Mariages VIP
Revoilà l’ancien ministre, Mansour Elimane Kane qui a versé des larmes samedi, alors qu'il donnait en mariage sa nièce Adja Khady Hane KANE à Abdoulaye Sambe à la mosquée Aboubacry Sadikh de Sacré-Cœur 3. Mme Sambe n’est personne d’autre que la fille de Pape Kane et de notre collègue Aissatou Diao Kane, la mascotte du Journal «L’As» non moins auteure du livre : «Raymond Boyard, Endoscopie d’un médecin atypique». La cérémonie a été rehaussée par la présence de sommités en plus des membres de l’association des polytechniciens du Sénégal présidée par Ibrahima Thiam, un représentant de la famille Omarienne, Amadou Kane Diallo entre autres autorités. Tous des ingénieurs, le couple s’est connu au Canada où il réside. L’imam de la mosquée Aboubacry Sadikh a salué les efforts de la famille Kane pour le bon fonctionnement du lieu de culte. Au même moment, un autre mariage Vip se tenait à la mosquée Omarienne. C’est le diplomate, Oumar Demba Ba qui donnait en mariage sa fille. «L’As » souhaite un heureux ménage aux couples.
Les révélations du Khalife de Pire
Lors de la cérémonie officielle de la 122e édition du Gamou de Pire, le Khalife Mame Abdou Cissé a jeté un regard sur le pouvoir actuel. Il a fait les éloges du Président Faye et du Premier ministre, non sans faire quelques révélations sur la crise politique née autour de l'affaire Ousmane Sonko d'alors. Il a révélé que lors de la première arrestation de Sonko, il a eu un entretien téléphonique avec des membres du cabinet du président de la République d'alors, pour leur demander de laisser partir Ousmane Sonko. Il leur a ensuite demandé de lever la main de tous les incompétents qui gravitent autour de ce dossier et qui ne font qu'attiser le feu. Selon lui, il n'a pas ainsi manqué d'alerter l'ancien régime sur les risques de la dégradation de l'image du pays, suite à cette affaire. Et il a eu la même réaction quand le véhicule de Sonko a été attaqué. C'est dire, à ses yeux, qu'il n'a jamais croisé les bras, avant de laisser entendre que les chefs religieux de manière générale, jouent un rôle important et discret aux côtés de l'Etat.
Pire s'insurge
Le thème de l'édition 2024 du Gamou de Pire portait sur "la question palestinienne et l'éducation de nos enfants". Diplomate de formation, le Khalife Mame Abdou Cissé a dénoncé la situation actuelle en Palestine, qui sonne comme un génocide, non sans saluer la position du gouvernement du Sénégal. Selon lui, la position sans équivoque du Sénégal a été réitérée par le président de la République à la tribune de la session extraordinaire des Nations unies et au sommet de Riyad en Arabie Saoudite. Il indique d'ailleurs que le Sénégal a toujours eu cette position et le passeport diplomatique offert à Yasser Arafat dans le passé et à des personnalités de l'Organisation pour la Libération de la Palestine, en est une parfaite illustration. Il s'y ajoute que le Sénégal a été le premier pays africain visité à l'époque par Arafat. Mais aujourd'hui, il regrette que ce territoire soit transformé en prison à ciel ouvert, sous les yeux désintéressés des grandes puissances occidentales.
El Malick en benchmarking
Le nouveau président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a rendu visite à des prédécesseurs. Selon lui, ces rencontres empreintes de cordialité et marquées par des échanges constructifs, ont été une occasion pour lui de réaffirmer sa volonté de renforcer l’Assemblée nationale en la rendant plus inclusive et moderne, afin de mieux répondre aux attentes et préoccupations de notre peuple. Il s’est rendu chez Moustapha Niasse, Mamadou Seck, Pape Diop et Cheikh Abdou Khadre Cissokho. Ces visites étaient aussi une occasion pour El Malick Ndiaye de recueillir des conseils avisés auprès de ses prédécesseurs et de bénéficier de leurs prières pour la réussite de son mandat à la tête de l’hémicycle.
Colère du maire Djamil Sané
Le maire des Parcelles assainies Djamil Sané est très remonté contre l'Office national de l'assainissement du Sénégal (Onas). Ce dernier se désole du silence coupable de la société sur la situation des eaux usées aux Unités 13, 24, 08 et 11. Les égouts dégueulent en permanence dans les rues, malgré les multiples correspondances de l’édile des Parcelles Assainies. Selon Djamil Sané, l'Onas n'a rien fait pour régler les problèmes d'assainissement qui, pourtant, relève de sa compétence. Pour Mbaye Seck Ndoye de l'Onas, cette situation s’explique par la poussée démographique et qu’il convient de renforcer les moyens matériels et redimensionner les tuyaux d’évacuation.
Hausse du Vih Sida
Les populations doivent mutualiser leurs forces pour lutter contre le Vih Sida qui menace nos communautés. C'est l’appel lancé par le ministre de la Famille et des Solidarités, Maïmouna Dièye qui invite les communautés à sensibiliser les adolescents. A l’en croire, on note depuis 2017 une augmentation des nouvelles infections chez les jeunes âgés entre 15 et 24 ans, passant de 168 à 227 cas en 2022, soit une augmentation de 35,1%. Cela requiert qu’une attention soit accordée aux adolescentes et aux jeunes filles d'autant plus que dans cette tranche d'âge, les jeunes filles sont deux fois plus infectées. A l’occasion d'une mobilisation sociale à Golf Sud, Maïmouna Dièye a souligné que malgré la recrudescence des nouvelles infections, peu de jeunes savent qu'ils sont infectés. Après 40 ans de riposte, l’écrasante majorité des adolescents manquent encore d'informations sur les questions sexuelles, les infections sexuellement transmissibles, les infections sexuellement transmissibles et le Vih Sida. Même si la plupart d'entre eux ont entendu parler du Vih, ils sont nombreux à ne pas savoir comment il se transmet et ne se sentent pas souvent concernés parce qu'ils manquent d'informations, dit-elle.
Audit des chantiers de l’Université de Ziguinchor
Le secrétaire général national du Saes, David Célestin Faye, a demandé à Ziguinchor la réouverture de l’Université Assane Seck fermée depuis le vendredi 22 novembre dernier, suite à une manifestation violente des étudiants qui réclamaient la livraison des chantiers promis par la tutelle. La demande de réouverture qui sonne et résonne comme une exigence a été faite lors d’une visite à l’Université Assane Seck pour rencontrer les autorités académiques mais également pour s’enquérir de l’état des chantiers en cours de réalisation depuis maintenant dix ans. David Célestin Faye appelle à la sécurisation de l’université afin de pouvoir reprendre les enseignements apprentissages, dans les meilleurs délais. A l’en croire, c’est un sentiment de désolation qui l’anime, car une université sans ses étudiants, sans ses enseignants et sans son personnel administratif n’est pas une université. Le secrétaire général national du Saes a, une fois de plus, condamné la violence envers les enseignants et le personnel. Il demande ainsi à ce que les auteurs de cette violence soient sanctionnés comme le prévoient les conseils de discipline avant d’appeler les étudiants au calme. Il est d’avis que les leçons de l’Ucad doivent servir d’exemple afin d’arrêter les violences et les saccages. Aussi, a-t-il invité le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, à respecter ses engagements pour le bien de tous. Pour M. Faye, la question des chantiers de Ziguinchor est indigne puisque les travaux ont commencé depuis dix ans. Il est favorable à l’audit des chantiers mais aussi à leur livraison dans les meilleurs délais
Réponse du Dr Abdourahmane Diouf
Restons à l’Université Assane Seck de Ziguinchor pour dire que le Dr. El Hadji Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation dément avoir dit de livrer les chantiers en deux mois comme le soutiennent les amicales des étudiants. Dans une note parvenue à «L’As», il précise que «contrairement à ce qui a été insidieusement véhiculé concernant des promesses de «rentrée universitaire» avec la livraison des certains chantiers en cours de finition, le temps de la rentrée court toujours jusqu’au mois de mars 2025, conformément aux engagements pris par toute la communauté universitaire, lors du séminaire de stabilisation du calendrier universitaire du 30 mai 2024». Parlant du décret sur les pensions et retraites introuvables, il pense que l’empressement du Saes à remettre en cause ses efforts à régler définitivement ce problème, dont il n’est guère responsable d’ailleurs, n’entache en rien sa tâche sans relâche pour trouver une solution définitive et dans les plus brefs délais.
Le nouvel élan de l’OMVG
Le Premier ministre Ousmane Sonko a pris part samedi à Banjul à la 11e Conférence ordinaire des chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG). L’organisation n’a pas tenu de sommet depuis au moins une dizaine d’années. Depuis l’avènement de la troisième alternance, le Sénégal œuvre sans relâche pour la tenue de cette conférence, afin de relancer l’organisation et lui permettre d’accélérer ses projets et chantiers qui, une fois terminés, fourniront à nos pays une énergie propre, en abondance et à bas coût, ainsi que de l’eau pour l’agriculture. En compagnie du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Ousmane Sonko a mis en avant les nouveaux principes qui structurent la politique du Sénégal en matière d’hydro-diplomatie. Autour d’une ressource partagée, les intérêts des États sont forcément imbriqués, a-t-il souligné. Pour Dr Cheikh Tidiane Dièye, les États doivent donc promouvoir des objectifs communs à long terme, des projets structurants et des actions coconstruites et portées ensemble. Cela implique quelquefois des sacrifices, des renoncements et beaucoup de concessions, dit-il. A l’en croire, la rencontre de Banjul a donné lieu au renouvellement des organes de l’OMVG, à la désignation des États devant occuper les postes de la Société de Gestion du barrage de Sambangalou et du réseau de transport (SOGESART). Ainsi la Guinée Bissau occupera la présidence de la Conférence des Chefs d’État; la République de Guinée celle du Conseil des ministres; la Gambie le Haut-Commissariat et le Sénégal le Secrétariat général, poste permanent qu’il occupe déjà, en plus d’abriter le siège de l’Organisation à Dakar.
John Mahama remporte la présidentielle au Ghana
Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia, candidat du Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir, a déclaré, dimanche 8 décembre, qu'il reconnaissait sa défaite lors de l'élection présidentielle de la veille, précisant qu'il avait appelé son adversaire John Mahama pour le féliciter. L'annonce a été faite avant la publication officielle des résultats par la commission électorale. « Le peuple ghanéen s'est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, dans la matinée de ce dimanche 8 décembre, à Accra, la capitale.
Emmanuel Ouédraogo nouveau PM du Faso
Dans un décret lu à la télévision burkinabè dans la soirée du samedi 7 décembre, le chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé sa décision de nommer Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo au poste de Premier ministre. Âgé de 41 ans, il remplace Apollinaire Kyelem de Tambèla, limogé la veille. Porteparole du gouvernement sortant, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo y était aussi en charge du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme - avec rang de ministre d'État-, une fonction qu'il a occupée dans toutes les équipes qui se sont succédé depuis la première nommée au lendemain du coup d’État qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, au mois d'octobre 2022. Chute de Bachar el-Assad en Syrie Moins de deux semaines après le début de leur offensive fulgurante en Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radicalHayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le présidentBachar elAssad, qui est allé avec sa famille en Russie, mettant fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. Le Premier ministre se dit prêt pour toute «passation» de pouvoir et à coopérer avec le « leadership » que choisira le peuple.
LA TOURNEE DU CHEF DE L’ETAT AU MOYEN-ORIENT AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce lundi font le point de la visite du chef de l’Etat et de son l'audience avec l’ancien ministre Karim Wade.
La visite du chef de l’Etat fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus lundi à l’APS, la plupart s’intéressant à l’audience que Bassirou Diomaye Faye a accordée à l’ancien ministre Karim Wade.
« Manœuvres à Doha », affiche à ce sujet le quotidien Enquête, selon lequel le président Bassirou Diomaye Faye a eu un tête-à-tête avec Karim Wade au Qatar où il effectuait une visite officielle.
« Des sujets liés à l’attractivité du Sénégal ont été abordés par les deux hommes. Des sujets politiques ont également été évoqués », rapporte Enquête. « Bassirou Diomaye Faye déconfine Karim Wade », qui vit en exil au Qatar depuis 2016 et sa condamnation pour enrichissement illicite par le régime Macky Sall « avec lequel il s’est pourtant réconcilié », note le quotidien L’As.
Cette publication, évoquant « les desseins flous d’une audience », rapporte que Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade « ont eu des échanges constructifs sur la situation du pays », selon les dires du chef de l’Etat.
Le journal Le Quotidien soutient que cette audience « soulève des interrogations », notamment « sur la +cohérence+ de la démarche du chef de l’Etat par rapport à Wade-fils, qui a choisi de soutenir le camp de Takku-Wallu au détriment de la liste de Pastef lors des législatives anticipées » du 17 novembre, « alors qu’il avait soutenu la candidature de +Diomaye Président+ lors de la présidentielle de mars dernier ».
Le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi escompté
Le journal revient plus largement sur la visite officielle du président Faye au Moyen-Orient, affirmant que le Sénégal « compte sur les fonds souverains arabes pour financer sa Vision 2050 ». Il rappelle que lors du partage du référentiel des politiques publiques « Vision 2050 », le président de la République et son Premier ministre « avaient annoncé qu’ils vont lever 18 mille 496,83 milliards de francs CFA sur le marché intérieur ».
Selon le journal, le chef de l’Etat, dans ce dessein, « compte aussi sur le soutien des Fonds souverains du Qatar et d’Abu Dhabi » pour financer « l’agenda national de transformation, à savoir la Vision 2050+ ».
L’Observateur apporte de l’eau au moulin du quotidien. « Derrière l’image » de la poignée de main entre le président Bassirou Diomaye Faye et Karim Wade, « l’impressionnant fonds qatari », schématise le journal.
En plus de Karim Wade, signale L’Observateur, le président Diomaye Faye « s’est aussi entretenu avec le directeur général du Qatar Fund for Developpement pour parler de coopération entre le Sénégal et le Qatar, de renforcement et d’accroissement d’investissements dans les secteurs prioritaires de la Vision Sénégal 2050 ».
Le quotidien Le Soleil note très sobrement que lors du Forum de Doha auquel il a participé, le président Bassirou Diomaye Faye a partagé « sa vision d’une Afrique décomplexée ». Le journal ajoute que le chef de l’Etat, par la même occasion, « a rencontré des investisseurs qataris et la communauté sénégalaise établie dans ce pays du Moyen-Orient ».
»Sombres perspectives pour Barthélémy Dias »
Sur un autre sujet, Walfquotidien constate que la révocation du mandat de député du maire de Dakar, Barthélémy Dias, en lien avec sa condamnation pour coups mortels, »divise les spécialistes ». Il demeure cependant maire de Dakar, et »il en sera ainsi jusqu’à ce que le président de la République en décide autrement », soutient Source A.
»Bassirou Diomaye Faye est le seul à pouvoir révoquer Barth. N’étant pas condamné pour un crime, certaines dispositions de l’article 135 de la loi n°1013-10 du 28 décembre 2013 ne peuvent être applicables à Dias-fils », indique cette publication.
Sauf que le quotidien Les Echos évoque de »sombres perspectives pour Barthélémy Dias », en allusion à l’affaire dans laquelle le maire de Dakar a écopé de cette condamnation pour coups motels. « La famille de feu Ndiaga Diouf veut l’application de la contrainte par corps », elle »souhaiterait enfin appliquer la mesure de contrainte par corps qui a été prise contre Barthélémy Dias », fait savoir le journal.
»Pour pouvoir enfin recouvrer les 25 millions de francs CFA de dédommagement que le juge leur avait accordés à la condamnation de Barthélémy Dias en cassation, la famille compte utiliser ce moyen de pression de la détention privative de liberté pour l’amener à leur payer ladite somme », poursuit Les Echos.
Ndiaga Diouf avait été tué par balle le 22 décembre 2011, au cours de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur que M. Dias dirigeait. La condamnation de ce dernier est liée à cette affaire dans laquelle il était poursuivi pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE CE LUNDI 9 DEEMBRE 2024
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, Yoor-Yoor Bi, l'EnQuête, L'Observateur, Le Quotidien, L'As Quotidien, Libération
PLUS DE 25% DES FEMMES JOURNALISTES VICTIMES DE VIOLENCES PHYSIQUES ET SEXUELLES
Aucun secteur d’activité n’est épargné par les violences faites aux femmes et aux filles. Dans le milieu des médias, c’est plus de 25% des femmes journalistes qui sont victimes de violences physiques et sexuelles.
Aucun secteur d’activité n’est épargné par les violences faites aux femmes et aux filles. Dans le milieu des médias, c’est plus de 25% des femmes journalistes qui sont victimes de violences physiques et sexuelles.
Les violences basées sur le genre ont toujours existé mais elles se sont accentuées avec l’avènement des réseaux sociaux. Michel Kenmoe, conseiller Afrique de l’Ouest pour la communication et l’information, chef secteur communication et information UNESCO qui faisait une présentation sur les violences faites aux femmes et aux filles facilitées par les technologies émergentes avec un focus sur les femmes journalistes lors du forum de Remapsen, estime que les femmes journalistes qui ont participé à l’enquête réalisée par l’Icfj et l’Unesco disent avoir été victimes de plusieurs formes de violences en ligne. Il s’agit de menaces, d’agressions sexuelles et physiques, de propos injurieux, de harcèlement via la messagerie privée, de menaces visant à salir leur réputation professionnelle ou personnelle, des atteintes à la sécurité numérique, de la manipulation trompeuse d’images et du chantage financier. «Parmi elles, 25% ont été confrontées à des menaces de violences sexuelles, 25% à des menaces de violences physiques. Mais 13% de ces femmes journalistes disent aussi avoir reçu des menaces de violence à l’encontre de leurs proches. 4% déclarent s’être absentées de leur travail de crainte que les agressions en ligne ne se propagent hors ligne», révèle-t-il. A l’en croire, la majeure partie de ces agressions est facilité par la technologie qui peut prendre plusieurs formes, que ce soit l’intelligence artificielle, l’usage des drones, des logiciels espions, du cyberharcèlement «qui consiste à utiliser l'Internet ou d'autres moyens numériques pour harceler une personne, que ce soit les abus basés sur l'image, mais également l’utilisation des caméras et le contrôle coercitif numérique», indique-t-il. Cependant, affirme Michel Kenmoe, il y a des cas où des partenaires font recours aux technologies pour pouvoir contrôler, pour pouvoir menacer l'autre ou encore les cas de violences basées sur des préjugés, qui sont assez répandues.
M. KENMOE : «DES FEMMES JOURNALISTES ONT SOLLICITE UNE AIDE MEDICALE OU PSYCHOLOGIQUE POUR SURMONTER LE CHOC»
Toutefois, indique M. Kenmoe, «13% de ces femmes journalistes ont décidé de ne pas se laisser faire en renforçant leur sécurité physique à la suite de violences en ligne. Certaines de ces femmes, pour éviter les violences en ligne, pratiquent l’autocensure sur les réseaux sociaux. Elles sont 20% à éviter toute forme d’interaction en ligne et 18% à s’abstenir de tout échange avec leur public». D’après le chef du service communication information à l’Unesco, Michel Kenmoe, les violences en ligne exercées contre les femmes journalistes causent un grave préjudice psychologique, en particulier, lorsqu’il s’agit d’actes qui se répètent et se prolongent. « En effet, l’impact des violences en ligne le plus cité par les femmes journalistes ayant répondu à l’enquête concerne la santé mentale. Nombre d’entre elles disent avoir sollicité une aide médicale ou psychologique ou pris un congé pour surmonter le choc qu’elles ont subi», révèle-t-il. En outre, il souligne que les violences en ligne ne sont pas cantonnées à l’univers numérique. « Elles se déversent également hors ligne, ouvrant des blessures tant physiques que psychologiques», souligne Michel Kenmoe.
LA CRISE UNIVERSITAIRE ET LA RADIATION DE BARTHELEMY DIAS AU MENU DES JOURNAUX
Les quotidiens du week-end traitent de la sortie médiatique du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, sur les difficultés des universités sénégalaises et la radiation de Barthélémy Dias de la liste des députés
La sortie médiatique du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, sur les difficultés des universités sénégalaises et la radiation de Barthélémy Dias de la liste des députés de la 15e législature sont les sujets traités, entre autres, dans les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’Info rapporte que ‘’le déficit budgétaire (est) la cause des retards’’, dans la livraison des chantiers et le payement des bourses.
Le journal informe qu’à la suite des remous au sein des universités, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a fait face à la presse, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
‘’Une occasion pour Abdourahmane Diouf, d’expliquer le retard dans la livraison des chantiers et le payement des bourses, les deux principaux points de revendication des étudiants qui ont conduits des manifestations violentes à l’université Assane Seck de Ziguinchor, fermée depuis lors’’, note la publication.
EnQuête met en exergue ‘’les réponses d’Abdourahmane Diouf’’ face aux difficultés des universités sénégalaises. ‘’Dr Abdourahmane Diouf, a mis à profit cette rencontre hier à l’université Gaston Berger (UGB) avec la Coordination des étudiants de Saint-Louis, pour se prononcer sur la situation des universités du Sénégal et également pour inviter les uns et les autres à mesurer les urgences pour construire une université nouvelle’’, note la publication.
‘’Situation des universités sénégalaises : diagnostic du mal’’, titre Sud Quotidien. Le journal rapporte que Dr Abdourahmane Diouf a appelé à cette occasion les étudiants, les enseignants et les personnels administratifs techniques et de services des universités sénégalaises à la paix.
‘’L’autorité est largement revenue sur les problèmes et maux qui gangrènent présentement le fonctionnement des universités du Sénégal. Des problèmes ayant pour noms l’insuffisance des budgets alloués aux universités, la non-stabilité des calendriers académiques, les bourses d’étudiants entre autres’’, ajoute Sud.
WalfQuotidien relève que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ‘’s’est voulu rassurant quant à la bonne conduite de l’année académique au niveau des universités sénégalaises, tout en lançant un appel à l’apaisement et à la paix, affichant en une : ‘’Les solutions du Dr Abdourahmane Diouf’’.
L’As s’intéresse à la révocation de la tête de liste de Samm Sa Kaddu de la liste des députés. ‘’Sur demande du Garde des sceaux, le bureau de l’Assemblée nationale à lors de sa réunion du jeudi 5 décembre 2024, procédé à la radiation de Barthélémy Dias de la liste des députés.
Le journal indique que ‘’le ministre Ousmane Diagne a fondé sa demande sur l’application des articles 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale’’.
‘’Pastef ne chante pas le Dias’’, ironise Le Quotidien, soulignant que ‘’cette décision fait suite à une condamnation judiciaire devenue définitive en décembre 2023, dans l’affaire Ndiaga Diouf’’.
Le Soleil met en exergue l’installation des 14 commissions permanentes de l’Assemblée nationale, lors de la séance plénière tenue vendredi.
‘’L’élection des bureaux de ces commissions devrait permettre le démarrage imminent des commissions techniques, première étape avant la tenue des plénières pour procéder à l’adoption du projet de loi de finances initiale pour l’année 2025’’, écrit le quotidien national.
Le maire de Semmé arrêté à Dakar pour 300 millions
Le maire de Semmé (département Kanel), Habibou Timbo, est dans de beaux draps. Il a été arrêté par la police de Pikine suite à une plainte des héritiers de feu Demba Boubou pour escroquerie sur un montant de 300 millions de nos francs. En effet, de son vivant, Demba Boubou avait confié la gestion de ses biens, notamment une villa située à Hann Maristes, au sieur Timbo. Après sa mort, la famille de feu Demba Boubou a estimé que ce dernier ne leur a pas révélé toute la fortune de leur père. C’est ainsi qu’ils ont saisi Dame Justice. Arrêté, le mis en cause a été déféré au parquet du tribunal de Pikine Guédiawaye. Dans cette affaire, la gérante des comptes bancaires de feu Demba Boubou, Aissatou Ngaido, a été aussi interpellée. Hier, les mis en cause ont bénéficié d’un retour de parquet car le dossier fera l’objet d’une instruction. Ils feront face à un juge d’instruction lundi prochain.
13 des 14 commissions reviennent au Pastef
L’Assemblée nationale s’est réunie hier en séance plénière en vue de la ratification des 14 commissions permanentes de l’Assemblée nationale. En raison de sa plus forte moyenne, le Pastef va contrôler la présidence de 13 commissions sur les 14. Seule la commission des affaires économiques revient au groupe Takku Wallu Sénégal. Après la ratification des commissions, le président de l’Assemblée nationale a demandé aux membres desdites commissions de se réunir. Ainsi, lors de cette réunion qui a eu dans l’après-midi d’hier, il va être procédé à l’élection des membres du bureau des commissions à savoir les présidents et les rapporteurs. Il faut, à ce titre, souligner qu’au titre de l’article 35, le président de l’Assemblée nationale et les membres ne peuvent faire partie des bureaux des commissions permanentes. Le député Abass Fall remplacé par Thierno Aly Sy Suite à son entrée dans le gouvernement, le député Abass Fall a demandé la suspension de son mandat. Ainsi, en vue de pourvoir à son siège, l’Assemblée nationale a procédé à son remplacement. Désormais, c’est Thierno Aly Sy, élu sur la liste de suppléance du scrutin majoritaire dans le département de Dakar, qui va siéger. Il a, à cet effet, été installé hier, lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à la ratification des commissions permanentes.
3e retour de parquet du Dg de Transcon pour 70 milliards
Le directeur général de l’entreprise Transcon, Iza Mazanek, ressortissant Tchèque, n’a pas encore vu le bout du tunnel. Cité dans un scandale financier estimé à 70 milliards, il bénéficie encore d’un retour de parquet pour une troisième fois. Le mis en cause a été arrêté par la Douane qui le soupçonne de transaction illégale. Il a été interpellé au moment où il tentait de quitter le pays par le poste frontalier de Diama (poste frontalière de la Mauritanie), rapporte Dakaractu. Déféré au parquet depuis mardi dernier, il a fait l’objet d'un troisième retour de parquet. L’entreprise est soupçonnée de transaction illégale, d’importations non déclarées et de délits liés au contrôle des changes. Pour rappel, Transcon, dirigée par Iza Mazanek, est chargée du programme de reconstruction des aéroports régionaux au Sénégal. Mais derrière ce projet se cacherait une gestion financière opaque. Lors d’une vérification de routine, la Douane a mis à jour des opérations suspectes d’un montant de 70 milliards de FCFA, impliquant l’entreprise. Si les accusations se confirment, l’impact pourrait être considérable, non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour le programme de modernisation des infrastructures aéroportuaires.
Le journaliste Adama Gaye relaxé
Ouf de soulagement pour le journaliste Adama Gaye. Il a été relaxé hier par le tribunal des flagrants délits de Dakar pour diffusion de fausses nouvelles. En guise de mémoire, le mis en cause avait nié les faits qui lui sont reprochés et a réitéré ses propos. Adama Gaye dit: «Il(Mamadou Moustapha Bâ), est mort tué, d’après ma conclusion. Pendant longtemps, je me suis abstenu de m’exprimer sur cette affaire. Mais après la publication du journal Intelligence, qui privilégiait la thèse du suicide, j’ai voulu aller au-delà de cette hypothèse et mener des recherches approfondies,» avait-il laissé entendre avant d’ajouter : «les communiqués émis par le procureur, affirmant que la mort de M. Ba n’était pas naturelle, ont semé le doute. J’ai simplement partagé mon point de vue». La leçon à retenir pour lui, c’est qu’il aurait dû faire preuve de plus de prudence. Le parquet avait requis 6 mois assortis de sursis et une amende de 500 mille francs. La défense avait plaidé la relaxe.
Décès de Baye Lahad Gaye membre de la Jps Touba
La liste des militants du Pastef décédés lors d’un accident pendant la campagne électorale s’allonge. Pastef Touba annonce dans un communiqué le décès de Baye Lahad Gaye membre de la Jps Touba. Il faisait partie des blessés de l'accident survenu le mardi 05 novembre 2024 lors de la caravane du Pastef département de Mbacké. Les militants et sympathisants sont invités à se rassembler dans la solidarité et la compassion. Le coordonnateur du Pastef Touba présente ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Baye Lahad Gaye.
Arrestation d’un membre d’une bande d’agresseurs
Mécanicien de profession P. S. Guèye croupit en prison pour vol en réunion avec violence et usage de moyens de transport. Selon nos sources, le mis en cause a été déféré au parquet par les limiers des Parcelles assainies après son arrestation à l’Unité 13 de la localité. En effet, le quidam et sa bande au nombre de 6 personnes à bord de motos ont agressé la dame R. Bodian sur le chemin de travail. Ils ont poussé la dame par terre avant d'emporter son téléphone portable et 33 mille 500 francs. La victime a crié de toutes ses forces pour ameuter le quartier. Des jeunes ont volé à sa rescousse en engageant une course-poursuite contre les six agresseurs. Ils ont réussi à interpeller un membre de la bande en la personne de P. S. Guèye. Il est conduit à la Police où il a été interrogé par les enquêteurs. Le mécanicien a reconnu les faits. Il a été placé en garde à vue et présenté au procureur.
Interpellation d’un informaticien
L’informaticien S. Sow a été déféré au parquet pour abus de confiance. Le susnommé âgé de 33 ans est chargé de recouvrer l'argent de son patron A. Mboup. Après avoir empoché les 700 mille francs, il les a utilisés à des fins personnelles. Son patron porte plainte contre S. Sow qui est convoqué par les limiers. Lors de son interrogatoire, il a reconnu les faits en déclarant avoir agi ainsi parce qu’il envisage de voyager en Suisse. Ce qui a motivé sa garde à vue et son défèrement au parquet pour abus de confiance.
SOS villages dans la lutte contre le chômage des jeunes
La lutte contre le chômage des jeunes, notamment ceux vulnérables, tient à cœur les Villages SOS d’Enfants au Sénégal et ses partenaires. Ils ont lancé hier un projet visant à renforcer l’employabilité de 60 jeunes en situation de vulnérabilité. D’après le directeur national de SOS villages du Sénégal, Pape Daouda Diop, le projet vise à renforcer l’employabilité des jeunes, en leur offrant des compétences et des opportunités qui leur permettront de s’intégrer durablement sur le marché du travail. Cette initiative, financée à hauteur de 29 500 Euros (19 327 773 FCFA), illustre l’engagement de Sanlamallianz Sénégal Assurances à investir dans l’avenir des jeunes vulnérables en mobilisant ses employés pour partager leur expertise et leurs expériences, contribuant ainsi aux objectifs de développement durable, affirme M. Diop. Il précise également que le projet se décline en plusieurs axes, incluant le développement des compétences de vie et la formation aux compétences professionnelles.
Réhabilitation du Stade Marius Ndiaye
Dans le cadre de la Coupe d'Afrique des Clubs de Basketball, la Ville de Dakar avait entrepris des travaux de réhabilitation du stade Marius Ndiaye afin d'offrir une infrastructure moderne et accueillante aux acteurs. Ces rénovations visent, selon l’édile de Dakar, Barthelemy Dias, à renforcer l’attractivité du basket à Dakar et à soutenir notre équipe de la Ville de Dakar dans cette compétition prestigieuse. M.Dias invite tous les Dakarois à venir soutenir nos basketteuses et encourager notre équipe avec fierté et passion.
Nos compatriotes d’Émirats Arabes Unis reçus par Diomaye
En séjour aux Émirats Arabes Unis, le Président Diomaye s’est entretenu hier avec nos compatriotes. Cette rencontre, qui clôture l’agenda du chef de l’Etat en visite officielle, a permis d’échanger sur leurs préoccupations, défis et attentes de nos compatriotes tout en les encourageant à continuer de contribuer au rayonnement de notre pays à l’étranger. Le Chef de l’État a réitéré son engagement à leur fournir le soutien et l’assistance nécessaires, tout en saluant leur dynamisme et leur rôle en tant qu’ambassadeurs du Sénégal dans le monde. Il a également annoncé que le gouvernement travaille à l’instauration prochaine d’une journée de la Diaspora.
Le Sénégal à l’école de Kigali
Le Sénégal veut s’inspirer de Kigali en approvisionnement de médicaments et de prévention des maladies chroniques. Et en marge du sommet international des ministres de la Santé qui se déroule à Kigali, Dr Ibrahima SY a visité l’un des sites de Zipline, une entreprise qui œuvre dans la mise en place d'un service innovant intégré, instantané et digitalisé, dédié à l'approvisionnement des structures de santé en médicaments et produits essentiels à travers l’utilisation de drones. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a visité toute la logistique nécessaire au fonctionnement d'une base Zipline. On lui a présenté aussi une solution digitale de prévention des maladies chroniques non transmissibles basée sur l’utilisation de l’intelligence artificielle combinée à un ensemble de technologies innovantes, visant à améliorer la prévention, le dépistage et la surveillance des maladies chroniques non transmissibles.
Relance du sport universitaire
Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, était hier à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pour s’enquérir de la situation du sport. Il a pris l’engagement d’organiser dès l’année prochaine une compétition interuniversitaire impliquant cinq disciplines majeures dont le basket, en vue de relancer le sport universitaire. Dr Abdourahmane Diouf veut améliorer les conditions de vie et sportive de la deuxième institution universitaire du Sénégal. A l’en croire, le sport est l’un des moyens les plus efficaces pour pacifier l’espace universitaire, et il doit revenir à l’université. Son département est en pleine réflexion sur la question, a-t-il, à l’occasion de la cérémonie officielle de la troisième session de compétition universitaire basket études (CUBE). Il pense que le sport et les études vont de pair. Dr Diouf annonce un vaste programme de construction d’infrastructures sportives pour ancrer davantage la pratique du sport dans les campus sénégalais. Saluant l’engagement du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Issa Tidiane Tounkana, président de Basket Plus, considère la présidence du ministre comme «une marque de soutien» pour le succès de cet évènement.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, l'EnQuête, L'Observateur,, Le Quotidien, Le Témoin, L'As Quotidien, Libération
LE MAUVAIS PROCÈS FAIT AU MINISTÈRE DE LA COMMUNICATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Certains acteurs du secteur de la presse poussent à la confrontation. Pour les uns, il s’agit de reprendre le combat de l’ancien régime en arrière garde. Rien ne doit plus être comme avant
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 06/12/2024
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Editeurs de la Presse (CDEPS) est, pour qui le connait, un homme d’habitude pondéré et courtois.
Il ajoute même : « ce 2 décembre 2024 est une date macabre pour la liberté de la presse au Sénégal. Toutes les appréhensions que nous avions depuis plus de huit mois du nouveau régime de Bassirou Diomaye se justifient aujourd’hui. Nous sommes scandalisés, abasourdis… »
Maimouna Ndour Faye de surenchérir : « Ce projet est sournois. Blocage de comptes bancaires, annulation des contrats avec l’Etat, gel des paiements et maintenant ça. Mais qu’ils sachent que nous ne céderons pas ».
Mandiambal Diagne lui, sonne carrément la mobilisation contre le gouvernement : « Nous refusons d’accepter une telle décision illégale. Ma sympathie et mon soutien à tous les acteurs des médias qui font les frais de l’arbitraire du gouvernement de Ousmane Sonko ».
La fronde des patrons
Notons d’abord qu’il s’agit d’une fronde des seuls patrons de presse, aucune organisation professionnelle ne s’y est associée.
Ni le Syndicat des Professionnels de l’Information et la Communication du Sénégal (SYNPICS), ni la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), ni l’Association des Femmes des Médias du Sénégal (AFMS) ni le Conseil pour l'Observation des Règles d'Éthique et de Déontologie (CORED) ! En outre, ces patrons font au « gouvernement Sonko » un mauvais procès : celui de vouloir les liquider.
Il est vrai que ce dernier pourrait pour sa part soupçonner certains patrons, du fait de leur proximité, de leur « amitié » déclarée même avec l’ancien président, de vouloir prendre à leur compte le combat de l’ancien régime en alimentant la sédition. Quant au fond, convenons de ceci :
1-Dans un contexte de pluralisme médiatique, la régulation de la presse écrite tout comme de l’audiovisuel est bien évidemment une responsabilité du gouvernement. Le Code de la presse porte précisément sur les modalités de cette régulation notamment par les articles 80 à 93 concernant la presse écrite et les articles 94 à 117, la communication audiovisuelle.
Cette régulation est d’autant plus nécessaire que les acteurs de la presse ont, eux même, naguère appelé à des mesures d’assainissement consistant à « la nécessaire régulation du secteur par les autorités publiques, l’évaluation et la réforme du Code de la presse, le financement adéquat des entreprises de presse, l’adoption d’un Code de conduite pour les médias, la prise en charge de la formation dans les métiers des médias… ».
2-Les 112 entreprises de presse retenues par le ministère de tutelle sont celles qui sont déjà en règle au regard des articles précités du Code de la presse et de ce fait sont éligibles au Fonds d’Appui à la presse. Il ne s’agit nullement comme les patrons de presse font semblant de croire, « d’une liste d’entreprises de presse qui auraient le droit d’exercer sur le territoire sénégalais ».
3-La réglementation relative à la création des organes de presse écrite n’est pas remise en cause, on le sait bien : c’est toujours le principe déclaratif qui prévaut : il suffit d’une déclaration de parution adressée au ministère accompagnée d’un extrait du casier judiciaire du directeur de publication, les nom et adresses du directeur de publication et des propriétaires.
4- Quant à la liberté de la presse qui serait menacée par la régulation, on n’oublie que liberté de presse et responsabilité sociale de la presse vont de pair.
Ceci a été codifié en doctrine dès les années 1947, aux Etats Unis face à l’explosion de la presse, à cette époque. Voici ce qu’établissait dès lors la commission dite Commission Hutchins établie pour étudier comment sauvegarder la liberté de la presse tout en l’astreignant au contrôle : « Il y a contradiction entre l’idée traditionnelle de la liberté de la presse et sa nécessaire contrepartie de responsabilité…La responsabilité comme le respect des lois, n’est pas en soi une entrave à la liberté ; bien au contraire, elle peut être l’authentique expression d’une liberté positive. …Il est trop fréquent aujourd’hui que la prétendue liberté de la presse soit une forme d’irresponsabilité sociale. La presse doit savoir que ses erreurs et ses passions ont cessé d’appartenir au domaine privé pour devenir des dangers publics. Si elle se trompe, c’est l’opinion qu’elle trompe... »
Visiblement certains acteurs du secteur de la presse, au sein de la profession comme au sein de l’administration publique poussent à la confrontation. Pour les uns, il s’agit de reprendre le combat de l’ancien régime en arrière garde, pour les autres, il faut liquider définitivement ces gens qu’on assimile à des ennemis irréductibles.
Une presse indépendante et forte pour une démocratie forte
Ne les suivons pas dans l’escalade. Le Sénégal a besoin d’une démocratie forte pour faire face aux défis du développement tels que formulés par l’Agenda 2050. Une telle démocratie ne saurait bien entendu prospérer sans une presse indépendante et forte.
Convenons-en pourtant : rien ne doit plus être comme avant : le secteur de la presse doit être assaini, l’équité et la transparence doivent prévaloir aussi bien dans l’enregistrement des médias, que dans l’attribution et le contrôle de l’exploitation des fréquences, que dans l’attribution du Fonds d’Appui à la presse.
Les entreprises de presse doivent évidemment se conformer rigoureusement désormais aux prescriptions du Code de la presse notamment en ce qui concerne le profil et les qualifications de leurs responsables et la nécessité d’embaucher le nombre minimum de journalistes professionnels requis.
Elles doivent s’astreindre à reverser désormais les cotisations sociales de leurs employés et à régler leurs impôts. Toutes les prescriptions maintenant exigées des entreprises de presse ne mettent elles pas en cause leur viabilité économique ? Certainement !
Pour le renouveau de la presse
Peut-être doit on courageusement remettre en cause le modèle économique traditionnel ? Peut-être doit on plaider auprès des autorités publiques pour la mise à jour de l’organisation du secteur de la publicité dont la loi de référence date de plus de 40 ans (loi n° 81-58 du 9 novembre 1981) !
La presse a encore de beaux jours devant elle dans notre pays : le nouveau régime pour lequel les Sénégalais ont voté dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 et auquel ils ont donné la majorité des deux tiers aux législatives récentes, s’inscrit dans la continuité républicaine et démocratique.
Il entend renforcer le pluralisme médiatique : tout journal, radio, télévision et média en ligne est bien évidement libre de traiter et de présenter l’information selon sa ligne éditoriale pour peu qu’il le fasse dans le respect des lois et règlements de la République.