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1 décembre 2024
Politique
ESCROQUERIE À L'ASSEMBLÉE, GUY MARIUS S'ATTEND À DES RÉVÉLATIONS PLUS GRAVES
Il souligne que ce qui sera découvert ne sera pas de la volonté de Dieu mais de la volonté d’hommes et de femmes qui ont fait le choix de la gestion antidémocratique de l’Assemblée nationale, le choix du refus de la reddition interne des comptes.
Le député Guy Marius Sagna a déclaré, vendredi, dans une post sur sa page Facebook, à la suite de la publication du rapport de l’OFNAC concluant une « escroquerie sur les deniers publics » à l’Assemblée nationale du Sénégal, que des choses plus graves pourraient être révélées après les prochaines élections législatives.
« Ne soyons pas étonnés de découvrir des choses plus graves que cette “escroquerie sur les deniers publics” à l’Assemblée nationale après les prochaines élections législatives », a-t-il averti.
Selon le parlementaire, il s’agit du “Rapport d’enquête n°07/2022 relatif à l’entretien et à la réparation des véhicules de l’Assemblée nationale”.
Les enquêteurs de l’OFNAC ont conclu à une “escroquerie sur les deniers publics” à l’Assemblée nationale du Sénégal.
« Est-ce à cause de cette “escroquerie sur les deniers publics” que la commission de comptabilité et de contrôle de l’Assemblée nationale n’a jamais été convoquée, ne s’est jamais réunie ? Est-ce pour cette “escroquerie sur les deniers publics” que jamais je n’ai reçu de documents et de rapports comptables liés à la gestion du budget de l’Assemblée nationale ? », s’interroge-t-il.
Guy Marius SAGNA informe avoir alerté le président de l’Assemblée nationale par écrit, du haut de la tribune de l’hémicycle mais en vain.
« J’étais le premier vice-président de la commission de comptabilité et de contrôle de l’Assemblée nationale pendant le 4e trimestre jusqu’en octobre 2023. Pire, pendant 04 mois en 2023 l’Assemblée nationale du Sénégal n’a pas fonctionné », se désole-t-il
« Quel lien entre la conclusion des enquêteurs de l’OFNAC “escroquerie sur les deniers publics” et la commission de comptabilité et de contrôle de l’Assemblée nationale qui était bloquée par le président de l’Assemblée nationale, le président de ladite commission et la majorité BBY? » s’interroge toujours le député.
Il précise par ailleurs que le fonctionnement de la commission a un effet dissuasif.
« C’est pour éviter que l’Assemblée nationale du Sénégal ne soit citée dans un rapport de l’OFNAC que je me battais pour le fonctionnement de la commission de comptabilité et de contrôle dont j’étais le premier vice-président. Pour que les ressources des Sénégalais servent aux Sénégalais, c’est-à-dire à l’intérêt général », rappelle-t-il.
Il souligne que ce qui sera découvert ne sera pas de la volonté de Dieu mais de la volonté d’hommes et de femmes qui ont fait le choix de la gestion antidémocratique de l’Assemblée nationale, le choix du refus de la reddition interne des comptes.
« L’Assemblée nationale du Sénégal ne doit pas être une zone de non-droit en termes de gestion de son budget », estime-t-il, appelant à des réformes en profondeur de l’Assemblée pour « qu’elle soit nationale, démocratique, populaire et panafricaine ».
PRIÈRE DU VENDREDI, BASSIROU DIOMAYE FAYE À LA GRANDE MOSQUÉE OMARIENNE DE DAKAR
le Chef de l’État a souligné l'importance de la mosquée en tant que lieu de rassemblement pour tous les musulmans. Il a ensuite affirmé l'engagement de l'État à poursuivre les travaux de la mosquée et à collaborer avec les autorités religieuses.
En compagnie de son directeur de cabinet Mary Teuw Niane, du secrétaire général de la présidence, Oumar Samba Bâ, du ministre des transports aériens, El Malick Ndiaye, du Secrétaire d’Etat Alpha Ba et de l’honorable député Abass Fall, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a effectué aujourd'hui la traditionnelle prière du vendredi à la Grande Mosquée Omarienne de Dakar.
Une occasion pour le Khalife de la communauté, Thierno Madani Tall, et l'imam Seydou Nourou Tall de transmettre les salutations de la famille au Chef de l’État. "Nous sommes honorés de votre présence dans cette mosquée et auprès de la famille de Cheikh Oumar Fouthiou Tall", a déclaré le Khalife, abordant également le sujet de la construction de la mosquée actuellement en chantier, un édifice religieux emblématique de la ville.
Prenant la parole, le Chef de l’État a souligné l'importance de la mosquée en tant que lieu de rassemblement pour tous les musulmans. Il a ensuite rappelé le rôle crucial des chefs religieux dans la stabilité du pays, affirmant l'engagement de l'État à poursuivre les travaux de la mosquée et à collaborer avec les autorités religieuses.
Le Président Faye a sollicité des prières auprès du Khalife Thierno Madani Tall. Parce que, dit-il, les attentes sont nombreuses et son souhait est de répondre aux préoccupations des populations.
En signe de considération, la famille Omarienne a offert au chef de l’État un livre de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, ainsi qu'un ouvrage retraçant l'histoire de Thierno Seydou Nourou.
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ENTRETIEN SPÉCIAL AVEC YARGA SY DE PASTEF
Il était poursuivi pour tentative d’assassinat sur la personne de Ousmane Sonko, puis relâché après près d’une an d’emprisonnement, fait face à Daouda Mine et son équipe.
iGFM - (Dakar) Ce vendredi, iGFM-TV reçoit un «Patriote» dont la vigueur dans l’engagement, lui a malheureusement valu un emprisonnement. Yarga Sy, qui était poursuivi pour tentative d’assassinat sur la personne de Ousmane Sonko, puis relâché après près d’une an d’emprisonnement, fait face à Daouda Mine et son équipe. Écoutez son récit poignant, ses révélations et ses vérités crues.
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ENTRETIEN SPÉCIAL AVEC YARGA SY DE PASTEF
Il était poursuivi pour tentative d’assassinat sur la personne de Ousmane Sonko, puis relâché après près d’une an d’emprisonnement, fait face à Daouda Mine et son équipe.
iGFM - (Dakar) Ce vendredi, iGFM-TV reçoit un «Patriote» dont la vigueur dans l’engagement, lui a malheureusement valu un emprisonnement. Yarga Sy, qui était poursuivi pour tentative d’assassinat sur la personne de Ousmane Sonko, puis relâché après près d’une an d’emprisonnement, fait face à Daouda Mine et son équipe. Écoutez son récit poignant, ses révélations et ses vérités crues.
AMINATA MBENGUE NDIAYE EN POURPARLERS AVEC KHALIFA SALL
La famille socialiste pourrait, dans les jours à venir, voir l'essentiel de ses ‘’fils’’ retourner au bercail. La gauche sent, en effet, la nécessité de regrouper ses grands hommes, pour renaître, voire conserver le legs de Senghor et d'Abdou Diouf.
Va-t-on vers un grand rassemblement de la gauche ? Tout porte à le croire. La secrétaire générale du Parti socialiste, Aminata Mbengue Ndiaye, a accordé une audience à une délégation conduite par Khalifa Sall, Barthélemy Dias et le ‘’dissident’’ Jean-Baptiste Diouf, qui avait tenté ‘’une courte échappée solitaire’’, à l’occasion de la dernière Présidentielle.
Hier, lors de la 96e réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) du Parti socialiste (PS), qui s'est tenue à la Maison du parti Léopold Sédar Senghor de Colobane, il a été décidé d'évaluer l'élection présidentielle du 24 mars dernier ainsi que l'audience qui a eu lieu.
‘’On est en train de travailler sur le retour des socialistes’’, précise une source contactée par ‘’EnQuête’’, non sans souligner que rien n’est encore ficelé, actuellement. ‘’C’est un travail de longue haleine. Ça ne se fait pas en un seul jour. On veut rassembler toute la gauche’’, précise notre interlocuteur.
Ainsi, il ne s’agit pas de dire que Barthélemy Dias et Khalifa Sall reviennent au PS, mais plutôt une volonté de regrouper toute la ‘’famille’’.
Lors de l'élection présidentielle de 2024, le chef de file de Taxawu Sénégal n'a obtenu que 1,56 % des voix, ce qui a marqué un important recul. D'un autre côté, Aminata Mbengue Ndiaye, ayant rejoint Benno Book Yaakaar, a vu son candidat Amadou Ba être largement surpassé par Bassirou Diomaye Faye, lequel a remporté l'élection avec 54,27 % des suffrages.
D'après ce proche des deux camps, il est impératif qu’ils s'unissent à nouveau. ‘’Là, dit-il, c’est le moment de se retrouver et de travailler ensemble. Chacun a un enseignement de ce qui s’est passé. C’est obligatoire, nécessaire que le Parti socialiste se retrouve. Senghor et Abdou Diouf avaient laissé un legs aux socialistes. Le Parti socialiste était le plus puissant d’alors’’.
À ses yeux, la gauche devrait arrêter de se ranger derrière les autres partis. Notre interlocuteur estime ‘’anormal’’ que les socialistes jouent les seconds rôles dans la marche politique de ce pays. Aujourd'hui, il pense que les socialistes en sont conscients. L’appel provient de Khalifa Sall.
Durant la Présidentielle, le leader de Taxawu avait demandé que la gauche se retrouve. ‘’Tout le monde connaît l’appareil socialiste qui est ancré dans la nomenclature sénégalaise. Une retrouvaille sera une aubaine pour tous les socialistes’’, croit savoir notre interlocuteur.
Toutefois, cette idée n’enchante pas tous les concernés. En effet, un proche de Khalifa Sall déclare : ‘’Moi, le Parti socialiste ne m'intéresse pas. Pour moi, c’est la dernière’’, a-t-il dit. Avant d’ajouter : ‘’On est en phase d'évaluation, on n'a encore rien évoqué. Quand on aura fini l’évaluation, on sera maintenant dans la perspective.’’
PAR M. Demba Ndiaye
LA PRISE EN CHARGE SOCIO-MÉDICALE AU SÉNÉGAL, UN POIDS DEUX MESURES ?
10 ans après le lancement de la CMU, une étude exhaustive s’impose pour apporter les correctifs nécessaires à son réalignement au paysage national de l’indice de pauvreté nationale
Le Trésor public sénégalais dépenserait plus de 4,7 milliards F Cfa par an. Chaque année, 40 à 50 agents sont pris en charge par le Trésor public, pour la bagatelle de 4,7 milliards de francs Cfa. L’Etat dépenserait environ 180 millions pour la prise en charge d’un agent. “Quarante fonctionnaires de l’Etat bénéficient d’évacuation vers l’étranger, sur décision médicale du Conseil de santé dirigé par le médecin-chef du centre médico-social. Cent quatre-vingt millions sont dépensés par malade. Cette somme comporte les frais de transport, l’hospitalisation y compris la nourriture, en plus de la prise en charge médicale. S’il s’agit d’une haute autorité, la somme est presque doublée’’, nous confie-t-on.
Alors que l’écrasante majorité de la population, pauvre, ne peut se soigner correctement, les initiatives de prise en charge socio-médicales souffrant de ressources adéquates, voici que les dignitaires du Sénégal utilisent les fonds publics pour accéder aux soins dans des cliniques et hôpitaux en Occident et au Maghreb, aux allures de tourisme de relaxation pure.
Un contraste trompe-l’œil qui a du mal à prendre forme :
En 2013, l'État sénégalais avait mis en place un dispositif de couverture sanitaire dénommé Couverture Maladie Universelle (CMU) visant à fournir une prise en charge -partielle ou totale- des frais de #santé pour l'ensemble de la population, ainsi qu'un programme de Bourse de sécurité familiale (BSF) pour les familles défavorisées, assujetties à des critères de revenus, d’inscription et d’assiduité à l’école des enfants, afin de combattre les injustices sociales et les inégalités pour une meilleure répartition des richesses nationales. Autant de mesures théoriquement viables mais dont l’application reste encore un rêve pour la majorité!
Dans le cadre d’un plan de déploiement d’un modèle de prise en charge compensatoire, avec quelques experts et collaborateurs de la diaspora, lors d’une visite de terrain au Senegal en 2017-18, on s’est rendu compte que la majorité des Sénégalais ne connaissaient pas du tout, et peu bien, l’existence du concept de la CMU. Un bien mal communiqué.
Étant nous-mêmes proches directs de parents et amis restés au pays, qui mieux que nous connaît la charge financière du coût de la Santé au Sénégal ?
Ainsi les dépenses médicales comprennent : la consultation ; les examens biologiques ; l'imagerie médicale (radiographie, électrocardiogramme, échographie) ; les médicaments prescrits ; les éventuelles autres dépenses médicales. Pour chaque type de dépense, plusieurs niveaux d’intervention en jeu : au-delà du co-paiement, via une structure de prise en charge, une mutuelle ou une autre personne proche, tout encore en l'absence du digital.
Expérimenté des modalités de prise en charge socio-médicale, l’on se demande bien au Sénégal comment l’État d’antan était parvenu à instituer un ratio de prise en charge 80-20%. A savoir la décision imposée aux structures de santé de fournir gratuitement un ensemble de prestations en sus des délais de compensation par l'État (jamais à temps et trop de dilatoire) ont privé ces structures d'une part, de leurs ressources et créé des déséquilibres budgétaires dans leur gestion. La plupart ont réagi en restreignant l'offre de service aux bénéficiaires ; par exemple, aucune structure de santé ne fournit gratuitement les médicaments, et beaucoup d’autres, loin du tintamarre médiatique ont simplement fermé boutique par défaut de retard dans la contribution attendue de l’État providence… mais aussi des piètres sommes perçues entre 3000 et 7000 fCFA par membre, l’année. Un scenario prétentieux au départ qui malheureusement requiert une réévaluation majeure!
Quid des raisons politiques, tous les professionnels de santé rencontrés affichaient une adhésion au principe de la couverture maladie (dans l'esprit) mais la plupart avaient des connaissances limitées et parfois imprécises sur les dispositifs existants, les modalités d'accès ou les prestations couvertes. « Nous, on fait les consultations. Pour savoir qui a accès, comment ça marche, il faut voir avec le service social », conseillait un infirmier. Un médecin reconnaissait : « Vous savez, quand on est médecin, on n'a pas trop besoin de ça [mutuelle]. Quand on a un membre de notre famille qui est malade, on va voir un collègue et il nous règle notre problème.» Peu ou mal informés sur les dispositifs en place, ils n'abordaient quasiment jamais ce sujet avec les patients lors des consultations. Occasion manquée de relations publiques à revisiter.
Enfin, un levier tout aussi capital : la rigueur dans l’allocation des ressources aux plus démunis (BSF et autres filets de securite sociale). L’audit de la Cour des comptes du Sénégal portant sur les dépenses faites en 2020 et 2021 sur le "Fonds de riposte contre les effets du Covid-19" d'un montant de plus de 740 milliards de FCFA (plus de 1,1 milliard d'euros), financé par des bailleurs et l'Etat, et selon ce rapport publié sur le site de l'institution de contrôle rattachée à la présidence de la République :
"Le montant total des dépenses (faites par différents ministères et) sans lien avec la Covid-19 s’élève à 19 727 096 727 FCFA" (environ 30 millions d'euros), soulève des inquiétudes notoires..
10 ans après le lancement de la CMU, une étude exhaustive s’impose pour apporter les correctifs nécessaires à son réalignement au paysage national de l’indice de pauvreté nationale. Le manque d’eau potable au Sénégal est en soi un indice d’insolvabilité des politiques de santé publique. La concentration à Dakar de l’essentiel du personnel soignant étant un autre indicateur tout aussi incriminant. C’est pourquoi l’apport de la diaspora dans ce domaine est d’une nécessité vitale pour le rééquilibrage de l’offre de services de santé de base alliée à la télémédecine.
La nutrition basée sur nos produits locaux demeure une innovation majeure à intégrer à notre concept de la prise en charge socio-médicale, avec l’expertise d’acteurs de la diaspora, nous entendons aussi mettre le focus sur la nutrition, le parent pauvre de la prise en charge socio-médicale en Afrique.
par Lamine Niang
CE FAUX DÉBAT SUR L’APPEL À CANDIDATURE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’État ne se gère pas comme une entreprise privée désincarnée. Le nouvel élu, pour assurer sa survie politique, doit s’entourer d’hommes et de femmes de confiance dont la fidélité au même idéal ne souffre d’aucun doute
Depuis la sortie de la liste des premiers nommés aux postes directions générales, le débat sur l’appel à candidatures, délibérément nourri par une certaine presse et quelques analystes politiques, tente d’édulcorer l’audace et la perspicacité de ce nouveau régime. C’est pourtant dans un français limpide et accessible qu’il est écrit dans le programme politique présenté aux Sénégalais que l’appel à candidature sera consacré à « certains emplois de la haute fonction publique et du secteur parapublic ». Qu’est-ce que qui explique alors tout ce tintamarre inutile si ce n’est de tenter insidieusement de ternir l’image d’un pouvoir politique qui a commencé son magistère de fort belle manière en marquant positivement les esprits? Jusqu’ici, rien de ce qui a été promis n’a encore trahi. Bien au contraire, des actes fort courageux ont été posés et des décisions significatives prises depuis l’installation au pouvoir du duo Diomaye-Sonko.
Entre le choix risqué, à des fins d’efficacité et de rationalisation des dépenses, d’un gouvernement réduit et concentré alors que les enjeux de chaque sous-entité ministérielle sont énormes, l’instruction donnée à l’OFNAC de publier les rapports d’enquête de ces dernières années, ce qui met à la face du monde l’ampleur de la gabegie du régime sortant, et la mise en place prochaine d’un « plan d’urgence opérationnel de lutte contre la vie chère» dans un contexte économique extrêmement fragile, une certaine presse préfère plutôt s’époumoner volontairement sur ce qui serait faussement une «promesse non tenue.»
Faites un tour dans quelques pays occidentaux, en France ou aux États-Unis par exemple, vous remarquerez aisément que leurs présidents respectifs s’entourent de ministres, de directeurs généraux et même de juges proches de leur idéologie politique à défaut d’être des militants connus et encartés de leur parti politique. C’est le fonctionnement classique de la gouvernance d’un parti ou d’une coalition de partis qui accède au pouvoir par le truchement d’un appareil politique. Et c’est ainsi depuis la nuit des temps dans toutes les grandes démocraties. Un gouvernement républicain ou démocrate puise en priorité dans le bassin de ses profils de candidats qui épousent sa vision et partage ses valeurs lorsque ces derniers remplissent les conditions de compétence professionnelle et de probité morale.
L’État ne se gère pas comme une entreprise privée désincarnée et dépolitisée. Ceux qui sont élus au pouvoir l’ont été très souvent à la suite de longues luttes politiques acharnées et éprouvantes. Le pouvoir ne se donne pas sur plateau d’argent et ce n’est point l’exposition dithyrambique d’un portfolio professionnel qui fait davantage foi aux yeux de l’électeur. Par conséquent, le nouvel élu à la tête d’un pays, pour assurer sa survie politique, doit s’entourer d’hommes et de femmes de confiance dont la fidélité au même idéal politique ne souffre d’aucun doute. En effet, la gestion d’un pays n’est pas un long fleuve tranquille et la lune de miel avec l’opinion publique dure souvent le temps d’une rose. En dehors des défis socioéconomiques mondiaux sur lesquels nos jeunes États n’ont aucune emprise, l’opposition politique locale et les groupes de pression internes veillent au grain et attendent les moindres ratés ou manquements à venir, par ailleurs inévitables, pour monter au créneau et donner un écho à ce qui ne fonctionne pas. Ce sera aux responsables politiques qui ont croient au PROJET et qui l’ont défendu contre vents et marrées de leur apporter la réplique nécessaire. Tout part et revient à la politique…
De plus, pour qui connait moindrement l’organisation interne de Pastef et les individualités qui s’y meuvent, c’est un parti politique qui regorge de personnes compétentes dont les meilleures ne sont même pas connues du grand public. Plus important encore, ce sont des profils animés d’une volonté insatiable de montrer de quoi ils sont capables après toutes ces années passées à critiquer et à montrer les limites de la gestion de Macky Sall.
Cela fait exactement un mois que le duo Diomaye-Sonko est installé au pouvoir, héritant d’un pays économiquement en lambeaux et d’un personnel du système de Macky qui occupe jusqu’ici les plus hautes fonctions de l’État. Le coup de balai sera inévitable et le remplacement se fera avec des hommes et des femmes à l’image du président majoritairement élu par 54,28% des électeurs.
Le vrai bilan est attendu en 2029 et les électeurs jugeront de nouveau.
par Amadou Tidiane Wone
DISTINGUER LES PRIORITÉS…PRIORITAIRES
Il me semble nécessaire d’envisager la situation actuelle de notre pays au prisme de la Matrice d’Eisenhower qui suggère une cartographie en 4 axes des priorités à définir
En ce 21ème siècle, et dans plusieurs domaines de la connaissance, il ne s’agit plus d’inventer ou de créer, il suffit de rechercher pour trouver des réponses aux problèmes que l’on rencontre et les mettre en œuvre. Au cours de cette mise en œuvre, il arrive que l’on apporte un plus aux solutions initiales. C’est la sanction de l’expérience mais aussi la récompense de l’humilité. Ainsi progressent les savoirs universels.
Nous venons d’élire un nouveau régime. Nous avons porté au pouvoir des personnalités jeunes, bien formées, purs produits de l’Ecole sénégalaise, enracinés dans les valeurs profondes de notre peuple. Dans un contexte économique et politique mondial d’une rare complexité, notre peuple a fait le pari de l’espoir. Sur un continent martyrisé par l’Histoire, et en proie à des calamités de toutes sortes, notre pays fait figure bien malgré, lui d’exception à la tentation du chaos. Dans les moments les plus tendus, nous avons en effet su négocier les virages périlleux et retrouver un certain équilibre. Nous rendons grâces à Allah en ce vendredi saint !
Cela étant dit, il me semble nécessaire d’envisager la situation actuelle de notre pays au prisme de la matrice d’Eisenhower qui suggère une cartographie en 4 axes des priorités à définir.
Identifier, trier et ordonner les tâches importantes et urgentes : Ce sont les missions à traiter et exécuter en priorité numéro 1. Contre vents et marées. Elles doivent mobiliser des équipes et des compétences conscientes des enjeux et dévouées à la cause.
Identifier, trier et ordonner les tâches importantes mais non urgentes : Ce sont les actions à planifier, selon un ordre normé et quantifiable, avec des critères d’évaluation à court et moyen terme.
Identifier, trier et ordonner lestâches non importantes mais urgentes : ce sont les taches à déléguer, en exerçant un contrôle régulier de l’atteinte des objectifs assignés, au prix de réglages réguliers, tant au plan des ressources humaines que des moyens à mettre à la disposition des personnels chargés de la mise en œuvre.
Identifier les tâches non importantes et non urgentes : ces taches sont souvent celles qui occupent le devant de la scène. Il faut purement et simplement les abandonner et veiller à ce que les énergies ne soient pas distraites dans des activités de cet ordre.
Pour dire que, loin des verbiages savants qui parlent de tout et de rien, nos dirigeants et les équipes qu’ils mettent progressivement en place disposent des outils organisationnels pour tenir fermement le guidon. Etant entendu que chaque alternance politique signifie, pour certains, la fin du monde. Il serait plus exact de dire la fin d’un monde ! Les facilités d’hier deviennent les difficultés d’aujourd’hui. Le stress, consécutif à la perte de tant de privilèges que l’on croyait acquis, pousse certains à des comportements irrationnels. Et les réseaux sociaux bruissent de considérations qui relèvent du déni ou de la pure défiance, alors même que la nouvelle équipe dirigeante n’a qu’un mois d’âge…Tout cela doit être maitrisé au crible, entre autres de la Matrice d’Eisenhower qui a dirigé les États-Unis d’Amérique dans le contexte de la seconde guerre mondiale. C’est dire qu’il avait fort à faire et qu’il pourrait être de bon conseil !
UN NOUVEAU MASSACRE IMPUTÉ À L'ARMÉE AU BURKINA FASO
"Les soldats voulaient s'assurer qu'il n'y avait pas de survivants, parce qu'avant de partir ils ont tiré plusieurs fois sur des personnes qui étaient déjà à terre", rapporte un jeune homme de 25 ans, seul survivant d'une famille de 17 personnes selon HRW
(SenePlus) - Au moins 223 civils, dont 56 enfants, ont été exécutés le 25 février dans les villages de Nodin et Soro, dans le nord du Burkina Faso, par leur propre armée selon un rapport de Human Rights Watch (HRW). Cité par Le Monde, l'ONG a recueilli les témoignages glaçants de 14 rescapés de cette tuerie, l'une des pires depuis le début de l'insurrection djihadiste en 2015.
D'après les survivants, des soldats burkinabè ont ordonné aux villageois de sortir de leurs maisons avant de les regrouper par sexe et âge, puis de tirer sur eux à bout portant, "achevant ceux qui étaient encore vivants". Une femme de 32 ans raconte avoir vu "des morts tomber sur elle" après que les militaires aient ouvert le feu sans sommation en les traitant de "terroristes".
"Les soldats voulaient s'assurer qu'il n'y avait pas de survivants, parce qu'avant de partir ils ont tiré plusieurs fois sur des personnes qui étaient déjà à terre", rapporte un jeune homme de 25 ans, seul survivant d'une famille de 17 personnes selon HRW.
Pour enterrer les 223 victimes, les villageois ont dû creuser 11 fosses communes, certaines réservées aux femmes, d'autres aux enfants. "Dans la quatrième, nous avons mis des enfants de 6, 7 et 8 ans", témoigne un résident âgé de 23 ans.
Malgré l'ouverture d'une enquête par la justice, aucune conclusion n'a été rendue publique à ce jour. C'est le silence officiel, comme pour les autres massacres présumés de civils par l'armée ces derniers mois, pointe Le Monde.
Le ministre burkinabè de la Sécurité a même salué "le professionnalisme" de ses troupes quelques jours après ce drame, officialisant la nouvelle "stratégie antiterroriste de rupture" du régime militaire.
Mais cette politique sécuritaire n'a fait qu'attiser un cycle de violences meurtrier. Depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Traoré en septembre 2022, au moins 7000 personnes ont été tuées selon l'ONG Acled.
Face à cette situation tragique, une partie de la société civile tente encore de se faire entendre, au péril de sa liberté. Un blogueur relayant l'insécurité dans l'Est a ainsi été enlevé fin avril, comme d'autres voix critiques arrêtées ou portées disparues par le régime ces derniers mois.
PAPE ALÉ NIANG À L'ÉPREUVE DU PLURALISME
Ce journaliste combatif, qui a lutté contre la mainmise du précédent régime sur les médias, hérite d'une lourde responsabilité à la tête de la RTS : transformer en profondeur une télévision publique accusée de servir la parole officielle
(SenePlus) - Au Sénégal, la nomination de Pape Alé Niang à la présidence de la Radio-télévision sénégalaise (RTS) ne passe pas inaperçue. Comme le souligne Le Monde, "Si la pratique d'une nomination décidée en haut lieu n'a pas changé, l'arrivée de Pape Alé Niang à la tête de l'audiovisuel public au Sénégal, mercredi 24 avril, est annonciatrice d'un changement de ligne éditoriale."
L'ancien directeur du média en ligne privé Dakar Matin, incarcéré à plusieurs reprises sous la présidence de Macky Sall, jouit d'une popularité certaine mais reste un personnage clivant, même au sein de la profession journalistique. Considéré comme "proche" voire "partisan" du nouveau Premier ministre Ousmane Sonko, Pape Alé Niang a, ces dernières années, multiplié les chroniques très critiques du pouvoir, "au prix de sa liberté quelques fois", selon Le Monde.
Cette nomination soulève des interrogations sur l'indépendance de la RTS, traditionnellement accusée de reproduire la ligne du gouvernement. "Il y a une quasi-main mise de la direction générale et de ses principaux collaborateurs sur tout ce qui doit passer au Journal télévisé. Tout discours contraire à la ligne tracée est censuré", confirme Mamadou Ndiaye, enseignant-chercheur au CESTI, cité par Le Monde.
Pour démentir les accusations de partisanisme, Pape Alé Niang rétorque qu'il recevait les mêmes reproches lorsqu'il ouvrait son micro à d'autres figures politiques. Mais les critiques les plus virulentes portent sur la déception face aux engagements du Pastef, qui s'était engagé à soumettre les postes à un appel à candidatures pour encourager le mérite. "Je croyais que le nouveau régime allait vraiment faire un appel à candidatures pour garantir la liberté des journalistes, changer le fonctionnement pour que le pluralisme soit une réalité", reconnaît avec déception un journaliste de la RTS cité par Le Monde.
Malgré les critiques, certains espèrent que Pape Alé Niang saura relever le défi. "Il a de l'expérience pour avoir été reporter, présentateur d'émissions, directeur de chaîne de télévision", estime Mama Moussa Niang, secrétaire général du Synpap, cité par le quotidien français. Reste à voir si le nouveau patron saura faire preuve de tolérance à la diversité des opinions dans les programmes de l'audiovisuel public, comme s'y est engagé le porte-parole du gouvernement.