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26 novembre 2024
Santé
ACCUEIL DANS LES HOPITAUX, UN MAL ENDEMIQUE
L’accueil est également source de préoccupation dans les structures sanitaires, constate le Conseiller référendaire à la Cour suprême, El Hadji Birame Faye.
L’accueil est également source de préoccupation dans les structures sanitaires, constate le Conseiller référendaire à la Cour suprême, El Hadji Birame Faye. «Point n’est besoin de convaincre que c’est le talon d’Achille de nos hôpitaux publics qui, il faut s’en offusquer, sont des lieux austères et désorganisés, souvent insalubres, où l’on peine à trouver un contact empathique ou à identifier le personnel médical, paramédical, administratif ou d’appoint», fait-il remarquer, parlant de l’accueil dans les structures sanitaires publiques du Sénégal.
Selon lui, les établissements sanitaires ne donnent pas envie d’être fréquentés. «Les risques d’infections nosocomiales sont accrus par l’état des infrastructures, souvent très vétustes, et loin de respecter les normes d’hygiène et de sécurité, aussi élémentaires que la stérilisation, le changement de draps sales, le nettoyage des toilettes et des lits entre deux passages etc. Tout autant, l’impact des coupures d’électricité, du déficit d’équipements, de la non-disponibilité des médicaments ou autres produits essentiels est inquiétant», note-t-il.
Les griefs de juge El Hadji Birame sont également que, «les hôpitaux, sans chercher à faire des bénéfices, doivent adopter une meilleure gestion, inspirée des méthodes des entreprises privées, c’est-à-dire produire le meilleur au meilleur coût. Leurs ressources proviennent principalement des honoraires supportés par les malades et de la contribution étatique, sans aucun apport privé à leur fonds de dotation constitutifs. Néanmoins, les participations insuffisantes de l’Etat qui, de surcroit, n’honore pas régulièrement sa dette, constamment alimentée par le coût des programmes de gratuité, ne favorisent pas leur équilibre budgétaire».
Le principe d’égal accès à la santé inclut les médicaments qui sont indissociables des soins, constate-t-il. Et malheureusement, «les structures publiques comptent sur la disponibilité des médicaments et autres produits dérivés pour assurer leurs obligations de soins et approvisionner leurs usagers dans des conditions abordables. Hélas, les ruptures de stocks sont persistantes, en raison de carences dans l’évaluation et la planification des besoins, de la mauvaise répartition territoriale ou structurelle des produits et surtout de l’absence d’unités de production locales».
Birame Faye souligne aussi «la souveraineté pharmaceutique qui semble utopique face à la puissance des grandes firmes. Les officines privées constituent, certes, des alternatives, mais leurs tarifs ne sont pas toujours à la portée des populations. Par la force des choses, les plus démunis sont alors les plus exposés aux médicaments illicites dont le trafic se développe dangereusement. Ces produits, sans aucune garantie d’efficacité, d’innocuité et de conformité aux normes de qualité, sont un facteur non négligeable de dégradation de la santé».
L’HOMOGENEISATION DES TARIFS, UN DEFI A RELEVER
Le syndicat des médecins privés du Sénégal a tenu dimanche son congrès à Dakar. Une occasion qui a vu les acteurs se focaliser sur la nomenclature voire l’homogénéisation des tarifs et/ou des honoraires, un défi à relever
Le syndicat des médecins privés du Sénégal a tenu dimanche son congrès à Dakar. Une occasion qui a vu les acteurs se focaliser sur la nomenclature voire l’homogénéisation des tarifs et/ou des honoraires, un défi à relever. Au cours du congrès, le docteur Abdou Kane Diop a été porté à la tête du syndicat en remplacement de son collègue Ardo Doudou Ba.
Dr Ardo Doudou Ba, président sortant du syndicat des médecins privés du Sénégal, a profité lors dudit congrès pour souligner les difficultés dans le secteur.
Selon ce dernier, le syndicat a rencontré beaucoup d’entraves dans son exercice. « C’est un secteur qui n’est pas pris à sa juste valeur » a-t-il dénoncé. Il renseigne que selon leurs dernières évaluations, le secteur privé de la santé assure au moins 50% des soins dans ce pays et dans toute l’étendue du territoire et ce sont des soins de qualité.
Revenant sur la nomenclature des actes professionnels, la blouse blanche estime que c’est un sujet important. « Elle est la base et permet d’établir les tarifs des médecins privés. Or, cette nomenclature, il faut le savoir, devait être établie par l’autorité. Nous l’avons réclamé à plusieurs reprises en vain. C’est en ce moment que le syndicat a décidé lui-même de faire une proposition de nomenclature en 2000» a-t-il fait comprendre.
Et de poursuivre : «nous avons travaillé pendant deux ans en nous réunissant tous les mardis pour proposer cette nomenclature au ministère de la Santé pour validation. Cela a été présenté à plusieurs ministres de la Santé successifs et jusque-là ce n’est pas fait ».
Aujourd’hui, Dr Ardo reste convaincu : « pour que les tarifs puissent être homogènes et que l’opinion soit informée, il faut qu’il y ait une base. Sinon chacun peut faire ce qu’il veut et ce n’est pas normal. C’est vrai que nous sommes une profession libérale et le code de déontologie précise bien que les honoraires des médecins sont libres, mais il faut les établir avec tact et mesure ».
DES EXPERTS AFFINENT LA RECHERCHE A DAKAR
La capitale sénégalaise accueille depuis hier, lundi 23 janvier, pour trois jours, un atelier sur les stratégies de mise en œuvre pour l’introduction du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) dans les pays ayant des zones de transmission à haute saison
La capitale sénégalaise accueille depuis hier, lundi 23 janvier, pour trois jours, un atelier sur les stratégies de mise en œuvre pour l’introduction du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) dans les pays ayant des zones de transmission à haute saisonnalité. L’objectif est de fournir des informations actualisées sur le vaccin, y compris des preuves de son efficacité et de son impact, ainsi que de son innocuité mais aussi de favoriser les échanges entre les pays qui introduisent le vaccin antipaludique dans les services de vaccination de routine des enfants au Ghana/Kenya/Malawi, et ceux qui envisagent de l’introduire.
L ’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé le vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) pour la prévention du paludisme chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme est modérée à élevée.
Selon les experts de l’Oms, les résultats des essais pilotes de vaccins antipaludiques au Ghana, au Kenya et au Malawi lancés en 2019 et en cours jusqu’en 2023, ainsi que d’autres preuves obtenues avec le RTS,S, ont éclairé leurs recommandations pour le premier vaccin antipaludique. Au Sénégal, les acteurs de la réponse se sont réunis hier, lundi 23 janvier pour mieux comprendre les enjeux de cette vaccination qui verra bientôt le jour dans le pays.
Ramatoulaye Diagne Mbengue, recteur de l’université Iba Mar Diop de Thiès a déclaré : « il s’agit de se réunir autour de cette question et de voir les recherches à mener pour ce type de thérapie ». Et de poursuivre : « il s’agit de marquer une rupture. Au Sénégal c’est la prise de médicament ou la chimiothérapie qui est utilisée pour la prise en charge du paludisme. Il s’agit d’opérer une rupture et d’aller vers la vaccination. Cette rencontre va nous permettre avec les autres pays qui ont déjà expérimenté ce vaccin et avec l’aide de la recherche de pouvoir affiner les stratégies pour avoir une démarche inclusive ».
Pour l’Oms, l’analyse préliminaire des résultats de la phase pilote a montré que le vaccin est facile à administrer, qu’il présente un haut niveau d’innocuité et qu’il a un impact important dans les situations réelles de vaccination des enfants. L’adoption du vaccin a été élevée dans tous les pays pilotes, ce qui montre une forte demande de la part des communautés et l’acceptation du vaccin par les agents de santé dans les communautés. Pour les pays avec des zones de transmission saisonnière comme le Sénégal, la recommandation de l’OMS reconnaît la possibilité que 5 doses soient nécessaires et que l’administration du vaccin pourrait avoir besoin d’être adaptée.
IL NOUS FAUT MIEUX ORGANISER NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ
Le chef de l’État, Macky Sall également président du Conseil supérieur de la Magistrature a présidé, ce lundi, l’audience solennelle de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année 2022-2023.
Le chef de l’État, Macky Sall également président du Conseil supérieur de la Magistrature a présidé, ce lundi, l’audience solennelle de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année 2022-2023. Cette année, le thème choisi est : « Protection des usages dans le système de santé publique ». Selon le président Macky Sall, le choix du thème n’est guère pour instruire un procès d’intention, mais pour rappeler ensemble, dans une réflexion saine et sereine, une problématique au cœur de notre corps social, touchant au secteur vital de la santé. « Des faits malheureux survenus récemment dans nos structures de santé, en constituent une douloureuse illustration. Au demeurant, la finalité de l’exercice qui nous réunit est de rappeler à notre conscience collective la nécessité et la responsabilité de sauvegarder en toute circonstance les droits et intérêts des usagers du système de santé publique et privée. Cette protection est d’autant plus exigeante qu’elle a valeur de norme constitutionnelle », a-t-il dit dans son discours.
Il ajoute : « c’est pour matérialiser ce principe que j’ai inscrit la santé comme composante de l’Axe II du Plan Sénégal Émergent dédié au capital humain. Il s’agit, dans une approche de justice sociale et d’équité territoriale, d’élargir l’offre de services de santé par un effort de construction de nouvelles structures, de relèvement du plateau médical et de recrutement de personnels médicaux et para médicaux. Ainsi, et pour ne mentionner que nos réalisations récentes, après les inaugurations des hôpitaux de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou, Touba et Agnam, d’autres chantiers d’établissements publics de santé sont en cours, notamment à Tivaouane, Ourossogui, Mbour et Saint-Louis ; en plus de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et des travaux du Centre national d’oncologie de Diamniadio pour le traitement du cancer ; sans compter 21 centres de dialyse fonctionnels sur l’étendue du territoire national », a-t-il soutenu.
Non sans oublier la carte d’égalité des chances pour personnes vivant avec un handicap, la gratuité de la césarienne et le Programme de Couverture Maladie universelle qui, selon lui, s’inscrivent également dans la même dynamique de politiques publiques inclusives pour l’accès de tous aux soins de santé. « J’ai mis en place ces innovations majeures parce que j’ai pleinement conscience de ce que représentent les dépenses de santé dans nos familles. Chacun de nous, même ceux qui sont censés pouvoir joindre les deux bouts, peut le ressentir dans son propre environnement ; a fortiori les moins nantis et les couches sociales les plus vulnérables. Bien sûr, la solidarité familiale est toujours présente, mais dans bien des cas elle ne suffit pas. Il faut alors faire jouer la solidarité nationale pour que le fait d’être démuni ne soit pas un obstacle insurmontable à l’accès aux soins de santé. Voilà tout le sens de ma vision en la matière. Il nous faut, par contre, mieux organiser notre système de santé pour le rendre plus performant, en relevant ses résultats à la hauteur de nos investissements », a dit le président Sall. Avant de continuer : « comme je l’ai indiqué dans mon message à l’occasion du nouvel an, en même temps que nous investissons dans les structures et les ressources humaines, nous devons, réformer et améliorer la gouvernance du secteur de la santé, par sa digitalisation intégrale, y compris le système de Couverture Maladie Universelle, la mise en place de contrats de performance pour les hôpitaux et la révision de la Convention hospitalo-universitaire.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale devra me faire le point sur ces dossiers prioritaires ».
UN PEU D'HUMANISME DANS LES HOPITAUX
Le conseiller référendaire à la Cour suprême El Hadji Birame Faye a insisté, lundi, à Dakar, sur la nécessité de faire en sorte qu'il y ait davantage d'humanisme dans l'accueil des malades et des usagers des établissements de santé au Sénégal.
Dakar, 23 jan (APS) - Le conseiller référendaire à la Cour suprême El Hadji Birame Faye a insisté, lundi, à Dakar, sur la nécessité de faire en sorte qu'il y ait davantage d'humanisme dans l'accueil des malades et des usagers des établissements de santé au Sénégal.
“L'essence d'un bon système de santé, c'est l'humanisme", a soutenu le magistrat, en prononçant le discours de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, sur "la protection des usagers dans le système de santé publique".
El Hadji Birame Faye a déploré l'"accueil austère et désorganisé" des usagers des établissements publics de santé au Sénégal, où, selon lui, il est "rare de trouver une personne empathique".
Il a dénoncé la "rétention de patients" dans des structures sanitaires "pour non-paiement" de leurs frais médicaux.
M. Faye a invité aussi les établissements de santé à "produire le meilleur service pour le meilleur coût".
En présence du chef de l'Etat, Macky Sall, le magistrat a réclamé une révision du système de santé sénégalais, dans le but de le "rendre moins tributaire des contributions extérieures".
Il souhaite en même temps que des "mesures incitatives" soient prises en faveur des zones éloignées des grandes villes, où se trouvent presque tous les meilleurs spécialistes.
La cérémonie officielle de la rentrée des cours et tribunaux s'est déroulée en présence du premier président de la Cour suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, et du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.
Le Premier ministre, Amadou Ba, ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Conseil économique, social et environnemental, Amadou Mame Diop, et Idrissa Seck, y ont également pris part.
NOTRE CAPACITE REELLE DEPASSE LES 6260 ECHANTILLONS ANALYSES EN 2022
Dr Bakary Diatta, directeur du Laboratoire national d'analyse et de contrôle (Lanac), évoque les contraintes et les défis à relever
Ayant pour mission le contrôle officiel de la qualité des produits alimentaires et non alimentaires au stade de la production, de la commercialisation, de l’importation et de l’exportation, le Laboratoire national d'analyse et de contrôle (Lanac) a analysé près de 6 260 échantillons en 2022. Un chiffre considérable mais insuffisant, selon le directeur du laboratoire, Dr Bakary Diatta qui, dans cette interview accordée à «L'As», évoque les contraintes et les défis à relever par Lanac.
Vous avez reçu, il y a quelques jours, des experts de l'Oms dans le cadre du programme antitabac. Pouvez-vous revenir sur cette mission?
La mission des experts de l'Organisation Mondiale de la Santé (Oms) s'est déroulée dans le cadre du programme de lutte antitabac. L'Oms s'est proposée de nous appuyer pour pouvoir analyser les produits du tabac, les produits émergents du tabac, des produits tels que la cigarette électronique. On est en train de préparer une requête à soumettre à nos partenaires de l'Oms pour un appui, notamment pour ce qui concerne les substances de référence. L'avantage qu'on a au niveau de Lanac, c’est que nous avons déjà les équipements. Ce qui manque un peu, c'est du matériel complémentaire et les réactifs utilisés dans l'analyse des paramètres du tabac, c'est-àdire le goudron, la nicotine, le monoxyde de carbone fondamentalement dans un premier temps. Après, on va étendre à d'autres paramètres toxiques qui sont dans la fumée du tabac
Quelle est sa pertinence par rapport aux enjeux nationaux ?
La pertinence, c'est de pouvoir analyser. Les produits n'étaient pas analysés. Maintenant, on va pouvoir un peu sérier le marché. Il y a une loi antitabac qui a fixé les niveaux à respecter pour ces paramètres que je viens de citer. Il s'agira pour nous de contrôler pour voir si les produits du tabac respectent ces recommandations.
Par ailleurs, quel est le bilan de l'année 2022 par rapport au contrôle de la qualité des produits ?
Pour 2022, nous sommes à 6 260 échantillons tandis qu'en 2021, on était à 6 063 échantillons. Il y a presque une augmentation de 200 échantillons de plus que l'année dernière. C'est déjà une performance.
Mais est-ce suffisant par rapport au territoire national et à vos capacités réelles ?
Ce n’est pas suffisant, parce que nous avons un problème de visibilité. Il y a beaucoup de clients qui ne viennent pas vers nous. Certains par méconnaissance, d'autres font l'analyse juste par contrainte. Nous sommes en train de voir avec les services de la Direction du Commerce Intérieur et des autres ministères techniques la possibilité d'imposer cela et pour que les gens fassent beaucoup plus d'analyses. Donc, ces échantillons constituent une goutte d'eau dans la mer. Notre capacité réelle dépasse les 6 260 échantillons. Le ministre nous a cités effectivement par rapport au travail que Lanac fait dans le cadre de la surveillance des marchés, dans le cadre des autorisations d'importation des produits qui sont assujettis à des analyses de laboratoire qui prouvent que les produits sont sains et marchands. Donc, avant qu'un produit alimentaire n'entre au Sénégal, il faut cette DIPA et pour avoir cette DIPA, il faut des échantillons qui prouvent que le produit est conforme à la réglementation en vigueur.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Les moyens sont à renforcer. Notre budget de fonctionnement alloué par l'Etat du Sénégal est un peu modique. Même la masse salariale dépasse largement le budget. Nous avons porté ceci à l'attention de l'autorité qui a promis de réagir dans le cadre de la Loi de Finance Rectificative pour nous doter de moyens suffisants pour pouvoir atteindre nos ambitions. Nous avons hérité d'un laboratoire aménagé dans le cadre de l'intérêt national de Diamniadio. Mais là-bas pratiquement, tout est à refaire. Il y a certes des équipements qui ont été aménagés par la coopération turque, mais il n'y pas de tables, de bureaux. Et les réactifs donnés depuis 2018 sont tous périmés aujourd'hui. Il faut donc acheter d'autres équipements complémentaires. Notre volume de travail a augmenté de manière substantielle ; il faudrait aussi que les moyens suivent derrière. On nous donne 250 millions Fcfa. La masse salariale dépasse cette somme. Donc, le budget ne peut pas être donné uniquement pour payer des salaires. Il y a nécessité de revoir à la hausse les fonds qui sont alloués. Il est vrai que nous faisons des prestations d'analyse, mais elles n'arrivent pas à couvrir nos charges.
Vous êtes un laboratoire aussi important que méconnu, comment comptez-vous faire pour renforcer votre visibilité ?
On est un laboratoire accrédité. L'accréditation, c'est la reconnaissance de la compétence d'un laboratoire par un service qui est reconnu à l'international. On est accrédité depuis 2015 par le Comité Français d'Accréditation (Cofrac). En microbiologie aussi, on est accrédité depuis 2020 suivantle programme 59 du Cofrac. Il faut dire aussi que parmi nos clients, il y a les hôtels pour que les aliments qui sont distribués dans ces hôtels aussi bien la matière première que les produits finis soient analysés. Nous avons aussi un partenariat avec l'Aibd pour le contrôle des eaux. Ce sont les démarches que nous sommes en train de faire. Mais je pense qu'il faut aussi rendre certaines normes obligatoires, car au Sénégal, les gens ne font ces analystes que par contrainte.
Quel est votre lien avec le monde de la recherche étant donné que vous êtes très pointu dans l'analyse des produits commerciaux ?
Les étudiants et les thésards viennent souvent ici pour faire des analyses. Mais, il n'y a pas que les thésards, il y a des structures qui nous saisissent pour ces cas de figure. Dans le cadre du réseau des laboratoires, nous sommes en train de travailler à la génération de données pour pouvoir donner les inputs aux décideurs, aux gestionnaires et évaluateurs de risques afin de mieux affiner leurs stratégies en matière de sécurisation des consommateurs et de normalisation. Par exemple, pour prendre des mesures allant dans le sens de la préservation des consommateurs, il faut au préalable qu'elles soient justifiées et argumentées. Et pour cela, il faut des données. Nous avons commencé au niveau de Lanac avec la problématique de la qualité des eaux conditionnées en sachets. On a fait des analyses, mais le résultat est catastrophique. C'est-à-dire que rien n'est bon.
L’HEPATITE B A L’ORIGINE DE LA MORT DE 80% DES JEUNES
C’est la triste révélation faite hier, mardi, par le pharmacien Ibrahima Diop. Il s’exprimait sur les ondes de sud Fm.
80% des jeunes meurent à cause de l’hépatite B, dans la commune de Passy. C’est la triste révélation faite hier, mardi, par le pharmacien Ibrahima Diop. Il s’exprimait sur les ondes de sud Fm.
La présence de certaines pathologies comme l’hypertension artérielle, le diabète et l’hépatite B dans la commune de Passy (Sine-Saloum), inquiète beaucoup les autorités sanitaires de la commune de Passy.
Selon Ibrahima Diop, pharmacien : « Le taux d’hypertension artérielle et le diabète a connu une hausse. On a enregistré pas mal de personnes. Il faut aussi qu’on aille vers la sensibilisation ». Et de confier : «le deuxième point qui est important et à quoi on doit vraiment vite s’atteler, c’est l’hépatite B. On a constaté qu’au niveau de Passy, on perd beaucoup de jeunes et si l’on se demande à 80%, les décès sont dus à l’hépatite B », a-t-il confié dans sur les ondes de Sud Fm.
La région du Sine-Saloum étant une région du bassin arachidier, Ibrahima Diop trouve que la présence de l’hépatite B est du seul fait de l’affaire toxique qui se trouve dans l’arachide. « La région du Sine-Saloum est une région du bassin arachidier. Et l’arachide est un facteur favorisant à cause de l’affaire toxique qui était dans l’arachide. C’est pourquoi les gens sont en train de voir comment faire pour enlever ce facteur toxique là, au niveau de l’arachide qui est un facteur favorisant » a-t-il fait comprendre.
Pour lutter contre ces pathologies, le pharmacien appelle les jeunes à se faire vacciner. « Nous allons essayer de voir aussi comment vacciner nos jeunes. Parce que l’hépatite B existe et un vaccin est là sur place. D’ailleurs même, on l’a inséré au niveau du programme élargi de vaccination. Il faut qu’on véhicule ça au niveau de la population pour qu’ils aillent se faire vacciner », invite-t-il.
PALUDISME, DANS L’UNIVERS DES CAS GRAVES
Le paludisme constitue un problème de santé majeur au Sénégal où il sévit de manière endémique avec une recrudescence saisonnière
Maladie infectieuse et potentiellement mortelle, le paludisme est causé par plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium. La pathologie existe dans une centaine de pays dans le monde, particulièrement les zones tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine. Le dernier rapport sur le paludisme dans le monde publié en décembre 2020 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fait état de 229 millions de cas de paludisme en 2019, contre 228 millions en 2018. On estime à 409 000 le nombre de décès dus à la maladie en 2019, contre 411 000 décès en 2018. L’Afrique subsaharienne reste la zone la plus touchée par cette maladie puisqu’elle concentre environ 93% de tous les cas de paludisme dans le monde, et 94% des décès en 2018. Comme pour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le paludisme constitue un réel problème de santé publique au Sénégal où 536 850 cas et près de 400 décès ont été enregistrés en 2021. Malgré les efforts menés jusque-là pour endiguer la maladie, des défis restent à relever. Il s’agit notamment de l’accès universel aux interventions majeures comme l’utilisation des Moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda), la recrudescence des cas de paludisme graves.
Le paludisme constitue un problème de santé majeur au Sénégal où il sévit de manière endémique avec une recrudescence saisonnière. Cette maladie parasitaire revient en force dans certaines zones. En 2021, le nombre de cas recensés dans le pays était de 536 850 et près de 400 décès notés. Ayant les mêmes symptômes que la grippe, la Covid-19 et la dengue, et faisant des ravages, il n’en demeure pas moins que le paludisme est une maladie négligée par la population. Une fois qu’elles ont le paludisme, la plupart des personnes pensent que c’est la grippe. Ce qui favorise l’émergence des cas graves. La prolifération des cas graves découle de la non-utilisation des moyens de prévention dans les grandes villes comme les ‘’Milda’’ qui constituent l’arme pour se protéger contre la pathologie, le recours tardif aux soins. «Mon cousin est décédé du paludisme et on pensait que c’était de la sorcellerie»
Au Sénégal, on meurt encore du paludisme. Rencontrée à l’entrée de l’hôpital de Fann, Adama Barry, 38 ans, qui vient de Pikine, a sa propre histoire avec le paludisme. «Un de mes cousins qui avait 25 ans est décédé en 2019 de paludisme. Au début, il avait de la fièvre et des courbatures. Nous avions pensé que c’était passager. Nous sommes partis voir un guérisseur qui nous a dit qu’il était atteint de sorcellerie. Entre-temps, la maladie gagnait du terrain, il délirait en disant des choses incohérentes. Nous l’avons amené à l’hôpital, deux jours après, il est décédé. Le médecin nous avait dit qu’il avait fait un palu grave. A la maison, nous avons culpabilisé, car nous avions perdu beaucoup de temps. Si nous l’avions amené tôt à l’hôpital, peut-être qu’il n’allait pas mourir», se désole-t-elle.
«COMMENT j'AI FAILLI MOURIR D'UN PALU GRAVE»
A la gare du TER de Keur Mbaye, Moussa Mané, la trentaine dépassée, se confie sans détour. L'homme a failli être emporté par le paludisme. «Il y a 4 mois, j’avais fait un palu grave et j’ai failli passer de vie à trépas. Au mois d’août, alors que je venais de rentrer du travail, j’ai eu des courbatures. Je me suis dit que c’était de la fatigue, mais la nuit j’ai eu une forte fièvre. Le matin, la fièvre persistait. 24h après, j’ai commencé à vomir et j’avais des difficultés à respirer. Je suis allé au centre de santé de Sicap Mbao où j’ai été hospitalisé. Le médecin m’a dit que j’étais en train de faire un palu grave et que si j’étais resté 6h de plus, la situation allait être pire. Depuis lors, je dors sous moustiquaire, puisque ce que j’ai vécu durant cette période, je ne le souhaite même pas à mon ennemi», affirme Moussa Mané.
«J’AI PERDU MON ENFANT DE 4 ANS, JE NE SAVAIS PAS QUE LA MALADIE POUVAIT ARRIVER A CE STADE»
A l’hôpital Albert Royer où nous l’avons rencontrée, Nafi Wade se souvient comme si c’était aujourd’hui des circonstances dans lesquelles elle a perdu son enfant de 4 ans. «C’était une petite fille très mignonne. En septembre 2018, elle a eu de la fièvre et avait mal à la tête. Je lui avais donné des sirops pour faire baisser la température. La fièvre baissait au bout de quelques heures et remontait. Au bout de deux jours, elle a commencé à vomir et a refusé de s’alimenter. Je l’ai amenée à l’hôpital. 24h plus tard, elle était décédée. Selon le médecin, elle avait le palu grave. Je ne savais pas que le paludisme pouvait arriver à ce stade et tuer. Par la suite, j’ai eu un autre enfant, mais à la maison tout le monde dort sous moustiquaire.»
DR DOUDOU SENE, COORDONNATEUR DU PNLP SUR LES CAS GRAVES DE PALUDISME : «Quand la température atteint un certain niveau, il y a une souffrance cérébrale qui aboutit à des convulsions et au coma»
Coordonnateur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (Pnlp), Dr Doudou Sène dresse la situation du paludisme au Sénégal, fait la cartographie des zones les plus touchées et diagnostique les cas graves. Il souligne que lorsque la température atteint un certain niveau, il y a une souffrance cérébrale qui aboutit à des convulsions et parfois même au coma.
Quelle est la situation actuelle du paludisme au Sénégal ?
Les tendances ont montré, par rapport aux années précédentes, que la situation semble être stagnante. Par contre, par endroits, comparée aux chiffres que nous avons reçus, il y a une augmentation du nombre de cas qui ont été recensés notamment au niveau de Dakar et de certaines structures du pays. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela. Le premier est relatif aux stratégies que nous avons mises en place pour collecter le maximum de données, notamment celles du secteur privé qui, auparavant, n’étaient pas comptabilisées dans les données. Le deuxième concerne les données communautaires avec le renforcement du système communautaire, notamment avec ce que l’on appelle la prise en charge à domicile qui permet de détecter le maximum de cas.Il y a le contexte géo-climatique que nous avons traversé avec des inondations un peu partout dans le pays. Par contre, il faudra remarquer que le nombre de décès à partir de 2020 dans la région de Dakar est beaucoup plus élevé, du fait que les gens ne se rendent pas compte du dispositif de prévention. Les cas que nous avons en ville viennent de la banlieue. Quand vous regardez la cartographie dans le district sud, le nombre de cas présents n’habitent pas dans la localité. Ils viennent de la banlieue. Mais ils se consultent là où ils travaillent et c’est en ville. Nous donnons régulièrement des moustiquaires, mais c’est exceptionnel de voir les gens dormir sous moustiquaire imprégnée. L’autre aspect est qu’en cas de fièvre, le premier recours parfois, c’est la pharmacie qui n'est pas faite pour des consultations. Dans les postes de santé, les Tdr sont gratuites. Il y a aussi la baisse de l’immunité de la population. Les gens ont connu une baisse considérable du nombre de cas de paludisme. Pendant 10 ans, si vous ne faites pas de paludisme, une fois que vous chopez la maladie, cela peut être un cas grave.
Qu’est-ce qui explique la prolifération des cas graves ?
Les populations, parfois par paresse, ne veulent pas se rendre dans une structure de santé, préférant aller à la pharmacie. Souvent, ce ne sont pas les spécialistes qui sont là-bas. Ce qui peut expliquer l’apparition des cas graves. Le retard aussi dans la prise en charge au niveau de la structure elle-même. Les nombreuses analyses que les gens subissent dans certaines structures et qui demandent beaucoup d'argent font qu'ils hésitent avant d'y aller. En milieu rural, les populations dans leur culture ont tendance à aller chez les tradi-praticiens pour d’abord se consulter avant de se rendre dans les structures de santé.
Comment se manifeste un cas grave de paludisme ?
D’abord, il faudra connaître le cas simple. Le premier signe d’un paludisme simple est la fièvre, des maux de tête et des courbatures un peu partout. Ensuite, quand vous n’êtes pas bien traité, la situation peut s’aggraver parce que la fièvre peut entraîner des convulsions chez les individus. Quand la température atteint un certain niveau, il y a une souffrance cérébrale qui aboutit à des convulsions et parfois même au coma. Le deuxième signe, ce sont les vomissements très sévères. Et cela peut aller jusqu’à une insuffisance rénale. Il y a aussi l’œdème aigu du poumon qui peut entraîner des décès rapides.
Pourquoi en milieu urbain, les gens ne dorment pas sous moustiquaire imprégnée ?
Des enquêtes qui ont été menées sur le plan anthropologique ont montré parfois que les gens, quand on leur demande, c’est parce que sur le plan esthétique, ils disent que les moustiquaires changent le format de la maison. Dans la conscience collective aussi, les gens pensent que ce sont des trucs pour les gens qui habitent en milieu rural. L’autre aspect, c’est la paresse.
Quelles sont les zones endémiques au paludisme ?
Les tendances de ces cinq dernières années restent identiques avec trois zones distinctes. Il y a la zone de pré-élimination qui estle nombre total de cas pour 1000 habitants. Quand c’est inférieur ou égal à 5 pour 1000 habitants, on parle de pré-élimination appelée zone verte. Ce sont les régions de Saint-Louis, une partie de la région de Matam, la région de Louga, la région de Thiès pour un certain nombre de districts, la région de Ziguinchor est entrée dans ce lot, une partie de la région de Dakar, la région de Fatick. Il y a ce que l’on appelle la zone intermédiaire où l’incidence tourne entre 10 et 15 pour 1000 habitants. C’est la zone jaune qui est constituée de Kaffrine, de Diourbel, d’une partie de Dakar et de Thiès, de Sédhiou. Enfin la zone rouge de forte prévalence où l’incidence dépasse 25 pour 1000 habitants. Cela concerne Salémata, Saraya où sur 1000 habitants, on peut avoir 600 cas par an. Nous avons fait beaucoup d’avancées, malgré des facteurs qui contribuent à ralentir les efforts consentis par l’Etat du Sénégal pour l’élimination du paludisme. A partir de 2020, nous avons eu beaucoup de perturbations dans la mise en œuvre de nos activités avec la Covid-19. Malgré de nombreux partenaires, le Pnlp fait face à une insuffisance des ressources.
Comment faites-vous pour lutter contre le paludisme dans ce contexte ?
L’Etat fait beaucoup d’efforts à travers un prêt à la Banque Islamique de Développement (Bid). Nous avons l’appui de certains partenaires et du Fonds Mondial qui, tous les 3 ans, dégage un montant pour la lutte contre le paludisme. Le plaidoyer porte sur la mobilisation des ressources en interne afin d’avoir une certaine garantie, parce que l’instabilité sur le plan mondial et les difficultés économiques peuvent un jour entraîner les partenaires à se retirer. Nous avons un partenariat avec certaines organisations de la société civile comme l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (Afao) et Speak up Africa dans le cadre du plaidoyer et de la communication. Nous avons lancé le concept zéro palu, les entreprises s’engagent. Nous faisons un plaidoyer auprès de l’Etat pour que les intrants comme les médicaments et les moustiquaires soient dans le compte du ministère de la Santé et qu’il les achète. Le paludisme mérite la même mobilisation qui a été faite lors du Covid-19 pour qu’il devienne un mauvais souvenir. Le Sénégal est capable d’aller vers l’élimination en 2030. Pour cela, il faut que les autres secteurs interviennent. Il faut que nous ayons de bonnes routes pour éviter les stagnations d’eau. Toutefois, le Sénégal ne peut pas éliminer le paludisme sans la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Mali. Quand on parle d’élimination, c’est de ne pas avoir de cas de paludisme pendant 3 ans d’affilée sur l’ensemble du territoire national.,
LE BILAN GRIMPE, TOUS LES SERVICES D’URGENCE DES HÔPITAUX EN ALERTE
22 Décès dont 19 corps sans vie sur place et 2 décédés à l’hôpital et 1 dans l’hélicoptère au cours du transfert, c’est le dernier bilan de l’accident de Sakkal, village situé au nord-ouest du département de Louga, ce lundi 16 janvier 2023.
22 Décès dont 19 corps sans vie sur place et 2 décédés à l’hôpital et 1 dans l’hélicoptère au cours du transfert, c’est le dernier bilan de l’accident de Sakkal, village situé au nord-ouest du département de Louga, ce lundi 16 janvier 2023.
Selon le communiqué des services de Marie Khémesse Ngom Ndiaye, ministre de la Santé et de l’Action sociale, sur la gestion des corps, toutes les victimes ont été identifiées dont 17 corps enlevés et gardés dans les morgues des mosquées de la ville avec l’appui de l’association des imams de la région, quatre corps conservés au niveau de la morgue de l’hôpital et 1 corps à Dakar suite au décès, lors du transfert.
Deux blessés sont en réanimation à l’hôpital de Saint-Louis. Sur les 25, 18 blessés sont pris en charge au niveau de l’hôpital de Louga, après l’évacuation de sept victimes par hélicoptère vers des hôpitaux de Dakar avec deux très graves.
Un dispositif d’accompagnement psychosocial a été mis en place pour accompagner les familles des victimes, en plus de la prise en charge gratuite des malades en médicaments, en imagerie et au laboratoire à hauteur de 5 millions Fcfa, souligne le document.
Lequel ajoute qu’alertés à 05h53 ce matin, les sapeurs-pompiers sont arrivés sur les lieux à 06h18mn. Quatre ambulances, un véhicule de secours routier, deux véhicules d’intervention légère, 41 gradés et sapeurs-pompiers et 2 officiers ont été mobilisés, en plus de l’hélicoptère de l’armée nationale et de neuf ambulances de la région de Louga.
Les antennes de Saint-Louis et de Dakar du Samu national ont été aussi mobilisées « pour conditionner les patients au SAU et évacuer les blessés graves au besoin et faire la régulation ».
398 poches de sang sont déjà disponibles à la banque de sang grâce à un élan de solidarité.
Tous les services d’urgence des hôpitaux, les services de réanimations et les blocs opératoires sont en situation d’alerte maximale et prêts pour la prise en charges des urgences, et besoins chirurgicaux au besoin, précise le ministère.
LA TUTELLE TEMPERE LES RECRIMINATIONS
Pour l’Association nationale des cliniques du Sénégal, le manque de considération est de l’Etat à leur endroit est patent. Selon docteur Fallou Samb, porte-parole du jour
L’Association nationale des cliniques privées du Sénégal a tenu, samedi dernier, son congrès annuel. Un cadre qui a permis de soulever des contraintes dans l’exercice de leur fonction tout en demandant une implication du secteur privé dans les concertations avec le ministère de la Santé et de l’action sociale.
Pour l’Association nationale des cliniques du Sénégal, le manque de considération est de l’Etat à leur endroit est patent. Selon docteur Fallou Samb, porte-parole du jour : « Pour nous, on suppose que nous ne jouons pas notre rôle au niveau de l’échiquier sanitaire du pays ». Pour la blouse blanche, le secteur privé doit être plus considéré. « Nous sommes des privés et tout le monde sait que la pratique médicale est occupée à 50% le jour par le secteur et la nuit on est à 90% car toutes les urgences se dirigent vers le privé. Au niveau équipement, prise en charge, je pense qu’on est plus élaboré que le secteur public » a-t-il fait comprendre.
Dr Samb est revenu sur les visites du ministère du Commerce sur la tarification. «Les visites du ministère du Commerce sont une catastrophe. Je pense les dirigeants de cette institution sont en train de dérégler un système. Nous ne sommes pas des commerçants, on est régi par la loi sur l’exercice de la médecine et le code de déontologie médicale qui est supérieure à la loi générale qu’ils veulent nous imposer. Nous n’allons pas nous laisser faire, nous avons pris toutes les dispositions pour régler le problème soit de manière juridique ou consensuelle ».
Du côté du ministère de la Santé et de l’action sociale, la Directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, par ailleurs présidente des cliniques privées, venue présider la cérémonie d’ouverture a laissé entendre : « le système de santé a deux jambes : le privé et le public. Nous avons l’obligation de les accompagner. Les cliniques privées ont parlé de contraintes dans leur train quotidien. Elles ont parlé de frustration dans l’accompagnement par rapport au ministère de la Santé, par rapport à ce qui s’est passé pendant la Covid et aux textes réglementaires ». Et de poursuivre : « tout cela, nous le comprenons et c’est pourquoi, nous avons érigé la direction générale de la santé privée pour apporter des réponses objectives concrètes à toutes les préoccupations ».
Pour Dr Sylla, un travail a été démarré même s’il n’a pas encore abouti. « Pour aller plus vite, ils vont élaborer une feuille de route, la présenter au ministre de tutelle, nous nous allons y travailler pour le mettre en place. Un travail est déclenché concernant le texte réglementaire de la tarification dans les cliniques, une commission d’homologation des tarifs a été mise en place et nous y travaillerons ainsi que sur la nomenclature. »