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24 novembre 2024
Politique
LE GRAND PARTI AFFIRME SON SOUTIEN À LA LISTE DU PASTEF POUR LES LÉGISLATIVES
Le parti dirigé par Malick Gakou appelle à une mobilisation massive de ses militants pour soutenir "une Assemblée de rupture et de transformation" au service d'un Sénégal de paix, de progrès et de souveraineté.
Le Bureau Politique du Grand Parti a exprimé, lundi, son soutien indéfectible à la liste du Pastef suite à la publication provisoire des listes électorales.
Dans un communiqué, le Grand Parti a souligné l’importance d’un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés.
« Suite à la publication provisoire des listes pour les élections législatives du 17 novembre 2024, le Bureau Politique du Grand Parti réaffirme son soutien sans faille à la liste du Pastef. Dans cet élan, le Bureau Politique appelle à la responsabilité de tous les militants et sympathisants pour une mobilisation constante aux côtés des forces vives du changement, afin de garantir le triomphe de cette liste », peut-on lire.
Le Bureau Politique a lancé un appel à tous les militants et sympathisants, les exhortant à faire preuve de responsabilité et à se mobiliser activement aux côtés des forces vives du changement.
« Pour une victoire éclatante des valeurs communes que nous partageons, celles d’un Sénégal souverain, de progrès, de paix et de développement au service exclusif des intérêts de nos populations, nous sollicitons un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés pour une Assemblée de rupture et de transformation », ajoute le communiqué.
MACKY SALL DONNE RENDEZ-VOUS À SES MILITANTS À PARIS, LE 10 OCTOBRE
Le président Macky Sall va-t-il franchir le pas ? Reviendra-t-il au Sénégal pour battre campagne à l’occasion des élections législatives ? Ils étaient nombreux les Sénégalais à être sceptiques par rapport à une telle éventualité.
Le président Macky Sall va-t-il franchir le pas ? Reviendra-t-il au Sénégal pour battre campagne à l’occasion des élections législatives ? Ils étaient nombreux les Sénégalais à être sceptiques par rapport à une telle éventualité. Mais, de plus en plus, l’hypothèse est prise au sérieux.
On apprend avec la coordination APR de France que le prédécesseur de Diomaye sera en France le 10 octobre prochain pour communier avec les militants et sympathisants de la grande coalition Takku Wallu Sénégal. ‘’Le président Macky Sall m’a informé qu’il sera en France le 10 octobre. Il m’a chargé de trouver une salle pour recevoir tous les militants et tous les sympathisants’’, a-t-il indiqué.
Joint par téléphone pour les besoins de la vérification de cette information, l’ancien député de la diaspora Demba Sow a confirmé et a informé que l’heure est plus au rappel des troupes pour réserver à l’ancien président un chaleureux accueil. De Paris, Macky Sall livrera un message à tous les militants de l’ancienne mouvance présidentielle. Demba Sow se réjouit : ‘’Effectivement, cela nous ferait beaucoup de bien. Parce qu’il y a eu dernièrement beaucoup de doutes, des incertitudes. Il est très clair qu’avec cette sortie, les choses seront clarifiées et les zones d’ombre dissipées.’’
Avec cette éventuelle descente dans l’arène politique, il se pose aussi la question de savoir si l’ancien président sénégalais va continuer de conserver son poste d’envoyé spécial et de président du Comité de suivi du Pacte de Paris pour la planète et les peuples (4P). Et si l’ancien président va revenir au pays pour battre campagne comme Wade l’avait fait aux Législatives de 2017.
LA LISTE PROVISOIRE DES 41 LISTES RETENUES PAR LA DGE
Des partis historiques aux nouvelles formations, en passant par des coalitions inédites, cette liste offre un panorama complet des forces en présence. Les candidats écartés disposant d'un ultime recours devant le Conseil constitutionnel
La Direction générale des élections (DGE) a publié lundi la liste des candidatures retenues pour les législatives anticipées du 17 novembre. Selon des informations, sur 49 dossiers déposés, 41 ont été retenus par ladite direction. Il faut toutefois signaler que « les recalés ont 24 heures pour faire leur recours au niveau du Conseil constitutionnel avant la publication de la liste définitive ».
Déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024.
1. AND LIGUEY SUNU REW
2. SENEGAAL KESE
3. RV NAATANGUE
4. UNION DES GROUPES PATRIOTIQUES
5. COALITION POLE ALTERNATIF KIRAAY AK
NATANGUE 3ème VOIE
6. COALITION XAAL YOON
7. UNION CITOYENNE BUNT- BI
8. JUBANTI SENEGAL
9. AND CI KOOLUTE NGUIR SENEGAL (AKS)
10. ALSAR
11. COALITION NAFOORE SENEGAL
12. UNION NATIONALE POUR L'INTEGRATION, LE TRAVAIL ET L'EQUITE (U.N.I.T.E)
13. SAMM SA GAFAKA-SAMM SA ELLEG ACSIF
14. COALITION WAREEF
15. COALITION ACTIONS
16. UNION NAATALL KAAW-GUI (U.N.K)
17. COALITION DUNDU LENEEN
18. LA MARCHE DES TERRITOIRES ANDU-NAWLE
19. LES NATIONALISTES JEL LINU MOOM
20. COALITION MANKOO LIGGEEYAL SENEGAAL
(MLS)
21. COALITION DEKKAL TERANGA
22. AND DOOLEL LIGUEY KAT YI
23. PARTI ENSEMBLE POUR LE SENEGAL (PEPS)
24. COALITION AND BEESAL SENEGAL-ABS
25. PARTI GARAP-ADS
26. COALITION GOX YU BEES
27. COALITION REPUBLICAINE SAMM SUNU REW
JOTALI KADDU ASKANWI
28. COALITION DEFAR SA GOKH
29. COALITION FEDERATION DU RENOUVEAU
30. PARTI ALLIANCE JEF JEL
30. PARTI ALLIANCE JEF JEL
31. PASTEF
32. ENTITE ALLIANCE NATIONALE POUR LA PATRIE
33. COALITION FARLU
34. AND-SUXALI-PRODUCTION-TRANSPORT-AK-
COMMERCE-LAAP-FAL-JIKKO
35. SECTEUR PRIVE
36. COALITION DIAM AK NJARIN
37. COALITION SAMM SA KAADU
38. PARTI BES DU NIAKK
39. TAKKU WALLU SENEGAL (TWS)
40. GRAND RASSEMBLEMENT DES ARTISANS DU
SENEGAL
41. COALITION SOPI SENEGAL
Par Hamidou ANNE
ET LES INTELLECTUELS PÉTITIONNAIRES SE TURENT…
Les récentes arrestations de journalistes et de patrons de presse, suivies de leur libération sans aucune charge, démontrent l’agitation stérile qui gagne les populistes, quand à leur incompétence technique s’ajoute leur faible hauteur morale
On apprend donc que ne pas accorder le moindre crédit aux chiffres donnés par le gouvernement au sujet de la situation économique peut valoir la convocation à la police. Curieux, car les documents de l’Etat du Sénégal et ceux de nos partenaires vont à l’encontre d’une certaine propagande véhiculée avec le même vocabulaire ordurier. Passant aux choses sérieuses, j’ai lu d’un homme d’Etat étranger, la semaine dernière, ceci : «La tentation illibérale, qui consisterait à faire divorcer la démocratie des principes constitutionnels et conventionnels qui la fondent, se solderait par une démonstration de faiblesse des détenteurs de l’autorité et aboutirait, in fine, à un abaissement…»
Le mot abaissement, qui a fait le titre de ma chronique la semaine dernière, renvoie à ceux-là inaptes aux fonctions qu’ils exercent, qui inspirent la médiocrité. En plus, je remarque qu’ils font preuve d’un manque flagrant de sérénité. Leur agitation, malgré leur arrivée au pouvoir, est symptomatique des hommes étrangers aux affaires qu’ils conduisent. Leur peur est compréhensible aussi parce que partout, les apprentis despotes craignent la détermination de ceux-là qui décident de leur opposer une résistance dont le socle est la liberté en toutes circonstances. Les récentes arrestations de journalistes et de patrons de presse, suivies de leur libération sans aucune charge, démontrent l’agitation stérile qui gagne les populistes, quand à leur incompétence technique s’ajoute leur faible hauteur morale. Qu’ils se le tiennent pour dit : avant-hier nous étions une dizaine à démasquer leur imposture et leur dangerosité ; hier nous étions une centaine ; aujourd’hui nous sommes des milliers ; demain nous serons des millions. La seule exigence du Peuple de l’arc républicain est de leur faire face.
Sur les actes empreints de légèreté et d’abus divers, je suis en revanche préoccupé par la disparition des intellectuels pétitionnaires qui ont animé le débat public entre 2021 et 2024. Devenus subitement aphones, ces ligues spontanées de grands penseurs de la démocratie, de l’Etat de Droit et des libertés ont préféré regarder ailleurs quand journalistes et hommes politiques sont convoqués et condamnés pour certains, pour des délits d’opinion. Même les deux laquais du parti Pastef, Alioune Tine et Seydi Gassama, et les activistes du mouvement «Y’en a marre» ont émis du bout des lèvres quelques timides réserves. C’est dire…
Je connais personnellement certains des signataires des nombreux textes, pour l’essentiel parus chez Seneplus de mon ami René Lake, site dont je suis un compagnon attentif et fidèle. Je peux même dire que parmi eux figurent des amis dont je ne doute pas de la sincérité dans l’engagement. Pour beaucoup, ils ont été victimes du puissant appareil de manipulation du parti Pastef, de leur manque de discernement et de leur incapacité à analyser les choses avec davantage de rigueur. Même les plus réputés universitaires peuvent être abusés par des semi-analphabètes en cravate, familiers des propos oiseux et des menaces et injures publiques.
J’appelle publiquement dans ces colonnes ces amis à leur responsabilité et à un exercice de cohérence et de constance dans la démarche. Je me fais ici le relais de nombreuses interrogations sur leur silence face aux dérives d’un pouvoir dont ils ont été hier les alliés objectifs au nom de la démocratie. Une autre partie des pétitionnaires, elle, était engagée en politique mais n’avait ni le courage ni l’honnêteté d’enlever le masque. Il s’agit d’une flopée de porteurs de serviettes, cachés derrière tribunes et pétitions intempestives, mais dont les seuls moteurs étaient un mélange de haine et d’opportunisme. Derrière toutes leurs gesticulations, ils ne cherchent au fond que la gloire, aussi éphémère soit-elle, les privilèges et la reconnaissance. Ce besoin de reconnaissance est une maladie des intellectuels sénégalais et leur fait perdre parfois le sens réel de leur fonction sociale de producteurs de pensées et de rempart face aux dérives d’où qu’elles surgissent.
C’est avec gravité que beaucoup parmi nous ont constaté la dérive de nombre d’intellectuels sénégalais fascinés par le fascisme, qui a exercé sur eux une étrange attraction. Cette adhésion sans cette réserve, voire cette prudence précautionneuse à un discours et des méthodes violentes, les a empêchés de considérer les phénomènes politiques avec rigueur et lucidité. Aussi, l’exigence de vérité a manqué à beaucoup d’entre nos pétitionnaires, car ils se sont mis dans une logique binaire jusqu’à promouvoir le chaos.
Ceux qui s’organisaient dans des cercles discrets mettaient en place des stratégies de lutte, recrutaient des collègues et allaient chercher des signataires étrangers pour mieux discréditer le régime précédent au nom de la démocratie et de l’Etat de Droit, voyaient leur crédibilité et leur prestige s’effondrer sur le lit de leurs accommodements avec le mensonge, la duplicité, la manipulation et la rhétorique de la violence et du chaos. Leurs petites frustrations ont nourri une contribution à l’avancée de la horde fasciste sans aucun égard pour la vérité des faits et la rigueur scientifique. Ils se disent démocrates, républicains, féministes, pacifistes, mais ont salué toutes les menaces sur la paix et le vivre-ensemble, et toutes les abominations dans les actes et les discours. Ont-ils signé une pétition quand l’autre a traité Mme Adji Sarr de «guenon victime d’Avc» ; quand il a appelé à traîner le président de la République dans la rue comme Samuel Doe ; quand il a dit aux jeunes «si vous mourez, votre mère enfantera à nouveau» ; quand il a traité l’armée de «mercenaires à la solde de la France» ?
Aujourd’hui qu’ils sont au pouvoir, je n’ai pas encore lu leurs pétitions sur les arrestations et emprisonnements pour des délits d’opinion, les interdictions illégales de sortie du territoire, les perquisitions sans mandat visible et les reniements sur les appels à candidatures, la composition du Conseil supérieur de la Magistrature et les menaces sur la laïcité de la République.
Non, ils n’ont rien dit, car certains sont lâches au point d’être terrorisés par des insultes sur internet, d’autres ne dansent que sur la musique de l’opportunisme politicien. Attendent-ils tels de vieux nègres leurs médailles de récompense pour services rendus. Récompense disais-je, celui qui se rêvait historien de la révolution a fini tête de gondole d’un comité Théodule sis à Thiaroye. Que le destin est facétieux !
Post-Scriptum : Traverses passe désormais au lundi. J’ai été honoré de me voir proposé de prendre la suite des «Lundis de Madiambal», après deux décennies d’exercice du fondateur d’Avenir Communication. Ce texte lui est dédié, en témoignage de ma solidarité devant les sordides tentatives de déstabilisation qui le visent. Elles seront vaines comme celles précédentes. Mais on le sait, la bêtise insiste toujours.
LE GRAND TRI DES CANDIDATURES
Sur 51 listes déposées, seules 41 ont survécu au crible rigoureux du code électoral, laissant 10 formations sur le carreau pour diverses infractions. Le paysage politique qui se dessine promet une bataille électorale acharnée
(SenePlus) - Le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité publique a dévoilé ce 7 octobre 2024 la liste officielle des candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre. L'arrêté signé par le ministre Jean Baptiste Tine offre un aperçu détaillé du paysage électoral à venir.
Sur 51 listes déposées, 41 ont été déclarées recevables. Parmi les partis et coalitions retenus, on note la présence de formations majeures telles que Pastef, mais aussi de nouvelles entités comme "And Liguey Sunu Rew" et "Jubanti Senegal". La liste complète comprend des coalitions comme "Takku Wallu Senegal", "Samm Sa Kaadu", et des partis comme "Bes Du Niakk".
Cependant, l'arrêté met en lumière le rejet de 10 listes pour diverses infractions au code électoral. Les motifs de rejet sont variés et spécifiques :
La coalition "Alliance Samm Sunu Senegal" a été écartée pour une liste incomplète au scrutin proportionnel.
L'entité "Front Ethique Republicain Avec Mamadou Sidibe" a été rejetée pour une liste proportionnelle incomplète, ne présentant que 15 titulaires sans suppléants.
Le parti "En Avant Ca Kanaam" n'a pas fourni la quittance du cautionnement requis.
"En Marche Pour La Renaissance Du Senegal" n'a pas déposé de liste de suppléants.
L'entité "Parti Pour La Renovation Et L'Emergence Du Senegal" a déposé sa candidature hors délai.
La coalition "RV Naatangue" n'a pas respecté la parité sur la liste des suppléants.
Des rejets partiels ont également été prononcés. La coalition "Takku Wallu Senegal" a vu ses candidatures invalidées dans les départements de Bakel entre autres pour non-respect du nombre de candidats requis. De même, la coalition "Defar Sa Gokh" a été rejetée dans le département de Pikine pour absence de liste de suppléants.
Les 41 listes retenues vont maintenant entrer dans une phase intense de mobilisation et de communication pour convaincre les électeurs sénégalais.
Ces élections, convoquées suite à la dissolution de l'Assemblée nationale le 12 septembre, représentent un moment crucial pour la démocratie sénégalaise. Elles interviennent dans un contexte de renouvellement politique, après l'élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence en avril 2024.
L'enjeu est de taille : la composition de la nouvelle Assemblée nationale déterminera la capacité du gouvernement à mettre en œuvre son programme. Dans un paysage politique fragmenté, comme en témoigne la diversité des listes retenues, la formation d'une majorité stable pourrait s'avérer un défi majeur.
Alors que le Sénégal s'engage dans cette nouvelle phase électorale, tous les regards sont tournés vers le 17 novembre, date qui pourrait redessiner les contours politiques du pays pour les années à venir.
LES DÉPUTÉS DE LA 14e LÉGISLATURE PRIVÉS DE SALAIRES
Alors que le paiement se faisait habituellement en fin de mois, ils attendent toujours en ce 7 octobre. Le Trésor public, de son côté, attend des instructions pour débloquer la situation, malgré les dispositions de l’article 87 de la Constitution.
Les députés sortants de la (14e législature) sont bel et bien privés de salaires et de carburant. Jusqu’à ce lundi matin, ils ne sont pas passés à la caisse alors qu’ils avaient l’habitude d’être payés à chaque fin du mois.
Joint au téléphone par la rédaction de iGFM, un député de la défunte législature confirme : «Me concernant c’est vrai. Je n’ai toujours pas reçu mon salaire ni ma dotation en carburant. Et pourtant, auparavant, nous percevions au plus tard le 1er de chaque mois. Mais ce mois-ci, pour le moment, rien et nous sommes le 7 Octobre aujourd’hui» dit-il.
De son Côté, le journal «Bes-bi» a déclaré que le Trésor public a été interpellé à plusieurs reprises, mais ses responsables déclarent attendre des «instructions». Et pourtant, en son article 87 la constitution dispose qu’en cas de dissolution de l'Assemblée nationale, «le mandat des députés n'expire qu'à la date de la proclamation de l'élection des membres de la nouvelle Assemblée nationale».
L’ETAT PEUT FAIRE UNE ÉCONOMIE DE 8 MILLIARDS AVEC LES BULLETINS EN PETIT FORMAT
L’Etat peut faire une économie de 8 milliards FCFA avec la confection des bulletins de vote en petit format pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a déclaré lundi à Dakar, le Directeur général des élections, Birame Sène.
L’Etat peut faire une économie de 8 milliards FCFA avec la confection des bulletins de vote en petit format pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, a déclaré lundi à Dakar, le Directeur général des élections, Birame Sène.
La confection des bulletins en petit format ‘’peut faire une économie de 8 milliards à l’Etat’’, a-t-il dit, précisant que cette proposition émane de la société civile pour optimiser les coûts d’impression et faciliter le déroulement du vote pour les électeurs.
M. Sène qui était l’invité de la nouvelle émission matinale ‘’Salam Sénégal’’ de Radio Sénégal internationale (RSI) a annoncé que le ministre de l’Intérieur va rencontrer mardi à 16 heures les différents mandataires pour échanger sur cette question.
”Si la majorité des mandataires acceptent, nous avancerons dans ce sens. Dans le cas contraire, l’État prendra les mesures nécessaires pour garantir des élections transparentes et apaisées”, a t-il soutenu.
Il a rappelé que c’est le président de la République qui par décret fixe le format des bulletins de vote pour chaque des élections mais lorsque le débat a été agité, le ministre de l’Intérieur a invité les parties prenantes à une concertation autour de la question.
‘’Il n’y a aucune volonté de procéder à un hold-up électoral, contrairement aux accusations de mauvaise foi. Tout est fait dans la transparence’’, a-t-il affirmé.
Selon lui, les charges d’impression pour chaque candidat vont coûter 284 millions 500 sans compter les documents de propagande qui vont couter 21 millions pour chaque liste.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique va publier ce lundi la liste provisoire des candidats aux élections législatives du 17 novembre.
Le Directeur général des élections a assuré que ‘’l’arrêté du ministre de l’Intérieur qui sera publié ce lundi va comporter toutes les personnes investies sur les 46 départements de l’intérieur et les 8 départements de la Diaspora mais aussi sur les listes nationales’’.
Concernant le matériel électoral, le DGE a affirmé que toutes les régions du pays, à l’exception de Dakar, ont déjà été approvisionnées.
LE DESTIN POLITIQUE DE MACKY SALL
L'ex-président, confronté aux accusations de "carnage financier" de son successeur, semble déterminé à reprendre les rênes de l'opposition. Ce retour, seulement huit mois après avoir quitté le pouvoir, soulève des questions sur ses véritables motivations
Macky Sall est face à son destin d’ancien président de la République dont la gestion a été décriée par l’actuel Premier ministre et président du parti Pastef, Ousmane Sonko. Qui parle de «carnage financier». Il va diriger la liste de sa coalition. Pourquoi l’ancien Président souhaite-t-il revenir dans l’arène politique, 8 mois seulement après son départ ? Tentative de réponse.
C’est ce que certains observateurs attendaient, et Macky Sall l’a officialisé ! L’ancien président de la République revient dans l’arène politique. Macky Sall l’a confirmé dans une lettre actant sa démission du Pacte de Paris pour les peuples et la planète où il était l’Envoye spécial depuis l’élection de Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Si pour l’heure, Macky Sall souhaite éviter un «conflit d’intérêts» en rendant le tablier, des questions persistent quant au timing. En effet, presque 8 mois après avoir quitté le pouvoir, Macky Sall revient dans l’arène politique. Est-ce que ce retour n’a pas pour but de vider le contentieux l’opposant à son ancien Premier ministre et candidat à la dernière présidentielle, Amadou Ba. Qui avait été choisi pour être candidat de Benno bokk yaakaar (Bby) sans bénéficier du soutien qu’il devait recevoir de Macky Sall. L’ancien Président avait-il sciemment saboté la campagne de Amadou Ba pour revenir ensuite ?
En effet, si Amadou Ba avait été vainqueur de la présidentielle, Macky Sall serait beaucoup plus proche d’une retraite que d’un retour. En attendant d’y voir clair, Macky Sall n’est pas le premier Président ayant quitté le pouvoir à revenir pour «compétir» à la députation. Abdoulaye Wade qu’il avait remplacé à la tête du pays, l’avait fait. Le pape du Sopi avait réussi à décrocher une vingtaine de sièges. Pour Macky Sall, l’ambition est tout autre. En effet, avant la dissolution de l’Assemblée nationale, sa coalition avait réussi à avoir 82 députés pour la XIVème législature. Le ralliement de Pape Diop lui avait assuré le Perchoir. Macky Sall, en rêvant, va-t-il se contenter d’une vingtaine de députés ? La réponse est non, sans risque de se tromper.
Avec le «carnage financier» que Ousmane Sonko a annoncé et probablement des poursuites judiciaires qui vont en découler, l’ancien président de la République cherche-t-il une protection en concourant à la députation ? En effet, étant un ancien chef d’Etat, il ne peut être jugé que par la Haute cour de justice que la future Assemblée nationale doit installer.
En contrôlant la Chambre parlementaire, l’ancien président de la République aura son destin en main. Le contrôle de l’Assemblée nationale n’aura pas que des relents judiciaires. En effet, il peut être un tremplin pour Macky Sall pour la présidentielle de 2029. Faire désavouer le duo Sonko-Diomaye, 8 mois seulement après leur arrivée au pouvoir, serait une sacrée prouesse que la bête politique Macky Sall ne manquera pas de capitaliser. Mais 2029 est encore loin.
Macky Sall devra régler son différend avec Amadou Ba. Avec près de 35% des voix lors de la dernière Présidentielle, Amadou Ba a montré ses capacités et ce, malgré le sabotage dont il a été victime. Il a récupéré le Ps et l’Afp, en plus d’une trentaine de partis et mouvements politiques de Bby. Quel sera, alors, le poids électoral de Macky Sall ? Cette question va être plus que scrutée, car le duel que l’ancien président de la République n’a jamais voulu aura probablement lieu. Si Ousmane Sonko devient la tête de liste de Pastef, il va faire face à Macky Sall. Mais cette fois-ci, les rôles vont être inversés. Sonko aura avec lui toute la puissance du pouvoir et Macky devra probablement compter sur une intercoalition pour espérer avoir une chance.
MACKY SALL PERPÉTUE UN AUTRE ACTE POLITIQUE D'ABDOULAYE WADE
Comme l’avait fait Abdoulaye Wade lors des élections législatives de 2017 avec la liste Manko Wallu Sénégal, Macky Sall a lui aussi décidé de conduire la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives du 17 novembre prochain
Investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024, l’ancien président de la République, Macky Sall, sera le deuxième ex-chef d’Etat sénégalais à redescendre dans l’arène politique après son devancier, Abdoulaye Wade. En effet, dans une lettre adressée le 5 octobre dernier au président français, Emmanuel Macron, Macky Sall a annoncé son retrait de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples en raison de son investiture.
L’ancien président de la République, Macky Sall perpétue un autre acte politique de son ex-mentor et prédécesseur à la tête de l’Etat après avoir réussi à vivre les mêmes conditions de fin de règne. En effet, comme l’avait fait Me Abdoulaye Wade lors des élections législatives de 2017 avec la liste Manko Wallu Sénégal, Macky Sall a lui aussi décidé de conduire la liste de la coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre prochain. Dans une lettre adressée le 5 octobre dernier au président français, Emmanuel Macron, qui l’avait nommé Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète, Macky Sall a annoncé à ce dernier son retrait de ses activités. Pour justifier cette décision, le président fondateur de l’ancien parti au pouvoir, l’Alliance pour la République, a évoqué son investiture comme tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024. « Comme vous le savez probablement, les circonstances de la vie politique sénégalaise, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, m'ont amené à être investi tête de liste de la Coalition Takku Wallu Sénégal pour les élections législatives prévues le 17 novembre 2024 » a expliqué l’ancien chef de l’Etat avant de faire remarquer. « Dans ces conditions, et pour éviter tout risque d'incompatibilité et de conflit d'intérêt, je voudrais porter à votre aimable attention que j'ai décidé de me mettre en retrait par rapport à mes activités d'Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète, à compter du 9 octobre, après le sommet de Hambourg sur la durabilité pour lequel j'avais déjà pris des engagements ».
Par ailleurs, Macky Sall n’a pas manqué de remercier vivement le chef d’Etat français pour sa confiance. « Mobiliser la communauté internationale autour des objectifs du Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète aura été pour moi une tâche exaltante. Je tiens à vous remercier vivement pour votre confiance, en vous renouvelant mon fidèle attachement à notre amitié. Soyez assuré que je reste toujours disposé à travailler avec vous sur des sujets d'intérêt commun ».
L'HISTOIRE AU SERVICE DU POUVOIR
De l'Ukraine à Gaza, le passé est constamment réinterprété pour justifier les actions du présent. Les commémorations, les résolutions parlementaires et même les manuels scolaires deviennent des vecteurs de révision historique
(SenePlus) - Dans un monde où l'information circule à la vitesse de l'éclair, l'histoire est devenue un terrain de lutte idéologique âprement disputé. C'est le constat alarmant que dresse Le Monde diplomatique dans son édition d'octobre 2024, mettant en lumière les enjeux complexes de l'instrumentalisation du passé dans les conflits contemporains.
De l'Ukraine à Gaza, en passant par les commémorations du débarquement de Normandie, l'histoire est constamment réécrite et utilisée comme une arme pour justifier des actions présentes ou délégitimer des adversaires. Comme le souligne l'article, "Que des commémorations offrent un miroir déformé du passé, seul un naïf pourrait s'en étonner. Celles-ci servent avant tout à mettre en scène un récit qui correspond aux intérêts de ceux qui les organisent."
L'exemple du 80e anniversaire du débarquement de Normandie est particulièrement révélateur. Le journal rapporte que "Pour la première fois depuis la fin de la guerre froide, aucun représentant russe n'est convié, pas même un conseiller d'ambassade." Cette exclusion délibérée de la Russie, justifiée par l'Élysée en raison de "la guerre d'agression qu'elle mène contre l'Ukraine", illustre parfaitement comment les événements historiques sont réinterprétés à la lumière des conflits actuels.
Le Monde diplomatique met en garde contre une tendance inquiétante à la réécriture de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. L'article souligne que "La Russie a, depuis longtemps, pris l'habitude de voir son rôle minimisé au profit de la contribution américaine. Elle est désormais jugée coresponsable du désastre, sur un pied d'égalité avec l'Allemagne." Cette révision historique s'est propagée de l'Europe de l'Est à l'Ouest, culminant avec une résolution du Parlement européen en 2019 qui établit que la guerre fut "la conséquence immédiate du tristement célèbre pacte germano-soviétique de non-agression ".
Face à cette offensive idéologique, le président russe Vladimir Poutine n'est pas en reste. Le journal rapporte que : "Le révisionnisme historique, dont on observe les manifestations en Occident, surtout concernant la seconde guerre mondiale et ses conséquences, est dangereux parce qu'il déforme de manière grossière la compréhension des principes de développement pacifique définis lors des conférences de Yalta et de San Francisco en 1945." Cependant, l'article souligne que Poutine lui-même n'hésite pas à déformer le passé pour servir ses intérêts, notamment en contestant l'existence historique de l'Ukraine.
Le journal évoque comment cette manipulation de l'histoire s'étend au-delà des conflits en Europe de l'Est. Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, par exemple, l'article note que « L'attaque du 7 octobre devient ainsi dépourvue de raison, si ce n'est ethnique ou religieuse. Une tuerie de Juifs, un « pogrom », et même «le plus grand pogrom depuis la Shoah», comme aura tôt fait de le dire journalistes et dirigeants politiques, recevra ainsi l'événement dans la longue histoire de la persécution des Juifs.
Face à cette manipulation généralisée de l'histoire, Le Monde diplomatique propose une approche critique et réflexive. La dernière partie de l'article, intitulée "Une méthode pour briser la gangue des idées reçues", est particulièrement éclairante. Le journal cite l'historien américain Michael Parenti : "Les contestataires doivent constamment se défendre et étayer minutieusement toutes leurs manifestations." Cette nécessité découle du fait que les idées reçues, "jamais examinées mais communément admises", forment une barrière à la compréhension critique de l'histoire.
Pour contrer cette tendance, Le Monde diplomatique a publié en septembre un "Manuel d'autodéfense intellectuelle". Cet ouvrage vise à "fournir une méthode et des outils permettant à chacun de briser la gangue des idées reçues et de s'orienter dans le maquis des récits". L'objectif est de donner aux citoyens les moyens de déconstruire les narratifs dominants et de développer une compréhension plus nuancée et contextualisée de l'histoire.
En conclusion, l'article du Monde diplomatique lance un appel à la vigilance intellectuelle. Dans un monde où l'histoire est constamment manipulée pour servir des intérêts politiques, il est plus que jamais nécessaire de développer un esprit critique et une capacité à remettre en question les récits dominants. Le manuel d'autodéfense intellectuelle proposé par le journal se veut un outil concret pour relever ce défi, permettant à chacun de naviguer dans le dédale des récits historiques et de résister à la manipulation de la mémoire collective.