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27 novembre 2024
Santé
LA F2S DECRETE 48H DE GREVE
Le secteur de la santé va encore être paralysé. La Fédération des syndicats de la santé F2S a décrété 48 heures de grève, à compter de ce jeudi 15 décembre, sur l’ensemble du territoire national. Ce, sans respect du service minimum.
Le secteur de la santé va encore être paralysé. La Fédération des syndicats de la santé F2S a décrété 48 heures de grève, à compter de ce jeudi 15 décembre, sur l’ensemble du territoire national. Ce, sans respect du service minimum.
«Nous avions, il y a de cela un mois, pris la décision de surseoir à toute activité de grève, même si la rétention d’informations continue. C’était sur une demande du ministre de la Santé, pour permettre de faciliter le dialogue avec les autorités. Mais nous constatons, avec regret, que cette même motivation n’est pas partagée par l’autre camp. C’est pour cette raison que nous n’avons d’autre choix que de reprendre la lutte», a déclaré le porte-parole de la F2S, Cheikh Seck, lors d’une conférence de presse tenue hier, mercredi 14 décembre.
Les syndicalistes de la santé dénoncent ainsi le non-respect des engagements des autorités. «Depuis la signature de l’accord du 10 mai 2022, avec le ministre des Finances d’alors, Abdoulaye Daouda Diallo, nous avions l’impression que certaines personnes cherchent à pourrir l’atmosphère.
Au moment où la fédération a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève, depuis la fin du mois d’octobre, des coupures intempestives et des ponctions sur les salaires sont opérées par des techniciens du ministère des Finances, surtout pour l’indemnité d’itinérance», regrette Cheikh Seck.
La Fédération des syndicats de la santé (F2S), qui compte déposer un nouveau préavis de grève, le lundi 19 décembre prochain, interpelle ainsi le Premier ministre pour coordonner les négociations, afin de trouver des solutions. En outre, la question de la gestion des Fonds «Forces Covid19», dans laquelle la Cour des comptes a décelé plusieurs manquements de la part des responsables, a également été au menu de la conférence de presse de la F2S. Elle réclame des poursuites judiciaires contre les auteurs. «Nous réclamons des enquêtes sur l’utilisation des 200 milliards injectés dans le secteur de la Santé durant la période de la Covid19. Nous avons été les premiers à dire qu’il y a beaucoup de dérapages. On ne nous a jamais écoutés. On nous avait parlé de Plan de résilience de 200 milliards ; mais ces 200 milliards, allez dans les hôpitaux pour qu’on vous dise quel est le matériel qu’on a acheté ? Il faut qu’ils nous disent où est passé l’argent ? Il ne s’agit pas seulement d’une sortie des rapports de la Cour des comptes. Il faut qu’il y ait des poursuites», a fait savoir Cheikh Seck.
POUR ABDOULAYE DIOUF SARR ET SON DAGE, C’ETAIT LE FONDS «COVID»LA CAISSE !
Sous Abdoulaye Diouf Sarr, c’était la bamboula avec l’argent du fonds « Force Covid-19 »
Le Projet de loi de règlement (PLR) de l’année 2020 indique que « le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID-19 (FORCE-COVID-19) a enregistré des ressources d’un montant de 773, 214 milliards FCFA provenant de l’appui des partenaires au développement pour un montant de 651,006 milliards FCFA, du financement interne de l’Etat pour un montant de 102,25 milliards FCFA et de l’élan de solidarité des Sénégalais pour 19,958 milliards FCFA. » Ainsi une nécessité d’éclairage sur l’utilisation de ces fonds, au regard de l’importance des ressources mobilisées, des risques appréhendés dans l’exécution des dépenses mais aussi de la forte demande de transparence et de reddition, notamment de la part des citoyens et des partenaires techniques et financiers qui ont largement contribué au financement était fondamental. Ainsi la Cour des Comptes a effectué, dans le cadre de l’exécution de son programme annuel 2021, un audit des fonds COVID-19.
Pour faire face aux effets néfastes du covid-19 sur les secteurs socio-économiques, l’Etat a mis en place un Programme de Résilience économique et sociale (PRES) et pris les dispositions pour faciliter l’exécution diligente des dépenses liées à la lutte contre la pandémie.
Ce programme, financé parle Fonds de Riposte contre les effets du COVID-19 dénommé « Force COVID-19 » pour un montant de 1.000 milliards FCFA, avait « pour ambition :
- d’assurer le renforcement du système de santé ;
- de favoriser la résilience sociale grâce aux soutiens apportés aux ménages et à la diaspora;
- de préserver la stabilité macroéconomique à travers le soutien au secteur privé et le maintien des emplois et ;
- de maintenir un approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques, et denrées de première nécessité. »
Sous Abdoulaye Diouf Sarr, c’était la bamboula avec l’argent du fonds « Force Covid »
Dans son rapport définitif issu de la procédure écrite et contradictoire prévue parles dispositions de l’alinéa premier de l’article 64 de la loi organique n° 2012-23 du 27 décembre 2012 sur la Cour des comptes, il est souligné d’entrée que le Ministère de la Santé et de l’Action sociale n’a pas répondu aux observations et projets de recommandation contenus dans le chapitre portant sur le pilotage stratégique de la Pandémie.
La Cour constate que les délais de livraison de plusieurs marchés passés par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) et par le Ministère du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale (MDCEST) n’ont pas été respectés.
S’agissant du MSAS, sur un échantillon de 48 marchés des retards de plus de 100 jours ont été relevés. Au niveau de MDCEST, dirigé à l’époque par le beau-frère du président de la République, Mansour Faye, véritable maître d’œuvre du fonds « Force covid » les achats de denrées ont accusé des retards de 130 voire 170 jours. Ce alors qu’il y avait urgence de famine pour des populations privées d’activités économiques pour cause de confinement !
Autre constat : dans certains cas, les vérificateurs ont constaté un renchérissement des coûts d’acquisition du fait de l’absence de mise en concurrence et d’une contractualisation avec un nombre très limité de fournisseurs. Des copains et des coquins, quoi !
Une comparaison des prix de ces fournisseurs avec ceux de la PNA, pour les mêmes types d’équipements et la même quantité, fait ressortir un manque à gagner pour l’Etat estimé à 983 450 000 FCFA. Pas très loin du milliard donc.
Il s’y ajoute qu’au MSAS, à titre d’exemple, la dérogation au CMP (Code des marchés publics) de 2014 a entraîné une absence de mise en concurrence avec pour effet de faire bénéficier à des entreprises de parts de marché plus importantes, en concentrant des marchés sur un nombre restreint de fournisseurs.
Ainsi, les entreprises MEDINE SARL, NKG, SONABI et AL NABIYOU VOYAGES, appartenant à la même personne nommée Madame Ndèye Katy GADIAGA, ont fourni, en 2020, des matériels médicaux et des équipements de protection individuelle au MSAS pour un montant total de 15 578 132 877 FCFA correspondant à 17marchés. Bienheureuse Ndèye Katy Gadiaga dont on se demande bien ce qui la lie à Abdoulaye Diouf Sarr !
Passons sur des broutilles du genre « insuffisances dans le contrôle de l’exécution des opérations de dépenses » ou « absence d’un dispositif de contrôle spécifique des opérations financières au sein du MSAS ». L’ancien ministre de la Santé n’allait quand même pas s’encombrer de tels détails! Il en est de même de la concurrence entre deux directions du même ministère pour la délivrance d’autorisation d’importations de réactifs comme s’il y avait quelque chose à gagner à ce niveau. En tout cas, la Cour des comptes a relevé un conflit de compétences dans la délivrance des autorisations d’importation de réactifs entre la Direction des laboratoires (DL) et la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM). Allez donc savoir pourquoi cette concurrence effrénée !
Autre reproche : La Cour a constaté que la répartition des médicaments et consommables ne s’est pas faite en fonction des besoins réels des structures sanitaires. Les différents bons de commandes émis par la DAGE indiquent une répartition quasi uniforme de ces médicaments et consommables surtout au niveau des hôpitaux. Généralement, les hôpitaux qui abritent les CTE ont reçu des médicaments et consommables pour des montants compris entre 17 000 000 et 18 000 000 FCFA.
« Ce qui est invraisemblable, relèvent les vérificateurs, car la manifestation de la pandémie a différé d’une région à une autre et le nombre de personnes pris en charge n’est pas le même d’un hôpital à un autre ». Ils voient décidément le mal partout, ces braves limiers de la Cour des comptes ! Car le brave DAGE a voulu pratiquer l’équité territoriale, c’est tout.
Le Directeur de l’Administration générale de l’Equipement et ses failles
Pour quatorze régions, la collecte des données financières fait ressortir un financement global de 2 178 863 663 FCFA. Ce montant dépasse de loin le financement total reçu parles quatorze (14)régions médicales du DAGE qui s’établit à 670 808 000 FCFA en 2020.
Lesrégions de Dakar, de Louga, de Fatick et de Kaffrine sont les principales bénéficiaires des financements des partenaires. Des fonds des partenaires qi ne sont pas retrouvés dans les situations financières produites par la DAGE du MSAS. Les informations relatives aux financements sur ressources externes ne sont pas remontées au niveau central, ce qui ne facilite pas la reddition des comptes. Encore un détail, aux yeux du brave DAGE d’Abdoulaye Diouf Sarr !
On ne peut manquer de relever cette « curiosité »—pour rester polis! Cette curiosité, c’est la suivante : l’exploitation des pièces justificatives produites par le DAGE et les gouverneurs de région révèle que des paiements d’un montant de 504 985 500 FCFA ont été effectués en 2020 et 2021 en l’absence des arrêtés portant réquisition des établissements hôteliers dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Quand on aime, on ne compte pas voyons. Et puis, il fallait bien aider ces braves hôteliers dont le secteur a été durement touché par la crise. Ceci nonobstant bien sûr le fonds de soutien mis à leur disposition par le ministre du Tourisme et destiné à les aider à résister aux conséquences de la pandémie !
Monsieur Ousseynou NGOM, DAGE du MSAS déclare avoir « saisi les responsables des hôtels ainsi que les autorités administratives compétentes en vue de lui faire parvenir les réquisitions pour les périodes concernées. » Apparemment, elles sont toujours attendues ces réquisitions. Alors que c’est justement sur leur présentation que les paiements auraient dû être faits. Encore un détail, sans doute.
Absence d’un arrêté interministériel fixant les modalités de versement des primes
Pour motiver les personnels impliqués dans la gestion de la pandémie, l’article 8 du décret n°2020-884 du 01 avril 2020 a inscrit parmi dans les dépenses éligibles aux ressources du fonds, les primes au personnel intervenant dans la lutte contre la COVID-19. La situation produite par le DAGE fait ressortir, au titre du paiement des primes de motivation pour les gestions 2020 et 2021, des montants respectifs de 8 172 211 750 FCFA et 1 001 550 000 FCFA, soit un total de 9 173 761 750 FCFA. Le MSAS a octroyé des indemnités et des primes au personnel de la Santé payées aux taux suivants:
- 50 000 F à tout le personnel de santé ;
- 150 000 FCFA au personnel du groupe opérationnel ;
- 200 000 FCFA aux membres du Comité national de gestion de l’Épidémie (CNGE).
Les entretiens effectués et l’examen de la situation des primes versées aux agents de santé montrent qu’aucun arrêté interministériel entre le MFB et le MSAS n’a été pris pour déterminer les taux et les ayants-droit, donc sans aucune base réglementaire. C’est ce qu’on appelle un paiement à la tête du client.
Sélection de fournisseurs d’équipement sans expérience avérée dans le domaine
Selon les vérificateurs de la Cour des comptes, la revue des marchés passés parle MSAS montre que des entreprises sont choisies par entente directe pour livrer des équipements dans le cadre de la pandémie alors que leur expérience en la matière n’est pas avérée. Ce n’est pas possible !
C’est le cas, par exemple, de l’entreprise MEDINE SARL, créée le 1er février 2017 et dont les activités principales contenues dans son registre de commerce, sous le numéro SN DKR 2017 B 3027,sont liées au domaine du transport terrestre, aérien et maritime et par conséquent, n’appellent pas ladite société à gagner, par entente directe, quatre (4) marchés de fournitures d’EPI d’un montant global de 4 283 900 000 FCFA » écrit la Cour des comptes. Mais si mais si voyons: elle est bien habilitée à transporter… des fonds publics cette bienheureuse société Médine Sarl. Surtout qu’elle porte le glorieux nom de la ville du Prophète, ce qui mérite bien de justifier quelques faveurs, non ? « Il s’y ajoute que la société n’a aucune expérience dans la fourniture d’équipements médicaux de par le passé et n’a eu de relation de travail avec le MSAS que pendant la pandémie » poursuit la Cour.
Il en est de même de la société « AL NABIYOU PRESTATION » de son vrai nom « AL NABIYOU VOYAGE » créée le 08 août 2016 sous le numéro SN DKR 2016 B 18711, appartenant à Madame Ndèye Katy GADIAGA, propriétaire de MEDINE SARL. La Société AL NABIYOU est une agence de voyage à laquelle le MSAS a attribué des marchés d’EPI d’un montant total de 1 137 925 900 FCFA. Encore une fois, bienheureuse Ndèye Katy Gadiaga à laquelle les malades du Covid-19, enfin ceux d’entre eux qui ont survécu, doivent dire un grand « choukrane » pour s’être enrichie sur leur dos!
La Cour informe que l’entreprise « CILEX MANAGEMENT », elle, a été créée le 09 octobre 2019 sous le numéro SNDKR 2019 B 28316,soit moins de 5 mois seulement avant l’apparition du premier cas de COVID au Sénégal. C’est ce qu’on appelle de la préscience ! Elle est attributaire d’un marché de fourniture d’EPI pour un montant de 1 198 360 000 FCFA.
Selon Monsieur Ousseynou NGOM, DAGE du MSAS, le dit Ministère « a conclu des contrats avec des entreprises (MEDINE SARL, ALNABIYOU et CILEX MANAGEMENT) qu’il estime capables de lui fournir, dans les délais, du matériel dans le cadre de la riposte dans ce contexte de forte demande sur le marché international. Ces dernières ont donné satisfaction en livrant du matériel de qualité dans les délais requis. » Encore une fois, les malades qui ont réchappé doivent une fière chandelle à ce braves entreprises citoyennes que sont Médine Sarl, Al Nabiyou et Cilex management !
Il y a mieux, si l’on peut dire, en matière de lancement par les fenêtres de l’argent public débloqué dans le cadre de la « riposte » contre la pandémie ! Preuve de la générosité du DAGE, il a « oublié » au moment du règlement final des prestations ou des fournitures, de déduire les avances versées. Quand on aime, on ne compte pas, voyons! Vous voulez des exemples ? En voilà !
Pour le premier décompte d’un montant de 407 100 000 F CFA, le paiement est effectué le 10 mars 2021 suite à un ordre de virement de fonds établi par le DAGE du MSAS, le 04 mars 2021. Malgré l’avance de démarrage consentie, aucune déduction n’est faite sur le montant intégralement payé.
Concernant le deuxième décompte payé par ordre de virement pour un montant de 215 000 000 FCFA, la Cour fait remarquer que selon la note technique du DIEM, l’exécution financière dudit marché est évaluée à 205 550 000 HT HD, soit un écart de 10 millions F CFA par rapport au paiement effectif.
Pour le troisième décompte, les vérificateurs ont constaté un écart de 115 250 000 F CFA qui devrait venir en diminution du montant total à payer.
Interpellé sur le versement de l’avance de démarrage pour le marché de construction du centre de traitement épidémiologique à l’hôpital DALAL JAMM antérieurement à la souscription et à l’approbation du marché et les écarts relevés, Monsieur Ousseynou NGOM, DAGE du MSAS a indiqué à la Cour que les vérifications et corrections nécessaires seront faites avant le paiement final de ce marché de construction du CTE Dalla JAM. Simple comme bonjour !
RÉSISTANCES BACTÉRIENNES, L'OMS SONNE L' ALERTE
Un rapport met en avant une progression de la résistance aux antibiotiques dans les infections bactériennes chez l’être humain et la nécessité de disposer de données plus solides.
Un rapport met en avant une progression de la résistance aux antibiotiques dans les infections bactériennes chez l’être humain et la nécessité de disposer de données plus solides. Un rapport de l’Oms révèle des niveaux élevés de résistance supérieurs à 50% pour des bactéries.
Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) met en évidence des niveaux élevés de résistance pour les bactéries en s’appuyant sur les données communiquées par 87 pays en 2020. Cela donne lieu à des infections sanguines potentiellement mortelles, ainsi qu’une progression de la résistance au traitement de plusieurs bactéries responsables d’infections courantes dans la population. Le rapport du Système mondial de surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de leur usage (Glass) présente une analyse des taux de résistance aux antimicrobiens (Ram) au regard de la couverture nationale de dépistage, des tendances de la Ram depuis 2017 et des données sur la consommation d’antimicrobiens chez l’être humain dans 27 pays. En six ans, le Glass a obtenu la participation de 127 pays représentant 72 % de la population mondiale.
« 8 % des infections sanguines dues à la bactérie Klebsiella pneumoniae »
« Il fait apparaître des niveaux élevés de résistance supérieurs à 50 % signalés pour des bactéries qui entraînent souvent des infections sanguines en milieu hospitalier, comme Klebsiella pneumoniae et Acinetobacter spp », indique le rapport. « Ces infections potentiellement mortelles doivent obligatoirement être soignées à l’aide d’antibiotiques de dernier recours, tels que les carbapénèmes. Cependant, il a été signalé que 8 % des infections sanguines dues à la bactérie Klebsiella pneumoniae résistaient à ces mêmes carbapénèmes, ce qui augmente le risque de décès imputables à des infections qu’il est impossible de prendre en charge », ajoute le document. Selon l’étude, les infections bactériennes courantes gagnent en résistance face aux traitements. « Plus de 60 % des isolats de Neisseria gonorrhoeae, une maladie sexuellement transmissible courante, affichent une résistance à l’un des antibactériens oraux les plus utilisés, la ciprofloxacine. Plus de 20 % des isolats d’E.coli – l’agent pathogène le plus courant dans les infections des voies urinaires – étaient résistants à la fois aux médicaments de première intention (ampicilline et cotrimoxazole) et au traitement de deuxième intention (fluoroquinolones) », souligne l’Oms.
« Fournir des données de qualité garantie »
Bien que les tendances en matière de résistance soient restées globalement stables au cours des 4 dernières années, « les infections sanguines dues à des souches résistantes d’Escherichia coli et de Salmonella spp et les infections à gonocoque résistant ont progressé d’au moins 15 % par rapport aux taux de 2017 », relativise le rapport. Pour réagir face aux tendances de la résistance aux antimicrobiens, « les pays doivent prendre à haut niveau l’engagement de renforcer les capacités de surveillance et de fournir des données de qualité garantie », a recommandé l’Oms. Qui conclut qu’« il faut également que l’ensemble des individus et des communautés agissent ».
PALUDISME, KOLDA DANS LA ZONE ROUGE
Malgré les nombreux efforts sont consentis pour éradiquer le paludisme au Sénégal, des régions sont encore sous l'emprise de cette maladie. les indications des cas de malade enregistres placent la région de Kolda dans la zone à fort risque.
Kolda, 13 déc (APS) – La région de Kolda (sud) est dans ‘’la zone rouge'' en matière de lutte contre le paludisme, a laissé entendre, mardi, le médecin-chef de la région médicale, Dr Yaya Baldé.
‘’Le pays veut aller vers l’élimination du paludisme à l’horizon 2030, mais nous n’en sommes pas encore là au niveau de notre zone qui est une zone dite rouge où il y a des incidences de plus de 200 cas de paludisme pour 1000 habitants’’, a-t-il déclaré.
Dr Yaya Baldé s’entretenait avec des journalistes à l’issue d’un Comité régional de développement (CRD) consacré à la présentation de l’Unité mixte de coordination avancée (UMCA) de l’Axe sud à l’ensemble des acteurs, en présence de l’adjoint au gouverneur de la région de Kolda chargé des Affaires administratives, Boubacar Sagna.
Il a souligné que ‘’les trois régions sud-est que sont Kédougou, Kolda et Tambacounda regroupent à elles seules près de 80% des mortalités palustres’’.
Face à cette situation, il a insisté sur la nécessité d’anticiper, en mettant déjà le cadre qui ‘’viendra s’ajouter aux stratégies actuelles".
Il a soutenu que ce "sont des stratégies à efficacité prouvées, avec donc une réelle volonté, non seulement, de suivre en temps réel l’évolution du paludisme, mais également dans le cadre du One Health suivre l’ensemble des urgences de santé publique’’.
‘’C’était une rencontre de plaidoyer pour faire connaître cette entité qu'est l’UMCA de l’Axe sud qui couvre les régions Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. C'est un outil qui va permettre de mieux gérer les interventions, surtout les ripostes en cas de flambée épidémique de paludisme mais surtout une gestion de l’information en temps réel’’, a-t-il fait savoir.
Selon lui, l’UMCA est ‘’un peu'' le Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS) sous-régional qui permettra de ‘’suivre cette évolution, mais aussi tous les autres secteurs qui seront sollicités pour apporter les informations de leur secteur''.
‘’C’est tout cela qui sera suivi avec des unités mixtes d’intervention et qui permettra de riposter en temps réel et d’arrêter toute flambée épidémique dans le cas du paludisme’’, a-t-il expliqué.
‘’Certes, a-t-il fait remarquer, nous sommes encore à incidence élevée, mais les choses sont en train de régresser, même s’il faut continuer davantage la sensibilisation pour que toutes les populations dorment sous moustiquaires imprégnées’’.
Selon lui, ‘’il faut que les populations soient informées de ce qui se passe, qu’elles soient capacitées et mobilisées aux côtés des différents secteurs parce que la santé et les acteurs à eux seuls ne pourront pas gagner cette bataille’’.
MULTIPLE PHOTOS
LE SÉNÉGAL À LA POINTE DE LA RECHERCHE SUR LE PRÉ-DIAGNOSTIC OPHTALMOLOGIQUE
Les équipes du Professeur Ndiaye, enseignant à la Fac de médecine de l'Ucad, ont réalisé une étude clinique visant à estimer scientifiquement la pertinence d’une Intelligence Artificielle de détection de rétinopathie diabétique et de maculopathie
SenePlus publie ci-dessous le compte rendu de l’étude clinique récemment réalisée par le Professeur Ndiaye et la société Gaiha à l’Hôpital Abass Ndao. Texte reçu du directeur général de Gaiha Ahmed Drif.
L'intelligence artificielle a le potentiel d'améliorer le domaine de la médecine de multiples façons. Cela n’a pas échappé au Professeur Papa Amadou Ndiaye, personnalité reconnue internationalement, président de la Société Sénégalaise d'Ophtalmologie (SSO), mais également responsable de l'enseignement de l’Ophtalmologie à la Faculté de Médecine de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Les équipes du Professeur Ndiaye ont réalisé une étude clinique visant à estimer scientifiquement la pertinence d’une Intelligence Artificielle de détection de rétinopathie diabétique et de maculopathie. La rétinopathie diabétique est une complication grave du diabète qui affecte les yeux. La maculopathie diabétique est la principale cause de malvoyance chez les personnes diabétiques.
Conçue par la société Gaiha, cette Intelligence Artificielle nommé Prio Retino est le fruit de deux années de recherches menées conjointement avec le Professeur Ndiaye.
Des examens oculaires réguliers sont importants pour détecter les premiers signes de rétinopathie diabétique et commencer le traitement dès que possible. La rétinopathie diabétique ne présente souvent aucun symptôme dans les premiers stades.
Par conséquent, des examens réguliers de la vue permettent de détecter la maladie à un stade précoce et de commencer le traitement rapidement.
L’intelligence artificielle Prio Retino aide les ophtalmologues en établissant des pré-diagnostics précis en vue de prioriser les patients les plus susceptibles d’être impactés par la rétinopathie diabétique ou la maculopathie.
Le spécialiste prodiguera alors un diagnostic, pouvant comprendre un traitement au laser, des médicaments ou une intervention chirurgicale au sein de l’Hôpital Abass Ndao.
L’utilisation de cette Intelligence Artificielle a le potentiel d'améliorer les résultats pour les patients, de réduire les coûts des soins de santé et de rendre la pratique de la médecine occulaire plus efficace.
L’étude réalisée au sein du CHU Abass Ndao à Dakar fait l’objet d’une thèse de médecine soutenue par l’interne Soda Mbaye et d’un article scientifique à paraitre prochainement dans la prestigieuse presse spécialisée anglophone Journal of Ophthalmic Surgery.
A propos de Gaiha
Gaiha est une société composée d’experts en Intelligences Artificielles (IA) qui collaborent avec des experts de la santé pour soutenir la priorisation médicale des patients atteints de maladies graves. Concepteur et propriétaire de ses modèles mathématiques, Gaiha fournit une suite complète de services d’Intelligence Artificielle, disponibles en tout point du globe. Pour plus d’information sur Gahia, visitez gaiha.org
ALERTE SUR LA FLAMBÉE DU TAUX DE PRÉVALENCE DU SIDA CHEZ LES JEUNES
Le combat contre le VIH est loin d’être terminé. C’est la conviction de la secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), Dr Safiétou Thiam
En présence de la secrétaire exécutive du Conseil National de lutte contre le SIDA (CNlS), l’Alliance nationale pour la santé (Ancs) a tenu sa douzième assemblée générale. Présidant la rencontre, Dr Safiétou Thiam s’est réjouie du travail qu’abattent les acteurs communautaires dans la lutte contre les maladies dont le sida. Toutefois, elle a attiré leur attention sur l’augmentation de nouvelles infections chez les jeunes de 19 à 24 ans, en les exhortant à intensifier la sensibilisation.
Le combat contre le VIH est loin d’être terminé. C’est la conviction de la secrétaire exécutive du Conseil National de Lutte contre le SIDA (CNLS), Dr Safiétou Thiam. Elle s’exprimait ainsi lors de la 12e Assemblée générale de l’Alliance nationale pour la santé (Ancs). Pour elle, même si le sida est en train de prendre une tendance baissière, il faut cependant que la lutte continue à être dans les priorités politiques de tous les pays. «Dans notre pays, à l’instar du monde entier, nous avons vu que l’infection au VIH est en train de baisser ; le sida est en déclin, les nouvelles infections baissent, les décès baissent et le nombre de personnes sous traitement augmente ; donc c'est une bonne nouvelle. Cependant, il y a quelques bémols. Nous voyons que dans la tranche d'âge des jeunes de 19 à 24 ans, les nouvelles infections augmentent. Et ces personnes sont l’avenir de nos nations », affirme la secrétaire exécutive du Cnls.
A l’en croire, cette situation serait liée au fait que cette tranche d’âge est née à un moment où les traitements du sida commençaient à arriver. « Ces jeunes ne sont pas aussi alarmés que d’autres qui ont vécu vraiment des moments où il n’y avait pas de traitement, et où on voyait les malades squelettiques, où même le sida était dépeint comme une maladie mortelle. Donc si on n’y prend garde, il pourrait revenir », ajoute Dr Thiam qui exhorte les acteurs communautaires à intensifier le combat. « On se rend compte qu’il y a eu des populations qui ont été laissées en rade, qui ont été oubliées : ce sont les jeunes, nos enfants. Nous avons oublié simplement de continuer à leur donner les informations sur le VIH. Et qui pourrait réussir cela mieux que les communautés, les familles ? Donc je voudrais rappeler que ce défi est important dans la lutte contre le sida », indique Dr Safiétou Thiam.
L’autre défi, poursuit-elle, est de lutter contre la stigmatisation, pour l’accès au traitement, de certaines couches vulnérables. « Au moment où nous nous tournons vers le traitement pour tous dans la lutte contre le sida, on se rend compte qu’il y a des populations qui continuent à être stigmatisées, à être discriminées, pour qui les droits continuent à être bafoués. Et à cause de cette stigmatisation, ces populations ne peuvent pas accéder au traitement dont ils ont besoin ; donc il faudrait que nous travaillions ensemble sur ces aspects pour le plaidoyer de ces populations, mais avec tous les leaders des communautés, afin que personne ne soit laissée sur le bord du chemin », plaide-t-elle. Dr Safiétou Thiam déplore en outre le manque de performance dans le traitement des enfants. « Nous avons de bons résultats comme on aime bien le dire, mais quand nous regardons ces résultats sur les enfants à travers les lunettes, nous ne sommes pas performants.
En effet, au Sénégal, sur 10 personnes vivant avec le VIH, peut-être 8 à 9 sont dépistées et font tout le traitement mais sur 10 enfants, peut-être 4 seulement sont traités. Et cela est un injuste», affirme la secrétaire exécutive du Cnls, Dr Safietou Thiam
ÉCOLES ET HOPITAUX, ÉTERNELS CHALLENGES
En ce qui concerne le domaine de l’éducation et de la santé, les défis à relever restent encore multiples pour le Sénégal
C’est ce lundi 12 décembre que le Premier ministre Amadou Ba fera son grand oral devant les députés. A travers cette Déclaration de politique générale, il va détailler sa feuille de route pour le développement du pays. En ce qui concerne le domaine de l’éducation et de la santé, les défis à relever restent encore multiples pour le Sénégal.
Le Premier ministre Amadou Ba prononce ce lundi 12 décembre sa Déclaration de politique générale devant les députés de l’Assemblée nationale. L’occasion d’affirmer les priorités des ministres pour les mois à venir. Dans le domaine de l’éducation, même des efforts ont été faits, les défis n’ont pas changé et restent nombreux pour le Sénégal cité souvent en exemple à l’échelle continentale en termes de qualité de l’éducation.
L’ineffectivité du concept « Ubi tay jang tay » mise à rude épreuve chaque année, le déficit d’enseignants, des établissements sans eaux ni toilettes, des abris provisoires à profusion, le déficit de table-bancs, le transport des élèves, les effectifs pléthoriques dans les classes constituent encore un hic de l’école au Sénégal. A ces difficultés, s’ajoutent la problématique de la révision des curricula et la violence dans les écoles, entres autres. L’autre grand défi dans le secteur de l’éducation est le respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants. Chaque année, l’école sénégalaise connait des perturbations à cause des grèves des enseignants qui ne sont pas sans conséquences sur le quantum horaire. Même si un protocole d’accord a été trouvé le 26 février 2022 après trois mois de grève pour l’augmentation des salaires entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement, la menace plane toujours.
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les attentes sont nombreuses pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Les enseignants ne cessent d’exiger l’achèvement et l’équipement des infrastructures sociales et pédagogiques dans les différentes universités pour un déroulement normal des enseignements, la revalorisation généralisée des salaires, le recrutement massif de personnel d’enseignement et de recherche. Quant aux travailleurs des universités, la réclamation consiste en une équité salariale en invitant les autorités à une généralisation des indemnités de logement.
Toujours dans le domaine social, les priorités sont multiples dans le secteur de la santé. Durant l’année 2022, trois principaux drames qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive, ont frappé les hôpitaux sénégalais. Il s’agit de la mort de la parturiente Astou Sokhna à Louga qualifiée comme « un décès maternel évitable » et le incendies aux hôpitaux de Linguère et de Tivaouane qui ont emporté des bébés. Selon beaucoup de Sénégalais, ces cas ont montré l’état désastreux de notre système de santé.
Entre négligences médicales, manque de professionnalisme de certains agents ou de matériels adéquats de prise en charge des patients, les dysfonctionnements sont nombreux dans les structures sanitaires qui sont en passe de devenir des mouroirs.
CE QUI MONTRE QUE LA MENACE EST ENCORE LÀ ET REQUIERT UNE ACTION URGENTE
Les dirigeants des pays et l’ensemble des partenaires doivent redoubler d’efforts pour remettre la lutte contre le paludisme au rang des priorités, sinon le risque est grand de voir les cas et les décès augmenter considérablement dans les années à venir.
Les dirigeants des pays et l’ensemble des partenaires doivent redoubler d’efforts pour remettre la lutte contre le paludisme au rang des priorités, sinon le risque est grand de voir les cas et les décès augmenter considérablement dans les années à venir. C’est le Rapport 2022 sur le paludisme dans le monde qui nous l’apprend.
Les nouvelles conclusions publiées aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son Rapport annuel sur le paludisme montrent que la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.
Le Partenariat Roll Back Malaria (RBM), pour en finir avec le paludisme, lance un appel aux dirigeants nationaux, aux décideurs politiques et aux donateurs pour qu’ils intensifient leurs efforts de lutte contre ce fléau et le remettent en haut de la liste de leurs priorités, faute de quoi les cas et les décès augmenteront certainement au cours des mois et des années à venir.
Ce dernier rapport montre aussi que les efforts des équipes à travers le monde et que les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont porté leurs fruits, le nombre de cas et de décès évités en 2021 s’élevant respectivement à environ 185 millions et 997 000. De nombreux pays très près du but, à savoir l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.
Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant à 247 millions (soit 2 millions en plus). Toutefois, tempère le rapport, la seule note positive est que cette augmentation a été plus lente qu’entre 2019 et 2020. Pourtant, le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès.
Les obstacles à la lutte contre le paludisme, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires.
RISQUE DE CONTAMINATION PAR LES DÉCHETS MÉDICAUX À NEBE
C’est une importante quantité de déchets médicaux qui a été déversée par l’hôpital régional Heinrich Lukbe de Diourbel au niveau de la décharge de Nébé, dans la commune de Tocky Gare
Des déchets biomédicaux de l’hôpital régional Heinrich Lukbe de Diourbel ont été déposés au niveau du dépotoir de Nébé dans la commune de Rocky Gare. Une véritable bombe sanitaire, selon les populations riveraines qui n’ont pas manqué d’interpeller les autorités médicales sur cette situation.
C’est une importante quantité de déchets médicaux qui a été déversée par l’hôpital régional Heinrich Lukbe de Diourbel au niveau de la décharge de Nébé, dans la commune de Tocky Gare. Une véritable bombe sanitaire pour les populations riveraines de cette décharge située sur la route de Gossas.
En effet, 7 charges de déchets biomédicaux ont été versées au niveau de la décharge de Nébé dans la commune de Tocky Gare créant une inquiétude vive chez les populations. Cette décharge fréquentée par les récupérateurs et les animaux en divagation peuvent être un vecteur de transmission des maladies. Informé, le chef du Service départemental de l’hygiène de Diourbel a fait le constat. Des mesures sont en train d’être prises pour trouver une solution dans le plus délai à cette affaire.
Du côté de l’hôpital, on estime que s’il s’agit d’un manque de coordination et des mesures sont en train d’être prises pour gérer ces déchets. Pour rappel, l’hôpital ne dispose pas d’un incinérateur capable de prendre en charge tous les déchets biomédicaux.
ETUDIANTS EN SANTE ET DIRECTEURS D’ECOLES PRIVEES DE SANTE DANS LA RUE
Pancartes en mains, les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal ont marché hier, lundi 5 décembre, de la Place de l’Obélisque au rondpoint de la BCEAO à Dakar
Ils étaient nombreux dans la rue hier, lundi 5 décembre, pour réclamer le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur dans le cadre de la formation des infirmières et sages-femmes au Sénégal. Les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal soutenus par les directeurs des écoles privées de santé ont battu le macadam de la Place de l’Obélisque au rond-point BCEAO.
Pancartes en mains, les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal ont marché hier, lundi 5 décembre, de la Place de l’Obélisque au rondpoint de la BCEAO à Dakar. Ce, pour le respect des dispositions législatives et règlementaires en vigueur dans le cadre de la formation des infirmières et sages-femmes au Sénégal.
Plusieurs points sont inscrits sur la plateforme revendicative. « Nous réclamons l’attachement de la filière LCIO (Licence en Sciences infirmières et obstétricales) au niveau de l’enseignement supérieur, la suppression définitive de l’examen de certification organisé par le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui n’a aucune base légale mais également l’annulation des examens de la première session 2021 avec 1% de taux de réussite mais également l’application sans délai du système LMD selon les textes règlementaires de notre pays », a déclaré le président du Collectif national des étudiants en Sciences infirmières et obstétricales du Sénégal, Abdoulaye Ndiaye.
Les manifestants accusent le ministère de la Santé et de l’Action sociale d’avoir illégalement organisé les examens de certification de la session 2021 pour les diplômes d’Etat infirmier et de sage-femme au Sénégal.
Venus apporter leur soutien au Collectif national des étudiants en Sciences infirmières et obstétricales, le Syndicat des directeurs d’écoles privées de santé (Sydeps) n’entend pas baisser les bras pour défendre les droits pour « éviter l’échec professionnel de milliers d’infirmiers et de sages-femmes ». « L’ensemble des dispositions de l’enseignement supérieur, il n’y est prévu nulle part l’organisation de ces examens. Raison pour laquelle, nous voulons radicale ment la suppression de ces examens de certification qui causent préjudice à des milliers d’étudiants. Et le comble, c’est que depuis 2017, les rares étudiants qui ont réussi à ces examens illégaux ne disposent pas de diplôme parce que tout simplement le ministère de la Santé n’arrive même pas à trouver une bonne dénomination de ce diplôme », a fait savoir le président du Syndicat des directeurs d’écoles privées de santé (Sydeps), Ibrahima Coulibaly.
Allant plus loin, il a indiqué que ce sont ces examens qui sont à l’origine du grand nombre des écoles de santé au Sénégal. « Ce nombre pléthorique d’établissements hors norme est dû à l’organisation de ces examens aussi parce que ce sont ces examens qui favorisent la prolifération de ces écoles clandestines parce qu’il y a beaucoup d’écoles qui ne sont pas rattachées à l’enseignement supérieur et qui se permettent de dispenser des diplômes de licence alors que ça s’est illégal », renseigne Ibrahima Coulibaly. Les directeurs d’écoles et les étudiants en Sciences infirmières et obstétricales comptent poursuivre leur combat jusqu’à gain de cause.