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25 novembre 2024
Politique
CICODEV AFRIQUE AU CHEVET DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES
Alors que l'État sénégalais ne consacre que 15% du budget de la santé aux SSP, l'organisation appelle à une action concertée pour garantir un financement adéquat, clé d'une couverture sanitaire universelle effective
(SenePlus) - CICODEV Afrique, l'Institut Panafricain pour la Citoyenneté, les Consommateurs et le Développement, organise ce mardi 20 août une session des "Dialogues CICODEV" sur le thème : "Quelles pistes pour un financement adéquat, équitable et pérenne des Soins de Santé Primaires". Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la campagne menée par l'organisation pour promouvoir un financement adéquat des Soins de Santé Primaires (SSP), considérés comme la pierre angulaire de la Couverture Sanitaire Universelle.
Selon le communiqué d'Amadou Kanouté, Directeur Exécutif de CICODEV Afrique, "les Comptes de la santé révèlent un financement inadéquat des SSP, l'État du Sénégal et ses démembrements n'y consacrant que 15% du budget de la santé. Le gros du financement de ces soins est couvert par les ménages à 55% et les Partenaires Techniques et Financiers à 23%". Face à ce constat alarmant, CICODEV Afrique entend mobiliser toutes les parties prenantes du secteur de la santé pour trouver des solutions consensuelles et pérennes.
Les "Dialogues CICODEV" réuniront ainsi des acteurs institutionnels (ministère de la Santé et de l'Action Sociale, Collectivités territoriales, parlementaires, agences), des acteurs non étatiques, le secteur privé et la presse. "Notre objectif est de mettre en débat ce problème crucial du financement des SSP et de recueillir des propositions concrètes pour y remédier. Nous souhaitons travailler ensemble à rendre ces solutions effectives pour l'émergence d'un système de santé fort et résilient, répondant aux besoins des citoyens-consommateurs, particulièrement les plus défavorisés", souligne M. Kanouté.
Depuis sa création en 2007, CICODEV Afrique s'est engagé sans relâche pour la promotion d'un système de santé performant et équitable au Sénégal. "Nous nous réjouissons de l'option prise par les nouvelles autorités politiques de privilégier l'orientation vers la Couverture Sanitaire Universelle. Cependant, cela ne pourra se faire sans un financement adéquat des Soins de Santé Primaires qui en constituent la porte d'entrée", affirme le Directeur Exécutif de l'organisation.
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LA MENACE FANTÔME SUR L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Le spectre de la dissolution du parlement se fait de plus en plus présent, menaçant l'adoption du budget 2025. Malick Diop, vice-président de l'institution appelle à la responsabilité
Ce dimanche 18 août 2024, dans l'émission "Point de vue" sur la RTS, Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale, a évoqué les défis politiques et budgétaires qui attendent le pays.
Au cœur du débat : la possible dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République. "C'est une préorgative constitutionnelle", affirme Diop. Mais au-delà du jeu politique, c'est l'avenir économique du pays qui est en jeu. "il est important que ce soit en corrélation avec la loi de finances initiale", insiste le vice-président. Le député soulève également la question épineuse des dépenses imprévues du nouveau gouvernement, plaidant pour une loi de finances rectificative afin de "rester dans les clous de la légalité budgétaire".
Face à ce casse-tête institutionnel, le message du vice-président est clair : "Responsabilité". Chaque institution doit jouer son rôle, tout en gardant à l'esprit l'intérêt supérieur de la nation.
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L’AFP EN MUTATION, NIASSE SUR LE DÉPART, L'AVENIR EN QUESTION
Un congrès crucial pour son parti, des mises en garde sur la dissolution de l'Assemblée, et un bilan politique assumé : Malick Diop, porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès livre une analyse sans concession de la situation politique nationale
Ce dimanche 18 août 2024, Malick Diop, vice-président de l'Assemblée nationale et porte-parole de l'Alliance des Forces de Progrès (AFP), était l'invité de l'émission "Point de vue" sur la RTS. Dans un entretien riche en révélations, il a abordé les défis actuels de la politique nationale et les perspectives de son parti.
Au cœur des discussions, la possible dissolution de l'Assemblée nationale a fait l'objet d'une analyse approfondie. Diop a souligné les nombreux obstacles à cette éventualité : « Il y a un ensemble de contraintes liées à la dissolution de l'Assemblée nationale », a-t-il déclaré. Parmi ces écueils, il a notamment évoqué la question du budget 2025 et l'organisation des futures élections législatives. "Comment ça va se passer ? Sur la base de quel budget, puisque nous n'avons pas voté de budget pour l'organisation des législatives ?" s'est-il interrogé.
Le député a annoncé un tournant majeur pour l'AFP. Le parti se prépare à un congrès en septembre qui pourrait marquer le départ de son leader historique, Moustapha Niasse, du poste de secrétaire général. "C'est sa décision personnelle", a précisé Diop, soulignant l'importance de ce renouvellement pour l'avenir du parti.
Concernant le bilan des 12 années au pouvoir, le porte-parole de l'AFP a adopté une position ferme : "Nous assumons le bilan de 2012 à 2024, qui de mon point de vue est un bilan très très intéressant," a-t-il affirmé.
Enfin, Diop a abordé l'actualité récente, notamment le lancement du premier satellite sénégalais, qu'il a qualifié de "fierté pour le Sénégal". Il a également commenté les premières actions du nouveau gouvernement, appelant à plus de transparence, notamment dans le secteur de l'hydraulique.
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LE GRAND DÉSENCHANTEMENT
Thierno Alassane Sall n'y va pas par quatre chemins : le système perdure, les institutions stagnent. Entre nominations controversées et réformes au point mort, le changement tant espéré se fait attendre, à en croire le député
Dans son intervention lors de l'émission "Le Jury du dimanche" sur RFM ce dimanche 18 août, le député Thierno Alassane Sall n'a pas mâché ses mots pour décrire la situation politique actuelle du pays. Quatre mois après l'élection de Bassirou Diomaye Faye, le leader de la République des Valeurs dresse un constat alarmant : le changement tant espéré tarde à se concrétiser.
"On s'est temporairement assis dans l'ancien système", assène Thierno Alassane Sall, pointant du doigt la persistance des pratiques qu'il qualifie d'"antidémocratiques". Le député critique vivement les nominations récentes, qu'il juge en contradiction flagrante avec les promesses de campagne. "On a pris tous les oripeaux et on est en train de les dérouler. On ne sent pas de changement, même psychologique, significatif", déplore-t-il.
La réforme de la justice, présentée comme un pilier du renouveau, est particulièrement visée. Thierno Alassane Sall y voit une « justice des vainqueurs » plutôt qu'une refonte en profondeur du système judiciaire. Les mutations des magistrats sont perçues comme des représailles, loin de la promesse de l'indépendance judiciaire.
L'Assemblée nationale n'est pas épargnée par les critiques acerbes du député. Il dénonce une chambre d'enregistrement où les députés sont réduits à de simples "faire-valoir", privés de réel pouvoir de contrôle sur l'exécutif.
La récente crise des médias est également au cœur des préoccupations. Tout en reconnaissant la nécessité pour les entreprises de presse de s'acquitter de leurs obligations fiscales, Thierno Alassane Sall met en garde contre les dangers d'une pression excessive sur ce "quatrième pouvoir" essentiel à la démocratie.
En conclusion, le député appelle à une véritable rupture avec les anciennes pratiques. "Ce changement démocratique aurait dû être l'occasion de revoir nos modes de vie, nos façons de faire", insiste-t-il, tout en gardant une note d'espoir pour l'avenir du pays.
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BABACAR BA CONTRE UNE DISSOLUTION HÂTIVE DE L’ASSEMBLEE
Le président du Forum du Justiciable appelle à la prudence face à cette option politique lourde de conséquences. Il met en garde contre les risques budgétaires et démocratiques d'une telle décision
Ce dimanche 18 août 2024, Babacar Ba, président du Forum du Justiciable, a abordé la délicate question de la possible dissolution de l'Assemblée nationale lors de son intervention dans l'émission "Objection" sur Sud FM.
Face à cette éventualité qui agite la scène politique sénégalaise, Ba a appelé à la prudence et au dialogue. "Si le président de la République dissout l'Assemblée, il le fera en toute légalité. Mais ce sont les conséquences d'une telle dissolution qui devraient attirer notre attention," a-t-il souligné.
Le président du Forum du Justiciable a mis en garde contre les risques potentiels, notamment l'impossibilité de voter le budget 2025 dans les délais si l'Assemblée était dissoute. Il a également évoqué les contraintes légales liées aux délais d'organisation de nouvelles élections.
"Les acteurs politiques doivent se mettre autour d'une même table pour essayer de voir comment organiser des élections en toute transparence et dans un contexte de paix," a plaidé l'invité de Baye Omar Gueye, appelant à privilégier l'intérêt supérieur de la nation.
Tout en reconnaissant la légitimité du nouveau régime à vouloir une Assemblée qui l'accompagne dans la mise en œuvre de sa politique, Babacar Ba a insisté sur l'importance d'un dialogue constructif entre l'exécutif et le législatif pour éviter tout blocage institutionnel.
MOUHAMADOU MOUSTAPHA SOW ÉLU PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES HISTORIENS DU SÉNÉGAL
Il aura la charge de porter les ambitions de l'association pour les trois prochaines années. L'AHS, créée en 1981 et affiliée à l'Association des historiens africains, entend œuvrer au rayonnement des sciences historiques
La Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEX ex ENS) a abrité, samedi, l’Assemblée générale de l’Association des historiens du Sénégal (AHS) au terme de laquelle l’universitaire et journaliste Mouhamadou Moustapha Sow a été élu président pour un mandat de trois ans, a appris l’APS des initiateurs.
La rencontre qui a enregistré la participation de plusieurs universitaires et chercheurs en Histoire a été coprésidée par Kalidou Diallo et Ibrahima Thioub, respectivement ancien ministre de l’Education nationale et ancien recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, par ailleurs historiens.
Elu président de l’Association des historiens du Sénégal pour un mandat de trois ans, Mouhamadou Moustapha Sow est titulaire d’un doctorat en Histoire moderne et contemporaine. Il enseigne la même discipline à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il est également de la 37e promotion du Centre d’étude des Sciences et techniques de l’Information (CESTI).
Créée en 1981, l’Association des historiens du Sénégal (AHS) a eu comme premier président le professeur Abdoulaye Bathily. La structure sénégalaise est affiliée à l’Association des historiens africains (AHA), indique-t-on.
“L ‘Association des historiens du Sénégal (AHS) entend contribuer au développement des sciences historiques au Sénégal, en Afrique et dans le monde, promouvoir l’histoire africaine comme moyen de libération politique, économique et sociale et de donner à l’histoire sénégalaise et africaine la place primordiale qui lui revient dans le développement national et dans l’enseignement et, partant dans la prise de conscience nationale et panafricaine”, renseigne un communiqué transmis à l’APS.
DIOMAYE ATTENDU À TOUBA LUNDI
Cette visite de courtoisie marque le début des festivités religieuses qui verront affluer des millions de pèlerins venus rendre hommage à Cheikh Ahmadou Bamba dans le cadre du Magal de Touba
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye est attendu, demain lundi, à Touba, pour une visite de courtoisie chez le Khalife général des mourides, en prélude au grand Magal prévu vendredi prochain, a appris l’APS de source proche de la présidence.
Le Magal commémore chaque année l’exil au Gabon (1895-1902) du fondateur de la confrérie des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).
L’événement religieux fait venir des millions de pèlerins à Touba. Ils viennent des 14 régions du Sénégal et de nombreux autres pays.
L’édition de cette année, la 130e, sera célébrée vendredi, le 23 aout prochain correspondant au 18e jour du mois lunaire Safar 1446H.
L'HOMMAGE RATÉ DE LA FRANCE AUX TIRAILLEURS
La cérémonie du 80e anniversaire du débarquement de Provence a révélé un fossé grandissant entre Paris et ses anciennes colonies, avec notamment l'absence notable de nombreux pays pourtant invités, à l'instar du Sénégal
(SenePlus) - L'absence constatée du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à la commémoration du 80e anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2024, est symptomatique des tensions croissantes entre la France et ses anciennes colonies africaines. Cette défection d'un pays dont les tirailleurs ont joué un rôle crucial dans la libération de la France en 1944, illustre les défis auxquels est confrontée la politique africaine d'Emmanuel Macron.
Selon les informations rapportées par Le Monde, l'absence du chef d'État sénégalais pourrait être liée à une polémique récente. Fin juillet, la France avait décidé de reconnaître comme "morts pour la France" six tirailleurs tués lors du massacre de Thiaroye en 1944. Cette décision unilatérale avait provoqué l'ire du Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, qui avait déclaré sur les réseaux sociaux : "Ce n'est pas à la France de fixer unilatéralement le nombre d'Africains trahis et assassinés après qu'ils ont contribué à la sauver."
Cette tension avec Dakar n'est que la partie émergée de l'iceberg. La cérémonie à Boulouris-sur-Mer, dans le Var, a révélé un net recul de la participation africaine par rapport au 70e anniversaire. En 2014, douze présidents africains avaient fait le déplacement aux côtés de François Hollande. Cette année, seuls cinq chefs d'État africains étaient présents : Paul Biya du Cameroun, Azali Assoumani des Comores, Faure Gnassingbé du Togo, Faustin-Archange Touadéra de la République centrafricaine, et le général Brice Oligui Nguema du Gabon.
L'Élysée avait pourtant souhaité afficher une "participation africaine de très haut niveau" pour célébrer la contribution de quelque 250 000 soldats, majoritairement issus des colonies, qui ont participé à cette opération baptisée "Dragoon". Mais les tensions diplomatiques ont eu raison de ces ambitions.
Parmi les grands absents, on note également l'Algérie, qui a récemment rappelé son ambassadeur en France suite au soutien de Paris au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental. Les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger, qui ont expulsé les forces françaises de leur territoire, ont également brillé par leur absence.
Le Tchad, dernier allié sécuritaire de poids de la France au Sahel, a lui aussi décliné l'invitation. Une source gouvernementale à N'Djamena a confié au Monde : "Même si nos relations bilatérales restent excellentes, on n'a pas trop apprécié l'épisode des costumes", faisant référence à une récente enquête du Parquet national financier sur des achats somptuaires du président tchadien en France.
Malgré ces absences notables, la cérémonie a tout de même rendu hommage à la contribution cruciale des tirailleurs africains à la libération de la France. Paul Biya, doyen des chefs d'État présents, a prononcé un discours au nom de ses pairs africains. Emmanuel Macron a également remis la Légion d'honneur à Larbi Jawa, un vétéran marocain de 98 ans, ainsi qu'à deux résistants français.
Dans un geste symbolique, cinq lycéens de Thiaroye, descendants de tirailleurs sénégalais, étaient présents à la cérémonie. Leur présence souligne la complexité de la situation : malgré les tensions politiques, les liens historiques et humains entre la France et l'Afrique restent forts.
Cette commémoration en demi-teinte met en lumière les défis auxquels la France est confrontée dans sa politique africaine. La vague souverainiste qui déferle sur le continent, alimentée par une contestation croissante de l'influence française, met à mal les efforts d'Emmanuel Macron en matière de réconciliation mémorielle.
Comme le conclut Le Monde, "les actes du chef de l'État – d'humilité, à ses yeux –, posés pour souligner que la France regarde enfin son histoire coloniale africaine en face, ont même parfois provoqué des turbulences."
par Yoro Dia
MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, DITES À VOTRE AMI CHGUEL MAÏGA DE BALAYER D'ABORD DEVANT SA PORTE
C’est insulter le Sénégal que de cautionner que Choguel Maïga nous donne des leçons de démocratie. Notre devoir est d’aider le Mali à retrouver sa démocratie, non de se lancer dans des compromissions comme le fait Sonko pour plaire aux activistes
Devant notre Premier ministre Ousmane Sonko, son homologue malien Choguel Maïga a osé qualifier le Sénégal de «démocratie théorique». Dans une démocratie théorique, on ne perd pas le pouvoir par les urnes, comme cela se passe souvent chez nous où l’alternance est devenue la respiration de notre démocratie et une banalité politique. Dans une démocratie théorique, l’élection est un simple mécanisme de légalisation du pouvoir (Corée du Nord) et pas de remise en jeu du pouvoir (Sénégal, Etats-Unis, France, Bénin, Ghana). Ni les extravagances de Choguel Maïga ni le silence coupable de Sonko ne sont des surprises pour moi. L’essence du patriotisme est de se dire mon pays d’abord, le fameux «right or wrong, my country». Donc un patriote, au sens vrai du terme, ne peut accepter qu’on dénigre, qu’on salisse son pays de façon aussi injuste et fausse. Le silence de Sonko confirme ou son manque de courage ou ses convictions profondes, témoignant ainsi de son projet de négation du Sénégal et de ses valeurs. Et comme son ami Choguel, il regrette que l’insurrection n’ait pas réussi pour que le Sénégal perde son statut d’exception qui hante certains, comme son ami et homologue malien.
Heureusement pour le Sénégal, que les Forces de défense et de sécurité ont vaincu l’insurrection, sauvé la République et poussé ainsi nos frères égarés de Pastef à retrouver le chemin de l’opposition légale. Le seul chemin qui, chez nous, permet d’accéder au pouvoir. Au Mali, l’Armée intervient souvent pour arbitrer des conflits politiques, ce qui est le contraire chez nous. C’est pourquoi le Sénégal n’a jamais connu de rupture anticonstitutionnelle, alors que «suspendre la Constitution» est devenu la mode dans la sous-région. Un Premier ministre véritablement patriote aurait invité Choguel Maïga à balayer devant sa propre porte. C’est insulter le Sénégal que de cautionner que Choguel Maïga nous donne des leçons de démocratie. Le Sénégal préfère les alternances démocratiques aux coups d’Etat. On n’a pas à culpabiliser parce que notre vieille démocratie fonctionne. En 2022, le Sénégal a organisé trois élections suivies d’une autre en 2024 qui se sont soldées par une multitude d’alternances, alors que le Mali a connu deux coups d’Etat en six mois et les élections n’y sont pas organisées depuis 10 ans. On voit nettement où se trouve la démocratie théorique. Le discours souverainiste et panafricaniste de Choguel Maïga et de ses acolytes n’est que du vernis idéologique pour légitimer la forfaiture des coups d’Etat.
Nous sommes tous des panafricanistes, mais nous préférons le panafricanisme démocratique à celui des putschistes. Jamais une aussi belle cause n’a eu des avocats aussi illégitimes. Le discours sur le souverainisme et le panafricanisme n’est que de la poudre aux yeux pour masquer la forfaiture des coups d’Etat et pour les activistes, un «soutien mercenaire» à la Russie. Le souverainisme ne saurait être un simple changement de maître blanc ou passer de supplétif français à supplétif russe, ou reprocher à Macron de ne pas s’être ingéré dans la crise politique au Sénégal comme l’a fait le Premier ministre Sonko en recevant Mélenchon. Le souverainisme commence par la souveraineté du peuple, et au Mali, elle est confisquée par une junte qui renvoie les élections aux calendes grecques. Le Mali a été une grande démocratie, et comme la Gambie, elle va retrouver ses réflexes et mécanismes normaux de démocratie dès que le virus kaki sera balayé par la vague démocratique qui s’annonce et qui emportera des dinosaures politiques comme Choguel dans les poubelles de l’histoire. Sonko, lui, au moins, est légitime parce que son parti a été élu démocratiquement, alors que Choguel Maïga est un passager clandestin qui pense instrumentaliser les militaires alors qu’il ne pèse rien politiquement et démocratiquement, si ce n’est servir de faire-valoir politique et idéologique. Le réveil a toujours été brutal pour les hommes politiques qui ont pensé utiliser les militaires comme voiture bélier sur le plan politique. Le Sénégal est viscéralement lié au Mali, mais nos régimes sont différents. Notre devoir est d’aider le Mali à retrouver sa démocratie, non de se lancer dans des compromissions comme le fait notre Premier ministre pour plaire aux activistes panafricanistes.
Monsieur le Premier ministre, avoir le sens de l’histoire, c’est comprendre que le printemps des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest ne peut être qu’un intermède militaire en attendant la vague démocratique. C’est le Sénégal, avec ses alternances démocratiques et sa marche vers l’émergence, qui est dans le sens de l’Histoire. Dites-le à votre ami Choguel. Le retour à la démocratie est la seule voie de salut pour le grand peuple du Mali que les putschistes tirent vers le bas, alors que ce pays était dans l’avant-garde démocratique et historique. Le Sénégal restera dans l’avant-garde malgré la fascination de notre Premier ministre pour l’arrière-garde putschiste, alors que les élites et les peuples de ces pays sont fascinés par l’avant-garde démocratique sénégalaise qui bat en brèche les thèses fallacieuses des putschistes. La preuve en est que d’alternance en alternance, le Sénégal marche vers l’Emergence, alors que le Mali va de transition en transition et de recommencement en recommencement. Choguel Maïga a au moins compris que notre Premier ministre est tellement narcissique qu’il préfère qu’on dénigre le Sénégal aussi longtemps qu’on joue des notes de kora politiques à sa gloire personnelle.
LE GOUVERNEMENT DÉCLARE LA FIN DE L'IMPUNITÉ SUR LES ROUTES
Dans un communiqué déterminé, le ministère des Transports lance un plan d'urgence pour enrayer le fléau. Contrôles renforcés, sanctions alourdies, enquêtes systématiques et modernisation des infrastructures.. l'État s'engage sur tous les fronts
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du ministère des Transports à propos des accidents de la route suite à un énième hécatombe ce samedi 17 août 2024.
"Malgré les mesures de prévention et les nombreux appels à la prudence adressés aux usagers de la route, les accidents continuent d’être fréquents et meurtriers.
Nous déplorons profondément cette situation et, au nom du président de la République et du gouvernement, adressons nos condoléances les plus sincères aux familles des victimes. Nous souhaitons également un prompt rétablissement aux blessés.
Nous rappelons que les causes de ces accidents sont multiples, mais elles sont principalement liées à des comportements humains, tels que le non-respect du code de la route, la négligence, les excès de vitesse et les dépassements dangereux. Les cinq derniers accidents sont tous attribuables à des erreurs humaines : trois résultent de dépassements irréguliers et dangereux, et deux d’endormissements au volant.
C’est pourquoi, en parfaite collaboration avec les ministères des Forces armées et de l’Intérieur, nous allons immédiatement intensifier les contrôles routiers en multipliant les points de contrôle et en renforçant les sanctions. Les temps de conduite et de repos seront strictement contrôlés, et des sanctions sévères, allant jusqu’à l’emprisonnement ou au retrait du permis de conduire, seront infligées aux contrevenants conformément ax textes qui régulent le secteur.
Dorénavant, en cas d’accident grave, des enquêtes systématiques seront menées pour établir la chaîne des responsabilités, et tous les acteurs concernés seront tenus de rendre des comptes. À cet égard, nous exhortons les opérateurs de transport à assumer pleinement leurs responsabilités, notamment en veillant scrupuleusement au respect des normes techniques d’exploitation des véhicules, à la formation et à la sensibilisation de leurs employés, ainsi qu’au respect de leurs conditions de travail, en particulier les horaires et la gestion de la fatigue.
Nous avons également donné instruction à nos services d’accélérer les projets liés au nouveau code de la route, à la vidéo-verbalisation, aux centres de formation et d’examen, aux centres modernes de contrôle technique, ainsi qu’à la mise à niveau des routes nationales.
Enfin, nous rappelons aux conducteurs l’obligation de respecter strictement les dispositions du code de la route. Nous invitons tous les usagers à refuser et à dénoncer tout comportement inapproprié des chauffeurs, afin de se protéger et de préserver des vies.
À ceux qui volent régulièrement les panneaux de signalisation sur les routes nationales, nous lançons un appel à la conscience : ces actes mettent en danger la vie de tous, y compris la leur et celle de leurs proches."