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24 novembre 2024
International
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GUY MARIUS SAGNA SECOUE LE STATU QUO
"Anti-impérialiste, pas anti-français." C'est le message lancé par le député lors de son passage à l'émission "Point de vue" ce dimanche. Le député a exposé sa vision radicale pour un Sénégal souverain, libre de toute influence française
Ce dimanche 11 août 2024, le député Guy Marius Sagna a fait trembler les ondes de la RTS lors de l'émission "Point de vue". Dans son intervention, le parlementaire a réaffirmé sa position sur les relations franco-sénégalaises.
"Je ne suis pas anti-français, je suis anti-impérialiste", a martelé Sagna, rejetant l'étiquette souvent accolée à son discours. Le député a mis en lumière la différence cruciale entre s'opposer à un pays et s'opposer à un système, pointant du doigt l'impérialisme français comme principal obstacle à la souveraineté sénégalaise.
Au cœur de son plaidoyer : l'épineuse question de la présence militaire française sur le sol sénégalais. "Pas un seul soldat français ne devrait être sur notre territoire", a-t-il déclaré.
Sagna n'a pas mâché ses mots concernant le franc CFA, qu'il a qualifié de "monnaie néocoloniale". Sa vision ? Une décolonisation totale des affaires monétaires du Sénégal, un projet ambitieux qui promet de redéfinir l'économie du pays.
Conscient des défis à venir, le député a souligné l'importance des prochaines élections législatives, les présentant comme une étape cruciale vers la réalisation de ces changements radicaux.
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LE PLAIDOYER DE PAUL DOMINIQUE CORRÉA
Le président de Présence Chrétienne et membre du collectif Sursaut Citoyen livre une analyse percutante de la situation du pays, mettant en lumière les réformes urgentes à mener
Ce dimanche 11 août sur les ondes de Sud FM, l'émission "Objection" a accueilli Paul Dominique Corréa, président de Présence Chrétienne et membre du collectif Sursaut Citoyen. Il a mis en lumière les défis cruciaux auxquels fait face la démocratie sénégalaise.
Au cœur de son intervention, la réforme du Conseil supérieur de la magistrature s'est imposée comme un enjeu majeur. "Notre position, ma conviction, c'est que le Conseil supérieur de la magistrature, le président de la République ne doit plus y siéger", a déclaré Corréa avec fermeté. Cette prise de position souligne l'urgence d'une séparation effective des pouvoirs, pierre angulaire d'une justice véritablement indépendante.
Le président de Présence Chrétienne n'a pas manqué d'aborder d'autres sujets brûlants, tels que l'immigration irrégulière et la laïcité "à la sénégalaise". Son appel à une plus grande ouverture des autorités au dialogue avec la société civile résonne comme un plaidoyer pour une démocratie plus participative.
MAMADOU DIAGNA NDIAYE ÉLEVÉ À LA DIGNITÉ DE L’ORDRE OLYMPIQUE
Cette distinction, remise par le président du CIO Thomas Bach lors de la clôture de la 142ème session à Paris, récompense l'engagement sans faille et le dévouement de l'homme en faveur du sport et de l'olympisme
Lors de la clôture de la 142ème session du CIO à Paris, Mamadou Diagna Ndiaye s'est vu décerner l'Ordre Olympique en argent, la plus haute distinction pour un membre de l'institution. Un honneur qui vient couronner des années d'engagement sans faille au service du sport et de l'olympisme, saluées par le président du CIO Thomas Bach dans le communiqué ci-dessous reçu du cabinet du récipiendaire.
"Le Sénégal, à travers notre compatriote Mamadou Diagna Ndiaye, a été célébré à Paris le samedi 10 août 2024, lors de la clôture de la 142eme session du CIO.
Le président Diagna Ndiaye, membre du CIO depuis 2015, s’est vu décerné la prestigieuse distinction de l’ordre olympique en argent, qui récompense ses services rendus à la cause du sport et de l’olympisme.
Le président Thomas Bach du CIO, en lui remettant la distinction, a salué l’éminent membre du CIO qui a toujours servi le sport avec passion et dévouement, mais surtout avec désintéressement.
Il a également fait part de sa ferme conviction quand au succès des JOJ Dakar 2026 avec l’engagement renouvelé du président de la République du Sénégal et sous le leadership du président Diagna ».
À l’unanimité, les membres présents à la session ont salué le travail qui est en train d’être fait par le COJOJ en direction de 2026.
S’adressant aux participants à la session, le président Diagna Ndiaye a affirmé que « vivre sa passion est en soi un privilège dont je serai, à jamais, redevable au CIO. La vivre au sommet de l’Olympie et en être récompensé est un moment magique, que j’accueille avec une très grande fierté. Cette distinction rejaillit sur toute l’équipe du Comité Olympique ».
La distinction de l’Ordre Olympique constitue la plus prestigieuse récompense pour les membres du CIO qui ont su contribuer à l’avancée de la cause du sport dans le monde."
par Alioune Tine
SORTIR LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE DE SON STATUT D'ÉTAT PARIA
Président Doumbouya, il faut travailler à réconcilier ton peuple martyr. Il faut pacifier la société, libérer tous les détenus politiques, organiser le retour de tous les exilés politiques et ensemble organiser un retour à une vie institutionnelle normale
La disparition de deux leaders de la société civile guinéenne dans un État de droit au XXIe est inacceptable pour l'opinion africaine et pour l'opinion mondiale. Cette disparition engage la responsabilité directe des plus hautes autorités de l'État guinéen, qui doivent respecter leurs obligations internationales et continentales en matière de droits humains.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'homme a déjà réagi. Les autorités guineennes pratiquent l'autisme comme si la Guinée ne faisait pas partie de la Communauté internationale. Il faut que la Commission Africaine des Droits de l'homme et des Peuples réagisse aussi, et use de son pouvoir d'interpellation et d'investigation pour que l'opinion publique soit édifiée sur la situation de Fonike Mengue et Billo Ba. Leurs familles et leurs proches vivent dans l'angoisse et des souffrances indicibles, ils ont besoin de savoir, on a besoin de savoir nous aussi, s'ils sont en vie, si oui, où se trouvent-ils, dans quelles conditions ?
Dans un État organisé ces questions ne doivent même pas se poser. La Guinée a besoin de sortir de son statut d'État paria, pays invivable pour ses dissidents politiques, invivable pour l'opposition politique en exil, un ancien président en exil et un ancien président en prison, invivable pour la société civile dissidente. Il est temps de réfléchir sur les perversions d'un pouvoir d'État guineen de cette nature, avec des autorités politiques qui répètent les mêmes tyrannies, les mêmes oppressions.
Président Doumbouya, il faut absolument changer de cap, c'est ce qu'on attend des dirigeants et leaders de ta génération. Il faut changer le cour de l'histoire par le dialogue franc, sincère entre toutes les filles et les fils de la Guinée. Président Doumbouya, il faut travailler à réconcilier ton peuple martyr. Président Doumbouya, il faut pacifier la société, libérer tous les détenus politiques, organiser le retour de tous les exilés politiques et ensemble organiser un retour à une vie institutionnelle normale. C'est la voie de la paix, de la justice et de la sagesse.
LA FACTURE SALÉE DE L'AFFAIRE ACWA POWER
Le Sénégal dans l'embarras après l'annulation du contrat de dessalement de l’eau de mer. Les autorités saoudiennes crient au camouflet. Mary Teuw Niane dépêché en urgence à Ryad pour tenter d'apaiser les tensions
Les Saoudiens n’ont pas avalé l’annulation du contrat de dessalement de l’eau de mer avec Acwa Power. Le directeur de Cabinet de Diomaye Faye a jusque-là tenté en vain de les amadouer. Quitte à annuler l’annulation du contrat ? Wait and see.
Lors de l’annonce de la rupture du contrat pour la construction de l’usine de dessalement de l’eau de mer, prévue aux environs du Lac Rose, le ministre de l’Hydraulique, Cheikh Tidiane Dièye, se désolant du coût exorbitant de l’eau qui devrait être tirée de l’usine, avait indiqué que «ce projet ne rentre pas dans les options stratégiques du gouvernement. Nous avons décidé de ne pas le poursuivre». Construite sur le mode Partenariat public-privé (Ppp), l’usine, financée par l’entreprise saoudienne Acwa Power, était estimée à 800 millions d’euros et devait produire environ 400 mille mètres cubes d’eau par jour. La société Acwa Power devait financer l’usine et la faire fonctionner, en contrepartie de l’achat par les Sénégalais de l’eau ainsi produite.
Après une autre usine de dessalement d’eau financée par la Coopération japonaise dans les environs de Dakar (zone des Mamelles), celle d’Acwa Power allait être la seconde du Sénégal. Pour le moment, tout est à l’eau, si l’on peut s’exprimer ainsi.
Si Cheikh Tidiane Dièye semble avoir convaincu les Sénégalais et les partenaires internationaux du pays de la pertinence de leur décision, il ne semble pas que ce soit le cas avec les Saoudiens. On peut en croire le mauvais moment que passe le ministre-directeur de Cabinet du Président Bassirou Diomaye Faye à Ryad.
Envoyé en urgence en Arabie Saoudite avec un message du Président Bassirou Diomaye Faye, M. Mary Teuw Niane devait convaincre les autorités saoudiennes que cette affaire «ne pouvait avoir que des incidences économiques mineures», comme cela avait été présentée à l’ambassadeur saoudien à Dakar. Ce dernier n’ayant manifestement pas été convaincu, les autorités sénégalaises ont voulu aller plus haut.
Malheureusement, ni le Roi Salmane Al Saoud ni le Prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS) n’ont voulu s’abaisser à recevoir l’Envoyé spécial du Président Faye. De guerre lasse, ce dernier a voulu se rabattre au ministre des Affaires étrangères du Royaume, Son Altesse le Prince Faisal bin Farhan bin Abdullah. Ce dernier l’a renvoyé à son vice-ministre, M. Waleed El-Khuraiji, qui a finalement reçu la correspondance du Président du Sénégal.
En bon diplomates, les Saoudiens se sont contentés de déclarer que les deux personnages ont examiné «les relations bilatérales, les moyens de les renforcer et de les développer dans tous les domaines, en plus d’autres sujets d’intérêts communs». La réalité est que Mary Teuw Niane devait tout faire pour éteindre le feu de la colère saoudienne.
Des personnes bien informées ont rappelé que la rupture du contrat Ppp avec Acwa Power a été perçue comme un camouflet par la partie saoudienne. Les «amis arabes» ont d’autant plus mal vécu cette affaire que c’est le Prince héritier Ben Salmane en personne qui avait démarché le gouvernement du Président Macky Sall pour le convaincre d’accorder ce marché à Acwa Power. A l’époque, les Saoudiens avaient mis en avant l’expertise de leur entreprise et son expérience dans le domaine de la gestion de l’eau. Les mêmes personnes indiquent que les autorités sénégalaises n’auraient pas pris la peine de prendre l’attache de leurs homologues saoudiens avant de résilier de manière unilatérale ce contrat.
Pour les sujets du Roi Salmane, la chose est d’autant plus choquante que les entreprises saoudiennes n’ont pas vraiment l’opportunité de s’ouvrir des marchés en Afrique au Sud du Sahara. «Et c’est pour cela que le Prince héritier a voulu donner sa chance à Acwa Power. Cette dernière est tout de même la seconde ou la troisième entreprise saoudienne par la taille, après Saudi Aramco. Cela n’était pas malin de vouloir l’éconduire de toute manière, sans prendre la peine d’en informer des partenaires aussi importants que les Saoudiens.»
Les personnes informées rappellent l’importance de l’Arabie Saoudite dans le financement de l’économie sénégalaise : «On ne peut oublier les apports des institutions financières saoudiennes comme la Bid, la Badea, dans des projets de développement au Sénégal.» Et il n’y aurait pas que ces institutions. D’autant plus qu’une brouille avec un partenaire diplomatique aussi important risquerait de coûter encore plus cher au Sénégal dans bien des domaines, et les dirigeants actuels le savent. Est-ce sans doute à la suite de cela que, du côté du Palais de Senghor et de la Primature, on tente de faire croire qu’il n’y aurait aucune brouille entre les deux pays ? Même des diplomates sénégalais veulent faire accréditer la thèse que le contrat d’Acwa n’aurait pas été rompu, qu’il
s’agirait juste d’ajustements avant de signer encore un nouveau format. Cela irait-il jusqu’à faire avaler de l’eau saumâtre et salée à Cheikh Tidiane Dièye ?
L'APR REDOUTE UNE PURGE POLITIQUE
Dans une déclaration au vitriol, le parti d'opposition pointe une instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes. Ils accusent les gouvernants d'avoir choisi la chasse aux sorcières pour espérer gagner les prochaines législatives
L'heure est grave pour la démocratie sénégalaise, à en croire la déclaration de l'Alliance Pour la République (APR) publiée ci-dessous. Le parti d'opposition y dresse un réquisitoire implacable contre les premières actions du nouveau pouvoir, accusé de préparer "la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire du Sénégal" sous couvert de reddition des comptes. Entre "nominations populistes de bas étage", atteintes au "vivre-ensemble", et surtout tentative "d'instrumentalisation de la justice", le parti de l'ex-président Macky Sall voit se profiler le spectre d'une "justice vengeresse des vainqueurs", dont l'unique objectif serait "la neutralisation des adversaires".
"Les indices graves et concordants de la prochaine chasse aux sorcières
Oui à la reddition des comptes. Non au règlement de comptes.
Certains de nos compatriotes attendent de bonne foi le « Projet » et ne réalisent pas qu'il est déjà en exécution avancée, sans besoin d'être déclamé, ni devant l'Assemblée nationale, ni ailleurs. Pour l'Alliance Pour la République, il se résument en trois axes principaux déjà fortement engagés :
- Les nominations populistes de bas étage dont le niveau fait frémir chaque mercredi et qui récompensent les liaisons dangereuses et basses, les turpitudes de naguère,
• La fragilisation de l'unité des Sénégalais, ou l'insouciance et l'irresponsabilité prévalent devant la juste prise en compte de ce patrimoine qui sous-tend notre vivre-ensemble.
- La tentation d'instrumentalisation de la justice, la diabolisation du pouvoir sortant, de l'opposition et de la presse en perspective des élections législatives.
Manifestement, dans ce scénario morbide, Ousmane Sonko qui se prévaut d'une érudition sur tout, fait tout : le président de la République Bassirou Diomaye Faye, fait le reste.
Pour l'Alliance Pour la République, il n'est pas des lors étonnant, que l'inflation verbale serve d'alibi à l'inaction. On pourrait leur rappeler l'urgence pour ces jeunes gens qui ont « cru » au Projet et qui meurent noyés tous les jours dans l'Atlantique. Ousmane Sonko qui leur avait fait miroiter un réglement prioritaire de leur situation se contente de répéter après chaque drame, qu'ils doivent rester au pays, sans dire qu'elle est la politique envisagée pour les intégrer dans la société du travail.
En vérité, l'analyse du discours des tenants actuels du pouvoir, notamment ceux d’Ousmane Sonko montre que celui-ci s'en prend régulièrement et de manière provocante à tel ou tel aspect de la vie des Sénégalais. Récemment, c'est le port du voile sur lequel il se pose en défenseur rigoureux d'un certain Islam, ce qui est à l'opposé de sa position mitigée, molle et légère, il y a quelques mois devant Mélenchon.
L'Alliance Pour la République tient à rappeler avec solennité que le vivre-ensemble et le dialogue inter religieux font la fierté des Sénégalais et constituent leur identité distinctive. Ils sont en parfaite harmonie avec la démocratie qui rencontre l'adhésion totale de nos compatriotes. Les Sénégalais, qui ont choisi la démocratie s'opposeront de toutes leurs forces à toute dérive dictatoriale ou totalitaire et mettront toute leur énergie pour préserver notre République et son tissu social.
Sur la reddition des comptes promise, des indices graves et concordants annoncent la préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire du Sénégal.
En effet, il y a quelques mois sur le parvis du Grand Théâtre, le Premier ministre Ousmane Sonko a, après avoir ouvertement accusé certains magistrats dont Monsieur Badio Camara, président du Conseil constitutionnel de corrompus, déclaré qu'il va balayer la magistrature et mettre des magistrats qui vont faire le travail pour la reddition des comptes, comme si ceux qui sont en fonction étaient incapables de le faire.
Quelques jours plus tard, au cours de son interview marquant ses 100 jours de pouvoir, le président s'est laissé aller à des confidences heurtant la tradition républicaine sur la préparation du prochain Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) devant aboutir à un chamboulement de la magistrature. Il dit avoir fait faire des enquêtes sur les magistrats devant être nommés et qu'il planche avec son Premier ministre, qui n'est pas membre du CSM et qui ne contresigne pas les décrets de nomination des magistrats en CSM sur les propositions faites par le ministre de la Justice.
Depuis l'indépendance, on n'a jamais vu ou entendu une telle hérésie et des propos aussi épouvantables qui pourraient conduire à un processus brutal de mise en péril d'un socle majeur de notre République, la Justice. Ces propos préoccupants et la démarche qui l'accompagne ne manqueront pas d'inquiéter les démocrates et républicains du pays qui avaient pensé que ces pratiques d'un autre âge étaient définitivement jetées par-dessus bord.
Il est tout de même surprenant de voir procéder à des enquêtes pour nommer aux fonctions dans un corps dont les dossiers des membres sont tenus à la Direction des Services judiciaires (DSJ). Au surplus, un rapport circonstancié est produit sur chaque proposition faite lors de la réunion solennelle par un membre du CSM.
Donc, sur quoi enquêter si ce n'est pour choisir des magistrats dévoués et installer une justice politique au Sénégal ?
Il est alors aisé de comprendre que, quand le président de la République s'occupe avec autant d'attention jusqu'au détail de la nomination des magistrats, on ne peut envisager, un seul instant, qu'il quitte la tête du Conseil Supérieur de la Magistrature.
En vérité, pour déclencher le règlement de comptes, des audits sont lancés tous azimuts. Comme les rapports de la Cour des comptes se concluant par l'ouverture d'informations judiciaires sont rares (rapport sur le Covid), les tenants du pouvoir ont décidé de commanditer des rapports express de l'Inspection générale d'Etat (IGE) et des rapports d'inspection intere de certaines administrations pour incriminer des ministres et DG sortants.
Or, une reddition des comptes objective et équitable doit se fonder exclusivement sur des rapports des corps de contrôle, mais non sur des audits orientés pour traquer des opposants.
L'exercice de reddition des comptes consiste simplement à rendre compte selon des modalités définies par la loi. Celles-ci ont été améliorées sous la présidence de Macky Sall qui a fait adopter le Code de transparence budgétaire, instituer l'OFNAC, le pool judiciaire et financier et renforcer les moyens juridiques et logistiques de la Cour des comptes.
Pour l'Alliance Pour la République et conformément aux dispositions légales, dans le cadre d'une reddition des comptes sans préméditation de nuire, il convient de distinguer entre les manquements qui sont de simples fautes de gestion et ceux susceptibles d'être qualifiés d'infractions. Ainsi, pour les premiers, des explications peuvent être demandées aux gestionnaires, des pièces justificatives exigées, de même que des sanctions non pénales peuvent être infligées par la Cour des comptes.
Les concernés ou « épinglés », même attraits devant la justice, divers modes de règlement, peuvent être mis en œuvre y compris l'emprisonnement. Eux. ils proclament avoir choisi la judiciarisation, la pénalisation, la prison, ainsi que l'annoncent les médias avec la réfection de cellules à la prison de Rebeuss.
Une justice vengeresse des vainqueurs et la neutralisation des adversaires
Comme on le voit déjà avec les incarcérations de nos camarades sur la base d'infractions passéistes (Bah Diakhate, Amath Suzanne Camara), avec les nominations à l'issue de la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature, la justice sous Sonko et Diomaye, est en train de devenir une justice vengeresse des vainqueurs avec le déclenchement, dans les jours et semaines à venir, d'une vaste entreprise de règlement de comptes sur fond de soi-disant reddition des comptes et d'auto-blanchiment par l'effacement de condamnations prononcées par les juridictions.
Au total, faute de répondre à la demande sociale des Sénégalais et de donner satisfaction à des millions de jeunes désespérés qui risquent leur vie en prenant la mer, les gouvernants ont choisi la chasse aux sorcières pour espérer gagner les prochaines élections législatives et continuer leur gouvernance calamiteuse pour le pays.
L'Alliance Pour la République prend à témoin l'opinion publique nationale et internationale que la justice sera une arme de distraction et de destruction massive contre l'opposition pour l'intimider, la museler, et la neutraliser. Ce qui va entrainer inéluctablement des tensions sociales.
L'Alliance Pour la République appelle les militants et responsables aux côtés de ceux de BBY et de tous les démocrates et républicains à rester vigilants et à faire face à ce mode de gouvernance disruptif, qui bégaie dangereusement entre régression démocratique, totalitarisme et tatonnement économique.
Faire face pour éviter au Sénégal de jouer son destin au bord du gouffre, c'est barrer la route aux fossoyeurs des libertés, de la démocratie et de l'État de droit."
BAMAKO ORDONNE À L’AMBASSADRICE DE SUÈDE DE QUITTER LE TERRITOIRE
Cela fait suite à la déclaration 'hostile' du ministre suédois de la Coopération internationale et du Commerce sur le Mali, comme l'a annoncé la diplomatie malienne dans un tweet.
Le gouvernement malien a demandé le départ de l’ambassadrice de Suède à Bamako sous 72 heures, a annoncé la diplomatie malienne samedi 9 août sur X, après une déclaration d’un ministre suédois sur le soutien du Mali à la Russie.
Le ministère malien des Affaires étrangères qualifie la déclaration de Stockholm «hostile» au sujet du Mali. «Mme l’Ambassadeur de Suède à Bamako convoquée aux AE, ce 9/8/2024, a reçu la notification de quitter le territoire malien sous 72 h, suite à la déclaration hostile de Son Ministre de la Coopération internationale et du Commerce sur le Mali», a annoncé la diplomatie malienne dans un tweet.
Stockholm a annoncé jeudi 8 août retirer son aide au développement destinée au Mali et critiqué la coupure des relations de Bamako avec Kiev.
"TOURNONS LA PAGE SÉNÉGAL" APPELLE À L'ACTION POUR RETROUVER FONIKÉ MENGUÉ ET BILLÔ BAH
Ces deux activistes guinéens ont été enlevés par des véhicules de la gendarmerie et de l'armée le 9 juillet à 23h et conduits vers des destinations inconnues, selon Alpha Bayo..
Ce vendredi 9 août 2024 à Dakar, le mouvement citoyen Tournons la page (TLP) a organisé une conférence de presse pour exprimer son soutien aux activistes guinéens Foniké Mengué et Billo Bah, qui sont portés disparus depuis un mois.
Alexandre Gubert Lette, coordonnateur de TLP Sénégal, a déclaré : “Aujourd'hui, nous, acteurs de la société civile sénégalaise, prenons la parole pour exprimer notre profonde préoccupation et notre vive indignation face à la disparition inquiétante de nos confrères guinéens, Foniké Mengué et Billo Bah, membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) en Guinée.” Il a qualifié leur disparition de kidnapping, soulignant que cette situation représente une menace directe contre ceux qui défendent la liberté et la justice en Guinée.
“Nous ne pouvons rester silencieux face à une telle injustice,” a-t-il insisté. En tant que membres de la société civile sénégalaise, il a affirmé qu'ils expriment leur solidarité avec les familles de Foniké Mengué et Billo Bah, ainsi qu'avec tous ceux qui luttent pour les droits humains et la démocratie en Guinée.
“La priorité est d'obtenir des signes de vie de ces camarades disparus"
Jaly Badiane, également membre de TLP Sénégal, a ajouté : “La priorité est d'obtenir des signes de vie de ces camarades disparus.” Elle a insisté sur le fait que le Sénégal, en tant que pays démocratique, ne pouvait rester indifférent face à la situation en Guinée.
Alpha Bayo, activiste de la société civile guinéenne résidant désormais à Dakar, a partagé des détails sur les circonstances de la disparition. Selon lui, le kidnapping de Foniké Mengué et Billo Bah est survenu après une série d'initiatives contre la fermeture des médias en Guinée, notamment la campagne de t-shirt rouge, qui a attiré l'attention des autorités et conduit à des arrestations, dont celles de Mengué et Bah. Bayo a indiqué que ces activistes ont été enlevés par des véhicules de la gendarmerie et de l'armée le 9 juillet à 23h et conduits vers des destinations inconnues. Il a également mentionné que Mohamed Cissé, un autre activiste, a été sévèrement battu et laissé pour mort. Ce dernier a raconté que les conditions de détention laissent peu d'espoir de survie pour Mengué et Bah.
Alpha Bayo a, en outre, critiqué la réaction du gouvernement guinéen, qui a affirmé que les adultes ont le droit de disparaître. Il a appelé la société civile sénégalaise et africaine à se mobiliser pour sauver la Guinée, annonçant une journée ville morte à Conakry la semaine prochaine pour faire pression sur les autorités.
Pour sa part, Tournons la page Sénégal a exprimé sa douleur et son angoisse pour leurs camarades guinéens. Alexandre Gubert Lette a demandé aux autorités guinéennes de fournir une preuve de vie pour Foniké Mengué et Billo Bah, et a insisté sur la nécessité pour les autorités de clarifier les circonstances de leur disparition et de garantir leur sécurité. Il a également appelé la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Commission des droits de l'homme de l'Union africaine, et la communauté internationale à intervenir fermement pour exiger des réponses et protéger les droits fondamentaux en Guinée.
LES CHEFS D’ETAT-MAJOR DE LA CÉDÉAO EN CONCLAVE À ABUJA
Les chefs d’Etat major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont en conclave depuis le 7 août pour discuter des enjeux sécuritaires de la région.
Les chefs d’Etat major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont en conclave depuis le 7 août pour discuter des enjeux sécuritaires de la région.
La 42ème réunion ordinaire du Comité des chefs d’état-major de la défense (CCDS) de la Cédéao se tient à Abuja, Nigeria, du 7 au 9 août 2024. Cette rencontre intervient dans un contexte sécuritaire régional tendu, marqué par une recrudescence des activités des groupes jihadistes et de la criminalité organisée, particulièrement au Sahel central et dans les États côtiers.
La réunion a pour objectifs principaux d’examiner la situation sécuritaire de la région, à savoir l’adoption du concept d’opérations pour la mission de soutien en Sierra Leone, le point sur l’activation de la Force en attente de la Cédéao contre le terrorisme ainsi que la mise à jour sur le développement du Dépôt logistique de l’institution régionale et la rotation des officiers d’état-major de la Division des opérations de soutien à la paix de l’organisation communautaire et sa force en attente.
Lors de la cérémonie d’ouverture, rapporte le site de la Cédéao, plusieurs personnalités ont souligné l’importance de cette réunion. Mohammed Badaru Abubakar, ministre nigérian de la Défense, a plaidé pour une coopération renforcée afin d’améliorer les capacités de défense régionales. De son côté, Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao, a insisté sur la nécessité de repositionner l’architecture de défense face à l’évolution de la situation politique.
Le général Christopher Musa, chef d’état-major de la défense du Nigeria, a réaffirmé l’engagement des forces armées pour la sécurité et la gouvernance démocratique en Afrique de l’Ouest, relevant que « les défis sécuritaires dans les pays et les régions constituent une menace qui comprend le terrorisme, le crime organisé, la violence et le gouvernement récemment non confirmé ».
Enfin, Yusuf Tuga, ministre nigérian des Affaires étrangères, a mis en lumière le rôle crucial du personnel de la Cédéao dans l’élaboration de stratégies et la coordination de la sécurité régionale.
UN FAUX CHARGÉ DE MISSION DE MACKY SALL ÉCROUÉ AU BENIN
Le hors-la-loi faisait croire à ses deux victimes femmes, qu’il était en relation avec des chefs d’Etats africains, en utilisant des documents sur lesquels figurait la signature falsifiée de l’ancien président
Au Bénin, un faux chargé de mission de l’ancien président sénégalais Macky Sall est tombé dans les nasses de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Elle lui a infligé hier jeudi 08 août, une peine de 5 ans de prison ferme et une amende de 2 millions de Fcfa, pour usurpation d’identité et escroquerie.
Il a utilisé des documents sur lesquels figuraient la signature falsifiée de Macky Sall.
Le hors-la-loi faisait croire à ses deux victimes femmes, qu’il était en relation avec des chefs d’Etats africains, en utilisant des documents sur lesquels figurait la signature falsifiée de l’ancien président sénégalais. Cette supercherie lui a permis de spolier la première victime à hauteur de 5 millions, et la seconde à concurrence de 1,9 million de Fcfa.
A la barre, l’escroc a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a révélé qu’il essayait de dédommager partiellement ses victimes avec l’aide de son avocat.
Il est « allé trop loin »
Malgré les plaidoiries de ce dernier pour poursuivre les dédommagements, le deuxième substitut du procureur spécial de la Criet, a décidé de suivre le réquisitoire du parquet en condamnant l'accusé à 5 ans de prison. Il a estimé qu'il est « allé trop loin » dans son entreprise frauduleuse, informe le journal Le Matinal.
Outre les 2 millions d’amende qu’il doit payer, l’escroc est aussi astreint à verser à ses deux victimes, 1,9 million de Fcfa et 4,8 millions de Fcfa à titre de dommages et intérêts.