Baadoolo - Morts pour indifférence !
Paris dawna deuxième nak. Après avoir sélectionné ses «6 morts pour la France» parmi les Tirailleurs sénégalais, Macron veut généraliser cette reconnaissance à tous ces soldats tombés. Si seulement il avait généralisé leurs primes aussi. Parce que souniou maam yi, ils sont morts pour indifférence. Pas morts pour la France ! Pourquoi encore cette «subite prise de conscience de la France», comme l’avait dit Sonko ? Yallah rekk xam si ce remords de la France est sincère. Fii moom, c’est la France soumise aux coups de colère du Pm.
Collision entre un camion et un minicar à Diourbel Au moins 9 morts et des blessés
Un accident de la circulation s’est produit, ce jeudi, vers 14h50mn, à hauteur du village de Khourou Mbacké. Un camion et un car «Ndiaga Ndiaye» sont entrés en collision, faisant au moins 9 morts et plusieurs blessés. Les corps sans vie ont été acheminés à la morgue l’hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba.
Moins de deux mois après la baisse des denrées Les boulangers lancent un appel pressant pour une révision du prix du pain
La baisse du prix du pain hausse la tension chez les boulangers. En conférence de presse à Guédiawaye, mercredi, ils ont dénoncé le prix actuel de la baguette, fixé à 150 F CFA, soulignant qu’ils ne peuvent pas s’en sortir. Le Regroupement des boulangers du Sénégal (Rbs). «Devant les coûts de production élevés comme les factures d’eau et d’électricité, il est quasi impossible de respecter les prix fixés par le gouvernement», estiment Bada Gassama et ses camarades. Considérant que la survie de leurs entreprises est menacée, les boulangers lancent un appel pressant aux nouvelles autorités pour de nouvelles concertations afin d’aboutir à une révision des prix en tenant compte des «réalités économiques».
Mame Gor Ngom, nouveau Dg du Bic-Gouv : «La lourdeur de cette tâche me motive…»
Nommé directeur général du Bureau d’information et de communication du gouvernement (BicGouv) le 18 juillet dernier, Mame Gor Ngom a pris fonction, ce mercredi, dans les locaux de cette structure sous la tutelle de la Primature. Le journaliste, désormais chargé de rendre disponible l’information publique, à travers une communication gouvernementale cohérente, pour une bonne définition et une mise en œuvre efficace des politiques publiques, a reconnu les défis qui s’imposent dans son action. «La tâche est lourde. Et cette lourdeur me passionne, me motive et renforce ma détermination à servir loyalement l’État et le peuple sénégalais. Et je suis déterminé à réussir cette mission ô combien élevée avec tout le dévouement et l’intégrité requise en contribuant à la visibilité des actions du gouvernement dans une démarche inclusive», a planifié le diplômé du Cesti.
Contrats suspendus ou arrêtés Le blues des agents de l’administration publique
Ça grogne toujours dans la fonction publique. Dans un communiqué, le Collectif interministériel des agents de l’administration sénégalaise (Ciaas) constate depuis le changement de régime «une période de transition extrêmement difficile qui a un impact direct sur beaucoup de travailleurs de l’administration». Omar Dramé et ses camarades se disent «très préoccupés par la situation des contractuels de la direction de l’Emploi, du ministère des mines, du ministère de la Culture et des prestataires du ministère des Sports», qui «sont restés quatre mois sans percevoir leurs salaires». Le Collectif souligne que des contrats ont été suspendus ou arrêtés selon les départements. Le Ciaas exhorte l’État non seulement à régler la situation des retards de salaire, mais aussi à régulariser et préserver tous les emplois suspendus.
«Violations» des marchés publics, chômage de 700 travailleurs L’Intersyndicale du Port en guerre contre Wally Diouf Bodian
C’est un communiqué très long et très salé que l’Intersyndicales des travailleurs du Port autonome de Dakar (Pad) a publié ce jeudi. A la place du «Jub-JubalJubbanti», ils notent un «deung-deungal-WengWengal» du Directeur général. D’abord, sur la «Mission d’audit des ressources humaines du Port autonome de Dakar et des services rattachés», ils dénoncent une «violation des procédures de passation du marché, des délais de passation du marché, de la charte de transparence et d’éthique en matière de marchés publics, du code des marchés publics». Et, l’intersyndicale des travailleurs du Pad estime que c’est sur cette base que Wally Diouf Bodian «a mis au chômage plus de 700 jeunes sénégalais, pères et mères de famille». Ils sollicitent l’intervention du président de la République et du Premier ministre pour «mettre fin aux pratiques» du Dg du Port. Mais en attendant, les syndicats annoncent un plan d’action dont une marche, un sit-in et une grève générale.
Sortie de crise de la presse Les propositions de Adji Mergane Kanouté
Adji Mergane Kanouté se dit préoccupée par la situation difficile des entreprises de presse. Dans une note, la députée de Benno bokk yaakaar invite l’Etat et les patrons de presse à «trouver des passerelles» vers des «solutions salutaires». Pour ce faire, souligne-t-elle, «il faudra des mesures fortes et urgentes pour rassurer les entreprises de presse et non des pressions. Parce que quand une entreprise n’arrive plus à payer des salaires, on ne peut trouver des ressources pour payer des impôts. Donc, les nouvelles autorités doivent accompagner les médias dans ce sens», a-telle plaidé. Ensuite, Mme Kanouté est convaincu que «le salut de la presse se trouve dans sa remise en cause, sa réinvention, sa gestion en s’adaptant aux nouvelles technologies». Elle estime d’ailleurs que «la politique digitale de l’État devrait pouvoir aussi aider la presse dans ce sens». Avant de conclure : «C’est cela sauver la presse et sauver la démocratie.»
PRESSE BASSIROU DIOMAYE FAYE VEUT DES MESURES DE REDRESSEMENT APPROPRIEES”
La crise du secteur de la presse nécessite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées, a déclaré le président de la République, mercredi, en Conseil des ministres, en demandant à ses collaborateurs concernés de veiller à l’application intégrale du code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse. “Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale”, Bassirou Diomaye Faye “a relevé que la situation générale de celle-ci mérite[ait] une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées”. “En effet, une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit demeure un pilier majeur de la démocratie”, rapporte le communiqué du Conseil des ministres en citant M. Faye. Bassirou Diomaye Faye a également lancé un appel “au bon fonctionnement des entreprises de presse, dans un esprit permanent d’ouverture et de concertation en vue du respect des cahiers de charges signés”. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), l’une des principales organisations patronales du secteur des médias, a observé une “journée sans presse”, mardi, en guise de protestation contre le “blocage des comptes bancaires” d’entreprises de presse. Le CDEPS dénonce aussi la “saisie du matériel de production” de certaines entreprises, ainsi que la “rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires” liant l’État à certains de ses membres. Il déplore “le gel de l’aide à la presse” et affirme que les nouvelles autorités du pays ont pris ces mesures en raison du non-paiement de l’impôt par des entrepreneurs privés des médias.
RECHERCHE AGRICOLE LA REFONDATION DE LA POLITIQUE DE L’ETAT PRONEE
Le chef de l’État a jugé nécessaire, mercredi, à Dakar, de procéder à une refondation de la politique menée par l’État en matière de recherche agricole en octroyant des infrastructures, ainsi que des ressources humaines et financières significatives à ce secteur. S’exprimant en Conseil des ministres, Bassirou Diomaye Faye ‘’a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, en relation avec son collègue [chargé] de la Recherche et de l’Innovation, de revitaliser le système national de recherche agrosylvopastorale et de renforcer, à travers un contrat d’objectifs et de moyens innovant, l’Institut sénégalais de recherches agricoles’’, lit-on dans le communiqué publié par le gouvernement à la suite de sa réunion hebdomadaire. Faye appelle les ministres concernés à doter cet institut d’‘’infrastructures technologiques de qualité et de ressources humaines et financières significatives, afin de consolider [sa] posture de fer de lance de la politique agricole et de souveraineté alimentaire’’. ‘’Le président de la République a demandé au ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage de veiller, avec les [autres] ministres concernés, à la bonne préparation de la prochaine campagne de commercialisation des productions agricoles’’, annonce le communiqué du Conseil des ministres. ‘’Il lui a rappelé l’urgence de finaliser [… ] l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale’’. Bassirou Diomaye Faye ‘’a aussi mis l’accent sur la priorité à accorder à la reconstitution du capital semencier national, pour l’arachide et les principales cultures vivrières’’.
BASSIROU DIOMAYE FAYE EN CHINE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va effectuer une visite d’État en Chine, les 3 et 4 septembre prochain, annonce le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi. Cette visite va se dérouler en prélude du quatrième sommet du Forum de coopération sino-africain prévu les 5 et 6 septembre. ‘’En ce qui concerne son agenda diplomatique, le chef de l’État a informé le Conseil [des ministres] qu’il effectuera une visite d’État en République populaire de Chine, les 3 et 4 septembre 2024, en prélude au quatrième sommet du Forum de coopération sino-africain prévu les 5 et 6 septembre 2024’’, lit-on dans le communiqué publié après la réunion hebdomadaire du gouvernement.
MESURES INDIVIDUELLES
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Lieutenant-Colonel Elhadji Maodo BA, Ingénieur des Eaux et Forêts, matricule de solde n° 627 951/F, est nommé Secrétaire permanent du Comité national du CILSS, en remplacement de Monsieur Baba BA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement :
Monsieur Bakary FATY, Docteur en Hydrologie, matricule de solde n°711 677/A, est nommé Directeur de la Gestion de la Planification des Ressources en Eau, en remplacement de Monsieur Niokhor NDOUR appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
Monsieur Sidy Mohamed SECK, Expert en politique agricole, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Amadou NIANG.
RUFISQUE, UNE VILLE LUMIERE
Rufisque, une ville lumière. Le député-maire de la vieille ville est en train de réussir un tel pari. Ce mercredi soir, Dr Oumar Cissé a lancé une opération d’entretien et de renouvellement du réseau d’éclairage public de la vieille ville dénommée ”Tall lamp yi léral Teunguedj” (allumer les lampes et éclairer Rufisque). La première bataille gagnée a été l’éclairage des grandes artères. Le second combat sera la bataille du renouvellement du réseau électrique dans les quartiers. Au terme de la tournée de lancement de l’opération, qui l’a mené à Gouye Mouride, Darou Rahmane, Nimzatt et Hlm, le député-maire a expliqué que ‘’cette année, il est prévu de prendre en charge tousles 136 quartiers de Rufisque avec pour objectif de permettre aux populations d’accéder à un éclairage de proximité’’. Il a annoncé ‘’l’acquisition de 875 lanternes via une passation de marché respectant toutes les procédures et gagnée par l’entreprise Frelec’’. Les quartiers vont être dotés de suffisamment de lanternes, pour un coût global de 44 millions de francs CFA, sur fonds propres de la Ville de Rufisque, a indiqué le maire. Il a rappelé que ‘’le niveau de l’éclairage public était très peu satisfaisant à Rufisque, et ce, depuis des années’’. ‘’Plusieurs équipes municipales se sont succédé, mais n’ont jamais réussi à venir à bout de l’obscurité et de son lot de conséquences sur la ville, les citoyens et leurs biens’’, a soutenu Oumar Cissé, arrivé à la tête de la mairie de la ville lors des dernières élections locales. En 2022, a-t-il rappelé, la direction des services techniques (DST) de la mairie a été dotée d’un lot de matériels électriques pour l’éclairage du marché central, de la route de Castors, du boulevard Maurice Gueye, de la gare routière, de la rue Adama Lô et d’une partie du quartier Darou Rahmane. En 2023, la mairie a lancé ‘’les grands travaux d’entretien du réseau moderne d’éclairage public pour prendre en charge toutes les grandes artères de la ville’’. Notamment des boulevards El Hadji Malick Sy (ex route des HLM) et Cheikh Ahmadou Bamba (ex route de Sangalkam), de la route Mbaye Ndiaye Ndioro (ex route de Sococim) et des routes de Zac Mbao et Socabeg.
NOUVELLE TRAGEDIE DE LA ROUTE 9 MORTS ENTRE NDOULO ET KOUROU MBACKE
6 morts sur le coup, 16 blessés graves et un léger. C’est le bilan de la collision entre un minicar et un camion sur le tronçon reliant Diourbel à Mbacké, entre Ndoulo et Khourou Mbacké. Trois autres victimes parmi les blessés ont rendu l’âme une heure après leur évacuation, selon l’urgentiste de l’hôpital de Diourbel Dr Cheikh Lô. La nouvelle tragédie routière s’est produite sur le tronçon reliant Diourbel à Mbacké, entre Ndoulo et Khourou Mbacké. Un minicar en provenance de Touba, transportant des membres d’une même famille résidant à Diourbel, a heurté un camion circulant dans le sens inverse. Les victimes revenaient d’une cérémonie de deuil à Darou Marnane. Selon Dakaractu qui tient l’information d’un interlocuteur, membre du regroupement des transporteurs de Touba, l’accident a fait au moins six morts sur place dont le chauffeur du minicar. Il a ajouté que de nombreux blessés ont déjà été évacués vers les hôpitaux les plus proches pour recevoir des soins médicaux urgents.
DPG, LES OBSTACLES A SA TENUE, SELON LE DEPUTE ALIOUNE SOUARE
La Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre de Sonko est-elle définitivement compromise malgré l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale ce lundi 13 août ? On serait tenté de répondre par l’affirmative en suivant le raisonnement de l’ex-député Alioune Souaré. Sur sa page Facebook, il note qu’ « au regard des délais impartis, c’est peu probable de tenir techniquement la DPG durant la session extraordinaire en cours ». L’ex-parlementaire explique en ces termes : -Durée de la Session extraordinaire =15 jours, -Examen et adoption de la proposition de loi = durée 4 jours, -Promulgation/PR = 4 jours francs,-Information à l’Assemblée nationale de la date retenue pour la tenue de la DPG par le PM = 8 jours au moins. Ces délais cumulés font 16 jours, alors que la session extraordinaire ne dépasse pas 15 jours ».
LANCEMENT D’UNE PLATEFORME OFFICIELLE POUR LE RECENSEMENT DES MÉDIAS AU SÉNÉGAL
Cette initiative vise à centraliser et à faciliter l’accès aux informations concernant les différents organes de presse du pays, afin de mieux structurer le paysage médiatique national.
Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique annonce le lancement d’une nouvelle plateforme officielle destinée au recensement des médias au Sénégal.
Cette initiative vise à centraliser et à faciliter l’accès aux informations concernant les différents organes de presse du pays, afin de mieux structurer le paysage médiatique national.
Pour marquer ce lancement, le ministère organise un point de presse qui se tiendra le vendredi 16 août à partir de 10 heures à la Maison de la Presse.
Cette rencontre sera l’occasion pour les responsables de présenter en détail les fonctionnalités de la plateforme, les objectifs visés par ce recensement, et d’expliquer les avantages pour les médias, les professionnels du secteur, et le public.
Le rapport de la commission ad hoc sur la table de Diomaye
Les propriétaires des chantiers sur la corniche et la Vdn seront bientôt édifiés. La commission ad hoc chargée de contrôler les titres et occupations du Domaine public maritime dans la région de Dakar a bouclé ses travaux. Le Secrétaire général du gouvernement qui a présidé la commission a remis hier au chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye, le rapport de la commission ad hoc en présence du Premier ministre Ousmane Sonko. D’après une note de la Présidence, le rapport a mis en lumière plusieurs irrégularités préoccupantes, notamment en matière d'impact environnemental et socio-économique. Le chef de l'État a réaffirmé son engagement à procéder à une rectification rigoureuse, sans acharnement mais avec fermeté, afin de restaurer l'orthodoxie et garantir un accès libre au domaine public maritime pour tous. Des recommandations ont également été formulées pour renforcer le cadre législatif et institutionnel, renseigne la même source.
Déclaration de patrimoine de Sonko et des ministres
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), Serigne Bassirou Guèye, a révélé hier que le Premier ministre Ousmane Sonko et l’ensemble des ministres ont fait leur déclaration de patrimoine ainsi que certains directeurs généraux. C’était à l’occasion d’un atelier de vulgarisation des nouveaux textes modifiant la loi portant création de l’Ofnac et la loi sur la déclaration de patrimoine à l’intention des professionnels des médias.
Saisie de médicaments d’une contre-valeur de 170 millions
La Douane est à fond dans la lutte contre la criminalité pharmaceutique. Les gabelous de la brigade commerciale de Keur-Ayip ont mis hors d’état de nuire une bande de trafiquants de médicaments dans la nuit du 10 au 11 août 2024, vers 3 heures du matin, sur la rive du Baobolong, entre Ndiba-Ndiayène et Firgui dans le département de Nioro du Rip. Ils ont mis la main sur un dépôt sauvage de médicaments qui venaient d’être débarqués d’une pirogue. Il s’agit de 196 pots de mille (1 000) comprimés de chlorphéniramine tablets, 137 pots de mille (1 000) comprimés de chlorphéniramine Maliate IP et 200 boîtes de dix (10) paquets de huit(08) comprimés de Puregrey-100. La contrevaleur totale des médicaments saisis est estimée à plus de 170 millions de francs CFA.
Saisie de drogue d’une contre-valeur de 36 millions
Restons avec les douaniers qui traquent également les trafiquants de drogue. A cet effet, dans le cadre de la mission sécuritaire des Douanes, le ciblage et le contrôle de moyens de transports suspects, les agents de la Brigade commerciale des Douanes de Moussala (Kédougou) ont mis la main sur 65 kg de chanvre indien convoyés par un porte-conteneur en provenance d’un pays limitrophe. La drogue était dissimulée dans la cabine du véhicule. Dans le même sillage, les éléments de la brigade des Douanes de Matam ont intercepté à Ogo, un véhicule de transport de type Toyota Hiace en provenance de Bakel. La fouille des bagages a permis aux douaniers de découvrir du chanvre indien soigneusement rangé dans une malle et dans un sac de voyage. Il s’agit de 27 kg conditionnés en 36 paquets. La contre-valeur totale de ces deux saisies est estimée à 36 millions de francs CFA.
Les contraintes pour des législatives anticipées….
L’idée d’élections législatives anticipées est agitée depuis quelque temps. La société civile qui prend au sérieux cette probabilité est préoccupée par le décalage qui existe entre les dispositions du code électoral et celles prévues par la constitution par rapport à cette situation. En effet, la société civile signataire de la présente déclaration rappelle que l’article 87 de la Constitution dispose qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, le scrutin a lieu 60 jours au moins et 90 jours au plus après la date de publication du décret de dissolution. Parallèlement, les partis et coalitions de partis sont astreints au dépôt de listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs. Selon la société civile, si on fixe le modèle de fiche de collecte des parrainages au plus tard 150 jours avant la date du scrutin, il est évident que le code électoral n'a pas prévu la gestion des parrainages en cas de dissolution de l'Assemblée nationale. Pourtant les candidatures sont déposées à partir de 85 jours avant la date du scrutin en vue de pouvoir procéder au contrôle et à la régularisation des parrainages. Pour tous ces constats, la société civile pense qu’en l'état des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, les listes de candidats ne pourront pas remplir convenablement les formalités du parrainage dans les délais prévus.
… la recette de la société civile
Restons sur la probabilité d’élections législatives anticipées pour dire que si le Président Diomaye ne prend pas les devants pour trouver un consensus fort, il sera impossible d’organiser le scrutin avant décembre. Dès lors, la société civile pense qu’il serait judicieux de travailler à un consensus afin de corriger les manquements décelés dans le code électoral. A ce propos, elle préconise de réduire le nombre de parrainages requis, simplifier le système de collecte et de contrôle des parrainages, présenter le quitus attestant du dépôt de la caution lors du retrait des documents relatifs à la collecte du parrainage, réduire le délai de dépôt des candidatures, élargir la commission de contrôle et de validation des parrainages aux personnalités indépendantes. Elle exprime sa disponibilité à entreprendre une facilitation entre les parties prenantes au processus électoral, avant de lancer un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale à entreprendre les échanges nécessaires en vue de parvenir aux réformes appropriées permettant d’engager les prochaines élections dans la paix et la sérénité.
Lutte contre la discrimination du genre en milieu du travail
Au Sénégal, les femmes font souvent l’objet de discrimination au travail, ce qui se traduit notamment par des inégalités de salaires, des restrictions à l’embauche ou encore une absence ou un retard dans le cadre de l’évolution professionnelle. Cette situation préoccupe au plus haut point l’inspection du travail de Dakar. C’est dans ce cadre qu’elle a décidé de mener des actions allant dans le sens d’éradiquer ce phénomène en organisant un séminaire pour imprégner et sensibiliser les responsables des ressources humaines et les délégués du personnel sur l’importance d’intégrer les questions du genre dans leurs politiques de recrutement et dans leurs politiques de gestion quotidienne des conditions de travail. Selon Maïssa Sène Diakhaté, inspecteur du travail et de la sécurité sociale, le concept d’égalité de genre est universel et transcende les législations, mais également les peuples. Pour mettre fin à la discrimination du genre dans les entreprises, l’inspecteur du travail suggère que «des points focaux soient institués dans les entreprises pour des interventions en matière de politique du genre».
Mame Ngor Ngom prend service aujourd’hui
Notre confrère Mame Ngor Ngom, nommé récemment par le chef de l’Etat, va prendre service aujourd’hui. Il est promu Directeur général du bureau de l’information et de la communication du gouvernement (BIC-G). M. Ngom est diplômé de la 33e promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Il a été rédacteur en chef du quotidien La Tribune et directeur de GTV, une nouvelle chaîne de télévision. Bon vent Mame Ngor Ngom !
Par Landing DIEMÉ
SE RÉINVENTER OU DISPARAÎTRE
L’évolution du monde avec les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment l’apparition des réseaux sociaux, oblige la presse sénégalaise particulièrement les entreprises de presse, à se réinventer...
L’évolution du monde avec les Nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment l’apparition des réseaux sociaux, oblige la presse sénégalaise particulièrement les entreprises de presse, à se réinventer et surtout à opter pour une nouvelle approche économique différente de leur politique actuelle.
Il faudra, dès lors, que les entreprises de presse pensent à une diversification des contenus, à créer de nouveaux formats qui permettraient de fidéliser mais aussi de capter de nouveaux publics.
Il faudrait également et surtout mettre en place de nouveaux plans marketing qui puissent permettre à cette presse d’exister dans un environnement désormais soumis à une rude concurrence provenant des réseaux sociaux qui sont davantage dans l’instantanéité.
C’est en ce sens qu’il est aussi important voire fondamental d’avoir, au sein des rédactions, des journalistes de qualité capables d’opérer une rupture dans le traitement d’une information déjà disponible auprès du public.
On ne peut pas/plus prétendre jouer le rôle de 4ème pouvoir quand, pour exister sur le long terme, on est obligé d’attendre d’être perfusés par l’Etat. Cette politique est obsolète et conduit soit à une allégeance au pouvoir en place, soit à une mort certaine.
C’est d’ailleurs ce qui explique les difficultés que connaissent, aujourd’hui, bon nombre d’entreprises de presse avec la suspension des « conventions » qui, visiblement, constituaient une bouée de sauvetage pour de nombreux organes de presse.
L’Etat, garant de la fourniture d’un service de l’information en direction du public, est appelé à accompagner, dans la limite de ses possibilités, les médias. Mais il ne peut, en aucun cas, se substituer à leur patrons ou faire office de bailleur de fonds.
C’est aussi le lieu de rappeler les patrons de presse à leurs obligations vis à vis du fisc mais aussi vis à vis de leurs employés. Il est inconcevable que certains patrons de presse mènent un train de vie de milliardaire au point de pouvoir, pour certains, donner leur montre en caution pour un prêt immobilier pendant que leurs employés ne voient même pas le diable pour lui tirer la queue.
Il est tout aussi anormal de voir ces mêmes patrons de presse prélever des impôts sur les salaires de leurs employés sans pour autant les reverser à ce même Etat auprès de qui ils demandent un « accompagnement spécifique ».
Nous n’oublions pas, non plus, la précarisation du métier de journaliste avec des professionnels parfois payés au lance-pierres s’ils ne sont pas laissés à eux-mêmes et à la merci de la tentation.
LE BILAN DE LA JOURNÉE SANS PRESSE ET LES RÉSULTATS DÉFINITIFS DU BAC 2024 AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERDREDI
Les publications de ce mercredi font le point de Le bilan de la journée sans presse décrétée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), ainsi que les résultats définitifs du baccalauréat 2024
Dakar, 14 août (APS) – Le bilan de la journée sans presse décrétée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), les résultats définitifs du baccalauréat 2024 et la réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, sont les principaux sujets en exergue dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Journée sans presse : un signal fort’’, titre EnQuête, soulignant que ‘’Le Sénégal a vécu le mardi 13 août une journée sans précédent”. Le journal ajoute que ”la quasi-totalité des médias du pays ont observé un silence assourdissant, en réponse à l’appel d’une journée de presse, lancé par le CDEPS”.
La même publication précise que ”cet acte symbolique visait à dénoncer les mesures fiscales et économiques imposées par les nouvelles autorités, perçues comme une menace à la survie des entreprises de presse et à la liberté de presse’’.
”Journée sans presse, démocratie sans voix’’, titre L’Observateur. Le journal indique que ”plusieurs médias étrangers ont relayé la journée sans presse décrétée, hier par, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS) sur toute l’étendue du pays pour alerter sur les difficultés dans le secteur”.
Vox Populi va plus loin en informant que ‘’la journée sans presse [a été] largement suivie’’. Le journal souligne que ‘’RSF, UPF Sénégal et Amnesty Sénégal appellent à un dialogue entre l’Etat et les acteurs de la presse. L’Association de parents d’élèves du primaire au supérieur (APEPS) prend le contrepied et s’indigne de cette façon manifester’’.
‘’La journée sans presse, à la une des médias internationaux’’, écrit Source A.
Le Quotidien précise que ”si la journée sans presse décrétée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse sénégalaise (CDEPS) a été bien suivie, certains médias (Le Soleil, WalfQuotidien et Yoor Yoor) ont bien marqué leur distance par rapport aux revendications du syndicat patronal”.
Bès Bi met en exergue de son côté les résultats du baccalauréat de 2024. Selon le journal, ”ces résultats révèlent 50,50% de candidats admis, soit une baisse par rapport aux deux dernières années”. ‘’Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Elhadj Abdourahmane Diouf, a déclaré lundi que ces résultats ne sont pas proportionnels aux investissements dans le secteur de l’éducation’’, indique la publication.
‘’Les leçons du baccalauréat’’, affiche à sa une L’Info. ‘’Le baccalauréat 2024 a fini de livrer ses secrets. Et c’est le ministre de tutelle qui a lui-même, présenté les principales conclusions, avec des statistiques qui au-delà de cette année couvrent toute la période de l’indépendance à nos jours, montrant entre autres que depuis lors, le Sénégal a produit moins d’un million de bacheliers avec les meilleurs résultats entre 1960 et 1969 et les pires résultats entre 2010 et 2019”, rapporte le journal.
‘’Pour cette année, le top 10 des meilleures écoles au Bac est dominé par le privé, la première école publique est à la 7e place. L’Académie de Dakar et la région de Matam ont les meilleurs résultats au Bac 2024. Les académies et régions de Kaffrine, Kédougou et Kolda dernières de la classe. Les filles de plus en plus nombreuses et excellentes, mais les garçons ont un meilleur taux de réussite’’, ajoute L’Info.
Les journaux se sont également intéressés à la première session extraordinaire parlementaire de l’année 2024 consacrée à la demande de réactualisation du règlement intérieur de l’institution parlementaire.
‘’Réactualisation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale : vers une procédure d’urgence’’, informe Sud Quotidien. Le journal indique que ‘les députés étaient en séance plénière hier mardi dans le cadre de la première session extraordinaire parlementaire de l’année 2024 consacrée à la demande réactualisation du règlement intérieur de l’institution’’.
Sud souligne qu’‘’ à cette occasion, Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale a déclaré avoir reçu une demande d’examen en procédure d’urgence d’une proposition de la loi visant à modifier le règlement intérieur’’,
Les Echos annoncent de son côté que ‘’le règlement intérieur [sera] modifié vendredi’’, soulignant que ‘’le projet de modification portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été déclenché hier avec l’ouverture de la session extraordinaire de l’institution parlementaire’’.
‘’En effet, la commission des lois va se réunir aujourd’hui pour examiner ladite proposition de loi avant son adoption vendredi en plénière’’, indique le journal.
‘’L’assemblée aux petits soins du Premier ministre Ousmane Sonko’’, selon L’AS. La publication signale que ‘’l’institution parlementaire a été convoquée en vue d’examiner la modification du règlement intérieur de l’institution parlementaire, objet de refus du Premier ministre de tenir sa déclaration de politique générale’’.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
AU TÉMOIN, ON N’EST NI DES DON QUICHOTTE NI DES TARTARIN DE TARASCON
On voit soudain sortir des ténèbres et apparaître au grand jour, sabre au clair, des chevaliers Bayard sans peur et sans reproche qui se ruent à l’assaut du nouveau régime pour, prétendent-ils, défendre une profession menacée
A travers un communiqué assez largement diffusé lundi soir, afin que nul n’en ignore, nous avons tenu à informer nos lecteurs et annonceurs que notre journal ne serait pas dans les kiosques hier mardi. En même temps, nous précisions que nous nous démarquions totalement de la « Journée sans presse » à laquelle avait appelé une partie de la corporation. Les raisons de ce refus méritent d’être exposées. Il y a d’abord le fait que nous n’avons pas été associés au processus de prise de cette décision. Pour ce qui me concerne, c’est dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1h du matin, qu’un des journalistes du « Témoin » m’a envoyé par texto un éditorial commun censé être diffusé par tous les journaux pour le lendemain et un autre message pour m’informer de l’initiative consistant à observer une « journée sans presse pour le mardi ».
Sans doute dira-t-on que les absents ont toujours tort et que je n’avais qu’à assister à la réunion à laquelle tous les patrons de presse étaient invités vendredi dernier. Certes, mais cela n’empêchait pas de faire amender le texte de l’éditorial par tous les concernés et aussi de les consulter ne serait-ce que par téléphone sur le déclenchement d’un mouvement de grève, car il s’agissait bien de cela. Il s’y ajoute que, dans notre compréhension, la grève doit constituer une arme ultime à n’utiliser que lorsque toutes les autres voies de recours auront été épuisées. Encore faudrait-il que l’on se donne la peine d’explorer lesdites voies. Or, à notre connaissance, à part quelques demandes d’audience — sans réponses de la part de l’intéressé — adressées au président de la République, rien n’a été fait pour nouer le fil du dialogue avec les autorités. De pauvres autorités auxquelles on n’a même pas laissé le temps de s’installer que, déjà, un feu nourri était ouvert sur elles en même temps qu’on procès en incompétence et reniement leur était intenté ! Alors qu’elles n’avaient même pas encore fait 100 jours et cherchaient encore leurs marques…
En fait, dès l’accession au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye, suivie de la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre, une partie de la presse leur avait déclaré la guerre. On remarquera qu’alors même que des corporations aussi grévistes en diable que les personnels de la santé avec « And Gueusseum », les enseignants tous ordres confondus et même les étudiants, observent un cessez-le-feu depuis le 24 mars pour souhaiter la bienvenue au nouveau pouvoir, ce sont les hardis patrons de presse qui choisissent de déclencher la première grève contre lui. C’est assez louche tellement les motifs avancés pour justifier ce mouvement d’humeur sont sujets à caution. On voit soudain sortir des ténèbres et apparaître au grand jour, sabre au clair, des chevaliers Bayard sans peur et sans reproche qui se ruent à l’assaut du nouveau régime pour, prétendent-ils, défendre une profession menacée. Fort bien et à la bonne heure ! Il est seulement permis de se demander où étaient ces nouveaux défenseurs de la presse lorsque l’ancien pouvoir arrêtait notre confrère Pape Alé Niang à de nombreuses reprises et le jetait en prison après avoir attenté à son intégrité physique ? Où étaient-ils lorsque, par un vendredi après-midi caniculaire nous marchions en scandant des slogans et en chantant du rond-point de l’Ecole normale supérieure à celui du Rond-Point Jet d’eau où nous avions tenu un meeting pour exiger la libération du propriétaire de « Dakar Matin » ? Où étaient-ils lorsque des journalistes de Wal Fadjri étaient emprisonnés, les locaux de ce groupe attaqués à coups de grenades lacrymogènes par les policiers et sa fréquence télé retirée ? Notre excellent confrère Moustapha Diop peut-il nous dire si tous ces gens se sont alors portés à leur secours ? Où étaient-ils lorsque notre ancien collaborateur (pendant une quinzaine d’années) Serigne Saliou Guèye était embastillé ? A l’époque, pour l’enfoncer davantage, certains confrères avaient même fait des sorties pour dire qu’il n’avait pas la carte nationale de presse ! « Maintenez-le en prison ce salaud » avaient l’air de dire aux flics et aux juges ces braves confrères qui s’érigent aujourd’hui en croisés de la liberté de la presse et en intrépides défenseurs de la profession. Où étaient-ils lorsque de jeunes confrères étaient violentés par les forces de l’ordre lors des manifestations ?
Plus généralement, où étaient-ils donc, ces braves qui défendent l’honneur du journalisme et les grands principes de la démocratie lorsque plus de 60 jeunes gens à la fleur de l’âge tombaient sous les balles des policiers et des gendarmes du président Macky Sall ? Que faisaient-ils lorsque plus de 2000 jeunes gens étaient jetés au gnouf souvent pour avoir fait un post pour saluer Ousmane Sonko ou pour avoir porté les bracelets de Pastef ? Les a-t-on jamais vus ou entendus condamner les graves dérives liberticides et la folie répressive du défunt régime ? Les a-t-on vus dénoncer le gigantesque et scandaleux complot fomenté contre Ousmane Sonko et son parti Pastef ? Au contraire, bien souvent, ce sont des organes de presse qui ont constitué le bras armé médiatique de Macky Sall pour calomnier, insulter, traîner dans la boue les opposants qui, grâce au peuple souverain, président depuis le 24 mars dernier aux destinées de notre pays. Qui donc a relayé et donné l’ampleur que l’on sait à l’ignoble affaire Adji Sarr ? Lorsqu’on a joué un rôle aussi peu glorieux depuis mars 2021 et que l’on constate que, malgré ses tirs de barrage, les Sénégalais ont élu dès le premier tour Bassirou Diomaye Faye, le candidat choisi par Ousmane Sonko, on devrait se regarder dans un miroir et avoir le courage de se remettre en question. Faire son examen de conscience. Et, à défaut de battre sa coulpe et de présenter des excuses au peuple sénégalais pour ce rôle dégoutant que l’on a joué, la moindre des choses c’est de faire profil bas pour se faire oublier, et le dos rond pour laisser passer la bourrasque, plutôt que de déclarer la guerre à un pouvoir auréolé de la légitimité populaire ! Savons-nous donc que les journalistes ont aujourd’hui…très mauvaise presse dans ce pays à cause justement du comportement de ces gens qui veulent aujourd’hui pousser la presse à la confrontation avec le nouveau pouvoir ?
Un secteur à la ramasse !
Il a été dit que notre secteur traverse une mauvaise passe. C’est un euphémisme car il est carrément à la ramasse ! Ce n’est pas étonnant car il y a longtemps que la presse se tire des balles dans les pieds et s’est lancée dans une fuite en avant plus que suicidaire. Cette politique de l’autruche ne pouvait débuter que sur la situation de quasi faillite généralisée que l’on observe actuellement. Comme nous sommes les plus intelligents au monde, au Sénégal, on a cru pouvoir se jouer de toutes les lois de l’économie et de toutes les règles de gestion. Voilà donc un pays qui fait partie des plus pauvres du monde — au 162ème rang mondial sur 192 du classement des PIB par habitant — et qui bat paradoxalement le record du nombre de journaux (51 quotidiens), de radios (plus de 200), de télévisions (plus de 50) et de sites d’information (400 rien que dans la région de Dakar) ! Dans ces conditions, évidemment, impossible qu’il y ait des entreprises de presse viables. Surtout qu’il en naît chaque mois de nouvelles. Des entreprises ou, en tout cas, des supports qui tous se posent en concurrents de ceux existants et qui vont réclamer eux aussi leur part de l’ « aide à la presse » qui est à l’image d’un gigantesque gâteau à partager chaque année par un plus grand nombre de convives. Une aide à la presse qui, surtout, constitue un appel d’air puisque, pour capter une plus grande part cumulée, d’aucuns multiplient les supports à cette fin ! Comme nous l’écrivions dans ces colonnes il y a quelques mois, c’est le serpent qui se mord la queue. En plus des millions grappillés dans l’aide à la presse, on se lance aussi dans la chasse aux « conventions » avec les sociétés nationales et les ministères. L’activité étant structurellement déficitaire, pour combler on a donc un besoin vital d’aide à la presse et de « conventions ».
Que celles-là diminuent voire soient gelées et c’est la catastrophe. Dans un système capitaliste, la loi du marché aurait régulé tout cela, les plus forts absorbant les plus faibles et le tour est joué. Dans ces pays où les choses marchent sur les pieds, il y a un effet de concentration, au Sénégal c’est plutôt à un effet d’éclatement et de métastase que l’on assiste ! Chaque mois ou presque, de nouveaux « patrons de presse » apparaissent, naissent sur les flancs des supports existants et demandent eux-aussi à être aidés par l’Etat ! Or, encore une fois, au vu des chiffres, même l’économie américaine, sans doute, ne pourrait pas supporter le nombre incroyable de journaux, de radios, de télévisions, de sites d’informations et de webtélés qui pullulent et survivent laborieusement au Sénégal.
Un pays à l’économie exsangue et au marché publicitaire insignifiant, ne cessant de se réduire comme peau de chagrin, et dont la plus grande partie, qui plus est, est bouffée par le hors média. Pour tout dire, un pays à l’environnement particulièrement défavorable à la presse. Je me rappelle, dans les années 90, ce patron de presse qui avait fait des pieds et des mains pour rencontrer Jean-Paul Baudecroux, tout-puissant patron du groupe NRJ. Il voulait le convaincre d’investir dans une radio au Sénégal. Réponse cinglante de Baudecroux : « ça ne m’intéresse pas car il n’y a pas d’argent à gagner au Sénégal ! » Beaucoup plus tard, le groupe Lagardère avait cédé sa station dans notre pays au bout de quelques mois d’exploitation faute de recettes publicitaires suffisantes. Tous préfèrent aller en Côte d’Ivoire où il y a de l’économie tandis que, dans notre beau pays, on fait de la politique et on palabre ! Quelques mots sur la presse écrite : croyez-vous donc que le business model basé sur des journaux à 100 francs soit tenable ? Même dans les pays qui nous entourent, il n’y en pas un seul où un journal est vendu à un prix aussi modique. Et pourtant, on persiste à vendre des journaux à 100 francs sur lesquels les 25 francs reviennent aux vendeurs.
Encore faudrait-il que les Sénégalais achètent des journaux ! Comment faire pour basculer dans le numérique qui, dans le monde entier, a tué la presse écrite ? Voilà l’une des questions que l’on doit se poser. C’est de tout cela que l’on devrait parler d’abord, balayer devant notre propre porte, étudier les moyens de rendre nos entreprises viables, ce qui passe avant tout par des regroupements, plutôt que de rendre le nouveau pouvoir responsable de tous nos malheurs. Des malheurs qui préexistaient et qu’il ne fait qu’aggraver en matraquant fiscalement des entreprises en faillite depuis longtemps. En tirant sur des ambulances. Ne nous trompons pas d’adversaire et ne menons pas, comme Don Quichotte, des combats contre des moulins à vent ! Ne faisons pas comme Tartarin de Tarascon, ce personnage burlesque d’Alphonse Daudet, qui prétendait aller à la chasse aux lions en Algérie. Et cessons donc, à chaque fois qu’il y a un cheveu dans la soupe, d’accuser le vent qui passe !
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 14 AOUT 2024
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