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23 novembre 2024
International
LA RUSSIE ENVISAGE D’EXEMPTER PLUSIEURS PAYS AFRICAINS DE VISAS
Dans le cadre de la facilitation des déplacements internationaux, Moscou prépare des accords permettant aux ressortissants de plusieurs pays africains de séjourner sans visa pour des périodes allant jusqu'à 90 jours.
La Russie envisage d’exempter plusieurs pays africains de visas. Des accords sur un régime sans visa sont actuellement en préparation selon le chef du département consulaire du ministère russe des Affaires étrangères.
Alexei Klimov précise que ces documents prévoient l’entrée sans visa pour les courts séjours jusqu’à 90 jours uniquement. Il n’a toutefois pas donné de date de mise en place de ces nouvelles mesures, car les négociations avec les partenaires sont à des stades d’avancement différents.
M. Klimov a promis d’informer sur les réalisations dans ce sens, « concrétisées par des accords bilatéraux documentés ».
Auparavant, le ministère russe des Affaires étrangères avait déclaré que la Russie négociait la simplification des régimes de visa avec plusieurs pays africains, dont le Zimbabwe.
Les Russes bénéficient déjà d’un régime d’exemption de visa en Angola, au Mozambique, au Malawi, à Sao Tomé-et-Principe, en Tunisie et au Maroc.
LE PROJET EN VISITE À SHENZHEN ET À LA SILICON VALLEY
En visitant coup sur coup la Chine et les États-Unis, Diomaye Faye affiche clairement ses ambitions numériques pour le pays. Du projet "Smart Sénégal" aux rencontres avec les géants de la Silicon Valley, une nouvelle ère technologique se dessine
À un mois d'intervalle, le porteur du Projet, Son Excellence, le président de la République, a visité la Chine et les États-Unis, deux géants de la technologie mondiale.
Sûrement, le terme "Chine populaire" renvoie, au-delà de la démographie, à un effort populaire vers l'essor économique.
Grâce à leurs propres valeurs, et à travers une souveraineté politique souvent incomprise par l'ordre de la mondialisation, cette nation s’est hissée au sommet de la pyramide économique mondiale.
Iba Fall, dans son articulation de l'universel au particulier, dirait sûrement que le particulier, en tant que souveraineté, peut élever une nation.
Un peuple, un but et une foi populaires.
Quand on parle d'intelligence artificielle, une expression linguistique plus liée à l'Occident, nous pensons que le siège de cette prouesse technologique s'y trouve.
Au contraire, en termes de profits et de nombre d'utilisateurs, la Chine est le champion mondial des innovations technologiques.
Au même titre que les FAGAM que nous connaissons mieux, la Chine a les BAT (Baidu, Alibaba, Tencent). Baidu est connu comme moteur de recherche, Tencent dans les réseaux sociaux et Alibaba dans le e-commerce. Ils ont tous intégré l'intelligence artificielle depuis longtemps dans leurs applications.
Ayant copié au départ les initiatives technologiques occidentales, ils se positionnent désormais comme des concurrents sérieux ou challengers grâce à leurs innovations et à leur part de marché.
Par exemple, Tencent s'étend dans l'imagerie médicale et les outils de diagnostic. Des startups comme SenseTime et Face++ ont vu le jour et dominent le domaine de la sécurité publique à travers la reconnaissance faciale. ByteDance est entré dans la danse et a bouleversé les technologies des réseaux sociaux avec son chef-d'œuvre TikTok.
Ce rappel introductif sur la place de la Chine dans le monde de la tech était important pour montrer l'enjeu de la visite du président de la République en Chine, notamment au centre de démonstration de Huawei, connu pour ses fournitures de réseaux de télécommunications. Huawei est implanté au Sénégal depuis 2005 et a collaboré avec l'ADIE pour fournir un accès Internet à haut débit. Il est également important de noter qu'un projet majeur, "Smart Sénégal", a été signé avec la Chine, impactant cinq domaines :
La sécurité publique grâce à l'utilisation d'outils technologiques (Safe City),
La modernisation des infrastructures réseaux,
Le déploiement de plateformes technologiques d'apprentissage pour l'enseignement (Smart Education),
L'assistance aux populations des départements du Sénégal sur les services de l'administration et des entreprises (Smart Territoires),
L'accès à Internet pour les FAI grâce à la bande passante internationale (câble sous-marin), ainsi que la multiplication des points d'accès Wi-Fi sur tout le territoire (Smart Wi-Fi).
En marge de sa participation à l'Assemblée générale des Nations Unies, aux États-Unis, le Président de la République, accompagné du ministère de l’Économie numérique, des directeurs de Synapsys et SENUM, a effectué plusieurs visites dans la Silicon Valley, la mine numérique américaine.
Cette démarche a débuté par une rencontre avec les principaux investisseurs du numérique au Sénégal, comme Optic (Organisation des Professionnels de la TIC), Gaindé 2000, Wave…., ainsi que des acteurs de l'éducation et de la recherche, tels que Seydina Ndiaye du programme FORCE-N et membre de l'instance de réflexion sur l'IA de l'ONU, et le brillant Sénégalais Moustapha Cissé, ancien directeur du centre de recherche en IA de Google en Afrique.
Cette rencontre a permis de lancer le "New Deal technologique".
Dans la vallée de l'or du 21ᵉ siècle, le Président a visité NVIDIA, leader dans le domaine de l'intelligence artificielle grâce à ses produits révolutionnant le calcul de haute performance. Nvidia est reconnu mondialement pour ses puissants cloud et datacenters, ses systèmes embarqués, et surtout ses processeurs graphiques (GPU) pour le calcul d'image.
La délégation sénégalaise a ensuite visité de SpaceX et sa division Starlink, spécialiste mondial de l'Internet à haut débit par satellite. Il faut noter qu'à la même période l'année passée (août 2023), l'ARTP, sous l'égide du régime précédent, l’ARTP avait publié un communiqué interdisant la commercialisation des produits Starlink au Sénégal en raison d'un défaut d'autorisation. Cette visite du Projet chez SpaceX, propriété du créateur de X (anciennement Twitter), pourrait peut-être aboutir à une utilisation autorisée de cette connectivité innovante par les usagers, permettant ainsi un accès universel à Internet plus rapide.
Des séries de rencontres ont également eu lieu avec HP, fournisseur mondial d'équipements informatiques, ainsi qu'avec ARM (Advanced RISC Machine), dont les processeurs sont utilisés par 99 % des smartphones. RISC (ordinateur à jeu d’instructions réduit) est une architecture de microprocesseur qui utilise un ensemble d'instructions optimisées plutôt que des instructions spécialisées comme dans d'autres architectures.
Une rencontre intéressante a également eu lieu avec 500 Global et d'autres investisseurs américains. 500 Global est un leader du capital-risque, ayant favorisé l'innovation et la croissance durable aux niveaux local et mondial, avec plus de 2 900 startups soutenues, 1 000 investisseurs formés, et plus de 2,3 milliards de dollars d'actifs sous gestion.
Les premiers pas du "New Deal technologique", riche en visites et en rencontres d'affaires, sont parfaitement alignés avec le Projet pour un Sénégal Juste, Souverain et Prospère. Le New Deal technologique vise à faire du Sénégal un hub technologique en Afrique, et à garantir sa souveraineté numérique à travers la stratégie de transformation numérique du Sénégal 2035.
Cette dynamique, à travers ses différentes visites et rencontres dirigées par Son Excellence lui-même, montre clairement le cap pris par les nouvelles autorités, déterminées à amener le pays parmi les nations compétitives, en s'appuyant sur les leviers économiques les plus prioritaires pour soulager le peuple sénégalais.
Quelques esquisses ont été ébauchées dans le livre programme du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à savoir :
Une gouvernance apprenante et souveraine du numérique,
Une administration publique digitalisée et performante,
Un capital humain issu d'un système de recherche et d'innovation compétitif,
Un système de cybersécurité et de cyberdéfense aux standards mondiaux,
Un cadre incitatif et sécurisé pour l'entrepreneuriat numérique.
"Nous renforcerons le rôle du Sénégal pour définir une géostratégie africaine de sécurisation et de souveraineté sur les grandes routes numériques internationales, et sur la gouvernance mondiale du secteur numérique", telle est l'ambition derrière ces récentes actions.
Papa Fall est Statisticien-Spécialiste en Intelligence Artificielle & Big Data, Manager de Programme Pays, membre de Pastef les Patriotes.
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ATTAQUÉ AU TOGO, GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA CEDEAO DES PEUPLES
Le député sénégalais révèle que le parlement de la CEDEAO l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il pointe le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident
Ce mercredi 2 octobre 2024, le député Guy Marius Sagna a fait des révélations fracassantes sur les événements survenus quelques jours plus tôt au Togo. Lors d'une conférence de presse, le parlementaire de la CEDEAO a détaillé les circonstances de l'agression violente dont il a été victime, ainsi que plus de 20 citoyens togolais, lors d'une réunion publique à Lomé.
Sagna pointe du doigt les autorités togolaises, accusant le parti au pouvoir d'avoir "planifié une torture" contre des Ouest-Africains. Il dénonce également le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident. "Tout a été planifié, c'était clair comme de l'eau de roche", a-t-il déclaré.
Le député sénégalais n'a pas épargné le Parlement de la CEDEAO dans ses critiques. Il révèle que l'institution l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité et lui acquérir un billet d'avion pour quitter le pays. "Vous vous rendez compte, c'est une honte", s'est-il indigné.
Sagna va plus loin en dénonçant ce qu'il appelle une "CEDEAO des chefs d'État" opposée à une "CEDEAO des peuples". Il affirme que sa volonté de transparence, notamment concernant les rapports d'audit des institutions de la CEDEAO, est à l'origine des menaces qui pèsent sur lui.
L'élu sénégalais appelle les citoyens ouest-africains à se mobiliser pour une CEDEAO plus démocratique et transparente. "Allez-vous continuer à accepter que des députés qui veulent sortir de la CEDEAO des États et du syndicat des chefs d'État et veulent entrer dans la CEDEAO des peuples soient bastonnés, qu'ils soient assassinés ?", a-t-il lancé.
Cette sortie médiatique de Guy Marius Sagna soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la CEDEAO et la sécurité des élus qui osent remettre en question le statu quo.
LE PARLEMENT DE LA CEDEAO CONDAMNE L’AGRESSION PHYSIQUE SUR GUY MARIUS SAGNA
Dimanche, le député sénégalais a été victime d’une agression alors qu’il participait à une activité de la ”Dynamique pour la majorité du peuple” (DMP), une plateforme d’opposition togolaise.
Dakar, 2 oct (APS) – Le parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné l’agression physique dont a été victime, dimanche, à Lomé au Togo, l’un de ses membres, le député sénégalais Guy Marius Sagna, a-t-on appris, mercredi, de source officielle.
‘’Le Parlement de la CEDEAO condamne cet acte de violence et souhaite un prompt rétablissement au député Guy Marius Sagna et à tous les autres blessés’’’, a déclaré l’institution parlementaire sous-régionale, dans un communiqué parvenu à l’APS.
Dimanche, Guy Marius Sagna a été victime d’une agression alors qu’il participait à une activité de la ”Dynamique pour la majorité du peuple” (DMP), une plateforme d’opposition togolaise.
‘’Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appris avec regret l’agression physique dont l’honorable Député Guy Marius Sagna a été victime, le dimanche 29 septembre 2024 à Lomé (Togo), alors qu’il participait à une réunion non autorisée d’un collectif de partis de l’opposition togolaise et d’organisations de la société civile, en marge de la 3e session extraordinaire du Parlement à laquelle il prenait part’’, a-t-il déploré.
Des photos et des vidéos publiées sur des réseaux sociaux ont montré le député des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), allongé sur un lit, une de ses mains enveloppée par un pansement.
Sur une autre vidéo, Guy Marius Sagna est assis sur un fauteuil roulant, aux côtés d’une femme et d’un homme debout, vraisemblablement des membres de l’opposition au Togo.
Le député sénégalais, parlementaire de la CEDEAO, avait été pris à partie lorsque la réunion politique à laquelle il participait a été violemment interrompue par des individus sans que la police n’intervienne.
Lundi, le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangère a ”condamné avec fermeté l’agression inqualifiable” dont a été victime le député sénégalais Guy Marius Sagna et a réclamé ”l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités”.
Dans son communiqué, ‘’le Parlement de la CEDEAO rassure l’opinion qu’il suit avec attention les dispositions prises par les autorités togolaises pour la sécurité du député ainsi que les autres mesures nécessaires en pareilles circonstances’’.
par l'éditorialiste de seneplus, ada pouye
LA CENTRALITÉ DU CITOYEN-PEUPLE : DE LA CONSTITUANTE INDÉPENDANTE ET SOUVERAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - L'actuelle Constitution, expression de notre enfermement depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture
La transition d’un régime post- colonial qui porte tous les stigmates d’une déchirure ouverte de la démocratie a instauré un régime issu de la révolution démocratique du 24 mars et s’avère un exercice complexe qui exige une nouvelle ingénierie institutionnelle.
La déclinaison du projet en Jub, Jubal, Jubanti devrait être reformulée comme suit Jubanti (Redresser) jusqu’á la jub (droiture) Jubal (se fixer un cap) pour mieux traduire par étapes les options afin de faire face au carnage institutionnel, au carnage politique, au carnage économique et social que nous avons gravement subi ces 24 dernières années. Il s’agit d’une nécessité portée par une jeune génération décomplexée pour réussir la rupture systémique promue au peuple sénégalais.
Il faut reconnaître que ces institutions étaient des outils au service exclusif du « président » depuis les indépendances jusqu’à nos jours.
La centralité du président qui nomme aux emplois civils et militaires et qui désigne plus de la majorité des membres du CESE (80 membres titulaires et 40 membres associés), du HCCT, s’exerçait aussi et surtout dans la désignation des députés devant faire partie de la liste évidemment majoritaire et le choix du président de l’Assemblée nationale.
La logique de la majorité, mécanique même courte, a fait adopter des lois les plus scélérates de la 14e législature, y compris celle inique de faire reporter l’élection présidentielle.
Les dynamiques sociopolitiques qui ont conduit à la révolution démocratique du 24 mars 2024, matérialisée par le déferlement de la jeunesse notamment dans les urnes, font transparaitre l’impératif de la déconstruction de tout l’appareil institutionnel et administratif de l’État post-colonial.
« L’État post-colonial s’est installé dans une dépendance idéologique et financière, une dépendance tenace et pernicieuse vis-à-vis de l’étranger. Face à ces difficultés internes, il a favorisé la rencontre avec l’extérieur (institutions financières internationales, anciennes puissances coloniales, doctrine libérale) au détriment des solutions endogènes »[1].
Le ballet des institutions financières internationales, des partenaires techniques et financiers donne la mesure du piège de la maintenance du système tendue au nouveau régime afin de maintenir les choses en l’état.
Un état de droit où la gouvernance est fondée sur l’éthique, la participation, la concertation, le respect des institutions, des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux,
Le Sénégal un pays de justice sociale, d’équité avec des citoyens égaux en droit et animés par un haut degré du sens civique, engagés dans le développement durable s’appuyant sur un mouvement harmonieux du territoire et une sécurité nationale crédible.
Il ne s’agit pas de réformer les institutions faussement habillées de la cosmétique démocratique pour suivre la même logique de l’hyper-présidentialisme et de la chambre d’enregistrement dont la liste est fournie par le président. Il s’agit de déconstruire tout le système de la 5e République qui fait du président de la République un Bonaparte Tropical dont le fondement reste la reproduction d’une élite politicienne et d’une caste d’affairistes post-coloniaux corrompus.
Transformer la 15ème législature en constituante souveraine et indépendante est une exigence éthique de rupture systémique. La matérialité de ce pouvoir constituant auto-proclamé est de pouvoir rédiger une nouvelle Constitution qui organise la déconstruction de l’État post-colonial. La constitution actuelle qui est la cheville ouvrière de l’armature institutionnelle doit être cassée et réelaborée sur la base de la nouvelle vision pour une rupture systémique contenue dans la Pacte National de Bonne Gouvernance. Cette Constitution qui est l’expression de notre enfermement permanent depuis 64 ans dans le giron du post-colonialisme et des institutions de Bretton Wood, ne peut plus être le référentiel de la bonne gouvernance de rupture.
Nous devons revenir à la centralité du citoyen-peuple pour la transformation de cette élection législative en une constituante indépendante et souveraine. Le peuple dans toutes ses composantes devrait y trouver sa place et peser de tout son poids afin que sa voix soit intégralement respectée et que les consultations citoyennes soient constitutionnalisées.
Il faut bâtir le « Pencuum Senegal » (Assemblée constituante du Sénégal) sur les rampes de lancement de la rupture systémique.
[1] Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique
TAKKU WALLU SENEGAAL DÉNONCE UNE DÉRIVE AUTORITAIRE DU NOUVEAU RÉGIME
La coalition d'opposition portée par l'ancien président Macky Sall pointe du doigt une série d'atteintes aux libertés fondamentales, de l'arrestation d'opposants à la répression de la presse
(SenePlus) - Dans un communiqué cinglant publié ce mercredi 2 octobre 2024, la coalition Takku Wallu Senegaal tire la sonnette d'alarme sur ce qu'elle perçoit comme une dangereuse dérive autoritaire du gouvernement d'Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.
Le texte accuse le tandem présidentiel de « transformer notre système démocratique en un système autoritaire » en multipliant les atteintes aux libertés fondamentales. La coalition dénonce notamment l'interdiction systématique des manifestations de l'opposition et les arrestations de journalistes et opposants politiques.
Parmi les personnalités ciblées, le communiqué cite nommément Cheikh Yerim Seck, Lat Diop, Dieguy Diop, Bougane Gueye Dany et Cheikh Bara Ndiaye. Selon Takku Wallu, ces arrestations s'apparentent à "une véritable atteinte à la liberté d'expression garantie par notre Constitution".
La coalition s'inquiète particulièrement du traitement réservé aux journalistes, estimant que le nouveau pouvoir cherche à "museler" la presse. Elle appelle à la vigilance face à ce qu'elle considère comme une volonté de "mettre fin au rapport critique que le tandem Sonko-Diomaye a avec la liberté d'expression".
Face à cette situation jugée préoccupante, Takku Wallu Senegaal en appelle à la mobilisation de toutes les forces vives de la nation « pour la sauvegarde des libertés individuelles et collectives acquises de haute lutte ».
BASSIROU DIOMAYE FAYE, L'ÉTOILE MONTANTE SOUS LES PROJECTEURS DU TIME
Le magazine américain intègre le président de la République dans sa prestigieuse liste TIME100 Next réservée aux talents émergents promis à un brillant avenir, consacrant ainsi l'ascension fulgurante de ce quadragénaire à la tête du Sénégal
À seulement 44 ans, Faye est devenu le plus jeune président de l'histoire du Sénégal en avril dernier, quelques semaines à peine après sa sortie de prison. Son ascension fulgurante et sa victoire électorale ont été saluées comme un triomphe pour la démocratie dans une région secouée par une série de coups d'État militaires.
Ancien inspecteur des impôts reconverti en homme politique, Faye a su capitaliser sur un discours anti-establishment, promettant de lutter contre la corruption et d'introduire des réformes économiques. Son élection a été perçue comme l'avènement d'une nouvelle génération politique dans un pays où l'âge médian n'est que de 19 ans.
Cependant, le magazine TIME ne manque pas de souligner les défis auxquels Faye est confronté. Après six mois de mandat, la mise en œuvre des réformes promises s'avère difficile. Malgré son engagement à renforcer les institutions démocratiques, ses relations avec la presse nationale semblent tendues.
Le magazine américain évoqué l'épisode de la convocation d'élections anticipées législatives comme un moyen de débloquer l'impasse politique et de faire avancer l'agenda du nouveau chef de l'État.
L'inclusion de Bassirou Diomaye Faye dans la liste TIME100 Next souligne les attentes élevées placées en lui, tant au niveau national qu'international, pour relever les défis complexes auxquels le Sénégal est confronté.
Alors que le monde observe attentivement l'évolution de la situation politique au Sénégal, Diomaye Faye incarne l'espoir d'un renouveau démocratique en Afrique de l'Ouest, tout en portant sur ses épaules le poids des attentes d'une jeunesse avide de changement.
ANTONIO GUETERRES PERSONA NON GRATA EN ISRAËL
L'État hébreu refuse l'entrée sur son sol à Antonio Guterres, l'accusant de complaisance envers l'Iran après ses frappes. "Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes", indique-t-il
(SenePlus) - Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé mardi avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gueterres, "persona non grata en Israël", lui reprochant de ne pas avoir condamné nommément l'Iran pour son attaque massive contre son pays la veille. "Quiconque ne peut condamner sans équivoque l'attaque odieuse de l'Iran contre Israël ne mérite pas de fouler le sol israélien. Nous avons affaire à un secrétaire général anti-israélien qui soutient les terroristes, les violeurs et les assassins", a affirmé M. Katz dans un communiqué, selon l'AFP.
En effet, après que l'Iran a tiré près de 200 missiles sur Israël mardi soir, M. Guterres s'est contenté de condamner "l'élargissement du conflit au Moyen-Orient", en déplorant "l'escalade après escalade", sans nommer l'Iran comme responsable de cette attaque massive, d'après l'AFP. Pour Israël, cette condamnation trop timide traduit le "soutien" de M. Guterres "aux terroristes".
Cette décision radicale du gouvernement israélien intervient alors que les relations déjà notoirement difficiles entre l'État hébreu et l'ONU ont atteint leur plus bas niveau depuis le début de la guerre avec le Hamas le 7 octobre dernier en Israël et dans la bande de Gaza. Le secrétaire général de l'ONU a multiplié les appels au cessez-le-feu face aux escalades militaires récentes entre Israël et le Hezbollah au Liban, ainsi qu'entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
ALIOU CISSÉ ÉJECTÉ DU BANC
Dans une décision sans appel, le ministère des Sports a refusé de reconduire le sélectionneur national, citant un triple échec : objectifs manqués, recul au classement FIFA et risque de perte de soutien populaire
Le couperet est tombé sur Aliou Cissé : la ministre des Sports Khady Diéne Gaye a dit non à son maintien à la tête des Lions. Un communiqué de la Fédération Sénégalaise de Football publié ce mercredi 2 octobre, a dévoile les motifs de cette décision : objectifs non atteints, dégringolade au classement FIFA et menace d'une désaffection du public.
"Communiqué de la Fédération sénégalaise du football
La Fédération Sénégalaise de Football informe l'opinion publique qu'elle a reçu ce lundi 30 septembre 2024 une lettre confidentielle de Madame la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Madame Khady Diéne Gaye portant non approbation de l'avenant de renouvellement pour une année du contrat de l'entraineur de l'équipe nationale A, Aliou Cissé pour les motifs suivants: la non atteinte des objectifs assignés dans le cadre de l'avenant du 07 novembre 2022 arrivé à terme le 31 aout 2024 (victoire à la CAN 2023 et qualification en quart de finale à la coupe du monde 2022), la régression de notre équipe nationale au classement FIFA et le risque de désaffection entre notre sélection nationale et les sénégalais en général.
L'autorité a déduit comme conséquence de sa décision que Monsieur Cissé n'était plus couvert par un contrat dûment approuvé par l'Etat du Sénégal et ne pouvait plus diriger la sélection nationale à compter de cet instant.
Madame le ministre a in fine invité la FSF à prendre les dispositions utiles pour assurer la participation du Sénégal à la phase de qualification à la CAN 2025.
Le Comité d'Urgence de la FSF élargi aux membres du Comité Exécutif s'est réuni ce jour, mardi 1er octobre 2024 à 16H30 pour analyser la situation découlant de ladite correspondance et a pris les décisions suivantes :
1) Prend acte de la décision de Madame le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de ne pas approuver le renouvellement du contrat de l'Entraineur de l'Equipe Nationale A du Sénégal, Monsieur Aliou Cissé ;
2) Donne mandat au président de la FSF et au Directeur Technique National pour mettre en place un staff intérimaire pour la continuité de la participation de l'équipe à la phase de qualification à la "CAN 2025", compte tenu du caractère urgent de la situation ;
3) Annule la conférence de presse de publication de la liste des joueurs pour les matches des 3e et 4e journées contre le Malawi prévue le vendredi 4 octobre 2024 ;
4) Décide de faire publier par le service de Communication de la FSF ladite liste le même jour à 10H sur son site web et sur ses plateformes digitales;
La FSF tient à remercier Monsieur Aliou Cissé pour sa bonne collaboration et ses brillants résultats à la tête des différentes sélections nationales qu'il a eu à diriger depuis son arrivée en 2011 et lui souhaite pleins succès pour l'aven
L'ABSENCE INQUIETANTE
L’inquiétude grandit au sommet du gouvernement malien face à des divergences et à une nouvelle absence prolongée du Premier ministre, Choguel Maïga qui a remplacé Moctar Ouane après la « rectification » de la transition en mai 2021.
L’inquiétude grandit au sommet du gouvernement malien face à des divergences et à une nouvelle absence prolongée du Premier ministre, Choguel Maïga qui a remplacé Moctar Ouane après la « rectification » de la transition en mai 2021.
Depuis plusieurs jours, l’absence du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, des sources rapportent son départ en Turquie pour un contrôle médical. Ce qui suscite de nombreuses spéculations. En son absence, le Colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, assure de nouveau l’intérim à la Primature. C’est également lui qui a prononcé le discours du Mali lors de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le 28 septembre 2024.
Ce n’est pas la première fois que le Colonel Abdoulaye Maïga remplace Choguel Maïga dans cette fonction. En 2022, le Premier ministre avait déjà été écarté pendant plusieurs mois à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et c’est le Colonel Abdoulaye Maïga qui l’avait remplacé à l’Assemblée générale de l’ONU. À l’époque, cette absence prolongée avait déjà soulevé des interrogations quant à la capacité de Choguel Maïga à reprendre pleinement ses fonctions. Cette situation similaire en 2024 pousse certains observateurs à se demander si cette fois-ci, le changement à la Primature pourrait être définitif.
La dernière apparition publique de Choguel Maïga remonte au samedi 21 septembre 2024, lorsqu’il a présidé une journée de sensibilisation organisée par le Centre de médecine sportive, en collaboration avec le Haut Conseil national de lutte contre le Sida. Depuis, il n’a pas participé à plusieurs événements clés, notamment la rencontre du 26 septembre 2024 entre le gouvernement et la commission de rédaction de l’avant-projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation. Cette absence répétée a ravivé les spéculations sur son état de santé, mais aussi sur ses divergences politiques avec les militaires au pouvoir.
Choguel Maïga ne souffle en effet plus sur la même trompette que les autorités militaires depuis plusieurs mois. Il avait publiquement appelé à mettre fin à la transition, qu’il jugeait trop longue. Par ailleurs, lors de son éviction du comité stratégique du M5-RFP, il avait insinué que des militaires étaient responsables de cette décision. Son lieutenant, Kader Maïga, avait même directement accusé des officiers, ce qui lui avait valu un séjour en prison, en plus d’autres chefs d’accusation.
Le malaise au sommet de l’exécutif s’est encore aggravé en mai 2024 avec la publication d’un mémorandum par les proches de Choguel Maïga, critiquant ouvertement la gestion du pays par les militaires. Ce document avait provoqué des remous au sein du gouvernement et relancé les spéculations sur une rupture entre Choguel Maïga et la junte.
C’est au lendemain de la « rectification » de la transition alors dirigée par Bah N’daw et Moctar Ouane, en mai 2021, soit neuf mois après un coup d’Etat contre Ibrahim Boubacar Keita que les colonels ont placé Choguel Maiga à la tête du gouvernement.