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24 novembre 2024
International
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LE RÊVE OLYMPIQUE DE MBAGNICK NDIAYE
Après avoir porté haut les couleurs de son pays à Tokyo, le judoka des quartiers populaires de Dakar vise désormais le podium aux Jeux de Paris 2024, son idole Teddy Riner dans le viseur
(SenePlus) - Deux mètres, 137 kg et une détermination à toute épreuve : tel est Mbagnick Ndiaye, qui portera haut les couleurs du Sénégal lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Triple champion d'Afrique, le colosse sera à la recherche de sa première médaille olympique à domicile, comme l'a suivi France 24 dans sa quête.
Champion d'Afrique à trois reprises (2019, 2020, 2023), le judoka de 28 ans sera le leader de la délégation sénégalaise. Pourtant, son parcours olympique avait mal débuté à Tokyo l'été dernier, avec une défaite d'entrée face au Russe Tamerlan Bashaev. Mais cette fois, Mbagnick Ndiaye veut marquer l'histoire en décrochant un titre, le 2 août prochain dans le Grand Palais Éphémère.
C'est dans son quartier natal du Plateau, à Dakar, que tout a commencé pour le géant. Entraîné depuis l'âge de 8 ans au fameux dojo national sénégalais, berceau du judo local depuis les années 70, il y a forgé sa technique. Comme il l'a raconté à France 24 lors de son passage en novembre dernier pour l'Open de Dakar, remporté haut la main.
Désormais installé à l'Insep près de Paris pour peaufiner sa préparation, Ndiaye reste très attaché à ses racines. Il y retourne avant chaque compétition pour puiser la force dans les rues de son quartier, où il est adulé par tous. "C'est là où je suis né, où j'ai fait mes premiers pas. Ce quartier m'a tout donné, je le représente", a-t-il confié ému à France 24.
Sa quête pour décrocher le sésame olympique a également mené Ndiaye à dominer l'Afrique, devenant N°1 continental dans sa catégorie des +100kg. Une performance essentielle pour valider son billet pour Paris 2024.
Désormais, c'est le rêve ultime qui l'attend dans l'arène du Grand Palais. Celui d'affronter son idole Teddy Riner en finale, et peut-être, de rentrer au Sénégal auréolé d'une médaille historique. Le combat promet d'être homérique.
LE GRAND TROU NOIR
Les fonds spéciaux de la présidence sèment le trouble. Pomme de discorde entre pouvoir et opposition, leur gestion discrétionnaire par le chef de l'État alimente les spéculations sur cette manne budgétaire aux contours flous
L’attribution et la gestion des fonds politiques et spéciaux de la présidence de la République sont au cœur de plusieurs fantasmes et mythes. Ces fonds, divisés en trois rubriques -Fonds de solidarité africaine, Fonds spéciaux de la Présidence de la République, et Fonds d’intervention sociale - servent d’instrument d’ajustement pour le président face à des urgences et autres priorités de l’État.
Les fonds politiques ont longtemps été un sujet de fantasme pour les politiques sénégalais. Naguère, Abdoulaye Wade avait de fortes appréhensions sur ce trésor secret qui a longtemps alimenté la machine électorale socialiste et qui persiste depuis les indépendances dans ce pays. De plus, la récente déclaration du Président Bassirou Diomaye Faye, selon laquelle il n’aurait trouvé aucun fonds politique dans les caisses de la présidence après le départ de son prédécesseur, a ravivé le débat autour de l’opacité et des mythes qui entourent ces fonds spéciaux.
En effet, les fonds politiques sont en réalité divers fonds divisés en trois rubriques : Fonds de solidarité africaine, Fonds spéciaux de la Présidence, et Fonds d’intervention sociale, votés à l’Assemblée nationale dans la Loi de Finances Initiale (LFI). D'après Seydou Guèye, ancien secrétaire général de la Présidence, ces fonds représentent au total près de 8 milliards dans la LFI 2024 : Fonds de solidarité africaine : 2.156.296.000 FCFA ; Fonds spéciaux de la Présidence de la République : 3,5 milliards FCFA ; et Fonds d’intervention sociale de la Présidence de la République : 2,3 milliards FCFA.
Toujours selon Seydou Guèye, le rapport d’exécution du budget, publié par le ministère des Finances et du Budget au premier trimestre 2024, montre que le budget 2024 n’a utilisé que 24,3 % de ces fonds. « Le président Diomaye le reconnaît en affirmant avoir utilisé ces fonds pour soutenir des personnes malades nécessitant assistance. Où aurait-il pu trouver cet argent si ce n'était grâce à la mise en œuvre de ces fonds ? » a martelé l’ancien porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de l’Alliance pour la République (APR) le 15 juillet dernier.
Pour l’opposition regroupée autour de l’ancien parti au pouvoir, l’APR, cette déclaration de Bassirou Diomaye Faye témoigne d’une méconnaissance des règles budgétaires et d’une reculade concernant la question des fonds spéciaux qui seront transformés en fonds secrets.
De son côté, Bougane Guèye, leader de Guem Sa Bopp, veut aller plus loin en demandant au président Diomaye de fournir plus de détails aux Sénégalais sur le budget de la Présidence de la République. « Si le président nous dit qu’il n’a pas trouvé de fonds politiques, qu’il nous explique où en sont les fonds spéciaux », a déclaré le directeur général de la Sen TV.
La tenue et la transparence de ces fonds « spéciaux » ont longtemps constitué un cheval de bataille de l’opposition à Macky Sall, qui n’hésitait pas à dénoncer l’opacité entourant ces fonds « secrets » logés à la Présidence de la République. Quelle est l’appellation exacte que l’on peut donner à des fonds spéciaux au cœur de la Présidence ? Comment le contrôle de ces fonds a-t-il été réalisé jusqu’à présent et par quels organes ? Quelles sont les prérogatives réelles du Président concernant l’usage de ces fonds ? Autant de questions qui préoccupent les Sénégalais, toujours en quête de clarté dans la gestion des deniers publics et qui perçoivent les fonds politiques comme un « trou noir » au cœur de l’architecture de la finance publique.
Ainsi, les responsables patriotes, à l’issue d’une rencontre avec la presse, demandent aux nouvelles autorités de rendre publiques les preuves de cette boulimie inélégante. D’autant plus que Diomaye avait promis de supprimer les fonds dits politiques pour les remplacer par des fonds spéciaux votés à l’Assemblée nationale pour les opérations ultra-sensibles telles que l’armement et autres missions secrètes. Ces fonds seront contrôlés par les organes de l’État, tels que l’IGE.
Le pouvoir discrétionnaire du Président dans la gestion des fonds « spéciaux »
D’après les spécialistes, la gestion de ces fonds relève du pouvoir discrétionnaire du Président de la République, qui dispose de toute la latitude pour les gérer selon les priorités et les urgences. Pour rappel, ces fonds avaient été utilisés pour assurer la participation du Sénégal au secours après le tremblement de terre survenu en Haïti dans le cadre du Fonds de solidarité africaine. Ces fonds sont annuels, mais le président peut, en cas d’épuisement de ces fonds, faire un « appel de fonds » qui sera consigné dans une Loi de Finances rectificative (LFR) présentée devant l’Assemblée nationale.
En effet, lorsque le président fait face à des urgences, il peut avoir recours à ce procédé, comme Macky Sall l’a fait dès son accession au pouvoir en 2012 et à plusieurs reprises durant sa gestion. Dans l’analyse, on observe parfois un certain abus. Cependant, ces fonds ne portent pas l’appellation de fonds politiques ; ils sont inclus dans les dépenses de transferts courants du budget de la Présidence de la République, qui est une dotation au sens de la nouvelle Loi organique relative aux lois de finances (LOLF).
Par ailleurs, la nature de ces fonds implique la nécessité de maintenir une part de secret. En effet, pour des raisons géopolitiques et/ou géostratégiques, le Sénégal peut être amené à aider ou soutenir un pays africain. Dans ce cas, il est impossible de rendre publique la nature du soutien et du pays ou du président bénéficiaire au nom de l’État du Sénégal.
De plus, de nombreux experts sont sceptiques quant à la volonté des nouvelles autorités d’impliquer l’IGE dans le contrôle de ces fonds. Ils estiment que cela n’est pas pertinent au regard de l’organisation actuelle du contrôle au Sénégal. L’Inspection Générale d’État (IGE) est un organe de contrôle administratif qui dépend uniquement du président de la République auquel elle rend compte. Par conséquent, il sera difficile pour l’IGE de contrôler le président de la République.
Par Boubacar Biro Diallo
CRISE AU SAHEL : SÉCURITÉ, PUTSCHS MILITAIRES ET RÉALIGNEMENT POLITIQUE
Les nouveaux régimes promettent réformes et changement, mais devront relever des défis colossaux pour rétablir concrètement la sécurité et satisfaire les besoins essentiels de leurs concitoyens
La région du Sahel, englobant des pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est en proie à une crise multidimensionnelle sans précédent. En plus de l'insécurité chronique et des crises alimentaires, des coups d'État militaires successifs ont remodelé le paysage politique de ces pays. La détérioration des relations avec la France, la consolidation des relations avec la Russie, la sortie de la CEDEAO et la formation récente de l'Alliance des États du Sahel (AES) marquent un tournant crucial.
Crise sécuritaire et humanitaire
La sécurité au Sahel est gravement compromise par l'activité croissante de groupes armés et terroristes. Les attaques répétées et les affrontements armés ont provoqué des déplacements massifs et une insécurité persistante. Les armés nationales, soutenues par leurs partenaires occidentaux, n’ont pas pu empêcher la montée de l’insécurité. Cette situation a paralysé les économies locales et aggravé les crises alimentaires déjà sévères, touchant des millions de personnes.
Putschs militaires : espoir ou désillusion ?
L'incapacité des gouvernements à rétablir l'ordre a conduit à une série de coups d'État militaires dans la région. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont chacun vu leurs dirigeants civils renversés, souvent avec l'appui de populations désillusionnées par la corruption et l'inefficacité de leurs gouvernements à leur garantir le minimum de sécurité et services sociaux de base. Les nouvelles autorités militaires promettent des réformes et une sécurité accrue. Toutefois, les défis restent immenses et les scepticismes nombreux quant à leur capacité à tenir leurs promesses.
Régimes de Transition et tensions avec la France
Les régimes de transition en place doivent jongler entre les attentes internes et les pressions internationales. Les relations avec la France se sont particulièrement détériorées. La coopération avec la France est contestée par les masses populaires qui l’accusent d’être en complicité avec les élites politiques nationales et d’avoir échoué dans la lutte contre la corruption. Des appels au retrait des troupes françaises se multiplient, reflétant un sentiment croissant d'anti-impérialisme et de recherche d'autonomie.
Formation de l'AES : Une nouvelle Alliance régionale
En réaction aux défis partagés, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont formé l'Alliance des États du Sahel (AES). Cette nouvelle entité vise à renforcer la coopération sécuritaire et économique entre ces pays pour mieux répondre aux menaces et aux crises humanitaires. L'AES symbolise également une volonté de s'affranchir de l'influence française et de diversifier les partenariats internationaux, cherchant une nouvelle dynamique régionale plus autonome et concertée, sans jugement du régime politique en place au sein de ses membres. Cependant, la viabilité de cette alliance peut être mise en cause par de futurs changements politiques au sein de ses membres. Même si l’AES cherche une légitimité internationale, son acceptation est encore contestée par la CEDEAO, l’Union africaine et leurs alliés.
La médiation du Professeur Abdoulaye Bathily
Dans ce contexte tumultueux, le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a nommé le Professeur Abdoulaye Bathily comme envoyé spécial, avec une attente forte sur les questions relatives aux pays de l’AES. Sa mission inclut de mener des médiations avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) afin de faciliter le dialogue et trouver des solutions pacifiques aux crises en cours. Cette mission s'annonce délicate. La CEDEAO, souvent perçue comme une extension des intérêts occidentaux, doit naviguer dans un climat de méfiance généralisée. Le Professeur Bathily, connu pour ses compétences diplomatiques et son intégrité, devra faire preuve de finesse et de persévérance pour gagner la confiance des nouvelles autorités militaires tout en répondant aux attentes de la communauté internationale.
La situation au Sahel demeure complexe et volatile. La réaction des régimes militaires et la création de l'AES montrent une tentative de solution régionale aux crises en cours. Le succès de ces initiatives dépendra de la capacité des nouveaux dirigeants à instaurer une réelle stabilité et à répondre efficacement aux besoins urgents de leurs populations. La mission de médiation du Professeur Abdoulaye Bathily sera cruciale dans cet effort de stabilisation et de réconciliation.
Boubacar Biro Diallo est Consultant en Coopération et Développement International basé à Washington DC
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VIF ÉCHANGE IMPLIQUANT GUY MARIUS SAGNA AU PARLEMENT DE LA CEDEAO
Le député sénégalais a vivement critiqué les chefs d'État ouest-africains, les accusant d'appauvrir la région. Au grand dam de son homologue ivoirienne Adjaratou Traoré qui lui a demandé de modérer ses propos
Ce samedi 20 juillet 2024, une séance du Parlement de la CEDEAO a été le théâtre d'un affrontement verbal entre le député sénégalais Guy Marius Sagna et son homologue ivoirienne Adjaratou Traoré.
L'altercation a éclaté suite aux critiques acerbes de Sagna envers les chefs d'État ouest-africains. Le député sénégalais les a accusé d'être à l'origine de "l'appauvrissement" de la région, remettant en question l'utilisation du terme "pauvreté" par le PNUD dans son rapport sur l'Afrique de l'Ouest.
La tension est montée d'un crâne lorsque Traoré a demandé à Sagna de modérer ses propositions, estimant qu'il manquait de respect aux dirigeants. L'échange s'est rapidement envenimé, conduisant à des accusations mutuelles.
Face à l'escalade du conflit, la présidence a été contrainte de suspendre la séance.
par Aminata Thior
MESSAGE AU PRÉSIDENT DIOMAYE SUR LA REPRÉSENTATIVITÉ DES FEMMES DANS LES INSTANCES DE DÉCISION
EXCLUSIF SENEPLUS - Au bout de 14 Conseil des ministres, l’écart dans les nominations hommes-femmes est effarant. 75 contre 7. Comment peut-on exclure de ce vent d’espoir, l’apport des femmes à la marche du pays ?
Le choc, tout Sénégalais et Sénégalaise sensible à la question de la représentativité des femmes dans l’espace public l’a reçu et encaissé à la sortie de votre première liste du gouvernement avec 25 ministres dont seulement 4 femmes. Nous avions protesté. Nous vous avions écrit que nous ne voulons pas régresser sur la question de la place de la femme dans notre société. La vague de contestations passée, comme de bons Sénégalais et Sénégalaises, nous nous sommes armés de patience et gorgés d’espoir pour voir plus de femmes dans les postes de direction. Mais quel second choc de constater qu’au bout du 14ème Conseil des ministres, l’écart dans les nominations entre les hommes et les femmes est effarant.
14ème Conseil des ministres : 82 nominations. 75 hommes. 7 femmes. C’est terrible, vous persistez et le message semble très clair : vous n’êtes pas sensible à la représentativité des femmes ou alors, ce n’est pas votre priorité. Ou les deux à fois.
Par ailleurs, à chaque fois que vous avez pris la parole pour vous adresser à nous, nous avons vu et entendu un président :
Intelligent
Respectueux de ses concitoyens
Fédérateur, rassembleur
Positif et constructif
Ouvert à écouter ceux et celles qui apportent du ciment pour construire un meilleur Sénégal
Déterminé fortement à apporter un changement dans notre pays
Mais alors, comment un tel profil de président, jeune qu’il est, ouvert au monde, à ses défis et enjeux actuels, dirigeant l’un des pays les plus respectés en Afrique et dans le monde pour la détermination de son peuple, ses hommes et FEMMES de savoir, peut fermer les yeux sur la question de la représentativité des femmes dans les instances de décision ?
Comment peut-on jub, jubal, jubanti sans la présence de près de cette moitié de la population autour de la table ? Comment peut-on développer ce pays si on se passe du cerveau, de la compétence, de la sensibilité, de la finesse, de la rigueur, de l’abnégation, de la détermination, de la hargne, de l'honnêteté et du courage de tous ces profils de femmes que nous avons dans ce pays et sa diaspora ? Comment peut-on avancer sur les questions qui touchent nos filles et femmes si elles ne sont pas présentes là où se prennent les décisions qui impactent leur vie ? Comment peut-on exclure de ce vent d’espoir, l’apport des femmes à la marche du pays ? Comment peut-on envisager une rupture en envoyant un message de régression sur la question des femmes ?
Mais plus encore, vous dirigez un pays qui s’appelle le Sénégal où les femmes ont fortement influé dans les luttes les plus importantes dans ce pays et en Afrique. Elles sont les premières dans les classements dans les écoles et universités. Elles constituent un grand nombre dans le tissu entrepreneurial de notre pays. Elles sont de grandes managers, fonctionnaires, militantes, directrices d’ONG. Elles gèrent les finances de grandes entreprises et programmes. Elles se retrouvent à des postes de responsabilité à l’Union Africaine, à la CEDEAO, au FMI, à l’ONU, à la Banque mondiale. Elles vivent au Sénégal et dans sa diaspora. Cet état de fait, vous ne pouvez en faire fi. C’est de votre responsabilité de continuer à le renforcer et à le pérenniser.
Avec ces rares femmes que vous avez nommées au sommet de l’État et dans les directions générales, vous êtes clairement en train de leur envoyer le message contraire.
Il est temps de faire des efforts pour corriger le tir mon président.
Oui, je veux bien croire que vous êtes rattrapé par la réalité du monde politique et que vous êtes obligé de récompenser mais je refuse de croire définitivement que vous n’êtes pas sensible à la question de la place de la femme dans nos sphères de décision. Et quand bien même vous le seriez, nous avons tous vu à quel point vous apprenez vite. Ainsi, j’ose espérer que ceux qui vous entourent et vous conseillent, vous rappelleront que la présence des femmes, dans les lieux de décision est cruciale à notre époque, pour notre pays et pour la marche du monde.
J’ose espérer qu’un Abdoulaye Bathily vous rappellera le rôle de la femme sénégalaise dans l’histoire politique du Sénégal et dans l’accession à l’indépendance ; et qu’une régression n’est pas envisage.
J’ose espérer qu’une Yacine Fall, ministre des Affaires étrangères, qui a lutté pour la représentativité des femmes, travaillé dans des instances nationales et internationales, côtoyé partout dans le monde des femmes sénégalaises brillantissimes, vous a conseillé de ne pas reléguer au second plan, cette question de la représentativité des femmes.
J’ose espérer que des “He for She” comme Abdourahmane Diouf, Abdourahmane Sarr et d’autres dans votre gouvernement vous ont alerté sur ce sujet …
J’ose espérer que nos journalistes n’oublieront plus jamais de vous interpeller sur l’implication et la place des femmes dans le jub, jubbal, jubbanti ; qu’ils ne reprendront plus les clichés sur cette question dans leurs émissions ; qu’ils ne minimiseront plus les revendications des femmes sensibles à ce sujet et traiteront de manière sérieuse et approfondie, cette question.
J’ose espérer que tous ces brillants hommes et femmes (visibles et de l’ombre) qui vous conseillent et à qui vous avez rendu hommage lors de votre allocution avec la presse sénégalaise le samedi 13 juillet 2024 vous rappelleront que les femmes sénégalaises doivent avoir leur place dans cette rupture pour le développement de notre pays.
Car oui, autant c’est de votre responsabilité de garder le Sénégal sur une dynamique progressiste sur la question de la femme, autant, c’est de leur responsabilité de vous le dire, de vous le conseiller ou de vous le rappeler si vous ne l’appliquez pas.
Vous n’avez pas trouvé mieux au sommet de l’État ? Alors faites mieux mais ne gardez pas le statuquo et surtout, ne faites pas régresser cet acquis.
UN ESPOIR ÉCONOMIQUE À RELATIVISER
Si certains espèrent que les recettes pétrolières puissent aider à des transformations structurelles, d'autres facteurs tempèrent l'optimisme. Le Sénégal vise à exporter sa production vers l'Europe, qui cherche à se détourner des énergies fossiles
(SenePlus ) - La récente mise en service du site d'extraction pétrolière de Sangomar, au large des côtes sénégalaises, marque une nouvelle ère pour le pays selon les autorités. Cependant, les experts mettent en garde contre des attentes trop élevées concernant les retombées économiques de cette première exploitation pétrolière nationale.
"C'est une nouvelle ère pour notre pays", s'est réjoui récemment le patron de Petrosen, la société publique chargée de l'énergie au Sénégal, cité par DW Afrique. Une affirmation justifiée puisque Dakar ne produisait pas de pétrole jusqu'à présent. Cependant, la production du champ de Sangomar reste modeste avec un objectif de 100.000 barils par jour, bien loin des volumes extraits dans certains pays comme le Nigeria avec 1,2 million de barils quotidiens.
Face à ces niveaux de production, les experts appellent à tempérer les attentes en termes de retombées économiques. "Selon des données récentes du FMI, je pense que ces revenus devraient améliorer les perspectives économiques du Sénégal à court et moyen terme, mais leur contribution à l'ensemble de l'économie devrait rester relativement limitée", explique à DW Afrique Papa Daouda Diene, analyste pour un groupe de réflexion américain. "Ils parlent de moins de 5% du PIB total. Il est donc clair que ces ressources ne peuvent pas à elles seules transformer le Sénégal en Dubaï."
Si certains espèrent que les recettes pétrolières puissent aider à des transformations structurelles, d'autres facteurs tempèrent l'optimisme. Le Sénégal vise en effet à exporter la majorité de sa production vers l'Europe, qui cherche justement à se détourner des énergies fossiles. "L'âge d'or du gaz est terminé", confirme à DW Afrique Mats Marquardt du New Climate Institute basé en Allemagne. "L'analyse de rentabilité des exportations de combustibles fossiles doit être étudiée de près aujourd'hui."
Face à ces perspectives, de nombreux experts alertent sur les risques de miser essentiellement sur le pétrole. "Attention à ce que le Sénégal ne mise pas que sur ce secteur pour l'avenir", préviennent-ils auprès de DW Afrique. L'économiste Fadhel Kaboub va plus loin, estimant que Dakar "double les investissements dans des technologies obsolètes" au lieu de se tourner vers "l'industrialisation verte et la décarbonisation". Il plaide pour que l'Afrique exploite davantage son potentiel en énergies renouvelables.
Toutefois, dans l'immédiat, le Fonds monétaire international prévoit une croissance de plus de 8% en 2024 au Sénégal, portée en partie par le pétrole et le gaz selon DW Afrique.
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UN PRÉSIDENT-TALIBÉ
"Être président ou ne pas l'être, c'est du pareil au même" pour Bassirou Diomaye Faye selon Cheikh Diallo. Une formule choc illustrant sa théorie d'un chef de l'État transitoire, voué à laisser la place à son "mentor" Ousmane Sonko
Cheikh Diallo est formel. A ses yeux, pour le président Bassirou Diomaye Faye, « être président ou ne pas l’être, c’est du pareil au même ». Qualifiant le chef de l’Etat de « président-talibé » dont la posture entrevoit un président avec « un seul mandat » avant de renvoyer l’ascenseur à son mentor, Ousmane Sonko, pour lequel il se bat afin qu’il soit président de la République, selon lui.
« Un président-talibé », c’est ainsi que Cheikh Diallo qualifie le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
« J’ai écouté et réécouté Bassirou Diomaye Faye. C’est un président-talibé qui est au pouvoir. Il a quitté depuis l’âge de 12 ans le monde sensible pour le monde intelligible. Etre président ou ne pas l’être, c’est du pareil au même. La particularité, la puissance, son rapport avec le Premier ministre qui est son mentor, et c’est une première mondiale. Il se bat pour que le Premier ministre Ousmane Sonko soit, demain, président», avoue Cheikh Diallo lors de l’émission « Le Point » sur la RTS.
Cheikh Diallo pense qu’en réalité, « Ousmane Sonko pourrait, en 2029, devenir le président de la République du Sénégal ».
A en croire l’expert en communication orale et écrite, la particularité et la puissance du rapport de Bassirou Diomaye Faye avec le Premier ministre, c’est que ce dernier est son mentor, et c’est une première mondiale.
Il se peut que Ousmane Sonko, demain, soit président. Le chef de l’Etat est détaché des choses matérielles et j’ai l’impression qu’il est là pour un mandat unique. Je peux me tromper, mais je crois fondamentalement qu’il joue la carte de la transparence, de la loyauté. Et c’est pour cela que ceux-là qui veulent mettre en mal ce duo, ce tandem, c’est une guerre perdue», a fait savoir le communicant.
« Bassirou Diomaye est une figure marquante, apportant la surprise, l’inédit et la première venue de la prison au Palais. Le plus jeune président d’Afrique, élu pour la première fois au premier tour, lors de son premier mandat et sans être chef de parti…», a-t-il soutenu à l’entame de l’émission « Le Point ».
Mettant en exergue les 100 premiers jours de Diomaye, le Docteur en Sciences politiques dit constater un enthousiasme, un espoir débordant et de fortes attentes de la population. Cependant, il assure qu’il y a de bons débuts de la part des nouvelles autorités, notamment en matière d’urbanisation, de lutte contre les inondations, de réduction du coût de la vie, entre autres… Les choses semblent bien se dérouler pour le moment. «Je sais qu’à l’heure actuelle, le président de la République et son Premier ministre ont plus de 78 projets de loi en attente de vote et une centaine de décrets… Avec un gouvernement composé de personnalités éminentes, de têtes fortes et apolitiques comme les ministres des Forces armées, de l’Intérieur, des Finances et du budget, ainsi que le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire», indique l’expert en communication.
S’il ne reprend par les termes du président disant que « Ousmane Sonko est le meilleur Premier ministre de l’histoire du Sénégal », le Docteur en sciences politiques souligne que Ousmane Sonko est le Premier ministre le plus puissant d’Afrique, hormis celui de l’Ethiopie, Abiy Ahmed (régime parlementaire).
« Ousmane n’a pas les pleins pouvoirs, mais il a les pouvoirs pleins. Et ce n’est pas le poste qui fait le leader, mais le leader qui fait le poste. Autrement dit, c’est Ousmane Sonko qui donne du contenu à son poste de Premier ministre.» « En un mot », résume-t-il, «le leader de Pastef porte le ballon ».
Suite à l’invalidation de sa candidature, le Premier ministre avait ouvert un boulevard à Bassirou Diomaye Faye, qui a permis à ce dernier de se retrouver au Palais en tant que 5ème président du Sénégal.
UNE PANNE INFORMATIQUE LIÉE À MICROSOFT AFFECTE PLUSIEURS ENTREPRISES DANS LE MONDE
L’Agence française de sécurité informatique (Anssi) a indiqué qu’aucun élément, à ce stade, ne laisse penser à une cyberattaque. Cette conclusion est partagée par le gouvernement britannique et l’agence de cybersécurité suisse.
Ce vendredi, une panne informatique massive a perturbé les opérations de nombreuses entreprises à travers le monde, y compris des aéroports, des hôpitaux, des places boursières, et d’autres institutions importantes, selon plusieurs médias.
Bien que l’origine de la panne n’ait pas encore été identifiée, les installations informatiques utilisant les services de Microsoft semblent particulièrement touchées. L’Agence française de sécurité informatique (Anssi) a indiqué qu’aucun élément, à ce stade, ne laisse penser à une cyberattaque. Cette conclusion est partagée par le gouvernement britannique et l’agence de cybersécurité suisse.
Dans une publication sur le réseau social X, Microsoft a mentionné une panne de service affectant un logiciel anti-virus de la société Crowdstrike. « Nous enquêtons sur un problème affectant la capacité des utilisateurs à accéder à diverses applications et services Microsoft 365 », a déclaré Microsoft, ajoutant qu’ils prenaient « des mesures d’absorption » pour résoudre le problème. Plusieurs compagnies aériennes et aéroports ont suspendu leurs activités, perturbant ainsi le transport aérien. Certains hôpitaux ont signalé des perturbations dans leurs systèmes informatiques, ce qui pourrait affecter la gestion des patients et des données médicales. Les opérations boursières ont également été touchées, impactant potentiellement les transactions financières mondiales.
Le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévus du 26 juillet au 11 août, a signalé une « perturbation » de ses opérations informatiques. « Paris-2024 est informé des problèmes techniques mondiaux qui touchent les logiciels Microsoft. Ces problèmes perturbent les opérations informatiques de Paris 2024 », indique le comité dans un communiqué.
BIDEN A L'ISOLEMENT
Le contraste est frappant. Pendant que son rival Donald Trump, radieux, est soir après soir acclamé à la convention républicaine, Joe Biden, atteint du Covid, se voit contraint jeudi de s'isoler et donc de mettre sur pause une campagne ...
Le contraste est frappant. Pendant que son rival Donald Trump, radieux, est soir après soir acclamé à la convention républicaine, Joe Biden, atteint du Covid, se voit contraint jeudi de s'isoler et donc de mettre sur pause une campagne déjà fortement sous pression.
Le virus n'est que le dernier en date à venir bouleverser les plans du démocrate de 81 ans, en convalescence en bord de mer dans sa résidence privée du Delaware, dans l'est des Etats-Unis.
Depuis qu'il a offert un spectacle calamiteux fin juin lors de son débat avec M. Trump, au cours duquel il a souvent peiné à articuler sa pensée, la petite musique est lancinante: Joe Biden peut-il toujours être candidat le 5 novembre?
Le tumulte au sein du Parti démocrate est de plus en plus audible, malgré les tentatives publiques d'afficher un front uni et les dénégations de la Maison Blanche.
Selon les médias américains, les leaders démocrates au Congrès, Chuck Schumer et Hakeem Jeffries, ont tous deux dit au président lors de rencontres séparées que sa candidature pourrait mettre en péril les chances du parti en novembre.
Quant à la très influente Nancy Pelosi, ancienne présidente de la Chambre des représentants, elle a d'après CNN affirmé à M. Biden qu'il ne pouvait pas gagner selon les sondages, et qu'il risquait de faire perdre la Chambre aux démocrates.
Et plusieurs démocrates de haut rang ont dit sous couvert de l'anonymat au média Axios qu'ils pensaient que les pressions croissantes allaient convaincre M. Biden de prendre la décision de se retirer dès ce week-end.
- "Dans la course" -
Déjà mercredi, l'élu de Californie Adam Schiff avait exhorté M. Biden à "passer le flambeau", devenant l'élu le plus haut placé à faire publiquement cette demande.
Une vingtaine d'élus de la Chambre et un sénateur ont jusqu'ici pressé Joe Biden de jeter l'éponge.
L'équipe de campagne du président-candidat s'efforce de son côté de fermer la porte aux spéculations. "Il reste dans la course", a assuré à la presse Quentin Fulks, un responsable de l'équipe.
"Notre équipe n'envisage aucun scénario selon lequel le président Biden ne serait pas en tête du ticket - il est et sera le candidat démocrate", a-t-il insisté.
M. Biden lui-même a dit se sentir "bien" après avoir été testé positif au Covid.
"Je vais m'isoler pendant ma convalescence et, pendant ce temps, je continuerai à travailler pour le peuple américain", a-t-il écrit mercredi soir sur X.
Donald Trump, 78 ans, doit se délecter des déboires des démocrates. Le républicain reste entouré de l'aura du miraculé après avoir survécu à une tentative d'assassinat le 13 juillet.
Affichant sa mainmise sur le Parti républicain, il doit formellement accepter jeudi soir d'être le candidat de la droite à la présidentielle, lors d'une fête grandiose pendant laquelle seront lâchés des dizaines de milliers de ballons aux couleurs du drapeau américain.
Et bien qu'il soit assailli par des affaires judiciaires, il a récemment engrangé deux énormes victoires: des poursuites fédérales le visant en Floride ont été annulées, et la Cour suprême a reconnu une large immunité pénale au président des Etats-Unis, ce qui risque de compromettre une partie des procédures visant M. Trump.
CONFLIT DU M23 EN RDC, LA TRÊVE HUMANITAIRE PROLONGÉE DE 15 JOURS
Cette prolongation "sera en vigueur jusqu'à 23h59, heure locale, le 3 août" et engage les belligérants "à faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables".
Les fronts du conflit entre la rébellion du M23 et les forces gouvernementales dans l'est de la République démocratique du Congo étaient relativement calmes jeudi, au lendemain de l'annonce par Washington de 15 jours supplémentaires de "trêve humanitaire", ont indiqué des sources locales.
"Un calme précaire est observé", a déclaré le lieutenant Reagan Mbuyi, porte-parole de l'armée sur le front nord du conflit en cours depuis deux ans et demi dans la province du Nord-Kivu. Vers le front sud, quelques tirs ont été signalés dans le territoire de Masisi par des habitants interrogés par l'AFP, mais pas de combats entre les deux camps.
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi une "prolongation de 15 jours de la trêve humanitaire". Cette prolongation "sera en vigueur jusqu'à 23h59, heure locale, le 3 août" et engage les belligérants "à faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables", précise un communiqué du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche.
Deux premières semaines de "trêve humanitaire" avaient été annoncées le 5 juillet par la Maison Blanche. Depuis lors, les combats ont diminué d'intensité mais la trêve n'a pas été respectée dans certains secteurs. Quatre jeunes civils, dont deux enfants, ont notamment été tués le 15 juillet dans un bombardement à Bweremana, localité du Masisi située à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Goma, la capitale provinciale.
"Bien que les parties au conflit aient largement respecté la trêve, nous condamnons la perte de vies civiles à Bweremana", indique le communiqué américain. "Nous travaillerons avec le mécanisme de vérification ad hoc pour enquêter sur cette affaire et sur d'autres potentielles violations", ajoute le texte.
Depuis fin 2021, le M23 ("Mouvement du 23 mars"), appuyé par des unités de l'armée rwandaise, s'est emparé de vastes pans de territoire du Nord-Kivu.
Lors d'un briefing en ligne tenu mercredi, des ONG ont alerté sur la situation humanitaire et sécuritaire catastrophique dans la région, en appelant à une cessation durable des hostilités. Certaines ont noté que les affrontements avaient diminué depuis le 5 juillet mais se sont inquiétées de la suite. "Toutes les parties sont en train de se préparer à reprendre la guerre", avait relevé Patrick Kikandi, président du Congo Peace Network.
"Nos militaires sur le terrain se réorganisent. Nous recevons des renforts en provenance d'autres provinces", a indiqué le lieutenant Mbuyi à l'AFP.
Selon une autre source sécuritaire dans la région, des commandants de l'armée sont réunis à Kinshasa pour planifier une contre-attaque afin de reprendre les zones occupées par le M23 et l'armée rwandaise.