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23 avril 2025
International
Par Mamadou Oumar NDIAYE
MAIS QUI DONC A PEUR D’UNE CANDIDATURE DE KARIM WADE ?
Devrait-il payer pour le fait d’être né d’une mère française ? Pour avoir vu ce que le concept d’ivoirité a coûté à la Côte d’Ivoire, il convient de s’opposer aux prophètes de malheur qui veulent promouvoir l’exclusion et la xénophobie dans notre pays
Car ce que les Sénégalais attendent de la prochaine campagne électorale, c’est que les candidats leur exposent des programmes argumentés, convaincants et réalisables et aussi qu’ils leur disent clairement où et comment est ce qu’ils veulent conduire la barque Sénégal au cours des cinq prochaines années. Ce étant bien entendu qu’il ne saurait y avoir de démiurge ni de sauveur suprême encore moins de faiseurs de miracles.
La situation économique du pays est à ce point catastrophique — malgré ce qu’on fait dire aux statistiques ! —, l’endettement extérieur et intérieur tellement abyssal, les TPE-PME-PMI se trouvent dans une tourmente telle et l’industrie est à ce point comateuse — n’en jetons plus! —, la cohésion sociale aussi est si déchirée, si en lambeaux, qu’il faut que les divers candidats nous expliquent comment ils comptent nous sortir de cette situation de quasi-faillite de notre pays. Une situation que masquent à peine les réalisations de prestige et tape-à-l’œil inaugurées en grande pompe ces jours-ci. Ne parlons pas du chômage à ce point massif et du désespoir si profond qu’il pousse des milliers de jeunes Sénégalais à prendre les pirogues de la mort, à emprunter le désert du Sahara ou s’envoler vers le Nicaragua en espérant pouvoir, à compter du pays des sandinistes, rejoindre les Etats-Unis d’Amérique. Quant à la situation de nos universités, il suffit d’évoquer la fermeture de la principale d’entre elle depuis plusieurs mois et sans perspective claire de réouverture pour une reprise des cours en présentiel pour se rendre compte de la désastreuse situation de notre enseignement supérieur. Or comment, justement, préparer notre pays à entrer dans le monde de demain marqué par l’Intelligence artificielle et qui commence en réalité dès aujourd’hui ? Et puis il y a cette démographie galopante et débridée qui rend vains tous les efforts de développement, faisant que les importants investissements consentis dans les secteurs de l’éducation et de la santé constituent une goutte d’eau dans la mer de besoins chaque année plus importants. Deux secteurs — mais pas seulement eux — qui constituent de véritables tonneaux des Danaïdes tellement nous faisons des enfants (qui le plus souvent ne reçoivent aucun enseignement) sans que quiconque ose aborder ce sujet tabou. Bien entendu, il s’agit juste de donner une idée de l’ampleur et de la complexité des problèmes auxquels le Sénégal est confrontés car il ne s’agit pas dans le cadre de ce présent papier de les énumérer tous.
Le Sénégal a besoin d’un capitaine expérimenté à la barre !
Face à une situation aussi compliquée et des défis aussi pressants, il est évident qu’on aura besoin d’un capitaine expérimenté à la barre, un capitaine qui sache mener la barque Sénégal à travers les flots d’une mer déchaînée et sans fracasser le frêle esquif sur les rochers. Ou, tout simplement, sans qu’il se renverse. D’où l’importance des programmes des candidats au-delà des attaques ad hominem auxquelles nous avons eu droit jusqu’à présent.
C’est justement sur ce terrain des programmes que nous attendons les candidats dont les dossiers seront validés par le Conseil constitutionnel et non sur des attaques qui risquent de nous divertir, de nous détourner de l’essentiel voire d’exclure des candidats qui ont incontestablement une valeur ajoutée à apporter à ces débats en termes d’expertise, d’expérience, de vécu, de relations.
Toutes choses qui nous font dire que le débat sur la nationalité française de Karim Wade est non seulement nauséabond mais encore inopportun. Le fils de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, né français de par sa mère, a accompli toutes les formalités prescrites pour renoncer à cette nationalité histoire de se conformer à la Constitution sénégalaise. Et il a reçu de l’administration française un courrier attestant ou prenant acte de cette renonciation. A partir de ce moment, peut-il être tenu pour responsable des carences de l’administration française qui n’aurait pas tiré les conséquences de cette renonciation en le radiant des listes électorales ? La réponse est non, bien sûr. De la même manière qu’il est arrive au Sénégal que des personnes condamnées à des peines privatives de droits civiques continuent à figurer dans les registres électoraux — ce n’est pas tout le monde qui se voit radier en mode fast-track des listes électorales comme Ousmane Sonko ! —, l’administration française aussi peut faire preuve de négligences qui, dans le cas d’espèce, ne sauraient être imputées à KMW. Tout le monde a vu le grand courage dont l’ancien ministre « du Ciel et de la Terre » a fait montre lorsqu’il a été convoqué par la justice sénégalaise, plus précisément la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Se trouvant alors à l’étranger, il était rentré pour faire face aux accusations dont il était l’objet. Condamné à l’issue d’un procès stalinien par un tribunal d’exception à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs d’amende, c’est avec stoïcisme qu’il a purgé la moitié de sa peine. Pour avoir eu l’occasion de lui rendre visite à deux reprises à la prison de Rebeuss, j’ai pu me rendre compte par moi-même de l’endurance dont il avait fait montre à cette occasion. Pendant toutes ces épreuves, Karim Wade s’est défendu crânement sans bénéficier de l’assistance consulaire française ! Or, pour moins que ça, des ressortissants français ayant maille à partir avec la justice d’autres pays ont eu à bénéficier de l’assistance de leurs autorités consulaires. Au vrai, nul plus que lui n’a subi dans sa chair l’acharnement du régime en place. Il est celui qui a le plus duré en prison — en plus d’être exilé à l’issue de son séjour carcéral — suivi de Khalifa Ababacar Sall étant donné que, pour Ousmane Sonko, autre grand persécuté, on souhaite que son emprisonnement prenne fin au plus tard le 05 avril prochain.
Karim Wade devrait-il payer pour le fait d’être né d’une mère française ? Assurément non ! Pour avoir vu ce que le concept d’ « ivoirité » a coûté à la Côte d’Ivoire, il convient de s’opposer aux prophètes de malheur qui veulent promouvoir l’exclusion et la xénophobie dans notre cher pays. Au contraire, et encore une fois, le Sénégal a besoin de l’apport de tous ses fils — surtout ceux d’entre eux qui ont acquis une expertise à l’international — pour sortir de sa désastreuse situation et se construire. Quoi — pour ne parler que de la seule France et pour autant qu’ils aient des ambitions présidentielles — devrait-on renoncer aux apports de l’actuel président de la Fédération française de football, de l’ancien ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye, des anciennes ministres Rama Yade et Sibeth Ndiaye (j’ai vu cette dernière jouant gamine dans le salon de mon « grand » Fara Ndiaye et de son épouse Mireille qui m’adorait) — pour ne citer que ceux-là ?
La compétition mondiale est tellement acharnée et féroce que les pays ont besoin des meilleurs de leurs enfants, où qu’ils se trouvent, pour espérer s’en sortir. A l’exemple de l’équipe nationale de football composée de professionnels évoluant dans les championnats les plus relevés, nous avons besoin au niveau de l’Etat des Sénégalais expatriés, l’essentiel étant que, pour ceux d’entre eux qui voudraient briguer la magistrature suprême de ce pays, ils renoncent à leurs éventuelles autres nationalités pour se conformer à la Constitution.
Banquier international ayant fait ses preuves sur la place de Londres— et aujourd’hui dans le Golfe persique où son expertise a fini de convaincre ! — ayant été un excellent ministre, quoi que puissent en dire ses détracteurs, meneur d’hommes, moderne ayant une vision des problèmes du monde contemporain et des moyens de les résoudre, ayant appris de ses erreurs (mais qui n’en a jamais commis ?) durant sa longue traversée du désert, persécuté jusqu’au martyre par le régime en place, doté d’un programme qu’il serait intéressant de faire découvrir aux Sénégalais, Karim Meïssa Wade aura assurément sa place durant la prochaine élection présidentielle et pourrait contribuer à relever le niveau des débats durant la campagne électorale. L’acceptation de sa candidature est donc plus que souhaitable, une exigence !
LA GRANDE PREMIÈRE DE LAMINE CAMARA
Auteur d'un doublé retentissant lundi contre la Gambie, le milieu de terrain du FC Metz, 21 ans et déjà considéré comme l'un des plus grands talents de sa génération, a l'opportunité de confirmer son éclosion à cette CAN
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 16/01/2024
Lors du match d'ouverture du groupe C de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, qui opposait le Sénégal à la Gambie le lundi 15 janvier, Lamine Camara s'est particulièrement illustré en inscrivant un doublé qui a largement contribué au succès des Lions de la Teranga. Sa performance a permis au Sénégal de s'imposer sur le score sans appel de 3-0 et d'entamer parfaitement la défense de son titre continental.
Âgé de seulement 21 ans, le milieu de terrain du FC Metz a montré qu'il était prêt à endosser le rôle de leader technique de sa sélection. Ses deux réalisations, dont la seconde d'une frappe enroulée dans la lucarne adverse, ont définitivement scellé le sort de la rencontre. Elles viennent confirmer le talent précoce déjà entrevu lors de la dernière CAN des moins de 20 ans remportée par le Sénégal l'an dernier, selon le site d'information The Athletic.
Lors de cette édition junior, Lamine Camara avait été le grand artisan du sacre des Lionceaux, terminant meilleur joueur de la compétition. Depuis, le jeune talent a confirmé les espoirs placés en lui en s'imposant comme un titulaire régulier en Ligue 1 avec Metz. Son superbe but inscrit depuis sa moitié de terrain face à Monaco avait notamment révélé toute l'étendue de sa technique et de sa vista.
Avec ce doublé décisif pour lancer la CAN 2023 des Lions, Camara s'est définitivement fait un nom sur la scène continentale. Sa précocité et sa capacité à élever son niveau dans les grands rendez-vous laissent penser que le meilleur reste à venir pour cette véritable pépite du football africain.
CISSÉ SATISFAIT DE LA PRESTATION DE SES POULAINS
« Il nous fallait être patients. Ce premier but vite marqué nous a facilité la tâche. Nous sommes conscients qu’il y a des ajustements à faire encore, et nous allons continuer à travailler », a dit le sélectionneur national
Le sélectionneur national du Sénégal, Aliou Cissé, a dit être satisfait de la prestation de ses poulains qui, selon lui, ont pris le jeu à leur compte, contre la Gambie, en menant très tôt au score dès la 4ᵉ minute de cette rencontre finalement remportée par les Lions, 3-0, lundi, à Yamoussoukro, pour la première journée du groupe C de la 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
« C’est toujours intéressant et important de débuter une compétition avec une victoire. Nous sommes satisfaits. Je suis satisfait de la prestation de l’équipe, malgré une grosse chaleur et face à une équipe qui a bien défendu et était costaud », a-t-il dit.
Cissé donnait une conférence de presse, après la victoire du Sénégal face à la Gambie, lors du match de la première journée du groupe C de la CAN.
La 34e Coupe d’Afrique des nations de football se déroule en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 févier.
« Il nous fallait être patients. Ce premier but vite marqué nous a facilité la tâche. Nous sommes conscients qu’il y a des ajustements à faire encore, et nous allons continuer à travailler », a dit le technicien sénégalais.
Le Sénégal a « bien préparé ce match sur tous les plans, depuis quinze jours. C’est une équipe que nous connaissions », a-t-il souligné en parlant de la Gambie. « C’est un derby important qu’il fallait gagner. Et dans ce groupe, nous en avons trois. »
« Le championnat n’est pas encore fini. La Gambie a des arguments pour continuer la compétition », a reconnu Aliou Cissé en rappelant : « En Coupe du monde, nous avons perdu notre premier match, mais cela ne nous a pas empêché de sortir des phases de poules. »
Le Sénégal va prendre les matchs les uns après les autres, selon son sélectionneur national.
« Nous n’avons pas peur. Depuis six ou huit ans, vous savez ce que l’équipe est en train de faire en termes de statistiques et de résultats positifs. Il faut rester humble et c’est cela qui fait l’ADN de l’équipe. Nous savons que nous pouvons perdre contre n’importe qui », a-t-il déclaré.
SADIO MANÉ CONFIANT
Le Sénégal a démontré, lors de son premier match, qu’il peut aller loin dans cette 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, a déclaré, lundi, à Yamoussoukro, son attaquant vedette
Le Sénégal a démontré, lors de son premier match, qu’il peut aller loin dans cette 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, a déclaré, lundi, à Yamoussoukro, l’un de ses attaquants, Sadio Mané, après la victoire de l’équipe sénégalaise sur la Gambie, 3-0.
« Nous avons gagné avec la manière. C’est ce que tout le monde attendait de nous. Nous avons démontré une fois encore qu’on peut aller loin, même si c’est très tôt de le dire », a réagi Mané à la fin du match.
Le joueur d’Al-Nassr (Arabie Saoudite) promet, avec ses coéquipiers, de « prendre la compétition match par match » et de « continuer à bien jouer ».
« Dans l’ensemble, on mérite notre victoire », a soutenu l’attaquant des Lions du Sénégal.
« Nous avons remporté les trois points. C’est très important pour nous. Nous savions que le match n’allait pas être facile en raison de notre statut de champion d’Afrique […] Donc, il fallait faire une bonne entrée », a dit son coéquipier Cheikhou Kouyaté.
« Nous allons bien préparer la rencontre contre le Cameroun »
Les Lions du Sénégal vont jouer les autres matchs du groupe C comme des finales, a assuré le joueur de Nottingham Forest (Angleterre).
« Nous allons bien préparer la rencontre contre le Cameroun prévue vendredi », a promis Kouyaté, qui n’a pas joué le match de ce lundi.
« L’essentiel a été fait, c’est-à-dire gagner le match d’ouverture. Nous avons mis trois buts sans en encaisser. Cela fait du bien. En seconde période, nous avons maîtrisé le match. Nous n’avons pas été endormis par le score. Nous sommes restés concentrés », a fait remarquer Pape Guèye.
Auteur du premier but du Sénégal, à la 4ᵉ mn, le milieu de terrain de l’Olympique de Marseille assure que les Lions vont se concentrer sur le prochain match.
par Ibrahima Anne
SYSTÈME DE PARRAINAGE, L’HEURE DES COMPTES
"Le traumatisme né de la floraison de listes en 2017 était tel que l’instauration d’un filtre était quasiment devenue une demande sociale. Les partis politiques, participants au dialogue politique, avaient convenu du parrainage comme tamis nécessaire..."
Le traumatisme né de la floraison de listes en 2017 était tel que l’instauration d’un filtre était quasiment devenue une demande sociale. Les partis politiques, participants au dialogue politique, avaient convenu du parrainage comme tamis nécessaire en vue de rationaliser la participation aux élections. Telles étaient, en tout cas, les intentions de départ. A l’arrivée, malheureusement, force est de constater que ce parrainage dont le second contrôle s’est achevé, cette semaine, a été une occasion de rigoler, n’eut été le sérieux du sujet : le processus de présélection de celui qui nous dirigera pendant les cinq prochaines années.
La démocratie, dit-on, est le moins mauvais des systèmes politiques. Le parrainage pourrait, par analogie, être considéré comme le moins mauvais des filtres de sélection. Sauf que son usage nous a donné à voir et constater ce qui, en temps normal, devrait se jouer au Grand Théâtre. Des candidats à la candidature, naturellement parrains de leur propre candidature, ont été surpris de s’entendre dire que le fichier électoral dont dispose le Conseil constitutionnel ignore jusqu’à leur existence. C’est le cas, par exemple, du Pr Mary Teuw Niane. Le candidat recalé révèle que, après investigations, lui et son équipe se sont rendu compte qu’il fait partie des «28 887 parrains non identifiés au fichier général des électeurs».
L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur jure, la main sur le cœur, qu’ «il n’y a [pourtant] pas d’erreur» sur ses données reportées. Une incongruité parmi tant d’autres. En effet, tout comme Mary Teuw Niane, Mohamed Ben Diop, candidat issu de la Diaspora, est tombé des nues quand il s’est vu notifier qu’il était impossible, pour la commission de contrôle des parrainages, de l’identifier.
Et que dire de ce candidat qui a déposé une liste de parrains de faux députés ? Dans un pays où, pendant toute une journée, un citoyen lambda s’est prévalu du titre de député pour siéger dans l’hémicycle, on est presque dans l’ordre du paranormal, me dira-t-on.
Ces cas, celui de la Pouponnière «Keur Yeurmandé» et tant d’autres, sont, hélas, le reflet de ce que nous sommes : une société de frime où le paraître justifie tous les excès. Conséquence : culture du faux à tous les étages.
La comédie vire au tragique quand un ancien ministre de l’Intérieur, lui-même victime des ravages du parrainage, commence à douter de la fiabilité du fichier qu’il avait sous sa responsabilité, en 2019. «J’ai été ministre de l’Intérieur du Sénégal, c’est moi qui ai organisé les élections de 2019, donc je sais bien de quoi je parle. C’est normal qu’on se pose des questions parce que quand quelqu’un a sa carte d’électeur, régulièrement inscrit, il n’a jamais changé de bureau de vote, rien ne peut justifier qu’il ne soit pas dans le fichier électoral», déclare Aly Ngouille Ndiaye.
Samedi 06 janvier, c’est la Cena, chargée de la supervision et du contrôle des élections, qui se fend d’un communiqué qui jette un énième doute sur la fiabilité du fichier. Dans le document, signé de son Président, mais dépourvu de cachet – qu’elle finira par authentifier – la structure autonome «tient à informer les électrices et électeurs que la version actuelle du fichier électoral sur son site n’a pas encore été mise à jour en vue de l’élection présidentielle de 2024». Par conséquent, elle déconseille vivement l’utilisation des informations actuellement disponibles sur son site, qui se réfèrent aux élections législatives de 2022. «Ces données sont incomplètes et peuvent contenir des erreurs, notamment en ce qui concerne les lieux et bureaux de vote», ajoute-t-elle. Interdit de rire !
Et dire que c’est ce fichier sur lequel les acteurs peinent à accorder leurs violons qui servira de base de fiabilisation du processus électoral ! Même légal, un pouvoir issu de ce processus risque de souffrir, ab initio et jusqu’à la fin de son mandat, d’un déficit de légitimité.
LA MÉGA-RAFFINERIE DU GROUPE DANGOTE A COMMENCÉ À PRODUIRE DU CARBURANT
La méga-raffinerie de pétrole construite au Nigeria par le milliardaire nigérian Aliko Dangote a commencé à produire du gazole ainsi que du carburant destiné au transport aérien, a annoncé le 13 janvier 2024 l'entreprise de l'homme le plus riche d'Afrique
La méga-raffinerie de pétrole construite au Nigeria par le milliardaire nigérian Aliko Dangote a commencé à produire du gazole ainsi que du carburant destiné au transport aérien, a annoncé le 13 janvier 2024 l'entreprise de l'homme le plus riche d'Afrique.
C'est un méga projet très attendu, mais qui a pris énormément de retard. Au Nigeria, la raffinerie de pétrole du groupe Dangote a été mise en fonctionnement le 12 janvier 2024. Une étape importante pour le site, qui ambitionne de devenir la plus grande raffinerie du continent.
« C'est un grand jour pour le Nigeria », s’est réjoui le groupe Dangote. Après des années de retard, sa méga-raffinerie a commencé la production de gazole et de carburant destiné à l'aviation. Toujours pas de date en revanche pour celle de l'essence. Le site, financé par le milliardaire Aligo Dangote à hauteur de vingt milliards de dollars, espère livrer ses premiers litres de carburant en janvier.
Depuis le mois dernier, six millions de barils de pétrole brut ont été livrés à l'usine, située dans la zone franche proche du port de Lekki, à l'est de Lagos. Lorsqu'elle aura atteint sa capacité maximale de 650 000 barils par jour, elle pourrait devenir la plus grande raffinerie du continent, et ainsi permettre au Nigeria d'atteindre l'autosuffisance en carburant, et même d'exporter à ses voisins d'Afrique de l'Ouest.
L'objectif est également de mettre fin aux pénuries qui touchent la population. Bien qu'il soit l'un des plus gros producteurs de pétrole brut du continent, le Nigeria importe en effet pour le moment la quasi-totalité de son carburant.
LE SIGNAL LÂCHE PENDANT SÉNÉGAL-GAMBIE
Alors que les Lions de la Teranga menaient 1-0, le signal vidéo a été brusquement interrompu pendant 15 minutes. Une panne technique rare et préjudiciable pour le spectacle, qui n'a toutefois pas entaché la belle victoire 3-0 du Sénégal
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 15/01/2024
La rencontre opposant le Sénégal à la Gambie comptant pour la 1ère journée du groupe C de la Coupe d'Afrique des Nations en Côte d'Ivoire a connu un couac technique ce lundi, selon les informations rapportées par l'AFP.
La diffusion télévisée de ce choc entre les champions d'Afrique en titre sénégalais et leur voisin gambien a été interrompue sur l'ensemble des chaînes de retransmission pendant environ un quart d'heure. Sur la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), qui assure la diffusion de tous les matchs de la compétition sur le continent, un bandeau indiquait "interruption du signal match sur toutes les chaînes africaines".
Même scénario sur BeIN Sports, qui retransmet la CAN en France, avec cette fois un message évoquant des "problèmes techniques" empêchant la rencontre d'être diffusée. La retransmission n'a repris qu'à la mi-temps, selon les constatations de l'AFP.
Cette coupure est intervenue aux alentours de la 30e minute, alors que les Lions de la Teranga menaient déjà 1-0 face aux Scorpions gambiens au stade de Yamoussoukro. Les supporters ouest-africains ont donc manqué près du quart d'heure de jeu de ce choc du groupe C. Une panne technique rare et préjudiciable pour le spectacle, qui n'a toutefois pas entaché la belle victoire 3-0 du Sénégal.
PAR Mamadou Diallo
LE MÉMORIAL DE GORÉE
Ce haut lieu, demeura porteur d’espérance pour tous ceux qui cheminent sur les bas-côtés et veulent refonder un bonheur à partir de l’oubli et du manque.
Ecoutant la voix de tes héros aux silhouettes noires
La voix de ceux qui ont franchi le silence
Contre les humiliations séculaires de leurs peuples
Déshabillant au grand jour
La horde des coupables
Leurs dieux d’enfer
Tu ne te tairas plus
Pour retenir l’Histoire
Pour ne pas oublier la Mémoire
Puisque tes yeux exigent
Ne plus voir l’Humanité
Repêcher les cadavres
Les morceaux de guerre
Les lambeaux de mort
Dans l’océan des larmes
Je te dis une prière ardente aux oreilles du vent
Ainsi, pour ce jour annoncier
Jaillit sous le soleil de la justice
La fraîcheur de l’égalité
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes au cœur d’un témoignage. Il ne s’agit pas d’avoir le sens de l’engagement. Il s’agit d’être tout simplement sensible à la dimension historique des êtres et des choses pour construire ensemble un monde de justice, d’égalité et de fraternité.
Le Mémorial de Gorée, ce haut lieu, demeura porteur d’espérance pour tous ceux qui cheminent sur les bas-côtés et veulent refonder un bonheur à partir de l’oubli et du manque.
Le Mémorial dressé comme une immense tour allouera à l’oubli un supplément de chance pour qu’il redevienne mémoire vive, creuset de toutes les promesses humaines qui sauvegarderont en nous, ces mots :« plus jamais ça. »
Ce lieu, réalité des faits, reçu en plein visage comme un coup de gong an-nonciateur de nos propres hypocrisies, nos monstruosités, nos égoismes, notre défection face à l’autre est le témoignage explicite et vivant d’une expérience douloureuse vécue par des milliers de noirs dispersés à travers le Monde.
C’est pourquoi, nous devons résister à l’assaut de la barbarie toujours à l’affût sous mille déguisements.
Nous devons aussi regarder notre Histoire non de manière passive mais en travaillant à la transformer, se revendiquant Africain et humain à la fois, solidaire des diasporas de la souffrance.
La pertinence de ce lieu que nous propose le Sénégal est irrémédiablement l’Homme. L’Homme dans sa continuité historique, face à une responsabilité grave dont notre pays a accepté de se saisir, même à son insu.
D’un autre côté, les critiques des détracteurs du projet nous regardent droit dans les yeux. Ils s’interrogent : pourquoi et pour qui le projet ?
« Tristes sont les Esprits qui rapetissent leur Histoire
Qui rapetissent leur Mémoire » dixit le poète.
On imagine qu’ils s’étaient alarmés, comme nous, lorsque de belles âmes dans leur moment d’égarement ont osé : « La place de l’Europe » à côté de la Maison des Esclaves, et à Gorée, la douloureuse.
Autre lieu de mémoire. Gorée, île de sang et de larmes. Symbole de la déportation. Dernier rempart pour le voyage de non-retour
« Revit Gorée toujours » dans ta devise impérissable.
Le Sénégal, lui, fait partie de ces pays qui prennent position. Car incapable de se dérober aux yeux du monde.
En érigeant le Mémorial de Gorée, lieu hautement symbolique, il entreprend le difficile combat de réconcilier : la fraternité et la justice.
Mamadou Diallo est avocat au Barreau de Paris, Docteur en droit, auteur des Eclats du Temps (Poésie) et Bal d’Afrique (Théâtre)
PAR Madiambal Diagne
MACKY ET LA RÉVOLUTION DES TRANSPORTS
En une décennie, le visage de la capitale sénégalaise aura radicalement changé. Le président aura, dans une logique inclusive, tenté de donner au plus grand nombre des moyens adéquats de pouvoir se déplacer
Le Bus rapid transit (Brt) est désormais fonctionnel dans la capitale sénégalaise. Cet investissement de 400 milliards de francs Cfa a pour but d’aider dans la mobilité à Dakar, de faciliter sur un autre couloir les dessertes entre le centre-ville et la banlieue. C’est surtout une réalisation qui permettra à l’importante population de Dakar d’avoir des moyens de transport commodes avec une offre de services de qualité. Le Brt traverse les communes de Cambérène, Patte d’Oie, Grand-Yoff, Dieuppeul-Derklé, Sicap-Liberté, Mermoz-Sacré Cœur, Grand-Dakar, Point E-Amitié, FassColobane-Gueule Tapée, Médina et DakarPlateau. Le Brt va répondre aux besoins de mobilité d’une autre partie des populations de la banlieue de Dakar. On sait par exemple combien les populations de Colobane, Yarakh, Pikine, Thiaroye, Rufisque et Bargny peuvent se satisfaire des succès du Ter. Prochainement, l’ouverture du tronçon Diamniadio-Sebikhotane-Aéroport Blaise Diagne de Diass permettra de rallier l’aéroport à la gare de Dakar dans de parfaites conditions de transport. C’est dire que cet outil qu’est le Ter, pourtant tant décrié au moment de sa conception et de sa réalisation, a dépassé toutes les prévisions de nombre de voyageurs transportés. Son utilité économique et sociale ne se démontre plus. La liesse populaire qui a accompagné le Président Sall et sa délégation en dit long sur le satisfecit des usagers. Une sagesse en pays wolof dit que le Bon Dieu ne rétribue jamais des paroles vaines face à de vraies actions. La spontanéité des populations de Dakar, qui sont sorties remercier le Président Macky Sall tout le long du parcours du Brt, dit beaucoup sur une conscience et un esprit d’une majorité silencieuse qui apprécie la réalité des actions publiques et leur impact sur leur vécu quotidien. La gratitude des siens est la meilleure des rançons pour tout bâtisseur qui fait de la patience son viatique.
On peut dire ainsi que le Brt aidera à balayer plusieurs quartiers et aidera la métropole dakaroise à souffler. Il y aura certainement des essais et erreurs, quelques couacs, mais il faudrait avant tout inviter partout à une prise de conscience citoyenne de la vocation d’utilité publique qu’aura le Brt. Un tel outil doit être protégé à tout prix, il finira comme le Monument de la Renaissance africaine à être une marque constitutive de l’identité de Dakar. On ne pourra, ainsi que le Ter, les effacer de la carte postale de Dakar. Un journaliste, venu d’un département français d’Outre-mer pour prendre part aux dernières Assises de l’Union de la presse francophone à Dakar du 9 au 11 janvier 2024, ne pouvait taire dans son reportage, sa grande joie de voir l’ordre et la discipline qu’il a constatés dans l’exploitation du Ter. Il dit se plaire à montrer à ses compatriotes qu’en Afrique aussi, il existe de belles histoires à raconter.
Assurément, le Président Macky Sall aura réussi dans son action à la tête de ce pays, à mettre en place des infrastructures pour le transport, qui modifieront les habitudes de mobilité dans notre pays pour de bon. Le Train express régional (Ter) a été décrié à toutes les étapes de sa réalisation pour finir par être cet outil de grande utilité au service de milliers de Dakarois qui passaient de longues heures dans des embouteillages pour gagner leur lieu de travail le matin, ou pour rentrer chez eux, le soir venu
Dakar Dem Dikk (Ddd) a démarré le renforcement de sa flotte avec une mise en circulation de plus de 300 bus. Ces bus modernes et commodes épargnent à nombre de nos compatriotes de se déplacer dans des véhicules vétustes d’un autre âge, qu’un manque de rigueur dans la gestion et le suivi du transport de personnes garde encore sur nos routes. Avec le démarrage du Brt, un dispositif d’inter-opérabilité sera mis en place avec des lignes de rabattement et une mutualisation de certains réseaux pour garantir le plus d’offres aux usagers et en permettant la desserte des zones les plus éloignées des axes principaux du tracé.
On peut s’avouer heureux et satisfait de voir des offres de transport public mettant au centre les préoccupations des citoyens. Non seulement par la démocratisation des accès et surtout par sa plus large diffusion. Ddd a aussi engagé une politique hardie de transports interurbains et de transports en direction des pays limitrophes avec sa filiale Afrique Dem Dikk. Tout cela, est possible encore une fois, grâce à des routes de dernière génération. Le Sénégal sera l’un des seuls pays à pouvoir déclarer disposer de plus de 500 kilomètres d’autoroutes et plus de 2800 kilomètres de routes bitumées.
Sur un autre registre, le transport maritime de voyageurs s’est développé avec la desserte Dakar-Ziguinchor et la mise en service d’une nouvelle chaloupe sur la liaison Dakar-Gorée. Le transport de voyageurs par voie ferrée, qui n’existe pas dans les souvenirs des Sénégalais âgés de moins de trente ans, a repris du service. On se plaît à rappeler que le 23 décembre 2013, ils étaient sans doute assez moqueurs, quand je titrais dans une chronique «Ablaay Tëli, Maky Saxaar», pour dire que l’un des marqueurs du magistère du Président Macky Sall, outre les infrastructures routières, sera la réhabilitation et l’innovation dans le secteur des transports ferroviaires.
En une décennie, le visage de la capitale sénégalaise aura radicalement changé, l’architecte à la baguette a pour nom Macky Sall, il aura dans une logique inclusive tenté de donner au plus grand nombre des moyens adéquats de pouvoir se déplacer. C’est cela qu’on peut attendre de politiques publiques à destination des citoyens.
Au moment où le Pavillon national, Air Sénégal, va acquérir des avions pour assurer de façon constante les dessertes intérieures avec la réception d’aéroports régionaux à Saint-Louis, Ziguinchor, Sédhiou, Cap-Skiring, Ourossogui, Kaolack ou Tambacounda, le Sénégal confirme son option de révolutionner les transports. Dans le silence et avec méthode, Macky Sall aura conduit à bon port sa révolution des transports. Le Sénégal lui doit tous les remerciements
L'UNION EUROPÉENNE DÉTAILLE SA MISSION D'OBSERVATION
L'équipe cadre de neuf analystes arrivera mi-janvier à Dakar et restera après le vote pour produire un rapport final et formuler des recommandations. Elle sera rejointe par 32 observateurs de longue durée puis 64 autres de courte durée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/01/2024
L'Union européenne suivra attentivement le scrutin présidentiel qui se tiendra au Sénégal le 25 février 2024. Comme l'a annoncé Nabila Massrali, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, une mission d'observation électorale (MOE) composée d'environ 100 observateurs sera déployée sur l'ensemble du territoire sénégalais.
Cette annonce fait suite à l'invitation officielle des autorités sénégalaises à superviser le déroulement du vote. "C'est un témoignage de la confiance mutuelle entre le Sénégal et l'Union européenne", a déclaré Mme Massrali à RFI. Pour la troisième fois, l'UE enverra des observateurs pour une élection dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
La MOE sera placée sous la direction de Malin Björk, députée européenne suédoise membre du Parti de gauche européen. Neuf analystes composent l'équipe cadre qui arrivera mi-janvier à Dakar. Ils étudieront le contexte politique et juridique du scrutin. Leur mission consistera à produire une évaluation indépendante du processus de vote.
Trente-deux observateurs de longue durée les rejoindront sur le terrain pour le suivi de la campagne. Puis 64 autres observateurs de courte durée, venus de pays de l'UE comme de Norvège, Suisse et Canada, sillonneront le territoire juste avant le scrutin. L'équipe restera après le 25 février afin de rédiger un rapport final comprenant des recommandations pour améliorer les futures élections.
Grâce à ce dispositif, l'Union européenne entend mener une observation rigoureuse du scrutin présidentiel, conformément aux standards démocratiques internationaux. Son analyse pourrait jouer un rôle dans la transparence du processus électoral au Sénégal.