Macky demande au Gouvernement un rapport détaillé sur la lutte contre les inondations
Le président de la République a réclamé mercredi au gouvernement ‘’un rapport détaillé’’ de l’exécution du Programme décennal de lutte contre les inondations durant la période 2012-2022. ‘’Le chef de l’Etat a (…) demandé au ministre de l’Eau et de l’Assainissement (…) de lui soumettre un rapport détaillé sur l’état de mise en œuvre du Programme décennal de lutte contre les inondations sur la période 2012-2022’’, lit-on dans le communiqué du conseil des ministres. Selon le texte, Macky Sall a également demandé au même ministre ‘’d’intensifier, à l’échelle du territoire national, l’exécution de la matrice d’actions prioritaires adoptées pour faire face aux inondations au titre de l’année 2020’’. De même a-t-il recommandé aux ministres concernés par les inondations ‘’d’accorder une priorité spéciale à la restructuration et à la rénovation des quartiers inondables, notamment ceux de Kaolack, Saint-Louis, Kaffrine, Ziguinchor, Guédiawaye et Pikine’’. Il veut que cela soit fait ‘’en relation avec les maires des communes’’ concernées.
L’Ofnac a reçu la déclaration du ministre Cheikh Oumar Hann
Depuis l’annonce de la déclaration de patrimoine de 34 ministres sur les 35 membres du gouvernement, tout le monde tente de découvrir l’identité du ministre récalcitrant. Et c’est le nom du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la recherche et de l’innovation, Dr Cheikh Oumar Hann qui est agité. Il n’en est rien selon le ministre de l’Enseignement Supérieur himself qui est en convalescence. Dr Cheikh Oumar Hann dément formellement cette info. Il indique avoir fait sa déclaration de patrimoine avant la date indiquée par le Président Macky Sall. Il prend à témoin les agents de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Ofnac). A l’en croire, malgré son état de santé, il était en contact avec les agents de l’Ofnac pour déclarer son patrimoine.
TF1 gagne son procès contre Excaf Telecom
Le tribunal de commerce Hors Classe de Dakar a tranché le contentieux opposant la chaine de télévision française TF1 et la société Excaf. En effet, la TF1 Distribution a trainé en justice Excaf Télécom pour diffusion des chaines TF1, TFX et TMC sur son bouquet. Statuant publiquement en référé et en premier ressort, le Tribunal de Commerce a rejeté l’exception d’incompétence soulevée par Excaf Telecom et sa requête de fin de non recevoir liée au défaut de qualité à agir. Rendant le verdict dans le fond, le tribunal de Commerce a ordonné l’arrêt par la société Excaf Telecom de toute diffusion des chaines TF1, TFX et TMC et ce, sous astreinte de 10.000.000 Fcfa par jour de retard et par chaine.
Barth fait expulser la société 37 cinq SARL
Restons au Tribunal de Commerce pour dire que le divorce est consommé entre la commune de Mermoz Sacré Cœur et son désormais ex-partenaire. Barthelemy Dias a poursuivi en justice la société 37 cinq SARL. Et le tribunal, statuant publiquement lundi dernier en référé et en premier ressort, a constaté la résiliation du bail liant les deux parties. C’est ainsi que le juge a ordonné l’expulsion de la société 37 cinq SARL de l’immeuble formant le lot B à distraire du TF N°21.926/DG situé à Sacré Cœur 3, ce tant de sa personne de ses biens ainsi que de tous occupants de son chef. Le tribunal met les dépens à la charge de la société 37 cinq SARL.
La BIS sommée de créditer le compte de l’Asutic
L’Association des Utilisateurs des Tic défendue par Me Ibrahima Niang a fait condamner la Banque Islamique du Sénégal (BIS). Le tribunal de commerce en son audience du lundi dernier, et statuant en référé commercial et en premier ressort, a ordonné à la BIS de créditer le compte de l’Asutic des montants des virements reçus de ses partenaires étrangers sous astreinte de 200.000 Fcfa par jour de retard à compter de la notification de la décision. Il met les dépens à la charge de la Banque Islamique du Sénégal.
La société Elyseuk Sénégal condamnée au profit de Locafrique
Ne quittons pas le tribunal de Commerce Hors Classe de Dakar sans signaler le contentieux opposant Locafrique et la société Elyseuk Sénégal Sarl. Le juge des référés, statuant en premier ressort, a constaté la résiliation du contrat de créditbail conclu entre les deux parties. A la suite de cela, il a ordonné à la société Elyseuk Sénégal Sarl de restituer à Locafrique S.A le matériel, objet dudit contrat sous astreinte de 500.000 Fcfa par jour de retard à compter de la signification de la présente décision. Toutefois, le tribunal estime qu’il n’y a pas lieu à référé quant à la demande de provision. Par conséquent, il ne trouve pas nécessaire d’ordonner l’exécution provisoire sur minute et avant enregistrement de la présente décision.
La France va participer au financement de la 2e phase du TER
Le Président Macky Sall a informé, hier, le Conseil des ministres de sa participation à Paris le 27 août 2020 à la rencontre des Entrepreneurs de France, en qualité d’invité d’honneur. Il dit s’être entretenu, à cette occasion, avec son homologue français, le Président Emmanuel Macron sur plusieurs questions relatives à la coopération bilatérale. Il a ainsi informé le Conseil de la confirmation de la participation de la France au financement de la deuxième Phase de la ligne du Train Express Régional (TER) Diamniadio-AIBD, aux côtés de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Banque Islamique de Développement (BID). Au sujet du fonctionnement optimal du Campus universitaire franco-sénégalais, Macky Sall a invité le ministre de l’Enseignement supérieur à parachever avec la partie française la mise en place opérationnelle des organes de direction de l’établissement.
Détails du meurtre à Keur Mbaye Fall
On en sait un peu plus sur l’assassinat de Hamady B tué le 24 août dernier à Keur Mbaye Fall. La brigade de Gendarmerie de la localité qui avait ouvert une enquête avait interpellé Mouhamed S. le présumé meurtrier. Mais qu’est-ce qui a réellement motivé ce crime ? Nos sources renseignent que le sieur Hamady B. et ses acolytes avaient dans la soirée du 23 août intercepté Mouhamed au quartier Darou Salam pour le déposséder de son téléphone portable. Le lendemain, Mohamed qui a reconnu Hamady comme un de ses agresseurs, a décidé de laver l’affront à sa manière. Une vengeance qui va mal tourner. Puisque les deux voisins vont se bagarrer jusqu’à ce que mort s’est ensuivie. Informés, les pandores de Keur Mbaye Fall avaient effectué une descente sur les lieux du drame pour procéder au constat d’usage et interpellé le présumé meurtrier Mouhamed S. Les résultats de l’autopsie font état plaie traumatique pénétrante de la face antérieure de la mine gauche avec section musculaire et vasculaire, hémorragie interne et externe à la suite de coups et blessures volontaires par un objet dur, pointu et tranchant. A l’interrogatoire, Mouhamed S. a nié avoir poignardé la victime. Malgré tout, il a été déferré au parquet pour meurtre.
Le gangster Babacar Mbeur tombe à Keur Mbaye Fall
Réputé être un malfrat dangereux, Babacar B. alias «Mbeur» qui écumait la zone de Keur Mbaye Fall pour agresser d’honnêtes citoyens en compagnie de sa bande, a été mis hors d’état de nuire par les éléments de la brigade de Gendarmerie de la localité. Les pandores qui font des patrouilles permanentes dans la localité ont interpellé le mis en cause au cours d’une opération de sécurisation. Il a été arrêté en état d’ivresse. Nos sources renseignent que le reste de la bande est activement recherché.
Les anciens du lycée Charles De Gaulle rénovent les passerelles
Préoccupés par la situation de leur établissement, les anciens du lycée Charles De Gaulle de Saint Louis ont mis la main à la poche pour rénové les passerelles reliant les différents blocs de l’établissement. Ce qui va faciliter le déplacement des élèves et enseignants en cette période d’examens du baccalauréat. La réhabilitation de cet ouvrage a coûté la somme de 1,5 million Fcfa. Désormais, il est plus d’accéder aux différents bâtiments du lycée sans patauger dans la cour inondée par les eaux de pluie. Le lycée Charles De Gaulle est le plus grand centre d’examen du baccalauréat de la région de Saint-Louis.
Sénégal: Un ancien ministre rwandais décède en prison
Édouard Karemera n’est plus. Selon RFI qui donne l’information, l’ancien ministre rwandais est décédé lundi dernier, à la veille de ses 69 ans. Selon la même source, un de ses avocats sénégalais, Me Félix Sow a étéavisé par la famille du défunt. Et d’après l’autopsie réalisée mardi, la direction de l’administration pénitentiaire a précisé qu’il s’agit d’une mort naturelle. Édouard Karemera a ministre de l’Intérieur dans le gouvernement intérimaire du Rwanda, en avril 1994, mais aussi vice-président de MRND, le Mouvement révolutionnaire national pour le développement, l’ancien parti présidentiel. Il avait été condamné par le Tribunal pénal pour le Rwanda pour son rôle dans le génocide, notamment la mise en place des milices Interahamwe. Édouard Karemera était détenu au Sénégal, à la prison de Sebikotane, depuis décembre 2017, suite à un accord entre les autorités de Dakar et les Nations unies.
Baccalauréat à Pikine et Guédiawaye
A l’instar des autres localités du pays, les épreuves du Baccalauréat général ont débuté hier dans le calme en banlieue. Au total, ce sont 20 295 candidats répartis dans 32 centres et 55 jurys entre les Départements de Pikine et de Guédiawaye qui vont à la recherche de leur premier diplôme universitaire. Les organisateurs ont pris toutes les dispositions avec l’appui des collectivités territoriales pour éviter la contamination des candidats. D’après l’inspecteur d’académie de Pikine-Guédiawaye, Gana Sène qui effectuait une tournée dans certains centres d’examen, le protocole sanitaire a été bien respecté partout où ils sont passés. Il a fait le tour aux centres Mame Yelly Badiane, Banque Islamique de Guédiawaye et au Lycée de Thiaroye. Concernant les canaux pour la délibération, M. Sène a tenu à préciser que ça sera fait par message pour les candidats qui le désirent ou par affichage dans les centres ou à certaines grandes surfaces. Ce, pour éviter les rassemblements dans ce contexte de pandémie de Covid-19.
Contrôle de portables au Lycée de Thiaroye
S’il y a un centre d’examen qui ne badine pas avec le respect strict des mesures barrières et du non usage du téléphone portable, c’est bien celui du Lycée de Thiaroye. Le président du centre, Ansoumana Goudiaby, est ferme sur les directives. Ainsi, dès les premières heures de la matinée, il a préposé des agents équipés de thermo-flashs et de produits antiseptiques à la porte, qui rappellent en même temps aux candidats que le téléphone portable est strictementinterdit. Les candidats sont prévenus que tout téléphone trouvé dans un sac, le propriétaire sera suspendu de l’examen. Un avertissement que les surveillants ont rappelé aux candidats dans les salles où il y avait également des gels antiseptiques.
Le laveur de voiture tombe avec 01 kg de chanvre indien
Le Commissariat central de Ziguinchor a déféré au parquet Abdourahmane.F, un récidiviste condamné à plusieurs reprises pour des faits de trafic de drogue. Le quidam, âgé de 35 ans et présentant comme un laveur de voitures se livrait au trafic de stupéfiants. Il profitait des heures creuses pour mener son business. Malheureusement, Abdourahmane qui revenait de Bignona à bord d’un véhicule de transport est tombé avec 01 kilogramme de chanvre qu’il avait dissimulé dans ses bagages. Il a été arrêté au cours d’une opération de contrôle d’un check point le 30 août dernier aux environs de 13 heures.
KÉEMTAAN GI - LES PLOUCS
Mais pourquoi donc ces airs de vierges effarouchées ? Vous n’avez pas entendu d’autres joyeusetés plus grossières que ces idioties déversées par les éboueurs de la formation politique au pouvoir et qui font jaser depuis ce weekend ? C’est souvent à des scenarii de ce genre qu’on assiste quand le réalisateur s’illustre dans un mauvais casting. Plutôt que de s’accompagner avec des gens civilisés et du monde, et quand on préfère s’acoquiner avec des misérables, ça donne souvent ces assaisonnements indigestes qu’il nous est donné de voir ces jours-ci. Et voilà que le scandale est arrivé par le griot du Chef, celui-là même qui, en 2002, disputait le micro central à des gueux dans son bled de Matam où il s’évertuait à protéger des ministres du soleil, tenant une ombrelle, tout en chassant les mouches. Et le voilà aujourd’hui assis sur un matelas financier. Le chef l’a même hissé au rang de député. Mais pas n’importe lequel. Il a pouvoir de faire et défaire des carrières. Pour avoir mis sur la place publique une audio qui éclabousse le Chef et son clan, le bonhomme aurait dû aujourd’hui retrouver Assane Diouf en prison. Comment le Chef le regardera-t-il après qu’il lui a caché pendant longtemps la bombe ? Bon, ça, c’est leur secret intime. Le griot en détient certainement plusieurs qui pourraient abréger son mandat. En fait de sanction, le diffuseur est épargné, et l’acteur guillotiné. Et quoi encore ? Ah, qu’il est beau le pouvoir. Ça vous permet ainsi d’avoir une réserve naturelle sur plusieurs hectares. Pour faire fun, le ministre aurait demandé expressément qu’on lui envoie six gazelles, histoire certainement d’épater la plèbe. Et voilà que ces bêtes d’une espèce rare meurent…bêtement dans le parc privé du ministre. Dans d’autres pays, ce crime serait chèrement payé. Quand des gens sans relief se retrouvent ainsi, du jour au lendemain, à jouer de grands rôles dans les sphères du pouvoir, ça ne pouvait donner que ce à quoi on assiste ces jours-ci, on vous dit. Ah, les ploucs ! KACCOOR BI
JO DAKAR 2022 ALY NGOUILLE NDIAYE VEUT UN RATISSAGE DES SITES SPORTIFS
Le ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé avoir donné des instructions à la Direction générale de l’administration territoriale (Dagat) et à la Direction de la protection civile de démarrer des missions de contrôle sur les sites qui abriteront les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) prévus à Dakar en 2022. Le premier flic du pays a fait cette annonce hier à l’occasion de la signature d’un accord-cadre entre son département et le comité d’organisation de ces JOJ dirigé par Mamadou Diagna Ndiaye. selon Aly Ngouille Ndiaye, son département va contribuer à la sécurité des 4676 athlètes de 15 à 18 ans, 5000 volontaires, des délégations et représentations. Il en sera de même des sites d’hébergement, du village olympique, des stades de compétition et de l’itinérance de vos invités sur le parcours des 3 villes de Dakar, saly et Diamniadio dont la sécurité sera prise en charge par des hommes et une technologie de standard international.
L’ACTIVISTE KARIM XRUN XAXX VERS LA PORTE DE SORTIE
L’activiste et leader du mouvement « Nittu Deug Valeurs » va voir demain son dossier de demande de liberté provisoire passer en audience publique de la 3ème chambre correctionnelle de la Cour d’appel. L’information a été donnée hier par son avocat, l’infatigable Me Khoureychi Ba. Mais selon les informations du «Témoin», il ne s’agit là que d’une simple formalité pour que l’activiste emprisonné à la suite d’une sortie où il réclamait la réouverture des lieux de cultes, retrouve sa liberté. Contactée par nos soins, la chargée de communication du mouvement « Nittu Deug Valeurs », Antoinette Turpin, évoque l’urgence sanitaire liée à la dégradation de l’état de son camarade de lutte et leader. A en croire Mme Turpin, il est même prévu une nouvelle évacuation sanitaire vers l’étranger d’Abdou Karim Guèye plus connu sous le pseudonyme de Karim Xrun Xaqq. Ce, dans la mesure où, précise-t-elle, l’activiste était en convalescence et que son embastillement a fortement détérioré ses acquis sanitaires. « Nous prévoyons de l’évacuer une fois sorti de prison afin qu’il continue de suivre ses soins ailleurs. Car, les symptômes de sa maladie ont ressurgi depuis son arrestation. Nous déplorons une fois de plus cette dernière parce que tout le monde était au courant de la situation sanitaire de notre camarade », s’est alarmée Antoinette Turpin, la nouvelle porte-parole de charme du mouvement « Nittu Deug Valeurs ».
DEMANTELEMENT DES RESEAUX ET COULOIRS DE TRAFIC DE STUPEFIANTS LA DOUANE DÉNICHE 335 KG DE CHANVRE INDIEN DANS UN DÉPÔT DE PAILLE D’ARACHIDE À KOUNOUNE
Décidément, la Douane ne chôme pas ces temps-ci ! Inlassablement elle pourchasse et traque jusque dans leurs derniers retranchements les trafiquants de chanvre indien, de drogues dures, de faux médicaments, d’articles contrefaits, les contrebandiers et autres. ses saisies sont devenues quotidiennes et les trafiquants ne savent plus à quel saint se vouer ni quelle astuce utiliser pour échapper à la vigilance, à la perspicacité et au flair des gabelous. Dernier exploit en date, selon le Bureau des relations publiques et de la communication de la douane, la Brigade spéciale et de recherches des Douanes (BsR) rattachée à la subdivision de Dakar-extérieur aurait éventré un ingénieux modus operandi de trafic et de vente de drogue dans la grande banlieue dakaroise. suite à une filature de plusieurs heures le lundi 06 juillet, les agents de la BSR ont arrêté trois individus en pleine opération de déchargement de chanvre indien dans un dépôt situé au quartier Kounoune. La marchandise était dissimulée sous des sacs de paille d’arachide (8 sacs au total) et transportée à bord d’une fourgonnette de marque Renault trafic. C’est au moment du déchargement que les douaniers sont intervenus et ont arrêté les trois individus en question. Il s’agit notamment du propriétaire, du convoyeur et du gardien du dépôt. La drogue saisie est conditionnée en 335 paquets de 1 kg de chanvre indien, soit un total de 335 kg pour une valeur marchande estimée à 20 100 000 de francs CFA. Ces opérations de démantèlement des réseaux et couloirs de trafic international de drogue et de produits prohibés se poursuivent sur l’étendue du territoire et vont s’intensifier, assure la Douane. Un grand bravo à nos gabelous !
ERREUR SUR PHOTO
Une erreur nous a fait publier dans notre édition du mardi 7 juillet, la photo du responsable politique de l’Apr à Diourbel, M. Cissé Kane Ndao à la place de celle de M. Abdoulaye Sylla, Dg d’Ecotra. Pour cette méprise, nous présentons nos excuses aux intéressés et à nos lecteurs… Comme l’a écrit l’auteur de la contribution que nous avons publiée hier, rares sont ceux qui connaissent le visage de M. Abdoulaye Sylla. Alors…
PAR 12 INTELLECTUELS ET LEADERS D'OPINION SÉNÉGALAIS
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LE SILENCE DU TEMPS
EXCLUSIF SENENPLUS - D’une manière inédite, le cours de la vie personnelle, professionnelle et sociale de chacun d’entre nous est encore profondément bouleversé - Des peurs, des craintes mais aussi des rêves et des espoirs germent dans les esprits
Le ressenti du confinement est exprimée dans cette table-ronde virtuelle organisée par SenePlus. D’une manière inédite, le cours de la vie personnelle, professionnelle et sociale de chacun d’entre nous est encore profondément bouleversé. Le Sénégal sous état d’urgence, le temps semble ralenti, le monde à l’arrêt. Des peurs, des craintes mais aussi des rêves et des espoirs germent dans les esprits et apparaissent dans quelques œuvres éparses. Le désir de partage titille visiblement les consciences. Partageons donc !
12 grands leaders d’opinion sénégalais se sont retrouvés sur Zoom. Et tous, répondent à une question et une seule : « Au plan personnel, au plan humain quel est l’impact de cette crise mondiale sanitaire qui pourrait alimenter de manière significative votre réflexion sur les prochaines années ?
Les participants pour cette première, l'artiste musicien Didier Awadi, le philosophe et chercheur Souleymane Bachir Diagne, l'historien Babacar Buuba Diop, le politologue Ousmane Blondin Diop, l'écrivan et journaliste Elgas, l'historienne Penda Mbow, écrivaine et analyste politique Fatoumata Sissi Ngom, l'expert en prospective Alioune Sall Paloma, l'analyste et ancien patron d'Amnestie internationale Pierre Sané, l'écrivain Mbougar Sarr, l'experte en développement Marie-Angelique Savané, et enfin, la politologue et ancienne ministre de France Rama Yade. La facilitation de la discussion est assurée par l'analyste René Lake.
"IL FAUT UN RÉEL ESPRIT VISIONNAIRE ET BEAUCOUP DE COURAGE POLITIQUE POUR PRÉSERVER SAINT-LOUIS"
Plus de 30% du patrimoine a été perdu depuis 2000 - Aujourd'hui, il est trop tard pour une centaine de maisons au moins - Entretien avec Suzanne Hirschi, architecte polonaise et amoureuse de cette ville sur laquelle elle travaille pendant presque 20 ans
Suzanne Hirschi, architecte et peintre polonaise, est attachée depuis une vingtaine d'années à la sauvegarde du patrimoine urbain de Saint-Louis, à la suite de l'inscription de celui-ci au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco.
Elle arrive avec cinq petites minutes de retard en se confondant en excuses: elle n'a pas vu le temps passer alors qu'elle était chez une voisine, une catholique octogénaire, qui lui montrait des photos de la cathédrale de Saint-Louis à l'époque de son enfance.
Suzanne Hirschi (Varsovie, 1950) est comme ça: organisée, perfectionniste, passionnée. Le projet auquel cette architecte participe actuellement — apporter un soutien technique à la rénovation de ladite cathédrale, principal lieu de culte chrétien de la ville, vieux de deux siècles —, la mène de cour intérieure en cour intérieure pour recueillir des récits, en rafraîchissant la mémoire des habitants qui l'aident à retrouver le sens que le bâtiment revêt pour la population, afin d'en imprégner la restauration.
Elle définit sa vie "par étapes", au cours desquelles un sujet accapare toute son attention jusqu'à empiéter sur son sommeil. Née dans une Pologne qui se trouve encore sous le régime du Rideau de fer, elle ne tarde pas à se débrouiller pour poursuivre sa passion pour les arts décoratifs et, plus tard, l'architecture, en France. C'est à cause des Mille et une nuit, de Pasolini (1976), qu'elle est aujourd'hui experte en architecture vernaculaire. La ville de Chibam, où le film est tourné, la fascine à tel point qu'à 26 ans, alors qu'elle est encore étudiante, elle part au Yémen avec pour tout bagage un sac à dos, quelques rudiments d'arabe et un carnet pour dessiner le "Manhattan du désert", lieu auquel elle a consacré une bonne partie de sa vie professionnelle.
Un nouvel épisode de sa vie, depuis 2000, tourne autour de Saint-Louis. Elle est arrivée dans cette ville avec l’École d'architecture de Lille, chargée de faire l'inventaire d'une ville qui entrait au Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco mais ne disposait d'aucune documentation technique et juridique pour sa préservation. Pendant qu'elle parle, elle sort de son sac un prospectus imprimé récemment qui récapitule ce travail, achevé il y a 15 ans, et qui sera distribué pour la première fois à la population. Elle l'a sur elle.
Elle qualifie le début de son aventure au Sénégal de "vrai choc culturel", dont elle referme actuellement le chapitre: “Madame Patrimoine”, comme l'appellent les Saint-Louisiens, quittera à la fin de l'année cet endroit qui a été sa deuxième maison depuis une vingtaine d'années. C'est l'une des personnes qui possède le plus de connaissances scientifiques sur le patrimoine urbain de la ville qui s'en va, et elle part avec un sentiment mitigé. Sa prochaine destination: les Comores, où elle travaillera comme experte internationale de l'Unesco pour préparer leur entrée sur la liste des biens mondiaux. Elle s'en va, mais elle reviendra. Et avant de partir, elle laissera un cadeau: deux manuels pour la construction d'une maison-type et un autre de bonnes pratiques pour les étapes de base des travaux de construction.
Question. Vous arrivez à Saint-Louis en 2001, quelques mois à peine après que la ville a été déclarée bien mondial par l'Unesco: pourquoi ?
Réponse. Je suis arrivée avec une collègue algérienne, elle aussi de l’École d'architecture de Lille, pour faire un premier repérage afin de voir s'il était possible d'effectuer un inventaire avec les étudiants, et nous nous sommes rendues compte de l'immensité de la tâche: l'île était colossale et il n'y avait pratiquement aucune documentation existante. Nous nous sommes demandé comment nous arriverions à tout cataloguer, mais nous l'avons effectivement fait, en travaillant plus de 12 heures par jour pendant des mois et des mois. Je me rappelle m'être posé la question de l'utilité de la mission, doute qui m'a toujours accompagnée: je voyais tellement de besoins autour de moi, tellement de priorités dans la ville, et je ne percevais pas de réel intérêt pour le patrimoine. J'ai jugé qu'il y avait peu d'intérêt à ce moment-là et j'estime qu'il y en a encore moins aujourd'hui.
Q. Qu'est-ce qui a changé en vingt ans ?
R. Je crois qu'il y a une sorte de lassitude générale au sujet du patrimoine. Lequel diminue, en outre: cette semaine, deux maisons ont été démolies. D'après mes statistiques, plus de 30% du patrimoine a été perdu depuis 2000. Quand je suis arrivée, il y avait un sentiment d'urgence: on disait que demain, il serait trop tard, et effectivement, aujourd'hui, en 2019, il est trop tard pour une centaine de maisons au moins. Sauver quelques immeubles moribonds coûterait un prix exorbitant et cela n'en vaut pas la peine, surtout qu'en plus, ces immeubles sont entourés de bâtiments neufs qui brisent l'harmonie; par conséquent, cela n'a pas de sens de vouloir les restaurer.
Q. À quoi est due cette détérioration, d'après vous ?
R. Je pense que cela découle du fait que c'est la communauté internationale qui a été le moteur depuis 2000. Quand un bien est classé, cela veut dire qu'il y a une prise de conscience, c'est un point de départ: on reconnaît la valeur du lieu et à partir de ce moment, on fait attention. Même si les choses vont lentement, il y a des améliorations: on rédige des lois pour la protection, on mobilise des fonds, on restaure des maisons. Ici, à partir de ce moment-là, c'est l'inverse qui s'est produit: même si certains bâtiments sont restaurés, beaucoup d'autres sont abandonnés et le patrimoine se perd.
Ce qui s'est produit à Saint-Louis, phénomène appelé dépatrimonialisation, a incité l'Unesco à revoir le classement des villes à partir de 2000. L'exigence n'est pas nouvelle, mais l'expérience a servi pour que les lieux soient évalués plus attentivement. Avant de demander l'inscription d'un site, il faut une patrimonialisation, c'est-à-dire que la population locale veuille sauvegarder son patrimoine. Que les habitants, les propriétaires, les riverains, les usagers défendent le dossier. Ici, ça n'a pas été le cas: la population ne savait rien. Ce fut une décision politique.
Q. La ville risque-t-elle de sortir de la liste des biens mondiaux ?
R. C'est une question extrêmement sensible politiquement. Il semble qu'il n'y aura pas de mission de suivi cette année et, comme quelques initiatives de restauration de maisons sont en cours, on estime que tout va bien. Tout le monde prend soin du Sénégal. Au niveau local, c'est assez paradoxal. On veut l'étiquette de l'Unesco, c'est une fierté que d'avoir cette reconnaissance internationale, mais on ne veut pas du travail que cela implique. L’État, l'Université et d'autres acteurs devraient trouver un récit patrimonial qui interpelle la population. Aujourd'hui, l'histoire que l'on raconte de ce patrimoine, liée à l'occupation coloniale française, satisfait une élite, mais elle n'engage pas les familles qui détruisent ou abandonnent leurs maisons, car elles ne se sentent pas concernées.
Q. Qu'est-ce qui vous attache à Saint-Louis ?
R. Ce qui me fait aussi m'attacher aux personnes: plus tu les connais, plus tu te sens en union avec elles, avec leurs qualités et leurs défauts. C'est ce qui est arrivé au Petit Prince avec la rose. Il faut relire Le Petit Prince! Concrètement, je suis attachée à Saint-Louis en raison de deux choses. La première, c'est la lumière. En tant que peintre, je suis très sensible aux couleurs et à la lumière, et en tant qu'architecte, je suis sensible aux architectures qui savent manier les couleurs et la lumière, ce qui est le cas ici. Je connais chaque recoin de l'île: je sais à quel coin de rue se reflète chaque rayon de lumière et à quelle heure me promener dans chaque rue. Saint-Louis est un régal permanent. Et on est en train de le perdre : les bâtiments à quatre étages, que l'on construit en faisant fi des recommandations de l'Unesco, ne font pas ressortir les mêmes volumes. La deuxième chose, c'est que je connais si intimement l'île que je pense avoir amplement la capacité d'apporter mes connaissances techniques sur des questions précises: comment reconstruire une maison, comment la rénover, pourquoi, quelles améliorations faut-il apporter... Je me sens responsable.
Q. Êtes-vous satisfaite, sur le plan professionnel, de votre travail pour la sauvegarde du patrimoine de la ville?
R. Je suis profondément contrariée d'être sur une mission qui, selon moi, a échoué. Ces dernières années, on a gaspillé beaucoup de ressources, y compris les miennes: ma capacité intellectuelle, mon temps. J'ai passé des jours et des nuits à travailler sur ce sujet. J'y ai consacré des années de ma vie et les connaissances issues de ce travail, que j'ai diffusées dans des centaines de documents, personne d'autre ne s'en est emparé. Cependant, il n'y a pas de coupable: il s'agit d'un produit mal calibré depuis le début. Mais effectivement, sur le plan professionnel, je suis déçue car les résultats de mon travail ne se matérialisent pas dans les faits.
C'est pour cette raison que j'ai décidé de me retirer du programme, car je crois qu'il est temps que ce soient les personnes locales compétentes qui reprennent les rênes. Je pars en regrettant de n'avoir pu former aucun architecte sénégalais en 19 ans. Je l'ai réclamé dès le début et je l'ai posé comme condition écrite dans mon dernier contrat: avoir à mes côtés un stagiaire ou un architecte sénégalais pour lui transmettre ma méthode de travail et mon savoir, et surtout pour le familiariser aux outils, au moins pendant six mois, mais on ne m'a jamais envoyé personne. Personne ne viendra prendre ma relève quand je partirai, on ne viendra même pas récupérer les documents enregistrés sur mon ordinateur. Ça ne les intéresse pas.
Q. Certains pensent que le patrimoine de la ville, c'est quelque chose qui n'intéresse que la communauté étrangère. Vous sentez-vous interpelée par le fait qu'on y voie une ingérence néocoloniale ?
R. Je suis tout à fait sereine à cet égard car je viens d'un pays qui n'est jamais intervenu en Afrique, un pays où il y avait tant de problèmes domestiques - et aussi une colonisation qui a duré 150 ans - que l'on n'a pas pensé à l'ingérence extérieure. Je n'ai pas le complexe qu'a un Français qui travaille au Sénégal. Certes, il y a un amalgame et nous sommes tous vus comme des toubabs (occidentaux blancs). Et plus encore lorsqu'on travaille pour des bailleurs de fonds européens. Mais je ne le prends pas personnellement et je ne me sens pas remise en question. Je ne collabore pas à une intervention néocoloniale dans un pays africain: je travaille sur un site inscrit au patrimoine mondial et qui, par conséquent, appartient aussi à la citoyenne du monde que je suis, et il m'incombe de le préserver.
Q. Quel est le principal défi de la ville actuellement ?
R. Son existence même. La valeur de Saint-Louis, c'est la résilience urbaine: cette île est une machine, un artefact, un concept créé par l'ingénierie militaire française il y a 350 ans, qui a réussi à faire face à des conditions inadéquates sur le plan tant géographique que climatique. Et qui a réussi à fixer un territoire qui s'est transformé en ville (qui est même devenu la capitale de l'Afrique occidentale française!) et qui perdure jusqu'à aujourd'hui. Il est urgent, maintenant, pour sauver la ville, de faire la révision de cette machine et de prendre des mesures en ce qui concerne l'érosion côtière. Il faut reloger dignement les familles et repenser l'industrie de la pêche, en concevant des solutions intégrales à proposer à ces personnes, en lien avec l'exercice de leur profession. Il faut un réel esprit visionnaire et beaucoup de courage politique pour préserver cette île.
Q. Quel sera l'effet des ressources découvertes au large de ces côtes ?
R. Le pétrole suscite de l'intérêt dans la ville. Le secret qui entoure ce sujet, dont on ne connaît que quelques titres, laisse penser que beaucoup d'argent va affluer ici, on spécule sur la demande croissante d'immeubles, de terrains...
P. Comment voyez-vous Saint-Louis dans 10 ans ?
R. Je suis sûre que ce ne sera pas la même ville. Je ne peux pas l'imaginer du tout. Cela m'intrigue! Je vois toutes les prémices d'un grand changement, mais je suis incapable de l'imaginer. Je pense que l'île sera encore là, différente, mais elle survivra.
IBRAHIMA KANE AUX COMMANDES D'AIR SÉNÉGAL
L'ingénieur des Ponts et chaussées diplômé du collège Génie industriel de Paris a été désigné par le Conseil d’administration de la compagnie nationale suite à la démission d’un commun accord de Philippe Bohn
Le successeur de Philippe Bohn est connu. Il s’agit de Ibrahima Kane, Directeur du Fonds souverain d’investissements stratégique (Fonsis). Polytechnicien, Kane est ingénieur des Ponts et chaussées diplômé du collège Génie industriel de Paris. Il a été désigné par le Conseil d’administration de la compagnie nationale suite à la démission d’un commun accord de Philippe Bohn.
Le désormais nouveau Directeur général de la compagnie sénégalaise, comptabilise 18 années d’expérience professionnelle et de direction dans l’industrie agro-alimentaire et des mines en France. Et a déjà servi au Cameroun, en Côte d’ivoire et en Mauritanie avant de rentrer au bercail pour prendre les rênes du Fonsis.
Kane, cofondateur et administrateur de la première unité industrielle sénégalaise opérant un rayon laitier composé d’éleveurs traditionnels, est aussi diplômé de London Business School en Executive leadership program.
LE SAEMSS SALUE LE DÉPART DE SERIGNE MBAYE THIAM
Au même moment, le syndicat loue l’arrivée de Mamadou Talla qu’ils décrivent comme l’homme du sérail
Le départ de Serigne Mbaye Thiam de la tête du ministère de l’Education Nationale ravit profondément les syndicats d’enseignants qui ont longtemps réclamé sa tête. Réagissant sur la question, les responsables du Syndicat autonome des enseignants du moyens secondaire (Saemss) accordent des préjugés favorables à Mamadou Talla qui remplace Serigne Mbaye Thiam à l’Education nationale. Homme du sérail et connaissant parfaitement le secteur, Mamadou Tall sait se montrer, de l’avis des syndicalistes, conciliant lors des négociations.
Le changement survenu à la tête du ministère de l’Education Nationale avec le départ de Serigne Mbaye Thiam soulage une bonne partie des enseignants. D’autant que depuis plusieurs années, ils n’ont eu de cesse de réclamer son éviction du gouvernement. «Nous avons toujours souhaité que Serigne Mbaye Thiam quitte la tête de ce ministère aussi important dans la vie d’une Nation. Il n’a jamais accepté le dialogue. Il pense que la confrontation est la seule voie pour régler les problèmes de l’école sénégalaise. Nous voulions toujours tenir des rencontres avec ce monsieur qui snobe les enseignants», jubile le secrétaire national des affaires extérieures du Saemss, Demba Thiam. Ce dernier et ses camarades qui se réjouissent du départ du responsable socialiste s’attendent désormais à un climat apaisé dans le secteur de l’éducation, plus particulièrement entre le Ministère et les syndicats d’enseignants. Au même moment, les enseignants du Saemss louent l’arrivée de Mamadou Talla qu’ils décrivent comme l’homme du sérail. «Il est du secteur. En tant qu’enseignant, il connait les problèmes de l’Education. Lors des négociations avec les syndicats, il a toujours eu un sens de l’écoute et une oreille attentive par rapport aux revendications des enseignants. Il comprend mieux les enjeux de l’école», indique Demba Thiam. «Je peux dire sans risque de me tromper que c’est un sentiment de satisfaction qui anime tous les enseignants avec l’arrivée de Mamadou Talla. C’est quelqu’un qui est toujours prêt à prendre langue avec les syndicats d’enseignants. Il est à l’opposé de Serigne Mbaye Thiam qui pensait que seule la confrontation peut résoudre les problèmes de l’école sénégalaise», ajoute Demba Thiam, secrétaire général national aux affaires extérieures du Saemss.
RECONDUIT, DIONNE CONDUIT LA SUPPRESSION DU POSTE DE PM
Une décision qui met d’office fin aux fonctions du Secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye. Comme révélé par Le Quotidien dans sa livraison du week-end, le chef de l’Etat a décidé de supprimer le poste de Premier ministre.
Mahammed Boun Abdallah Dionne a été reconduit Premier ministre, mais juste pour conduire la réforme portant suppression du poste qu’il occupe. Il porte désormais également la fonction de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Maxime Jean Simon Ndiaye qui était à la commande à ce poste est nommé, ministre, Secrétaire général du gouvernement en remplacement de Seydou Guèye.
C’est la fin des supputations sur la nomination du Premier ministre. Mahammad Boun Abdallah Dionne a été reconduit, samedi, à son poste par Macky Sall. Il va occuper cumulativement les fonctions de ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République. Ce poste était géré jusqu’ici par Maxime Jean Simon Ndiaye. Ce dernier est nommé, à travers un décret signé, samedi, ministre, Secrétaire général du gouvernement. Une décision qui met d’office fin aux fonctions du Secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye. Comme révélé par Le Quotidien dans sa livraison du week-end, le chef de l’Etat a décidé de supprimer le poste de Premier ministre. Boun Abdallah Dionne l’a confirmé et va lui-même conduire la réforme qui va passer à l’Assemblée nationale. «Le chef de l’Etat a jugé approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale que constitue la fonction de Premier ministre, pour être lui-même au contact direct avec les niveaux administratifs chargés de l’application, de l’exécution mais également de la mise en œuvre. C’est pourquoi dans cette perspective, la fonction de Premier ministre sera maintenue afin de conduire cette réforme», a affirmé le désormais ex-Secrétaire général de la présidence de la République. Maxime Jean Simon Ndiaye de poursuivre : «Le chef de l’Etat s’est ainsi attaché à rester cohérent avec trois viatiques de base qui fondent la performance publique. C’est d’abord la simplicité dans l’organisation, c’est ensuite la souplesse dans l’action et le fonctionnement. C’est enfin la clarté et la lisibilité des échelles de responsabilité.»
Alors, Mahammed Boun Abdallah Dionne est chargé maintenant de conduire ces réformes. Ce recentrage des missions est, selon le Pm, intervenu «parce qu’il est venu un temps nouveau. Le temps d’un mieux d’Etat pour rapprocher justement l’Administration des administrés, mais également pour accélérer les réformes. Que ces réformes aient davantage d’impact uniquement pour le bonheur du Peuple sénégalais. Ce dont il s’agit, c’est de diminuer les goulots d’étranglement pour que l’information circule davantage». D’ailleurs, il a fait savoir que le chef de l’Etat lui a demandé de préparer «dans les jours qui arrivent, au plutôt après la composition du gouvernement, de finaliser cette grande réforme pour aller vers le mieux d’Etat. Et cette réforme passera par la suppression de l’échelon intermédiaire qui est le Premier ministre. Et une fois que ceci sera fait la deuxième fonction qu’il vient de me confier prendra le dessus». C’est-à-dire ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République.
LES EXPLICATIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
La prestation de serment et l’installation du président de la République
L’installation du président de la République, consécutive à la prestation de serment de celuici, fait partie des fonctions du Conseil constitutionnel les moins connues des sénégalais. Dès qu’on parle du Conseil constitutionnel, on pense à ses attributions en tant que juge constitutionnel chargé du contrôle de la conformité des lois à la Constitution ou en tant que juge électoral chargé d’arrêter la liste des candidats à l’élection présidentielle ou de trancher les contestations relatives aux opérations électorales dans le cadre de l’élection présidentielle ou des élections législatives. Cette situation s’explique certainement par le fait que le Conseil constitutionnel n’exerce cette fonction qu’une fois tous les 7 ans.
Cela dit, la cérémonie du 2 avril 2019 est une cérémonie officielle marquant le début d’un nouveau mandat du président de la République. Elle comporte deux étapes.
1- La prestation de serment. Le président de la République va prendre l’engagement de remplir fidèlement la charge liée à sa fonction, d’observer et de faire observer les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes ses forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale et de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité nationale. Les termes du serment traduisent quelque peu l’enracinement et l’ouverture, des thèmes chers au Président Léopold Sédar Senghor. En raison de son importance, le constituant veut que cet engagement soit, pour reprendre l’expression de François Lu chaire, «solennisé» par le serment que le président de la République est tenu de prêter. Par ce serment, le président de la République prend, comme le disait le président du Conseil constitutionnel Papa Oumar Sakho à propos du serment des juges du Conseil, «un engagement personnel donc un engagement envers lui-même et un engagement envers toute la collectivité». C’est ce qui explique que le serment soit prêté dans le cadre : d’une audience ; d’une audience solennelle ; d’une audience publique.
2- L’installation par le Conseil constitutionnel. C’est à partir de cet acte que le président de la République est investi des prérogatives liées à son statut.