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10 avril 2025
Politique
VERS LA FERMETURE DE MBEUBEUSS
Selon le ministre Moussa Bala Fofana, les 40 premiers hectares de ce site tristement célèbre deviendront, d'ici 14 mois, un espace vert agrémenté d'un lac et d'installations sociales
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a annoncé hier, mercredi 5 mars le franchissement d’un pas important vers la fermeture de la décharge de Mbeubeuss. Dans un texte publié sur sa page Facebook, le ministre Moussa Bala Fofana indiquant que la première phase des travaux de réhabilitation des 40 hectares de la décharge prendront fin dans 14 mois, a assuré que ce projet estimé 26 milliards de FCFA permettra à Mbeubeuss de devenir un espace vert, doté d’un lac, de verdure et d’espaces de vie sociale…
Véritable serpent de mer de la politique environnementale des différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pouvoir exécutif sénégalais ces quinze dernières années, la restructuration de la décharge de Mbeubeuss estil en train de devenir réalité ? Tout porte à le croire si on s’en tient à l’annonce du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires. En effet, dans un texte publié sur sa page Facebook, Moussa Bala Fofana a annoncé le passage à la vitesse supérieure dans le cadre de la transformation de la décharge de Mbeubeuss en un espace de vie durable et agréable. Sous ce rapport, il a énuméré quelques actions réalisées, « une année après sa première visite » au niveau de cette décharge, ouverte dans les années 1970 et qui s'étend sur une surface de 115 hectares environs. Il s’agit notamment du lancement de la première phase des travaux de réhabilitation sur 40 hectares. D’un coût d’investissement de 26 milliards de FCFA, ces travaux, prévus sur une période d’un an et deux mois environs vont, à termes, transformer radicalement le paysage de Mbeubeuss grâce à l’érection sur les lieux d’un « centre de tri intégré pour une gestion optimale des déchets » et d’autres aménagements d’après toujours le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires. « D’ici 14 mois, les 40 hectares de Mbeubeuss deviendront un espace vert, doté d’un lac, de verdure et d’espaces de vie sociale, offrant un cadre de vie sain et durable pour tous » a annoncé le ministre Moussa Bala Fofana dans cette publication avant de préciser. « Nous avons également visité une zone de 40 hectares à Bambilor, où sera implanté un centre d’enfouissement technique, conçu pour une gestion durable des déchets, avec à terme une transformation en zone verte ».
Loin de s’en tenir là, le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a également annoncé au sujet de la seconde phase de ces travaux qu’elle concernera les 75 hectares restants, avec pour objectif l’élimination totale de la décharge de Mbeubeuss de notre imaginaire collectif. « Sous l'impulsion du président de la République, nous œuvrons ensemble à bâtir un Sénégal plus propre, plus vert et plus résilient. La décharge de Mbeubeuss sera bientôt reléguée au rang de souvenir, et nous sommes fiers de contribuer à cette transformation historique » a conclu le ministre Moussa Bala Fofana. En attendant l’échéance des mois annoncé par le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, il faut juste rappeler que ce n’est pas la première fois que la restructuration de la décharge de Mbeubeuss a été agitée ces dernières années. De 2011 à nos jours, cette question a été même au centre des différents programmes de gestion des déchets mis en œuvre par l’Etat sans que cela n’aboutisse à rien sur le terrain.
Quant à la fermeture de la décharge de Mbeubeuss, il soutient : « Dans le cadre du PNG (Projet national de la gestion des déchets solides) avec la Banque islamique et d’autres partenaires, toutes ces questions seront bien prises en charge et définitivement réglées, au bonheur des populations. » S’exprimant en marge d’une visite de terrain d’inspection de l’état des opérations de nettoiement huit mois après l’installation de l’Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (UCG), le 19 juillet 2016 dernier, Abdoulaye Diouf Sarr avait indiqué que la fermeture de la décharge de Mbeubeuss sera définitivement réglée, au bonheur des populations dans le cadre du Projet national de la gestion des déchets solides (Png) qui sera mis en œuvre avec la Banque islamique et d’autres partenaires.
Trois ans plus tard, c’est au tour de l’ancien ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana de s’illustrer. Au cours de son audition par les membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales, le 17 décembre 2019, il avait indiqué que la « fermeture de la décharge de Mbeubeuss sera bientôt effective ». « Il y a le programme de modernisation de la gestion des déchets qui intègre la résorption de Mbeubeuss, c’est-à-dire, sa restructuration. L’Etat du Sénégal a pris une option sérieuse en la matière. Un dossier de financement sera présenté au Conseil d’administration de la Banque mondiale, en février 2020. Donc, on ne peut pas parler de zéro déchet alors qu’on a encore des dépôts sauvages », avait-il assuré avant d’indiquer que, l’Etat du Sénégal, au-delà de Mbeubeuss, compte aménager des décharges départementales qui vont respecter les normes.
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 05 MARS 2025
Le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Famille de renforcer les missions, la composition et les moyens du Conseil consultatif de la Femme, notamment en ce qui concerne la promotion de l’entreprenariat féminin...
Dakar, 5 mars (APS). – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 05 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et exprimé sa solidarité à la communauté chrétienne, en ce mercredi des cendres, premier jour du Carême.
Il a prié pour un Sénégal prospère dans la paix et la concorde nationale. Il a saisi la coïncidence entre le Ramadan et le Carême, pour magnifier l’exemplarité du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique entre les confessions. Un atout inestimable qui consolide fondamentalement la commune volonté de raffermir le vivre ensemble au Sénégal.
Sous la direction du Premier Ministre, le Gouvernement a rencontré le jeudi 27 février 2025, les représentants des centrales syndicales, du patronat et d’autres forces vives de la Nation, pour une séance transparente d’échanges sur, d’une part, la situation économique, financière et sociale du pays et, d’autre part, les limites objectives de l’Etat dans la prise en charge des requêtes et doléances exprimées.
Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement pour la tenue et le bon déroulement de cet exercice inédit de dialogue dans la transparence et le respect mutuel des convictions, propositions et recommandations de chaque participant.
Il a magnifié le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’Etat, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019- mars 2024) publié par la Cour des Comptes.
Le Président de la République a demandé au Gouvernement de poursuivre le dialogue serein avec les partenaires sociaux afin d’aboutir à la prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre.
Il a invité le Premier Ministre et le Ministre en charge du Travail à définir avec les centrales syndicales et le patronat, un calendrier de négociations visant la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale durant la période 2025-2029.
Il s’agira également de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation pour renforcer le dialogue social tripartite (Etat- Patronat- Syndicats), qui doit être basé sur la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation.
Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement de veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maitrisé sur celles-ci.
Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget l’urgence d’examiner les voies et moyens d’accélérer l’apurement de la dette intérieure auditée.
Le Premier Ministre veillera avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre 1 en charge de la Fonction publique à engager une réflexion sur l’évaluation du système de rémunération dans le secteur public (fonction publique et secteur parapublic), ce qui permettra d’évoluer vers un cadre plus juste et équitable.
Evoquant la célébration prochaine de la Journée internationale des droits des femmes, prévue le 08 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité et remercié chaleureusement toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique.
Il a salué l’organisation de la Semaine nationale de la femme et magnifié le rôle fondamental des femmes dans le développement économique et social du Sénégal.
Il a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Il accorde également une importance primordiale à l’éducation et à la formation professionnelle et technique des jeunes filles, mais aussi à l’encadrement et au financement des activités économiques des femmes dans une dynamique soutenue de territorialisation du financement.
Le Président de la République a rappelé au Ministre de la Famille et des Solidarités, l’urgence de finaliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes. Ce nouveau cadre législatif innovant permettra d’élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d’encadrement et de financement des activités des femmes. Il facilitera notamment l’ancrage national de l’économie sociale et solidaire ainsi que le développement communautaire dans toutes les localités du pays.
A ce titre, il est indispensable d’actualiser le recensement des groupements féminins et organisations de femmes dans les départements, afin de disposer d’une cartographie exhaustive et d’un système d’information fiable et performant pour mieux orienter les interventions de l’Etat envers les cibles.
Dans le même élan, il a invité le Premier Ministre et le Ministre de la Famille et des Solidarités à engager la mutualisation des crédits et fonds destinés au financement et au développement de l’entreprenariat féminin.
Dans cette perspective d’amélioration de l’accompagnement et du soutien de l’Etat aux femmes, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Famille et des solidarités, de renforcer les missions, la composition et les moyens du Conseil consultatif de la Femme, notamment en ce qui concerne la promotion de l’entreprenariat féminin, l’équipement et l’allègement des travaux des femmes, la programmation des réalisations d’infrastructures en faveur des femmes et la protection des femmes vulnérables notamment celles vivant avec un handicap.
Par ailleurs, il a invité le Ministre de la Famille et des Solidarités à déployer une véritable politique de promotion de la famille autour des valeurs culturelles et religieuses fortes de notre société.
Pour clore ce chapitre, le Président de la République a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de réviser le mode d’intervention du Programme national de Bourses de Sécurité familiale, à la lumière des évaluations effectuées et de l’actualisation du Registre national Unique (RNU) finalisé.
La Pêche artisanale est un sous-secteur névralgique qui occupe une frange importante de la population active. Au regard des difficultés constatées ces dernières années, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Pêches, d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’asseoir la relance et le développement de ce sous-secteur vital de l’économie nationale.
Dans sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du déroulement de la rencontre tripartite Gouvernement, organisations syndicales de travailleurs et organisations patronales, tenue le 27 février 2025 sous sa présidence.
Il a souligné les principaux enseignements de la rencontre, notamment l’étendue et la diversité des doléances des syndicats et l’importance attachée à l’apurement diligent des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises.
Il a également noté l’accueil favorable manifesté par le Patronat relativement à la place réservée par l’Etat au secteur privé national dans l’Agenda Sénégal 2050, au contenu local et au projet de loi en cours d’élaboration sur le patriotisme économique.
Il a, en outre, salué l’implication des élèves et des étudiants dans cette rencontre, en relevant la pertinence de l’appel lancé par le représentant des élèves pour la prise en compte de l’avenir de la jeunesse dans la gestion des relations entre l’Etat et les syndicats.
Le Premier Ministre a rappelé l’urgence attachée à un dialogue social inclusif et sincère en vue de la conclusion d’un Pacte national de stabilité sociale, au plus tard le 1 er mai 2025, avec l’objectif de parvenir à des décisions équilibrées pour répondre aux revendications tout en prenant en compte la situation économique et financière du pays.
Dans cette perspective, le Premier Ministre a donné les orientations nécessaires au Ministre en charge du Travail, en relation avec le Ministre en charge de la Fonction publique et le Ministre des Finances et du Budget, en vue de la mise en œuvre des diligences requises pour le strict respect du calendrier fixé pour le démarrage des négociations au plus tard le 02 avril 2025.
En attendant, le Premier Ministre a engagé les membres du Gouvernement concernés à accélérer et finaliser, dans les plus brefs délais, les actions afférentes à certaines préoccupations ressorties de la rencontre tripartite.
Il s’agit, notamment, de la liquidation des points de revendications pouvant faire l’objet de mise en œuvre immédiate, du chantier de l’équité salariale, de la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie sans impact budgétaire, du programme rénové de construction de logements sociaux, de la relance des activités économiques en particulier dans le secteur des bâtiments et travaux publics ainsi que de l’achèvement des anciens chantiers de construction d’écoles, d’universités et d’hôpitaux, et du démarrage des nouveaux chantiers.
Il a renouvelé ses fermes instructions pour le paiement à temps des salaires, primes, bourses et sommes dues aux gestionnaires des restaurants universitaires.
Concernant les préoccupations du Patronat, le Premier Ministre a pris bonne note des directives du Chef de l’État, en exhortant le Ministre des Finances et du Budget à lui soumettre, dans les plus brefs délais, la stratégie d’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises.
S’agissant de l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050, il a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’organiser des rencontres avec le secteur privé, au mois d’avril 2025, autour des orientations stratégiques de l’Agenda et du portefeuille de projets du plan quinquennal 2025-2029.
Pour clore ce premier point de sa communication, le Premier Ministre a lancé à nouveau un vibrant appel aux partenaires sociaux, face à la situation difficile héritée du régime précédent et aux efforts de transparence et de satisfaction de leurs préoccupations par l’Etat, 3 pour un sursaut patriotique matérialisé par un Pacte de Stabilité, en vue du redressement accéléré et d’un décollage réussi du Sénégal.
Abordant le second thème de sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil des réunions de cadrage tenues entre le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et les Ministres dont les départements sont porteurs des projets catalytiques de l’Agenda Sénégal 2050.
L’objectif de ces rencontres est d’amorcer la mise en œuvre rapide et coordonnée de ces projets, en identifiant les synergies à développer entre les départements ministériels concernés et le dispositif organisationnel requis notamment au niveau des Delivery Units ministériels existant ou à créer, avec l’appui du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS).
Il a exhorté chaque Ministre à veiller à l’exigence de travailler en mode intersectoriel, dans une logique de résolution des problèmes et d’exécution accélérée des programmes et projets.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines a fait une présentation sur le réseau gazier du Sénégal ; ·
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ; ·
Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a fait une communication sur le Programme national d’accès au Logement et de Rénovation urbaine ; ·
Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point de la campagne de commercialisation de l’arachide.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires :
· Monsieur El Hadji Mady FAYE, Ingénieur des Pêches et de l’Aquaculture, matricule de solde n° 689 569/A, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Abdoulaye DIOUF, Enseignant-chercheur en Transformation des produits halieutiques, matricule de solde n° 615 677/D, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), est nommé Directeur de l’Ecole nationale de 4 Formation maritime (ENFM), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, poste vacant.
Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
· Monsieur Alioune Badara KANDJI, Professeur titulaire de littérature anglaise, matricule de solde n° 603 329/A, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, poste vacant.
Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : ·
Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde n° 604 132/J, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Lisbonne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, en remplacement de Monsieur Moustapha NDOUR, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Mouhamadou SARR, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde n° 616 314/E, précédemment Conseiller technique au ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat de la République du Niger, en remplacement de Monsieur Abdou Khadir AGNE.
Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :
· Monsieur Pape Aly BADJI, Enseignant est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, en remplacement de Monsieur Boubacar CAMARA. Au titre du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines :
· Madame Fatou Mbow LY, Ingénieur en génie électrique, précédemment Directeur principal Équipement de la Société nationale d’électricité (SENELEC), est nommée Directeur général de l’Energie ;
· Monsieur Papa Samba BA, Ingénieur pétrolier, matricule de solde n° 740089/H, précédemment Directeur des Hydrocarbures, est nommé Directeur général du Contrôle et du Suivi des Opérations ; 5
· Monsieur Talla GUEYE, Ingénieur pétrolier, est nommé Directeur général de PETROSEN Exploration et Production en remplacement de Monsieur Thierno Seydou LY, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Lamine DIOUF, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 674 982, précédemment Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale des mines est nommé Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale du Contrôle et du Suivi des Opérations ;
· Monsieur Ibrahima NOBA, Ingénieur pétrolier, précédemment Conseiller technique du Directeur général de PETROSEN Exploration et Production, est nommé Directeur Exploration et Production à la Direction générale des Hydrocarbures ;
· Monsieur Babacar CISSE, Juriste et expert de l’aval pétrolier, précédemment Directeur des Hydrocarbures de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie, est nommé Directeur de l’Approvisionnement, Transformation et Distribution à la Direction générale des Hydrocarbures ;
· Madame Yaye Catherine DIOP, Ingénieur énergéticien, précédemment Chef de la Cellule Transition énergétique, est nommée Directeur de la Transition énergétique à la Direction générale de l’Energie ;
· Madame Aminata Seck NDAO, Juriste, matricule de solde n° 740 807/K, précédemment Directeur de la Réglementation, de la Production Minière et des Statistiques, est nommée Directeur de la Stratégie et de la Réglementation ;
· Madame Fatou Thiam SOW, Ingénieur statisticien, matricule de solde n° 617 898/E, précédemment Directeur de la Planification, des Etudes et du Système d’information énergétique, est nommée Directeur de la Planification, des Etudes et du Suivi évaluation ;
· Monsieur Fodé NDAO, Expert juriste, précédemment Chef de la Cellule des Affaires juridiques, est nommé Chef de l’Unité d’Exécution et de Gestion du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz dénommée « GES-PETROGAZ » en remplacement de Monsieur Philippe Bacoumba FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
· Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670 434, précédemment Directeur de la Géologie est nommé Directeur de la Géologie à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;
· Madame Yandé FAYE, Géologue, matricule de solde n° 725 874/E, précédemment Chef de Division des titres miniers à la Direction des Mines, est nommée Directeur des Mines et Carrières à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;
· Madame Mbène Niang MBAYE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700037/C, précédemment Chef de Division des programmes et de la documentation à la Direction des Carrières, est nommée Directeur du Cadastre minier à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;
· Madame Salimata BA, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 906/H, précédemment Agent au Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Dakar ;
· Monsieur Abdoulaye DIOP, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670661/B, précédemment chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Thiès ;
· Monsieur Pascal Mangue FAYE, Géologue, matricule de solde n° 752 006/B, précédemment agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kolda ;
· Monsieur Alioune SALL, Géologue, matricule de solde n° 724419/C, précédemment Chef de Division et de Suivi des programmes à la Direction de l’Exploitation minière artisanale et à Petite échelle, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Louga ;
· Monsieur Abdoul Diéry DIALLO, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 067/F, précédemment Chef de Service régional de Matam, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Tambacounda ;
· Monsieur Amath BODIAN, Géologue, géophysicien et data analyste, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Diourbel ;
· Monsieur Daniel Ngor NGOM, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 726 647/B, précédemment Chef de Service régional de Kolda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Ziguinchor ;
· Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane FALL, Géologue, matricule de solde n° 664 022/D, précédemment Agent chargé du Suivi des projets Géo-sites à la Direction de la Géologie est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaffrine ;
· Monsieur El Hadji Omar DIOUF, Géographe-environnementaliste, matricule de solde n° 760856/H, précédemment Agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Sédhiou ;
· Monsieur Ousmane BALDE, Géologue, matricule de solde n° 700 022/G, précédemment Chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Tambacounda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaolack ;
· Monsieur El Hadji Amadou Makhtar DIAGNE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Chef de division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kédougou ;
-Monsieur Ibrahima BA, Géologue, matricule de solde n° 700 004/C, précédemment Chef de Service Régional des Mines et de la Géologie de Kédougou, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Matam ; ·
-Monsieur Oumar YALLY, Géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Agent à la Direction du Contrôle et du suivi des opérations minières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Saint-Louis ;
· Monsieur Gane THIAO, Géologue, précédemment Chef de Division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Fatick.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
· Madame Aminata KANE, Commissaire aux enquêtes économiques, matricule de solde n° 653 030/G, est nommée Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce ; ·
-Monsieur Arona BA, Economiste principal, matricule de solde n° 638 007/D, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
· Monsieur Cheikh Tidiane LY, Economiste, matricule de solde n° 709 190/X, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;
· Monsieur Oumar Tidiane Télémaque SOW, Gestionnaire des Ressources humaines, matricule de solde n° 672 862/C, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;
· Monsieur Abdourahmane BALDE, Titulaire d’un MBA en Administration et Gestion, matricule de solde n° 646 163/J, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;
· Monsieur Bounama GUEYE, juriste, spécialiste en Contentieux des affaires, matricule de solde n° 726 202/G, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE
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LA CHARGE UNIVERSALISTE DE HAMIDOU ANNE
« Est Sénégalais qui se sent Sénégalais », affirme le politologue, à rebours des courants nationalistes qui gagnent du terrain dans le pays. Son plaidoyer pour une identité ouverte transcendent les considérations de nationalité
Dans un contexte de débats identitaires croissants au Sénégal, le politologue Hamidou Anne a livré sa vision de la sénégalité lors de son passage dans l'émission "BL" animée par Pape Alioune Sarr dimanche 2 mars.
"Je considère que toute personne, où qu'elle soit, si elle se sent sénégalaise, elle a le droit d'avoir la nationalité sénégalaise. Le Sénégal doit être une terre ouverte à tous les apports fécondants du monde", a déclaré l'intellectuel, se définissant comme "internationaliste, pour ne pas dire universaliste".
Face aux discours souverainistes qui gagnent du terrain, notamment parmi les jeunes, Hamidou Anne a rappelé les fondamentaux : "Le Sénégal est souverain depuis le 4 avril 1960. Nous avons un territoire sur 200 000 km², un peuple métissé à l'intérieur de nos frontières et un système de gouvernement qui n'a jamais eu de discontinuité depuis 1960."
Mais il a surtout dénoncé ce qu'il considère comme une incohérence majeure : "La première souveraineté, c'est la souveraineté populaire, c'est la souveraineté du peuple à se choisir lui-même ses propres dirigeants. Quand on est dans une forme de négation perpétuelle de la souveraineté du peuple qui n'a pas le droit de voter, dont certains intellectuels, activistes, démocrates sont emprisonnés dès qu'ils ont un avis différent, on est mal placé pour parler de souveraineté."
S'inspirant du philosophe Souleymane Bachir Diagne, le politologue a défendu un universalisme de la rencontre : "Un universalisme vraiment universel, un universel de la rencontre où, dans ce rendez-vous du donner et du recevoir, chacun apporte ce qu'il a."
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ME DOUDOU NDOYE DÉNONCE UNE JUSTICE SOUS INFLUENCE
Invité sur le plateau d’IFTAAR sur ITV, Me Doudou Ndoye, l’avocat de Farba Ngom a critiqué les Assises de la Justice et défendu son client, poursuivi pour blanchiment d’argent, en exigeant des preuves irréfutables.
Invité sur le plateau de l’émission IFTAAR sur ITV, Me Doudou Ndoye, avocat de Farba Ngom, a remis en question l’indépendance de la justice. Selon lui, le procureur agit sous l’autorité du ministre de la Justice, ce qui compromet l’autonomie du système judiciaire.
L’ancien ministre de la Justice s’est également exprimé sur les Assises de la Justice récemment organisées, estimant que l’événement n’a pas été une réussite en raison de problèmes techniques non pris en compte par les organisateurs.
Concernant son client, Farba Ngom, poursuivi par le pool judiciaire financier pour des accusations de blanchiment d’argent, Me Ndoye affirme que l’accusation n’est pas prouvée. Il estime que si son client a perçu de l’argent de manière illégale, il revient à la justice d’en apporter des preuves irréfutables, d’autant plus si les fonds ont transité par le Trésor public. « Si la justice parvient à démontrer clairement ces accusations, je serais le premier à accepter que mon client soit emprisonné », a-t-il conclu.
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JE NE PENSE PAS QU’ILS RÉUSSIRONT À POURSUIVRE MACKY SALL
Bassirou Kebé, président du mouvement « Liggey Sunu Reew » et membre de l’APR, était l’invité de l’émission matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal. Il s’est exprimé sur la récente déclaration du porte-parole du gouvernement concernant de possibles...
Bassirou Kebé, président du mouvement « Liggey Sunu Reew » et membre de l’APR, était l’invité de l’émission matinale « Salam Sénégal » sur Radio Sénégal. Il s’est exprimé sur la récente déclaration du porte-parole du gouvernement concernant de possibles poursuites judiciaires contre l’ancien président de la République, Macky Sall.
Interrogé sur cette déclaration, Bassirou Kebé a d’abord rappelé la nécessité de respecter ceux qui ont dirigé le pays : « J’ai entendu le porte-parole du gouvernement et j’ai même répondu à travers un article pour lui montrer qu’il faut des égards envers quelqu’un qui a dirigé ce pays pendant 12 ans et qui a réalisé beaucoup de choses. Le président Macky Sall n’est pas n’importe qui. Tous les présidents de la République, de Senghor à Macky Sall, ont contribué à la construction de ce pays. »
Selon lui, le porte-parole du gouvernement a par la suite nuancé ses propos en précisant qu’il s’exprimait à titre personnel et non en tant que porte-parole officiel : « Pourquoi revenir faire cette précision ? Cela signifie qu’il a pris conscience des répercussions de ses propos, tant sur le plan national qu’international. Il est libre en tant que citoyen de donner son avis, mais il a bel et bien parlé au nom du gouvernement. »
Concernant l’éventualité d’une action judiciaire contre Macky Sall, Bassirou Kebé estime que cela relèverait de l’impossible : « Ils peuvent utiliser les moyens juridiques à leur disposition, mais je ne pense pas qu’ils réussiront à poursuivre Macky Sall. »
Il affirme par ailleurs que Macky Sall n’a commis aucun acte pouvant être qualifié de haute trahison : « Au contraire, il mérite des félicitations pour avoir transformé le pays en matière d’infrastructures et de développement social. »
Bassirou Kebé dénonce également l’utilisation du rapport de la Cour des comptes pour ternir l’image de l’ancien président : « On tente de s’appuyer sur ce rapport, mais il ne dit pas que Macky Sall a détourné de l’argent, ni que son régime a fraudé. Il n’y a ni falsification des chiffres ni perspective de poursuites. Pour moi, il n’existe aucun élément probant sur lequel les autorités pourraient s’appuyer pour engager des poursuites. »
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LA CONVENTION DE TRANSFÈREMENT DES DÉTENUS ENTRE LE SÉNÉGAL ET LE MAROC N’A RIEN À VOIR AVEC MACKY SALL
Fatou Diop Cissé, députée et présidente de la commission des Affaires étrangères, était l’invitée de l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal. Elle est revenue sur la ratification de la convention signée en 2004 entre le Sénégal et le Maroc...
Fatou Diop Cissé, députée et présidente de la commission des Affaires étrangères, était l’invitée de l’émission Salam Sénégal sur Radio Sénégal. Elle est revenue sur la ratification de la convention signée en 2004 entre le Sénégal et le Maroc, visant le transfèrement des détenus sénégalais incarcérés au Maroc.
Depuis le 17 décembre 2004, le Sénégal et le Maroc avaient conclu un accord permettant aux détenus sénégalais condamnés au Maroc de purger leur peine dans leur pays d’origine. Toutefois, si le Maroc a rapidement ratifié cette convention, le Sénégal ne l’avait pas encore officialisée.
Fatou Diop Cissé justifie cette ratification tardive par le contexte migratoire actuel. « Avec la migration irrégulière qui prend de l’ampleur en 2025, de nombreux jeunes Sénégalais se retrouvent en détention, notamment au Maroc. Il est temps que le Sénégal prenne ses responsabilités en facilitant leur retour pour qu’ils purgent leurs peines dans leur pays », a-t-elle expliqué. Elle rappelle également l’engagement du Premier ministre Ousmane Sonko : « Partout où se trouve un compatriote sénégalais, nous devons leur apporter assistance, voire les rapatrier si nécessaire. »
Interrogée sur la raison de cette ratification tardive, la députée estime que les gouvernements précédents n’en avaient pas fait une priorité. « Peut-être que pour l’ancien régime, ce n’était pas une urgence. Mais aujourd’hui, beaucoup de nos compatriotes sont dans des situations difficiles à l’étranger et sollicitent l’aide de l’État », souligne-t-elle.
Elle indique que la majorité des demandes de rapatriement proviennent du Maroc et que cette convention est une première étape avant d’élargir ce type d’accords avec d’autres pays. Par ailleurs, la commission des Affaires étrangères prévoit de travailler avec le ministère de la Justice pour améliorer les conditions carcérales au Sénégal.
Fatou Diop Cissé tient à préciser que cette convention ne concerne en aucun cas l’extradition des Sénégalais condamnés dans leur pays mais vivant au Maroc. « Il s’agit uniquement des compatriotes condamnés définitivement par la justice marocaine et dont les familles ou l’État du Sénégal souhaitent qu’ils purgent leurs peines au Sénégal. Ce n’est pas un mécanisme pour juger ici un Sénégalais condamné au Maroc », détaille-t-elle.
Face aux spéculations selon lesquelles cette ratification serait liée à la présence de l’ancien président Macky Sall au Maroc, Fatou Diop Cissé réfute toute corrélation. « C’est une simple coïncidence. Cette convention n’a rien à voir avec l’ancien président. Elle vise uniquement nos compatriotes condamnés définitivement au Maroc », clarifie-t-elle.
ENTRE MALADRESSES ET DERIVES LANGAGIÈRES
De l'ingérence verbale dans les affaires judiciaires aux déclarations discriminatoires sur les recrutements, les membres du gouvernement multiplient les maladresses qui contredisent le discours de rupture
Les régimes se suivent et se ressemblent avec leur lot de dérives langagières et autres maladresses. Sous Wade comme sous Macky Sall, elles ont pollué l’espace public et vicié les décisions de justice. Le régime de Bassirou Diomaye Faye ne fait pas exception à la règle. Du porte-parole du gouvernement Amadou Moustapha Ndieck Sarré qualifiant l’ancien président de la République Macky Sall de « Chef de gang », à la sortie au vitriol du Premier ministre Ousmane Sonko suite à ses déclarations contre le député Farba Ngom en passant par le ministre de la Santé Ibrahima Sy sur ses recrutements préférentiels, sont autant de maladresses qui tranchent d’avec la rupture tant attendue.
«Un président ne devrait pas dire ça… ». Selon plusieurs observateurs, ce livre des journalistes d’investigation, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, publié le 12 octobre 2016, aurait précipité le départ de l’Élysée du président de la République française, François Hollande, qui a renoncé à briguer un second mandat, qu’il savait perdu d’avance. Ce, à cause des dérives langagières dont l’actuel député de la Corrèze avait fait preuve.
Au Sénégal, on assiste aux mêmes maladresses. Et ce de Wade à Diomaye Faye en passant par Macky Sall.
« Il ne peut pas échapper à la justice parce que c’est lui qui était derrière tout ça. Il est, en quelque sorte, le chef de gang », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, par ailleurs, ministre de la Formation Professionnelle sur les ondes de la RFM. Il réagissait aux propos de l’ancien président de la République, Macky Sall qui disait « n’avoir peur de rien concernant d'éventuelles poursuites ». Cette annonce du porte-parole du gouvernement qui n’est ni juge ni procureur, et reprise par les médias internationaux, a fini par alimenter des débats. Pour cause, à ce qu’on sache un président de la République ne peut être poursuivi qu’en cas de haute trahison. Une infraction qui n’existe dans aucun texte de loi au Sénégal. Face au tollé, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, finira par effectuer un rétropédalage, en reprécisant sa pensée. Cette dérive langagière du porte-parole du gouvernement porte ainsi un sacré coup au régime actuel. Mais, il est loin d’etre le seul. On se souviendra des propos du Premier ministre Ousmane Sonko lors de la campagne électorale des législatives de novembre 2024 qui apportent de l’eau au moulin de ses détracteurs. De passage à Agnam, fief du député et responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Matam, Farba Ngom, Ousmane Sonko avait déclaré en wolof : « J’ai entendu un gars qui fait le tour du département et distribue des mallettes d’argent. Je peux vous assurer une chose. Ça sera la dernière élection à laquelle il prendra en tant que candidat, à fortiori en tant que distributeur automatique d’argent ».
Et c’est pourquoi beaucoup d’analystes voient dans l’arrestation de Farba Ngom une « exécution d’une commande politique ». Ce dernier, accusé de détournement de deniers publics portant sur 31 milliards de FCFA, de blanchiment de capitaux et d’association de malfaiteurs, est placé sous mandat de dépôt depuis le jeudi 27 février dernier, après sa deuxième comparution devant le collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (Pjf). Ces accusations font suite à une enquête déclenchée par un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a mis en évidence des transactions suspectes de blanchiment de capitaux estimées à 125 milliards de FCFA.
Mais Ousmane Sonko n’en n’est pas à sa seule maladresse puisqu’il avait déclaré que le ministre de la Justice « n’est pas indépendant ». « Le ministre de la Justice, c’est une autorité politique, ce n’est pas une autorité judiciaire. Que personne ne fasse croire au ministre de la Justice qu’il est indépendant. Moi, Ousmane Sonko, je peux lui donner l’ordre de poursuivre par exemple Déthié Fall. Et, il n’aura pas d’autre possibilité que de saisir le Procureur afin de poursuivre Déthié », avait dit Ousmane Sonko à Rufisque lors de la campagne électorale pour les dernières législatives
Aux dérives langagières des membres du gouvernement, s’ajoute celle du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Lors d’une journée d’échanges avec les acteurs du sport, Khady Diène Gaye avait soutenu que le seul et unique sénégalais médaillé olympique El Hadji Amadou Dia Ba porte la « poisse », parce que depuis qu’il a gagné la médaille d’argent en 1988, aucun autre athlète sénégalais n’a remporté une médaille. C’est comme si en France, on accuse Yannick Noah d’avoir la guigne, parce qu’il a été le tennisman français à avoir remporté, le tournoi de Rolland Garros en 1983.
En dehors du ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, qui est en passe d’etre le chantre des maladresses, on peut citer le ministre de la Santé et de l’Action Sociale. Même si c’est dans un cadre privé, Ibrahima Sy avait déclaré : « Quand je reçois un CV, je vérifie s’il est de Pastef, parce que ma priorité ce sont les gens de Pastef ». Non sans apporter des précisions après que ses propos avaient été qualifiés de discriminatoires.
Toutefois, il faut noter que ces dérives ne sont pas l’apanage du régime actuel. Sous Wade, on se souvient encore de l’emprisonnement de Idrissa Seck relatif dans l’affaire des chantiers de Thiès qui a débouché sur un non-lieu total. Quid du cas Karim Wade sous Macky Sall qui a presque été condamné avant d’être jugé. C’est à se demander à quand la séparation totale et entière entre les pouvoirs Exécutif et Judiciaire ?
ENJEUX GEOPOLITIQUES ET ECHEC DE LA DIPLOMATIE DANS LA CRISE UKRAINIENNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce conflit, par ses répercussions globales, met en lumière l'urgence pour le continent africain de renforcer son unité interne et de développer une vision géopolitique commune face aux grandes puissances
Dans un contexte international où les relations entre nations sont de plus en plus marquées par des tensions géopolitiques et une compétition de puissance, la crise ukrainienne, qui dure désormais depuis plus de trois ans, illustre d'une manière poignante l'incapacité de la communauté internationale à instaurer un ordre mondial stable, respectueux des principes de souveraineté et d'intégrité territoriale.
Depuis son éclatement en 2014, ce conflit n'a pas seulement déstabilisé l'Ukraine, mais a également déclenché des répercussions profondes et imprévisibles qui continuent de perturber l'équilibre de l'ordre international tel que nous l'avons connu.
Le 28 février 2025, une rencontre historique entre Donald Trump, le vice-président JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche a mis en lumière les profondes fractures dans les relations internationales : une rencontre censée favoriser la paix s'est rapidement transformée en un affrontement public, symbolisant l'ampleur de la division entre les grandes puissances et la divergence de leurs visions du futur. Ce rendez-vous a cristallisé un changement majeur dans les rapports de force mondiaux, mettant en exergue l'inefficacité de la diplomatie traditionnelle face à des enjeux géopolitiques de cette ampleur.
Le conflit ukrainien, devenu l'un des plus complexes et dévastateurs du XXIe siècle, alimente les tensions géopolitiques mondiales et redéfinit les rapports de puissance entre les nations.
Véritable mosaïque de causes historiques, ethniques et géopolitiques, il dépasse largement les frontières de l'Ukraine, affectant la stabilité régionale, mais aussi mondiale. Notre analyse article propose de saisir la portée de cette crise en explorant ses origines, ses tentatives de règlement et les conséquences géopolitiques qu'elle engendre.
La genèse du conflit : Un péril géopolitique aux racines multiples
Les origines du conflit ukrainien sont marquées par une série de facteurs géopolitiques, ethniques et historiques profondément ancrés.
En 2014, la Russie, sous la direction de Vladimir Poutine, a procédé à l'annexion de la Crimée, une région stratégique de la mer Noire, au moment même où l'Ukraine subissait un bouleversement politique majeur avec la chute du président pro-russe Viktor Ianoukovytch.
La Crimée, à majorité russophone, était perçue par Moscou comme un territoire stratégique essentiel à ses intérêts militaires et géopolitiques. Bien que la Russie ait justifié son action par la protection des Russes de Crimée et la nécessité de contrer une Ukraine de plus en plus orientée vers l'Occident, l'annexion a été fermement condamnée par l'ONU et l'Occident, exacerbant ainsi une rupture sans précédent dans les relations internationales, en violation flagrante des principes d'intégrité territoriale.
Toutefois, la question de la Crimée n'était que le point de départ d'un conflit bien plus vaste. L'intensification de la guerre dans le Donbass, où des séparatistes prorusses ont pris les armes contre le gouvernement ukrainien, a plongé la région dans une guerre de tranchées, marquée par des milliers de victimes et un déplacement massif de populations. Cette guerre hybride, marquée par des frontières floues et un soutien militaire occulte, a non seulement redéfini les rapports de force en Europe de l'Est, mais a également installé un nouveau type de conflit, où l'usage de la force est couplé à des manipulations géopolitiques complexes.
Tentatives de Résolution : L'échec des initiatives diplomatiques
Malgré plusieurs tentatives de règlement, telles que les accords de Minsk (2014 et 2015), la situation demeure figée et sans issue.
Ces accords, bien qu’ils aient été conçus pour instaurer un cessez-le-feu et amorcer une solution politique, ont en réalité exacerbée les tensions entre l'Est et l'Ouest, tout en divisant encore davantage l'Ukraine elle-même.
Les sanctions économiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne à la Russie, ainsi que les pressions exercées sur l'Ukraine pour parvenir à une solution politique, ont mis en lumière l'incapacité des grandes puissances à imposer un règlement durable.
L'échec des négociations a permis à la Russie de renforcer son emprise sur le Donbass et de s'opposer fermement à l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN et à l'Union Européenne, rejetant ainsi l'élargissement de l'Occident à ses frontières.
L'Ukraine, quant à elle, se trouve prise en étau entre un Ouest résolument pro-européen et un Est prorusse, ce qui accentue les fractures internes du pays et déstabilise profondément sa structure politique et sociale. L'échec de la diplomatie a ainsi révélé la profonde fracture qui déchire le pays et son incapacité à dépasser ses divisions internes.
Répercussions géopolitiques : La mutation du paysage mondial
Les répercussions de la guerre en Ukraine vont bien au-delà de ses frontières et ont des implications majeures pour l'ordre mondial.
En ravivant les tensions d'un monde bipolaire à la guerre froide, la crise ukrainienne a ouvert une nouvelle phase de confrontation entre la Russie et l'Occident. Les sanctions économiques imposées à la Russie ont montré leurs limites, n'affectant que marginalement les choix politiques de Moscou, tout en renforçant sa posture défiant l'ordre mondial établi.
En revanche, la guerre a permis à la Russie de se réorganiser stratégiquement et de renforcer ses liens avec des puissances émergentes, comme la Chine, consolidant ainsi une alliance qui pourrait redéfinir l'équilibre mondial dans les années à venir.
La réorganisation des rapports de sécurité en Europe de l'Est s'est traduite par une augmentation des dépenses militaires et une coopération accrue au sein de l'OTAN, entraînant un redéploiement stratégique de l'Alliance. Cette évolution s'accompagne de nouveaux « conflits gelés » en Moldavie, en Géorgie et ailleurs, redéfinissant le paysage géopolitique de l'ex-Union Soviétique.
Conclusion : L'Ukraine, symbole d'un ordre mondial en pleine transformation
La crise ukrainienne, épicentre de tensions géopolitiques mondiales, met en exergue l'incapacité de la communauté internationale à répondre aux défis d'un monde multipolaire en constante évolution. L'échec de la diplomatie, l'escalade des rivalités géopolitiques et l'instabilité persistante soulignent les obstacles majeurs qui se dressent sur la voie de la réorganisation de l'ordre mondial. Si la résolution du conflit ukrainien demeure incertaine, il est évident que ses conséquences redéfiniront durablement les rapports de force internationaux pour les décennies à venir.
Cette situation met en lumière la nécessité impérieuse pour les puissances européennes de repenser leur position et leur rôle sur la scène internationale. L'Union européenne, malgré ses divisions internes et la montée en puissance d'acteurs comme la Chine, est-elle en mesure de consolider sa place dans le concert des nations mondiales ? Parviendra-t-elle à surmonter ses désaccords internes pour affirmer une politique étrangère et de défense commune, ou se retrouvera-t-elle marginalisée dans un monde de plus en plus polarisé où les rapports de force redéfinissent sans cesse les règles du jeu ?
Dans un contexte international multipolaire et de plus en plus instable, marqué par des tensions géopolitiques croissantes et une remise en question des fondements de l'ordre mondial traditionnel, l'Europe se trouve à un carrefour stratégique.
Malgré ses divergences internes, l'Union européenne possède un potentiel indéniable pour redéfinir ses relations internationales et renforcer sa coopération interne, si elle parvient à transcender ses différences.
L'Europe peut-elle réellement prendre l'initiative de renforcer son autonomie stratégique, notamment en matière de défense, de technologie et de gestion des crises, tout en réduisant sa dépendance vis-à-vis des États-Unis ? Peut-elle surmonter des enjeux complexes, tels que la politique migratoire, la souveraineté nationale et les tensions économiques internes, pour s'unir autour d'une politique étrangère cohérente ?
Dans le même temps, la montée en puissance de l'Asie, et en particulier de la Chine, associée à l'incertitude quant à l'engagement des États-Unis sous certaines administrations, impose une réflexion sur l'impératif d'une recomposition européenne.
Cette dynamique sera-t-elle suffisamment solide pour surmonter les obstacles géopolitiques internes et externes, ou l'Europe risque-t-elle de se retrouver marginalisée dans un monde de plus en plus divisé ?
En définitive, bien que l'Union européenne dispose des ressources et du potentiel nécessaires pour redéfinir son rôle sur la scène internationale, elle se trouve confrontée à des défis d'une ampleur considérable. Les divergences internes, les questions de souveraineté nationale et l'ascension d'autres puissances mondiales comme la Chine compliquent sérieusement toute tentative d'unité. La réduction de la dépendance aux États-Unis et la construction d'une véritable autonomie stratégique soulèvent de nombreuses interrogations quant à la capacité de l'Europe à évoluer de manière cohérente face aux menaces globales.
L'Europe, bien qu'elle soit en mesure de renforcer son influence sur la scène mondiale, devra surmonter des obstacles redoutables pour parvenir à une coopération interne solide et à une stratégie internationale cohérente. Pour devenir un acteur véritablement clé, elle devra surmonter ses fractures internes et faire preuve d'une volonté politique commune, une condition indispensable mais encore fragile à réaliser.
Le cas de la crise ukrainienne offre au continent africain de nombreuses leçons essentielles qu’il peut tirer pour renforcer sa position dans un monde géopolitique de plus en plus complexe.
Tout d’abord, la situation actuelle met en évidence l’importance capitale de l’unité et de la solidarité régionale. Dans un monde multipolaire, la force d’un groupe d’États unis par des objectifs communs est incontestable. L’Ukraine, bien qu’elle se trouve au centre des tensions internationales, incarne cette nécessité d'une alliance solide face à des crises mondiales. L'Afrique, en tant que continent riche de diversité, doit poursuivre ses efforts d'intégration régionale à travers des organisations comme l’Union africaine ou les communautés économiques régionales. En renforçant la coopération intra-africaine, le continent peut jouer un rôle plus influent dans la définition des relations mondiales.
Une autre leçon importante de la crise ukrainienne concerne la nécessité de diversifier ses partenariats stratégiques. La guerre en Ukraine a montré à quel point certains pays peuvent se retrouver dépendants d’un nombre restreint de partenaires géopolitiques, une vulnérabilité que l'Afrique ne peut se permettre. En diversifiant ses relations avec des puissances émergentes telles que la Chine, la Russie ou l’Inde, tout en maintenant des liens avec les États-Unis et l’Europe, l'Afrique peut préserver son autonomie et éviter d’être subordonnée à un seul acteur majeur. Cette diversification géopolitique est un levier pour garantir une influence plus équilibrée dans le concert des nations.
La crise a également mis en lumière l’importance de la gestion des ressources naturelles et énergétiques, un domaine où l'Afrique dispose d'un potentiel inestimable. La dépendance des pays européens aux importations d’énergie a montré la fragilité de systèmes énergétiques trop centralisés et vulnérables aux conflits. Dans ce contexte, l'Afrique, riche en ressources naturelles, doit impérativement développer ses infrastructures énergétiques internes, promouvoir les énergies renouvelables et améliorer sa gestion des ressources naturelles pour renforcer son indépendance et assurer une résilience face aux crises mondiales. Cela passe par une gestion plus durable de ces ressources, mais aussi par une plus grande intégration énergétique au sein du continent.
Parallèlement, la crise ukrainienne met en évidence l'importance d'une diplomatie proactive et indépendante. L'Afrique doit renforcer son rôle sur la scène internationale en devenant un acteur diplomatique plus actif, capable de défendre ses propres intérêts. Cela implique la capacité à s'engager dans des négociations mondiales tout en préservant ses priorités, telles que le développement économique, la sécurité et la lutte contre les inégalités mondiales. La crise en Ukraine a montré qu’un continent peut se retrouver marginalisé si ses voix ne sont pas suffisamment fortes dans les grandes discussions internationales. L'Afrique doit donc mettre en place des mécanismes pour affirmer sa diplomatie et sa souveraineté face aux puissances mondiales.
L’Afrique pourrait également tirer des enseignements sur la gestion des conflits internes. La guerre en Ukraine a mis en exergue l'impact dévastateur des conflits internes non résolus, mais aussi des ingérences extérieures. Pour l'Afrique, cela souligne l'importance de trouver des solutions pacifiques et diplomatiques aux conflits internes, plutôt que de se laisser déstabiliser par des tensions politiques. Le renforcement des institutions de gouvernance, la promotion de la réconciliation nationale et l’établissement de processus de paix durables sont essentiels pour éviter l’escalade des conflits et garantir la stabilité régionale.
Un autre aspect fondamental est la prise de conscience de la vulnérabilité face aux dynamiques mondiales. La guerre en Ukraine a démontré que les crises géopolitiques peuvent rapidement affecter tous les continents, y compris l'Afrique, notamment en termes d’augmentation des prix des matières premières, de perturbation des chaînes d'approvisionnement ou d’instabilité alimentaire. L'Afrique doit être prête à anticiper ces effets et à mettre en place des stratégies de résilience, notamment en matière de sécurité alimentaire et d'indépendance économique. Cela nécessite une diversification de ses économies et le renforcement de ses infrastructures locales.
Enfin, l'une des leçons majeures que l’Afrique peut tirer de la crise ukrainienne est la nécessité d’une vision commune pour son avenir face aux bouleversements mondiaux. Le continent doit se doter d’une stratégie géopolitique claire et cohérente qui repose sur des principes de coopération, de souveraineté et de solidarité intra-africaine. Cela passe par une volonté politique forte de surmonter les défis mondiaux, qu’il s’agisse du changement climatique, des migrations ou de la sécurité mondiale. Pour que l’Afrique puisse véritablement jouer un rôle clé sur la scène internationale, elle devra dépasser ses divisions internes et adopter une vision partagée de son développement et de son influence dans le monde.
En somme, la crise ukrainienne offre à l'Afrique une occasion unique de réfléchir à son rôle dans un monde en constante évolution. Si elle réussit à renforcer son unité interne, à diversifier ses partenariats, à gérer ses ressources de manière durable et à affirmer sa diplomatie, elle pourra non seulement préserver sa souveraineté, mais aussi s’imposer comme un acteur incontournable dans la réorganisation de l’ordre mondial à venir.
LA FONCTION PUBLIQUE EN ÉBULLITION
Pendant que les licenciements tous azimuts alimentent le débat public, les nouveaux dirigeants recrutent leurs militants sans grand bruit, malgré la situation difficile des finances publiques
Les alternances sont généralement synonymes d'espoir. Celle de 2024 a fini de plonger des milliers de travailleurs dans une grosse désillusion. Lors de la rencontre tripartite gouvernement, syndicats et patronat, la semaine dernière, les secrétaires généraux des différentes centrales syndicales s'étaient insurgés contre cette pratique. D'habitude, regrettait Cheikh Diop de la CNTS/FC, les Sénégalais se pressaient d'aller dans l'Administration, en particulier pour la sécurité et la stabilité que cela offrait. “C'est dans le privé que nous étions confrontés à des problèmes de licenciement, de violation des droits des travailleurs... Aujourd'hui, on a l'impression que la tendance s'est renversée. Il y a énormément de licenciements et ce n'est pas acceptable”, soulignait le syndicaliste, non sans rappeler que le mouvement syndical usera de la revendication pour faire face.
À ceux qui indexent leur bonne foi et la motivation de la levée de boucliers dans les différentes organisations, il prévient et avertit de manière ferme : “Les responsables syndicaux du Sénégal, j'allais dire les syndicalistes du monde, ont choisi un combat : le combat du progrès social. Le mouvement syndical n'utilisera comme arme que la revendication, parce que nous sommes convaincus que la revendication est un facteur de progrès social. Nous sommes dans la revendication, nous ne sommes dans rien d'autre. Considérez que même si on ne se comprend pas, nous ne sommes que dans la revendication”, répétait-il s'adressant au Premier ministre.
Dans son intervention, le chef du gouvernement a averti sur le caractère clientéliste de ces recrutements concernés par les plans sociaux. Pour lui, il y a des gens qui ont été recrutés alors que ça ne correspond à aucun besoin. “La Fonction publique n'est pas une crèche pour caser la clientèle politique. Nous aussi nous avons nos militants. Si chaque pouvoir qui arrive crée des postes sans aucun besoin, juste pour caser la clientèle, on ne va pas en sortir. Un État responsable doit pouvoir l'évaluer et ça, on l'assume”, fulminait-il face aux syndicalistes qui semblent en faire une condition centrale dans les futures négociations, estimant que l'État, à travers ses démembrements, a procédé à ces violations en toute violation de la législation sociale.
Mody Guiro : “On ne défend pas des bras cassés ou des gens qui sont chez eux et qui ne travaillent pas.”
Interpellé à la fin de la rencontre par ‘’EnQuête’’ sur les propos du Premier ministre, le secrétaire général de la CNTS avait préféré surtout mettre en évidence la disponibilité à dialoguer dont il a fait montre. Sur les recrutements politiques, il avait tenu à réagir de manière ferme. Pour lui, il n'a jamais été question, pour les syndicalistes, de défendre des gens qui sont payés à ne rien faire. “Je le dis de manière claire et nette : on ne défend pas des bras cassés ou des gens qui sont chez eux et qui ne travaillent pas ; ce n'est pas notre logique. Ce que nous voulons, c'est que ces travailleurs qui ont bénéficié de contrats en bonne et due forme, qui sont dans les entreprises que leurs droits soient respectés comme cela s'est toujours passé”, s'était-il défendu.
À Sonko qui mettait en garde contre les pressions, il disait : “Les revendications vont continuer d'exister tant qu'il y aura un gouvernement et un patronat. Ce que nous voulons, c'est une écoute attentive de nos préoccupations. Nous ne demandons pas l'impossible. Si le dialogue s'établit sur la base de relations de confiance basées sur la transparence et la justice sociale, il n'y aura aucun problème. En tant que Sénégalais et en tant que partenaires sociaux, nous saurons assumer nos responsabilités, parce que nous sommes aussi des responsables.”
Mais ce qui fait le plus mal chez certains travailleurs licenciés, c'est qu'au moment où des Sénégalais sont limogés à gauche et à droite en raison de leur supposée appartenance politique, d'autres sont en train d'être recrutés un peu partout.
Ainsi, ‘’EnQuête’’ a appris de source sûre que dans de nombreuses structures concernées par ces licenciements, les recrutements continuent, malgré la situation difficile des finances publiques. On peut en citer le Port autonome de Dakar où Waly Diouf Bodian procède à des recrutements de profils qui n'ont d'autres mérites que d'appartenir au parti Pastef ; l'AIBD SA qui menace de licencier plus de 500 travailleurs alors qu'au même moment, Cheikh Bamba Dièye recrute de nouveaux agents. La liste est loin d'être exhaustive.
Des directions licencient le jour et recrutent la nuit des agents issus de leur famille politique
Tout le monde peut se rappeler d'ailleurs la gaffe du ministre de la Santé et de l'Action sociale qui avait clairement montré sa préférence pour les gens de Pastef dans les recrutements de son département. “... Mon staff m'est témoin : je fais la part belle aux militants du parti. Quand je reçois un CV, je regarde d’abord si le demandeur d'emploi est un membre ou pas du Pastef, car ma priorité est pour ceux qui sont du Pastef”, assumait-il sans ambages dans une rencontre avec ses militants. Acculé et critiqué de toutes parts, il avait essayé de se rattraper en s'enfonçant. À son avis, “à compétences égales” entre deux candidats, c'est tout à fait normal de privilégier le membre du parti. “Je ne pense pas que cela soit un délit de promouvoir un cadre de Pastef qui est aussi un Sénégalais bien méritant”, ajoutait-il, essayant de montrer que la compétence prime dans toutes les nominations.
Le minimum syndical face à un gouvernement austère
Au-delà des licenciements, les syndicalistes demandent aussi que cessent toutes formes d'injustice. C'est le souhait, en tout cas, formulé par le responsable de la CSA Elimane Diouf. En sus de la question des licenciements abusifs, il invite l'État à prendre les dispositions idoines pour aider les secteurs en difficulté à sortir du gouffre. Monsieur Diouf est revenu sur les maux qui gangrènent des secteurs comme les BTP, la presse, avec des milliers de travailleurs qui sont menacés.
Il s'est dit, en revanche, rassuré par le discours du PM. “Le discours peut être apaisant par rapport à ce qu'on avait l'habitude d'entendre de lui. Il a montré l'ouverture du gouvernement à dialoguer et à trouver des solutions. S'il y a des questions sur lesquelles nous ne nous entendons pas, on constatera le désaccord et chacun prendra ses responsabilités”, avait-il annoncé.
Une chose est sûre : pour les prochains mois, voire les années à venir, les organisations syndicales devront plus s'employer à préserver des acquis qu'à se battre pour l'amélioration des conditions des travailleurs. Ce qui constituerait un minimum syndical face à un État en ajustement structurel. Cheikh Diop le constate avec une belle formule. “Nous ne demandons pas à notre père une maison aux Almadies. Nous lui demandons d'aider à atteindre notre maison de banlieue qui prend feu. La situation du pays, nous en sommes conscients, mais nous voudrions aussi que la situation des travailleurs soit parmi les priorités”, disait-il.
Encore que même là, c'est trop demander. D'après le PM, là, c'est tout le quartier qui est en train de prendre feu et que le père ne saurait s'occuper d'une seule maison. “Ce n'est pas la maison qui brûle, c'est tout le quartier. Vous ne pouvez donc vous occuper que de votre maison en oubliant le reste. Cette conception de moi et de ma maison, il faut qu'on travaille à la dépasser”, rétorque-t-il au syndicaliste.
AND JËF/PADS-AUTHENTIQUE DÉNONCE LES MESURES D'AUSTÉRITÉ DU GOUVERNEMENT
Le parti critique les récentes mesures annoncées par le gouvernement, notamment la baisse des salaires, la réduction des effectifs de la fonction publique et l’augmentation des impôts, qu'il juge contraires aux attentes de la population.
Le Parti Africain pour la Démocratie et le Socialisme-Authentique (And Jëf/PADS-Authentique) a exprimé ses préoccupations face à la situation sociale et économique du Sénégal,.
Dans un communiqué de presse, le parti dénonce les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement, les jugeant contraires aux attentes de la population et susceptibles d’aggraver les tensions sociales.
And Jëf/PADS-Authentique critique les annonces de baisse de salaires, de réduction d’effectifs dans la fonction publique et d’augmentation des impôts.
Le parti estime que ces mesures, rappelant les plans d’ajustement structurel des années 80, risquent de détruire le tissu économique et d’appauvrir les travailleurs.
Il souligne l’importance de financer le déficit budgétaire par la croissance et non par des économies de dépenses, souvent essentielles au fonctionnement de l’État.
Le parti salue la tenue du forum tripartite de concertation État-Syndicat-Patronat, malgré ses limites, et appelle à un suivi rapide et à l’accélération des concertations sectorielles. Il exhorte le gouvernement à faire preuve d’imagination et d’innovation pour redresser les finances publiques, réduire les importations alimentaires et faciliter l’accès au logement, tout en privilégiant le dialogue et la concertation.
Revendications sociales et enseignement supérieur
And Jëf/PADS-Authentique appelle le gouvernement à « satisfaire les revendications des travailleurs, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation ».
Il insiste sur la nécessité « d’un plan d’urgence pour achever les chantiers en cours dans l’enseignement supérieur et d’organiser une nouvelle concertation nationale (CNAES2) pour apporter les correctifs nécessaires ».
Reddition des comptes et situation internationale
Le parti réaffirme son engagement en faveur de la « reddition des comptes et de la lutte contre la corruption », qu’il considère comme des impératifs pour le développement du pays.
Il appelle à une justice crédible au service de l’intérêt général.
Sur le plan international, And Jëf/PADS-Authentique s’inquiète de la nouvelle gouvernance américaine, de la montée des extrêmes droites en Europe et du populisme dans le monde.
Il dénonce par ailleurs le génocide du peuple palestinien et appelle à un retour aux valeurs de la lutte anti-impérialiste.
Le parti exprime également sa préoccupation face à la situation en Afrique, notamment en RDC et au Soudan, et appelle à un cessez-le-feu et à des concertations nationales inclusives.