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18 avril 2025
Opinions
Par Mamadou Mbakhé NDIAYE
POUR QUE LE PROJET NE DÉVORE PAS SES ENFANTS
Aujourd'hui, Ousmane Sonko est à marée haute. Il doit prendre le flot tant qu'il est favorable ou tout ce qu'il a risqué sera perdu. Avec le temps tout coule, tout s'écoule, même la popularité politique d'un leader comme lui
D'après la mythologie grecque, Cronos (assimilé à Saturne) a été averti que l'un de ses propres enfants le détrônerait de la même façon qu'il avait, lui-même, détrôné et tué son père. Ainsi, il les avalait un par un, au fur et à mesure qu'ils naissaient. Partant de cette mythologie, le révolutionnaire français Pierre Vergniaud soutient : «La révolution est comme Saturne : elle dévore ses enfants». La jeunesse sénégalaise a montré ces dernières années son audace, son courage, sa témérité et sa résilience face aux brimades d'un «système» qui déclinait. Maintenant qu'elle a obtenu gain de cause après la victoire éclatante au premier tour de la coalition «Diomaye Président», à l'issue d'un scrutin qui restera sans aucun doute dans les annales de la vie politique du Sénégal, cette jeunesse devra faire sa mue. Véhicule indispensable pour le développement du pays, le Sénégal a besoin de la voir franchir un autre palier pour mettre à contribution son génie, son savoirfaire, son patriotisme efficace et efficient. Sa lucidité. Pour cela, elle a besoin d'entendre un discours, tout sauf complaisant mais qui va l'aider à se faire violence. Il faut même aller plus loin, d'après le poète Amadou Lamine Sall : cette jeunesse d'aujourd'hui, il faut l'affronter car elle est l'avenir de ce pays. La question est : qui pour le faire ? La réponse sonne aujourd'hui comme une évidence : Ousmane Sonko.
Sa popularité et sa légitimité politique au sein de cette jeunesse sont incontestables. Il est adulé et écouté par cette frange de la population. C'est le guide suprême. Toutefois, loin d'être pour lui une sinécure, cette célébrité est, ou doit être un sacerdoce pour l'actuel Premier ministre du Sénégal.
De ce fait, il doit profiter de la « grâce» de cette jeunesse pendue à ses lèvres mais colérique, impatient et parfois même lunatique, pour transformer ce « Grand amour» en force de changement des paradigmes économiques. Sonko doit oser «affronter cette jeunesse», lui dire la vérité malgré sa relation fusionnelle et idyllique avec elle. Ousmane Sonko doit dire sans langue de bois à cette jeunesse que les goulots qui étranglent l'émergence du Sénégal ne sont pas les étrangers comme on l'entend de plus en plus dans certains discours dangereux voire haineux de pseudos nationalistes, mais dans l'utilisation insuffisante et inefficace de la jeunesse. Le Sénégal n'a pas besoin de racisme et de repli identitaire, mais a besoin de «réquisitionner» cette force juvénile pour faire des bonds en avant. Et la survie du Projet est à ce prix-là. Et Ousmane Sonko doit soutenir, encourager et vulgariser cette grande querelle, la seule qui vaille.
Il y a une marée dans les affaires des hommes, nous dit Shakespeare. Prise dans son flux, elle porte au succès. Mais si l'on manque sa chance, le grand voyage de la vie s'échoue misérablement sur le sable. Aujourd'hui, Ousmane Sonko est à marée haute. Il doit prendre le flot tant qu'il est favorable ou tout ce qu'il a risqué sera perdu. Avec le temps tout coule, tout s'écoule, même la popularité politique d'un leader comme lui.
Par TEGGI NDAWAL
M. SONKO, ON TREMBLE DE PEUR !
Ah, le populisme, cette noble cause qui fait monter au front pour défendre le vrai peuple contre les infâmes malaxeurs d’idées et surtout de faits. Ces journalistes, en particulier ne sont que des parasites qui conspirent dans l’ombre des institutions ...
Ah, le populisme, cette noble cause qui fait monter au front pour défendre le "vrai peuple" contre les infâmes malaxeurs d’idées et surtout de faits. Ces journalistes, en particulier, ne sont que des parasites qui conspirent dans l’ombre des institutions démocratiques pour manipuler le brave citoyen moyen. Laissez-moi vous raconter l'épopée moderne des populistes, ces héros du quotidien.
Les élus populistes, armés de leur vérité divine, sont en croisade contre la presse. Pourquoi compter sur elle quand on peut avoir des slogans simples et percutants ? "Nous contre eux" est bien plus facile à comprendre que n'importe quelle dissertation ennuyeuse sur la démocratie.
Les élus populistes sont les preux protecteurs de la pureté populaire. Ils n’apprécient que peu ceux qui sont mandatés pour se comporter comme si rien n’allait de soi, ceux qui refusent les évidences, les « vérités servies comme un plat de couscous, ceux qui débusquent ce que les pouvoirs n’aimeraient pas que le grand public sache. La liberté de la presse ? Commode cache-sexe pour ne pas montrer la nudité d’une corporation vermoulue par la corruption. Suffit donc la parole de l’Oracle distributeur de certificats de bonne vertu. Pas besoin de sources ou de vérification, la vérité populiste s’auto-suffit, se propageant comme un feu de brousse dans les esprits déjà chauffés à blanc par des années de discours enflammés.
Mais ne soyons pas dupes. Derrière leur amour apparent pour le peuple, les populistes ont trouvé une méthode infaillible pour saper la démocratie. Ils créent une dichotomie simpliste : d'un côté, le "vrai peuple" qu'ils incarnent ; de l'autre, une presse désignée comme ennemi public. Ce jeu dangereux de division sert non seulement à discréditer toute contradiction, mais aussi à fragiliser les fondements mêmes de la démocratie. Hier, en attaquant les journalistes sans distinction, Ousmane Sonko cherche par anticipation à museler toute forme de critique et à installer sa propre vision du monde, où la complexité et le débat n'ont pas leur place. Soit. Mais un leader se mesure à sa capacité à améliorer la vie de ses concitoyens, et non à sa propension à avoir comme « PROJET » d’écraser des adversaires imaginaires…
Par Moustapha DIAKHATE
INEDIT ET RASSURANT … LA CITY VALIDE LE PROJET
Pour un régime de moins de deux mois c’est inédit et très rassurant de faire carton plein des investisseurs internationaux en seulement deux jours. Le Sénégal l’a bien réussi avec un nouveau Président qui n’a visité à ce jour aucune capitale européenne...
Ce 04 Juin restera un millésime presque divin pour le nouveau régime – pour nous tous – d’abord les conclusions des assises de la justice à Diamniadio mettant notre pays de plein pied dans les réformes institutionnelles pour la gouvernance d’un secteur essentiel pour notre vivre ensemble et l’environnement des affaires. Ensuite, de la City de Londres, l’opérateur BP en charge des champs gaziers de Grand Tortue Ahmeyim (GTA), au large de la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal nous apprend l’arrivée de l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO à son emplacement définitif et son amarrage à 40 km des côtes , à une profondeur d’eau de 120.. marquant l’étape finale des réglages et essais pour le first gaz. C’est un communiqué presque euphorique de BP qui veut certainement doper la City de Londres sur ce champ d’hydrocarbures de dernière génération d’une rare complexité technologique – causes des retards - partie d'une durée d’exploitation de vingt ans. Enfin la bourse et les marchés financiers donnent un premier quitus de validation au PROJET plébiscité le 24 Mars 2024 avec un premier eurobond de 455 milliards de F cfa sous l’ère BDF selon Bloomberg la première chaîne d’information financière. Le timing de l’emprunt souverain en euro est plus que significatif, à moins de 24 heures de l’arrivée à Dakar des équipes du FMI et de la Banque Mondiale pour la revue trimestrielle du programme- pays avec le Sénégal.
L’obligation internationale pilotée par la Première Banque d’investissement du monde J.P Morgan Chase de la CITY de Londres, est aussi la première du tout nouveau régime, trois ans après l’emprunt de même catégorie qui avait mobilisé 500 milliards par l’ex régime, ce qui montre que la notation B+/B et surtout notre qualité de signature restent intacts. PEYTAVIN avec le nouvel argentier obtiennent ainsi un premier quitus pour le nouveau référentiel de nos politiques publiques : le PROJET. Bien entendu notre pays pouvait même faire mieux et aller à moins de 5,5% de taux nominal effectif. Malheureusement nous payons pour presque deux cents points de base le surendettement hérité des deux régimes libéraux qui se sont succédé. Le Sénégal peut ainsi résister à Bretton Woods et à Paris pour faire prévaloir ses orientations de souveraineté économique légitimes autour d’une économie moins extravertie et plus autocentrée.
C’est un aussi un exercice de fierté nationale fort bien réussie, en 2012 le président d’alors- tout nouvellement élu - s’était plié devant l’Elysée et Bercy pour payer les salaires d’un état en crise de liquidité ; heureusement pour notre pays cette fois- ci le nouveau Président et son Premier Ministre ont misé sur la résilience des finances publiques et la perspective des hydrocarbures en mettant à l’épreuve le duo DIBA- SARR parti en roadshow à la City sur les pas de la Côte d’Ivoire qui a levé 1 600 milliards, du Bénin 400 milliards, puis du Kenya pour 1000 milliards de FCFA. Pour un régime de moins de deux mois c’est inédit et très rassurant de faire carton plein des investisseurs internationaux en seulement deux jours. Le Sénégal l’a bien réussi avec un nouveau Président qui n’a visité à ce jour aucune capitale européenne et nord – américaine. Cet eurobond est une trésorerie immédiatement disponible qui permettra de payer une bonne partie de la dette intérieure et d’engager les investissements essentiels du PROJET pour un début de mandat porteur de rupture. C’est aussi une vraie douche froide à Gemayel.
Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie
Par Cheikh FAYE
ANALYSE DU DECRET PORTANT REPARTITION DES SERVICES DE L’ETAT
Enfin, le fameux décret tant caché est sorti ce jour, 2 mois après sa prise ! Nous nous livrons, ci-après, à un sommaire et rapide analyse en attendant d’y revenir plus amplement
Enfin, le fameux décret tant caché est sorti ce jour, 2 mois après sa prise ! Nous nous livrons, ci-après, à un sommaire et rapide analyse en attendant d’y revenir plus amplement.
Les mêmes erreurs et insuffisances dénoncées par le passé perdurent.
Le Décret sur la répartition des services ne pourrait servir de soubassement juridique pour créer, supprimer ou changer de dénomination des structures ou unités administratives des Départements ministériels (Secrétariat général, Direction générale, Direction, Division, Service, etc.). Pour ce faire, il faut recourir aux procédures édictées par le décret n°2017-314 du 15 février 2017 fixant les règles de création et d’organisation des structures de l’administration centrale des ministères. Ces abus ont été plusieurs dénoncés notamment par l’Inspection Générale d’État.
Il est malheureux de constater que ces mêmes abus continuent de plus belle manière à la lecture du décret n° 2024-940 du 5 avril 2024 version Diomaye – Sonko, alors que la rupture a été vendue aux sénégalais ! Par exemple, dans ce décret, apparaissent de nouvelles créations comme le Bureau d’Intelligence et de prospective économique (BIPE) et la Direction des Daaras, même si cela est conforme aux engagements souscrits à travers le programme proposé aux sénégalais par Diomaye - Sonko. S’ils étaient animés par le seul respect de leurs engagements, Diomaye – Sonko auraient pu, dans le même élan créer, par exemple, la pléthore de structures de toute sorte promise aux Sénégalais. Un exemple : dans leur programme (Le projet. Pour un Sénégal souverain, juste et prospère, page 18), il est prévu la création d’un Office de l’ombudsman pour lutter contre l’injustice liée aux services offerts par l’administration. Aucune structure allant dans ce sens n’a été créée, particulièrement au sein du Ministère de la Fonction publique et de la réforme du service public.
Reniements ou retards dans la réalisation de certains engagements phares ?
Il est étonnant, voire surprenant de ne pas voir certains engagements phares du programme Diomaye – Sonko connaître un début d’exécution. C’est le cas, par exemple, de «la fusion de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) et de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME)» (Le projet. Pour un Sénégal souverain, juste et prospère, page 22) ; la création d’une «seule agence gouvernementale portant les politiques d’emploi dénommée la Grande Agence Gouvernementale sur l’Emploi et le Travail (GAGET)» (Le projet. Pour un Sénégal souverain, juste et prospère, page 24) ; la création d’une «Agence de Sécurité Sanitaire des Aliments pour prendre en compte la problématique des OGM dans les intrants alimentaires pour le bétail» ((Le projet. Pour un Sénégal souverain, juste et prospère, page 29) ; last but not least.
Pourtant, la loi n° 2009-20 du 4 mai 2009 sur les agences d’exécution (visée par le Décret n° 2024-940 du 5 avril 2024 sur la répartition des services) leur montre le chemin en son article 2, lequel dispose qu’une agence «est créée par décret pour une durée déterminée ou indéterminée, sur proposition du chef de l’Administration de tutelle technique, en vue de remplir des tâches de nature technique, scientifique ou de gestion bien spécifique». Certes le dernier alinéa de l’article 2 précise que «le décret de création est accompagné d’une étude d’opportunité et d’impact démontrant la valeur ajoutée du recours à la formule de l’agence», mais cela ne devait pas prendre du temps vu que programme Diomaye – Sonko, écrit par «4 000 cadres» aurait tout prévu notamment les études d’opportunité et d’impact liées aux propositions faites aux sénégalais ! Par conséquent, il aurait été possible, juridiquement et techniquement, de prendre au préalable les décrets de création des agences et structures promises, puis de les insérer dans le Décret n° 2024-940 du 5 avril 2024. Est-ce diable ou compliqué ? Non, pour ceux qui prétendent avoir la solution à tout et qui prônent une rupture radicale !
PAR Anta Babacar
METTEZ-VOUS AU TRAVAIL
Monsieur Sonko, vous serez jugés sur vos résultats, et non sur une propagande populiste ou des invectives. L'heure n'est pas à la politique, encore moins à cette politique politicienne qui privilégie les discours et les promesses plutôt que du concret
J'ai suivi avec une grande attention la conférence politique de M. Ousmane Sonko, président du Pastef. Quelle désillusion !
Si l'opposition et la majorité des Sénégalais sont restées aussi discrètes depuis votre élection, c'est qu'elles vous observent, mais surtout qu'elles vous accordent le temps nécessaire pour mettre le pays au travail. L'heure n'est pas à la politique, encore moins à cette politique politicienne qui privilégie les discours et les promesses plutôt que les actes concrets.
Vous serez jugés sur vos résultats, et non sur une propagande populiste ou des invectives. Vous êtes désormais Premier ministre. Vous avez remporté l'élection présidentielle. Que vous le croyiez ou non, vous êtes maintenant au pouvoir ! Mettez donc le Sénégal au travail et faites moins de politique, au risque de remettre notre pays entre les mains de politiciens qui nous ont pris en otage ces dernières années.
Actions speak lourder than words!! Le temps des discours est révolu ! Mettez-vous au travail !
Texte Collectif
LETTRE OUVERTE À DIOMAYE FAYE
Expulser l'ambassadeur israélien, suspendre les relations diplomatiques avec Israël, tels sont les gestes forts demandés par des associations au président afin de dénoncer le "génocide" palestinien
Excellence, Monsieur le président de la République,
Le 7 octobre 2023 sonne pour nous comme une riposte de légitime défense de la part de tout un peuple expulsé de sa terre, spolié, réprimé, emprisonné, massacré et privé de tous ses droits fondamentaux depuis 76 ans, dans la quasi indifférence, impuissance ou hypocrisie de ce qu’il est convenu d’appeler « communauté internationale ».
Le 7 octobre 2023 en effet, le Hamas et le mouvement de résistance palestinien ont infligé un cinglant démenti au mythe de l’invincibilité et de la suprématie militaire de l’Etat terroriste d’occupation coloniale et d’apartheid qu’est Israël, ce avec plus de 1 200 victimes et quelque 250 otages. L’armée israélienne s’était aussitôt fixé un délai maximal de 3 à 7 jours pour écraser et effacer à jamais le Hamas ! Mais 8 mois après, la résistance palestinienne tient toujours debout, malgré l’entreprise d’extermination, d’épuration ethnique et de génocide, autant de crimes abjects contre l’humanité, contre la dignité humaine.
Le bilan est effroyable : près de 40 000 morts, plus de 80 000 blessés dont une grande majorité d’enfants, de femmes et de personnes âgées, sans compter les centaines de cadavres découverts, ou à découvrir, dans des charniers et fosses communes, ou ensevelis sous les décombres d’une ville rasée à presque 90% ; électricité, eau et gaz coupés , camions humanitaires transportant nourritures et médicaments cyniquement bloqués ou bombardés ; lâche largage de bombes meurtrières, du haut du ciel, sur des hôpitaux, écoles, lieux de culte, camps de réfugiés ou de déplacés, en un mot sur des populations civiles innocentes, avec leur lot insoutenable de victimes, en particulier des parents, bébés et enfants déchiquetés ou horriblement calcinés !
Excellence, Monsieur le président de la République,
Il convient de rappeler ici le rôle très tôt joué par l’Etat du Sénégal, de l’octroi, dans les années 70, d’un passeport diplomatique à Yasser Arafat, président de l’OLP, à la reconnaissance de l’Etat indépendant de Palestine dès sa proclamation en 1988, jusqu’au parrainage, aux côtés du Venezuela, de la Malaisie et de la Nouvelle Zélande, de la Résolution 2334 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies de décembre 2016, condamnant sans ambigüité l’occupation coloniale israélienne de la Palestine, y compris la Ville sainte de Jérusalem. Il est donc réconfortant et rassurant de revoir aujourd’hui le Sénégal, seul pays au monde à présider sans interruption, depuis 1975, le Comité des Nations-Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, renouer sous votre magistère, avec sa posture traditionnelle de soutien clair à la cause du peuple frère et martyr de Palestine. Position parfaitement juste, d’ailleurs aussitôt amplifiée et confortée par le Sommet de l’OCI tenu à Banjul les 4 et 5 mai 2024, réaffirmant « la condamnation unanime du génocide » commis par les forces israéliennes contre le peuple palestinien et « reconnaissant ses justes aspirations à l'autodétermination et à la souveraineté sur sa terre ».
Excellence, Monsieur le président de la République,
Pour toutes les raisons et considérations ci-dessus évoquées, et pour faire retentir plus fortement encore la voix du Sénégal que vous avez l’honneur de porter si dignement, nous, organisations démocratiques, associations de défense des droits humains et de solidarité avec la juste cause du peuple frère de Palestine, nous nous tournons respectueusement vers vous, en vos qualités de président de la République du Sénégal et de chef de l’Etat de ce pays assurant depuis près de 50 ans la présidence du Comité des Nations-Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, et sollicitons votre haute autorité en vue de faire prendre et de faire mettre en œuvre les mesures salutaires suivantes :
1 -La proposition, à la Conférence des chefs d’État de l’U.A, d’un soutien total aux initiatives et procédures judiciaires internationales menées par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël pour génocide et crimes contre l’humanité ;
2-L’expulsion immédiate de l’ambassadeur de l’État génocidaire d’Israël de notre pays le Sénégal, le réexamen de tous les accords ou conventions signés avec le gouvernement de ce pays, et la suspension sine die des relations diplomatiques avec l’Etat sioniste d’apartheid, de génocide et d’agression, comme ce fut déjà le cas d’ailleurs de 1973 à 1992 ;
3-La proposition, à la Conférence des chefs d’Etat de l’U.A, d’annulation officielle du siège de membre observateur accordé insidieusement à l’État israélien de colonisation et d’apartheid ;
4-L’appel à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, de concert avec tout autre pays volontaire, en vue d’exiger du Conseil de Sécurité, d’une part, l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat et durable, ainsi que la mise en œuvre de toutes les mesures de sauvegarde d’urgence visant à assurer la protection et la sécurité des populations civiles palestiniennes, d’autre part, l’application diligente des Résolutions pertinentes de l’ONU garantissant l’établissement de l’Etat libre, indépendant et viable de Palestine, sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, condition d’une solution conforme à la vérité, à la justice, à la démocratie et à la paix dans la région et dans le monde.
Dans l’espoir que vous voudrez accorder une bienveillante attention à l’examen de la présente, nous vous prions d’agréer, Excellence, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
LISTE DES SIGNATAIRES :
1-Coalition Sénégalaise pour la Cause Palestinienne
2-Alliance Nationale pour la Cause Palestinienne /ANCP
3-Pencum Africa Sénégal
4-FRAPP
5-Comité Sénégal Palestine
6-Association Films Femmes Afrique
7-ANAFA / PAALAE
8-Amnesty International / Section Sénégal
9-Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH)
10-Forum Social Sénégalais
11-Confédération des Syndicats Autonome du Sénégal (CSA)
12-Action pour la Défense des Droits Humains et l’Amitié (ADDHA)
13-Campagne Sénégalaise pour la Défense d’Al Qods et de la Palestine
14-Association Ali Yacine pour le Développement Humain Durable
15-Forum Islamique pour la Paix
16-Association culturelle Alkawthar
17-Institution Daara Nasroudine
18-Mouvement Panafricaniste UMOJA
19-Afrikajom Center
par l'éditorialiste de seneplus, Arona Oumar Kane
MULTIPLE PHOTOS
OUI, IL S’AGIT BIEN D’UNE BOMBE
EXCLUSIF SENEPLUS - Un gouvernement gonflant artificiellement les salaires sans fondement économique mais par calculs électoraux, c'est grave ; un économiste renommé encourageant de telles politiques, c'est pire
Arona Oumar Kane de SenePlus |
Publication 08/06/2024
Le Professeur Abou Kane de l’Université Cheikh Anta Diop a été le seul économiste, voire même le seul Sénégalais, à publier une contribution contredisant la thèse exposée dans l’article intitulé "La Bombe Salariale : Le Legs Empoisonné De Macky À Diomaye”.
Pour rappel, cet article, publié le 5 avril 2024 sur senenews.com et repris par la quasi-totalité des sites en ligne sénégalais, certains quotidiens et quelques publications étrangères, alertait sur les risques qui pèsent sur nos comptes publics en raison de hausses massives spontanées des salaires de la fonction publique à des moments spécifiques : à l’approche d’élections nationales. Le texte avait été rédigé avec beaucoup de minutie, après un travail sérieux d'analyse, de vérification et de recoupement qui a duré plusieurs mois, avec des sources vérifiables et une approche utilisant des outils avancés d'analyse et de calcul mis au point spécialement pour cette étude.
Un travail que l’enseignant de la FASEG qui, par ailleurs, mérite tout le respect que lui confère sa qualité d’agrégé d’économie et son érudition incontestable en la matière, a étonnamment tenté de discréditer. Et il l’a fait dans un papier produit à la va-vite, truffé de formules à l'emporte-pièce et “d’affirmations faciles” [1], teinté d'ironie et comportant une contradiction flagrante, le tout sans citer la moindre source ou référence. Tout le contraire de l'article qu'il s’est employé à démolir.
Le professeur avait notamment ironisé sur le passage suivant de notre texte, que nous maintenons : "Dans une économie qui peine à produire de la richesse sur une base endogène, et une mobilisation des ressources internes poussive et très insuffisante, le seul moyen de couvrir ces dépenses de personnel supplémentaires est de recourir à la dette. À moins que les nouvelles autorités ne trouvent une solution miracle ou décident de dire la vérité au peuple sénégalais sur cette véritable bombe qui ne demande qu’à exploser, nous sommes partis pour poursuivre cet endettement exponentiel - autre “legs aux générations futures” du président Macky Sall - et ce, jusqu’à une éventuelle cessation de paiement, avec tous les risques de déstabilisation sociale et sécuritaire que cela comporte pour notre pays. Les ressources internes, dons budgétaires et autres “aides” au développement qu’on arrive à mobiliser, sous la gouvernance et les orientations de politique économique que nous observons jusque-là, ne suffiront pas à maintenir cette masse salariale dans la durée."
L’endettement effréné de notre pays, tout le monde en convient, est évidemment un très grand problème, d’ailleurs soulevé dans l’article attaqué. Mais l’existence d’un problème particulier, quelle que soit son ampleur, n’efface pas tous les autres. Nous avons une multitude de problèmes, la masse salariale en est un. Un problème causé par l'irresponsabilité et l’escroquerie politique du défunt régime et, dans une moindre mesure, de ceux qui l’ont précédé. Il faut l’adresser avec responsabilité et lucidité et ne pas le balayer d’un revers de la main en affirmant qu’il faut au contraire gonfler cette masse salariale d’avantage. Un gouvernement qui gonfle la masse salariale de manière artificielle, sans fondement économique valable mais guidé par des calculs électoralistes, c’est suffisamment grave ; un économiste renommé et très médiatique, enseignant de surcroît, qui justifie et encourage une telle politique, c’est encore pire.
Nous avions rédigé un droit de réponse exposant l’absence de rigueur intellectuelle notée dans l'article intitulé “Vous Avez Dit Bombe Salariale ?”, pointant la faiblesse de l’analyse, les erreurs factuelles et affirmations non fondées que les faits sont en train de battre en brèche. Notre contradicteur hâtif déclarait lui-même, quelques semaines plus tard au 13h de la RTS, rapportant le service de la dette aux exportations et aux recettes budgétaires, que “le Sénégal est dans une zone rouge [ce qui en fait] un pays qui peut ne plus pouvoir honorer ses engagements.”
Un proche nous avait convaincu de ne pas publier ce droit de réponse, écrit en première intention et beaucoup moins retenu et mesuré que le texte que vous avez sous les yeux. En grand frère bienveillant, nous avions donc décidé d'écouter ce proche, non moins bienveillant ! Mais, il serait toutefois intéressant de demander à cet économiste et à ceux qui l'ont applaudi dans la section commentaires de ses réseaux sociaux, notamment ceux d'entre eux qui, comme lui, ont un conflit d’intérêt manifeste sur le sujet, de nous expliquer comment et où va-t-on trouver de quoi payer les salaires de la fonction publique sans puiser dans les ressources de trésorerie, autrement dit les eurobonds et autres emprunts qui nous coûtent un bras.
Le nouveau gouvernement qui, selon Bloomberg, vient de réaliser une émission de 450 milliards FCFA d'Eurobonds, n'a manifestement pas encore trouvé la solution à ce problème, si l'on en croit le tableau récapitulatif (à voir en illustration de ce texte), extrait du Rapport Trimestriel d'Exécution Budgétaire du 1er trimestre 2024 (lire LFI et non LFR).
Ce rapport indique un taux de recouvrement des recettes (internes et externes réunies) à 17.11% et un taux d'exécution des dépenses à 24.30%. Ce qui signifie que nous dépensons beaucoup plus vite que nous faisons rentrer des sous dans les caisses. Il est d’ailleurs à noter que, comme à l’accoutumée sous le régime Sall qui a exécuté cette première tranche du budget, les dépenses de fonctionnement (27.80% de taux d’exécution, au-delà du prévisionnel trimestriel) qui comprennent la masse salariale, ont encore grignoté sur les dépenses d’investissement (17.47%, largement sous le prévisionnel), ce qui explique beaucoup de nos soucis.
On le voit bien dans ce rapport d'exécution budgétaire, le danger sur lequel nous alertions dans La Bombe Salariale se précise. Cette bombe est toujours là, non encore désamorcée et prête à exploser à tout moment, si le changement radical de politique budgétaire, indispensable pour remettre de l'ordre dans nos comptes publics, n'est pas enclenché. Et cela commence par le vote d’une loi de finances rectificative de toute urgence.
[1] Expression empruntée à Mody Niang, ancien expert de l’OFNAC, qui avait posté un généreux commentaire sur La Bombe Salariale, largement partagé dans les groupes WhatsApp. Qu’il en soit ici remercié !
Par Assane Guèye
PRESSE, QUATRIEME MOUROIR
Qui aime bien châtie bien. La presse se fait mal toute seule en voulant s’octroyer le monopole de la douleur. Consulté, le toubib aurait prescrit la prise d’antalgiques pour soigner la crise de nerfs qui est en fait du dolorisme.
Qui aime bien châtie bien. La presse se fait mal toute seule en voulant s’octroyer le monopole de la douleur. Consulté, le toubib aurait prescrit la prise d’antalgiques pour soigner la crise de nerfs qui est en fait du dolorisme. En réalité, la presse n’est pas la seule à souffrir ou à porter le fardeau du manque d’oxygène. Elle parle peut-être plus fort et a un accès plus direct aux décideurs. En d’autres temps, on parlait de relations incestueuses. Mais c’est se bercer d’illusions que d’espérer que des professionnels de la fiscalité cautionnent une amnistie fiscale. Même si par ailleurs, ces derniers ont eu à bénéficier d’une loi d’amnistie de fraîche date. Pareil privilège est assimilé à une entorse pas si loin de la fraude alors que frauder, c’est voler. N’essayons surtout pas de demander au chirurgien de ne pas opérer. La presse peut crier sur tous les toits qu’elle a mal partout mais elle ne doit pas s’habituer à la facilité. La main qui donne ou efface les ardoises méprise en règle générale celle qui reçoit. On ne peut pas être l’agent principal d’une entreprise de déconsidération programmée. S’exprimant sur E-Media, le patron de 2STV a fourni un lumineux et sage conseil. Son idée simple est qu’il faut tout faire pour s’acquitter de ses impôts sachant que l’imposition est quelque chose qu’on vous impose et qui s’impose. Presse ou pas, on est d’abord un citoyen fiscal. Plus trivialement et pour ne pas vivre d’expédients, il faut payer ses dettes, même quand on croule sous les écrasantes charges. C’est de cette manière et pas d’une autre qu’on s’enrichit.
Les MAGA ou GAFA détruisent emplois et écosystèmes
La vie misérable des maisons de presse qui ne date pas d’aujourd’hui relève plus d’un manque d’organisation et méthode que du spectre de l’épée de Damoclès fiscale. L’âge d’or est révolu et ne reviendra pas. Les historiens du présent que sont les journalistes courent le risque de sortir de l’histoire du seul fait qu’ils ont choisi le métier le plus perméable au monde. Ils n’ont plus le monopole de l’ingrédient principal qu’est l’information. Les vidéos virales par exemple sont rarement le fait de spécialistes. Chacun publie et diffuse avec une facilité déconcertante au travers de canaux échappant à tout contrôle et qui se font les champions de l’optimisation fiscale. Non contents de ne contribuer le plus petit denier au trésor public, les MAGA ou GAFA détruisent emplois et écosystèmes en mangeant crue la presse classique. Ils ont réussi le tour de force d’être plus forts que les États qui ne se protègent pas contre ces nouveaux colons pour assurer la protection de ce qui reste de l’édifice. Pressée comme un citron et ayant tardé à s’ajuster, sans aucun moyen de lutter ou de compétir, la presse est à un doigt de perdre le fil comme jadis les cabines téléphoniques ont été débranchées. Elle est aussi à genou parce qu’elle n’a de cesse de se tirer une balle dans le pied. «Le tireur à l’arc qui manque sa cible ne doit pas blâmer la cible, il doit voir la cause de son échec en lui». Irréprochable dans l’art de situer les responsabilités, Confucius entretient rarement la confusion. À l’écouter, il est rare d’entrer en conflit avec la loi et avec ses principes. Nombrilistes à souhait pour avoir fétichisé leur nombre exponentiel, les acteurs de la presse respectable se sont dispersés et affaiblis. Les influenceurs et autres lanceurs d’alerte ont tôt fait de préparer le cruel festin autour de la viande de charogne.
Se réinventer et sortir des trous de serrure
Quel antidote maintenant contre les basses besognes ? Songer à se fédérer, aller au-delà de l’actualité évanescente. Expliquer, décrypter, investiguer. Se réinventer et sortir des trous de serrure qui sont du niveau des réseaux sociaux. Mais ce texte digne d’un but contre son camp n’aurait aucune objectivité s’il se bornait à délivrer que des leçons de morale. On ne peut pas chuter sans rendre hommage à tous ceux qui mettent leurs billes dans des groupes de presse. Ils sont au panthéon des grands patriotes qui créent des emplois au profit de la jeunesse majoritaire si inquiète quand d’autres choisissent de thésauriser ou d’investir dans le métier sans risque de vendeurs de sommeil qui bâtissent du chômage à grande échelle. Ceux qui prennent des risques nobles et font quelque chose de leur argent méritent d’être écoutés, respectés et sûrement pas punis. Leur punition ne sera que la punition de ceux qui voudraient les voir punir. Gouverner, c’est se mettre d’abord au soin des canards boiteux.
Par Moussa KAMARA
NET, DEBOIRES ET GLOIRES
Le Net a créé un nouveau type de Sénégalais très accro aux réseaux sociaux, irascibles et trop fermés à tous ceux qui ne partagent pas ce qu’ils croient.
Le Net a créé un nouveau type de Sénégalais très accro aux réseaux sociaux, irascibles et trop fermés à tous ceux qui ne partagent pas ce qu’ils croient.
Ils font certainement partie de ces légions que dénonçait Cuello. Ces individus qui repoussent tout dialogue sont foncièrement des antidémocrates. Ces abonnés de la pensée unique ont naturellement l’insulte à la bouche. Ils ne décortiquent pas, n’analysent point tant l’insulte fuse automatiquement de leurs tripes, aussi nauséabonde que vulgaire.
Cette insolence démontrée en permanence a le don très bizarre d’attirer des partenaires du même acabit dans ce massacre de l’intelligence. Nous, les adeptes du papier journal, qui avions beaucoup d’appréhensions sur l’avenir des imprimeries et les tirages de nos produits, sommes redevenus confiants.
Les experts du digital nous avaient convaincus de la fin prochaine du papier journal comme en Europe et ailleurs. Sauf qu’ils n’avaient jamais prévu l’invasion du Net par des individus creux, fades et anachroniques. Des ‘’entrepreneurs’’ ont créé des sites pour nous informer. A part les sites créés par de véritables journalistes, tous les autres l’ont été par des gens ayant échoué partout avant d’investir dans la presse.
Ni l’éthique ni la déontologie ne les guident. Ils publient sans vérifier toutes les « informations » qui puissent leur apporter des vues et de l’argent. Sans compter les fautes de français récurrentes qui ne semblent effrayer personne dans ces sites. Nous sommes donc confiants parce que ce n’est pas ces gens-là qui vont nous envoyer au rayon des vieux souvenirs. Mais toujours est-il que nous croyons foncièrement au digital. Un digital mené par des hommes et des femmes de qualité.
Cette qualité qui signifie des idées à vendre et à partager. Car ce ne sont pas des insultes, par essence irrévérencieuses et crasses, qui vont nous développer. Car autant les insulteurs sont légion dans le Net, autant la présence de gens vertueux, très corrects et bien formés nous rassure.
Aujourd’hui que tout le monde peut prendre la parole sans y être invité et que personne ne peut réclamer le silence ; comme disait David Von Reybrouck, il leur permit de voter et interdit de parler, contrairement au Sénégal où les gens votent, parlent voire insultent s’ils sont avec le pouvoir ou ailleurs. Vu qu’aucun pouvoir n’est éternel, le mieux serait de s’abstenir d’être malotru bref, d’insulter
IBOU SANÉ HONORÉ DE SON VIVANT PAR L’UGB
Le Département de Sociologie de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a rendu avant-hier, mercredi 5 juin, un vibrant hommage au Professeur Ibou Sané de son vivant pour le service rendu à la nation sénégalaise et à l’Afrique de manière générale
Le Département de Sociologie de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a rendu avant-hier, mercredi 5 juin, un vibrant hommage au Professeur Ibou Sané de son vivant pour le service rendu à la nation sénégalaise et à l’Afrique de manière générale. En effet, ce dernier a contribué à la formation de beaucoup d'élites sénégalaises et africaines durant les trente dernières années. Le Professeur Ibou Sané, très joyeux, dit être un soldat du savoir et qu'il se doit de transmettre les connaissances en donnant le meilleur de lui-même.
Ce sont des hommages mérités qui ont été rendus au Professeur Ibou Sané, enseignant-chercheur au département de sociologie de l’Université Gaston Berger de Saint -Louis. Ceci pour saluer son engagement et son dévouement après plus d’une trentaine d’années consacrée à la formation de nombre d’élites au Sénégal et en Afrique. L’homme est un formateur au parcours brillant et qui doit servir de modèle pour la jeune génération d’étudiants. « Aujourd’hui est un grand jour pour le département de sociologie de l’Université Gaston berger de Saint-Louis qui a tenu à rendre hommage à un homme d’exception qui a marqué ces 30 dernières années, la formation des universités et des élites africaines : le professeur Ibou Sané. Comme il est de tradition dans le département de célébrer nos anciens, nous avons tenu à organiser cette cérémonie de son vivant, notamment pour lui témoigner toute notre gratitude et notre reconnaissance pour le service rendu avec tant de générosité, avec tant de loyauté, mais aussi avec un fort sens du devoir », a-t-on fait savoir à l’occasion de cette cérémonie lors de laquelle son cursus riche en enseignements a été revisité.
Un hommage très bien accueilli par le professeur Ibou Sané qui a exprimé toute la joie qui l’anime. « Cela me fait énormément plaisir que mes pairs, mes étudiants bref la communauté universitaire m’aient rendu bien cet hommage et c’est une source de motivation supplémentaire qui prouve à suffisance que partout où nous sommes, nous devons être au service de la communauté et de la collectivité. Je suis très content qu’ils aient pensé à moi devant ma famille, mes amis, mes parents, mes collègues, mes étudiants entre autres. Parce qu’après tout nous sommes des soldats du savoir et nous devons transmettre les connaissances en donnant le meilleur de nous-mêmes », a déclaré Ibou Sané qui s’est dit également très reconnaissant vis-à-vis du département de Sociologie de cette université de Sanar.