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24 novembre 2024
Politique
Par Mbagnick DIOP
Y-A-T-IL LIEU DE FELICITER MAMADOU OUMAR NDIAYE ?
Le journaliste MON aujourd’hui investi de la confiance du président de la République, est de la race des professionnels de l’information qui ont véritablement de la retenue. Une grande et brillante plume au service de l’information
Nommé président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, Mamadou Oumar Ndiaye a sans doute eu du mal à répondre aux milliers d’appels qui ont envahi son téléphone. S’il en est ainsi, c’est parce l’homme est d’une grandeur d’esprit qui le lie quasiment à l’ensemble de ses compatriotes.
Abdou Karim Diarra, le rédacteur en chef, a donné le ton du recueil de témoignages qui attestent du respect que les Sénégalais vouent au Directeur de la publication du quotidien Le Témoin. Un vrai homme du monde !
Un autre fidèle collaborateur en l’occurrence Pape Ndiaye, le grand reporter, a eu l’intelligence de me libérer de l’émotion en ces termes : Doyen Mbagnick, Moussa Kamara et toi-même, vous êtes sans doute de ceux qui peuvent témoigner objectivement sur notre directeur de publication. Vous faites partie des membres fondateurs de l’hebdomadaire « Le Témoin » devenu aujourd’hui quotidien.
En réaction à sa demande, je viens un tantinet taquin demander s’il y a lieu de féliciter Mamadou Oumar Ndiaye. Ma question d’essence professionnelle traduit le long cheminement avec l’homme, depuis un après-midi du mois de juillet 1982. Jeunes reporters au quotidien national Le Soleil, sous la direction de l’inoubliable Bara Diouf, nous avons été invités par notre aîné, le talentueux Djib Diedhiou, à une confraternité sans aspérité. Notre relation professionnelle s’est muée en fraternité que nous avons su préserver des épreuves de la vie, en prenant de la hauteur pour respecter la ligne de conduite que nous ont tracée ses parents au quartier Diamaguène, en banlieue de Dakar.
Le journaliste MON aujourd’hui investi de la confiance du président de la République, est de la race des professionnels de l’information qui ont véritablement de la retenue. Comme l’a si bien dit notre aîné Ibrahima Gaye, Mamadou Oumar Ndiaye est un journaliste émérite. Une grande et brillante plume au service de l’information. Désormais, cette plume sera au service de la Nation !
Connaissant l’homme sous la dimension morale et professionnelle, j’affirme que le choix des autorités est judicieux. J’ose même soutenir que rien dans l’exercice de sa mission ne lui fera vendanger sa dignité.
A l’instar des autorités qui l’ont investi de cette mission, Mamadou Oumar Ndiaye est un homme d’honneur qui n’a nullement besoin de courir après les honneurs. Son patriotisme ne souffre d’aucune compromission.
Pour conclure ce témoignage, j’invite les professionnels et les acteurs politiques à entretenir un commerce agréable avec le nouveau président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel.
BARTH MET EN PERIL ANTA BABACAR, YOUM DU PUR, DETHIE FALL, BOUGANE ET PAPE DJIBRIL
Si la candidature de Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddu, venait à être invalidée, cela ne serait pas seulement dramatique pour le maire de Dakar.
Si la candidature de Barthélémy Dias, tête de liste de la coalition Sam Sa Kaddu, venait à être invalidée, cela ne serait pas seulement dramatique pour le maire de Dakar. Car cette disqualification pourrait aussi entraîner la chute de ténors politiques qui ont décidé de l’accompagner notamment Anta Babacar Ngom du parti ARC, Cheikh Tidiane Youm du PUR, Déthié Fall, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp. Une véritable tragédie politique pour ces leaders. En défaveur de ces derniers, la jurisprudence du Conseil Constitutionnel en mai 2022 qui avait invalidé les listes des titulaires de Yewwi et des suppléants de BBY pour les législatives de novembre 2022 pour des irrégularités notées dans les listes de ces deux coalitions politiques de l’époque.
Le rêve de mettre l’écharpe de député de la 15ème législature pourrait être compromis pour des ténors politiques dont principalement Anta Babacar Ngom du parti ARC, Cheikh Tidiane Youm du PUR, Déthié Fall, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp. Lesquels se sont alliés à Taxawu Sénégal de Khalifa Sall et Barthélémy Dias pour mettre en place la coalition dénommée Sam Sa Kaddu.
La mayonnaise ayant pu prendre, Khalifa Sall et Barthélémy Dias ayant positionné sur leur liste proportionnelle des leaders aussi médiatiques qu’Anta Babacar Ngom du parti ARC, en deuxième position sur cette liste, Cheikh Tidiane Youm du PUR (3ème ), l’ex-candidat à la présidentielle Déthié Fall (5ème), le député sortant Pape Djibril Fall (7eme). Il y a aussi le leader du mouvement AGIR, Thierno Bocoum, (9e position) et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp, à la 11e place sur la liste nationale de la coalition Sam sa Kaddu. Seulement ce groupe de leaders semblait mettre en sourdine l’épée de Damoclès qui pesait sur la tête de leur tête de liste Barthélémy Dias qui pourrait se retrouver inéligible à cause de sa condamnation dans l’affaire du meurtre du vigile Ndiaga Diouf pour lequel le maire de Dakar a été définitivement condamné à une peine de 6 mois ferme par la Cour Suprême le 22 décembre 2023.
D’ailleurs, une requête pour empêcher Barthélémy Dias de se présenter aux législatives du 17 novembre a été déposée au greffe du Conseil Constitutionnel parla coalition And Liggey Sunu Rew/A.L.S.R. Dans la foulée, la haute institution judiciaire a saisi le mandataire national de Sam Sa Kaddu, Cheikh Tidiane Youm du Pur, pour le dépôt de mémoires en réponse à la requête contre leur tête de liste.
La requête d’And Liggey Sunu Rew/A.L.S. R devant le Conseil Constitutionnel invoque la confirmation de l’arrêt de la Cour Suprême en date du 22 décembre 2023 de la condamnation définitive du maire de Dakar à une peine de 2 ans dont 6 mois fermes de prison confirmée. La requête ajoute qu’en application de l’art L.29 du Code électoral, Barthélémy Dias est privé par décision judiciaire devenue définitive de son droit d’éligibilité. L’art L.29 dispose que « Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale : les individus condamnés pour crime, ceux condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis… »
La jurisprudence de mai 2022 qui menace les ténors de Samm Sa Kaddu
La coalition And Liggey Sunu Rew/A.L.S. R estime qu’en validant la candidature du maire de Dakar, le ministre de l’Intérieur a violé la décision du Conseil constitutionnel de janvier 2024 qui considérait qu’une personne définitivement condamnée, en vertu des dispositions des art L.29 ou L.30 du Code électoral doit être considérée comme inéligible. Alors Barthélémy Dias qui ne bénéficie pas à ce jour ni d’une loi d’amnistie, ni d’une mesure de grâce présidentielle ne saurait être candidat aux élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Elle demande aux Sept Sages de censurer ce qu’elle considère comme des irrégularités de l’arrêté du ministre en charge des élections sur la validité de la candidature du maire de Dakar.
En outre la requête a soulevé une jurisprudence des législatives de juillet 2022 qui avait vu le Conseil Constitutionnel invalider les listes des titulaires de la coalition Yewwi Askan Wi menée par Ousmane Sonko et des suppléants de Benno Bokk Yakaar. Une jurisprudence qui pourrait faire mal aux ténors Anta Babacar Ngom du parti ARC, Cheikh Tidiane Youm du PUR, Déthié Fall, Pape Djibril Fall, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum sa Bopp.
En effet, selon la coalition And Liggey Sunu Reew/A.L.S. R « il est de jurisprudence que l’irrégularité constatée dans une liste entraine l’irrecevabilité de ladite liste.
Considérant qu’à l’occasion des élections législatives du 30 juillet 2022, le Conseil Constitutionnel avait confirmé l’arrêté numéro 13. 389 du 30 mai du ministre de l’Intérieur déclarant irrecevable la liste des titulaires de la coalition Yewwi Askanwi et la liste des suppléants de Benno Bokk Yakar.
Considérant que le Conseil Constitutionnel, dans le cadre de cette jurisprudence, a posé la règle selon laquelle une irrégularité constatée dans une liste des titulaires ou celle des suppléants entraîne l’irrecevabilité de tout ou partie de la liste concernée (liste, titulaire ou suppléant).
Considérant que l’inéligibilité de M. Barthélémy Dias entraîne alors automatiquement l’irrecevabilité de la liste des titulaires de la Coalition SAM SA KADDU pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, il revient au Conseil Constitutionnel de procéder au rejet de la candidature de Barthélémy Dias et d’invalider la liste nationale des titulaires de la coalition SAMM SA KADDU ». Barthélémy Dias et les ténors figurant sur sa liste n’ont donc qu’à croiser les doigts et prier pour que les 7 Sages rejettent la requête de la coalition And Liggey Sunu Reew.
Par Papa Demba Thiam
ET SI LA DEGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SENEGAL ETAIT PLUTOT UNE OPPORTUNITE ?
Le FMI aussi, n’a ni endossé, ni rejeté les résultats de cet audit qui ne sont pas définitifs. La SND devrait être un document de base pour déclencher des concertations nationales pour donner une approche consensuelle de notre développement
Je dois d’abord dire que je suis pour la transparence absolue. Mais que l’exigence de transparence nous instruit aussi de ne publier que des rapports définitifs, donc officiels.
E t cela n’a pas malheureusement pas été le cas avec avec la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, même si je demeure convaincu que son premier ministre aura agi de bonne foi, en espérant rendre service à son pays, au nom de la doctrine de ses nouveaux dirigeants.
On nous apprend dans les grandes écoles de prise de décision, que le principe premier, quand on apprend une nouvelle, c’est de ne réagir à chaud, que si le fait de ne pas le faire provoque des dommages immédiats.
Ce n’était pas le cas. Il fallait économiser la réaction immédiate. Parce qu il faut quand même admettre que, pour l’instant, le seul résultat tangible de cette sortie publique hyper médiatisée en est la dégradation de notre note souveraine.
Et l’agence de notation qui l’a faite savait bien que les résultats de l’audit annoncés dans la conférence de presse par le premier ministre et son ministre de l’économie, du plan et la coopération étaient et sont toujours provisoires, en attendant le rapport définitif de la Cour des Comptes qui va aussi procéder avec le sacro-saint principe contradictoire en donnant la possibilité aux anciens responsables mis à l’index de s’expliquer, si nécessaire. C’est donc difficile d’être péremptoire à ce stade de la procédure. C’est pourquoi le Fonds Monétaire International (FMI) reste prudent, réservé et pudique, malgré les tentatives de détournements de l’objectif de sa communication au gré des intérêts politiques concurrents.
Par contre, l’agence Mody’s a dégradé la note souveraine du Sénégal parce qu’elle a anticipé des réactions négatives, l’argent n’aimant le bruit. C’est déjà une chance que les deux autres agences de notation ne l’aient pas encore suivi.
C’est pour justement faire des tirs de barrage pour éviter cette occurrence catastrophique, que des experts crédibles font entendre leurs voix en publiant des analyses qui incitent à la prudence.
C’est ce que je fais pour protéger les intérêts de mon pays. Ce n’est pas s’opposer à la politique de nos nouvelles autorités.
Il ne faut donc pas confondre vitesse dans la transparence et précipitation, sans prendre le temps de gérer les risques auxquels on s’expose avec cette précipitation. Le principe est que chaque fois qu’on annonce un risque, on en parle que si on a trouvé un instrument pour mitiger ce risque. Or, au lieu d’adopter cette démarche, le premier ministre et son ministre de l’économie, du plan et de la coopération ont plutôt laissé l’impression que la solution à nos problèmes de déficit budgétaire et d’endettement ne devait dépendre que du FMI.
Une catastrophe avec une balle tirée dans les pieds du Projet qui a prôné le développement économique et social inclusif, endogène et empreint de souveraineté. Me taire n’était pas protéger l’intégrité du Projet ! Par exemple, on aurait pu utiliser le temps entre la remise du rapport provisoire de l’audit des comptes publics et, la publication du rapport final par la Cour des Comptes, pour travailler sur des instruments financiers qui nous permettent d’annoncer les résultats en même temps qu’on démontre qu’on peut annihiler les risques que ces résultats présentent pour notre solvabilité.
Cela s’appelle gérer, ce n’est pas cacher ou mentir
Et le président de la République a d’ailleurs été très sobre, en postant qu’il “salue l’esprit collaboratif du FMI après la divulgation des résultats provisoires” [de cet audit]. Les deux mots que j’ai mis en lettres capitales sont lourds de signification.
Un ouf de soulagement pour moi ! Les autres agences de notation vont peut-être observer le statut quo en attendant.
Parce que le FMI aussi, n’a ni endossé, ni rejeté les résultats de cet audit qui ne sont pas définitifs. Et c’est normal. Il s’est simplement dit disposé à collaborer étroitement avec le gouvernement, dans les prochaines semaines.
Ma culture d’ancien fonctionnaire international, y compris près de 14 ans, dans une institution de financière multilatérale, me suggère que le FMI attendrait d’entrer d’abord en possession du rapport définitif de la Cour des Comptes pour l’étudier, avant d’entrer en matière avec le gouvernement.
Cela prendra donc temps, avant que le FMI ne formule ses éventuelles “recommandations” qui ne pourraient d’ailleurs, de mon point de vue, qu’être drastiques, si les allégations qui ont été faites lors de la conférence de presse du Premier ministre venaient a être étayées.
Parce que ce même FMI poussait déjà ses recommandations drastiques avant la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques.
À mon humble avis, le gouvernement du Sénégal n’aurait alors évidemment pas les moyens politiques d’appliquer de telles recommandations, pour les raisons qui suivent.
Parce que les premières mesures du nouveau gouvernement ont été d’essayer de baisser le coût de la vie. Pourtant, depuis lors, le coût de la vie a pris l’ascenseur et rien ne permet de croire qu’il va baisser.
Or, les seules mesures auxquelles les institutions de Bretton Woods nous ont habituées, ont consisté à réduire les subventions publiques, à appliquer la vérité des prix et à augmenter les ressources fiscales pour rembourser la dette publique contractée auprès d’elles, en priorité
Non seulement de telles mesures vont impacter la compétitivité des entreprises et menacer leur viabilité, mais elles vont aussi accroître le chômage des jeunes, augmenter le coût général de la vie, créer plus de pauvreté, tout ne donnant aucune marge de manœuvre budgétaire au gouvernement, pour s’engager dans des investissements en infrastructures physiques et institutionnelles, autant que dans la recherche, l’éducation et la formation etc. qui sont tous indispensables à la transformation des systèmes et structures économiques qui est la clé de voûte du Projet.
S’il faut ajouter aux éventuels appuis budgétaires du FMI et la Banque, des emprunts encore plus chers sur les marchés financiers, du fait de la dégradation de la note souveraine du Sénégal, je ne crois pas que le gouvernement de rupture devrait perdre trop temps à aller essayer d’emprunter auprès de ces institutions, pour finir par s’entendre “conseillé” (contraint) de ne pas financer son programme de transformation des systèmes et structures avec de l’argent public.
C’est cela, le piège de la dette qui nous a toujours empêché de développer l’industrialisation, par la transformation systématique de nos ressources, pour continuer à exporter nos matières premières [et des emplois] dans les pays où elles sont transformées. Un élément capital de la fabrique de pauvreté ! En repensant à tout cela, la situation actuelle de nos finances publiques et leur divulgation (peut - être maladroite mais probablement de bonne foi, aux fins d’inspirer la confiance dans notre volonté de transparence), pourrait être une chance provoquée par la main de Dieu, un “Deus Ex Machina”. Parce que ces nouvelles contraintes nous mettent le dos au mur et nous obligent à développer notre économie de manière endogène, résiliente et plus souveraine, avec moins de dette publique.
Et c’est parfaitement possible, en congruence avec les objectifs globaux du Projet !
Alors pourquoi ne pas essayer, pour l’amour de notre pays, de ses populations et par la Grâce de Dieu ?
Osons donc nous donner rendez-vous, au lendemain de la présentation officielle de la Stratégie Nationale de Développement (SND), pour en discuter entre membres d’une même et seule nation et, voir ensemble, si on pourrait l’enrichir, y compris avec des modèles de financement qui cadrent avec les objectifs du Projet.
Dans une telle perspective, la SND devrait être un document de base pour déclencher des concertations nationales pour donner une approche consensuelle de notre développement économique et social à laquelle tous les partis politiques et la société civile va adhérer.
Une telle approche aiderait d’ailleurs à mieux organiser et rationaliser l’activité politique comme dans les pays où les partis politiques sont d’accord sur l’essentiel, tout en proposant des voies différentes d’y parvenir.
Pour y arriver, nos nouvelles autorités devraient se décomplexer des liens de leurs promesses de politiciens, alors dans l’opposition, pour ne pas souffrir par orgueil mal placé et, profiter de la diversité d’une nation qui compte beaucoup d’experts, dans beaucoup de domaines qui sont essentiels à la création de richesses partagées.
Il nous faut tous nous rappeler que nul ne naît expert dans tous les domaines et que les dirigeants des nations les plus avancées ont recours à l’expertise, y compris celle qui peut les coacher, en se disant que plus ils sont seniors dans leurs domaines professionnels, plus ils ont besoin de coaching, quand ils viennent à exercer leur leadership dans d’autres domaines qu’ils ne connaissent pas.
Vive la Nation Sénégalaise !
Papa Demba Thiam est entrepreneur-conseil, professeur, specialiste en ingénieurie financière et expert en développement industriel intégré par des chaînes de valeurs.
AMADOU BA A-T-IL SABOTÉ MACKY SALL ?
La disqualification des listes de Takku Wallu Sénégal dans 7 départements a créé un malaise. La coalition Jam Ak Jerin d’Amadou Bâ est mise sur le banc des accusés. Macky Sall a demandé des explications aux responsables.
Le mystère reste entier sur les disqualifications en série de listes de la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) dans des zones pourtant à portée du point de vue de l’ancrage politique de l’Alliance pour la République. Il s’agit de sept départements, dont Bakel, Saraya, Vélingara, Tivaouane, Louga, Guédiawaye et le département de l’Afrique de l’Ouest. La coalition Jam Ak Jerin d’Amadou Ba est mise sur le banc des accusés et soupçonnée d’avoir manœuvré pour faire croire à Takku Wallu Sénégal qu’elle était dans une dynamique unitaire, avant de présenter ses propres listes au dernier moment. Ce qui a faussé les calculs de la coalition Takku Wallu Sénégal. Amadou Ba aurait subi la pression de ses mandataires qui ont fait dans la duplicité, accuse-t-on au niveau de l’APR. “A Dakar, par exemple, il participe à l’inter-coalition en donnant le nom de Bamba Fall pour ensuite déposer sa propre liste”.
De sources proches de l’ancien Premier ministre, on dégage en touche, expliquant que les erreurs des mandataires de la coalition Takku Wallu Sénégal ne doivent pas être imputées à Amadou Ba. Des lacunes, il y en a effectivement eues car, pour Bakel et le département Afrique de l’Ouest, le problème serait dû à des erreurs humaines qui ont rendu les listes déposées incomplètes, même si l’existence de manœuvres politiques comme origine des problèmes ne peuvent pas être écartées facilement. Les dégâts sont déjà là, car pour la coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) disqualifiée au scrutin majoritaire dans le département de Bakel, ce sont deux sièges qui sont en jeu et dans le département Afrique de l’Ouest (diaspora) trois sièges
Y a-t-il une main qui a travaillé en douce contre la coalition de Macky Sall ? Certaines sources bien renseignées le disent. Dans ce marigot où les acteurs avancent masqués, on n’écarte pas celle des tenants de l’actuel pouvoir qui aurait tout intérêt à opposer Amadou Ba à Macky Sall, pour ensuite capter les dividendes d’une bataille des tranchées entre les deux camps.
Dans tous les cas, nous dit-on, Macky Sall a demandé des explications aux responsables et le malaise est bien réel. Hier seulement, dans ces colonnes, on évoquait la colère d’Abdou Khafor Touré, Néné Fatoumata Tall et Racine Talla à Guédiawaye. Les réunions se suivent au sein de la coalition Takku Wallu Sénégal. Et sans doute n’a-t-on pas fini de solder les comptes.
Affaire à suivre
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DANS LES COULISSES DES PRÉPARATIFS DES LÉGISLATIVES
10 milliards de frs CFA pour des bulletins de vote : le prix de la démocratie. Birame Sène explique pourquoi le format traditionnel a été maintenu malgré son coût. Entre tradition et modernité, plongée dans les défis logistiques d'une élection hors norme
Le Sénégal se prépare à des élections législatives anticipées le 17 novembre 2024. Birame Sène, Directeur général des élections, a dévoilé les coulisses de cette organisation lors d'une interview télévisée, mercredi 9 cotobre sur la RTS.
Malgré des délais serrés, la machine électorale est en marche. Le ministre de l'Intérieur a publié la liste des déclarations de candidatures : 41 listes ont été validées provisoirement, tandis que 5 ont été déclarées irrécevables. Les recours sont actuellement examinés par le Conseil constitutionnel.
Bulletins de vote : tradition et défis
Le format classique des bulletins de vote est maintenu, malgré des discussions sur un éventuel changement. Ce choix, bien que coûteux (environ 10 milliards de francs CFA) et gourmand en papier, garantit une continuité dans le processus électoral. Les maquettes des bulletins sont en cours de finalisation avec les mandataires des partis et coalitions.
Logistique : un déploiement national
Le matériel lourd a déjà été acheminé dans toutes les régions, à l'exception de Dakar. L'impression des bulletins et documents électoraux débutera prochainement. Les autorités administratives locales jouent un rôle clé dans la distribution et la sécurisation du matériel.
Innovation au service de la démocratie
La Direction générale des élections a mis en place plusieurs outils pour faciliter le processus :
Un logiciel pour le dépôt des candidatures, vérifiant automatiquement la parité et l'âge des candidats.
Un site internet regroupant toutes les informations électorales depuis 1993.
Un groupe WhatsApp pour une communication directe avec les mandataires.
Transparence et observation
Une commission chargée des accréditations a été mise en place. Plus de 10 dossiers de demande d'accréditation pour l'observation électorale, émanant d'organismes nationaux et internationaux, sont en cours d'examen.
La campagne électorale, d'une durée de 21 jours, permettra aux différentes listes de présenter leurs programmes aux électeurs sénégalais.
Ces élections législatives anticipées représentent un défi logistique et démocratique majeur. La mobilisation de l'administration électorale et la mise en place d'outils innovants visent à garantir un contrôle transparent et apaisé, crucial pour l'avenir politique du Sénégal.
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"LA NOIRE DE..." : UN CRI CINÉMATOGRAPHIQUE PLUS PUISSANT QUE JAMAIS
Le film qui a brisé le silence imposé au cinéma africain, revient en version restaurée. Cette œuvre pionnière d'Ousmane Sembène n'a rien perdu de sa puissance, cinq décennies après sa création
Dans les salles obscures françaises, un fantôme du passé refait surface, plus vivant et pertinent que jamais. "La Noire de...", chef-d'œuvre d'Ousmane Sembène restauré, s'apprête à secouer une nouvelle génération de spectateurs.
Tourné en 1966, ce film fut une révolution : premier long-métrage d'un réalisateur subsaharien, il a brisé les chaînes du décret Laval, cette loi coloniale qui muselait la créativité africaine depuis 1934.
L'histoire de cette jeune Sénégalaise, prise au piège du rêve français, résonne aujourd'hui avec une force glaçante. Entre les murs d'une villa d'Antibes, c'est toute l'hypocrisie du néocolonialisme qui se dévoile, sans fard ni compromis.
Sembène, visionnaire, brandissait déjà l'étendard de l'afro-féminisme avant même que le terme n'existe. Sa caméra capture la révolte silencieuse d'une femme, symbole de toute une génération prête à s'émanciper.
Cinquante-huit après sa sortie initiale, "La Noire de..." n'a rien perdu de son mordant. Au contraire, il nous tend un miroir dérangeant : les rêves brisés d'hier sont-ils si différents des espoirs déçus d'aujourd'hui ?
Ce film est bien plus qu'une pièce de musée. C'est un cri qui traverse les décennies, rappelant que le combat pour la dignité et l'égalité est loin d'être terminé. À l'heure où l'Afrique cherche encore sa voie, la voix d'Ousmane Sembène résonne comme un appel à l'action.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
VIATIQUE POUR LE NOUVEAU DG DU CNRA
EXCLUSIF SENEPLUS - Des sanctions arbitraires à l'opacité dans la gestion des fréquences, les défis sont multiples. Il s’agit de faire du régulateur une autorité véritablement indépendante, plus collaborative que répressive
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 10/10/2024
Du Haut Conseil de la Radio et de la Télévision (HCRT) en 1991 au Haut Conseil de l’Audiovisuel en 1998, puis au Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) en 2006, la régulation de l’audiovisuel au Sénégal a connu des mutations considérables prenant en compte à la fois les évolutions technologiques du secteur et les demandes constantes de la société sénégalaise pour plus de démocratie, d’équité et de participation.
Aujourd’hui une nouvelle évolution s’impose : le CNRA est en effet dépassé aussi bien par l’évolution politique du pays et les exigences de la révolution nationale démocratique que par l’évolution technologique du secteur.
Nous proposons ici trois évolutions : celle relative au régime de sanctions, celle concernant la gestion et l’attribution des fréquences et celle requise pour la prise en compte des médias sociaux.
Refonder le régime de sanctions : clarifier la notion de « manquement » et introduire la possibilité de dédommagement
Le Code de la presse dans son chapitre III relatif aux « sanctions applicables à la communication audiovisuelle » prévoit en son Article 210 « qu’en cas de manquement aux obligations prévues par le présent Code », l’organe de régulation peut être amenée à sanctionner une entreprise audiovisuelle.
Cet article indique aussi la démarche graduelle que le CNRA doit s’imposer pour ce faire : d’abord faire « des observations ou une mise en demeure, laquelle mise en demeure sera rendue publique », et ensuite « la suspension d’une partie ou de la totalité d’un programme d’un (1) à trois (3) mois. Puis intervient la réduction de la durée de l’autorisation d’exploitation de la licence de six (6) mois à un (01) an, aggravée d’une sanction pécuniaire de deux (2) à dix millions (10.000.000) francs CFA… ».
Pourtant on s’aperçoit que la notion de « manquement » est en fait laissée à interprétation.
On se souvient qu’au plus fort de la résistance contre le régime APR/Benno du président Macky Sall, le 1er juin 2023, le CNRA avait coupé, péremptoirement il me semble, le signal de Walf TV pour « manquements » à ses obligations « de veiller à sauvegarder la paix et à ne pas diffuser de programmes faisant, notamment, explicitement ou implicitement l’apologie de la violence ».
La coupure a duré 30 jours.
Plus tard le 4 février 2024, les autorités du ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique sont intervenues presqu’en direct d’un plateau spécial sur la situation née du report de la présidentielle du 25 février 2024, pour menacer de couper les signaux des antennes télé et radio du Groupe Walfadjri, si la télévision continuait à retransmettre les réactions et opinions des Sénégalais.
Le PDG du Groupe Walfadjri a dû pratiquement se trainer aux pieds du président de la République Macky Sall pour éviter cette punition et la menace du « retrait définitif de la licence de la radio et de la télévision de son groupe de presse ».
Walfadjiri était puni non pas pour un quelconque manquement professionnel ou déontologique mais pour sa ligne éditoriale contraire aux intérêts du régime politique en place. Walfadjiri n’a eu droit pourtant à aucune compensation financière, le régulateur étant couvert par l’article 27 de la loi de 2004 sur la régulation audiovisuelle,
Comment éviter désormais que le CNRA se fasse le gendarme des intérêts du gouvernement ?
Ne devrait-on pas reformer l’article 27 pour introduire la possibilité de dédommagement quand les sanctions prononcées par le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel sont jugées illégales par le tribunal administratif ?
Jubanti la gestion des fréquences
La gestion des fréquences radio électrique qui relève de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ARTP) se fait depuis toujours dans une telle opacité que personne ne sait aujourd’hui avec exactitude la quantité de cette ressource rare non renouvelable qui a été consommée à ce jour, à tort et à travers
En 2015 déjà, il s’agissait de 457 fréquences pour les stations de radio et 31 pour les télévisions.
« J’ai décidé d’auditer toutes les fréquences distribuées par dizaine sans discernement et sans base légale par le passé. Les attributaires devront justifier de leurs conditions d’attribution et de leur éligibilité, du respect de la convention et des cahiers des charges applicables à l’exploitation d’un service audiovisuel. Il ne s’agit pas de répression, mais juste de se conformer à la législation et au niveau cadre que nous impose la télévision numérique terrestre »
Il n’en fit rien bien entendu, posant son coude, là aussi, sur la nécessité de transparence et d’équité.
Le directeur général du CNRA devrait à présent, pour plus de transparence, demander cet audit et demander en outre qu’en lieu et place de l’ARTP, son organisme soit chargé désormais de la gestion et de l’attribution des fréquences comme cela se fait par exemple en Afrique du Sud, en Grande Bretagne et en France notamment.
Le CNRA devrait instituer désormais une procédure d’attribution de fréquences transparente basée sur des appels d’offre public portant régulièrement sur les disponibilités indiquées par le Plan National de Fréquences et dont les résultats sont proclamés en public.
L’évolution technologique du secteur : redéfinir l’audiovisuel
Autre chantier sur lequel nous attirons l’attention du nouveau directeur du CNRA : celui de la prise en compte du secteur numérique.
Depuis l’avènement de l’Internet et particulièrement depuis celui du Web 2.0 qui a permis la participation du grand public à la création de contenus numériques audios et vidéos, la notion même d’audiovisuel a changée. Si bien qu’on peut dire désormais que ce secteur est constitué par tous les supports et contenus de communication basée sur l’image, le son et le texte.
Pourtant loi N°2006-04 du 4 janvier 2006 en vigueur n’entend par audiovisuel que la radio et la télévision classiques et la pratique de régulation ne concerne encore que ces médias traditionnels.
On relève pourtant désormais plus de 300 sites en lignes et une population de 3,05 millions utilisateurs actifs de médias sociaux, utilisateurs et créateurs de contenus réguliers particulièrement sur Facebook, Instagram, YouTube sous forme de Web TV et sur TikTok.
Les diffuseurs de ces contenus n’étant généralement pas des journalistes professionnels, ne se préoccupent pas toujours de vérifier et de recouper l’information.
D’où la déferlante de désinformation, d’intoxication, de manipulation et de diffamation provenant aussi bien de la Toile mondiale que locale dont nous sommes victimes.
On se souvient de cette vidéo publiée sur WhatsApp en mars 2020 pendant le Covid-19 par plusieurs sites en ligne mettant en scène sept enfants d’un quartier de la banlieue dakaroise qui seraient décédés après avoir été vaccinés. L’information s’est révélée avoir été fabriquée de toute pièce.
C’est donc dire que les médias en ligne et les médias sociaux devraient représenter désormais un champ de régulation majeur. Mais comment s’y prendre, face à cet écosystème massif et en constante expansion ?
Le CNRA pourrait établir avec les professionnels du secteur un observatoire spécifique qui suivrait quotidiennement aussi bien les médias en ligne proprement dits et déclarés comme tels qu’un échantillon de médias sociaux (y compris les blogs et les « influenceurs ») de grande diffusion (500 followers ? 1000 ?).
En conclusio,n il s’agit d’opérer une mutation qui ferait du régulateur une autorité véritablement indépendante, plus collaborative que répressive, véritablement démocratique et en phase avec l’environnement technologique.
On pourrait l’appeler Autorité de Régulation de la Communication, de l’Audiovisuel et du Numérique (ARCAN).
LE COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 9 OCTOBRE 2024
Le chef de l'Etat a a insisté sur la nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général
Dakar, 9 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 09 octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République, s’est réjoui de la bonne tenue de la 5ème édition de la journée citoyenne « Setal sunu réew » dédiée à l’Ecole. Il a particulièrement félicité les populations du département de Mbour, les autorités administratives, les élus locaux et la communauté éducative pour l’accueil chaleureux dont il a fait l’objet et salué la mobilisation exceptionnelle notée lors de cette journée dont le point d’orgue fut le Lycée Demba DIOP. Il a également félicité le Ministre de l’Education nationale, les responsables de l’Académie, le Proviseur du lycée, le corps enseignant et les élèves de cet établissement scolaire de référence. Pour clore ce chapitre, il a relevé l’engagement permanent du Gouvernement à améliorer durablement le cadre de vie dans nos écoles, collèges et lycées en vue de contribuer aux conditions de réussite des élèves.
S’interrogeant sur l’efficacité du dispositif public de solidarité nationale, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement l’urgence de refonder la politique de solidarité nationale et de protection sociale par un meilleur ciblage et une mutualisation des interventions publiques auprès des couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société. Il a insisté sur l’impérieuse nécessité d’actualiser et d’élargir à de nouveaux bénéficiaires les programmes des bourses de sécurité familiale, de cartes d’égalité des chances, de couverture sanitaire universelle et de transferts sociaux en général. Ce qui devra assurer, à court terme, une convergence des objectifs et une optimisation soutenue des ressources globalement destinées à la protection sociale.
Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, demandé au Ministre du Travail de veiller à l’évaluation prospective des politiques et programmes sectoriels de protection sociale conformément aux normes internationales. A ce titre, il a rappelé l’importance de l’actualisation régulière du Registre national unique (RNU), de la revue de l’application de la loi d’orientation sociale n° 2010 – 15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées ainsi que la finalisation prochaine du Code unique de Sécurité sociale devant faciliter la mutualisation des activités de la Caisse de Sécurité sociale et de l’Institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES). A ce sujet, il a souligné la nécessité, pour le Gouvernement, d’engager une réflexion stratégique sur la gestion des retraites au Sénégal.
Abordant la question de la nouvelle politique de gestion et d’accompagnement des Sénégalais de l’extérieur, le Chef de l’Etat a indiqué que leur situation quotidienne doit rester une préoccupation majeure du Gouvernement à travers notamment une mobilisation plus soutenue de nos missions diplomatiques et consulaires. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’accélération des procédures pour l’obtention des documents administratifs de base, les passeports et les cartes nationales d’identité en particulier. Il a également exhorté le Gouvernement à faire le suivi de la situation des étudiants sénégalais à l’étranger et le recensement systématique des compétences nationales vivant et servant à l’extérieur du Sénégal. Il a indiqué, en outre, la nécessité de mettre en place un nouveau dispositif d’assistance au retour et à la réinstallation des Sénégalais de l’extérieur.
Evoquant l’importance stratégique de l’Elevage dans notre politique de souveraineté alimentaire, le Président de la République a demandé au Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et au Secrétaire d’Etat en charge des Organisations paysannes de finaliser, avec les acteurs des filières, l’évaluation consensuelle des programmes, projets et conventions de concession en matière d’élevage et de production animale. Il a souligné la nécessité, comme indiqué dans le PROJET, d’assurer, à moyen terme, la couverture des besoins du Sénégal en produits d’élevage et de limiter, à terme, les importations qui pèsent lourdement sur la balance commerciale de notre pays.
Dans sa communication, le Premier Ministre a rappelé la haute priorité accordée par Monsieur le Président de la République à l’évaluation périodique de l’action gouvernementale. À cet égard, il a demandé aux Ministres d’élaborer l’état de mise en œuvre, à fin septembre 2024, des plans d’action prioritaires de leurs départements ministériels respectifs. L’accent devra être mis sur la différenciation imprimée à l’approche gouvernementale des politiques publiques, comparativement aux précédentes. Il conviendra, dans ce cadre, de présenter de manière factuelle et documentée, les résultats satisfaisants obtenus, en si peu de temps, dans différents domaines. Dans ce sillage, le Premier Ministre a demandé aux Ministres et Secrétaires d’Etat de veiller à l’exécution satisfaisante du programme de travail du quatrième trimestre 2024 de leurs départements ministériels respectifs. Il s’agira d’assurer la prise en charge, dans les délais requis, des questions cruciales récurrentes, notamment la campagne de commercialisation agricole, la surveillance des engagements contractuels à échéance de fin d’année ainsi que le suivi rapproché des programmes et projets.
De manière plus spécifique, une attention particulière devra être accordée à la célébration du 80ème anniversaire du massacre de « Thiaroye 44 » ainsi qu’à la finalisation de certains travaux d’audit et du chantier du Port de Sendou. Il en est de même du contrôle du respect scrupuleux de l’interdiction de l’exploitation aurifère le long de la Falémé, de la poursuite de l’accompagnement du retour des déplacés de Casamance, du suivi de l’application des mesures de baisse des prix des denrées de consommation courante, ainsi que de l’organisation de la prochaine Biennale des Arts de Dakar.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,
Le Conseil a examiné et adopté :
Le Projet de décret portant application de certaines dispositions de la loi n°2023–15 du 2 août 2023 portant Code de l’Environnement.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
Madame Seynabou GUEYE, Administrateur civil, matricule de solde n°608 876/G, est nommé Inspecteur de l’Administration centrale et territoriale du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en remplacement de Madame Ramatoulaye DIENG appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Sékou Vieux DIATTA, Instituteur, matricule de solde n°630 591/F, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Taïf, Département de Mbacké, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Guédiawaye, poste vacant ;
Monsieur Abdou Khadre DIALLO, Instituteur, matricule de solde n°675 797/A, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Thillé Boubacar, Département de Podor, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Malem Hodar, poste vacant ;
Monsieur Anaby Moussa TOURE, Instituteur, matricule de solde n°612 954/A, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Loudia Ouolof, Département d’Oussouye, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Bounkiling, poste vacant ;
Monsieur Ngor POUYE, Instituteur, matricule de solde n°517 772/I, précédemment Adjoint au Sous–Préfet de l’Arrondissement de Ndorna, Département de Médina Yoro Foulah, est nommé Adjoint au Préfet du Département de Bakel, poste vacant ;
Monsieur Ousmane SANE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°519 212/J, précédemment Sous–Préfet de l’Arrondissement de Simbandi Brassou, Département de Goudomp, est nommé Sous–Préfet de l’Arrondissement de Sagatta Djoloff, Département de Linguère, poste vacant ;
Monsieur Jean Paul Sylvain DIATTA, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°661 427/H, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bakel, est nommé Sous–Préfet de l’Arrondissement de Simbandi Brassou, Département de Goudomp, en remplacement de Monsieur Ousmane SANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima NDIAYE, Secrétaire d’Administration, matricule de solde n°517 694/J, précédemment en service à la Direction générale de l’Administration territoriale, est nommé Sous–Préfet de l’Arrondissement de Ouadiour, Département de Gossas, en remplacement de Monsieur Ibrahima NDAO, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères
Monsieur Mamadou GAYE, Général de division (2s), titulaire d’un Master en sciences militaires, est nommé Délégué général au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Boubacar SARR ;
Monsieur Assane NDIAYE, précédemment Premier Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à RYAD et à la Représentation permanente du Sénégal auprès de l’Organisation de la Conférence islamique, est nommé Premier Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;
Monsieur Mohamed Mansour NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en traduction et interprétation de conférence, est nommé Délégué général adjoint au pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam, en remplacement de Monsieur Ousmane NDOYE ;
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Monsieur Habibou DIA, titulaire d’un Master 2 en Journalisme et Communication, est nommé Directeur de la communication au Ministère de la Communication, des télécommunications et du Numérique, en remplacement de Monsieur Ousseynou DIENG ;
Monsieur Serigne Abdoul Ahad NDIAYE, Ingénieur en informatique et industriel, est nommé Président du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Aly Coto NDIAYE ;
Monsieur Mamadou Lamine SENE, Ingénieur en électronique et technologies numériques, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Cheikh MBACKE ;
Madame Ndeye Seynabou SY, titulaire d’un Master 2 en business and corporate law, est nommée Membre du Comité directeur du Fonds de Développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Mme Sophie NDIAYE ;
Madame Sira Niang SY, titulaire d’un Master 2 en management et négociation, est nommé membre du comité directeur du Fonds de développement du service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Abdoulaye NGOM ;
Monsieur Souleymane NDIAYE, titulaire d’un Master 2 en informatique et réseau est nommé Membre du Comité directeur du Fonds de développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Mamadou Yaya BA ;
Monsieur Amadou Moctar NDIAYE, Ingénieur des télécommunications, est nommé Membre du comité Directeur du Fonds de développement du Service universel (FDSUT), en remplacement de Monsieur Mamadou Al Hadji LY.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage :
Monsieur Aboubakar Sidy SONKO, Ingénieur informaticien, Expert en Agritech, est nommé Directeur général de la Société de Développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Alpha Bocar BALDE ;
Monsieur Fafa SOW, titulaire d’un Doctorat en sciences vétérinaires, est nommé Directeur des Industries animales au Ministère de l’Agriculture de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, en remplacement de Madame Fat Cheikh NDIONE.
Au titre du Ministère de la Formation professionnelle :
Docteur Mamadou KANE matricule de solde 625481/L, précédemment Chef de Division du budget et de la comptabilité au Ministère de la Formation professionnelle, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement, en remplacement d’Amadou Diallo, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Mame Diarra DIOP, Inspecteur de Spécialité de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 514396/H, précédemment Directeur du Service national d’orientation professionnelle, est nommée Directeur général de la Formation professionnelle et technique en remplacement de Madame Maïmouna Kanté, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur El hadji Mamadou GNINGUE, Psychologue conseiller de 4ère classe – 1ème échelon, matricule de solde n° 714148/E, précédemment Chef de bureau Suivi-Evaluation, est nommé Directeur de la Planification et du suivi-évaluation, en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Abdoul GUEYE, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Aminata NDOYE, Psychologue conseiller de 2ère classe – 2ème échelon, matricule de solde n° 632978/E, précédemment Chef du bureau du suivi au secrétariat général du ministère de la Formation Professionnelle, est nommée Directeur de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Abdourahmane LY, appelé à d’autres fonctions.
Au titre Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Monsieur Abdou DIONGUE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde n° 613 282 /L est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique en remplacement de Madame Ndèye SENE ;
Lieutenant-Colonel Assane NDOYE, Conservateur des Parcs nationaux, matricule de solde n°510 886/B est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique.
Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation :
Monsieur Abdoul Aziz DIOUF, Professeur titulaire en droit privé, est nommé Directeur général de l’Enseignement supérieur, en remplacement de Monsieur Amadou Abdoul SOW, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Hamidou DATT, Professeur titulaire de mathématiques, est nommé Directeur général de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement de Monsieur Amadou Gallo DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Pape Abdoulaye DIAW, Maître de conférences titulaire, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel de Richard Toll, en remplacement de Madame Awa Niang, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Alassane DIEDHIOU, Professeur titulaire, matricule de solde 102524/D, précédemment vice-recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor est nommé Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :
Monsieur Seydina Alioune NDJIM, titulaire d’un Master professionnel en Management et Administration des entreprises, est nommé Directeur des Paysages urbains et des Espaces publics, en remplacement de Madame Mame Marie Ousmane NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;
Madame Aminata WANE, titulaire d’un Master 2 en Urbanisme et Aménagement, est nommée Directeur de la Planification urbaine et de la Réglementation, en remplacement de Monsieur Youssouph MANE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Sécou Oumar DIEDHIOU, titulaire d’un Doctorat en Géographie et d’un Master en Aménagement urbain, est nommé Directeur de la Promotion du Développement des Territoires, en remplacement de Monsieur Mbagnick DIOUF, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Arona BA, titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en Politiques économiques et gestion et Ingénieur en travaux de planification, est nommé Directeur des Collectivités territoriales, en remplacement de Madame Fatoumata Bintou CAMARA, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Momar NDIAYE, Ingénieur en gestion des travaux de développement urbain, est nommé Directeur de l’Aménagement urbain et de la Restructuration, en remplacement de Madame Seynabou Oumy GOUMBALA, appelée à d’autres fonctions.
Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE
LES AVOCATS DE SONKO DÉPOSENT DES MÉMOIRES EN RÉPONSE AUX RECOURS DE TAKKU WALLU
Ces documents répondent aux réclamations de la coalition Takku Wallu, qui conteste la candidature de Sonko ainsi que la liste des suppléants de Pastef. Me Khoureychy Bâ évoque un argumentaire « solide et indestructible » pour défendre leur position.
Après le recours déposé par la coalition Takku Wallu, les avocats Ousmane Sonko, tête de la liste nationale de Pastef, ont déposé leurs mémoires au niveau du Conseil constitutionnel.
«Le candidat Ousmane Sonko tête de liste du parti Pastef pour les élections législatives anticipées du dimanche 17 Novembre 2024 a déposé ce jour 9 Octobre au Greffe du Conseil Constitutionnel deux mémoires en réponse à deux réclamations du mandataire de la coalition dite Takku Wallu Sénégal», a annoncé Me Khoureychy Bâ, ce mercredi.
L’avocat du leader de Pastef explique que la première réclamation, déposée au greffe de la juridiction, tend à l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko et, par voie de conséquence, de la liste dénommée « Coalition Pastef ». Le second recours, quant à lui, déposé hier 8 octobre, demande l’invalidation de la liste des suppléants du Parti Pastef, dit-il.
La robe noire, qui n’a pas dévoilé le contenu des mémoires, «par respect surtout pour la Haute juridiction», parle, cependant, d’un «argumentaire solide et indestructible du mémorant Ousmane Sonko pour réduire à quia les demandeurs et leurs prétentions.»
par Ousmane Biram Sane
LES PRIX DES OBLIGATIONS DU SÉNÉGAL VONT REMONTER BIENTÔT
Si les boursicoteurs jouent la spéculation sur le papier sénégalais il n’y a pas à s’alarmer mais plutôt à le considérer comme une reconnaissance internationale et un défi pour nos ministères en charge de l’économie et des finances
Parler de chute des obligations du Sénégal à la suite de la sortie du Premier ministre Ousmane Sonkoest un bon signal par rapport à la signature du Sénégal sur les marchés financiers contrairement à l’opinion apparue dans plusieurs organes de presse ! Nous allons le démontrer.
Premièrement, quand un résumé de la situation financière du Sénégal fait par son chef de gouvernement entouré de quelques ministres-clés fait réagir les marchés financiers internationaux cela est un point positif pour notre pays. Pourquoi ? Parce que depuis de longues années nos économies étaient faiblement connectées au marché financier international et jusqu’à récemment ce sont les agences de notation qui jouent l’interface entre les investisseurs et nous. Alors si les investisseurs réagissent à la sortie du gouvernement sur les finances publiques cela crédite la thèse que la parole du Premier Ministre Ousmane Sonko est très suivie dans le monde entier et qu’il bénéficie de la confiance des investisseurs ! Car quand il dit « ça ne va pas chez moi », les investisseurs le croient et s’ajustent aussitôt en baissant le prix du titre de créance qu’ils détiennent ! A contrario, le jour où il affirmera que tout va bien, une réaction positive s’en suivrait. L’enseignement à tirer à ce niveau est que la prochaine sortie du PM le 7 octobre fera forcément réagir les marchés financiers en mode : position vendeur – conservateur- ou acheteur de titres d’obligations du Sénégal.
Deuxièmement, le Premier Ministre a le soutien implicite du FMI. En effet, pour les initiés qui comprennent la relation risque-rendement dans les produits obligataires qui sont fondamentalement des produits de taux et non des produits de plus-value comme les actions, la confirmation par le Fonds monétaire que le Sénégal est classé dans la catégorie « pays à risque de surendettement modéré » anéantit l’hyberbole « chute des obligations du Sénégal ! ». Pourquoi ? Parce qu’une obligation c’est une dette remboursable donc on ne perd pas en valeur nominale, si vous prêtez un million à l’Etat du Sénégal d’ici 2029, à l’échéance en 2029 l’Etat vous rendra votre million pile pour parler en langage simple ! Donc si le Sénégal est encore un Etat pas surendetté donc solvable à terme, les détenteurs du papier sénégalais n’ont aucune crainte quant à la bonne fin de leurs créances ! En plus s’ils ont l’opinion pacifiante du FMI c’est totalement rassurant car le FMI peut être considéré comme la première agence de notation au monde puis viennent les autres S&P, MOODY’S, …sans oublier l’africaine BLOOMFIELD.
Troisièmement, last but not least, les obligations du Sénégal vont reprendre l’ascenseur parce que, et ne l’oublions pas, les obligations sont des produits d’épargne à long terme. Cela est d’autant plus vrai pour les obligations d’Etat dont la crédibilité se joue sur deux critères essentiels : une politique macroéconomique vertueuse de l’émetteur-Etat et la qualité des dirigeants. Arrêtons-nous sur ce dernier aspect à savoir la qualité des dirigeants. Le Sénégal est dirigé depuis le 24 mars 2024 par des cadres qui ont comme atouts principaux : leur jeunesse, courage, franc-parler, probité et leur amour illimité pour le pays. Ce sont des dirigeants qui ont promis un don de soi et qui plus est, parlent un langage de vérité aux populations et aux partenaires internationaux y compris les investisseurs. Cette option de transparence va rassurer les marchés financiers et contribuera à la remontée du prix des obligations du Sénégal pour les faire coter au pair si elles s’en étaient trop écartées ! Pourquoi cette équipe dirigeante rassurerait les investisseurs ? Parce qu’autour du PM se trouvent de brillants sénégalais experts respectés dans leurs domaines respectifs. Prenons juste deux ou trois d’entre eux : Abdourahmane SARR ministre en charge de l’économie, est un ancien fonctionnaire du FMI donc il connaît cette maison. A titre d’anecdote, c’est en 2011 si mes souvenirs sont bons, que j’ai fait la connaissance de A. SARR, alors fonctionnaire du FMI à Lomé au Togo. Lors d’un bref échange, il me fît la confidence qu’il comptait démissionner du FMI ! Tourner le dos au FMI, quelle audace, quelle ambition me disais-je ! Nous voilà vivre la suite de sa belle histoire ! Quant à Monsieur Al Amine LO, il est le Directeur National sortant de l’Agence nationale de la BCEAO. Je l’ai connu comme étant un pragmatique. En 2022 nous avions travaillé ensemble sur la question lancinante du financement des PME avec le Comité National de Pilotage du Dispositif PME (CNP-PME, ex-CISAE (Comité d’Identification des Structures d’Appui et d’Encadrement) et le projet « Accès des PME au financement » de la Coopération allemande à travers la GIZ. J’ai su apprécier tout l’engagement de notre banque centrale pour la cause de la promotion du financement des Micro Petites et Moyennes Entreprises en Afrique de l’Ouest en général et au Sénégal en particulier. J’aurai pu en dire autant pour Abdourahmane DIOUF le ministre en charge de l’enseignement supérieur dont le passage à la direction générale de la SONES a redonné de la crédibilité à la réforme du secteur de l’eau notamment s’agissant des relations SONES-SDE. Quant au ministre de la justice, M. Ousmane DIAGNE les sénégalais sont unanimes sur ses compétences et sa crédibilité ce qui renforce la confiance des milieux d’affaires.
En somme et pour conclure, retenons que, si les boursicoteurs jouent la spéculation sur le papier sénégalais il n’y a pas à s’alarmer mais plutôt à le considérer comme une reconnaissance internationale et un défi pour nos ministères en charge de l’économie et des finances.
D’ailleurs, il est de l’avantage du Sénégal que les marchés financiers nous suivent de près au point qu’une sortie de presse de nos autorités soit aussitôt interprétée par les places financières internationales prêteuses ! Un tel arrimage du discours et des actes de nos dirigeants aux marchés financiers prouvent que nous ne sommes pas seuls et que le monde s’intéresse à nous dans une perspective de coopération franche, sincère et équilibrée.
A cet égard, le 08 octobre au lendemain de la présentation de la Stratégie Nationale de développement 2025-2029, la réaction des places financières prêteuses du Sénégal sera intéressante à suivre. En effet, en cas de confiance au Président de la République et à son programme conduit par son Premier Ministre, elles afficheront la remontée ou tout au moins la stabilité ! Alors les paris sont lancés !
En attendant, en tout état de cause et pour revenir aux fondamentaux retenons que, le crédit repose sur la confiance et la confiance provient de l’homme ! De ce point de vue, l’équipe d’argentier en place avec le nouveau régime, démarre avec un capital-confiance confortable enraciné dans le Jub Jubal Jubanti et apte à attirer des capitaux à la fois nationaux et étrangers pour développer le Sénégal.
Ousmane Biram Sane est économiste-financier, consultant.