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21 avril 2025
Politique
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DUEL ÉLECTRIQUE HARRIS-TRUMP
Dans un contexte politique incertain, les deux candidats ont croisé le fer sur tous les sujets brûlants de la campagne. À 50 jours du scrutin, ce face-à-face pourrait bien rebattre les cartes de la course à la Maison Blanche
Dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 septembre 2024, à seulement 50 jours du scrutin présidentiel américain, Kamala Harris et Donald Trump se sont livrés à un duel électrique sur le plateau d'ABC News à Philadelphie. Ce face-à-face, tant attendu par les électeurs, a tenu toutes ses promesses en matière d'intensité et de confrontation.
Dès les premières minutes, l'atmosphère s'est électrisée. La vice-présidente Harris, visiblement bien préparée, a adopté une posture offensive, martelant son programme et n'hésitant pas à qualifier son adversaire de menteur à plusieurs reprises. Face à elle, Donald Trump, inhabituellement sur la défensive, a tenté de contre-attaquer en accusant l'administration actuelle d'incompétence et de mener le pays au désastre.
Les échanges ont couvert un large éventail de sujets brûlants, de l'économie à l'immigration, en passant par l'avortement et la politique étrangère. Chaque thème a été l'occasion d'une passe d'armes féroce, révélant deux visions diamétralement opposées pour l'avenir des États-Unis.
Particulièrement remarquée, l'intervention de Harris sur l'avortement avec un Trump en difficulté, ce dernier peinant à clarifier sa position. De son côté, l'ancien président a tenté de reprendre la main sur les questions économiques, martelant le thème de l'inflation.
Au terme de ces 90 minutes d'affrontement, les deux camps ont, sans surprise, revendiqué la victoire. Cependant, de l'avis de nombreux observateurs, Kamala Harris semble avoir marqué des points précieux dans cette première manche cruciale de la course à la Maison Blanche.
Alors que les sondages annoncent un examen serré, ce débat pourrait bien s'avérer décisif dans la dernière ligne droite de la campagne.
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LE FRÈRE D'ISSA SALL ET L'ODYSSÉE FATALE
L'ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation a révélé que son frère, loin d'être dans le besoin, était aux commandes de l'embarcation qui a sombré au large de Mbour, faisant au moins 26 morts
(SenePlus) - Le naufrage d'une pirogue au large de Mbour le 8 septembre 2024, qui a coûté la vie à au moins 26 personnes, a pris une tournure inattendue avec les révélations d'Issa Sall, ancien directeur général de la Caisse de dépôt et consignation et actuel maire de Mbour. Lors d'une intervention sur la chaîne TFM le 11 septembre, il a dévoilé un lien personnel bouleversant avec cette tragédie.
"Le capitaine présume du bateau, récemment arrêté, est mon propre frère", a déclaré Issa Sall. Cette révélation jette rappelle la complexité du phénomène de l'émigration clandestine au Sénégal, montrant qu'il ne touche pas uniquement les plus démunis.
Sall a exprimé son incompréhension face à l'implication de son frère dans cette traversée périlleuse. "Il gagne des millions", a-t-il affirmé, décrivant son frère comme un pêcheur expérimenté depuis 1998, possédant un équipement moderne et une pirogue de grande valeur. "Il exerce régulièrement dans des pays voisins comme la Guinée-Bissau et la Gambie, voire jusqu'à Dakar. Il a même réussi à construire sa propre maison", a ajouté le maire de Mbour.
Le drame prend une dimension encore plus tragique lorsque Sall révèle que son frère avait embarqué avec ses quatre enfants et 12 de leurs neveux et nièces. «Je m'apprête à assister à l'enterrement de l'un d'entre eux», a-t-il confié, soulignant l'étendue du deuil qui frappe sa famille.
Malgré l'ampleur de la tragédie, Issa Sall a exprimé un soulagement partiel : "Deux des enfants de mon frère ont été retrouvés vivants", a-t-il annoncé. Cependant, la famille reste dans l'attente d'informations concernant les autres passagers, dont plusieurs sont toujours portés disparus.
LA JEUNESSE ENTRE CHÔMAGE ET NAUFRAGE
26 vies fauchées en mer, c'est le prix cruel d'un système qui peine à offrir des perspectives. Ce nouveau drame jette une lumière crue sur les défis auxquels fait face le pays. Il rappelle que derrière les statistiques se cachent des destins brisés
(SenePlus) - Le phénomène de l'émigration clandestine continue de faire des victimes au Sénégal, malgré l'alternance politique et les promesses du nouveau gouvernement. Le dernier naufrage en date, survenu le dimanche 8 septembre 2024 au large des côtes sénégalaises, a coûté la vie à au moins 26 personnes qui tentaient de rejoindre l'Europe à bord d'une pirogue.
Dans une interview accordée à DW Afrique, Momar Ndao, président de l'Association de consommateurs du Sénégal, analyse les raisons profondes de la persistance de ce phénomène. Selon lui, le manque de perspectives professionnelles est au cœur du problème : "Beaucoup de jeunes ici n'ont pas de métier ou de formation qui leur permettent de trouver un emploi facilement", explique-t-il.
Le faible niveau d'éducation des candidats à l'émigration est également pointé du doigt. "Ce ne sont pas des personnes qui ont un niveau d'instruction élevé, souvent supérieur au secondaire", précise Ndao. Cette situation les pousse à sous-estimer les risques encouragés lors de la traversée : "Ils n'ont pas une idée précise du danger qu'ils courent en prenant une embarcation pour plusieurs jours dans des conditions effroyables."
Malgré les promesses de campagne du nouveau gouvernement, le phénomène persiste. Momar Ndao explique cette situation par l'absence de solutions immédiates : "Il n'y a pas de solution immédiate pour les jeunes sans métier, sans éducation ou sans compétences. Il n'y a pas non plus de marché de l'emploi pour ceux qui ont des compétences." Face à ce manque de perspectives, l'émigration clandestine apparaît comme la seule option pour de nombreux jeunes : "Les gens se disent que la seule option est de jouer au loto ou de risquer leur vie pour trouver une situation meilleure de l'autre côté."
Le phénomène touche particulièrement les régions côtières du Sénégal, où la proximité avec la mer et la tradition de la pêche ont facilité l'essor de ces départs. "À l'origine, beaucoup de départs avaient lieu dans le nord du Sénégal, vers Saint-Louis, Louga, etc. Il y a eu aussi de nombreux départs du côté de Mbour, et ensuite également du côté de Ziguinchor", détaille Ndao.
L'évolution du profil des candidats à l'émigration est également notable. Si initialement, les départs concernaient principalement "des marins, des pêcheurs, des gens de la mer, qui n'ont pas peur de l'océan", le phénomène s'est progressivement étendu à d'autres catégories de la population.
BIRAHIM SECK DÉNONCE UNE DÉRIVE CLANIQUE DANS LES PROPOS DU MINISTRE DE LA SANTÉ
Le coordonnateur du Forum civil s'est opposé aux déclarations d'Ibrahima Sy concernant le recrutement dans son département. Il y voit une forme de violation des principes de bonne gouvernance.
Le coordonnateur du Forum civil aussi a tenu à s’inviter dans le débat suscité par les propos du Ministre de la Santé. Hier, Ibrahima Sy déclarait qu’en recevant les demandes d'emploi dans son département ministériel, ce qu’il regarde en premier c’est si le postulant est de Pastef.
«Ni les propos du Ministre de la Santé dans la vidéo ni les précisons de son communiqué n'entrent dans le cadre de la gouvernance de rupture prônée», martèle Birahim Seck. Pour le coordonnateur du forum civil, il ne s’agit là que d’une «apologie de la patrimonialisation du pouvoir et d'une gestion clanique».
Les propos du ministre de la Santé ont rapidement suscité une vague d'indignation. Face à l'ampleur prise par l'affaire, Ibrahima Sy a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. Il a affirmé que ses propos ont été sortis de leur contexte, la vidéo ne reprenant qu'une portion de sa discussion avec des militants de Pastef à Kanel.
Dans sa mise au point, le ministre rappelle son parcours d'universitaire et de cadre sénégalais guidé par des valeurs transcendant les considérations politiques. Il a souligné que dans son cabinet, les recrutements reposent uniquement sur les compétences, l'expérience et les aptitudes des candidats.
par Abdoulaye Thiam
MONSIEUR LE MINISTRE, VOUS AUSSI
La sortie médiatique de Monsieur Ibrahima Sy, en contradiction flagrante avec le discours de rupture du nouveau pouvoir, ravive les fantômes d'un passé qu'on croyait révolu. Des mesures s’imposent pour rassurer les Sénégalais face à une telle dérive
Nous avons à plusieurs reprises rappelé dans ses mêmes colonnes que trois irrédentismes sont à éviter pour ne pas brûler notre cher Sénégal. Il s’agit de l’irrédentisme régional. L’irrédentisme religieux. Enfin, l’irrédentisme ethnique. Notre pays a frôlé le chaos avec le premier. Comme si cela ne suffit pas, des politiques y ajoutent la discrimination et/ou le favoritisme dans le recrutement des agents au sein de l’administration publique. Toute honte bue, dans une vidéo devenue virale, sur les reseaux sociaux, Monsieur Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’action sociale, annonce qu’il privilégie toujours des militants du Pasfef quand des CV arrivent dans son cabinet.
« Les gens sont libres. Ils n’appartiennent à personne. Nous devons donc adopter une démarche pour qu’ils reviennent dans notre camp, pour qu’ils adoptent notre projet, qu’ils épousent notre vision, qu’ils acceptent de voter pour nous. J’y accorde une importance capitale. Au sein de mon ministère, à chaque fois qu’on me remette un CV, la première chose que je demande, c’est de savoir si la personne est membre du Pastef ou pas ? Parce que ma priorité, c’est de placer des membres du Pasfef», a-t-il déclaré en langue nationale peul. Tenir de tels propos dans une République est d’une extrême gravité. Surtout que le Premier ministre, Ousmane Sonko et le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye incarnent une certaine rupture afin que les Sénégalais soient tous d’égale dignité devant la loi et que la «méritocratie» devienne une réalité. C’est d’ailleurs le lieu de relever la cinglante réponse du président du Pastef à un « journaliste » qui a eu l’outrecuidance de soutenir que les cadres de Matam ne sont nommés dans son gouvernement. Une question certainement sur commande des hommes politiques de cette région qui ne sont mus que par leurs propres intérêts et qui agitent toujours la fibre régionaliste voire ethnique pour semer la zizanie, dans les têtes des populations.
Dans sa réponse, Ousmane Sonko, a rappelé que le directeur de l’ARTP, Dahirou Thiam est certes originaire de la région de Matam. Pourtant autant, il n’a pas été nommé pour s’occuper des Matamois, mais plutôt de tous les Sénégalais. Il devrait en être ainsi dans une République digne de son nom. Malheureusement, son ministre de la Santé et de l’action sociale, ne voit pas les choses ainsi. Sa malheureuse sortie tranche d’avec le discours de Sonko, jette l’opprobre sur le Projet du Pastef et va inquiéter plusieurs jeunes diplômés qui ne sont d’aucune obédience politique et/ou qui seraient même, membres d’autres partis. Monsieur Sy théorise tout simplement le parti à la patrie. Autrement dit, pour pouvoir travailler au sein du département de la Santé et de l’action sociale, il faut disposer de la carte du Pastef. C’est tout simplement inacceptable. Osons espérer d’ailleurs qu’il ne pousse une telle folie jusque dans nos hôpitaux en intimant l’ordre aux médecins de soigner en priorité des patients pastefiens.
Nul n’ignore toutefois qu’il y a toujours eu malheureusement dans ce pays, des recrutements politiques, mais qu’un ministre de la République en parle avec une certaine désinvolture comme Ibrahima Sy, l’a fait devant ses militants, c’est quand même inquiétant. Il vient tout simplement de franchir le Rubicon. Et des mesures s’imposent pour rassurer les Sénégalais face à une telle dérive qui n’honore pas notre pays.
Par Vieux SAVANE
HERMES T. OU L’ULTIME SECRET D’AKHENATON
Dans son premier roman, Abdoul Edouard Dia nous embarque dans une quête mystique inattendue au cœur du Sénégal. L'auteur transforme le quotidien d'un vendeur de charbon en une porte vers l'extraordinaire, mêlant habilement réalité et mysticisme
Bien des années plus tard, l’enclos de Seck Baraya était toujours là avec son monticule de charbon qui surplombait sa palissade en « crintin ». Aussi, les deux mains calleuses remplies de morceaux de charbon exposés comme une offrande sur un fond sombre troué par un petit éclat lumineux qui font la page de couverture du livre de Abdoul Edouard Dia, ne laissent-elles pas indifférent. Cette couverture accroche d’emblée par sa beauté plastique en même temps qu’elle intrigue. Au-delà de son titre insolite, «Hermès T. ou l’ultime secret d’Akhenaton », on devine qu’il ne saurait s’agir de n’importe quel vendeur de charbon. Que derrière cette présence banale se cacheraient certainement quelques pouvoirs mystérieux voire mystiques dont on dit le continent africain si friand. A l’image de ces gens de peu qui ne payent pas de mine, d’une simplicité émouvante, sans épaisseur matérielle et qui seraient dépositaires de certains dons voire de savoirs ésotériques capables de changer le cours normal des choses.
Aussi, Thierno Amadou Hill, personnage central du roman, se trouvait-il à cet endroit, assis dans l’enclos à charbon, alors qu’il était sorti très tôt de chez sa tante Racky, sis le quartier Kasnack à Kaolack, à la recherche d’air frais, abruti par une nuit d’insomnie après un long vol qui l’avait débarqué la veille à l’aéroport Blaise Diagne. Quelques souvenirs lui revenaient, se rappelant enfant, l’avoir vu souventes fois assis au coin de la rue, concentré sur la vente de son charbon, sans lui prêter pour autant une attention particulière. Et aujourd’hui, suite à son invite, il est venu aux aurores s’asseoir à ses côtés pour apprendre à écouler du charbon de bois, soumis toutefois à l’exigence de ne poser aucune question et de se contenter d’observer, l’esprit libéré, en toute décontraction. Lui, le professeur émérite de mathématiques de renommée internationale, se retrouvait désormais à devoir écouter et boire les paroles d’un vieil illettré dépenaillé et tout crasseux. Il y avait de quoi interroger son entourage qui se posait moult questions, d’autant plus que c’était un drôle de gus celui-là. Nul ne savait où il habitait. Nul ne connaissait sa famille, sa femme, ses enfants. Que s’était-il donc passé pour que ce mystérieux personnage se retrouvât tout d’un coup à le convier à une conversation, même si bizarrement, suite à son acceptation, il retrouvera le sommeil d’une nuit calme et reposante. Drôle d’échange mutique tout de même. C’était sans paroles. Son entourage s’inquiétait de le voir ainsi dans l’enclos de Seck Baraya, tout sale, pieds nus, à vendre du charbon. Un esprit malin lui aurait-il jeté un sort ou aurait-il tout simplement perdu la tête à la suite d’éprouvantes et brillantes études de mathématiques ? A moins que ce foutu charbonnier ne soit un suppôt du diable. Au bout de ces trois jours de dialogue improbable, il était à observer son interlocuteur qui n’en finissait pas de raccommoder son boubou. Au quatrième jour, plus de Seck Baraya, en lieu et place un jeune talibé qui demande de l’aumône. Il réapparaitra bien plus tard, complétement métamorphosé, « vêtu d’une djellaba couleur bleu nuit dont le tissu était d’une riche étoffe entre le cachemire et l’astrakan ». Ah si ces couleurs tant chantées, bleu comme l’azur, jaune comme l’or, vert comme l’émeraude n’étaient que des révélateurs de traces ! Qui donc était Seck Baraya ? Mystère et boule de gomme. Il apparaissait alors soudainement à Thierno que tout était signe, en somme des signifiants renvoyant à des signifiés à décrypter. Et au centre, ce fameux geste dessinant un cœur dans l’espace. Rien n’était décidément le fruit du hasard, jusqu’à son nom qui en annonçait le destin exceptionnel. Thierno faisant référence dans l’univers peul à des leaders spirituels ou des personnes de grande sagesse. Amadou ou Ahmad étant le prénom du Prophète. Tout était donc écrit, de sorte que les évènements qui se déroulent ne font que manifester ce qui était caché. L’inéluctable. A l’image d’un désir dont la manifestation passe par une tierce personne qui en accouche le narratif, il apparaissait par petites touches à Thierno Alassane, au fil de ses pérégrinations, qu’il était l’élu choisi pour retrouver et fusionner trois parchemins disséminés à travers le monde en un seul pour le plus grand bonheur de l’humanité.
Par une écriture suggestive et toute en finesse, titillant une imagination pouvant s’en donner à cœur joie, l’auteur arrive à nous entraîner dans les méandres d’une intrigue haletante dont on s’évertue vaille que vaille à démêler l’écheveau. Banquier international, ingénieur diplômé des grandes écoles, Abdoul Edouard Dia signe avec « HERMEST. Ou l’ultime secret d’Akhenaton » un premier roman étonnant de fraîcheur qui sonne comme un évènement, par son originalité et la profondeur de ses réflexions existentielles.
LA GOUVERNANCE DE L'UCAD FAIT PEAU NEUVE
Aminata Niane Diène, professeure chevronnée, prend les rêves de l'institution en tant que rectrice par intérim. Cette nomination fait suite à une période de turbulences, marquée par la contestation de la reconduction du précédent recteur
Le communiqué du Conseil des ministres de ce mardi 10 septembre a annoncé la nomination d’Aminata Niane Diène, professeure titulaire des universités, aux fonctions de rectrice par intérim de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.
Mme Diène, vice-rectrice de l’UCAD auparavant, remplace le professeur Ahmadou Aly Mbaye.
Des syndicats d’enseignants ont dénoncé la récente reconduction de M. Mbaye à ce poste. Il était recteur de l’université Cheikh-Anta-Diop depuis 2020.
La section enseignement supérieur et recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES/ESR) a invité les autorités sénégalaises à ‘’rétablir l’ordre et le respect des textes’’.
‘’Comment comprendre la reconduction tacite du recteur […] pour un autre mandat de trois ans, durée qui n’est nulle part mentionnée dans les textes en vigueur ?’’ s’interrogeait le SUDES/ESR dans un communiqué parvenu le 26 août à l’APS.
HARO SUR LES INTERDICTIONS CIBLÉES DE SORTIE DU TERRITOIRE
La reddition des comptes peut-elle justifier toutes les mesures ? C'est la question que pose la société civile face aux récentes restrictions de déplacement imposées à certains citoyens, dont des personnalités de l'ancien régime
L’interdiction faite à certains Sénégalais de sortir du territoire national, ‘’en dehors de toute décision administrative ou judiciaire’’, risque de ‘’miner la confiance dans les institutions’’ du pays et de ‘’porter atteinte’’ aux droits des personnes concernées, soutiennent des organisations de la société civile.
Des personnalités proches de l’ex-président de la République, Macky Sall, auraient été renvoyées de l’aéroport Blaise-Diagne de Diass (ouest), lorsqu’elles tentaient de se rendre à l’étranger.
Les nouvelles autorités du pays ont déclaré vouloir ordonner des enquêtes judiciaires sur la manière dont M. Sall et ses collaborateurs ont gouverné le pays, la gestion des deniers publics notamment.
‘’Des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire préalablement notifiée aux intéressés’’, affirment 13 organisations de la société civile dans un communiqué.
Afrikajom Center, l’organisation non gouvernementale Démocratie, droits humains et développement, la Ligue sénégalaise des droits de l’homme et le Dialogue citoyen font partie des auteurs du communiqué.
Même si des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux sont prises, elles ‘’risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées’’, selon ces organisations.
Elles appellent ‘’toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable en garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux’’.
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LE MINISTRE DE LA SANTÉ AU COEUR D'UNE POLÉMIQUE SUR LE RECRUTEMENT
Une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux le montre affirmant privilégier les membres de son parti, Pastef, dans l'examen des CV. Face à la controverse, il a rapidement réagi, clamant que ses paroles ont été sorties de leur contexte
(SenePlus) - Le ministre de la Santé Ibrahima Sy se retrouve au cœur d'une polémique après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux. Dans ces images filmées lors d'une intervention publique, on entend le ministre déclarer donner systématiquement sa priorité aux candidatures issues du parti Pastef lorsqu'il reçoit des CV. Il évoque également sa stratégie politique pour recruter des militants.
Ces propos ont rapidement suscité une vague d'indignation. Face à l'ampleur prise par l'affaire, Ibrahima Sy a tenu à réagir sur les réseaux sociaux. Il affirme ce mardi 10 septembre 2024 que ses propos ont été sortis de leur contexte, la vidéo ne reprenant qu'une portion de sa discussion avec des militants de Pastef à Kanel.
Dans sa mise au point, le ministre rappelle son parcours d'universitaire et de cadre sénégalais guidé par des valeurs transcendant les considérations politiques. S'il est ministre aujourd'hui, c'est grâce à son engagement au sein de Pastef. Toutefois, il clarifie que dans son cabinet, les recrutements reposent uniquement sur les compétences, l'expérience et les aptitudes des candidats.
Ibrahima Sy nuance néanmoins qu'à compétence égale, il ne voit pas d'inconvénient à promouvoir un cadre de Pastef méritant. Il assure que les nominations au ministère ont toujours privilégié les compétences, au bénéfice également de cadres extérieurs au parti.
Lors d’une tournée politique, j’ai eu des discussions avec nos militants à Kanel dans un cadre purement politique. Une portion de cette vidéo a été savamment extraite et partagée avec une volonté de nuire et de dévoyer le fond de ma pensée.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MARDI 10 SEPTEMPBRE 2024
Le président de la République a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat.
Dakar, 10 sept (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mardi 10 septembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République s’est incliné devant la mémoire des victimes du naufrage le dimanche 8 septembre 2024 d’une pirogue au large de Mbour et de l’accident de la route survenu le lundi 9 septembre 2024 dans la commune de Ndangalma dans le département de Bambey. Il a présenté les condoléances de la Nation aux familles éplorées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Evoquant la célébration prochaine du Maouloud, le Chef de l’Etat a adressé ses meilleurs vœux à la Oummah islamique notamment à la communauté musulmane du Sénégal. Il a rappelé au Gouvernement la nécessité de prendre toutes les dispositions sécuritaires, sanitaires et logistiques adéquates au regard de l’importance de cet évènement marqué par l’afflux de nombreux fidèles vers les cités religieuses.
Le Président de la République a réitéré l’engagement de l’Etat à ne ménager aucun effort pour asseoir le respect du culte et perpétuer la mémoire de nos mémorables guides religieux qui ont fortement contribué à la consolidation de l’unité nationale, à l’intégration africaine et au rayonnement international du Sénégal.
Le Chef de l’Etat a informé qu’il se rendra, à l’occasion de la célébration du Maouloud, respectivement à Kaolack, Tivaouane, Thiénaba, Thiès et Ndiassane pour des visites de courtoisie aux Khalifs généraux et Chefs religieux dans ces localités.
Abordant la question du principe de la continuité de l’Etat et du fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Président de la République, garant du fonctionnement régulier des institutions, a mis l’accent sur les relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
L’article 55 de la Constitution stipule : « le Gouvernement est responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution ». Voilà pourquoi il attache du prix au respect des prérogatives constitutionnelles, des compétences et missions de chaque institution de la République. Car la bonne qualité des rapports entre les institutions détermine fondamentalement la stabilité politique et institutionnelle du pays ainsi que la mise en œuvre optimale des politiques et programmes publics indispensables au bien-être de nos populations.
Par conséquent, le Président de la République a fait valoir l’impératif de consolider, en permanence, un pouvoir exécutif préventif et responsable et d’assurer, en toute circonstance, la continuité de l’Etat. A cet égard, il a invité le Gouvernement à poursuivre sans relâche la préparation et l’exécution de son programme politique, économique, législatif et budgétaire afin de mieux répondre aux urgences sociales ainsi qu’aux aspirations et préoccupations légitimes des populations. Il s’agit aussi et surtout de préparer l’avenir face notamment aux défis de sécurité, de l’emploi, de la jeunesse, de l’assainissement de nos finances publiques et de l’exploitation souveraine et transparente de nos ressources pétrolières et gazières.
Parlant du renforcement permanent des compétences des corps de contrôle et de l’ancrage d’un Gouvernement de résultats, le Chef de l’Etat a dit accorder une priorité soutenue à l’utilisation optimale des ressources nationales, à la préservation du patrimoine public et à l’importance de l’ancrage d’une culture systématique de contrôle de gestion, de reddition des comptes et de lutte contre la fraude et la corruption. Dans cette dynamique, il a engagé le processus d’élargissement et de renforcement des compétences des organes et corps de contrôle en matière d’audit et de contrôle des comptes publics, dans un esprit de consolidation des efforts de transparence de la gouvernance publique, mais surtout, de promotion d’un Gouvernement de résultats.
Par ailleurs, le Président de la République est largement revenu sur l’appropriation nationale du concept innovant « Sétal Sunu Reew » et de consolidation d’une gouvernance d’écoute et de proximité. Il a salué le succès national de la 4ème édition de l’initiative présidentiel « Sétal Sunu Reew » qui révèle la pertinence du concept mis en valeur par la mobilisation citoyenne de toutes les forces vives de la Nation. Il s’est réjoui de la territorialisation progressive des activités nationales de cette initiative et a félicité le Premier Ministre pour le bon déroulement de son déplacement dans la région de Matam, territoire au potentiel naturel et minier exceptionnel, dont la valorisation industrielle rapide, demeure une priorité. Dans ce même chapitre, il a indiqué au Premier Ministre l’urgence d’amorcer la configuration technique et la mise en place consensuelle et inclusive des Pôles-Territoires indiqués dans le PROJET.
L’emploi des jeunes constitue une forte demande sociale. C’est l’un des points clés du « rebasing social » annoncé depuis la formation du Gouvernement. Ainsi, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer avec les Ministres et acteurs publics et privés concernés, la mise en œuvre de la nouvelle politique de promotion de « l’employabilité et de l’emploi des jeunes », thème de la 4ème Conférence sociale en perspective.
Enfin, le Président de la République a fait le compte rendu de sa visite d’Etat en République populaire de Chine et de sa participation au 4ème Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) du 02 au 08 septembre 2024.
Le Premier Ministre a d’abord a adressé à Monsieur le Président de la République, au nom du Gouvernement, ses félicitations pour les résultats fructueux de sa visite d’Etat en République populaire de Chine et de sa co-présidence de la réunion du FOCAC 2024.
Abordant le premier thème de sa communication, le Premier Ministre a attiré l’attention du Ministre de la Santé et de l’Action sociale sur la vigilance renforcée à exercer en matière de surveillance épidémiologique concernant la variole du singe ou Mpox, dans le contexte de mobilité transfrontalière accrue des personnes vers le Sénégal à l’occasion de la célébration du Maouloud.
Le Premier Ministre a ensuite évoqué la préparation des deux prochains Conseils interministériels, consacrés respectivement à la rentrée scolaire 2024-2025 ainsi qu’au retour et à l’insertion des déplacés de Casamance.
Concernant la rentrée scolaire, il a demandé au Ministre de l’éducation nationale de veiller au caractère inclusif de la réunion préparatoire et à la qualité des recommandations qui en ressortiront. En particulier, l’accent devra être mis sur la disponibilité des salles de classe sur l’ensemble du territoire national et la mobilisation de la logistique y afférente, en relation avec le Ministre chargé des finances.
S’agissant du retour et de l’insertion des déplacés de Casamance, le Premier Ministre a invité les Ministres concernés à identifier de manière exhaustive, à l’issue de la réunion préparatoire du Conseil interministériel, les actions à mettre en œuvre dans l’immédiat puis à court et moyen termes, en vue de l’amélioration des conditions socio-économiques des déplacés de retour au niveau des différentes localités ainsi que des conditions sécuritaires et de mobilité.
Le Premier Ministre a ensuite évoqué l’évaluation des mesures de baisse des prix des denrées de première nécessité prises en juin 2024, conformément à l’engagement du Gouvernement d’y procéder tous les trois mois. À cet égard, il a demandé aux Ministres chargés du Commerce et des Finances ainsi qu’au Secrétaire général du Gouvernement, d’engager les actions relatives à cette évaluation et à lui soumettre les résultats et les recommandations qu’ils suscitent au plus tard fin septembre 2024.
Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur la réalisation rapide de l’évaluation de l’état des cultures en cette période d’hivernage, en rapport avec le stress hydrique et les inondations au niveau de certaines zones du pays, ainsi que sur la préparation de la campagne de production horticole. Il a, dans ce sens, demandé au Ministre chargé de l’Agriculture, en rapport avec le Ministre chargé de l’Intérieur, de dresser la situation exhaustive des risques pesant sur les cultures en perspective d’une réunion interministérielle sur cette question.
Concernant la campagne de production horticole, le Premier Ministre a insisté sur l’urgence attachée à l’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des opérateurs horticoles et à l’accélération de la délivrance des agréments. Il en est de même de l’appui aux organisations de producteurs et aux coopératives, en vue de la structuration de programmes de dotation en infrastructures de stockage de la production horticole, notamment d’entrepôts frigorifiques.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a fait une communication sur le domaine forestier classé du Sénégal ;
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations ;
Le Ministre de l’Education nationale a fait le point sur les résultats des examens scolaires 2024.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris la décision suivante :
Madame Aminata NIANG DIENE, Professeur titulaire des Universités, vice-recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), est nommée Recteur par intérim de l’UCAD en remplacement de Monsieur Amadou Aly MBAYE.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement