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2 décembre 2024
Media
LA SOCIÉTÉ CIVILE EXHORTE L’ÉTAT ET LA PRESSE À DISCUTER
Réunies au sein de la plateforme "Forces vives", des organisations ont appelé les autorités et les patrons de presse à s'engager dans un dialogue constructif pour préserver l'intérêt supérieur de la Nation.
Des organisations de la société civile regroupées au sein de la plateforme dénommée ‘’Forces vives’’ ont invité les autorités étatiques et les patrons de presse à se retrouver autour d’une table pour discuter dans l’intérêt supérieur de la Nation.
La société civile réunie autour des ‘’+Forces vives+ lance un appel aux deux parties [Etat et patronat de presse] et les exhorte à se retrouver autour d’une table pour discuter dans l’intérêt supérieur de la Nation’’, lit-on dans une déclaration rendue publique lundi.
La plateforme dit avoir reçu jeudi, 15 août, une délégation des patrons de presse pour échanger sur la ‘’délétère situation des médias’’.
Les acteurs de la société civile signataires de cette déclaration disent être convaincues que ‘’le bras de fer qui les oppose aux autorités doit être surmonté par le dialogue entre les deux parties’’.
Ils considèrent que ‘’le journalisme est l’épine dorsale de la démocratie, une force qui éclaire les citoyens, et façonne l’opinion publique. Il est donc un fait incontestable que les destins de la presse et du pouvoir sont intimement liés. Ils constituent deux piliers forts de la démocratie’’.
Dans leur déclaration, les ‘’Forces vives’’ ont assuré de leur disponibilité pour accompagner les deux parties dans cette perspective de décrispation.
Alioune Tine (Afrikajom center), Pr Babacar Guèye (Cosce), Moundiaye Cissé (Ong 3D), Djibril Gningue (Pacte), Babacar Fall (Gradec), Malick Diop (Pfane), Safiétou Diop (Réseau Siggil Jigeen), Alassane Seck (Ldsh), Sadikh Niass (Raddho), Pr Samba Thiam (Ondh), Samba Barry (Afex), Daouda Guèye (Urac), Abdoulaye Sougou (Ajed), Cheikh Oumar Sy (Osidea), Adama Dia (Handicap FormEduc) sont les signataires de cette déclaration.
D-MEDIA REJETTE LES CHIFFRES DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION SUR LA DETTE FISCALE
Le groupe de presse dirigé par Bougane Gueye réfute l’idée qu’il doit 40 milliards au fisc et affirme que tous les employés sont sous contrat, avec une situation sociale en règle
Après la sortie du ministre de la Communication, des Télécommunication et de l’Economie numérique sur les chiffres concernant la dette fiscale des entreprises de presse, des cotisations sociales, de l’Aide à la presse et des contrats de travail des journalistes, la direction générale de D-média est montée au créneau pour rejeter toutes les informations fournies par Alioune Sall.
Selon la note des services de Bougane Gueye, il ne doit absolument pas 40 milliards au fisc et tout le personnel de D-Média est contractuel. «Mieux, la convention collective des journalistes et professionnels de l’information est respectée chez nous avec en sus une situation en règle au niveau de toutes les institutions sociales du Sénégal ». Pour le groupe de presse, ses confrères devraient faire attention à Alioune SALL qui est « ministre élève de son maître certifié et qui sans la politique n’aurait jamais eu le courage de croiser du regard un journaliste sénégalais ».
«Pour votre gouverne, nous avons contesté devant les tribunaux la dette fiscale d’autant que le fisc a arraché entre 2022 et maintenant, la somme de 158 millions de CFA de nos comptes. Pour rappel, la dette fiscale de D-média résulte d’une taxation d’office sur les exercices 2017-2020 ! L’acharnement est réel : rien que sur la TVA, le fisc réclame à la SEN TV plus de 900 millions de CFA autrement dit le chiffre d’affaires de la télé avoisine les 5 milliards de CFA ! De qui vous moquez-vous ? Pourtant, en aucun moment, le fisc n’a indexé les entités du Groupe D-média pour non reversement de prélèvements d’impôts sur les salaires du personnel. S’agissant de l’aide à la presse, elle est vraiment laide et dérisoire : D-media a reçu 52 millions en 2022 que le fisc a directement confisqué parce que nos comptes étaient bloqués. En 2023, la subvention était de 40 millions pour les trois entités du groupe. Faites le calcul : avec une masse salariale de plus de 100 millions pour plus de 500 collaborateurs, l’Etat aura donc contribué à concurrence de 6 500 F CFA pour chaque collaborateur de D-média », peut-on lire dans le communiqué.
Concernant la dette due à la TDS, le document souligne que «Sen Tv ne doit absolument rien à TDS ».
APRÈS LE COMMUNIQUÉ DU CNRA, L’APPEL RÉCUSE L’ORGANE DE RÉGULATION
Suite au communiqué de Babacar Diagne, l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne a rejeté l’autorité de l’organe de régulation, le jugeant obsolète et inadapté à l'ère numérique.
Dans son communiqué datant du 19 août, le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a indique à tous les éditeurs, distributeurs et diffuseurs conventionnés, quelle que soit la technologie utilisée, de se conformer à la réglementation en se basant sur l’article 94 de la loi n°2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse.
En réponse à la note de l’organe de régulation, l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) s’est fendu d’un communiqué pour délégitimer le CNRA car explique-t-elle, il «est caduque et qu’il ne peut plus assurer la régulation d’un secteur où le numérique a fini par s’imposer ».
Ainsi, l’APPEL demande «à tous ses membres et acteurs de l’écosystème digital média à ne pas donner suite à cette injonction du CNRA ».
«L’article 94 du Code de la presse parle de « communication audiovisuelle quelle que soit la technologie utilisée ». Or, le CNRA est créé par la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006. A l’époque, la presse en ligne était à ses balbutiements et les médias sociaux pas encore aussi développés en Afrique. Jusqu’à présent, ces textes n’ont pas fait l’objet de mise à jour malgré les prescriptions du Code de la presse. De plus, cette disposition énonce, mais il n’y a aucun encadrement prévu par les dispositions légales du CNRA qui précisent et fixent les conditions ainsi que les modalités d’application. Au-delà des normes, APPEL estime que ce communiqué de l’autorité de régulation devrait être précédé par des discussions afin d’étudier avec les acteurs les pièces et modalités de mise en œuvre de l’article 94 du Code », indique le communiqué. Et de plaider pour l’érection de la haute autorité de régulation des Communications pour remplacer le CNRA.
«Le Code de la presse qui est fortement en avance sur les textes du CNRA propose la création d’un nouvel organe de régulation adapté au contexte et aux enjeux de l’heure. L’avant-projet de loi instituant la Haute Autorité de Régulation des Communications Audiovisuelles (HARCA) a été adopté par consensus par les acteurs du secteur, le ministère de la communication, des membres du CNRA qui ont tous convenu qu’il faut désormais une régulation transversale, une autorité qui coiffe tous les types de médias avec des prérogatives étendues qui permettent de mettre de l’ordre durablement dans la profession », ajoute la note.
Toutefois, l’APPEL, se disant avoir toujours clamé le respect des lois, réitère son appel aux discussions aux nouvelles autorités pour trouver.
CRIS DES AGENTS DE LA PANA PRESS
Dans un contexte de crise multiforme qui secoue le secteur des médias, les employés de l’Agence panafricaine d’information (Panapress), une fois encore montent au créneau pour crier ses revendications en demandant justice aux nouveaux dirigeants
Ces derniers temps le secteur des médias au Sénégal traverse une crise multiforme et s’est trouvé au centre l’actualité, après une « journée sans presse » décrétée par les patrons de presse, le président de la République a appelé à des « mesures de redressement appropriées ». Une plateforme numérique pour l’identification des entreprises de presse a été lancée par le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
C’est dans ce contexte que nous, employés de l’Agence panafricaine d’information (Panapress), revenons, encore une fois, en ce mois d’aout 2024, réitérer nos griefs, inquiétudes, revendications auprès du gouvernement sénégalais issu des élections présidentielles du 24 mars 2024. D’abord, parce que la Pana est une entreprise de presse internationale panafricaine, abritée par le Sénégal qui lui a octroyé un statut diplomatique, mais aussi et surtout, qui est régi par les lois et règlements du pays, notamment en ce qui concerne la législation du travail. De ce fait, l’État sénégalais ne devrait pas fermer les yeux sur les violations graves des droits des travailleurs par cet organisme panafricain : licenciements abusifs, contrats de prestation à des employés pendant une douzaine d’années sans régularisation, manœuvres en vue d’empêcher la création d’un syndicat, ponctions sur les salaires et honoraires des travailleurs sans justification de l’utilisation de ces sommes, et la liste n’est pas exhaustive. Ensuite, parce que l’État sénégalais octroie annuellement une contribution financière tirée de la poche du contribuable. Bien avant le débat suscité par l’aide du gouvernement à la presse, nous avions déjà demandé à ce que l’utilisation de toutes ces subventions octroyées par l’État sénégalais depuis des décennies à Panapress soit vérifiée.
Nous interpellons la nouvelle équipe dirigeante, particulièrement le président de la République Bassirou Diakhar Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont appelé à se rallier autour des principes de « Jub, Jubal, Jubbanti » (Probité, Droiture, Redressement) et dont leurs premières actions se sont inscrites dans cette dynamique. Mais pour nous, travailleurs de Panapress, rien n’a bougé, nous en sommes toujours au même point en ce qui concerne les injustices, la précarité et les préjudices inouïs qui nous ont été infligés pendant trois décennies avec la gestion scandaleuse du directeur général Babacar Fall.
Les employés sont toujours engagés dans une grève illimitée. La seule réaction du directeur et de ses complices et alliés a été de déployer des mesures scélérates : membres du bureau du collectif des employés licenciés illégalement, interdits d’accès dans leur lieu de travail, refus systématique du chef du personnel de délivrer des certificats de travail aux employés qui ont atteint l’âge de la retraite. Ces derniers n’ont reçu ni les salaires dus (des années d’arriérés), ni les indemnités de fin de carrière, ni aucun droit.
Des familles se sont disloquées, des personnes sont décédées et jusqu’ici leurs ayants droits n’ont reçu ni les sommes qui leur sont dus, ni les droits et indemnités. La stratégie du Directeur général est de faire passer aux pertes et profits d’importantes sommes qui représentent des années de durs labeurs, en comptant sur l’oubli, l’indifférence, l’impunité et la complicité de certains officiels de l’ancien régime. Il l’a déjà fait dans le passé. Beaucoup d’anciens employés, las des mensonges et des manœuvres en étaient arrivés à faire l’impasse sur l’argent que Panapress leur devait. Cette fois ci, ça ne passera pas !!!
C’est pourquoi nous alertons, encore une fois, les autorités sénégalaises qui dès leur accession au pouvoir, avaient promis de réparer tous les torts, injustices, violations. Le président avait promis au lendemain de son élection, de protéger les lanceurs d'alerte, et même de légiférer sur la protection de ces derniers. C’est dans ce cadre que s’inscrivent ces communiqués qui vont être publiés régulièrement pour informer l’opinion publique et pour que nul n’en ignore face aux violations graves de nos droits et aux injustices que nous subissons.
Plus spécifiquement, nous alertons et informons personnellement M. Alioune Sall, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, parce que Panapress est une entreprise de presse et sous ce rapport son ministère en assure la tutelle et représente l’État sénégalais au Conseil d’administration de la Pana. Rappelons qu’en fin 2017 nous avions entrepris les procédures nécessaires pour rencontrer la ministre qui avait en charge ce département. Des rencontres programmées avec le Directeur de l’information n’ont jamais eu lieu malgré toute notre détermination.
Nous alertons également Mme Yacine Fall, ministre de l'Intégration africaine et des Affaires étrangères, du fait que Panapress est une institution internationale, mais surtout panafricaine et qui nourrissait beaucoup d’espoirs en ce qu’elle constitue un outil d’information, de communication et d’intégration pour les africains et par les africains, qui est abritée par le Sénégal qui lui a octroyé un accord de siège, un statut diplomatique et a toujours mis à sa disposition des locaux qui abritent son siège. En 2021, nous avions contacté celle qui fut la ministre des Affaires étrangères à l’époque et une rencontre avait été organisée avec une conseillère technique, puis avec le chef de la division des Affaires Juridiques et du Contentieux, mais le contact a été brusquement rompu malgré notre volonté de poursuivre les discussions pour trouver une solution.
Enfin, nous interpelons M. Olivier Boucal — ministre en charge des relations entre les travailleurs et leurs employeurs — qui s’est distingué de fort bonne manière par les efforts déployés en vue de mettre de l’ordre dans le secteur de l’emploi. Panapress SA est une entreprise immatriculée au Sénégal, donc devrait respecter la législation en vigueur. Nous vous invitons à vous enquérir de la situation que traversent les employés de Panapress depuis des décennies, ainsi que les dysfonctionnements administratives et institutionnelles qui y ont cours. Nous vous invitons à y déployer des inspecteurs du travail pour constater l’ampleur des violations et atteintes aux droits des travailleurs.
Nous avons grand espoir et osons espérer qu’enfin, en ce moment où les problèmes cruciaux de la presse sont évoqués par les plus hautes autorités de l’État, notre cas sera examiné et que des mesures idoines seront prises en vue d’une solution définitive à la crise que vivent les employés de Panapress depuis des décennies.
POUR LE PAIEMENT INTEGRAL DES ARRIÉRÉS DE SALAIRE ET DES DROITS ET INDEMNITÉS
POUR LE REDRESSEMENT DES TORTS ET PRÉJUDICES CAUSÉS AUX EMPLOYÉS DE PANAPRESS EN GREVE.
Le ministre Balla Moussa Fofana face à ses 14 chefs de service
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Balla Moussa Fofana a réuni hier, à Thiès, les 14 chefs de service du domaine de l’urbanisme et du cadre de vie. L’objectif était d’échanger, de discuter autour des nouvelles orientations du président de la République concernant la qualité de l’offre de service. Pour lui, la qualité de service doit aussi prendre en compte l’espace d’accueil de l’usager, de la même manière qu’on se préoccupe du bureau du chef de service régional. Il faut ensuite veiller à l’écoute, à la constitution du dossier, à l’information juste et vraie, au traitement du dossier entre les différents services, éviter de travailler doublement, de perdre trop de temps, faire un travail de suivi et revenir à l’usager dans les plus brefs délais. Il ajoute qu’il faut aussi faire de sorte que son dossier puisse être conservé. Dans ce cadre, il a annoncé des mesures pour la mise en place de dispositifs de numérisation dans l’ensemble des services, pour que l’ensemble des dossiers puissent être sauvegardés dans des bases de données. C’est pour retrouver rapidement le dossier de l’usage dès qu’il revient dans le service.
Arrestation du musicien Sidy Diop
L’artiste musicien Sidy Diop habitant à Guédiawaye est actuellement en garde à vue dans les locaux de la brigade de Gendarmerie de Hann. Il lui est reproché, selon nos sources, de conduite de véhicule sans permis et sans assurance. Affaire à suivre !
Mamoudou Ibra Kane après son audition à la police
L’enquête sur la gestion du groupe de presse Emédia a démarré hier à la Sûreté urbaine. L’ancien patron de la boîte, Mamoudou Ibra Kane qui y était convoqué à 11h est rentré après une longue audition. A sa sortie des locaux de la police, il a dit : « je rends grâce à Dieu, Al hamdoulillah. Je suis reparti libre après mon audition par la SU. J'ai répondu aux questions des enquêteurs, dans la sérénité et le respect des institutions de la République. La procédure se poursuit. Merci pour votre soutien constant ! », a-t-il dit. Pour rappel, c’est l’un des actionnaires en l’occurrence Abdoulaye Sylla, qui a porté plainte contre Mamoudou Ibra Kane et l’actuel directeur général, Alassane Samba Diop pour abus de biens.
Interpellation de 12 activistes
Les activistes ont repris du service après une pause. Ils étaient douze à se rendre hier à l’ambassade d’Ukraine au Sénégal. Frapp informe que ces militants d’organisations anti-impérialistes ont été interpellés parce qu’ils voulaient déposer une lettre de protestation pour exiger l'expulsion de l'ambassadeur d'Ukraine. Il s’agit de Mouhamed Diallo, Cheikh Ousmane Diallo, Khadim Mbacké Sall, Abdou Karim Guèye, Sylvestine Mendy, Assane Dramé, Mamadou Lamine Cissé, Abdou Thiam, Kissama Moutombo, Thomas Faye, Mamadou Ndiaye et Fodé Sané. Ils dénoncent le soutien ostentatoirement exprimé par l’ambassadeur, Yurii Pyvovarov, après les récentes attaques terroristes à Tinzawaten visant les forces armées maliennes. Il nous revient que les activistes ont été libérés dans la soirée après des heures de garde à vue.
Installation du nouveau Directeur de la DAF
Le nouveau patron de la Direction de l'Automatisation des fichiers, (DAf) a pris service. Le Commissaire de Police, Ibrahim Dieng, a été installé dans ses fonctions par la Secrétaire générale du ministère de l'Intérieur. Le commissaire Dieng est un agent de renseignement rompu à la tâche. Il a été le responsable régional des renseignements de Kaolack et de Dakar avant d’atterrir au commissariat central de Tambacounda. Son affectation à Tambacounda a été perçue comme une sanction du régime de Macky Sall. Son péché c’est que son épouse avait des liens de parenté avec un bras droit de Sonko. Le voilà qui revient en force à la DAF.
La variole du singe détectée dans 4 pays Ouest-africains
Le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies de la Cedeao alerte sur la propagation de la variole du singe en Afrique de l’Ouest. Selon la note, le nombre de cas depuis le début de l’année 2024 est estimé à 37 583 dont 1 451 décès. Présentement, 15 pays africains sont touchés par la maladie même si la RDC détient 96.3% des cas et 97% de décès. Le taux de létalité de la variole du singe s’établit à 3.2%. En Afrique de l’Ouest, les quatre pays touchés sont : la Côte d’Ivoire (11 cas dont 1 décès), Ghana (4 cas), Nigeria (24 cas) et Liberia (5 cas). Compte tenu de la nature transfrontalière de la transmission de la maladie, le directeur du centre, Dr Yahya Gnokane, encourage vivement le renforcement de la coopération entre les pays voisins. Des efforts coordonnés en matière de surveillance, de partage des données et d'intervention conjointe en cas de flambée épidémique contribueront à contenir la propagation de la variole du singe au-delà des frontières, exhorte-t-il. Dr Yahya Gnokane insiste sur l'importance d'un renforcement continu des capacités du personnel de santé. « La formation à la détection, à la gestion des cas, à l'isolement et au contrôle général des infections qui permettra à nos systèmes de santé de gérer efficacement les cas et de prévenir les infections nosocomiales», dit-il.
Interpellation d’un charlatan
Cultivateurs de leur état, les sieurs A. Sylla et Sékou n’oublieront pas de sitôt leurs mésaventures avec le charlatan M. Touré. Les deux amis ont eu la malchance de serrer la main au charlatan. Ce dernier leur a demandé de tendre les mains pour des prières. Mais en réalité, il les a hypnotisés. Il a réussi à leur soutirer 191 mille francs, des téléphones portables avant de tenter de prendre la fuite. Mais il sera rattrapé par ses victimes. Il est conduit à la police des Parcelles Assainies où le charlatan a reconnu les faits. Ce qui a motivé sa garde à vue et son défèrement au parquet pour escroquerie.
Incendie volontaire
Réputé belliqueux, l’ouvrier M. Bâ fait parler de lui aux Parcelles Assainies. Né en Gambie, il a été chassé par son ancien logeur L. Aïdara à cause de son comportement. Il a gardé une haine contre lui tout en mûrissant un plan pour se venger. Nos sources renseignent que le mis en cause, âgé de 35 ans, n’a rien trouvé de mieux que de revenir au domicile de L. Aïdara pour mettre le feu à son véhicule. Mais il y a eu plus de peur que de mal. N’eût été l’intervention des voisins, le pire allait se produire. La victime et ses voisins ont réussi à mettre la main sur M. Ba qui tentait de prendre la poudre d’escampette. Mais M. Ba leur a opposé une farouche résistance et il a même blessé avec un couteau l’un de ses poursuivants. Il est conduit à la police où il a reconnu les faits. Il a été placé en garde à vue et déféré au parquet pour incendie volontaire, violence et voies de fait, détention d’arme et usage d’arme blanche.
Arrestation d’agresseurs
B. Gomis et A. Corréa se reposent actuellement à la citadelle du silence pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage d'armes blanches. Les mis en cause et leurs complices avaient agressé un scootériste au pont de l’émergence. Ils ont tenté de prendre la fuite. Mais B. Gomis et A. Corréa ont été alpagués après une course-poursuite. Devant les limiers, ils ont déclaré être confondus aux agresseurs car étant présents au mauvais moment et au mauvais endroit. Des allégations réfutées par les témoins de la scène qui ont vu Gomis et Corréa armés de coupe-coupe et de couteau s’en prendre aux gens. Ils sont placés en garde à vue et déférés au parquet.
Outrage à agent
A. Niang croupit en prison pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et rébellion. Le mis en cause a été interpellé devant le commissariat de police des Parcelles assainies. Il a tenté d’échapper au contrôle de routine de sa moto et a opposé une résistance au limier. Mais A. Niang a été très vite maîtrisé avant d’être conduit dans les locaux de la police et déféré au parquet au terme de sa garde à vue.
Les travailleurs de Senego tirent sur leur directeur
Les travailleurs du site d’information «Senego» ont tenu hier une conférence de presse pour dénoncer la violation de leurs droits, notamment l’absence de contrats à durée indéterminée (CDI) après 8 ans d’exercice. Le secrétaire général de la section Synpics de Senego, Thierno Malick Ndiaye, a exposé les problèmes auxquels ils sont confrontés. Il déplore l'absence d'assurance maladie, de l'Ipm, ainsi que la non-affiliation à la Caisse de Sécurité Sociale et à l’IPRES. Selon lui, en novembre 2023, ils ont saisi l'Inspection du Travail et leur patron a été convoqué le 27 novembre où il a reconnu ses manquements et ses fautes. Un accord a été trouvé. Le syndicaliste Cheikh Mbacké s’est engagé à régulariser les contrats de travail. À cet effet, un contrat à durée Indéterminée (CDI) sera proposé à chaque travailleur, couvrant la période des services effectués. Le rappel du différentiel sera fait après analyse au cas par cas de la situation de chaque travailleur. Non seulement le patron de Senego, dit-il, n’a pas respecté son engagement, mais depuis le début de cette affaire, les retards de salaires se sont accumulés. A leur grande surprise, chaque employé a reçu un nouveau contrat de prestation antidaté, avec les mêmes conditions que ceux des huit dernières années. A les en croire, Sidy Mbacké a mis en place cette stratégie pour licencier de nombreux employés après l'expiration du contrat de prestation. Ces employés interpellent le ministre de la Communication ainsi que le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, M. Yankhoba Diémé, afin qu'ils rappellent à l’ordre le patron de Senego.
LES ENGAGEMENTS DU PRESIDENT FAYE EN FAVEUR DE TOUBA AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
La visite effectuée lundi par le président de la République à Touba (centre), en prélude au Magal annuel commémoré dans cette cité religieuse, capitale du mouridisme
Dakar, 20 août (APS) – La visite effectuée lundi par le président de la République à Touba (centre), en prélude au Magal annuel commémoré dans cette cité religieuse, capitale du mouridisme, est l’un des sujets les plus en exergue dans la livraison de mardi de la presse quotidienne.
Dans le cadre des préparatifs de cet évènement dont l’édition 2024 sera célébrée vendredi, Bassirou Diomaye Faye a été reçu par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Devant le guide religieux, le chef de l’Etat “s’est engagé […] à résoudre définitivement le problème de l’eau potable et de l’assainissement dans la ville sainte de Touba. Pour lui, c’est une priorité”, rapporte Le Soleil.
“A Touba, le projet prioritaire du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye consiste à résoudre les problèmes liés à l’assainissement et à l’eau. C’est le chef de l’Etat, lui-même, qui l’a annoncé hier lundi au khalife”, Serigne Mountakha Mbacké, “en prélude à la célébration du grand Magal de Touba prévu vendredi […]”, écrit L’As.
L’Observateur note que lors de cette visite, le président de la République “a réitéré […] sa volonté de régler les problèmes liés à l’approvisionnement en eau potable et à l’assainissement [à Touba]”. Bassirou Diomaye Faye “s’attaque à l’assainissement et à l’eau potable” à Touba, insiste le quotidien 24 Heures.
“Le Magal de Touba est prévu dans 72 heures. Cette 130e édition va se dérouler dans un contexte marqué par les inondations et l’insuffisance du liquide précieux notée au niveau de certains quartiers. Le président Faye, en déplacement dans la cité religieuse, compte régler définitivement ces deux questions au cours de son mandat : eau et assainissement”.
Walfquotidien relève que “Diomaye promet de ‘faire de son mieux’ pour Touba”. Vox Populi souligne que que de son côté, la cité religieuse “déroule le tapis rouge au chef de l’Etat”. “Vos deux visites ont coïncidé avec la pluie. C’est un bon signe”, a dit le khalife s’adressant au président Faye dans des propos rapportés par Vox Populi.
Serigne Mountakha Mbacké a par ailleurs “exhorté [le président de la République] à faire preuve d’indulgence et à toujours travailler pour la paix et la concorde nationale”, signale le quotidien Enquête. “Le premier Ndigueul”, affiche à ce sujet Bès Bi Le Jour, en mettant en exergue une autre recommandation du guide religieux au chef de l’Etat.
“Ouvrez vos portes à tous, y compris à ceux qui n’ont pas voté pour vous et à la famille de Serigne Touba”, peut-on lire à la une de ce journal, citant Serigne Mountakha Mbacké s’adressant au président Faye. “Je t’estime beaucoup et je vais t’accompagner”, a aussi assuré le marabout au président de la République, selon d’autres déclarations rapportées par le quotidien Libération.
L’info résume en une formule cette visite du président de la République. “Touba adoube Bassirou Diomaye Faye qui s’engage à nouveau” pour l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement de la capitale du mouridisme.
Pour le reste, divers sujets sont en exergue dans les quotidiens. Walfquotidien, s’intéressant au climat des affaires au Sénégal, titre : ”Le spleen des chefs d’entreprises”.
”Les hommes d’affaires ont le spleen. Ils ont le moral dans les chaussettes”, écrit le journal, citant une étude de la direction générale de la planification et des politiques économiques faisant état d’une dégradation de l’opinion de cette catégorie professionnelle.
Selon le journal, le ”pessimisme des chefs d’entreprises” est à lier à des problèmes tels que ”le recouvrement des créances, la fiscalité, la concurrence supposée déloyale, l’insuffisance de la demande”.
Enquête évoque la perspective de la renégociation de certains contrats que l’Etat a signés avec des compagnies pétrolières. ”Incertitudes sur le pétrole et le gaz”, affiche le journal à sa une. Yoor-Yoor parle de l’aide à la presse et titre sur un “+Tong-Tong+ scandaleux et honteux de l’argent du contribuable”.
Baadoolo - Apr, yokk len saafaara !
Lima guiss mouy direekou ni... dragon leu. Il se dirige droit vers les Apéristes. Ou proches. Il se trame une chasse aux gros gibiers bien nourris. Après plusieurs audits, Diomaye et Sonko ont mordu les lèvres d’un niaw ! Et le Pool judiciaire va tâter le pouls des «candidats» à l’enrichissement illicite- il existe encore. Après Magal ce sera la traque. Et il y a de quoi avoir le trac. Apr waadial len sen bopp. Yokk len saafara si. Walla nguen niaan si barké 18 Safara bi.
Série d’annulation de contrats dans les structures de l’Etat Naissance d’un Collectif des licenciés du régime de Diomaye
La vague de licenciements notée dans les directions, agences et autres structures de l’Etat risque de se traduire en tensions politiques dans le pays. Réunis autour du Collectif des licenciés et impactés du régime de Diomaye (Colired), des militants du défunt pouvoir, défenestrés de leurs postes sous motifs de recrutements clientélistes, ont appelé leurs camarades au front. Il s’agit ainsi pour ces ex agents de structures comme le Port autonome de Dakar, la Lonase, l’Aibd, la Der et le Promise, de faire bloc «pour mener le combat afin que justice soit faite dans un pays de droit comme le Sénégal» qui garantit le droit à un travail décent. Il faut dire que la dernière polémique autour de ces licenciements provient du Port où la direction s’est débarrassée de centaines d’employés considérés comme des militants politiques casés sans compétence.
Protestation devant l’ambassade d’Ukraine au Sénégal 12 membres de la plateforme Gassi arrêtés
Pour avoir manifesté devant l’Ambassade ukrainienne à Dakar, ce lundi, 12 membres de la plateforme Gassi, qui déposaient une lettre de protestation, ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Parmi ces activistes et acteurs de la société civile, engagés pour l’expulsion de Yurii Pyvovarov, figurent Khadim Mbacké Sall, Abdou Karim Guèye et Sylvestine Mendy. Arborant le drapeau malien, ils scandaient «Vive le Mali ! Vive le Mali !». Pour rappel, après les récentes attaques jihadistes à Tinzawaten, au Mali, visant les Forces armées maliennes, l’ambassadeur ukrainien a exprimé un soutien manifeste à ces attaques. «La présence de cet ambassadeur, qui soutient des groupes jihadistes, constitue une menace grave pour la sécurité de notre pays et de l’Afrique», a relaté le mouvement. La Plateforme fustige aussi le fait que ce «même ambassadeur avait lancé une campagne de recrutement au Sénégal pour engager des Sénégalais dans la guerre contre la Russie, tentant ainsi d’importer sur notre sol un conflit qui ne nous concerne pas».
Développement de l’industrie énergétique - Dakar hôte d’une conférence internationale sur le pétrole, le gaz et l’électricité
La capitale sénégalaise va recevoir, les 3 et 4 décembre 2024, la 4ème édition d’une conférence internationale sur le pétrole, le gaz et l’électricité à l’initiative de Energy Capital & Power (Ecp). Ce rendezvous «rassemble des sommités de l’industrie énergétique ouest-africaine et mondiale pour favoriser les partenariats, signer des accords et faire progresser le développement de projets, conformément aux objectifs de sécurité énergétique et de transition juste», annonce un communiqué. Après Nouakchott en 2023, cette conférence sur l’énergie en Afrique de l’Ouest se tiendra ainsi au Sénégal, qui a démarré cette année, ses premières productions de pétrole. Pour l’édition de 2024, il sera aussi question de miser sur ces «initiatives réussies pour apporter de nouveaux investissements dans les opportunités énergétiques régionales», surtout que la région ouest-africaine «offre de nombreuses perspectives pour les sociétés d’exploration et de production, les fournisseurs de technologie et de services, et pour les investisseurs du paysage africain et mondial».
Enregistrement des organes de presse Le Cnra émet sur la fréquence du ministre
Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a demandé ce lundi aux acteurs des médias de se conformer au Code de la presse. «L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technologie utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le présent Code. En conséquence, tous les acteurs de la chaîne de valeur de la communication audiovisuelle, pour exercer ou continuer d’exercer valablement, doivent obtenir ladite autorisation», a rappelé le Cnra, dans un communiqué signé par son Assemblée. Concernant les acteurs de la chaîne de valeur de la communication audiovisuelle déjà conventionnés, ils sont appelés à se rapprocher des services du ministère de la Communication, munis de la convention signée avec l’Organe de régulation, en vue de disposer de ladite autorisation. «Un délai maximum de 30 jours, à compter de la date de publication du présent communiqué, est accordé à tous les éditeurs, distributeurs et diffuseurs conventionnés», indique l’organe de régulation.
Gendarmerie de Hann Le chanteur Sidy Diop placé en garde à vue
Le chanteur Sidy Diop est dans de beaux draps. Il a été placé en garde à vue, ce lundi, dans les locaux de la brigade territoriale de Hann. En effet, il a été arrêté suite à un contrôle routier. L’artiste qui conduisait un véhicule n’avait pas de permis de conduire ni assurance. C’est sur ces entrefaites que les pandores l’ont conduit à la brigade.
LA PRESSE DANS L'ÉTAU DU POUVOIR
Alors que le président Diomaye appelle à un « dialogue rénové », son ministre de la Communication semble jouer la carte de la confrontation. Cette dissonance au sommet de l'État révèle les tensions persistantes dans un secteur médiatique en crise
Alors que la sortie du président de la République en Conseil des ministres, la semaine dernière, avait commencé à redonner espoir à tout un secteur dont l’horizon ne cesse de s’assombrir, celle du ministre chargé de la Communication remet tout en cause. À entendre Alioune Sall, les patrons perdent leur temps à aller solliciter l’arbitrage du chef de l’État.
‘’… Le président a appelé à un dialogue rénové avec la presse nationale, soulignant que la situation de la presse mérite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées’’. Ainsi s’exprimait le président Bassirou Diomaye Faye, dans le communiqué du dernier Conseil des ministres, le mercredi 14 aout 2024. Deux jours après, au lieu de poser les jalons pour un dialogue, son ministre chargé de la Communication, profitant du lancement de la plateforme pour la déclaration des médias, s’est livré à un véritable exercice de déballage.
Même si l’exercice a son importance, pour avoir permis aux Sénégalais d’avoir des informations concrètes sur la gestion de leurs deniers publics, on peut s’interroger non seulement sur la méthode cavalière avec laquelle cela a été mené dans un contexte où le chef de l’État prône la désescalade, mais surtout sur les réelles motivations du ministre. C’est à croire que dans le gouvernement du président Diomaye, il est des voix qui n’ont aucune envie d’une normalisation des rapports.
La sortie du ministre de la Communication tend, en tout cas, à conforter une telle thèse. Face à la presse, Alioune Sall réduit la voix du chef de l’État à sa plus simple expression. Pour lui, les choses vont se décider au ministère et non à la présidence. ‘’J’ai dit aux patrons de presse et je le répète : l’interlocuteur premier, c’est le ministère de Communication. On a beau avoir des entrées à la présidence de la République, tout ce qu’on veut, mais c’est le ministère de la Communication qui va régler les problèmes avec le secteur. Et encore une fois, cette période où l’on va sauter le ministère pour aller régler les problèmes au niveau de la présidence, c’est révolu’’, peste-t-il.
Un patron averti en vaut mille
Seulement, le ministre oublie très vite. Lui-même a dit dans son intervention que depuis son installation à la tête du département, il a eu à rencontrer presque toutes les organisations de la presse. Les problèmes ont été exposés par tous les acteurs. Depuis lors, rien n’a bougé ; la situation n’a eu de cesse de se détériorer, conformément à la fatwa du Premier ministre Ousmane Sonko. Une fatwa réitérée à plusieurs reprises. Et la sortie du ministre s’inscrit plus dans cette logique que dans celle d’apaisement du président de la République.
‘’Le nœud du problème, fulmine Alioune Sall, c’est le fisc. On ne peut prendre ça pour alibi et créer des problèmes qui n’existent pas. Beaucoup m’ont appelé pour parler de médiation, mais je n’en vois pas la pertinence. Une médiation suppose des problèmes entre deux parties. Je le dis et je le répète : l’État du Sénégal n’a aucun problème avec un quelconque média’’.
Depuis le début de cette affaire, les tenants du régime ont tout fait pour assoir leur accusation selon laquelle le seul problème c’est que les entreprises de presse refusent de payer l’impôt. Pourtant, le Cdeps ne manque presque jamais une occasion de corriger : ‘’Le combat auquel le Cdeps est contraint exigeait de tous d’exprimer par ce moyen notre refus d’être indexés comme de mauvais contribuables ; ce qui est totalement faux et inacceptable.’’ La journée sans presse, insistait l’organisation, ‘’était aussi la réponse des médias sénégalais au refus de dialoguer des nouvelles autorités sur les problèmes de la presse’’.
En vérité, expliquent les patrons, le nouveau régime a posé des actes dont le dessein est d’étouffer économiquement et fiscalement les entreprises de presse privées. En guise d’exemple, ils énumèrent les poursuites fiscales, alors que, insistent-ils, ‘’les entreprises ne refusent pas de payer les impôts’’ ; il y a aussi le gel des créances sur l’État ; la résiliation unilatérale des contrats publicitaires ; le blocage de l’aide à la presse ; la confiscation des deux bouquets du groupe Excaf, etc.
Saluant l’appel du président de la République à ‘’un dialogue rénové avec la presse’’, le Cdeps se dit convaincu que ‘’la concertation est utile pour sortir de ce malentendu qui ne doit pas prospérer et de s’engager à trouver les solutions structurelles afin de permettre à l’entreprise de presse de se consolider’’. L’organisation se dit ‘’disponible comme par le passé à répondre favorablement à cet appel présidentiel’’ pour discuter sur ‘’les conditions à réunir pour une presse républicaine, libre et indépendante, viable économiquement’’.
Le ministre attend-il la bénédiction d’Ousmane Sonko ?
Si le président de la République et les patrons semblent disposés à aller vers une désescalade, il y a à ce jour une voix qui manque. C’est celle du Premier ministre Ousmane Sonko qui ne vaut pas moins que celle du président. À telle enseigne que certains s’interrogent même sur qui est le vrai chef.
Invité hier du ‘’Grand Jury’’ sur la RFM, l’ancien candidat à la Présidentielle, Thierno Alassane Sall, commentant la reproduction des pratiques du système par le régime actuel qui prônait l’antisystème, déclare : ‘’Avec les anciens régimes, on savait au moins qui était le chef. C’était le chef constitutionnel qui dirigeait l’Exécutif. Aujourd’hui, on a l’impression que nous avons un bicéphalisme qui ne dit pas son nom, avec des pouvoirs détenus par le Premier ministre, sans que la Constitution ne lui en confère les prérogatives. Cela pose problème. Les gens ne savent même pas à qui s’adresser, qui a le dernier mot dans ce pays.’’
Alors que le ministre de la Com met publiquement un bémol sur les instructions présidentielles, les actes du PM renseignent sur son omnipotence : lui qui est consulté par le ministre de la Justice sur des affaires banales touchant à des militants de son parti, lui qui impose son timing à l’Assemblée nationale et au président de la République pour la DPG, lui qui s’illustre dans des sorties sur des questions diplomatiques majeures, allant parfois à l’encontre de la ligne que semble tracer le président de la République. Même si, à chaque fois, il s’empresse de dire qu’il agit en tant que président de parti et non en tant que PM et n°2 de droit.
‘’Même quand le président de la République fait son discours lors du Concours général, il organise derrière sa cérémonie et on sait ce qui s’ensuit’’, informait Thierno Alassane Sall.
Il faudra peut-être son onction, pour que le ministre de la Communication daigne accélérer le processus, pour trouver enfin des solutions aux maux qui assaillent le secteur de la presse.
La société civile engage la médiation
Malgré les instructions du président de la République, c’est encore le statu quo. Depuis le dernier Conseil des ministres, aucun acte allant dans le sens d’un dialogue n’a été posé. En lieu et place, les parties continuent plutôt de se regarder en chiens de faïence, avec un ministre obnubilé par la tentative de légitimation des actes qui ont été posés par le gouvernement et une partie de la presse convaincue de la volonté du ministre de les livrer à la vindicte populaire.
Face à cette inertie du ministre qui tient à réaffirmer ses pleines compétences, mais qui ne fait rien pour recoller les morceaux, des acteurs de la société civile et de l’Assemblée nationale s’activent pour essayer de trouver des solutions de sortie de crise.
Selon nos informations, des organisations comme Amnesty International travaillent dans ce sens, tout comme le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) qui a déjà été rencontrer la Cap. Cette dernière, informe-t-on, préfère, pour le moment, se concentrer sur la finalisation du rapport des assises nationales de la presse. La remise des conclusions pourrait d’ailleurs servir de cadre ou de prétexte pour amorcer le dialogue entre l’Exécutif et la presse.