, l'Algérie termine dernière de son groupe avec seulement deux points. Une nouvelle contre-performance pour les hommes de Djamel Belmadi, qui n'arrivent plus à retrouver leur niveau depuis plusieurs compétitions. Un coup dur pour la sélection et toute une nation.