SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 novembre 2024
Politique
VIDEO
KHALIFA SALL ANNONCE UNE PLAINTE APRES L'ATTAQUE DE SON SIEGE
"Heureusement, nous n’avons pas enregistré de décès, mais les dégâts matériels sont énormes. Certaines maisons n’ont plus électricités et une voiture d’un voisin a été caillassée", a dit le leader de Taxawu.
Dangereux, grave, lâche, criminel et horrible, c’est en ces mots que Khalifa Ababacar Sall, leader de « Taxawu Sénégal » et membre de la coalition « Samm Sunu Kaddu » qualifie l’attaque du siège de son parti politique après être venu constater les dégâts. Face à la presse, ce lundi, l’ancien maire de Dakar se pose la question de savoir : « qu’est-ce que les auteurs de cet acte cherchent à prouver ? Qu’ils nous laissent tranquilles ».
Avec un ton dur, mine triste, il informe qu’au moment des faits, il y avait des personnes qui dormaient dans cette maison où se trouve le siège. « Heureusement, nous n’avons pas enregistré de décès, mais les dégâts matériels sont énormes. Certaines maisons n’ont plus électricités et une voiture d’un voisin a été caillassée », a-t-il dit. Selon Khalifa Sall, les caméras de surveillance ont filmé toute la scène et les auteurs sont au nombre de 30 personnes.
Ayant toutes ses informations à sa disposition, il compte enclencher une procédure judicaire en commençant par déposer une plainte : « nous ne laisserons pas passer cette affaire ». Il n’a pas manqué de demander aux autorités étatiques de réagir sur cette violence. Il estime que les autorités étatiques devront jouer leur rôle : « l’Etat doit prendre ses responsabilités et assumer. La population doit aller aux urnes dans la quiétude ». Pour lui, cette campagne devrait être sereine où le débat d’idées devrait prévaloir. Il appelle tout le monde à plus de retenue. Il invite les uns et les autres à faire preuve de responsabilités parce qu’une élection est un débat d’idées et des échanges, la violence n’y pas sa place. Cependant, il demande à ses partisans aussi à ne pas réagir par la violence.
par Jean Pierre Corréa
FATTE XAJU FI : LES SOUVENIRS POUR CONJURER L’OUBLI
EXCLUSIF SENEPLUS - Comment nos présidents perdent-ils leur ancrage populaire ? Le nouveau film de Ramaka, guidé par Mamadou Ndoye, analyse ce syndrome du pouvoir sénégalais. Pourquoi nos dirigeants finissent-ils par croire que le pays leur appartient ?
« Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres » - Alexis de Tocqueville
Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau. C’est à l’intention de cette nouvelle génération qu’un film sur la grande histoire de la démocratie sénégalaise a été réalisé par Joseph Ramaka GaÏ intitulé « FATTE XAJU FI », autrement dit, il est hors de question d’oublier, « Se souvenir pour ne point oublier ».
Avec comme fil rouge, à l’instar d’un sage conteur, le docteur Mamadou Ndoye, référence de notre histoire démocratique à la colonne vertébrale pas sujette à torsions, nous narre les combats et les hommes qui les ont menés durant…un siècle. Et nous dépeint les syndromes qui les ont souvent conduits au…reniement.
L’hubris de nos gouvernants fait du Sénégal un pays qui est un énorme et perpétuel malentendu
Ce film, que les Sénégalais, notamment les jeunes, vont découvrir sur nos télés et nos réseaux, expose à travers l’élégant et docte récit de Mamadou Ndoye, ce qui sous-tend l’exception sénégalaise en Afrique, à savoir notre perpétuelle capacité à refuser l’injustice et à toujours se dresser contre l’arbitraire. Nous avons toujours connu des rebelles et avons toujours su créer des espaces d’expressions multiples pour accueillir les agitations d’idées de nos forces vives, rompues aux affrontements élégants, à mille lieux de nos « réseaux de cas sociaux » d’aujourd’hui.
Comment de Senghor à Diouf, de Wade à Sall, les combats des Sénégalais ont abouti à des ruptures victorieuses avant d’être noyées dans l’hubris des vainqueurs aveuglés au point d’avoir cru que les victoires étaient les leurs, et pas celles des peuples en lutte contre des injustices. Aucun n’a vu le lien avec les Sénégalais se rompre. Pour Abdou Diouf, Mamadou Ndoye situe la césure en 1988, celle du régime d’Abdoulaye Wade en 2007, et celle de Macky Sall en 2017, et chacun d’entre eux a renforcé l’appareil pour pallier la perte de sa base sociale. Wade a pensé que c’est lui qu’on avait élu et pas les alliés qui étaient allés le sortir de sa torpeur politique à Paris. Il lui en a cuit. Macky a détruit son opposition en la coalisant dans un BBY sans âme qui a laissé le terrain à une nouvelle génération d’opposants, auxquels il n’aura su s’opposer selon Mamadou Ndoye qu’à travers une répression inédite au Sénégal, n’ayant tiré aucune leçon du recul de Wade face à une pression populaire inédite aussi, autour d’une jeunesse active et consciente, qui a refusé de céder.
Le film retrace le moment essentiel de notre histoire que constituent « Les Assises nationales », produit de réflexions de haute volée de tous les segments productifs et actifs de notre Nation. Sans suite. Le film interroge aussi l’actualité et questionne : Pourquoi nos leaders qui arrivent au pouvoir pensent que le Sénégal leur appartient ? Comment Macky Sall a judiciarisé le débat politique avant de passer outre la colère et la mobilisation des citoyens face aux outrances de sa politique, pourquoi aucune enquête n’a été menée pour résoudre les énigmes des 80 morts, et des prétendus complots terroristes, gommant à la hussarde, 60 années de progrès démocratiques.
Comment organiser le vivre-ensemble ?
L’urgence selon notre sage conteur Mamadou Ndoye qui nous exhorte à ne rien oublier, est la récupération des préoccupations des Assises nationales, et d’une nouvelle charte démocratique, proposée par le Pacte, qui prône un état de droit, une démocratie citoyenne, une gouvernance sacralisant nos biens et richesses, une citoyenneté active et consciente, où droits, responsabilités et devoirs se répondent dans un écho réjouissant et galvanisant.
Enfin ce film nous navre d’avoir à constater que nos présidents préfèreront toujours se vautrer dans des « petites histoires » que d’avoir à écrire « La Grande Histoire du Sénégal. »
Pour que le souvenir empêche d’oublier, le sage conteur termine ce film ainsi :
« 22 septembre 1848 - 24 mars 2024, au bout d’une longue nuit sur les traces escarpées des luttes de notre peuple pour l’émancipation, l’indépendance, la justice et la démocratie, je recueille, sous l’arbre à palabre, les dernières paroles du sage-conteur…
Notre dernier combat est un combat de longue haleine ...
Nous devons tous être debout.
Nous devons agir pour avoir "une citoyenneté active et consciente" dans notre pays.
Tout ce que nous défendons ...doit être défendu par chaque citoyen, où qu'il puisse se trouver.
Tu dois savoir que c'est ton droit !
Tu dois le prendre radicalement !
Tu sais que c'est ta responsabilité et ton devoir ...
Tu dois l'assumer totalement !
Si chaque citoyen a cette "conscience", et agit tous les jours ... nous n'aurons plus un Pouvoir qui osera faire ce qu'il ne doit pas faire.
Parce que les citoyens ne l'accepteront pas.
Personne ne l'acceptera !
Non ! Comme le dit mon frère-grand …
Fàtte xaju fi…
Épilogue
Notre poète national Amadou Lamine Sall dans un texte poignant qui va de pair avec cette sagesse que nous espérons de nos élites dirigeantes, écrit : « La politique, après ses privilèges toujours éphémères, a la même finitude, subit la même chimie que celle qu’impose la mort, le même triste sort. On part toujours. Le pouvoir politique vous quitte toujours. Il a vocation de tourner le dos, un jour, à ceux qui avaient cru le conquérir pour toujours. On ne le dompte pas. C’est lui qui vous dompte ! C’est lui qui vous dévalue ! Ceux qui ne s’y préparent pas sont comme le berger qui sait laquelle de ses vaches boite et qui fait semblant de ne pas la voir, jusqu’à ce qui doit arriver, arrive. » Comme on dit « à bon entendeur Salut !!! »
IL FAUT ASSAINIR LES MŒURS POLITIQUES
La coalition Nafooré-Sénégal a commencé sa campagne hier par une caravane de Tamba à Bidiancoto, village natal du maire de Missirah et tête de liste de ladite coalition, Amadou Ba.
La coalition Nafooré-Sénégal a commencé sa campagne hier par une caravane de Tamba à Bidiancoto, village natal du maire de Missirah et tête de liste de ladite coalition, Amadou Ba. A Bidiancoto, ce dernier s’est recueilli au mausolée de son papa et recueilli des prières auprès de sa maman, avant de faire une déclaration dans laquelle, il a demandé qu’on assainisse les mœurs politiques.
La campagne électorale pour les prochaines élections législatives prévues le 17 novembre prochain a débuté depuis hier sur le territoire national. Pour montrer sans nul doute que sa coalition risque de créer la surprise lors des joutes électorales à venir, Amadou Ba, maire de Missirah et tête de liste de Nafooré-Sénégal, a fait une véritable démonstration de force à Tamba, plus particulièrement dans son fief, le village de Bidiancoto, où la foule était en liesse lorsque sa caravane, qui avait quitté Tamba, est arrivée sur place.Devant ses partisans qui scandaient le nom de la coalition Nafooré, Amadou Ba a déclaré qu’on doit assainir les mœurs politiques pour mieux servir les populations. «Il faut assainir les mœurs politiques. Le Sénégal nous appartient, il faut qu’on le construise. Il faut qu’on travaille pour développer ce pays, c’est notre devoir. Et je pense que les 54% qui ont voté pour Diomaye Faye ne l’ont pas fait parce qu’ils l’aiment, mais ils ont voté pour le changement, parce qu’ils ne voulaient plus de l’ancien régime et de ses pratiques. Ainsi, les nouvelles autorités doivent savoir qu’elles sont là pour travailler, mais pas pour emprisonner des Sénégalais ou accepter la transhumance», a-t-il dit.
Poursuivant, la tête de liste de Nafooré a ajouté ceci : «Nous, nous sommes là pour répondre aux attentes des populations. Nous ne sommes pas là pour invectiver ou nous chamailler avec qui que ce soit. Nous sommes là pour défendre les intérêts des Sénégalais. C’est notre position en tant que tête de liste de la coalition Nafooré-Sénégal, qui compte de valeureux jeunes, travailleurs, compétents, déterminés et qui aiment leur pays»
Sous les applaudissements et cris des populations, Amadou Ba a précisé : «Sachez que si votez pour nous, vous aurez de bons avocats qui n’ont pas attendu d’être à la retraite pour faire de la politique, mais ils sont des jeunes qui pensent qu’ils peuvent servir leur pays et défendre les intérêts des populations. Si vous prenez le cas de Tambacounda, aucune route n’est en bon état. J’ai mal quand je vois l’état des routes dans la région de Tambacounda. Je veux que cette situation soit un mauvais souvenir. C’est pourquoi je veux être votre député, le député du peuple. Je vais me battre vous pour que vous puissiez avoir ce que vous méritez. Avec la coalition Nafooré, nous allons nous battre pour que le Sénégal aille de l’avant.»
LA MISSION DE MACKY SALL
En acceptant d'être tête de liste nationale de Takku Wallu, il affirme placer l'intérêt du pays au-dessus de ses ambitions personnelles. Sa participation aux législatives vise, selon lui, à consolider la démocratie et préserver les acquis économiques
L’inter-coalition Samm sa kaddu-Takku Wallu de Thiès s’est retrouvée ce week-end pour lancer l’offensive, dans la perspective des élections législatives de 17 novembre 2024. A cette occasion, le Président Macky Sall s’est encore invité dans les débats à travers un appel téléphone. Il est revenu sur les raisons pour lesquelles il a accepté d’être tête de liste nationale de la coalition.
L’ancien président Macky Sall, par ailleurs Président de l’Alliance Pour la République (APR), a encore été la vedette à distance de la rencontre de l’inter-coalition Samm sa kaddu-TakkuWallu de Thiès. En effet, son coup de fil sur le téléphone du député Abdou Mbow mis sous haut-parleur a été religieusement écouté dans la salle. «Il est vrai que c’est dans des difficultés que les investitures ont été faites, mais les enjeux de ce scrutin font que chacun doit se donner sans compter, afin que tout le monde puisse dépasser ces difficultés», a-t-il d’emblée déclaré. Il ajoute que le combat en vaut la peine, car à travers ces élections, il s’agit de consolider la démocratie, de préserver les acquis, en ce qui concerne notamment notre économie. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il situe sa décision allant dans le sens de prendre la tête de liste proportionnelle de la coalition Takku Wallu Sénégal. «Tout le monde sait que, si j’ai accepté d’être la tête de liste nationale de la coalition, ce n’est nullement pour me faire élire, mais c’est dans l’intérêt du pays et c’est la même posture adoptée par tous les leaders, tous les responsables qui se sont ainsi engagés pour la bonne cause», a-t-il indiqué. La tête de liste proportionnelle a par ailleurs salué le choix du Président Abdoulaye Dièye de le soutenir et pour lui, «c’est un bel exemple d’acte de courage, de générosité qu’il fait saluer à sa juste mesure». Il est d’avis que Thiès a toujours été une ville de refus et plusieurs faits historiques le confirment avec pertinence. Il s’agit donc, à ses yeux, d’un département stratégique notamment avec 4 sièges parlementaires en jeu et l’intercoalition devra nécessairement le gagner. Pour ce faire, il faudra privilégier la proximité, être en contact direct avec les populations, pour insuffler une belle dynamique. D’après lui, le département de Thiès a le devoir encore une fois de faire étalage de l’image qu’il a toujours montrée, dans les différents combats politiques qui jalonnentl’histoire du Sénégal.
Pour l’ancien ministre d’Etat Augustin Tine, par ailleurs Maire de Fandène, ces élections législatives ne doivent faire peur à personne, elles constituent une belle occasion de remettre ce pays sur les rails, à travers l’équilibre du système de gouvernance et c’est cela la démocratie. Pour lui, il y a de l’espoir car ces dernières heures, le camp d’en face a appelé à la paix, contrairement à ses habitudes. «Les investitures étaient très difficiles, c’est ainsi que je ne figure sur aucune liste. Mais je m’investirai mille fois plus que d’habitude pour que notre coalition puisse gagner ces élections», a-t-il ajouté. Moustapha Mbaye du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), tête de liste départementale de Thiès, estime qu’il y a un défi à relever, mais avec tous les Thiessois. Il soutient que tous ceux qui sont du côté de l’opposition et qui l’ont exprimé, sont en réalité les vrais braves du peuple. A l’occasion de ces législatives, il a appelé les sénégalais à choisir le bulletin qui va changer le vécu des sénégalais, à travers une rupture à l’Assemblée Nationale. «Nous avons pris l’engagement de ne pas y aller pour plaire à qui que ce soit, mais pour dire la vérité en toutes circonstances et quel que soit le côté où elle se trouve. L’opposition doit être forte à l’Assemblée Nationale, pour y jouer son véritable rôle, et tous ceux qui disent que si elle y détient la majorité, le pays sera bloqué, ne racontent que des histoires», a expliqué la tête de liste. Hélène Tine investie en position de titulaire sur la liste départementale a ouvert les hostilités en déclarant que Thiès, la ville du refus, a un rendez-vous avec l’histoire et elle doit montrer que les sénégalais, fatigués, n’accepteront pas de se livrer à ce régime, mains et pieds liés. Pour elle, le 17 novembre constitue l’occasion forte pour barrer la route à la manipulation.
VIDEO
LE SIÈGE DE TAXAWU SENEGAAL INCENDIÉ
C’est vers les coups de 4h du matin que le siège de Taxawu Senegaal a été attaqué par des individus non identifiés. L’attaque a été perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi, premier jour de la campagne pour les législatives anticipées.
C’est vers les coups de 4h du matin que le siège de Taxawu Senegaal a été attaqué par des individus non identifiés. L’attaque a été perpétrée dans la nuit de dimanche à lundi, premier jour de la campagne pour les législatives anticipées. Le siège a été mis en feu.
Aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. Cependant, une partie importante du siège a été consumée par les flammes.
Les sapeurs-pompiers sont venus à temps pour éteindre les flammes. Après des heures, ils ont pu venir à bout. Des dégâts matériels conséquents sont notés.
LÉGISLATIVES 2024, LES PARTIS ET COALITIONS INVESTISSENT LE TERRAIN
Dimanche 27 octobre, dès les premières heures, les candidats en lice ont commencé leurs activités, multipliant caravanes et rassemblements populaires dans les différentes régions du Sénégal.
La campagne électorale pour les législatives a débuté, marquant le coup d’envoi pour les candidats qui rivalisent d’ingéniosité et d’efforts pour convaincre les électeurs. Dès les premières heures, plusieurs partis et coalitions ont commencé leurs activités, multipliant caravanes et rassemblements populaires dans les différentes régions du Sénégal.
Ousmane Sonko, tête de liste de la coalition Pastef, a lancé sa campagne à travers une caravane impressionnante, partant de Keur Ndiaye Lo avant de se rendre à Darou Khoudoss Mboro. Le candidat a été accueilli en héros par des militants enthousiastes. En plus des échanges chaleureux avec les habitants, Sonko a prononcé sa première déclaration de campagne à Darou Khoudoss, promettant de trouver une solution rapide à la crise de l’eau qui sévit dans la région. Il a également exprimé sa volonté de renégocier certains contrats au bénéfice du peuple. Son convoi s’est ensuite dirigé vers Taiba Ndiaye et Tivaoune, avec une dernière étape à Thiès pour un grand meeting.
L’inter-coalition « Samm Sa Kaddu », « Takku Wallu » et « Jamm Ak Njariñ » a choisi un rassemblement à Grand Dakar pour son lancement. Les leaders de la coalition se sont réunis pour définir l’itinéraire d’une caravane prévue dans les prochains jours. Cette initiative marque un engagement collectif à mobiliser les Dakarois pour une participation massive lors du scrutin.
La coalition « Samm Sunu Rew » a, quant à elle, organisé une caravane dans les rues de Dakar. Le départ a été donné à la VDN, point de rassemblement où les chefs de file ont ajusté les détails de leur itinéraire. Après une journée intense dans la capitale, ils ont pris la route de Darou Thioubou, une localité située entre le Lac Rose et Keur Massar, où le candidat Famara Ibrahima Cissé compte entamer son tour de campagne.
L’union Naatal Kaw Gui est en campagne à Malem Hodar, dans la région de Kaffrine, avec son candidat Bassirou Ba, tandis que le Dr Elhadji Ibrahima Mbow de l’union citoyenne « Buntu Bi » parcourt les quartiers de Dakar pour son programme de proximité. À la Médina, le lancement a eu lieu à la rue 25×30, chez le doyen Imam Amadou Kane.
À Mbacké, la Coalition Sopi Sénégal, dirigée par Tafsir Thioye, a entamé son meeting d’ouverture avec une foule de militants. À Darou Thioubou, dans la commune de Sangalkam, le candidat Famara Ibrahima Cissé a clôturé une première journée de campagne riche en rencontres. Cheikh Issa Sall, tête de liste de la coalition UNITÉ (Union Nationale pour l’Intégration, le Travail et l’Équité), n’a pas bougé pour cette première journée de campagne. Il a fait une déclaration depuis son siège de Médine à Mbour. Demain matin à 10 heures, il précédera une caravane à Djofior et à Kaolack.
La coalition « Gokh You Bess », après son meeting d’ouverture, sera à Touba demain pour une visite de courtoisie et du porte-à-porte. La coalition « MÀNKOO LIGGÉEYAL SÉNÉGAL », dirigée par Souleymane Ndiaye, Secrétaire Général du Mouvement S2DD (Synergie pour un Développement Durable), a parcouru Ouakam, les Parcelles Assainies, Niary Tally, Ouagou Niayies et Grand Yoff.
Moustapha Diop, tête de liste de « Farlu », a débuté sa campagne par des prières à Touba, avant de se rendre dans les localités de Loumbal Dadi et Loboudou, dans la commune de Keur Momar Sarr. La région de Saint-Louis accueillera la caravane dans la soirée.
La tête de liste de la coalition Sénégal « Késé » était à Ngor cet après-midi pour rencontrer un autre investi, responsable dans la zone, nommé Omar Sèye. Sur place, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, qui n’est pas investi mais qui a décidé de prêter main forte à la coalition, était également présent.
Les candidats et les leaders de chaque coalition poursuivent leurs parcours à travers le Sénégal, affirmant leur détermination à convaincre les électeurs et à faire entendre leurs promesses pour l’avenir du pays.
La campagne électorale a démarré ce dimanche. Ousmane Sonko, la tête de liste de Pastef était à Thiès. Face à ses militants, il a dit ce que le référentiel Sénégal2050 veut faire de la région. Le premier ministre a aussi porté de grosses accusations sur le régime de Macky Sall
VIDEO
ACCUSATIONS DE DÉTOURNEMENT, MANSOUR FAYE DÉFIE OUSMANE SONKO
L'ancien ministre des Transports a lancé un défi à l’actuel premier ministre sur ses accusations répétitives de détournement de deniers publics.
L'ancien ministre des Transports, Mansour Faye, a démarré sa campagne électorale dimanche 27 octobre à Saint Louis. Il a, devant ses militants, lancé un défi à l’actuel premier ministre sur ses accusations répétitives de détournement de deniers publics.
FATOU BINETOU MBODJ DÉMISSIONNE DU PARTI RÉPUBLICAIN POUR LE PROGRÈS
Le départ de la responsable de la jeunesse féminine s'inscrit dans un contexte de repositionnements stratégiques pour le PRP, après le revirement de Déthié Fall, qui a choisi de s'aligner avec Ousmane Sonko et le Pastef.
Fatou Binetou Mbodj, ancienne responsable de la jeunesse féminine du Parti Républicain pour le Progrès (PRP), a annoncé sa démission pour des raisons personnelles. Elle a tenu à exprimer sa gratitude envers le président du parti, Déthié Fall, pour la confiance qu'il lui a accordée tout au long de son engagement. Mme Mbodj a également adressé ses remerciements à l'ensemble de ses camarades, soulignant les liens fraternels et cordiaux qu'elle a noués au sein du PRP.
Cependant, ce départ ne marque pas la fin de son engagement politique. Mme Mbodj a affirmé son intention de continuer à défendre ses idéaux politiques et citoyens.
Ce retrait intervient dans un contexte politique complexe pour le PRP. En effet, Déthié Fall, leader du parti et membre de la coalition d'opposition Samm sa Kaddu, a récemment fait parler de lui en s'affichant aux côtés du Premier ministre Ousmane Sonko, à quelques jours du début de la campagne électorale pour les législatives. Ce rapprochement a suscité de nombreuses interprétations sur les orientations du PRP. Moins de quarante-huit heures après cette apparition, lors d'un point de presse tenu au siège du parti, Déthié Fall annonçait son retrait de la coalition Samm sa Kaddu, dont la tête de liste nationale est occupée par Barthélémy Dias, l'actuel maire de Dakar.
"Après avoir discuté avec Ousmane Sonko, j'ai décidé de me retirer de la coalition Samm sa Kaddu et de rejoindre Pastef. J'engage tout le parti, toute la coalition, et tous les sympathisants. Cela peut être difficile pour certains, car des engagements ont déjà été pris, mais je leur demande de se rallier aux comités électoraux mis en place par Pastef," avait déclaré Déthié Fall.
LA GUERRE DES QUATRE GRANDS
Dans ce maelström électoral, chaque leader majeur porte ses ambitions : Sonko pour consolider son pouvoir, Ba pour s'affirmer comme chef de l'opposition, Sall pour maintenir son influence, et Dias pour émerger comme nouvelle force
Huit mois après son arrivée au pouvoir, Ousmane Sonko ne peut se permette une déroute électorale lors de ces Législatives anticipées. En tête de la Coalition «Takku Wallu Senegaal», Macky Sall, pour sa part, joue gros. Conduisant les troupes de «Jam ak njariñ», Amadou Ba va connaître sa réelle force politique. Barthélemy Dias de «Samm sa kaddu», lui, ne veut surtout pas être oublié. Voici, entre autres, les enjeux de ces élections anticipées du 17 novembre prochain.
C’est le top départ ! Ils sont nombreux à vouloir représenter le Peuple à l’Hémicycle. La Direction générale des élections (Dge) a arrêté 41 listes. Tout cela pour dire que le citoyen aura largement le choix. Cependant, les élections vont se jouer entre 4 listes. Des coalitions contre-nature au prolongement des alliances d’hier, sans oublier le reniement de la parole donnée, les politiciens ont rivalisé d’ardeur dont la seule finalité n’est rien d’autre que l’intérêt personnel. En effet, le parti Pastef, qui est arrivé au pouvoir au premier tour avec 54% des votes, est dans l’obligation de confirmer son score. Mais au regard de la vague de transhumance notée ces dernières heures, sa tête de liste nationale, Ousmane Sonko, ne semble plus aussi sûre de sa force. Bientôt 8 mois au pouvoir, celui qui avait refusé l’état de grâce n’a pas de résultat probant pouvant lui assurer une victoire sans effort. L’économie au ralenti, le Sénégal fait face à des difficultés pour l’exécution de son budget. La dernière mission du Fmi l’a confirmé. Naturellement, comme à son habitude, Ousmane Sonko met tout cela sur le dos de l’ancien régime. Son rapport d’audit de la gestion de Macky Sall, qui est en cours d’audit, est un élément de campagne. Son objectif est d’éviter de perdre la majorité. En effet, comment va-t-il expliquer une défaite, 8 mois après son arrivée au pouvoir ? Ce qui ne sera pas le problème de son principal adversaire, Amadou Ba, trahi par son mentor qui l’avait choisi. L’ancien Premier ministre devra confirmer son score à la dernière Présidentielle. En effet, avec 35% des votes, Amadou Ba se positionne comme le chef de l’opposition. Certains observateurs croient savoir que l’ancien chef du gouvernement est parti de l’Alliance pour la République (Apr) avec le grenier à voix. Est-ce le cas ? C’est ce qu’il va chercher à démontrer ou confirmer. En tout état de cause, Amadou Ba n’a rien à perdre dans ces Législatives. Bien qu’ayant le ralliement à sa cause du Ps et de l’Afp, Amadou Ba lorgne la place de Diomaye en 2029. Le résultat des élections législatives sera un baromètre ou une boussole pour orienter sa position en vue d’ajuster sa monture. Naturellement, il aura à cœur de remettre son ancien mentor à sa place. A vrai dire, c’est cela son principal objectif : montrer à Macky Sall qu’il contrôle l’opposition. Miser sur une majorité pour Amadou Ba semble un peu trop optimiste au regard de la configuration politique du moment. Sa liste s’est retirée dans quelques départements, en plus de savoir que le Sud est probablement acquis à la cause du pouvoir et que dans le Nord il devra y contester la suprématie de Macky Sall.
Des candidats, Macky Sall semble être celui qui a la plus grande mise. En effet, depuis 2012, le leader de l’Apr n’a pas perdu d’élection. Un autre résultat qu’une victoire viendrait entacher sa réputation. En plus, se faire battre par Ousmane Sonko viendrait accréditer un certain nombre de thèses. Ce qui n’est pas le cas de Karim Wade. Le fils de l’ancien Président Abdoulaye Wade est habitué aux débâcles. Depuis 2012, le Parti démocratique sénégalais (Pds) se contente de quelques circonscriptions pour exister. Pour ces Législatives, le Pds va s’allier avec l’Apr pour optimiser ses chances.
Barthélemy Dias, l’ancien ami de Sonko, ne veut pas être oublié. Il est difficile de mesurer sa vraie force. Il a choisi de s’allier avec les frustrés de Yewwi askan wi. Il a choisi de ne pas se mêler à la bataille de Dakar en conduisant la liste Samm sa kaddu. Pour autant, ce sera son principal objectif. En effet, le maire de Dakar dont le parti Pastef estime l’avoir installé dans la capitale, va essayer de peser de tout son poids pour écarter Abass Fall, la tête de liste départementale de Pastef à Dakar, qui veut le remplacer. En gagnant à Dakar, Barthélemy Dias enverrait un message que Abass Fall ne manquera pas de décortiquer. En plus, ce résultat le mettrait dans une bonne position pour l’élection présidentielle de 2029 et celles locales de 2027.
Derrière chaque objectif, se cache un intérêt commun à l’opposition. Si la somme des sièges de toute l’opposition dépasse celle du parti Pastef, les protagonistes ne devraient pas avoir de problèmes pour s’associer afin de forcer la cohabitation à Ousmane Sonko. C’est le vœu pieux des opposants. Et en optant pour ces blocs, l’opposition se donne les moyens d’atteindre cet objectif