SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
24 novembre 2024
Politique
L’ÉLIGIBILITE DE SONKO NE DÉCOULE PAS DE LA LOI D'AMNISTIE
El Amath Thiam, président de "Justice sans frontières", détaille le parcours juridique qui conduit à la réintégration du leader de Pastef sur les listes électorales
Dans une contribution exploitée par Sud quotidien dans son édition du vendredi 4 octobre intitulée : « Eligibilité de M. Sonko et M. Dias : Entre Droit et Procédure ? », El Amath Thiam, juriste- Consultant et président «Justice sans frontières » avait indiqué que l’éligibilité du candidat Ousmane Sonko découle de l’ordonnance n° 001 du 14 décembre 2023 rendue par le président du Tribunal d’Instance de Dakar.
« L’éligibilité de M. Ousmane Sonko, président du parti Pastef, ne découle pas de la loi d'amnistie mais de l’ordonnance n° 001 du 14 décembre 2023 rendue par le président du Tribunal d’Instance de Dakar, qui a annulé sa radiation et ordonné sa réintégration sur les listes », a-t-il indiqué avant d’ajouter. « Cette décision, devenue définitive après le désistement d’instance et d’action du pourvoi de l'Agent judiciaire de l’État, matérialisée par lettre n° 00250 MFB/AJE/abo en date du 08 Mars 2024, conférant ainsi à cette Ordonnance querellée l'autorité de la chose jugée (ou res judicata) et dont la teneur est la suivante : « En la forme:
-Rejetons la fin de recevoirtirée du défaut de qualité ou d’intérêt de l’Etat du Sénégal ;-Disons que l’Etat du Sénégal est régulièrement représenté par l’agent Judiciaire de l’Etat ;
-Rejetons la fin de non-recevoir tirée de la forclusion ;
-Déclarons le recours recevable ;
Au fond :
-Déclarons nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko, né 15 juillet 1974 à Thiès de la liste électorale ;
-Ordonnons sa réintégration sur ladite liste».
VERS UN DUEL DIRECT SONKO, MACKY, BARTH ET AMADOU BA
La campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre prochain s’annonce bouillante
La campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre prochain s’annonce bouillante.
En effet, pour une première fois, on va assister à un duel direct sur un terrain de la campagne électorale entre plusieurs mastodontes de la politique sénégalaise.
Tous investis têtes de listes, l’actuel Premier, Ousmane Sonko, l’ancien chef de l’Etat Macky Sall, son ex-Premier ministre Amadou Ba et le maire de Dakar Barthélémy Dias et d’autres responsables politiques à l’image de Thierno Alassane Sall également investi tête de liste vont se confronter directement en perspective de ce scrutin crucial.
En effet, aussi bien pour l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, que la plupart des autres leaders de l’opposition, ces élections sont tout simplement synonymes de survie politique. Pour le régime en place, l’obtention d’une majorité confortable des sièges pour dérouler son nouvel agenda politique demeure l’enjeu principal de ces élections.
Du côté de l’opposition, au-delà d’un souci de contre-pouvoir, ces élections en cas de victoire pourraient également permettre à certains responsables investis d’échapper pour un temps à la menace des poursuites judiciaires qui pèsent sur leurs têtes du fait de la politique de reddition des comptes initiée par le nouveau régime.
VIDEO
MACKY SALL PRIS À PARTIE DANS UN AVION
Une altercation a éclaté lundi 7 octobre à bord d'un vol de la Royal Air Maroc, impliquant directement l'ex-président, son épouse et Mme Kamara. Cette dernière aurait en effet interpellé M. Sall en lui demandeur : "Pourquoi avez-vous tué nos enfants ?"
(SenePlus) - Un vol Casablanca-Paris de la Royal Air Maroc (RAM) a été le théâtre d'une confrontation inattendue entre l'ancien président du Sénégal, Macky Sall, son épouse et une passagère sénégalaise, Aïssa Kamara. L'incident, qui s'est déroulé le 7 octobre 2024, a conduit à l'arrestation de Mme Kamara et à son passage devant un juge.
Selon les témoignages recueuillis, une vive altercation a éclaté à bord de l'appareil, impliquant directement l'ex-chef d'État, son épouse et Mme Kamara. Cette dernière aurait en effet interpellé M. Sall en lui demandant : "Pourquoi avez-vous tué nos enfants ?" Face au mutisme de l'ex-chef d'État, c'est son épouse, Marème Faye Sall, qui aurait réagi vivement, déclenchant un échange d'insultes entre les deux femmes.
La situation s'est rapidement dégradée avec l'intervention des gardes du corps et d'accompagnateurs, créant une agitation à bord. Mme Kamara a finalement été débarquée de l'appareil, apprenant par la suite qu'une plainte avait été déposée contre elle.
Face à cette situation, la ministre de l'Intégration Africaine et des Affaires Étrangères du Sénégal a réagi rapidement en mobilisant les représentations diplomatiques sénégalaises au Maroc. L'Ambassadeur du Sénégal à Rabat et le chargé d'affaires du Consulat général à Casablanca ont reçu pour instruction d'apporter une assistance juridique à leur compatriote.
Après son passage devant le juge le jour même, Mme Kamara a pu recouvrer sa liberté. L'Ambassade du Sénégal à Rabat a confirmé dans un communiqué que la ressortissante sénégalaise a été autorisée à poursuivre son voyage.
41 LISTES DECLAREES RECEVABLES, 8 REJETEES
On a désormais une idée plus ou moins claire et nette sur le nombre des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui prendront part au scrutin législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également en charge de l’organisation des élections a publié hier, lundi 7 octobre, l’arrêté portant publication des déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. 41 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures à la Direction générale des élections (Dge) sont déclarées recevables, 8 sont rejetées.
On a désormais une idée plus ou moins claire et nette sur le nombre des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui prendront part au scrutin législatives anticipées du 17 novembre prochain. En effet, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également en charge de l’organisation des élections a procédé hier, lundi 7 octobre, à la publication de l’arrêté portant publication des déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Sur l’ensemble des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures à la Direction générale des élections (Dge), 41 sont déclarées recevables donc autorisées à prendre part à ce scrutin crucial pour le nouveau régime en place du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. En effet, élu le soir du 24 mars dernier dès le premier tour avec 54.28% des suffrages, à peine 10 jours après sa libération de prison en la faveur de la loi sur l’amnistie, l’actuel chef de l’Etat avait en face de lui une Assemblée nationale sous contrôle de l’ancienne coalition au pouvoir. Cependant, le 12 septembre dernier, le chef de l’Etat a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale après avoir saisi préalablement le Conseil constitutionnel. Cette décision a mis fin à cinq mois de collaborations tendues entre son Premier ministre et la majorité parlementaire sous forme de menaces répétées de vote de motion de censure, d’attaques du Premier ministre contre l’Assemblée nationale mais aussi de blocage du débat d’orientation de la loi de finances et le rejet du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique social et environnementale.
ELIMINATION D’OFFICE DE SIX LISTES
A côté des 41 listes déclarées recevables pour prendre part à ces législatives du 17 novembre prochaine, il y a également les listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes rejetées pour divers motifs. Au nombre de six, elles sont d’office éliminées par la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures présidée par le Commissaire divisionnaire, Abdoul Aziz Sarr, par ailleurs Directeur des opérations électorales. Il s’agit entre autres de la coalition « Alliance samm sunu Sénégal » éliminée pour avoir déposé une liste incomplète au scrutin proportionnel, en violation des dispositions de l'article L.173 du Code électoral ; de l'entité indépendante « Front éthique républicain avec Mamadou Sidibé (Ferms) » également éliminée de la course pour avoir déposé une liste proportionnelle incomplète avec quinze (15) titulaires sans une liste de suppléants, en violation des dispositions de l'article L.173 du Code électoral. Mais aussi de la coalition « Rv naatangue » qui, selon cet arrêté du ministre de l’Intérieur, n’a pas respecté la parité surla liste des suppléants de la liste proportionnelle, comme l’exigent les dispositions de l'article L.149 du Code électoral. Toujours dans ce lot des listes rejetées, nous avons la liste du parti politique « En avant ca kanaam» éliminée pour non présentation de la quittance confirmée par une attestation signée par le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations attestant du dépôt du cautionnement prévu à l'article L.175 du Code électoral et l'article 4 du décret n° 2024- 1981 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024. Ily a aussi celle du parti politique « En marche pour la renaissance du Senegal (Mpr) » pour n'avoir pas déposé une liste des suppléants aussi bien pour le scrutin proportionnel que pour le scrutin majoritaire départemental, en violation de l'article L.173 du Code électoral. Et la dernière qui ferme ce tableau des listes éliminées est celle de l'entité indépendante « Parti pour la rénovation et l'émergence du Sénégal ». Le motif de son rejet est la forclusion. En effet, dans l’arrêté, le ministre de l’Intérieur lui reproche d’avoir déposé son dossier le 1er octobre 2024 à 11h 58 minutes, en violation des dispositions de l'article 7 du décret n° 2024- 1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024 et de l'article 4 de l'arrêté nº 023757 du 19 septembre 2024 Instituant la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 et fixant son organisation et son fonctionnement.
LA COALITION «TAKKU WALLU SÉNÉGAL» DE L’APR ET DU PDS ÉLIMINÉE DANS LE DÉPARTEMENT DE BAKEL ET L'AFRIQUE DE L'OUEST.
A côté de ces listes éliminées d’office de la course, nous avons également celles dont les dossiers ont été partiellement rejetés dans certaines circonscriptions électorales. Elles sont au nombre de trois dont la liste de la coalition « Takku wallu Sénégal » qui regroupe les deux anciens partis au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son successeur, l’Alliance pour la République (Apr). En effet, cette coalition qui a comme tête de liste proportionnelle l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall qui a récemment démissionné de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) pour les besoins de ces élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, sera absente dans deux localités. Il s’agit du scrutin majoritaire dans le département de Bakel pour avoir investi un seul candidat aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des deux (02) prévus par le décret n° 2024- 1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral. Mais aussi au scrutin majoritaire dans le département de l'Afrique de l'Ouest pour avoir investi deux (02) candidats aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des trois (03) prévus par le décret n° 2024-1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral.
LA COALITION « DEFAR SA GOKH » ET L'ENTITÉ INDÉPENDANTE ALSAR ÉLIMINÉES RESPECTIVEMENT DANS LE DÉPARTEMENT DE PIKINE ET CELUI DE THIÈS
L’autre coalition qui a vu son dossier de candidature partiellement éliminé, est la coalition « Defar sa gokh ». Pour n'avoir pas déposé de liste de suppléants, en violation des dispositions de l'article L.173 du Code électoral, elle est éliminée au scrutin majoritaire dans le département de Pikine. La dernière victime de cette élimination partielle est l'entité indépendante Alsar (mouvement And Liguey Sénégal ak Racine) de l’opérateur touristique, Mamadou Racine Sy, président-directeur général de l’hôtel King Fahd. L’arrêté du ministre de l’Intérieur a motivé le rejet de la liste ALSAR au scrutin majoritaire dans le département de Thiès par l’investiture de deux (02) candidats aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des quatre (04) prévus par le décret n°2024-1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral.
VINGT-QUATRE (24) HEURES CHRONO POUR LES RECALE
Après cette publication des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes rejetées pour divers motifs, la prochaine étape pour les mandataires des listes victimes du rejet de leur dossier de candidature est la saisine du Conseil constitutionnel pour contestation de cet arrêté du ministre chargé des élections. Ils auront vingt-quatre (24) heures suivant la notification de cette décision pour s’exécuter. Une fois leur recours déposé, la haute juridiction devra statuer dans les (03) trois jours qui suivent l’enregistrement de la requête. A défaut, leur élimination deviendra définitive
SONKO À NOUVEAU SUR LA SELLETTE
Deux arguments majeurs sont avancés pour contester la candidature du chef de Pastef : l'état de contumace et sa condamnation définitive pour diffamation. Le Conseil constitutionnel devra trancher sur l'applicabilité de la loi d'amnistie à ces cas
(SenePlus) - La Coalition Takku wallu Sénégal, dirigée par l'ancien président Macky Sall, vient de lancer une offensive juridique contre Ousmane Sonko, Premier ministre et tête de liste nationale de Pastef.
Me Antoine Mbengue, mandaté par cette formation, a ainsi déposé ce lundi, une réclamation auprès du Conseil constitutionnel, visant à faire annuler la candidature de Sonko. Le motif ? Une prétendue inéligibilité du leader de Pastef.
Deux arguments majeurs sont avancés pour justifier cette inéligibilité, selon le recours déposé. D'une part, l'état de contumace de Sonko, résultant de sa condamnation le 1er juin 2023 dans l'affaire Sweet Beauty. D'autre part, sa condamnation définitive pour diffamation contre Mame Mbaye Niang, confirmée par la Cour suprême le 4 janvier 2024.
Cependant, l'affaire se complique avec l'entrée en jeu de la loi d'amnistie du 13 mars 2024. La question cruciale qui devra trancher les sept Sages du Conseil constitutionnel est de savoir si cette amnistie, intervenue après leur décision d'invalider la candidature de Sonko à la présidentielle, couvre son inéligibilité pour les législatives.
Le nœud du problème réside dans l’interprétation de la portée de cette amnistie. S'applique-t-elle à l'affaire Mame Mbaye Niang, qui avait été le motif principal de l'inéligibilité de Sonko lors de la présidentielle ? Ou se limite-t-elle aux faits "se rapportant à des manifestations ou ayant une motivation politique", excluant ainsi les infractions contre des particuliers ?
Cette manœuvre juridique de la coalition de Macky Sall pourrait complètement rebattre les cartes de la campagne électorale. Elle remet au premier plan le débat sur la participation de l'opposition au contrôle et ravive les tensions politiques dans un contexte déjà électrique.
VIDEO
LE DUEL SALL-SONKO RELANCÉ
Entre le retour surprise de l'ancien président de la République et la stratégie audacieuse de Pastef, les enjeux de ces législatives n'ont jamais été aussi élevés. Décryptage d'un scrutin qui pourrait redessiner l'avenir du pays
Ce lundi 7 octobre 2024, les experts Maurice Dione, professeur de Sciences politiques, et Mamadou Seck, politiste spécialiste des questions électorales, ont décrypté sur TFM les enjeux des prochaines élections législatives anticipées.
La course est lancée : sur 49 dossiers déposés, 41 listes ont été validées par la Direction générale des élections. Les recalés disposant de 24 heures pour saisir le Conseil constitutionnel. De quoi marquer le début d'une bataille juridique et politique intense.
Le retour fracassant de Macky Sall sur la scène politique, en tant que tête de liste de la coalition Wallu Senegal, électrise le débat. Selon les analystes, cette décision pourrait être motivée par une volonté de "laver l'affront" et de protéger ses arrières face aux menaces de poursuites judiciaires.
Face à cette reconfiguration, la stratégie de Pastef, le parti au pouvoir, intrigue. En décidant de concourir sous sa propre bannière, Ousmane Sonko prend un risque calculé. Cette décision, qualifiée de "retour à l'orthodoxie" par les experts, vise à consolider sa base et à sécuriser ses futurs élus à l'Assemblée nationale.
L'enjeu est crucial pour la nouvelle majorité présidentielle qui cherche à obtenir une majorité parlementaire pour mettre en œuvre son programme. Cependant, elle fait face à une opposition recomposée et déterminée, avec notamment la coalition de Macky Sall qui promet une compétition féroce.
Sur le plan logistique, les discussions se poursuivent autour de l'utilisation des bulletins de vote en petit format, une mesure qui pourrait permettre une économie de 8 milliards de francs CFA. Pendant ce temps, la distribution du matériel électoral touche à sa fin dans presque toutes les régions du pays.
LA GAUCHE PLURIELLE MONTE AU CRÉNEAU
La coalition d'organisations de gauche fustige les "menaces à peine voilées" du gouvernement envers le Parti de l'Indépendance et du Travail (PIT). Elle accuse le régime actuel de vouloir instaurer "une dictature de type nouveau"
La Gauche plurielle lance un cri d'alarme face à ce qu'elle perçoit comme une dérive autoritaire du pouvoir, cristallisée par des menaces envers le Parti de l'Indépendance et du Travail. La déclaration, empreinte d'un ton combatif, rappelle le rôle historique de la gauche dans l'instauration de la démocratie au Sénégal et dénonce une tentative d'instaurer "un régime de terreur".
"Déclaration des organisations membres de la Gauche plurielle
Dans un communiqué, en date du 1er octobre 2024, le Porte-parole du gouvernement répond, avec des menaces à peine voilées, à la déclaration du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) diffusée le 27 septembre 2024.
Les organisations membres de la Gauche plurielle, après avoir réitéré leurs félicitations au PIT, parti membre fondateur de la Gauche plurielle, pour la qualité de ses positions courageusement exprimées, tient à rappeler au pouvoir que les militantes et les militants de nos partis et mouvements ont consenti toutes sortes de sacrifices pour l’avènement, au Sénégal, d’un régime démocratique qui garantit la libre expression des opinions.
Acteurs et témoins de toutes les luttes couronnées, actuellement, par le pluralisme politique, syndical et médiatique les responsables et militants de nos formations politiques ont fait face à toutes les intimidations et vaincu les partisans de la pensée unique. Ce n’est donc pas, aujourd’hui, que des apprentis-dictateurs, surgis de nulle part, l’insulte à la bouche, réussiront à museler nos partis. Toute tentative de confiscation des libertés et droits des citoyens conquis de haute lutte est vouée à l’échec. Qu’ils se le tiennent pour dit, et définitivement !
Analysant les déclarations des plus hautes autorités du pays sur l’état des finances publiques et les mesures qu’elles envisagent, le PIT n’a fait qu’alerter le peuple sénégalais sur l’éventualité d’une difficile situation économique et sociale à venir.
Plutôt que de tenter vainement d’intimider un parti politique qui exprime librement ses opinions sur la gouvernance du pays, le pouvoir actuel devrait s’atteler, enfin, à apporter des solutions aux problèmes que rencontrent nos concitoyens : la cherté de la vie, le chômage, l’émigration irrégulière, etc.
Devant son impuissance à satisfaire les légitimes aspirations du peuple, le pouvoir s’efforce d’instaurer un régime de terreur pour bâillonner les voix dissonantes : activistes, journalistes et politiques sont traqués, arrêtés, mis en détention ou interdits de sortie du territoire. C’est peine perdue !
Les organisations de la Gauche plurielle expriment toute leur solidarité aux camarades du PIT et, au-delà à tous les citoyens victimes de la dictature du pouvoir actuel et engagent les militants à rester mobilisés pour préserver tous les acquis démocratiques et vaincre ce régime dont le « Projet » insidieux est d’installer, au Sénégal, une dictature de type nouveau."
par Ibra Pouye
PERMETTEZ-MOI D’ÊTRE UN DÉPUTÉ DU PEUPLE POUR BÉNÉFICIER D’UNE IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE
Je m’appelle Sa Rondeur Sall, ancien petit dictateur et narcotrafiquant d’un doux pays se nommant le Sénégal. Je traine des casseroles et je sais qu’elles sont si grosses qu’elles ne pourront pas entrer dans une soute d’avion
Ma foi et si j’en ai une, que sais-je encore, un embrouillamini dans ma tête et je ne sais quoi raconter et au rythme où vont les évènements. Que vais-je devenir ? Ousmane Sonko et Emmanuel Macron, mes deux malheurs et sans oublier mon bienfaiteur, le roi de ce doux royaume chérifien où j’ai posé mes pénates et ma douce Marième, ma moitié, épouse et compagne des bons et des vieux jours.
Ousmane Sonko, sortez de mon corps, grassouillet et dodu. Je m’appelle Sa Rondeur Sall, ancien petit dictateur et narcotrafiquant d’un doux pays se nommant le Sénégal. Mais je ne suis guère un trafiquant de drogue même si mon nom dans l’imaginaire des Sénégalais, mes anciens sujets, est mêlé à tout. Un trafic d’armes auquel je suis mêlé, cela est vrai. En effet, mêlé à tout parce je régnais sur tout et ma personne était sanctifiée avant d’être chassée par le peuple sous la houlette d’un vaillant homme voire un démiurge. Répéter son nom dans ce testament me fait pousser des cris d’orfraie parce que je n’ai nullement envie de le voir en fresque.
De mon départ de ce pays, de gros cafards sortent des tiroirs et ternissent mon image et je ne sais quoi faire en ce moment. Je me sens abandonné. Les nuits sont longues et sont mon refuge. Fort heureusement que ma chère et tendre épouse est là pour me réconforter. Je me sens lâché par tout le monde et même par mon griot des temps modernes, grand voleur devant l’éternel. Oh mon Farba, t’es où, on t’interdit aussi de sortir du territoire. Mais bon tu pourrais traverser le fleuve et me rejoindre au Maroc, ce doux pays où vivre fait revivre et dans mon très joli riad des mille et une nuits.
Un jardin d’Eden fleuri et où se racontent les fables de Sa Majesté Sall Lamtoro Bur Guédé, cette lignée de guerriers, aimant la guerre et assoiffés de sang. Oh le pouvoir est grisant. Il m’a rendu très riche. Mais riche, je le suis quand mon mentor Wade m’a offert or et argent à mi-mandat. Ah Abdoulaye Wade, le généreux, le talentueux, l’homme qui a plusieurs flèches à son arc. Mais la trahison a été mon arme fétiche. En effet, je l’ai traîné dans la boue quand il a perdu le pouvoir. Cette jouissance de ce bas monde. Je me suis acharné sur son fils, un véritable pilleur de nos deniers publics. Mais bon, j’ai fait pire que Wade fils.
L’argent et moi, une vieille histoire. Je l’aime trop. Je le compte et même dans mes rêves. Face à l’argent, je perds le contrôle de tout et je peux même vendre ma douce moitié, elle le sait et c’est cela qui nous unit. Rire jaune. Face au pouvoir et à l’argent, je suis capable de vendre ma famille dont mon frère Aliou qui ne m’est d’aucune utilité, ce traitre ayant pris ses aises chez mon ancien Premier ministre. Lui-là, surnommé Amwang ou Bazoum, l’éternel mal aimé de la politique sénégalaise. Je le déteste mais il me fait toujours peur parce que trop riche. Après une batterie d’enquêtes, je me suis rendu compte qu’il volait autant que moi. Mais non, l’on ne peut être fonctionnaire dans ce très pauvre pays et être si riche comme Crésus. Me suis rendu compte qu’il n’est pas que moi qui faisais office de voleur de deniers publics.
L’histoire des 2750 kg d’or sortis du territoire par mon très cher homme lige, cela est de moi. Lui n’a eu que des commissions. Un fabuleux homme de paille même si dans une autre époque, on s’était pris le bec mais bon ma chère compagne a fait taire nos querelles de ripoux.
Vous savez, chers amis lisant ce testament, je risque d’être emmerdé jusqu’au cou. Je traine des casseroles et je sais qu’elles sont si grosses qu’elles ne pourront pas entrer dans une soute d’avion. Raison pour laquelle j’en ai laissé pas mal quand je filais à l’anglaise à la suite de la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ah bon Dieu, celui-là, ce sérère au sang noble, je peux prononcer son nom me rappelant ma chère et tendre épouse. Maman aimante. Mi-ange, mi-démon ma Marième et qui m’a fait voir de toutes les couleurs. Elle a bien profité de mon règne avec sa brochette d’amies et de griots. Un sacré morceau elle aussi. Une autre Simone Gbagbo des tropiques. Personnage riche et démesuré. Elle m’a aussi poussé dans mes fourberies et mes pitreries. Mais fallait-il tuer au moment de quitter ce doux pouvoir qui me consumait ? Quelques regrets mais bon comme me le répétaient à l’envi mon entourage et quelques amis présidents dictateurs africains, il était nécessaire de le faire.
Bon Dieu, cher peuple, j’ai tué et en pis j’ai massacré d’innocents citoyens à la tronçonneuse et surtout d’honnêtes gens à la fleur de l’âge. Espoirs et espérances fauchés. Le sang me faisait vivre. J’étais un monstre froid. J’avais des hommes de main tels Rambo M. Fall, ce général de l’armée, monstre froid et ne reculant pour rien devant quelques escouades de cette jeunesse présente et guerrière dans les moments de lutte. Mon Antoine Diome, mon ministre de l’intérieur, faisait le sale boulot et je me voyais un peu en lui. Aucune scrupule ces deux messieurs. Et sans oublier le tailleur de la Constitution Ismaila M. FAll, ce professeur des universités sans foi ni loi qui a troqué ses lumières avec de l’argent. Ces trois moins que rien m’appartenaient mais je ne pouvais les emmener avec moi à Marrakech. L’on dit que j’ai tué plus de quatre-vingt Sénégalais mais je sais que je ne suis pas seul dans ma tête, le chiffre dépasse plus d’une centaine d’individus. Des regrets, je ne saurais vous le dire vu que la vie est une foultitude de regrets amers et des souvenirs doux.
En effet, cette Constitution taillée sur mesure était à moi. A mon homme, ImF, mille mercis mais tu m’as mis dans un gros pétrin. Qu’il aimait l’argent et les ordres. Je n’avais pas trop confiance en ce sire parce qu’en travers lui, se dessine la traitrise. Mon vrai chien de garde était ce général sans grade et ni étoile. Lui-là, la folie risque de l’emporter mais n’oublions pas aussi mon cher J. Bandiaky, un vrai homme de main au ciboulot de prématuré. Une vraie tête de nœud, amateur de sports de combat et d’armes à feu. Et quid de son nom cité dans l’affaire des deux braves militaires disparus ? Mon nom revient sans cesse dans ce drame. Mais bon an mal an, mon ami M. Diagne, l’homme des officines lugubres y est pour quelque chose. Il me manque cet homme, chanteur de mes gloires sans gloriole. Un fieffé menteur doublé d’un cabotin et surtout dans l’affaire d’A. Sarr qui a mis ce doux pays à feu et à sang.
Mais pour me faire une virginité politique, mon parti ApR dilué dans la coalition contre nature Takku Wallu Sénégal, m’a placé comme tête de liste lors des législatives se profilant en novembre 2024. Je veux cette immunité parlementaire et peu me chaut. M’en fous des qu’en-dira-t-on. Je me nomme Macky Sall et m’en fous de tout. Et surtout des moqueries même si ce tandem Diomaye moy Sonko est en train de dérouler son agenda. Une politique de haute intensité qui va pousser sous peu bon nombre d’entre nous à la retraite. Le changement systémique du Sénégal même s’il est un chihuahua à travers leur chemin. Ce dernier, en l’occurrence B. G. Dany, homme d’affaires, patron de presse fauché, est sur une pente dangereuse. Je le sais très versatile et à la limite borderline.
En fait, ces élections ne seront pas de tout repos. Je veux renter au Sénégal et battre campagne mais me demande comment faire. Comme le font certains, je pourrais passer par la Gambie mais bon mon ami Adama Barrow ne m’appelle plus et je le comprends mais bon je pense aussi à la traversée du fleuve par la Mauritanie. Oh non pitié, je ne peux faire cela. Je suis de sang noble, un guerrier dans l’âme. Mais je sais que je risque gros. La prison n’est pas loin et quelques tarés vont essayer d’attenter à ma vie. Rester à Marrakech et aller prier de temps en temps à Fès avec Marième même si je ne suis pas un féru des écritures du Coran que je préfère au temple des lumières. Je ne veux pas terminer comme Mobutu du Zaïre mais cette terre natale que j’ai souillée à cause de mes turpitudes, voudra-t-elle de moi ? Seul Dieu sait mais bon autant rester au Maroc et prendre mes remords éternels pour seul refuge.
Je sais que n’aurai plus jamais le sommeil tranquille sur cette terre qui est mienne. Apparemment le duo Diomaye moy Sonko n’est pas encore tombé dans le guet-apens que je lui ai tendu et dans l’espoir qu’il ne dépassera pas les six mois chrono et que le peuple le chassera du palais.
Petit dieu Macron a rompu le contrat qui me permettait de parcourir le monde et me terrer au Maroc est la seule solution qui me reste. Mais bon sarap Macron !
Prenez acte de cette lettre testamentaire depuis Marrakech, le Maroc.
par Alioune Dione
LA TÉLÉVISION SÉNÉGALAISE, UN DANGER POUR LES LIBERTÉS
L’information est une arme nocive quand celui qui la donne la déforme à ses souhaits et intentions. Elle ne doit point servir d’instrument de diabolisation ou de production de sensation. L’apport des médias dans une société doit être décisif
Dès l’année 1995, K. Popper mettait en garde la société contre les dangers de la télévision pour la démocratie. Lieu par excellence du débat et de la contradiction pour faire jaillir la lumière sur les faits sociaux, les médias au rang desquels la télévision occupe une place particulière dans l’influence sociale sont devenus des instruments de propagande dénués de toute neutralité axiologique. La télévision sénégalaise au-delà de son impact sur la passivité citoyenne est devenue le lieu par excellence de la médiocrité et de la prostitution visuelle.
Des descendants de Goebbels qui font partout la propagande politique mais dénués d’intelligence et de charisme comme le fut le Volksaufklärung und Propaganda, des charlatans, des comédiens, des morues aux mœurs légères dont l’inculture froisse toute conscience avertie devenus analystes politiques ou économiques, suivis de partout par une classe sociale sans portée épistémique pour analyser le discours des médias. Popper disait qu’il ne peut y avoir de démocratie si on ne soumet pas la télévision a un contrôle, ou pour parler plus précisément, la démocratie ne peut substituer durablement tant que le pouvoir de la télévision ne sera pas complètement mis à jour.
Le pouvoir colossal des médias ne doit pas être affaibli mais encadré car une nation qui se veut forte et transparente ne peut recourir qu’à la force médiatique pour accéder au stade suprême de développement. Mais, le temps social appelle à un assainissement rigoureux des médias sénégalais. En effet, si le gouvernement sénégalais opte pour une rupture structurelle, il est appelé à prendre des mesures fortes pour rendre le milieu journalistique professionnel, de garantir une liberté d’expression aux médias dont les critiques permettent d’éclaircir les zones d’ombres des politiques et finances publiques, de bannir toute forme d’intox des médias politisés pour leurrer la masse.
Un État politique préfère la propagande à la critique mais un État-provident n’a pas besoin de médias propagandistes car ses actes se font ressentir socialement par le peuple, il préfère la critique constructive à l’éloge d’une flatterie destructive puisque quand les analyses politiques ou économiques pointent du doigts les manquements, incohérences ou les ambiguïtés de l’action gouvernementale, elles interpellent en quelque sorte le gouvernement non pas à la remise en cause mais à la vigilance dans ses faits et actes montrant qu’il y a des instances de contrôles sociales qui l’incitent à la transparence.
L’immense influence qu’exerce la télévision sur la conscience collective mérite une fois une épuration du milieu médiatique de toute personne dont la formation intellectuelle et journalistique n’est pas aboutie pour parler des faits sociaux, politiques ou économiques. L’information est une arme nocive quand celui qui la donne la déforme à ses souhaits et intentions. Elle ne doit point servir d’instrument de diabolisation ou de production de sensation. Il y a une nécessité absolue de retourner à une formation rigoureuse des journalistes pour la neutralité, la déontologie, l’éthique, les biais du narcissisme mais surtout l’acquisition des connaissances en sciences humaines et sociales. D’ailleurs, le retrait des accréditations des écoles privées de formation sur le métier de journalisme est une nécessité sine qua non pour la régulation du métier de médias. L’exigence de la visibilité comme le disaient les auteurs de l’ouvrage sous la direction de N. Aubert et C. Haroche a pris le dessus sur la pertinence de l’analyse des faits. La créativité artistique, intellectuelle et culturelle perd sa place dans les médias pour ne divulguer que du sensationnel, de l’insignifiance, des clichés mais surtout des stéréotypes qui peuvent porter atteinte à la cohésion sociale.
L’apport des médias dans une société doit être décisif enfin non seulement de conscientiser mais de donner les moyens et instruments pour diagnostiquer l’état socio-politique de la du pays comme étant un vecteur social d’analyse de l’état de développement. Malheureusement, le recrutement médiatique est devenu un concours de mannequinat et de vulgarité dont le corps et la fourberie sont mis en avant et non le savoir.
L’absence de perspicacité de nos médias reflète en quelque sorte le mal profond de l’état arriéré de notre construction sociale et de la précarité de nos institutions de socialisation (primaire et secondaire). Au fait, l’imaginaire médiatique a créé des types de référence dont le seul mérite est de déformer les faits pour plaire à une classe politique adulée par le peuple. Les médias ont cultivé dans les consciences collectives des adolescents une dévalorisation de l’intelligentsia qui a débouché à une prise de soin du corps et à la manifestation de la vulgarité au détriment de la fortification des facultés de la raison et de l’esprit.
Dans ce sillage, la télévision au Sénégal est considérée comme un lieu de divertissement, de charlatanisme, de militantisme politique…, rare que l’action citoyenne et patriotique y trouve sa place, de fait, elle est un instrument passif qui n’appelle pas toujours à la prise de responsabilité chez les jeunes, à la valorisation du mérite et à la stimulation des consciences dans la réflexion pour relever les défis auxquels le peuple est appelé à faire face. Responsabiliser citoyennement la société passe d’abord par faire de la presse une vitrine de démocratie et non un instrument de propagande car comme disaient N. Aubert et C. Haroche : « l’injonction à la visibilité semble concomitante de l’avènement d’une société de l’image, dont l’écran est le symbole majeur. Cette société ‘‘ qui met le monde sur écrans, prend l’écran pour le monde et se prend elle-même pour ce qu’elle a mis sur l’écran ’’ est une société de l’exhibition ou tout savoir est devenu tout voir », nous sommes passé du cogito ergo sum de Descartes au narcissisme de l’exhibition que l’on peut traduire par l’expression latine videor ergo existo.
Alioune Dione : Socio-anthropologue est auteur de : Afrique et contemporanéité.
TAKKU WALLU CONTESTE LA CANDIDATURE DE SONKO
La coalition menée par Macky invoque l’inéligibilité du chef de Pastef, liée à l’affaire Mbaye Niang, malgré l’amnistie récente. Le Conseil devra trancher cette question, alors que d’autres recours pourraient viser des candidats comme Barthélémy Dias
Les hostilités commencent ! La Coalition Takku wallu Sénégal a mandaté Me Antoine Mbengue, qui a saisi le Conseil constitutionnel ce lundi, pour déposer une réclamation contre Ousmane Sonko, candidat tête de liste nationale de Pastef aux Législatives du 17 novembre, lit-on dans le récépissé de dépôt enregistré au Greffe. Macky Sall et ses pairs entendent ainsi faire annuler la candidature du Premier ministre qui serait inéligible.
La question c’est est-ce que l’amnistie, intervenue après la décision du Conseil constitutionnel, couvre son inéligibilité lors de la présidentielle. Les sept Sages vont devoir trancher si l’affaire Mame Mbaye Niang qui a empêché la candidature de Sonko, et non sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauty, est concernée par cette amnistie.
Il faut s’attendre aussi à d’autres recours qui pourraient viser Barthélémy Dias. Condamné définitivement dans l’affaire Ndiaga Diouf - qui n’est pas couverte par l’amnistie parce que vieille de 13 ans - il perd automatiquement son éligibilité pour 5 ans. Sauf que depuis, même sa radiation des listes n’est pas encore effective. Pastef pourrait répliquer par un recours contre la tête de liste nationale de Samm sa kaddu. C’est dire que le Conseil a de la matière.