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22 novembre 2024
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ABDOURAHMANE DIALLO, LE COIFFEUR DE LA HAUTE SOCIÉTÉ
Des ministres aux DG, des hommes d’affaires aux guides religieux, en passant par des médecins et autres experts financiers, son carnet d’adresse est étoffé. Il suffit de jeter un coup d’œil devant son salon pour voir le type de voiture qui s'y garent
Entrepreneur dans la coiffure, Abdourahmane Diallo a hérité d'un salon de son père venu à Dakar en 195, à la veille des indépendances de la plupart des pays africains. Mais le jeune coiffeur s’est évertué à en créer d’autres dans un style plus moderne et plus attractif. Imaginatif, il fait tout pour se démarquer à travers l’aménagement de ses salons et incite ses collaborateurs à entreprendre.
Après son père qui a travaillé pendant 50 ans à Dakar et qui coiffait notamment des élites du Sénégal pré et post-colonial, Abdourahmane Diallo, en tant que légataire, a repris tacitement le flambeau depuis l’âge de 16 ans pratiquement. Ce Sénégalais, d’origine guinéenne qui ne porte pas son âge, voit défiler dans son salon huppé une clientèle très select de la capitale sénégalaise. Élève intelligent, mais constamment absentéiste dans les années 90, c'est à 13 ans que son père l'a récupéré dans son salon de coiffure, et manifestement il avait bien fait, vu juste. Puisque son fils est devenu un coiffeur professionnel et surtout un entrepreneur prospère dans ce domaine.
Des ministres aux DG, des hommes d’affaires aux guides religieux, en passant par des médecins et autres, experts financiers, son carnet d’adresse est bien étoffé. Il suffit de jeter un coup d’œil devant son salon pour voir le type de voiture qui y garent pour quelques heures de prestation. Avec un sens aigu du professionnalisme, le jeune coiffeur sait être exigent et ne lésine pas sur les moyens pour mettre son outil de travail au juste niveau de sa select clientèle. A cet effet, il s’est aménagé un salon VIP avec toutes les commodités : climatiseur et brasseur pour un cadre agréable et enchanteur. S’y ajoutent une Tv écran plasma et la presse du jour toujours posée sur un guéridon en cristal que l’on peut lire en attendant son tour.
Au-dessus des têtes, s’incrustent deux rangées de lampes dans un faux plafond blanc assorti. De grands miroirs accrochés aux murs se renvoient mutuellement la réflexion de part et autre. A ce cadre pittoresque et immaculé, on a en prime ces deux appareils : l’un pour stériliser tous les outils et l’autre, les serviettes et autres linges. Un tel décor pour un salon de coiffure ça ne court pas les rue à Dakar. Pour sûr, Abdou n’est pas juste un coiffeur, mais un coiffeur-entrepreneur qui a le sens des affaires et du marketing. Après avoir hérité d’un salon, il en a créé 3 autres sous le label «Baba Coiffure». Découvrez toute l’histoire de ce coiffeur dont l’âge chronologique est en total déphasage avec l’âge biologique. Voir la vidéo.
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LES RAVAGES DU VARIANT DELTA
Point USA sur la 4è vague aux Etats-Unis, les Jeux olympiques de Tokyo sans public et les nouveaux loisir de milliardaires dans l'espace
Covid 19 : 4e vague aux Etats-Unis. Le variant Delta fait des ravages parmi les personnes non-vaccinées. Le nombre d’hospitalisations a triplé en l’espace de quelques semaines. Entretien avec le Dr Frédéric Roche sur cette résistance au vaccin.
Les jeux olympiques de Tokyo viennent de commencer mais contre la volonté d’une majorité de Japonais, sans public et avec un nombre croissant d’athlètes frappés par le Covid-19. Alors n’aurait-il pas été plus sage de les reporter ?
Nouveau loisir de milliardaires : un voyage dans l’espace. Après Richard Bronson, patron de Virgin, c’est le tour de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, de s’offrir le plaisir de flotter pendant quelques minutes dans l’apesanteur. Tout le monde n’est pas admiratif de leurs exploits.
Dolly Parton, la légendaire chanteuse country, prête sa voix à la campagne de vaccination.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation est assurée par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.
PAR OUMOU WANE
MACKY, RESPONSABLE DU CIEL ET DE LA TERRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo, et Cie seraient mieux inspirés de faire preuve de solidarité en ces temps de crise et d’appeler leurs compatriotes à la remobilisation
Alors qu’une troisième vague du coronavirus frappe durement le continent africain et que le pays bat de nouveaux records quotidiens d'infections, nous autres Sénégalais restons égaux à nous-mêmes, avec une population sceptique à l'égard de la vaccination et réfractaire aux gestes barrières, un Président de la République qui se démène tout seul pour nous tirer d’affaire et une opposition qui essaie de lui coller sur le dos la responsabilité de la pandémie mondiale du Covid 19.
En effet, selon le Congrès de la renaissance démocratique (Crd), rien de plus fumeux, dans un communiqué à la presse, l’explosion des cas de Covid-19 incomberait à la seule responsabilité de Macky Sall qui « doit reconnaître sa culpabilité suite au déclenchement de la 3ème vague » de ce fléau mondial.
Je n’irai pas par quatre chemins devant un tel enjeu de société, aussi, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo, et Cie seraient mieux inspirés de faire preuve de solidarité en ces temps de crise et d’appeler leurs compatriotes à la remobilisation, car aucun responsable politique n’apparaît aujourd’hui en mesure de gérer la crise de manière plus efficace que le chef de l’Etat.
« Macky Sall est la principale cause de cette troisième vague », c’est la conviction de ce « Congrès » qui compte s’opposer à toute loi «scélérate et restrictive» pour combattre la pandémie.
Mais que nos opposants politiques sortent un peu de leurs « congrès » et réalisent que partout dans le monde l’obligation vaccinale et le pass sanitaire sont en train de s’imposer et que la pandémie de Covid-19 ne prendra fin que lorsque le monde entier sera vacciné. Qu’ils se battent dès lors contre le manque d'accès aux vaccins du continent africain, contre la pénurie de vaccins dans notre propre pays et contre un scepticisme extrêmement marqué dans nos territoires.
Le président Macky Sall a affirmé que «l'adhésion massive à la vaccination est la seule stratégie pourvenir à bout de cette épidémie ». À ce jour, moins de 1 million de personnes a été vacciné, dans un pays de 16 millions d’habitants.
Répétons-le ici, le vaccin est efficace et bien toléré. Le vaccin ne tue pas, alors que le Covid-19 tue.
Le chef de l'Etat a su jusqu'à présent éviter d'imposer des mesures trop restrictives pour endiguer le virus, misant plutôt sur l'incitation et la responsabilité individuelle. Le couvre-feu et les restrictions de rassemblements avaient été levés après des émeutes au mois de mars, alors que l'économie a été durement touchée par la pandémie.
Aujourd’hui il menace de fermer les frontières et de restreindre les déplacements internes face à la multiplication des cas de Covid-19 dans le pays. Mais quoi qu’il fasse pour « protéger » au mieux les Sénégalais, l’opposition, elle, ne fera que de la « politique politicienne », tandis que nous nous apprêtons à célébrer la semaine prochaine l'Aïd al-Adha, la Fête du Sacrifice.
Nous souffrons de tant de choses concrètes. Pourquoi y ajouter la désinformation, le complotisme, le « cynisme politique » de ceux qui dénoncent une « dictature » à chaque fois que l’on évite de faire courir des risques au pays. C’est le cas de la polémique autour des lois sur le terrorisme.
L’opposition brouille les cartes mais peine au final à tirer profit des difficultés de Macky Sall, qui depuis le début de la pandémie, au lieu de pouvoir compter sur l’élan de solidarité du pays, ne cesse de repousser les assauts de ses détracteurs.
La gravité de la situation sanitaire impose pourtant à l’opposition sénégalaise de prendre du recul et de renoncer à une telle brutalité, une telle quête de la division.
L’écart alarmant entre les pays riches et les pays pauvres en matière de vaccination devrait nous faire prendre conscience à tous que la diffusion du variant Delta modifie la dynamique de la pandémie et qu’à cause du manque d’accès au vaccin, c’est terminé, nous ne sommes plus une exception.
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"VOUS N'AVEZ HONTE DE RIEN"
Joe Biden aux Républicains qui refusent d’approuver une loi sur le droit de vote, alors qu’une cinquantaine de législateurs démocrates texans fuient la Capitale de leur Etat pour éviter d’adopter un texte qui rendrait plus difficile l’accès aux urnes
"Vous n’avez honte de rien" lance dans un discours puissant Joe Biden aux Républicains qui refusent d’approuver une loi sur le droit de vote, alors qu’une cinquantaine de législateurs démocrates texans fuient la Capitale de leur Etat pour éviter d’adopter un texte qui rendrait plus difficile l’accès aux urnes.
Tempête dans les Caraibes : Chaos et incertitude à Haiti après l’assassinat du président, soulèvement sans précédent de la population cubaine contre le régime : deux problèmes dont se serait bien passé Joe Biden.
Jimmy et Rosalyn Carter viennent de célébrer leur 75e anniversaire de mariage, un record à un moment ou près de la moitié des unions finissent en divorce. Comment l’éviter ? Quelques conseils de notre avocat-maison, Dennis Beaver.
Et dans notre rubrique variétés : la critique du film « Black Widow » et la visite de la pop star Olivia Rodrigo à la Maison Blanche.
Nouvelle édition de Point USA, une émission hebdomadaire qui s’adresse plus particulièrement à un public francophone et francophile, avec pour objectif de discuter en français de l’actualité américaine en compagnie de René Lake, analyste politique et directeur de presse, Dennis Beaver, avocat et chroniqueur juridique à Bakersfield, en Californie, Herman Cohen, ancien secrétaire d’Etat adjoint américain et avec la légende du monde radiophonique Georges Collinet. La présentation est assurée par Claude Porsella et la réalisation et le montage par Serge Ndjemba.
LE PROCUREUR SANS PITIÉ!
Le parquet veut que les deux danseurs de Waly, qui ont été arrêtés pour attentat à la pudeur, restent encore en prison pour 6 mois
Le parquet veut que les deux danseurs de Waly, qui ont été arrêtés pour attentat à la pudeur, restent encore en prison pour 6 mois.
S’il ne tenait qu’au parquet, les danseurs de Waly Seck resteraient en prison pour quelques mois encore. Lors de l’audience qui s’est ouverte ce mardi dans la matinée, le substitut du procureur a requis une peine de deux (2) ans dont six (6) mois de prison à l’encontre Ameth Thiou (Mouhamed Samb ) et Eumeudy Badiane pour attentat à la pudeur et acte contre nature. Le procès est en cours.
OUMAR NDIAYE XOSLUMAN EN PHASE DE REALISER SON REVE «YOUZBA»
Oumar Ndiaye avait marqué les esprits au sein de l’orchestre Golden Boy dans lequel il avait réussi à se frayer son chemin. Sa carrière musicale débute dans sa jeunesse.
Oumar Ndiaye Xosluman se rappelle au bon souvenir des mélomanes sénégalais. Disparu des radars discographiques depuis de nombreuses années, le folk singer vient de sortir un nouvel album de dix titres en collaboration avec le célèbre guitariste américain Smokey Hormel. Par la magie du téléphone, nous avons pu échanger avec lui sur le contenu de ce nouvel opus. Trajectoire d’un artiste qui est à deux pieds de conquérir l’Amérique.
Québec, terre d’adoption
Oumar Ndiaye avait marqué les esprits au sein de l’orchestre Golden Boy dans lequel il avait réussi à se frayer son chemin. Sa carrière musicale débute dans sa jeunesse. Il forme avec des amis le groupe « Les Golden Boys de Dakar ». C’est avec ce jeune groupe qu’il fait ses premières scènes et côtoie des grands noms de la musique sénégalaise. En 1995, il sort son premier album intitulé « Xosluman » (débrouillard) qui le propulse au-devant de la scène. La chanson-titre de l’album devient si populaire que le mot Xosluman finit par faire partie intégrante de son nom de scène qui devient Oumar Ndiaye Xosluman. En 2009, il s’installe au Québec où il arrive avec à son actif six albums, signe d’une carrière bien entamée dans son pays et le ferme objectif de faire découvrir sa musique sénégalaise engagée à son pays d’adoption. Arrivé au Québec, Oumar Ndiaye Xosluman garde un contact étroit avec le Sénégal où il continue de développer sa carrière. Il sort l’album « Montréal-Dakar » en 2012. Celui-ci retrace son évolution au cours des trois précédentes années passées dans la belle province. Il participe à la trame sonore du film, « Un cargo pour l’Afrique » du cinéaste québécois Roger Cantin et se produit régulièrement sur scène au cours de festivals et concerts à travers la province. « Une fois au Canada, j’avais pour seule ambition de revenir au Sénégal. Ensuite, j’ai fait la musique de films comme « Un Cargo pour l’Afrique », « Le journal d’un coopérant ». J’ai aussi reçu le Sili d’argent de la Musique du monde. Ce sont vraiment ces opportunités qui m’ont poussé à rester au Canada. Je rêve d’organiser un très grand concert au Sénégal. Nous avons été des précurseurs. Donc mon rêve consiste à revenir au Sénégal et surtout à aider de jeunes musiciens qui font de la musique acoustique. Je suis très patient et je sais très bien comment les choses se passent. J’attends que toutes les opportunités soient réunies pour proposer un grand spectacle au Sénégal. Je suis convaincu que ma musique est très prisée dans mon pays et j’ai un devoir de tout faire pour essayer de répondre à toutes ces attentes. », a expliqué l’auteur de « The Page » Aujourd’hui, son expérience de plus de deux décennies est encore mise en évidence dans son nouvel album de dix titres et intitulé « Soutoura ». On peut y écouter des morceaux comme « Soutoura », »Bayekat », »Marème », « Dem » « Mansana Cissé », « Sénégal Brazil », « Adouna », « Fouta » « Koummpo » et « Africa ». « Je suis un musicien qui a très tôt côtoyé d’autres artistes. Je suis donc très ouvert et cela a contribué à colorier un peu plus ma musique. Je suis toujours dans la dynamique de redonner un second souffle à la musique acoustique sénégalaise. La voie a été balisée par des pionniers comme Seydina Wade, Ismael Lo, et la seconde vague composée des Frères Guissé, Pape et Cheikh,Yoro Ndiaye et moimême. Nous avons joué notre partition malgré un environnement peu favorable. Nous avons tout fait pour nous faire entendre et cela a fortement contribué à nous maintenir en vie », a expliqué l’artiste chanteur et guitariste.
La belle rencontre avec Smokey Hormel
Sa voix mélodieuse et envoûtante ne laisse personne indifférent. Les thèmes de ses chansons incluent un appel à la paix dans le monde, la dure vie des agriculteurs, la trahison, un mariage basé sur l’amour et non sur l’argent, la célébration de nos aînés et leur sagesse, le respect et la gentillesse envers un étranger, et la libération de l’Afrique. Un album conçu avec la complicité du guitariste Smokey, une sommité dans son domaine. Oumar a rencontré Smokey à l’Issyra Gallery à Hoboken au cours d’une visite à New York en 2017. Les deux jouaient de la musique ensemble, déclenchant ce qui allait devenir une collaboration féconde. Sans autre langue commune que la musique, ils se sont liés. Et au cours des deux années suivantes, Oumar a voyagé deux fois de son domicile à Sao Paolo au Brésil, à New York pour enregistrer et interpréter sa musique avec Smokey. Sur ces chansons, Oumar chante et joue de la guitare. Smokey joue de la guitare, de la basse, des percussions et des claviers. Avec Ngor Jallow (percussions et chant) et Sory Koyate (guitare), ils ont créé cette belle collection de 10 chansons intitulée Soutoura. Le mot wolof en langue africaine «soutoura» signifie respect et compassion.
Expériences musicales en Amérique du Nord
Oumar Ndiaye a mis à profit son séjour en Amérique du Nord pour vivre de nombreuses expériences. « Je vis entre le Canada et le Brésil. Mon épouse qui est diplomate y a été affectée. Ce qui fait que je suis obligée d’aller la rejoindre au pays de la Samba de temps en temps. J’ai participé à de nombreux concerts entre Etats-Unis à New York, le Canada et le Brésil. Dans tous ces pays, il y a des amis musiciens avec qui je joue à chaque fois que le besoin se fait sentir. Je n’ai jamais arrêté de faire de la musique. En 2018, j’ai joué à l’occasion de la grande journée de la Francophonie à Sao Paolo. Tout le monde sait que c’est un spectacle de grande envergure. Les musiciens qui participent à ce plateau viennent de partout. De la France, Suisse, Belgique etc. J’étais le seul artiste qui représentait le continent africain. J’ai été récompensé par des prix grâce à des musiques de film que j’ai composées. Au début, l’objectif était de faire la navette entre le Canada et le Sénégal. Mais j’ai eu plusieurs opportunités. Ce qui fait que j’étais obligé de rester sur place », a révélé Xosluman.
L’album « Soutoura », l’âme de l’Afrique à domicile
l’âme de l’Afrique à domicile « Les choses se sont passées de manière très naturelle pour la réalisation de cet album. Smockey est une sommité dans son domaine et c’est une fierté pour moi d’avoir pu travailler avec lui. J’ai vraiment réussi à l’intéresser en mettant en avant ma culture africaine. Cela l’a impressionné et les choses sont allées très vite. J’essaie de garder l’âme de l’Afrique à domicile. C’est la seule façon de ne pas se déraciner. Je ne voudrais jamais perdre ma culture. Le choix du titre de l’album Soutoura n’est pas fortuit. C’est une force intérieure qui surgit chaque fois que tu es dans une période sombre et qui te permet d’avancer. Si le monde était une maison « Soutoura », nous en serions les piliers. Moi qui chante le respect et l’amour qu’on se doit entre êtres humains, je veux du « Soutoura ». Donc quelque part, j’ai pu faire valoir la richesse de notre musique. Je suis donc très ravi de cette collaboration qui peut ouvrir beaucoup de portes. Cela prouve que notre musique peut être bien vendue à l’extérieur si on prend la peine de bien la travailler » a soutenu, le chanteur.
Hommage à Thione Seck
Résolument accroché à la musique sénégalaise, Oumar dit être très affligé par le décès du crooner Thione Ballago Seck. « Je suis très attristé par la disparition de Thione Seck. C’était un très grand artiste et sa mort est une perte terrible pour la musique sénégalaise. D’ailleurs, j’ai tenu à lui rendre hommage en reprenant ses paroles dans un des titres de cet album », a témoigné Oumar Ndiaye qui rêve de reconquérir le public sénégalais. Pour le moment, on peut dire que celui qui chantait « Youzba » a réussi son rêve américain à travers cette belle complicité musicale avec le célèbre guitariste américain Smokey Hormel. Il lui reste à devenir prophète chez lui.
WALID FARES ACCOMPAGNÉ DANS SA DERNIERE DEMEURE PAR UNE FOULE MONSTRE
Un stupide accident de skate-board a emporté la vie de ce directeur général d’une des plus importantes filiales de la holding familiale des Farès, une famille qui a investi et travaillé dur au Sénégal avant d’étendre ses activités à travers le continent
C’est une foule compacte, comme on en voit rarement à Yoff, qui a accompagné hier le jeune Walid Farès à sa dernière demeure. Ils étaient venus extrêmement nombreux les Sénégalais d’origine libanaise, mais aussi les Sénégalais tout court, sans compter les ressortissants du Pays du Cèdre vivant en Côte d’Ivoire, en France, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde pour assister aux funérailles de ce jeune homme arraché à la fleur de l’âge, à 28 ans, le weekend dernier, à l’affection des siens.
Un stupide accident de skate-board a emporté la vie de ce directeur général d’une des plus importantes filiales de la holding familiale des Farès, une famille qui a investi et travaillé dur au Sénégal avant d’étendre ses activités à travers le continent où le groupe est aujourd’hui présent dans 18 pays avec souvent une position de leader dans plusieurs segments.
C’est justement une de ses filiales sur les bords de la lagune Ebrié que dirigeait Walid Farès avoir fait ses études dans des prestigieuses écoles de commerce. C’est donc un jeune prodige promis à un bel avenir, décrit comme travailleur, discret, sympathique, généreux, humble qui a été fauché en plein envol vers le sommet de la réussite.
Le défunt était le fils de Mohiedine, un des membres de la fratrie Farès connue notamment au Sénégal pour posséder les usines Kirène mais aussi les sociétés Batimat-Batiplus en plus de multiples autres affaires. Hier, un silence pesant, solennel a régné dans l’enceinte du cimetière, tout juste interrompu parfois par des pleurs étouffés, des sanglots rentrés, de brefs cris stridents.
L’assistance était grave, recueillie sans doute pour mieux se pénétrer des invocations coraniques faites à haute voix sous la direction de l’imam Cheikh Mouhamed Kanso, représentant du cheikh Abdel Moneïm El Zeïn, chef spirituel de la communauté chiite sénégalaise, absent du Sénégal pour raison de santé.
L’émotion est montée d’un cran lorsque les frères et sœurs Farès, unis et dignes dans la douleur et marchant main dans la main, ont fendu la foule compacte pour se diriger vers le tombeau de leur cher Walid. Là, les plus fragiles ont craqué, en particulier la maman éplorée Wajida, effondrée et pleurant toutes les larmes de son corps tandis que des femmes et des jeunes filles voilées se tenant à ses côtés déclamaient à haute voix des versets du Coran. Un moment poignant. Dans la foule, on l’a dit, des Libanais de tous âges et de toutes conditions — « on a ici la plus forte concentration de milliardaires au kilomètre carré » a commenté quelqu’un — mais aussi de nombreux citoyens anonymes, des gens humbles parmi lesquels de nombreux Sénégalais de souche, preuve de la parfaite intégration du défunt. Walid que ses parents ont choisi d’enterrer dans sa terre natale du Sénégal où reposent d’ailleurs tous leurs proches.
Bref, c’est une lourde et terrible perte que vient de subir cette famille exemplaire qui contribue de manière si admirable à l’expansion de l’économie sénégalaise à travers le continent. En cette douloureuse circonstance, « Le Témoin » présente aux Farès ses sincères condoléances et prie Allah pour qu’Il accueille Walid, très tôt attaché à l’affection des siens, dans Son Paradis.
Ina Lillali Wa Ina Illeyhi radjihoune.
BILL GATES ÉGRATIGNÉ PAR DES RÉVÉLATIONS DE RELATION EXTRACONJUGALE
Dimanche, le quotidien d’affaires Wall Street Journal a ainsi dévoilé que le départ définitif de Bill Gates de Microsoft, en mars 2020, serait en fait lié à une relation jugée « inappropriée » avec une employée au début des années 2000
Lorsqu’il annonce la fin de son mariage le 3 mai après 27 ans de vie commune avec Melinda, Bill Gates est une légende de l’informatique et un philanthrope de tout premier plan.
En vingt ans, la Fondation qu’il a créée avec sa femme est devenue l’organisation caritative privée la plus puissante au monde, ayant financé divers projets pour un total de 53,8 milliards de dollars.
A 65 ans, Bill Gates, à l’allure réservée, apparaît alors comme un homme très respecté.
Mais depuis 15 jours, les langues se délient et les révélations dépeignent un homme d’affaires avec des zones d’ombre.
Dimanche, le quotidien d’affaires Wall Street Journal a ainsi dévoilé que le départ définitif de Bill Gates de Microsoft, en mars 2020, serait en fait lié à une relation jugée « inappropriée » avec une employée au début des années 2000.
Dans une version officielle, Bill Gates, qui avait fondé Microsoft en 1975, avait quitté le conseil d’administration du groupe en 2020 pour se consacrer pleinement à sa fondation. Il n’était déjà plus directeur général depuis 2000.
Un porte-parole de Microsoft a confirmé à l’AFP que le groupe avait été saisi fin 2019 du fait que « Bill Gates a cherché à établir une relation intime avec une employée de l’entreprise en 2000 », une ingénieure.
« Un comité du conseil d’administration a examiné le problème, aidé par un cabinet d’avocats externe, pour mener une enquête approfondie », a-t-il ajouté.
L’ingénieure avait affirmé, dans une lettre, avoir entretenu une relation à caractère sexuel avec Bill Gates « pendant des années », détaille le WSJ, précisant que l’abandon des fonctions d’administrateur et le départ définitif du groupe avait eu lieu avant la fin de cette enquête.
Une autre porte-parole a toutefois maintenu auprès du Wall Street Journal que Bill Gates avait quitté Microsoft pour s’investir « à plein temps » dans sa Fondation.
Le quotidien financier affirme que les membres du conseil d’administration s’étaient par ailleurs enquis des liens entre M. Gates et le financier Jeffrey Epstein, inculpé d’abus sexuels sur des dizaines de mineures dans ses luxueuses résidences avant d’être retrouvé pendu dans sa cellule en août 2019.
« Comportement douteux »
La défense de Bill Gates a assuré qu’il s’agissait alors de relations dans le cadre de ses affaires philanthropiques qu’il avait « regrettées », souligne le quotidien.
Au-delà de cette affaire extra-conjugale et des soirées passées avec M. Epstein, le New York Times a publié lundi un long article reposant sur des témoignages de personnes sous couvert d’anonymat qui laissent entendre que « bien avant le divorce, Bill Gates était réputé pour son comportement douteux ».
Le quotidien américain affirme que Bill Gates a contribué à étouffer une affaire de harcèlement sexuel dont son gestionnaire de portefeuilles Michael Larson se serait rendu coupable.
Selon deux personnes informées de ce dossier, Melinda Gates aurait d’ailleurs exprimé son désaccord en 2018 sur la manière dont ce dossier avait été géré par son mari, qui avait permis à M. Larson de rester en poste moyennant une transaction financière avec la victime présumée.
Le New York Times affirme aussi que « M. Gates poursuivait à l’occasion des femmes au bureau ».
En 2006, par exemple, il aurait assisté à une présentation d’une employée de Microsoft. « M. Gates, qui était à l’époque président de la société, a quitté la réunion et a immédiatement envoyé un courriel à la femme pour l’inviter à dîner, selon deux personnes proches de l’échange », indique le New York Times.
Selon six employés actuels et anciens de Microsoft, la fondation et la société gérant la fortune des Gates ont déclaré que ces incidents, et d’autres plus récents, « ont parfois créé un environnement de travail inconfortable ».
Le New York Times souligne néanmoins que « s’ils désapprouvaient le comportement de M. Gates, certains employés ne le considéraient pas comme un prédateur ».
Pour Alicia Walker, professeur en sociologie à l’Université du Missouri, ces révélations ne devraient pas avoir un impact durable sur l’image de Bill Gates.
Car si les Américains désapprouvent l’infidélité, « les gens ont tendance à négliger l’infidélité des hommes. C’est particulièrement le cas pour les hommes riches et puissants », a-t-elle commenté, renvoyant à l’infidélité de Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon.
IMAM KANTE, TEL QUEL
Il porte en bandoulière la philosophie du « Jamono dou dém moukk ba raw l’islam » pour dire que le temps ne peut pas dépasser l’islam
Il a vécu, a un parcours et des expériences sur l’islam et la société qu’il a emmagasinés et portés sur des livres très appréciés par la qualité de la plume. Imam Amadou Makhtar Kanté, ce scientifique passionné de la littérature islamique et qui dirige des prières à la Mosquée de Point E, prend également part à la bonne marche de la cité à travers ses prêches et ses écrits qui facilitent la bonne compréhension des problématiques contemporaines.
Nous vivons dans un pays où certains de « nos » imams restent confinés dans leurs mosquées, se détournant de la marche et du fonctionnement de la société. Imam Ahmadou Makhtar Kanté n’est pas de ce lot d’imams. Il fait ce qu’on attend d’un « vrai imam ». Au-delà de diriger différentes prières à la mosquée, il prend part de manière très active au fonctionnement de la Cité. Il porte en bandoulière la philosophie du « Jamono dou dém moukk ba raw l’islam » pour dire que le temps ne peut pas dépasser l’islam. Un principe très important aux yeux d’Imam Kanté. Ce qui reste, c’est la pédagogie adéquate à adopter. « Je me suis dit que le temps ne peut pas dépasser l’islam dans le sens où il n’y a pas un problème qui ne peut pas trouver de réponse dans les enseignements de l’islam. Mais cela suppose d’avoir une bonne connaissance des références de l’islam. Donc du Coran, des hadiths et du travail des oulémas.
Des références crues, brutes qu’il faut exploiter avec des outils pour aboutir à un résultat sur lequel le temps ne peut pas dépasser l’islam », dit-il. Ce scientifique pense que le temps peut aussi dépasser des « oulémas paresseux » qui pourraient faire l’erreur d’apporter des réponses qui ne sont pas pertinentes parce qu’étant dépassés par les problématiques contemporains. Il ne veut pas faire partir de ces oulémas qui, dit-il, sont non seulement dépassés, mais apportent des réponses qui sont beaucoup plus problématiques qu’elles ne solutionnent. D’où une bonne compréhension des problématiques contemporaines. « Si on parle d’économie et que vous ne comprenez pas ce qu’est l’économie libérale, vous ne pouvez pas aller dans le Coran et savoir quelle réponse apportée à cette question. Parce que vous allez peut-être parler de l’économie tribale, du temps des arabes. On doit faire très attention à cela. En même temps, si on connait très bien les problématiques contemporaines et qu’on n’a pas une bonne connaissance des références scripturaires, là aussi, le retour à la référence peut poser problème », a-t-il expliqué tout en indiquant que c’est l’actualité qui « nous » donne de la matière à analyser à la lumière des enseignements de l’islam. C’est d’ailleurs ce qui le pousse à cultiver cette passion de lire et d’écouter sérieusement ceux qui sont spécialisés dans les sciences et la charia.
L’auteur du livre « Islam, science et société » veut « entièrement » faire reconnaissance à son Seigneur, -« Allah soubhanahou wa taala »-, qui lui a permis de prendre ce parcours et ce désir d’Islam qui l’a toujours poussé à vouloir comprendre mieux et plus cette religion. « Si l’humanité avait compris cette religion, elle allait adhérer à ses enseignements », dit-il. Il sait parler et convaincre et éclairer la communauté, et il joue de manière active son rôle en tant qu’imam de la cité. Il a surtout pris la décision de s’engager dans le débat intellectuel qui structure et anime notre société.
La passion de l’écriture
Sa passion pour l’écriture islamique depuis les années 90, il la doit à l’Association des étudiants musulmans de l’université de Dakar, promoteur de la mosquée dans les années 85-86. « J’ai échappé un peu aux tensions universitaires avec la grande grève de 88. Cette année blanche où Talla Sylla, venu de Thiès, était meneur de grève, et qui m’a même dit que l’histoire nous jugera car nous somme des lâches. Il avait raison. J’ai fui ». Mais pas si lâche. C’était plutôt de l’ambition. Imam était parti au royaume chérifien, le Maroc, où il a fait quatre ans d’études avant de revenir au bercail. Il s’était chargé d’animer la rubrique « Etudes islamiques » de la revue trimestrielle, « L’Etudiant musulman ».
Avec cette Revue, il fallait toujours bien se documenter, chercher et écrire propre. Ce qui l’a d’ailleurs beaucoup aidé à écrire de façon correcte. « On n’était pas des spécialités de littérature. On était juste cinq ou 10 étudiants, et chacun lisait ses articles phrase par phrase pour se corriger et compléter au besoin », se félicite ce passionné de la lecture et de l’écriture qui, dans les années 98, a écrit un petit manuscrit sur « Aakhirou zamaane » et un autre sur « Le Joola » intitulé « Le naufrage du bateau le Joola : pour un nouveau style de vie au Sénégal ». « J’étais déjà conscient que le problème fondamental était qu’il y avait un certain nombre de comportements qui s’installent dans le pays ». Il ne s’agissait donc pas pour cet écrivain de retracer la tragédie en tant que telle, mais d’en tirer les leçons d’un sursaut comportemental.
Le « Tadjwiid » également ! « Le tadjwiidoul Kourann » ou « Lire le coran avec soin », une discipline qu’il a eu à enseigner à la mosquée. « Il y a une des personnes qui venaient suivre les cours et qui est maintenant imam à la mosquée de Pikine. Il est une fois venu me saluer en me disant qu’il était des premiers élèves de tadjwiid que j’avais. C’était un groupe d’environ 10 personnes. Il me dit, maintenant je suis imam à Pikine. Je lui dis, Alhamdoulillah ». Une forme de reconnaissance qui fait plaisir à cet enseignant qui pense que « de petites choses peuvent avoir des résultats intéressants ». Pourtant, cette matière, « Le tadjwiid » il confie l’avoir appris dans la souffrance. C’était dans la capitale du rail, à Thiès, avec un des rares spécialistes en ce temps-là, Oustaz Alioune Diouf, dans une salle avec des moustiques et mal éclairée. On répétait les règles. Mais c’était extraordinaire », s’est-il souvenu. Quelques années après, il s’est intéressé à la question de « l’Astronomie et de la charia » avec les divergences au Sénégal. « Je me suis dit que ce sujet est extrêmement important et que mon parcours de scientifique me permet de prendre au moins la problématique scientifique. Mais pas le cas des oulémas qui ont un cursus des sciences de la charia, même si je fais partie des gens qui pensent qu’il faut revoir le contenu des sciences islamiques. Je ne pense pas que le fait d’écarter les autres sciences soit vraiment pertinent dans la formation des oulémas et des imams. On voit des prêtres qui sont très forts en théologie, en science et en philosophie. Mais on en voit rarement chez les musulmans.
Ma formation me permet de comprendre la problématique et j’ai essayé de voir dans la littérature islamique ce que je pourrai comprendre de ce thème relatif à la charia », a expliqué ce scientifique qui reste dans le même tempo avec son ouvrage « Islam, science et société » qu’il a commencé à rédiger en 2014. Pour le choix du titre au moment de la parution, il fallait impérativement trouver un lien avec le contenu du livre. « Je me suis rendu compte que d’abord, la source de tout, c’est l’islam. Et comme il y a des articles qui portent sur l’astronomie, sur l’environnement, sur l’esthétique, l’harmonie de la nature qui montre un signe de l’existence d’un Dieu Sage et Omnipotent. Je me suis dit donc, il faut écrire « Science ». Mais « Islam et science » me paraissait court. Et comme j’ai aussi beaucoup écrit sur les questions de citoyenneté, de bonne gouvernance, de changement de comportement…, j’ai mis « société ». D’où le titre « Islam, Science et société ». Ce dernier livre d’Imam Kanté paru en 2018, on peut, au-delà de son contenu, l’apprécier par la plume.
Le Coran par sa mère
Le Coran chez Imam, c’est du côté de sa mère, une saint louisienne. En revanche, son père, en pur « khassonké », ne connaissait pas bien le Coran. Bien que Kanté, mon grand-père, ait marché de Kayes au Sénégal avant de s’établir à Diourbel où il a passé le restant de sa vie et où est né mon père qui a passé toute sa carrière à la régie des chemins de fer. Ce « khassonké » d’origine, de Kayes dit, -comme l’a enseigné le prophète de l’exemplarité, du bon comportement aux croyants-, de savoir être reconnaissant à toutes ces personnes qui vous ont apporté un soutien, d’une manière ou d’une autre. « Dieu sait que y en a beaucoup. Des hommes et des femmes. Et je les remercie du fond du cœur ». Il cite l’Association qui administre et qui est la personne morale de la mosquée de Point E. Ce quartier qui l’a « adopté » depuis des années, et où il réside et est devenu un membre entier. Sinon, c’est depuis les années 99 ou 2000 qu’il a commencé à intervenir dans cette zone. « Si je ne m’abuse, j’ai fait le deuxième sermon de cette mosquée en 99 ou 2000. Après ce sermon, on est venu me chercher à la mosquée. J’avais même des tremblements. Heureusement, c’était des vieux qui étaient venus me dire avoir apprécié mon sermon et que le président de l’Association voulait me rencontrer.
Après, on m’a demandé si je pouvais intervenir dans le comité Imam dans lequel j’ai retrouvé Imam Fadilou Tall, Khadim Mbacké et d’autres pour intervenir dans les prières du vendredi depuis 2000 ». Chemin faisant, il assure depuis plus de huit ans, -après le décès du doyen, général Bélal Ly-, une certaine partie des prières quotidiennes dans la semaine. Il en profite pour apprendre beaucoup de choses. « Je dis souvent à des amis que les 10 ou 15 minutes que je prends souvent dans un coin de la mosquée avant la prière de « Timis » pour discuter avec les doyens comme le colonel Bâ et son excellence Omar Ndiaye et d’autres, j’apprends énormément du pays. Ils me donnent des réponses qui me permettent d’apprendre beaucoup de ce pays. Ce sont eux qui ont fait le pays. Le colonel est des fondateurs de l’armée républicaine qui nous ont épargné certaines choses qui se sont passées dans certains pays avec leur éthique de respect de l’autorité ». Une manière donc pour lui de montrer sa reconnaissance profonde à toutes ces personnes qui lui donnent des conseils pour améliorer ce qu’il fait.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, RENÉ LAKE
LE LONG SILENCE DU TEMPS
EXCLUSIF SENEPLUS – Les années Covid-19 ont bouleversé nos vies - Capturons pour l’Histoire la création intellectuelle du moment - Disons nos états d’âme, nos espoirs… Un projet de réflexion et d’action individuelle et collective
SenePlus lance un nouveau projet d’écriture et de création. Votre site d’information, d’analyse et de réflexion sollicite des productions écrites de leaders d’opinion du Sénégal, mais aussi d’ailleurs. Il invite le grand public également à participer à cette aventure, lui qui s’exprime à foison sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le projet consiste à capturer les réflexions transformatrices et les créations de ce moment historique pour tous.
#SilenceDuTemps - La survenance de l’épidémie du coronavirus et les mesures prises pour la contenir au Sénégal ont créé une situation inédite : couvre-feu, réductions du temps de travail, mesures de sauvegarde, lavage systématique des mains, distanciation physique et sociale, port de masque, fermeture des mosquées et des églises, confinement partiel pendant plusieurs semaines… Le cours de la vie personnelle, professionnelle et sociale de chacun d’entre nous en est encore profondément bouleversé, d’une manière tout à fait singulière et inattendue.
Le Sénégal sous état d’urgence, le temps semble ralenti, le monde à l’arrêt. Des peurs, des craintes, mais aussi des rêves et des espoirs germent dans les esprits et apparaissent dans quelques œuvres éparses. Titille visiblement les consciences, le désir de partage des effets transformateurs et les actions salvatrices de la crise multiforme dans laquelle les humains se retrouvent comme piégés.
Consciences et subconsciences d’un moment historique porteur de transformations profondes font glisser les éditeurs que nous sommes vers de multiples questions : comment capturer ce moment ? Comment dire et rappeler ce temps ? Comment mobiliser pour transformer en mieux les réalités, la réalité ? Temps de réflexion, de critique et d’autocritique ainsi que de créativité unique sans doute. Par l’écriture, l’analyse journalistique et politique ? La réflexion philosophique, sociologique et historique ? Par l’art, la fiction, le dessin, l’image filmée, le montage vidéographique ?
Ce silence du temps fige "le moment philosophique". Un moment identique dans tous les recoins du globe, mais un ressenti et une solution micro-individuels. Dans ce silence du confinement, de l’éloignement social, de la distance à l’autre pour d’abord le protéger et ensuite se prémunir d’un invisible potentiel danger, comment capitaliser la créativité transformatrice de l’un et de tous ?
Le silence, cette odeur qui transporte, qui transplante, qui propulse. Cette senteur qui fait rêver et fait emmagasiner l’énergie de l’action. Le temps, cette abstraction qui devient l’horloge de la vie. Cette pierre qui porte les pas du mouvement de l’individu et du groupe qui s’élance vers la lumière tout en regardant la lune derrière qui se couche, mais éclaire les sentiers qui s’illuminent au petit matin d’une nouvelle épopée pleine de vie et pleine d’espoirs.
Le silence du temps, c’est le réveil de l’esprit empli d’espoir qui s’élance dans l’action transformatrice. "Capturer pour transformer ", c’est l’objectif de #SilenceDuTemps, ce projet de réflexion, d’écriture, de production, de diffusion, de systématisation et de sensibilisation.
- Capturer la réflexion intellectuelle de transformation et la création artistique au temps de l’épidémie du Coronavirus -
Ce moment d’écriture et de création artistique de SenePlus a pour objectif de répondre en partie à des questions qui peuvent avoir un impact majeur sur l’Afrique en général et sur le Sénégal en particulier. Dans une Afrique un tantinet désertée par la pensée autour d’un développement endogène ou d’une réflexion sur de vrais projets de sortie de la misère, les vents semblent tourner et offrir des opportunités de voir les cent fleurs de l’espoir fleurir à nouveau, comme à l’époque des indépendances. Le projet consiste à solliciter des productions écrites de leaders d’opinion du Sénégal, mais aussi d’ailleurs. Le grand public est aussi invité à participer à cette aventure, lui qui s’exprime à foison sur les réseaux sociaux et dans la presse. Le projet consiste à capturer les réflexions transformatrices et les créations de ce moment historique pour tous.
Il s’agit à la fois de documenter le moment pour l’histoire, de solliciter l’imagination pour d’éventuelles créations nouvelles et revisiter les conditions de notre développement à la lumière de la situation historique inédite provoquée par la survenance de la pandémie. Projet à la fois de réflexion, d’écriture, de production, de diffusion, de systématisation et de sensibilisation, il s’agit de tenter de renouveler la réflexion sur un véritable développement endogène.
Dans une tribune publiée le 28 avril 2020 sur SenePlus, l’essayiste Fatoumata Sissi Ngom définit bien le cadre dans lequel ce projet #SilenceDuTemps va se déployer : « La pandémie de Covid-19 fera basculer le monde dans un autre régime. En plus de la tragédie humaine qu’il est en train de générer à mesure qu’il se propage, le Coronavirus tend au monde un gigantesque miroir. Il nous pousse à nous examiner. Nous-mêmes, nos économies, nos aspirations, nos modes de vie, notre façon de prodiguer les soins. Cet examen de nous-mêmes est déjà extrêmement douloureux et nécessite une grande quantité de courage pour l’affronter, mais il constitue, aussi, une opportunité pour se relever plus forts. Pour le continent africain, il devient vital de saisir cette opportunité pour s’embarquer sur une nouvelle trajectoire de développement durable véritablement endogène et souverain. Dès lors, définir la bonne algèbre de priorités et d’approches relève aujourd’hui d’une absolue nécessité. Mais avant de commencer l’écriture de nos nouveaux romans nationaux et d’unir nos forces aux niveaux sous régional et continental, factoriser nos réelles aspirations en matière de développement constituent une première étape cruciale qu’on ne doit pas manquer ».
En quelque sorte, ce projet a déjà été lancé par la diffusion le 3 juin 2020 sur SenePlus d’une bien riche conversation sur "Le silence du temps " à laquelle ont participé le philosophe et chercheur Souleymane Bachir Diagne, l’ancienne ministre française Rama Yade, l’expert en prospective Alioune Sall Paloma, l’écrivain de renom Mohamed Mbougar Sarr, l’historienne et ancienne ministre de la Culture Penda Mbow, le journaliste et sociologue Elgas, l’experte en développement Marie-Angelique Savané, le politologue Ousmane Blondin Diop, l’ancien patron d’Amnesty International Pierre Sané, l’historien et universitaire panafricaniste Babacar Buuba Diop, l’écrivaine et analyste politique Fatoumata Sissi Ngom et l’artiste et musicien Didier Awadi.
Le projet sollicite des articles d’analyse et de réflexion aussi bien que des essais, des poèmes, de courtes fictions et de dessins et esquisses. Chaque auteur publiera sur SenePlus une contribution en deux parties. Chaque partie d’une longueur comprise entre 1.000 et 3.000 mots environ. Certains auteurs préféreront peut-être publier deux articles séparés. Dans un cas comme dans l’autre, la première partie devra tourner autour d’un développement sur "Nos états d’âme Covid", et la seconde sur "Nos espoirs collectifs post-Covid". Deux poèmes et 6 planches et dessins ou d’esquisses seront proposés selon le même développement.
Sous le même modèle que "#Enjeux2019-2024, Sénégal, réflexions sur les défis d’une émergence" publié il y a moins d’un an aux éditions L’Harmattan, nous ferons une sélection et une compilation de ces contributions dans un ouvrage collectif dont tous les droits d’auteur iront au bénéfice d’une association sénégalaise s’occupant des enfants de la rue. Cette publication sera dédiée à la mémoire de quatre frères, amis et partenaires de la famille SenePlus, Babacar Touré, Mohamed Sall Sao, Jean-Meissa Diop et Charles Owens Ndiaye.
Dans le même temps, nous publierons un deuxième ouvrage, mais cette fois individuel, toujours dans le cadre du projet #SilenceDuTemps" qui sera une compilation des chroniques réactualisées "Notes de terrain", de l’éditorialiste de SenePlus Paap Seen.
À vos ordis, vos tablettes, vos plumes, vos crayons, vos micros, vos caméras. À vite.