LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM AU MENU DE LA PRESSE DU WEEK-END
la procédure ayant permis à l’Assemblée nationale d’autoriser le parquet financier à mener des poursuites judiciaires contre ce député du groupe Takku Wallu Sénégal.
Les quotidiens commentent, pour leur édition de ce week-end, la procédure ayant permis à l’Assemblée nationale d’autoriser le parquet financier à mener des poursuites judiciaires contre ce député du groupe Takku Wallu Sénégal.
‘’Le député Farba Ngom est désormais disponible pour la justice’’, observe Le Soleil, précisant que 130 des 165 députés ont voté pour la levée de son immunité parlementaire.
Trois parlementaires ont voté contre la procédure et autant se sont abstenus de voter.
‘’La balle est dans le camp du procureur du parquet financier’’, ajoute Le Soleil, expliquant qu’il revient à ce dernier de préparer un réquisitoire introductif, un document par lequel il saisira le juge d’instruction du Pool judiciaire financier, lorsqu’il aura reçu la notification du vote des parlementaires.
On remarque, en lisant le journal L’info, que la présidente du groupe Takku Wallu Sénégal, Aïssata Tall Sall, a fait usage de son talent oratoire pour s’exprimer comme savent le faire les avocats dont elle fait partie. ‘’Si le ministère de la Condamnation est glorieux, le ministère de la Justice est encore plus glorieux’’, a-t-elle argué en dénonçant la levée de l’immunité de son collègue.
‘’Mamadou Dia laisse l’image d’un homme politiquement intègre’’
‘’Nous ne sommes pas dans une situation juridictionnelle. Nous respectons les droits de [Farba] Ngom. Nous respectons sa dignité et son honneur’’, s’est défendu Abdoulaye Tall, un membre du groupe Pastef – qui détient la majorité des sièges de la chambre parlementaire -, avocat lui aussi.
Libération note que ‘’le député-maire d’Agnam (dans la région de Matam) est le premier parlementaire de la 15e législature à perdre son immunité parlementaire’’.
‘’Les juges sont désormais libres d’auditionner le député. Me Aïssata Tall Sall dénonce une précipitation dans le traitement du dossier, Pastef botte en touche. Des manifestations éclatent à Agnam après le vote de l’hémicycle’’, note le journal EnQuête.
L’As rappelle que le parquet a demandé la levée de l’immunité parlementaire de M. Ngom parce que son nom a été associé aux infractions évoquées, dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des infractions financières, une institution dédiée à la lutte contre le blanchiment de capitaux.
Estimant que la procédure menée contre leur collègue relève d’une ‘’forfaiture’’, les députés du groupe Takku Wallu Sénégal ont boycotté le vote à la demande d’un des leurs, Abdou Mbow. ‘’D’un commun accord, ces députés […] se sont levés comme un seul homme pour quitter la salle’’, rapporte-t-il.
L’immunité de Farba Ngom a été levée au terme d’une procédure rythmée de ‘’vives polémiques, qui a tenu le pays en haleine pendant des jours’’, fait remarquer L’Observateur, précisant que les faits de blanchiment de capitaux dont est accusé le député portent sur 125 milliards de francs CFA.
‘’Tendance vestimentaire’’
Sud Quotidien consacre un dossier à Mamadou Dia, le premier à avoir dirigé le gouvernement du Sénégal, décédé il y a seize ans.
‘’Aujourd’hui, Mamadou Dia laisse l’image d’un homme politiquement intègre […] Il laisse en héritage une vision audacieuse d’un pays souverain et démocratique’’, lit-on dans le journal.
Il publie de nouveau une interview qu’avait accordée cette figure politique sénégalaise à Sud Magazine en 1986. ‘’Je ne veux appartenir à aucune structure de pouvoir’’, soutenait Mamadou Dia.
Le Soleil planche sur la ‘’tendance vestimentaire’’ dont seraient à l’origine le président de la République et le Premier ministre.
‘’En optant pour des tenues […] Made in Sénégal, le président de la République [et le] Premier ministre […] insufflent une nouvelle vision de l’élégance et valorisent l’artisanat local’’, observe le journal.
Cette tendance vestimentaire ‘’fait des créateurs sénégalais des acteurs centraux du renouveau culturel et économique du pays’’, commente Le Soleil.
WalfQuotidien publie des ‘’chiffres de l’horreur’’, concernant les avortements clandestins. ‘’Plus de 30.000 cas recensés chaque année’’ au Sénégal, lit-on sur la une du journal, selon lequel 11 % des personnes placées en détention dans les prisons sénégalaises le sont pour des faits d’avortement clandestin.
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil
UNE AUTORITÉ UNIQUE POUR CONTRÔLER MEDIAS ET RÉSEAUX SOCIAUX
La future instance aura pour mission de superviser l'ensemble des supports de diffusion, qu'ils soient physiques ou numériques. L'objectif affiché est d'assurer des "contenus de qualité respectueux des normes éthiques et du droit à l'information"
(SenePlus) - Le ministère de la Communication (MCTN) franchit une étape décisive dans la régulation du paysage médiatique. Lors d'une journée de concertation organisée à Dakar le 24 janvier 2025, le ministre Alioune Sall a présenté un avant-projet de loi visant à créer une autorité administrative indépendante aux compétences élargies.
D'après les initiateurs, cette réforme s'impose face aux limites du système actuel. En effet, depuis 2006, le Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) ne couvre ni la presse traditionnelle, ni les médias en ligne, ni les réseaux sociaux. Une lacune d'autant plus problématique que le paysage médiatique a profondément évolué avec la révolution numérique.
"En l'absence de régulation efficace, les plateformes numériques, les réseaux sociaux et l'intelligence artificielle peuvent être sources de menaces sérieuses", a averti le ministre Sall lors de la présentation. Il a notamment pointé du doigt "la prolifération des discours de haine, de défiance, de désinformation, de manipulation et de déstabilisation sociale, politique et économique, nuisibles à tous."
La future instance aura pour mission de superviser l'ensemble des supports de diffusion, qu'ils soient physiques ou numériques. L'objectif affiché est d'assurer des "contenus de qualité respectueux des normes éthiques et du droit à l'information", selon les termes du ministre.
Cette initiative a reçu le soutien du président du CNRA, Mamadou Oumar Ndiaye, qui s'est félicité de voir les compétences de régulation étendues aux plateformes numériques ainsi qu'à la presse écrite et en ligne. Il a insisté sur un principe fondamental : "aucun média, y compris les plateformes numériques, ne devrait échapper à la régulation."
Ce projet ambitieux, présenté devant les organisations faîtières de la Coordination des Associations de Presse, marque un tournant dans la gouvernance des médias au Sénégal. Il vise à adapter le cadre réglementaire aux défis de l'ère numérique, tout en renforçant les mécanismes de contrôle existants.
Tabaski Ngom envoyée en prison
Fin de la longue garde à vue de l’inspectrice du trésor. Après un deuxième défèrement, le juge d’instruction financier a finalement placé sous mandat de dépôt Tabaski Ngom. L’inspectrice du trésor est poursuivie pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux, détournement de deniers publics, accès frauduleux d'un système informatique et entrave à un système informatique.
L’ancien Dg de l’Aprosi consigne 90 millions pour échapper la prison
L’ancien Directeur général de l’Aprosi, Momath Ba, a échappé à la prison. Présenté hier au juge d’instruction financier en présence de son avocat Me Baboucar Cissé, il a été placé sous contrôle judiciaire. Seulement Momath Ba a dû casquer lourd pour bénéficier de cette faveur. D’après son avocat, il a consigné 90 000 000 F CFA à la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC) que lui réclame la justice. N’empêche, M. Ba est inculpé pour détournement de biens publics. L’ancien Directeur général de l’Aprosi a été vilipendé par l’inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom arrêtée pour détournement portant sur 700 millions F CFA suite à une plainte de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE).
Mor Guèye placé sous mandat de dépôt
L’homme d’affaires Mor Guèye a rejoint l’inspectrice du Trésor en prison. En présence de son avocat, Me Faty, indique seneweb, il a été inculpé par le juge d’instruction financier pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux, entre autres. M. Guèye est cité dans l’affaire du détournement présumé de 700 millions F CFA à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE).
Queen Biz suspend ses activités artistiques
Coumba Diallo, de son nom d’artiste Queen Biz, suspend ses activités artistiques et musicales. Elle a pris cette décision au lendemain de sa nomination au poste de président du Conseil d’Administration du Théâtre National Daniel Sorano, dit-il, pour mieux servir son pays.
L’influenceur Amadou Cissé alias «Gaidé Macky» en prison
Le juge d’instruction financier a ouvert une information judiciaire contre le jeune Amadou Cissé alias « Gaidé Macky », influenceur international. Le militant de l’Apr a été arrêté, dimanche dernier, par la Sûreté urbaine de Dakar (Su) pour trafic de migrants. Déféré mardi devant le procureur de la République financier, il est inculpé puis placé sous mandat de dépôt, ce mercredi. Dans cette histoire, K. Mbow avait porté plainte à la Su contre Amadou Cissé. Dans les termes de sa plainte, il a déclaré avoir remis la somme de 3 070 000 F CFA au mis en cause. Amadou Cissé s'était engagé à faire voyager son petit frère en Italie ainsi que d'autres candidats à l'immigration. Après avoir encaissé la somme, il a fait transiter le garçon vers le Maroc. Cependant, explique K. Mbow, Amadou a laissé en rade son frère avec un autre garçon au Royaume chérifien où ils ont vécu dans des conditions pénibles. K. Mbow a soutenu que son petit frère est toujours bloqué au Maroc. Une enquête a été ouverte où les policiers ont découvert qu'Amadou Cissé est habitué aux faits, renseigne seneweb. Il tient un réseau entre le Sénégal, le Maroc et l'Italie pour convoiter des candidats à l'émigration dans des conditions difficiles. Amadou Cissé a admis que le voyage avait avorté et qu'il devait rembourser les plaignants. Mais il n’a pas respecté ses engagements. Pire, il a fait faux bond aux enquêteurs qui l’avaient libéré sur convocation. C’est ainsi que les policiers sont allés le cueillir à son domicile, dimanche dernier.
3e réunion du comité militaire mixte Sénégal-Gambie
Le chef de l’armée gambienne, le général Ousman Gomez, séjourne au Sénégal depuis le 22 pour la 3e réunion du comité militaire mixte. Il a été accueilli par le général Mbaye Cissé, CEMGA. L’officier général s'est entretenu avec le ministre des Forces armées pour évaluer la coopération sécuritaire et de planifier des activités conjointes. Des rencontres de haut niveau pour une meilleure coordination de la sécurité transfrontalière sont prévues.
En exil, Jammeh veut rentrer en Gambie
L’ex-dictateur gambien en exil, Yahya Jammeh, affirme son intention de reprendre la tête de son parti et de « revenir » au pays, dans un message audio consulté jeudi par l’AFP. Il vit en Guinée équatoriale depuis son départ, contraint en janvier 2017 sous la pression des Etats ouest-africains à la suite de sa défaite à la présidentielle contre Adama Barrow, réélu fin 2021. « J’ai décidé aujourd’hui de reprendre la tête de mon parti et de ne plus la confier à personne », dit-il dans ce message destiné à ses partisans de l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotiques (APCR), qu’il a fondé en 1996. « Que cela plaise ou pas, par la grâce d’Allah, je reviens », ajoute-t-il sans expliciter son propos quant à un retour dans la vie politique qu’il n’a pas vraiment quittée ou dans son pays. « Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là, on règlera les comptes », dit M. Jammeh. La Communauté des Etats ouest-africains Cedeao a apporté son soutien en décembre à la création d’un tribunal spécial chargé de juger les crimes commis sous son régime. M. Jammeh pourrait être le principal mis en cause devant cette cour. Le gouvernement gambien a endossé en 2022 les recommandations d’une commission qui s’est penchée sur les atrocités de l’ère Jammeh, et a accepté de poursuivre 70 personnes, à commencer par M. Jammeh.
L’INPG et l’AJETREPE unissent leurs expertises
Dans le cadre de leur engagement commun pour un secteur pétrolier et gazier transparent et durable, l’Institut national du pétrole et du gaz (INPG) et l’association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement (AJETREPE) ont signé une convention de partenariat. Cette collaboration repose sur quatre axes stratégiques : le développement des compétences sur la chaîne de valeur pétrole et gaz, la promotion de la loi sur le contenu local, la gestion des enjeux environnementaux, et la gouvernance et la transparence.
Un excédent de 80,7 milliards de la balance des paiements
La balance des paiements du Sénégal au titre de l’année 2023 affiche un excédent de 80,7 milliards de francs CFA contre un déficit de 62,2 milliards CFA en 2022. Toutefois, le solde de la balance commerciale reste déficitaire comme le dévoilent les données publiées par la BCEAO, ce jeudi 23 janvier 2025, lors de la 17e édition des comptes extérieurs du Sénégal, présidé par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. La balance de paiement, indique le Directeur national de la BCEAO François Sène, «est un état statistique qui retrace les échanges entre les résidents et les non-résidents. C’est-à-dire l’ensemble des échanges commerciaux et financiers entre un pays et le reste du monde». Ce dernier fait constater que l’un des points majeurs de ce rapport est que le compte courant reste stable entre 2022 et 2023 autour de 19,8% du PIB, soit une différence de 0,1%.
Un remboursement de 1,073 milliard détourné à la CDC
Un montant de 1,073 milliard F CFA a été restitué à la CDC. Cette somme correspond au solde négatif du compte de la Société de construction et d’aménagement (Secam), une filiale de la CDC, logé à la Bimao (Banque des institutions mutualistes d’Afrique de l’Ouest), d’après Le soleil digital. La direction générale de la Secam avait signalé ce déficit comme un préjudice et déposé plainte auprès du parquet financier.
L’enquête sur le meurtre de Tapha Dieng se poursuit
Suite mais pas fin de l’affaire de Tapha Dieng tué à Yeumbeul Sud en partance au stade pour suivre un match qui opposait son équipe Natangue à Farba. Selon nos sources, 04 personnes supposées être impliquées dans l'affaire ont bénéficié d'un retour de parquet pour la poursuite de l'enquête. Nos sources renseignent qu’une cinquième personne suspecte est convoquée par les limiers pour une audition. Affaire à suivre.
Plaidoyer de «Mbeubeuss dafa doy»
L'association «Mbeubeus dafa doy» continue son plaidoyer pour la gestion inclusive du projet de modernisation de la décharge de Mbeubeus. Les responsables de l’association ont plaidé hier à l’occasion d'un atelier organisé à Malika en présence des populations et autorités locales et coutumières pour lancer ce message. Avec l'appui de « Action pour une justice environnementale», les populations ont sollicité un arrêté préfectoral pour la mise en place d'un comité départemental de suivi de ce projet. Elles réclament aussi un bilan à mi-parcours et un audit financier.
Sans permis, le mécanicien heurte une élève
Deux mécaniciens M. Ly et S. Kamara se reposent à la citadelle du silence respectivement pour défaut de permis de conduire, blessures involontaires par accident de la circulation routière suivi de dégâts matériels importants et pour remise d'un véhicule à un tiers non titulaire du permis de conduire, auteur d'un accident corporel avec des dégâts matériels importants. M. Ly qui n’a pas de permis de conduire a démarré en trombe le véhicule avant de perdre son contrôle. Il termine sa folle course sur des véhicules stationnés devant la porte d'un collège d'enseignement moyen. Il a occasionné des dégâts. Une fille en est victime. Elle a été heurtée par le chauffard. Aussitôt les écoliers et les passants neutralisent l'apprenti-mécanicien avant de saisir les limiers des Parcelles assainies. Ces derniers arrivés sur les lieux ont fait le constat avant de faire une réquisition pour l'évacuation d'une élève blessée par les sapeurs-pompiers. Les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont procédé à l'interpellation de M. Ly et de son patron S. Kamara qui, selon nos sources, ont reconnu les faits. Ce qui va motiver leur en garde à vue et leur conduite au parquet.
LA MOBILISATION DES SOUTIENS DU DÉPUTÉ FARBA NGOM AU MENU DE LA PRESSE QUOTIDIENNE
Les livraison de ce vendredi mettent en relief La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux
La mobilisation organisée dans la commune de Agnam (nord), en soutien au député Mouhamadou Ngom dit Farba, cité dans une affaire de blanchiment de capitaux, fait le menu de plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS.
« Farba retient son souffle et mobilise le Fouta », jeudi, alors que la plénière de l’Assemblée nationale devant statuer sur la levée de son immunité parlementaire doit se tenir ce vendredi, rapporte Sud Quotidien.
« +Touche pas à Farba+ ! C’est le slogan répété hier, jeudi 23 janvier, par plusieurs personnes qui s’étaient mobilisées à Agnam (département de Matam) pour soutenir le député Mouhamadou Ngom dit Farba », écrit le journal.
Il note que des responsables politiques et militants de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall, ainsi que des populations de la région de Matam « se sont érigés en boucliers du maire de Agnam dont […] l’immunité parlementaire est en passe d’être levée par ce que visé par une enquête ».
« L’APR bande les muscles », affiche le quotidien L’As. « Devant les populations du Fouta, écrit le journal, les responsables de l’Alliance pour la République se sont montrés virulents, lors de la manifestation de soutien d’hier à Agnam, à l’égard du régime qui, pour eux, instrumentalise la justice ».
Farba Ngom « dopé » par la mobilisation de Agnam
Ces responsables de l’ancien parti au pouvoir et de la coalition Takku Wallu, dont plusieurs anciens ministres, ont tiré « à boulets rouges sur le régime et adoubant Farba », constate le quotidien L’info. « Agnam, rouge de colère, s’érige en bouclier autour de son fils », renchérit Les Echos.
Il s’est agi d’une « démonstration de force en attendant le face-à-face avec le juge », souligne L’Observateur. Un « baroud d’honneur » surtout, estime Vox Populi, car pour Farba Ngom, c’est « le début des ennuis », selon Walfquotidien.
« Au regard de la démarche de la commission ad hoc de l’Assemblée nationale qui a enclenché la procédure, on peut dire que le maire des Agnam est dans la ligne droite en direction du Pool judiciaire financier (PJF) », soutient le journal Le Quotidien.
Source A repend à sa une des déclarations de Farba Ngom, dont il dit qu’il a été « dopé » par cette mobilisation populaire dans son fief. « Cette procédure ne m’ébranle pas, a déclaré le député, c’est Sonko qui est derrière, mais je suis déterminé à rester dans l’arène politique ».
Mais le garde des Sceaux, cité par plusieurs quotidiens dont Tribune, assure que l’autorité politique « n’a absolument rien à voir avec l’affaire Farba Ngom ». Le procureur, qui reçoit directement les rapports de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), « a l’obligation légale de saisir le juge d’instruction », précise Ousmane Diagne dont les propos sont rapportés par Libération.
La surpopulation carcérale, « un défi humain et structurel »
« Le ministre de la Justice se blanchit », relève Vox Populi, reprenant à son tour les propos du garde des Sceaux selon lesquels l’affaire visant Farba Ngom n’a rien de politique. « Accusé d’être derrière la procédure enclenchée pour traduire le député Farba Ngom devant le Pool judiciaire financier, le ministre de la Justice a nié ces allégations », fait observer Le Quotidien.
Enquête se demande à sa une si la réforme de la Fonction publique va sonner la fin des privilèges. « Face à une administration gangrenée par la corruption et l’inefficacité, rappelle le journal, le gouvernement a initié une vaste réforme de la Fonction publique ».
Selon Enquête, « cette initiative vise à moderniser les services de l’Etat, renforcer la transparence et instaurer une gestion plus rigoureuse des ressources humaines ». Sauf que « cette ambition se heurte à des obstacles structurels majeurs : le clientélisme politique, la lourdeur bureaucratique et la résistance au changement au sein de l’administration », constate la même publication.
Le Soleil s’intéresse à la surpopulation carcérale, en renseignant que les 37 prisons du pays regroupent 14 147 détenus pour une capacité de 4 924 places, selon des statistiques datant d’août 2024. « Nous sommes face à un défi humain et structurel », reconnait à ce propos, le garde des Sceaux, ministre de la Justice.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 24 JANVIER 2025
Sud Quotidien, Walf Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Libération, Le Quotidien, Enquête, Vox Populi, Le Verdict News, L'As, Record, Le Soleil, Wiwsport
PLAIDOYER POUR LA MONÉTISATION DES CONTENUS MÉDIATIQUES PAR LES GAFAM
L’Institut Panos Afrique de l’Ouest, en collaboration avec l’UNESCO, ambitionne de promouvoir une réforme législative pour inciter les géants du numérique à rémunérer les contenus produits par les médias africains.
L’institut Panos Afrique de l’Ouest veut mener un plaidoyer, en collaboration avec l’UNESCO, en vue d’une réforme législative et réglementaire visant à inciter les géants de l’Internet, connus sous le nom de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), à la monétisation des contenus produits par les médias africains, a déclaré jeudi, Birame Faye, le coordonnateur dudit institut.
‘’Nous voulons examiner les différentes lois, tels le code de la presse, le code la publicité, la loi sur les droits d’auteur, la loi d’orientation sur la société de l’information, les directives régionales existantes pour vérifier s’il existe des dispositions qui prévoient des paiements’’ octroyés aux créateurs de contenus, les médias notamment, a-t-il dit.
Birame Faye s’exprimait au cours d’un atelier de restitution d’une étude portant sur le cadre légal relatif à la reprise et à l’exploitation des contenus médiatiques au Sénégal par les GAFAM.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet dénommé : ‘’Relever le défi de la sécurité juridique des médias face aux nouveaux enjeux numériques au Sénégal et en Côte d’Ivoire’’.
‘’L’atelier vise à améliorer la connaissance de la communauté des acteurs médiatiques, institutionnels et culturels, du cadre relatif à l’exploitation de leurs contenus en vue de les engager dans un plaidoyer pour une réforme législative et réglementaire visant à protéger la création de contenus contre l’action commerciale des plateformes numériques’’, a-t-il fait savoir.
Selon lui, cette initiative vise à renforcer la viabilité des médias en Afrique de l’Ouest face à la concurrence accrue des plateformes de contenus telles que les GAFAM, TikTok, Opera News, etc., qui agrègent et distribuent des contenus en ligne de sources diverses.
L’accent est mis, à son avis, sur l’amélioration des cadres juridiques au Sénégal et en Côte d’Ivoire pour mieux protéger les médias locaux.
A ce titre, le coordonnateur de l’Institut Panos Afrique de l’Ouest propose l’adoption de dispositions légales en cas de vide juridique, suggérant, au besoin, la révision de la loi sur les droits d’auteur et les droits voisins.
Pour Birame Faye, étant donné que ces dispositions légales et réglementaires sont de portée nationale, il appelle à un plaidoyer au niveau sous régional, pour faire face à la puissance des GAFAM.
‘’Vu la puissance de ces plateformes, un plaidoyer sera mené au niveau de l’UEMOA, de la CEDEAO pour avoir des directives communautaires qui encadrent l’exploitation des contenus médiatiques’’.
Présent à l’atelier, le conseiller régional pour la communication et la formation du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest, Michel Kenmoe a indiqué que l’étude vise à ‘’engager la discussion pour pouvoir trouver un cercle vertueux entre les médias, les plateformes numériques et le public’’.
‘’La viabilité des médias est très importante. Lorsqu’ils ne sont pas viables, c’est le contenu qui va en pâtir et il y a le risque qu’ils puissent être capturés par des intérêts économiques, politiques ou tout autre’’, a-t-il averti.