La chorale Saint Pierre Julien Eymard (SPJE) donne son concert annuel ce samedi 10 juin au théâtre national Daniel Sorano à partir de 20 heures.
S’inscrivant dans l’innovation permanente, la chorale a invité cette année l’artiste Flugence Gackou pour donner plus de couleurs à l’événement.
Dans la liste des invités, il y a aussi la chorale sœur Daniel Brothier de la paroisse des Martyrs de l’Ouganda.
Placé sous le thème «Je servirai le seigneur tant que je vivrai, je le célèbrerai tant que j’existerai» ce concert d’action de grâce est composé de 3 parties : une partie de chants classiques (excluisvement tirés du répertoire Messiah de Georg Friedrich Haendel), une partie Gospel et une partie traditionnelle qui revisite le riche patrimoine culturel africain.
A fond dans les répétitions, Seneplus.Com à tâter le pouls pour apprécier l’ambiance qui y règne.
Le maitre de chœur principale, Guy Armand Koffi, nous dit l’état d’esprit des choristes, sachant que la prière reste l’anti- stress qui dope tous les efforts entrepris depuis plusieurs mois en termes de préparation, d'enchainement non-stop des répétions et de perfectionnement des pas de danse.
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CETTE FEMME NE S'EST PAS COUPÉE LES CHEVEUX DEPUIS 14 ANS
Dashik Gubanova Freckle est une jeune femme qui compte sur le web. Souvent comparée au personnage de Raiponce, cette jeune russe s'est lancée un défi fou, celui de ne plus se couper les cheveux. Depuis 2003, elle n'a pas touché à la longueur de ses cheveux.
Suivie par plus de 200 000 abonnés sur son compte Instagram, la jeune femme y partage régulièrement ses conseils ainsi que ses produits favoris pour bien faire pousser ses cheveux. Et avec cette chevelure, qui lui arrive jusqu'au niveau de ses chevilles, la mère de famille confie, à long terme, vouloir utiliser sa chevelure à bon escient. Car si Dashik Gubanova Freckle prend autant soin de sa chevelure c'est dans le but de donner ses cheveux à des fabricants de perruques pour aider les patients atteints de cancers. Une noble cause que l'on ne peut que saluer !
CES SÉNÉGALAIS INCONTOURNABLES DANS LE MILIEU DES AFFAIRES
Mamadou Diagna Ndiaye : la botte secrète de Jean Claude Mimran
Ce Sénégalais, banquier reconnu au plan international, est membre du Comité international olympique (Cio). Il est l’une des personnalités les plus influentes dans les milieux d’affaires. Ministre conseiller de Macky Sall, il est régulièrement reçu au Palais par le Président de la République. Il dispose d’un solide carnet d’adresses et compte des relations solides dans tous les milieux à Dakar.
Il est l’ami de beaucoup de patrons de presse et, est proche des présidents des organisations patronales. Il compte également beaucoup d’amis chez les responsables politiques. Sa proximité avec Jean Claude Mimran est un secret de polichinelle et ses séjours à Dakar, entre deux avions, sont ponctués par des rendez-vous de travail avec son cercle.
Me Moustapha Ndiaye : ami de Macky Sall, conseiller de Yérim Sow et de Cheikh Tidiane Mbaye.
Le président des Notaires, vice-président du Conseil économique et social, est l’une des personnalités les plus respectées à Dakar. Très sociable, il compte également beaucoup de relations dans la capitale. Ami du Président de la République, dont il est le notaire, Me Moustapha Ndiaye est le confident de Yérim Sow ou de l’ancien patron de Sonatel, Cheikh Tidiane Mbaye. Homme discret, mais très connu, son cabinet est fréquenté par les plus
grands hommes d’affaires du Sénégal.
Baidy Agne : le boss du patronat sénégalais
C’est sans doute l’un des présidents d’organisations patronales les plus respectés. Cet homme bien connu de l’espace médiatique, est régulièrement invité lors des voyages officiels du Chef de l’Etat. Discret mais célèbre, il dispose d’un vaste réseau relationnel chez les hommes d’affaires et les politiques.
Mamadou Racine Sy : l’ami de Farba Ngom
Ce personnage qui essaie de se faire discret reste un homme influent. Bien connu dans les milieux d’affaires, il compte toujours dans les derniers cercles des deux derniers régimes. Proche de Farba Ngom, Racine Sy, s’est lancé en politique avec beaucoup d’ambition. Dans son Podor natal, il jouit d’une très grande popularité.
Par Barka BA
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POUR SALUER JEAN-KARIM FALL
Le célèbre journaliste a été accompagné dans sa dernière demeure par ses parents, amis et collègues
La scène avait pour décor la somptueuse résidence de l’ambas- sadeur de France au Sénégal. Le maître des lieux donnait une réception en l’honneur de journa- listes de France 24 venus à Dakar pour les besoins d’un séminaire.
Invité parmi d’autres confrères sénégalais à nous joindre à cette petite fête, j’avais l’immense plaisir de retrouver mon ami David Thomson qui travaillait à l’époque pour France 24. J’avais connu David quand il était stagiaire au journal Le Quotidien de Madiambal Diagne.
Ce garçon fou- gueux, un peu casse-cou, avait été grièvement blessé lors d’une mani- festation à Tunis par une décharge de chevrotine qui lui avait laissé 40 plombs dans la jambe. Par la suite, il est devenu l’un des plus grands spécialistes français du jihad, avec deux livres à succès.
David, si l’on peut le dire, avait découvert Rfi par mon entremise, lors de son séjour à Dakar et, par un curieux hasard du destin, allait devenir un reporter chevronné de la «radio mondiale».
C’est donc avec une grande fierté que Thomson tint à me présenter à son «boss» Jean-Karim Fall, une des «légendes» de Rfi pour qui, il le savait, je nourrissais une grande admiration.
Un peu intimidé de serrer la main à un journaliste aussi réputé, je lui rappelais un de ses reportages qui m’avait particu- lièrement secoué : l’exécution d’un soldat libérien devant un peloton, à Monrovia, pendant la guerre civile. Un reportage tellement vivant que j’avais eu l’impression d’assister à cette scène d’horreur, avec en fond sonore le chef du peloton hurlant «Fire ! Fire !»
A l’évocation de ce souvenir, Jean- Karim Fall se figea, très étonné que le gamin que j’étais à l’époque puisse se rappeler ce reportage. A voix basse, il nous confia à David et moi que cette exécution le hantait encore :
«Juste avant que les coups de feu ne partent, ce pauvre gars m’a réservé son dernier regard, dont je me souviendrai toute ma vie, comme s’il m’implo- rait de le sauver... Mon Nagra (appareil utilisé pour l’enregistre- ment) m’est tombé des mains quand il s’est effondré.» Et il ajou- tait que tous les reporters qui avaient couvert cette guerre civile, l’une des pires boucheries que l’Afrique de l’Ouest ait connue, en étaient revenus traumatisés.
Comme dans une sorte de thé- rapie collective, Jean-Karim Fall nous révéla encore que les «anciens» du Liberia se retro- uvaient parfois entre eux, autour d’un verre, pour conjurer leurs vieux démons. Ce témoignage bouleversant d’un aîné aux états de service aussi impressionnants marquèrent profondément le petit reporter que j’étais et me firent comprendre un peu plus les dan- gers d’un métier assez singulier.
Plus tard, lorsque Babacar Fall, mon collègue de la Rfm, le camé- raman Djiby Laye Diop de la Tfm et moi-même frôlâmes la mort à Djicoroni (Bamako), dans une fusillade entre «Bérets rouges» et «Bérets verts», qui fit deux morts sur le champ, je pris une fois de plus conscience des risques pris par des vétérans comme Jean- Karim Fall au Liberia et dans d’autres poudrières. Cette récep- tion à la résidence de l’ambassa- deur de
France fut pour moi l’u- nique occasion de rencontrer «JKF». Mes condoléances les plus émues à sa famille, à ses pro- ches et tous ceux qui ont eu à côtoyer ce très grand journaliste.
Barka BA
Journaliste
LA FILIÈRE SÉNÉGALAISE AU QUÉBEC
Abdoulaye Wade, Karim Wade, Mamadou Pouye et Madické Niang mentionnés dans une enquête sur la corruption réalisée par une télévision canadienne
TVA Nouvelles |
Hugo Joncas, avec la collaboration d'Emmanuel Freudenthal |
Publication 06/06/2017
Quand l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a perdu l’élection de 2012, le nouveau gouvernement a tout de suite déclenché une série d’enquêtes sur la corruption de son régime.
Notre Bureau d’enquête a découvert que deux de ses fidèles ont investi près d’un million de dollars dans l’immobilier montréalais depuis 2006. L’un d’eux a été condamné à cinq ans de prison et à rembourser l’équivalent d’environ 160 M$, dans un procès critiqué par les Nations unies.
Mamadou Pouye, le prête-nom du régime à Outremont
Mamadou Pouye est un vieux copain de collège de Karim Meïssa Wade, ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye.
Deux semaines après leur défaite à l’élection de mars 2012, une compagnie à numéro que contrôlent Pouye et sa femme achetait un condo dans Outremont, pour 470 000 $, taxes comprises, sans hypothèque.
L’appartement de la rue Champagneur vient d’être revendu. Pouye et sa famille ont décidé de s’établir en Afrique du Sud, après ses graves ennuis à Dakar, la capitale du Sénégal.
En 2015, un tribunal spécial l’a condamné à cinq ans de prison, lui reprochant d’avoir orchestré pour Karim Wade le détournement de 69 milliards de francs CFA (environ 160 M$). Le président actuel du Sénégal a ensuite gracié l’homme d’affaires, comme l’ensemble des condamnés, incluant Wade.
Selon l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ), ces entreprises, Seabury inc. et Latvae Group inc., ont signé des contrats de consultation d’une valeur de 35 M$ US avec le port de Dakar.
L’adresse sénégalaise qui figure dans les données de l’ICIJ est la même qu’ont donnée Pouye et sa femme quand ils ont enregistré leur compagnie à numéro québécoise.
À Montréal, le notaire ayant signé l’achat de leur appartement en 2012 se charge de leur faire parvenir tout le courrier qu’ils reçoivent à leur propriété. L’an dernier, Revenu Québec leur a d’ailleurs envoyé une hypothèque légale de 21 797 $, puisque leur entreprise n’avait pas rempli sa déclaration de revenus.
«Procédures politiques»
Notre Bureau d’enquête a contacté l’avocate de Pouye, qui nie en bloc l’ensemble des crimes que Dakar lui reproche. Corinne Dreyfus-Schmidt affirme que le tribunal d’exception ayant mené le procès n’offrait «aucune garantie au regard de la protection des libertés individuelles et des droits de la défense».
Selon elle, le procès visait en fait «l’élimination d’un opposant politique en la personne de Karim Wade», qui veut devenir le prochain président du Sénégal.
Elle n’a cependant pas répondu aux questions spécifiques de notre Bureau d’enquête, notamment sur l’utilisation de sociétés offshore par son client.
Quoi qu’il en soit, Pouye semble vouloir se faire plus discret au Québec. Dix jours après la discussion de notre Bureau d’enquête avec son avocate, son nom est disparu de la liste des actionnaires de sa compagnie à numéro au Registre des entreprises du Québec. Seule sa femme y figure désormais.
Un autre fidèle allié de la famille de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a investi dans des pied-à-terre à Montréal. L’ancien ministre et avocat de la famille, Madické Niang, 64 ans, en est à son deuxième investissement dans le centre-ville.
Les liens privilégiés de cet homme de loi avec la famille Wade remontent à 1993. Le futur président est alors soupçonné d’avoir commandité l’assassinat du vice-président du Conseil constitutionnel, qui devait confirmer la défaite de son parti d’opposition aux élections.
C’est Niang qui va représenter Adboulaye Wade, libéré faute de preuve.
Après l’élection de son ancien client en 2000, Niang devient l’un de ses plus influents ministres, nommé tour à tour aux Mines, à la Justice, puis aux Affaires étrangères. Mais en 2012, le gouvernement dont il était l’un des piliers est congédié par le peuple, scandalisé par une série de scandales de corruption, dont certains touchent Niang.
Les choses se gâtent alors pour le clan Wade, accusé de corruption massive. Karim, ex-ministre et fils de l’ancien président, est arrêté en 2013, puis condamné à six ans de prison, dans un procès critiqué par les Nations unies et Amnesty International, parce qu’il ne respectait pas les critères internationaux en matière d’impartialité de la justice.
Quand le président actuel le gracie en juin 2016, c’est chez Niang que les autorités reconduisent Karim Wade, à sa sortie de prison. De là, il se dirige vers l’aéroport, où l’attend un avion envoyé par un bon ami: l’émir du Qatar, selon le magazine Jeune Afrique.
Dans une lettre de 2012 au Procureur de la République française qu’a obtenue notre Bureau d’enquête, les avocats de l’État sénégalais ont d’ailleurs demandé aux autorités de l’Hexagone d’enquêter sur les éventuels biens de Niang dans ce pays, sans toutefois mentionner quelque actif qu’il pourrait y détenir.
Contacté par notre Bureau d’enquête par le biais de son fils, Niang n’a pas rappelé pour répondre à nos questions.
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Tollé après les propos d’Emmanuel Macron sur les kwassa-kwassa
Dans une vidéo filmée jeudi en Bretagne, le président français évoque sur le ton de la blague ces embarcations de fortune qui selon lui «amènent du Comorien» à Mayotte, département français au large de l’océan Indien. Cette séquence captée à son insu par la chaîne TMC a suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux et dans la classe politique française. Un nouveau couac pour un président bien décidé à verrouiller sa communication.
Dans une communication sous contrôle, certains passent entre les mailles du filet. Comme les caméras et les perches de l’émission Quotidien. La première fois, c'était la semaine dernière, le chef de l’Etat commentait à l’un de ses ministres sa rencontre avec les syndicats sur la réforme du travail : «Ça c’est très bien passé, je ne leur ai rien dit !» fanfaronne-t-il, sans savoir qu’on peut l’entendre.
Deuxième à-coup jeudi donc avec cette déclaration sur les kwassa-kwassa. Une « plaisanterie pas très heureuse » reconnaît-on à l’Elysée. Une imprudence dans le premier cas, un dérapage dans le second, qui montrent les limites du verrouillage de la communication voulu par Emmanuel Macron. Depuis son arrivée au pouvoir, cette volonté inquiète les journalistes.
Lors du premier conseil des ministres, les participants n’ont pas été autorisés à s’adresser à la presse. Dans la foulée, plusieurs médias ont protesté dans une lettre ouverte contre la volonté de l’exécutif de choisir les journalistes chargés de le suivre au Mali. Illustration d’un président qui a plus que son prédécesseur l’obsession de la communication parfaite, de la belle image et de la séquence» réussie.
Dans la vidéo tournée jeudi lors d'un déplacement en Bretagne, on voit Emmanuel Macron en train de parler de différents types d'embarcations. Le président compare les tapouilles qui servent aux pêcheurs de crevettes aux kwassa kwassa qui dit-il «amènent du Comorien».
En effet, les kwassa-kwassa servent aux migrants de l'archipel des Comores - un des pays les plus pauvres du monde - pour gagner Mayotte, département français situé à 70 km de là dans l'océan Indien. Depuis la diffusion du reportage de Quotidien sur TMC, les réseaux sociaux s’affolent et la polémique enfle dans les rues de Moroni.
SOUVENIR- CAPITAINE MBAYE DIAGNE : ZÉRO CHEZ LUI ET HÉROS AILLEURS
Il y a 23 ans, la capitaine Mbaye Diagne sacrifiait au Rwanda sa vie pour d’autres vies. Aujourd’hui, il est zéro chez lui et héros ailleurs. En ce jour anniversaire, l’Essentiel se souvient de ce parangon de courage. Nous reprenons, pour honorer sa mémoire, un texte que Jeune Afrique lui a consacré en 2013.
Dans son propre pays, il demeure un inconnu. Aucune rue de la capitale sénégalaise ne porte son nom et à Pikine, le quartier populaire de la banlieue dakaroise où il a grandi, chacun ou presque ignore ses actes de bravoure et son décès tragique, survenu à Kigali il y a dix-neuf ans, le 31 mai 1994, en plein cœur du génocide.
Au Rwanda, en revanche, le nom du capitaine Mbaye Diagne figure en bonne place parmi les Justes qui ont risqué leur propre vie afin de sauver des civils menacés d’extermination. En juillet 2010, sa veuve et ses deux enfants recevaient des mains du président Paul Kagamé le Prix Umurinzi. «Pour votre bravoure et votre sacrifice pendant le génocide du 1994, et pour montrer au monde la vraie signification de l’Ubuntu africain, le peuple rwandais vous sera toujours endetté», pouvait-on lire dans le texte d’hommage remis à sa famille par les autorités rwandaises. En Italie, en octobre de la même année, Mbaye Diagne était célébré par le Jardin des Justes du monde de Padoue. Et en 2011, à l’occasion du dix-septième anniversaire du génocide, il était honoré à titre posthume par la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.
Exemple de bravoure
En 1994, à l’heure où la communauté internationale fermait les yeux et tournait le dos face au génocide, Mbaye Diagne offrit l’exemple de la bravoure et de l’altruisme, menant de nombreuses opérations de sauvetage hautement aléatoires face à des miliciens incontrôlables. La Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda (Minuar), dans les rangs de laquelle il avait été incorporé après avoir d’abord servi sous les couleurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), était entravée par le mandat exclusivement défensif que lui avait imposé le Conseil de sécurité, sans considération pour la boucherie en cours. De plus, en tant qu’observateur militaire, Mbaye Diagne circulait sans armes. «Nous n’avions même pas droit à un couteau, se rappelle le colonel Mamadou Sarr, qui servit avec lui au Rwanda. Notre seule arme pour sauver des civils, c’était la parole.»
«Mbaye Diagne était passé maître dans l’art de négocier», rappelle la journaliste britannique Linda Melvern, auteur de plusieurs livres sur le génocide. Il organisait des échanges de prisonniers entre le camp gouvernemental et le Front patriotique rwandais (FPR), tout en menant des opérations hasardeuses de sauvetage, souvent de sa propre initiative. Dès le 7 avril 1994, comprenant que la Première ministre de transition Agathe Uwilingiyimana est menacée par les extrémistes hutus, il se précipite spontanément jusqu’à son domicile.
Il ne sera pas en mesure d’empêcher son assassinat par la garde présidentielle mais parviendra tout de même à sauver ses cinq enfants d’une mort certaine en les conduisant à l’hôtel des Mille Collines, l’un des rares lieux partiellement protégés de la capitale rwandaise. Le soir même, un groupe de soldats et de miliciens s’y présente, réclamant qu’on leur livre la progéniture d’Agathe. Mbaye Diagne négocie longuement. La soldatesque finit par quitter les lieux. Et les enfants pourront être évacués vers la Suisse.
«La nuit, il partait seul. Et au matin, on retrouvait au stade Amahoro, protégés par les Casques bleus, de nouveaux réfugiés qu’il était parvenu à arracher à la mort.»
Pour le général canadien Roméo Dallaire, ancien commandant en chef de la Minuar, «il était le plus courageux de tous». Tous ceux qui l’ont croisé à Kigali pendant le génocide – journalistes, Casques bleus ou membres d’ONG restés sur place – se souviennent d’un homme jovial, maître de ses émotions face aux barrages de miliciens qu’il franchissait chaque jour au culot. «La nuit, il partait seul, relate l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop, qui prévoit de publier à l’occasion de la 20e commémoration du génocide, en avril 2014, un récit biographique consacré au capitaine. Et au matin, on retrouvait au stade Amahoro, protégés par les Casques bleus, de nouveaux réfugiés qu’il était parvenu à arracher à la mort.»
Héro injustement méconnu
Le capitaine Mbaye Diagne paiera de sa vie son sacerdoce au service des victimes du génocide. Le 31 mai 1994, alors qu’il se trouve à un check-point gouvernemental dans son véhicule aux couleurs des Nations unies, il est tué sur le coup par un éclat de mortier présumé tiré par la rébellion du FPR.
À Dakar, une association en sa mémoire a été lancée en 2010. Présidée par sa veuve, Yacine Mar Diop, l’Association du capitaine Mbaye Diagne pour la culture de la paix (Nekkinu Jàmm, en wolof) entend maintenir vivace son héritage. Outre les deux enfants du capitaine, Cheikh et Coumba, on y retrouve d’anciens frères d’armes comme son vieux complice le colonel Babacar Faye, aujourd’hui responsable de la région militaire de Ziguinchor (sud du Sénégal), mais aussi le journaliste de la BBC Mark Doyle, qui couvrit le génocide et sympathisa avec le capitaine, ou encore le Sénégalais Bacre Waly Ndiaye, auteur en 1993, pour le compte de l’ONU, d’un rapport prémonitoire sur la planification du génocide.
Selon Boubacar Boris Diop, le nom de ce héros méconnu, qui aura contribué à racheter un peu de la mauvaise conscience africaine et internationale face à un génocide que nul ne tenta d’enrayer, a été injustement gommé de la bibliographie relative à cet événement. «Comme le dit à juste titre le journaliste Mark Doyle, je n’ose imaginer ce que le monde aurait dit de lui si ce héros avait été blanc», résume l’écrivain.
MARIAGE : MBATHIO NDIAYE EST DEVENUE MADAME CAMARA
De source sure l’on apprend que la célèbre danseuse Mbathio Ndiaye s’est mariée hier devant Dieu et les hommes. Tout s’est déroulé rapidement entre les deux familles. En effet la famille Camara qui s’est rendue hier à la maison familiale de la danseuse a eu la surprise générale de se voir offrir la main de celle qui depuis un certain temps occupait l’espace médiatique avec ses photos nues.
Selon les mêmes sources l’heureux mari vivrait en Angleterre.
Nous leurs souhaitons vivement un heureux ménage
PREMIER ALBUM POUR LES FRÈRES SARR : MAJNUN ET SAHAD
On connaît Felwine Sarr, auteur d’« Afrotopia », et son goût pour les idées, mais moins sa passion pour la musique, qu’il a transmise à sa fratrie.
De la patience, Majnun « le fou errant » n’en manque pas assurément. Sahad & The Nataal Patchwork non plus. Il aura fallu dix ans au premier et sept ans au second pour sortir leur premier album. Kindépili pour Majnun et Jiw pour Sahad & The Nataal Patchwork. De longues années pendant lesquelles ces artistes sénégalais auront enchaîné les concerts, testant leurs compositions auprès de leur public, les réajustant si nécessaire, les enrichissant ou les simplifiant. Et pendant lesquelles chacun se sera entouré de musiciens au parcours et au profil variés.
Majnun a créé, à Orléans où il est installé, son propre groupe Waliyaan (« exil » en wolof) avec des musiciens sénégalais, congolais, français ou encore originaires du Maghreb et avec qui il a tourné pendant sept ans avant de poursuivre sa route en solo. Quant à Sahad, avec des amis venus du Mali, de République démocratique du Congo, du Nigéria… qu’il a rencontrés notamment sur les bancs de l’université Cheikh Anta Diop à Dakar, il a constitué le Nataal (« portrait » en wolof) Patchwork.
De longues années aussi pendant lesquelles il aura fallu convaincre la famille que c’est de musique qu’ils voulaient vivre. On imagine déjà les parents inquiets de les voir abandonner leurs études pour se consacrer à leur passion. Les conseils, sinon les remontrances, notamment quand le premier (Majnun), bon étudiant, a été envoyé en France pour réaliser un master de droit là où l’aîné a décroché un doctorat d’économie. On conçoit sans peine les discussions inévitables sur l’importance des diplômes pour s’assurer une situation. On devine l’appréhension quand, chez le second (Sahad), ce choix s’accompagne d’une quête spirituelle et d’une retraite en pleine « forêt pour méditer ». Et ce d’autant plus que les deux artistes sont issus de la même fratrie !
Abdou Karim Sahad (« la moisson », en sereer) et Djibril O Youngatt (« celui qui tient compagnie »), alias Majnun, sont les cadets de… Felwine Sarr, l’auteur de l’essai remarqué Afrotopia. La musique, ils l’ont découverte grâce à lui. Lorsque, étudiant en France, lui-même à la tête d’un groupe de reggae Dolé qui sera programmé sur des scénes comme celle des Eurockéennes, du Printemps de Bourges ou encore des Francofolies de La Rochelle… il envoie à sa famille une guitare. « Je devais avoir 17 ans, se souvient Majnun, né en 1981. Avec mes frères, on s’est formés en autodidacte, entre nous, et en prenant conseil auprès d’amis. »
Une quête spirituelle
Un passe-temps qui devient vite passion. Une manière d’écrire une certaine poésie et d’exprimer, chez chacun d’eux, des préoccupations d’ordre politique ou socio-économique sur l'indépendance de l’Afrique, le néocolonialisme, l’exode rural, la tolérance. Mais aussi moyen de traduire une quête spirituelle. Quête que retrace Felwine Sarr dans Dahij mais déjà présent dans son album solo, plutôt folk, Bassaï, sorti en 2007 et dans lequel résonnent les noms du poète perse Rumi ou de Lamartine. L’un des chapitres de Dahij porte même le nom du titre éponyme de Bassaï ; un autre, celui du morceau Tout disparaîtra.
Sahad Sarr, lui-même baye fall, rend hommage à cette pratique singulière du mouridisme et invite tout un chacun à trouver l’apaisement à l’intérieur de soi. Djibril Sarr a choisi, quant à lui, d’endosser le nom de l’un des personnages légendaires de la littérature soufie. Mais Felwine Sarr a renoncé à une carrière musicale. « Felwine aurait aimé être à fond dans l’écriture et la musique. Mais c’est l’aîné. Il n’a pas eu le choix. Quand il est rentré au Sénégal, il a du devenir le support financier de la famille. Nous avons eu la chance d’avoir ce frère-là », admet, reconnaissant, Sahad Sarr
Aimant croiser les influences, faire entrer en dialogue des accents wolof, sereer, moré, bambara, portugais, lingala… et faire se rencontrer des rythmes éclectiques, Sahad et Majnun ont su chacun créer leur propre univers. Afrofusion teintée de jazz-rock et de blues malien sur fond d’afrobeat pour le premier ; davantage groovy et s’aventurant sur des chemins fertiles traversant le monde, du pays dogon aux contrées brésiliennes, de la rumba congolaise à la flûte peule, pour le second.
Kindépili (qui signifie « un cœur pur » en dogon), c’est l’histoire d’un petit garçon qui refuse de continuer à être la marionnette des autres et se libère en coupant ses fils. C’est une invitation à créer son espace de folie, car « c’est là seulement que réside la liberté. C’est enfin, explique Majnun, redonner toute son importance à l’émotion, à la sensation alors que l’on a tendance à n’écouter que la raison ».
Les Gendarmes de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des sols (DSCOS) sont à la recherche de Ndella Madior Diouf. En effet, selon nos sources, elle a reçu trois convocations sans y déférer, en plus d’avoir ignoré autant de sommations d’arrêt de travaux.
L’affaire est relative aux travaux de construction qu’elle a entrepris à Saly sans autorisation administrative, dans les locaux pris sous location qui abritent sa radio et son restaurant. En effet, c’est suite à des plaintes émises par le voisinage sur les dommages causés par les travaux d’extension, l’affaire finie entre les mains de la gendarmerie.
Après avoir constaté les forfaits, la DSCOS de Mbour a demandé l’arrêt immédiat des travaux tout en servant une convocation à Ndella Madior. Selon les mêmes sources quelques semaines plus tard les travaux ont repris sans que celle-ci ne réponde. Ce qui a valu une deuxième descente des hommes en bleu qui ont procédé à l’arrestation des ouvriers sans manquer de convoquer encore une fois la patronne de presse. Cela n’a pas encore empêché la poursuite des travaux la semaine passée. Face à cette situation les forces de l’ordre sont revenues sur les lieux vendredi. Prenant dans leur maille le superviseur des travaux et deux ouvriers.
Activement recherchée par la DSCOS de Mbour, Ndella Madior Diouf reste introuvable, même dans son domicile de Dakar.