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15 avril 2025
Politique
L'ENFANCE VOLÉE DES PETITS BERGERS
À Ndiaganiao, dans la région de Thiès, des enfants de 5 à 15 ans marchent jusqu'à l'épuisement sur les chemins de la transhumance. Sacrifiés au nom d'une tradition ancestrale, ils parcourent des centaines de kilomètres à la recherche de pâturages
(SenePlus) - D'après une enquête approfondie menée par la Maison des Reporters, une réalité troublante se dévoile dans la région de Thiès, plus précisément à Ndiaganiao. Des enfants, certains à peine âgés de cinq ans, sont contraints de participer à la transhumance, une pratique ancestrale qui les expose à des dangers considérables et compromet leur développement.
L'histoire de Modou Tine, 11 ans, illustre de manière poignante cette réalité. Comme le rapporte la Maison des Reporters, le jeune garçon porte encore les stigmates d'un violent affrontement à la machette. "C'était dur. Le sang coulait de partout", confie-t-il, la voix tremblante, évoquant une dispute pour la possession de chèvres qui a dégénéré avec un autre berger de 16 ans.
Le parcours de Modou est emblématique d'une pratique généralisée dans la région. Privé d'éducation dès son plus jeune âge, il confesse avec amertume : "Je ne vais pas à l'école parce que mon père a refusé. Je n'ai pas d'autre choix que de me plier à sa décision, même si mon rêve était de devenir médecin." Chaque année, dès le mois d'avril, il entame un périple épuisant de Ndiaganiao jusqu'à Dahra Djolof ou au Saloum.
L'enquête révèle des conditions de vie alarmantes. Les jeunes bergers marchent quotidiennement "au minimum 15 kilomètres". Leur régime alimentaire, décrit par Modou, est d'une monotonie préoccupante : "Le matin, nous avons du couscous et du lait caillé pour le petit-déjeuner, du riz sans poisson ni légumes à midi, et encore du couscous le soir."
Le cas d'Omar Faye, six ans seulement, illustre la perpétuation de ce cycle. Son père, Ndiène Faye, assume pleinement ce choix : "Dans quelques années, je n'aurai personne pour garder mon bétail. Je le prépare donc à la relève. C'est le cycle de notre vie."
Le sociologue Ousmane Ndong, interrogé par la Maison des Reporters, explique ce phénomène : "C'est dans les pâturages qu'on apprenait à être homme [...] Traditionnellement dans ce village, faire expérimenter la transhumance par un enfant était comme une obligation dans les différentes étapes de développement et de formation de l'homme."
Pourtant, comme le souligne le juriste Harouna Ba dans l'enquête, ces enfants sont "en danger" et leur situation viole plusieurs dispositions légales. Le Code du travail sénégalais interdit le travail des enfants de 6 à 15 ans, et la Convention internationale des droits de l'enfant, ratifiée par le Sénégal, proscrit l'exploitation économique des mineurs.
Alassane Ndour, aujourd'hui trentenaire, partage son expérience avec la Maison des Reporters : "Mon propre père m'a extirpé de ma classe de CM2 pour cette activité. Je souhaiterais tant pouvoir revenir en arrière. Je suis hanté par l'idée de ce que j'aurais pu devenir si je n'avais pas abandonné l'école."
Face à cette situation, les voix s'élèvent. Modou Tine lance un appel poignant : "C'est terriblement difficile pour nous les enfants [...] Je conseille aux parents de garder leurs enfants près d'eux et de veiller sur leur avenir."
L'enquête de la Maison des Reporters révèle également que le projet de Code de l'enfant au Sénégal, qui pourrait mieux protéger ces jeunes bergers, reste en attente de vote, illustrant la complexité de concilier traditions séculaires et protection de l'enfance.
Cette pratique persistante soulève des questions cruciales sur l'avenir de ces enfants et la nécessité de trouver un équilibre entre préservation du patrimoine culturel et respect des droits fondamentaux de l'enfant.
par Thierno Alassane Sall
SOMMES-NOUS ENCORE LE SÉNÉGAL ?
Un discours anti-étrangers prend racine de façon inquiétante au pays, il est attisé par des marchands de la haine. Ce discours est dangereux, et notre devoir est de le stopper avant qu’il ne s’ancre davantage
Un discours anti-étrangers prend racine de façon inquiétante au Sénégal, il est attisé par des marchands de la haine. Ce discours est dangereux, et notre devoir est de le stopper avant qu’il ne s’ancre davantage.
Mieux encore, il nous faut légiférer pour bannir la xénophobie ainsi que toutes les formes de racisme de notre société. La singularité du Sénégal, c’est la Teraanga, cet esprit d’accueil chaleureux et unique qui fait de notre pays une terre chère aux « hôtes et étrangers » qui vivent parmi nous et bien au-delà de nos frontières.
C'est le serment de notre hymne national qui veut rassembler l'Afrique. Le Sénégal a aussi une diaspora dispersée aux quatre coins du monde, qui a tissé des liens forts entre les continents.
Nos « frères et sœurs africains » sont chez eux au Sénégal, tout comme nous le sommes à Treichville, Kinshasa, Labé ou Maputo.
SONKO MENACE, MBAYE RIPOSTE
Le Premier ministre brandit la menace de la prison aux détracteurs de l'affaire général Kandé. Une sortie qui fait bondir son prédécesseur, prompt à rappeler les fondamentaux de la démocratie
En déplacement à Ziguinchor dans le cadre de sa campagne électorale, Ousmane Sonko a adopté un ton martial : "Les questions qui relèvent de la sécurité nationale, on ne badine pas avec. Ceux qui jetteront de l'huile sur le feu iront pourrir à Rebeuss", a-t-il déclaré, visant directement les opposants et journalistes accusés de diffuser de fausses informations.
La réaction d'Abdoul Mbaye ne s'est pas fait attendre. Dans une réponse cinglante, l'ancien Premier ministre a rappelé à son successeur les principes fondamentaux de l'État de droit : "S'il vous plaît Monsieur le Premier ministre Sonko, si le Sénégal est encore une République et non une dictature [...] vous n'êtes ni procureur ni juge de siège, et vous ne pouvez décider d'envoyer quelqu'un 'pourrir à Rebeuss'."
SONKO CLARIFIE SA POSITION SUR LES QUESTIONS DE SÉCURITÉ NATIONALE
À Ziguinchor, le leader de Pastef a affirmé que « personne n’a été sanctionné pour avoir combattu la rébellion » et que les décisions récentes dans l’armée n'ont aucun lien avec le conflit en Casamance.
Une foule de militants et de sympathisants a accueilli Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef et Premier ministre du Sénégal. Lors de cette rencontre avec ses militants, Sonko est revenu sur les événements douloureux ayant endeuillé la nation lors des manifestations de mars 2021 et de juin 2023. Selon lui, « ces victimes ne peuvent pas être oubliées ». C’est pourquoi, le 17 novembre, affirme-t-il, « après avoir conquis une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, l’abrogation de la loi d’amnistie fera partie des premières décisions ». Il a tenu ces propos lors de son meeting d’hier à Ziguinchor.
Pour Ousmane Sonko, l’impunité ne doit pas régner : « Dans une société, les gens ne peuvent pas se cacher derrière l’État, utiliser ses moyens pour comploter contre d’autres, tuer des manifestants désarmés, puis considérer cela comme si rien ne s’était passé. » Selon Sonko, tôt ou tard, la même situation se reproduira. C’est pourquoi, précise-t-il, « ces gens-là (l’ancien régime) pensent que la loi d’amnistie est pour eux, mais nous n’en avons pas besoin. » Sonko a également rappelé : « Quand ils m’ont envoyé des émissaires au Cap Manuel pour me proposer une loi d’amnistie, j’ai répondu que nous n’étions pas intéressés. Ce qui nous intéresse, c’est la libération des jeunes incarcérés, mais une loi d’amnistie qui protège des assassins, nous ne l’acceptons pas. » Nous avons finalement consenti, après insistance, « uniquement si elle permettait de libérer les jeunes », et non « pour couvrir les crimes de sang ». C’est pour cette raison que tous les députés de Pastef ont voté contre cette loi d’amnistie.
Que ceux qui ont le courage en parlent encore…
Sur la question de la cohésion sociale, Ousmane Sonko se définit comme l’incarnation d’un Sénégal uni et indivisible. Il s’en est d’ailleurs pris à ses détracteurs, qui estiment que certaines affectations dans l’armée auraient des motivations politiques visant à affaiblir l’institution militaire. Sonko a tenu à clarifier : « Ceux qui pensent que ces affectations sont faites pour affaiblir l’armée et permettre à certains (rebelles) de gagner en force se trompent. Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour la sécurité nationale, et nous ne jouons pas avec ces questions. »
Il a également averti : « Que ceux qui osent encore en parler se préparent à aller en prison. » En somme, « personne n’a été sanctionné pour avoir combattu la rébellion. Nous avons pris des décisions en nous appuyant sur des rapports concernant des personnes souhaitant entraver l’élection présidentielle pour empêcher Diomaye de devenir président. Cela n’a rien à voir avec le conflit en Casamance », a-t-il conclu.
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SONKO VOIT ROUGE À PROPOS DU LIVRE SUR LA CASAMANCE
"Elle n'a pas à écrire sur le Sénégal". Le Premier ministre s'en est violemment pris à l'ouvrage "L'idée de la Casamance autonome : Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal", y voyant des intentions cachées de la France
(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko a violemment réagi ce vendredi 1er novembre 2024 à la publication d'un ouvrage sur la Casamance, lors d'un meeting électoral à Ziguinchor. Dans le viseur du chef du gouvernement : "L'idée de la Casamance autonome : Possibles et dettes morales de la situation coloniale au Sénégal", un livre de l'historienne française Séverine Awenengo Dalberto, chercheuse au CNRS.
"J'en ai discuté avec le président de la République et ce livre-là, personne n'en fera la promotion ici au Sénégal. Ce livre ne sera ni autorisé ni commercialisé au Sénégal", a déclaré le Premier ministre face aux militants. La tension était déjà montée d'un cran après l'annulation, le 26 octobre dernier, d'une séance de dédicace prévue à la librairie "Aux 4 vents".
Le Premier ministre voit dans cette publication des intentions cachées, alors que la France avait déjà "clarifié la question de l'appartenance totale et intégrale de la Casamance au Sénégal" dans les années 1990 avec Jacques Charpy. "Puisqu'ils ne peuvent pas revenir sur leur témoignage et ne peuvent plus parler d'indépendance, ils glissent sur la notion d'autonomie", dénonce-t-il.
"Si cette Française veut écrire, elle n'a qu'à aller écrire sur la Corse ou la Nouvelle Calédonie qui demandent leur indépendance à la France", lance Sonko, avant de réaffirmer : "Nous sommes un État unitaire. Du nord au sud, de l'est à l'ouest, les mêmes réalités vont s'appliquer sur chaque portion du territoire national."
Face à ce qu'elle décrit comme un "climat potentiellement dangereux", l'historienne défend la nature scientifique de son travail dans un communiqué transmis à l'AFP. Elle dénonce des "commentaires malveillants et infondés" et assure que son livre "ne vise aucunement à rouvrir les fractures". Les éditions Karthala dénoncent quant à elles "une instrumentalisation politique d'un ouvrage scientifique".
Une réponse qui n'a visiblement pas convaincu le chef du gouvernement, qui attend plutôt de la France qu'elle livre "les archives de ses exécutions sommaires au Sénégal pendant la colonisation, les tortures qu'elle a menées, les travaux forcés" ou encore "les archives de Thiaroye 44".
Cette controverse fait écho à celle de 2010, lorsqu'un autre livre sur le conflit casamançais, "Le conflit de Casamance - Ce que disent les armes" de Jean-Claude Marut, également publié chez Karthala, avait été interdit. Un précédent qui illustre la sensibilité persistante de la question casamançaise, alors que cette région du sud, séparée du reste du pays par la Gambie, reste marquée par l'un des plus anciens conflits d'Afrique, ayant fait des milliers de victimes depuis le soulèvement indépendantiste de décembre 1982.
L’INTER-COALITION TAKKU WALLU-SAM SA KADDU MISE SUR LE TRAVAIL DE TERRAIN ET LA PROXIMITE
L’inter-coalition ‘’Takku WalluSam sa Kaddu” (opposition), privilégie le travail de terrain et les visites de proximité pour ‘’remporter les élections législatives dans le département de Dagana prévues le 17 novembre prochain, a déclaré Amadou Mame Diop
L’inter-coalition ‘’Takku WalluSam sa Kaddu” (opposition), privilégie le travail de terrain et les visites de proximité pour ‘’remporter les élections législatives dans le département de Dagana prévues le 17 novembre prochain, a fait savoir Amadou Mame Diop, un de ses candidats.
”Nous devons tous rester plus que jamais debout et se mobiliser pour reconquérir le terrain en multipliant les visites de proximité pour remporter les élections législatives, comme on a l’habitude de le faire dans ce département’’, a déclaré le candidat investi sur la liste nationale Amadou Mame Diop lors d’un meeting organisé à Richard-Toll.
Selon lui, les jeunes ont été tous trahis, accusant les nouvelles autorités de ne ‘’faire que du populisme’’ depuis sept mois, laissant ainsi le pays dans des souffrances d’une gravité extrême. Amadou Mame Diop invite les jeunes à rectifier, les erreurs commises lors de la présidentielle du 24 mars dernier en ‘’votant massivement pour l’inter-coalition ”Takku Wallu- Samm sa Kaddu” afin de relancer le programme que l’ancien régime avait déjà entamé’’
L’inter-coalition appelle le peuple à ‘’ne pas renouveler leur confiance au régime en place pour ne pas plonger de nouveau le pays dans des situations chaotiques’’.
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AMADOU BA PROPOSE A SONKO «DES TRAVAUX PRATIQUES » EN LIEU ET PLACE D’UN DEBAT
La tête de liste de Jamm ak Njarin Amadou Ba, a réagi à l'appel au débat public réitéré, quelques heures auparavant, par Ousmane Sonko. L’ancien Premier Ministre qui était en campagne pour les élections législatives du 17 novembre à Goudiry
La tête de liste de Jamm ak Njarin Amadou Ba, a réagi à l'appel au débat public réitéré, quelques heures auparavant, par Ousmane Sonko. L’ancien Premier Ministre qui était en campagne pour les élections législatives du 17 novembre à Goudiry avant-hier, jeudi, souhaite que ce soit «plutôt des travaux pratiques ».
« Au cours de cette campagne, on passe au peigne fin les réalisations, les budgets investis. Ce qui reste à être fait, c’est évaluer chacun de son côté les politiques envisagées dans le cadre du développement de nos territoires », soutient-il.
Amadou Ba a évoqué un débat de «proximité » qui aura le mérite d’éclairer l’opinion sur la connaissance mais surtout sur la maîtrise des initiatives pouvant précipiter l’essor du Sénégal. Par ailleurs, il a invité les acteurs politiques à rompre avec "les propos qui peuvent saper l’unité de la nation et les scènes de violence, qu’elles soient verbales ou physiques".
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ROUVRIR UNE NOUVELLE PAGE POUR LA PAIX ET ABROGER LA LOI D’AMNISTIE…
Première tête de liste nationale à entrer à Ziguinchor, Thierno Alassane Sall, le leader de la coalition « Sénégal Kesse » a lancé sa campagne dans le sud par une caravane qui a sillonné certaines artères de la ville de Ziguinchor.
Première tête de liste nationale à entrer à Ziguinchor, Thierno Alassane Sall, le leader de la coalition « Sénégal Kesse » a lancé sa campagne dans le sud par une caravane qui a sillonné certaines artères de la ville de Ziguinchor.
La tête de liste qui a rendu visite aux commerçants du marché Boucotte a profité de cette étape pour s’adresser aux populations. « Faire de la Casamance, une si belle région qui a tant souffert et qui espère une renaissance avec le nouveau régime, un paradis sur terre … », dira le leader de cette coalition qui estime que cette région a été convulsée par la guerre avant de s’interroger sur les raisons profondes qui ont amené le conflit. « Ce conflit semble être en latence mais nous n’avons jamais interrogé jusqu’ ici les raison profondes et essayer d’ouvrir une nouvelle page à travers une politique de réconciliation nationale, de débats ouverts sur les raisons profondes qui ont amené des Sénégalais à prendre les armes contre d’autres Sénégalais pendant près de trois décennies. Il est important de faire ce travail de reconstruction de déminage … », a martelé celui que l’on surnomme TAS.
Dans son programme de législature figure l’abrogation de la loi d’amnistie, révèle le chef de file de « Sénégal kessé » qui explique : « Il y a eu beaucoup de morts ces dernières années notamment avec les évènements douloureux survenus en février 2021 et Mars 2023 et qui ont aussi connu leur lot de morts en Casamance. Nous sommes passés par une loi d’amnistie qui efface ce qui s’est passé mais ne permet pas d’effacer les causes, ni dans la mémoire des populations les douleurs. En atteste l’usage de cocktail molotov pour s’en prendre à des lieux publics ou privés notamment des sièges de partis politiques … C’est pourquoi nous disons que nous allons abroger cette loi d’amnistie», lance la tête de liste de cette coalition qui fustige certains propos racistes qui prolifèrent dans les réseaux sociaux. L’occasion a été aussi saisie pour présenter ses têtes de liste départementales à Ziguinchor.
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OUSMANE SONKO PROMET DE CORRIGER LE RETARD INFRASTRUCTUREL DE SEDHIOU
La longue caravane que dirige le leader du parti PASTEF a drainé une foule compacte dans les rues de Sédhiou avant de tenir un bref meeting au rond-point de la mairie.
La longue caravane que dirige le leader du parti PASTEF a drainé une foule compacte dans les rues de Sédhiou avant de tenir un bref meeting au rond-point de la mairie. Ousmane Sonko a fait le diagnostic de la région avec son cliché de pauvreté ambiante opposé à un paradoxe de disponibilité d’un riche potentiel non valorisé. Il promet de corriger cette ambivalence si les citoyens accordent la majorité écrasante à leur liste au soir du 17 novembre prochain.
C’est au rond-point de la mairie que la caravane du leader du PASTEF a marqué un arrêt d’une trentaine de minutes peu après le crépuscule pour s’adresser à la foule qui l’attendait depuis le milieu de la matinée. Ousmane Sonko a demandé au secrétaire général du parti, Mouhamed Ayib Daffé, de présenter les candidats de Sédhiou que sont lui-même Ayib Dafffé et Holimata Bayo sur la liste départementale et Ndèye Fatou Mané sur la liste nationale.
Du haut de son véhicule, Ousmane Sonko a fait observer que Sédhiou dispose d’un riche potentiel mais sans investissements pour le valoriser : « la région de Sédhiou est catégorisée parmi les trois du Sénégal où sévit la pauvreté. Et pourtant, le potentiel qui existe ici est rare de trouver ailleurs au Sénégal. Sédhiou a tout le potentiel qu’il faut pour se développer et il reste à y faire des investissements pour faire décoller la région », souligne-t-il.
Et le leader du PASTEF de s’étaler sur ce manque d’infrastructures qui assigne Sédhiou et sa région au rang des plus démunies. « Sédhiou est l’une des régions qui a le taux le plus élevé en abris provisoires. Sédhiou souffre d’un retard infrastructurel car Sédhiou a connu un grand retard avant d’être érigée en région. Et pourtant c’est elle qui était la première capitale administrative de la Casamance naturelle. Sédhiou manque de structures de santé, de lycées, des universités, de routes, des ouvrages de franchissement et d’infrastructures de jeunesse ».
Au sujet de l’arrêt des travaux de construction de la boucle du Boudié, Ousmane Sonko a d’abord fustigé la désinformation portée selon lui par l’opposition leur prêtant la volonté délibérée de bloquer le chantier et de préciser ce qui suit : « avec ce chantier, on s’est rendu compte que les études d’impact environnemental n’avaient pas été faites. La Grande Bretagne qui a financé ce projet a exigé que ces études se fassent d’abord. Pire, ils avaient engagé des commissions de quarante-sept milliards à partager entre eux. C’est l’opposition qui entretient ce flou de discours à ce sujet », explique-t-il.
Enfin, le leader du PASTEF a invité les populations de Sédhiou à retirer leurs cartes d’électeur et voter leur liste le 17 novembre prochain pour une majorité écrasante leur permettant d’achever le processus du changement et de conduire sans ambages les affaires du pays.
UN DUEL SUR LE FIL DU RASOIR
"Personne ne peut prédire qui va l'emporter". À quatre jours du scrutin présidentiel américain opposant Kamala Harris et Donald Trump, René Lake livre sur le plateau de VOA Afrique ce vendredi, les clés d'un sprint final à couper le souffle
Dans un entretien accordé ce vendredi 1er novembre à VOA Afrique, René Lake, journaliste et analyste politique basé à Washington, décrypte les dernières heures d'une campagne présidentielle américaine plus serrée que jamais. À quatre jours du scrutin, le duel Harris-Trump reste indécis.
"La course est extrêmement serrée", souligne-t-il, pointant le rôle crucial des sept "états charnières" capables de basculer dans un camp comme dans l'autre. Si les dernières compilations suggèrent un léger avantage pour Donald Trump, l'analyste rappelle le précédent de 2016, où Hillary Clinton dominait les sondages avant sa défaite finale.
Interrogé sur l'impact du dernier rapport sur l'emploi (seulement 12 000 créations en octobre), René Lake relativise : "65 millions d'Américains ont déjà voté par anticipation". Il met en avant la bonne santé globale de l'économie américaine, citant un Dow Jones à son record historique de 42 000 points ce matin même et rappelant que selon le quotidien The Economist, "l'économie américaine fait aujourd'hui l'envie du monde".
Sur les thèmes sensibles des droits des femmes et de l'immigration, l'invité de Jacques Aristide observe une dynamique intéressante : les femmes représentent 54% des votes anticipés contre 44% pour les hommes, un écart qui pourrait favoriser Harris. Concernant l'immigration, si Trump conserve un avantage dans l'opinion, la vice-présidente sortante tente de retourner le sujet en rappelant l'obstruction républicaine à une réforme bipartisane.
L'intervention de René Lake est à suivre en début du journal.