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27 novembre 2024
Santé
LES FOURNISSEURS RECLAMENT 4 MILLIARDS A L’ETAT DU SENEGAL
Quatre mois après la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, pour cause de reconstruction, les fournisseurs de ladite structure sanitaire, regroupés au sein d’un collectif, sont montés au créneau pour réclamer à l’Etat du Sénégal le paiement de leu dus
Alors que l’hôpital Aristide Le Dantec a fermé ses portes, depuis le 15 août dernier, et les services redéployés, les fournisseurs de ladite structure de santé, quant à eux, courent derrière leurs dettes estimées à 4 milliards de F CFA. Face à la presse hier, mercredi 28 décembre, ils ont demandé à l’Etat du Sénégal une régularisation, dans les meilleurs délais, de cette créance.
Quatre (4) mois après la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, pour cause de reconstruction, les fournisseurs de ladite structure sanitaire, regroupés au sein d’un collectif, sont montés au créneau pour réclamer à l’Etat du Sénégal le paiement de leur dus. En conférence de presse hier, mercredi 28 décembre 2022, ces fournisseurs en matériel médical, informatique, bureautique ou encore en restauration, au nombre de 35, ont estimé à quatre (4) milliards de FCFA le montant des dettes.
«Nous attirons votre attention que nous avons toujours soutenu l’hôpital Aristide Le Dantec, depuis plusieurs années, en tant que partenaires, pour le bon fonctionnement de ladite structure. Et malgré des retards de paiements, nous avons toujours respecté nos engagements. Malgré tous les efforts fournis et les sacrifices consentis dans le secteur sanitaire de notre pays, nous n’avons même pas reçu notification de la fermeture de l’hôpital et du devenir des contrats et du paiement des dus. Nous sommes au regret de constater que, malgré nos multiples réunions avec la Direction et l’Agent comptable de l’hôpital, nos factures restent toujours non soldées», a déclaré le président du collectif, Amadou Kane.
Même s’ils estiment à quatre (4) milliards de FCFA le montant des dettes, les fournisseurs de l’hôpital Aristide Le Dantec soutiennent qu’il reste encore des factures non comptabilisées. «Avec la fermeture précipitée de l’hôpital, ils n’ont pas eu le temps de faire les procédures qui siéent. Il n’y avait pas de système informatique. Donc, il y avait un mélimélo au niveau de l’hôpital. Ils ont démangé mais, jusqu’à présent, il y a encore des factures qui ne sont pas sur la table de l’Agent comptable de l’hôpital qui dépend directement du ministère des Finances», a tenu à préciser Amadou Kane
Ces fournisseurs demandent à l’Etat du Sénégal une régularisation, dans les meilleurs délais, de cette créance. «En tant que fournisseurs de l’hôpital Aristide Le Dantec, nous avions deux interlocuteurs. Le premier, c’était le Directeur. Le deuxième, c’était l’Agent comptable de l’hôpital. On a rencontré ces gens. Il faut reconnaître que le Directeur est très accessible ; mais, aujourd’hui, ses pouvoirs sont limités. La situation le dépasse. Aujourd’hui, l’hôpital n’a pas de recettes pour payer les fournisseurs et le seul responsable, selon nous, vu que l’hôpital a fermé, c’est l’Etat du Sénégal», a fait savoir Amadou Kane.
Pour les fournisseurs, il y va de la survie de leurs entreprises. «Cette situation engendre des difficultés financières dans nos différentes entreprises dont la survie dépend du règlement, dans les plus brefs délais, desdites créances», ont-ils laissé entendre. Pour rappel, l’hôpital Aristide Le Dantec a cessé d’accueillir des usagers depuis 15 août 2022 et les différents services ainsi que leurs patients avaient été orientés vers d’autres structures sanitaires. Il devra être reconstruit, pour un montant avoisinant 100 milliards de F CFA.
par moussa demba dembélé
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SYMPTÔMES D'UNE GOUVERNANCE SOMBRE ET SCABREUSE
Rapport de la Cour des comptes : les Sénégalais abusés et indignés, les partenaires au développement choqués, la justice sénégalaise mise au défi de prouver son indépendance. Ce rapport n’est pareil à nul autre. Justice maintenant
Comme beaucoup de Sénégalais, le Dr Demba Moussa Dembélé est scandalisé par de graves révélations faites dans le dernier rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds Force Covid-19 : surfacturations, dépenses inopportunes, ou non justifiées, voire complaisantes ; prestataires incompétents pour certains services cités, marchés passés sans traçabilité, que de malversation…
Le Sénégal, peut-il être un pays sérieux ? Que faire suite à un tel scandale révélé par la Cour des comptes ? Les conclusions de rapport passeront par pertes et profits comme d’habitude ? Où est donc la bonne gouvernance ? Ce rapport, compromet-il davantage le projet du 3è mandat ? Viser seulement les DAGES des ministères est-suffisant ? Dans la première partie de cette entrevue exclusive accordée à AfricaGlobe Tv, le Dr Demba Moussa Demébé, chercheur en économie, répond à toutes ses questions. Un énième scandale après tant d’autres scandales restés impunis. (voir la vidéo).
Dans la foulée, le contexte politique étant et les conclusions du rapport en question, aidant, l’économiste appelle à frapper fort et surtout invite instamment Macky Sall à renoncer définitivement à son projet de troisième mandat, afin de sortir par la grande porte et de s'éviter l'humiliation que vont lui infliger les Sénégalais en courroux. Pour l’invité d’AfricaGlobe Tv, ces scandales ne se sont que trop accumulés depuis longtemps sans que justice ne fût rendue et que les auteurs ne fussent sanctionnés à la hauteur de leurs crimes. Il faut arrêter maintenant la saignée. Regardez l’entretien de Demba Moussa Dembélé.
Les Sénégalais sont, sans nul doute sous le choc et à juste raison. Qu’une situation d’urgence sanitaire surgisse dans le pays que le président fasse appel à la solidarité nationale, et que les citoyens, les entreprises et autres bonnes volontés, avec beaucoup de générosité, mettent la main à la poche pour cotiser, à hauteur de plus de 700 milliards F CFA, et qu’un organe aussi sérieux que la Cour des comptes, révèle le détournement et le mésusage caractérisés de cette manne, c’est un scandale innommable qui frustre les Sénégalais.
Quid des partenaires techniques et financiers (FMI, Banque mondiale, Union Européenne, etc.) qui, eux aussi, ont déboursé plus de 500 milliards de FCFA pour participer à ce fonds appelé Force Fonds COVID-19. La confiance est assurément davantage rompue entre les dirigeants et les populations, entre le gouvernement et partenaires au développement.
Pour sûr, les Sénégalais se sentent si abusés que ce week-end sera fort mouvementé dans le pays, et ce, dès ce vendredi. Les Sénégalais vont se mobilisent pour crier leur ras-le-bol face à de tels agissements . Pour M. Dembélé, c’est aussi la justice sénégalaise qui est mise au défi à travers ce énième scandale de prouver son indépendance.
LE SAMES EXIGE DE L’ETAT UNE SECURITE OPTIMALE POUR DR ALPHOUSSEYNI GAYE
Dans un communiqué, le SAMES apporte son soutien à leur collègue et camarade Alphousseyni Gaye. Le gynécologue-obstétricien, en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip), a publiquement exprimé des craintes relatives à sa sécurité
Ces derniers jours, le gynécologue-obstétricien en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip), Dr Alphousseyni Gaye, qui avait examiné la masseuse Adji Sarr pour un supposé viol, a exprimé des craintes pour sa vie. Le Sames (Syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal), tout en lui témoignant son soutien et sa solidarité, demande à l’Etat de lui assurer une sécurité optimale.
Après avoir établi un rapport médical avec professionnalisme sur la masseuse Adji Sarr, qui accuse le leader du parti Pastef de viols répétés et menaces de mort, le gynécologue-obstétricien, Dr Alphousseyni Gaye, qui a choisi d’appliquer dans toute sa rigueur la déontologie et l’éthique encadrant la pratique médicale, reçoit des menaces de tous bords. Il a déclaré ouvertement que sa vie est en danger car il est poursuivi, persécuté et menacé dans l’exercice de ses fonctions. La sortie médiatique de ce médecin qui a fait de la droiture un mode de conduite n’a laissé personne indifférent. Son syndicat, le Sames, en attendant la réaction de l’Ordre des médecins du Sénégal pour sonner la fin de la récréation, est monté au créneau pour se faire entendre face aux agissements dont est victime son militant. Dans un communiqué, les membres du syndicat disent apporter leur soutien à leur collègue et camarade Alphousseyni Gaye. Le gynécologue-obstétricien, en service à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip), a publiquement exprimé des craintes relatives à sa sécurité. Aujourd’hui, il peut compter sur un «soutien indéfectible « de ses camarades. Selon le secrétaire général nouvellement élu, Dr Mamadou Demba Ndour, le bureau exécutif national (Ben) du Sames a pris contact avec Dr Gaye dès les premières heures ayant suivi sa sortie médiatique sur la chaine Kéwoulo de notre confrère Babacar Touré. C’était pour lui témoigner la solidarité de tous les membres du syndicat. Lesquels demandent à l’Etat de prendre toutes les dispositions utiles pour lui garantir une sécurité optimale.
Au-delà de cette affaire....
Au-delà de cette affaire, le Sames dit constater la publication de certificats médicaux partoutsur la place publique. «Il est devenu quasi systématique que les rapports d’expertise des praticiensrequis par l’autorité judiciaire se retrouventreproduitsin extenso sur la place publique», s’indignent les membres du Ben du Samesselon qui «cette situation est de nature à exposer de manière récurrente les experts médico-judiciaires ainsi que leurs familles à une insécurité notoire». Les médecins membres du syndicat invitent ainsi «tous les acteurs concernés à tout mettre en œuvre afin d’éradiquer cette forfaiture hautement préjudiciable au service public de la justice».
Pour cela, le syndicat des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes invite tous les praticiens à s’investir localement pour la matérialisation des unités médico-judiciaires pour, dit-il, permettre une meilleure prise en charge des dossiers médico-légaux.
...payer tous les arriérés dus aux agents des CTE
Concernant l’actualité nationale, notamment le travail accompli par la Cour des Comptes sur la gestion des «Fonds Force Cocid-19», les syndicalistes affiliés au Sames s’en félicitent et rappellent que la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a été très éprouvante pour les agents de santé. «Certains, engagés au front, ont même perdu la vie. Il en est de même pour certains membres de leursfamilles», ont-ils tenu à rappeler. Tout comme ils déclarent que les sacrifices considérables des acteurs sur le terrain ont permis au Sénégal d’avoir été remarquable au niveau international. Pour cela, le Sames demande aux autorités compétentes de suivre toutes les recommandations de la Cour pour une reddition des comptes, et invite surtout l’Etat à éponger tous les arriérés dus aux agents des centres de traitement des épidémies(Cte).
UN BILAN SANITAIRE MACABRE EN 2022
La mort de 11 nouveau-nés à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, les décès en couches des dames Astou Sokhna et Mamy Doura Diallo dans des structures de santé Aont particulièrement marqué le secteur de la santé au Sénégal au cours de l’année
La mort de 11 nouveau-nés à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, les décès en couches des dames Astou Sokhna et Mamy Doura Diallo dans des structures de santé à Louga et à Kédougou. Ces faits ont particulièrement marqué le secteur de la santé au Sénégal au cours de l’année qui s’achève. Tout comme la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec pour réhabilitation et la grève des syndicats de santé pour exiger le respect du protocole d’accord de mai 2022.
Après le tragique épisode de la pandémie de Covid-19 entre 2020 et 2021, l’année 2022 est marquée par la mort de 11 nouveau-nés, calcinés à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane. Ces bébés sont décédés, le 25 mai 2022, au service de néonatologie de ladite structure. L’incendie a été causé par un court-circuit et le feu s’est propagé très vite, ne laissant aucune chance aux nouveau-nés. Ce drame a créé la consternation chez les Sénégalais qui ont pointé du doigt la négligence et la défaillance du système de santé. Dans les médias, tout comme sur les réseaux sociaux, des populations ont invité à sanctionner de tels actes. Quelques jours après, le Président de la République a ordonné un audit des services de néonatologie afin que l’hôpital ne soit « plus un espace de tragédie ». Suite à l’audit technique et de sécurité des installations de l’hôpital, Abdoul Aziz Sy de Tivaouane, le poste transformateur, principale source du problème, a été remplacé par un autre d’une capacité de 400 Kva. L’autre mesure qui a été suivie a été le limogeage, le 26 mai 2022, du Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Il a été remplacé par le Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, ancienne Directrice générale de la santé publique. Le Président de la République s’est, lui-même, rendu à Tivaouane pour présenter les condoléances de l’État aux familles des bébés décédés.
L’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga a connu un autre drame. Dans cette structure de santé de référence, une jeune femme, du nom de Astou Sokhna, a perdu la vie alors qu’elle y était pour donner naissance. Cette mort a été qualifiée de « négligence médicale » puisque la femme devait accoucher par césarienne, mais elle est restée pendant 20 heures dans la structure de santé sans secours. Pointée du doigt, la direction de l’hôpital est sortie du silence. En conférence de presse, le Directeur de l’hôpital, Amadou Guèye Diouf, a déclaré que l’hôpital n’est pas fautif dans la mort de cette dame. Quelques jours après, le Ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sall, a reconnu que la mort d’Astou Sokhna aurait pu être évitée avec plus de vigilance. Ce drame a généré une mobilisation nationale, provoquant le limogeage du Directeur de l’hôpital de Louga. En plus, six sages-femmes sont poursuivies dont quatre placées sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger. Le 2 septembre, une autre femme enceinte, Mamy Doura Diallo, est morte au centre de santé de Kédougou, dans les mêmes circonstances.
Fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec pour 18 mois
Construit en 1912, l’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar a été fermé le 15 août 2022. Cet établissement doit être réhabilité. Mais l’opération a sucité une polémique à cause de la réorientation des malades vers d’autres structures de santé. Les travaux, prévus pour 18 mois, doivent permettre de rebâtir un nouvel hôpital sur une superficie de 3 hectares pour un coût de plus de 60 milliards de FCfa. Ainsi 26 services ont été redéployés dans 10 hôpitaux et 11 dans les centres de santé. À noter que, le 16 mai 2022, le centre hospitalier national Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba a démarré ses activités médicales. L’hôpital Abdou Cissé Kane des Agnam, dans la région de Matam, offre ses services depuis le 31 août 2022. Les travaux de construction des hôpitaux de Saint-Louis et de Ouroussogui se poursuivent.
La grève dans le secteur de la santé a également paralysé le fonctionnement de plusieurs structures santé au cours de l’année 2022. Les syndicats exigeant l’application du protocole d’accord signé le 10 mai 2022.
Le secteur de l’environnement secoué par la polémique des fonds décaissés
L’affaire des 45 milliards de FCfa pour l’achat des armes pour lutter, entre autres, contre les feux de brousse, le trafic illicite de bois, la déforestation, a marqué l’année 2022 dans le secteur de l’Environnement.
Le Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique a été secoué en 2022 par l’affaire des 45 milliards de FCfa. L’argent a été décaissé, selon les autorités dudit Ministère, pour l’achat d’armes. Le but est d’équiper les forces de défense et de sécurité afin de leur permettre de faire face au trafic illicite de bois, à la déforestation, à la lutte contre les feux de brousse, au braconnage, etc. Malgré ces défis, le décaissement de ces montants a créé la polémique.
Comme les années précédentes, le Sénégal, à travers le Président de la République, a fait une participation honorable à la Cop 27 (Conférence des nations sur les changements climatiques). Elle s’est tenue du 6 au 18 novembre en terre africaine, notamment à Sharm El – Sheik, en Égypte. Le Président Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, a évoqué les défis de l’heure en matière de transition énergétique et de financement de l’adaptation au changement climatique. Il a plaidé pour le respect du pollueurs-payeurs, car l’Afrique, qui participe pour moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre, doit être soutenue financièrement par les pays développés. Au cours de l’année 2022, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi portant sur la Biosécurité. Cette loi a permis de passer à une modification directe du code génétique des organismes pour leur conférer le caractère plus résistant aux maladies.
Fourniture en eau, d’importantes réalisations pour booster la qualité
Le Sénégal a fait un pas de géant dans la production et la fourniture d’eau aux ménages. Des investissements colossaux ont aidé, dans le projet Keur Momar Sarr 3 (Kms 3), mis en œuvre par la Sones, pour le compte de l’État, à réaliser des ouvrages. Ces derniers ont permis la fourniture de l’eau en quantité et en qualité.
La volonté de l’État de prendre à bras le corps la problématique l’eau s’est matérialisée par une augmentation graduelle et substantielle du budget du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement arrêté pour l’exercice 2023 à 131,7 milliards de FCfa. Les 93%, soit un montant de 122,23 milliards de FCfa, sont destinés exclusivement aux investissements. Ce choix porté sur la réalisation des infrastructures, plutôt que sur les moyens garantissant le fonctionnement, a permis de réaliser des performances notables en matière de renforcement de l’accès aux services. L’un des faits marquants de l’année est la finalisation en cours du volet 2 de Kms 3. Il permet déjà au département de Thiès d’avoir une production complémentaire. Il a amélioré l’accès à l’eau potable dans le département de Guédiawaye. Ce volet a permis aussi à Rufisque d’avoir ses premiers châteaux d’eau.
L’autre infrastructure majeure est l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles dont les travaux ont été lancés par le Chef de l’État, le 31 mai 2022. Cette usine aura une capacité de 50.000 m3/jour extensible à 100.000 m3/jour. Ce projet comporte d’importants travaux de renouvellement des conduites de distribution d’eau à Dakar sur une longueur totale de 316 kilomètres pour juguler les pertes d’eau.
Assainissement, des réponses à la hauteur de l’ampleur des inondations
Le secteur de l’assainissement a été marqué par les pluies exceptionnelles en 2022. Des précipitations record ont été enregistrées à Dakar et à Fatick où plusieurs maisons et édifices publics ont été envahis par les eaux. Face aux inondations d’une ampleur rare, le gouvernement a déployé de gros moyens dans le Plan Orsec pour soulager les victimes des inondations. Toutefois, il a été constaté que les zones déjà dotées d’ouvrages d’assainissement ont connu des conséquences moindres.
L’État a aussi prolongé le Programme décennal de lutte contre les inondations sur instruction du Président de la République. L’autre fait important, c’est l’organisation du Forum mondial de l’eau au mois de mars dernier. Le Sénégal a été la capitale de l’eau et de l’assainissement. Des experts venus de plusieurs continents ont examiné les contraintes d’accès à la ressource vitale et aux services d’assainissement. D’importantes mesures ont été prises pour mieux gérer cette ressource pour démocratiser son accès et aussi pour bâtir les relations de paix autour d’elle.
Le Sénégal reste un bon élève en Afrique de l’Ouest en matière d’assainissement. Cette longueur d’avance sera davantage consolidée avec des ouvrages structurants en cours de réalisation.
L’année de 2022 a été aussi marquée par l’achèvement de la construction de l’émissaire marin de Cambérène, une composante du Projet d’extension et de modernisation. L’émissaire marin sera relié à celui terrestre, long d’environ 5 km qui partira de la station d’épuration de Cambérène. Le coût global du projet de 42 milliards de FCfa est financé par la Banque islamique de développement (Bid).
LE SYSTEME DE SANTE ENCORE PLUS MAL EN POINT
Entre dérives dans la gestion du Fonds Force Covid, les grèves incessantes des professionnels de santé, entre autres, les travers qui plombent le système sanitaire restent nombreux et sont loin de trouver des solutions.
A l’instar des autres pays, le Sénégal a aussi subi les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 alors que le système de santé traversait déjà une crise profonde et multiforme. Entre dérives dans la gestion du Fonds Force Covid, les grèves incessantes des professionnels de santé, entre autres, les travers qui plombent le système sanitaire restent nombreux et sont loin de trouver des solutions.
Le constat est sans appel Aussi bien les experts, les professionnels de la santé que le citoyen lambda, s’accordent à dire que le système sanitaire est fortement marqué par bon nombre de dysfonctionnements préjudiciables. Entre manque d’équipements, problèmes de ressources humaines, d’accueil et de prise en charge dans les structures sanitaires, la santé des populations est plus que jamais menacée. Face à une situation déjà délicate, la crise sanitaire est venue mettre à rude épreuve le système sanitaire. En effet, la pandémie de Covid19 a démontré avec acuité que le système de santé existant demeure insuffisant pour répondre à une situation d’urgence. Ce qui pose de sérieux enjeux et défis pour l’avenir du système de santé. Ainsi, pour beaucoup d’experts, la pandémie de Covid-19 souligne la nécessité d’investir durablement dans les systèmes de santé, y compris le personnel de santé et de garantir des conditions de travail, une formation et un équipement décent.
Dans le cadre de la lutte contre les effets de la Covid-19, l’Etat du Sénégal avait mis en place un programme dénommé « FORCE Covid-19 » pour un montant de 1000 milliards de FCFA. Toutefois, dans son rapport portant sur « Contrôle de la gestion du Fonds de riposte contre les effets de la Covid-19 (FORCE COVID), Gestion 2020 et 2021) rendu public le 12 décembre dernier, la Cour des comptes a débusqué d’innombrables irrégularités dans la gestion de ces fonds. Entre des surfacturations sur l’achat des produits, des délais de livraison qui n’ont pas été respectés, une absence de mise en concurrence avec pour effet de faire bénéficier à des entreprises de parts de marché plus importants, des « insuffisances dans le contrôle de l’exécution des opérations de dépenses », la gestion des fonds est indexée de partout. Des soupçons de mauvaise gestion qui risquent de ne pas profiter au système de santé gravement malade.
A ces divers maux qui plombent le fonctionnement des établissements de santé, s’ajoutent les grèves récurrentes des professionnels de la santé. Les grèves incessantes dans le secteur de la santé enfoncent la crise profonde et multiforme. En effet, la Fédération des syndicats de la santé F2S, l’Alliance And Gueusseum, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, les médecins internes, entre autres ne cessent de hausser le ton pour dénoncer les difficultés auxquelles ils sont confrontés et le non-respect des engagements de autorités, pour exiger l’augmentation des salaires, entre autres revendications. Quant aux médecins internes, ils réclament également plus de moyens mais aussi une reconsidération de l’internat. Autant de gaps qui montrent à quel point le système sanitaire est aujourd’hui encore plus malade que les malheureux patients qui souffrent le martyre au quotidien.
L'APPEL A LA MOBILISATION DES FEMMES
La ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, appelle à "un fort engagement" des femmes en faveur de la vaccination contre les papillomavirus humains, en vue d’un meilleur contrôle du cancer du col de l'utérus.
Dakar, 20 déc (APS) - La ministre de la Santé et de l’Action sociale, docteure Marie Khémesse Ngom Ndiaye, appelle à "un fort engagement" des femmes en faveur de la vaccination contre les papillomavirus humains, en vue d’un meilleur contrôle du cancer du col de l'utérus.
“L’objectif est de créer l’adhésion de tous, ainsi qu’un fort engagement des femmes en faveur de la vaccination contre le HPV, en vue d’un contrôle du cancer du col de l’utérus”, a-t-elle souligné, en parlant de la tenue d'un forum de plaidoyer sur cette question, mardi, à Dakar.
“Il faudra donner aux femmes des informations justes et éclairées sur le vaccin contre le HPV, obtenir l’engagement des femmes à soutenir les activités de vaccination contre le HPV à travers des déclarations d’engagement et identifier avec les femmes des stratégies pour atteindre les filles âgées de 9-14 ans au niveau des établissements scolaires, des daaras et dans la communauté”, a-t-elle dit.
La ministre de la Santé et de l'Action sociale intervenait lors de ce forum tenu au centre culturel Douta Seck, à l’intention des organisations de femmes, dans le cadre de la sensibilisation des communautés pour la vaccination contre le cancer du col de l’utérus.
La rencontre avait réuni des organisations de femmes des entreprises, des ministères, de la présidence de la République, de la primature, des banques et des associations et groupements de femmes comme les “Bajenu Gox” (marraines de quartier).
Selon Marie Khémesse Ngom Ndiaye, le vaccin contre les papillomavirus humains est “très important dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus qui constitue un réel problème de santé publique à l’échelle mondiale”.
A travers le monde, “le cancer du col de l’utérus représente le 4ème cancer le plus fréquent chez les femmes avec 527 624 nouveaux cas et 265 672 décès selon les estimations de GLOBOCAN de 2012”, a signalé la ministre de la Santé.
Elle a insisté sur la nécessité de relancer la vaccination contre le HPV, estimant que “malgré tous les efforts fournis par l’Etat et les autres acteurs pour atteindre la cible, des informations erronées continuent de circuler et mettent en doute l’efficacité et l’innocuité du vaccin chez les populations”.
“Il s’y ajoute que la survenue de la COVID-19 a accentué la méfiance des populations, ce qui occasionne une forte baisse des couvertures vaccinales contre le HPV dans le pays”, a relevé docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
A l'en croire, face à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Action sociale “a procédé à une analyse exhaustive de la situation et à la révision de ses stratégies, notamment à travers le comité de mobilisation sociale du PEV [programme élargi de vaccination]".
“Le cancer du col de l’utérus est la première cause des décès dus au cancer chez les femmes âgées de 15 à 44 ans, soit environ 30% des décès par cancer, du fait d’un diagnostic qui est souvent tardif ou avancé dans 60% à 80% des cas”, a-t-elle relevé.
La ministre de la Santé a ajouté que le cancer du col de l’utérus “est aussi le cancer le plus fréquent dans la région africaine, où il représente 12 % de tous les nouveaux cas enregistrés chaque année”.
Il représente le deuxième cancer gynécologique au Sénégal, qui “fait partie des 20 pays les plus affectés en Afrique”, selon Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Au nom des partenaires, docteur Awa Bathily de l’Unicef a plaidé pour une relance de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus, soulignant que la couverture vaccinale de manière générale “a fortement baissé ces deux dernières années”.
“Toutes les femmes et les partenaires doivent se mobiliser pour relever ce taux, afin que nos filles se vaccinent pour éviter le cancer du col de l’utérus”, a-t-elle ajouté.
Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus dans le PEV de routine pour les jeunes filles âgées entre 9 ans et 13 ans avait démarré officiellement le 31 octobre 2018.
Le cancérologue Abdoul Aziz Kassé a pour sa part assuré que l’élimination du cancer du col de l’utérus “est possible grâce à la vaccination des filles de 9 à 14 ans et au dépistage des femmes”.
CE QU’ IL FAUT CORRIGER
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds dédiés à la riposte contre le Covid-19 s’est invité, samedi, au congrès du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames).
Le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds dédiés à la riposte contre le Covid-19 s’est invité, samedi, au congrès du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames). Des démembrements du ministère de la Santé ont été épinglés sur bien des points. Interpellé sur le sujet, le secrétaire général sortant du Sames a regretté le fait que des régions n’aient pas eu assez de financements dans le cadre de la lutte anti-covid. « Les régions ont reçu peu de moyens. Il faut corriger cette macrocéphalie de l’administration au Sénégal. Un pays n’existe que par la synthèse des régions. Les choses doivent descendre à la base. C’est ce qui va permettre d’avoir une désagrégation des moyens et des capacités. Et permettre ainsi de régler les choses et que tout le monde ne converge pas à Dakar pour régler les problèmes », a dit Amadou Yeri Camara,.
Concernant les équipements achetés pour la prise en charge de la pandémie et signalés par le rapport, il observe : « On retient qu’on a reçu du matériel et ça a servi pendant la lutte contre le Covid. Maintenant il y a eu des manquements et des retards, les remarques doivent être prises en compte. Tout n’est pas mauvais mais c’est insuffisant. » Auparavant, le médecin chef de région de Sédhiou avait préféré se baser sur les aspects positifs relevés par la Cour des comptes. « La plupart des régions médicales ont bénéficié d’un financement. Ils ont justifié leurs activités et l’ont fait de manière admirable. Je préfère me suffire de cette partie positive », a-t-il commenté. « On a l’impression que dans ce rapport, il n’y a que des choses négatives alors que les médecins chef des régions et les directeurs d’hôpitaux ont eu une gestion exemplaire. J’invite la presse à voir aussi la partie du verre à moitié plein », a conclu Amadou Yéri Camara.
CHEIKH OMAR ANNE FAIT OEUVRE UTILE
e ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne, a lancé, ce samedi, à Podor (nord), une campagne de consultations ophtalmologiques et de dons de lunettes médicalisées au profit des élèves, enseignants et personnes du 3ème âge
Podor (nord), 17 déc (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Anne, a lancé, ce samedi, à Podor (nord), une campagne de consultations ophtalmologiques et de dons de lunettes médicalisées au profit des élèves, enseignants et personnes du 3ème âge des régions de Saint-Louis, Louga et Matam, a constaté l’APS.
L'association ‘’Solidarité pour la santé des femmes du Fouta’’ (ASSFF), initiatrice de cette action, entend ainsi manifester sa solidarité ‘’agissante'' envers les populations des régions du nord exposées aux troubles visuels, a expliqué sa présidente, Coumba Ndom.
Elle a souligné que cette question est une préoccupation de personnes de bonne volonté ici au Sénégal et dans la diaspora, qui ont conjugué leurs efforts pour répondre favorablement à la forte demande existante.
Venu présider la cérémonie de lancement, le ministre de l'Education nationale, par ailleurs maire de Ndioum, a rappelé que ‘’la vision est un facteur déterminant dans les résultats scolaires''.
De nombreux élèves, enseignants et personnes du 3ème âge ont envahi les locaux de l’espace numérique ouvert de l'UVS de Podor, pour bénéficier de consultations ophtalmologiques gratuites et des paires de lunettes médicalisées offertes par L'ASSFF.
Cheikh Oumar Anne a salué cette action de bienfaisance et annoncé la signature dans ce cadre d'une convention avec l'association Solidarité pour la santé des Femmes du Fouta.
Beaucoup de localités des régions de Saint Louis, Matam et Louga vont accueillir la caravane, qui va séjourner dans le nord du pays jusqu'au 27 décembre prochain.
Lors de la cérémonie, Cheikh Oumar Anne a réceptionné 10 mille paires de lunettes, offertes par l'association Solidarité pour la santé des Femmes du Fouta (ASSFF).
VACCINATION COVID, LE CANADA EN APPUI AU SENEGAL
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé vendredi avoir reçu du Canada un financement de plus de 7,2 millions de dollars canadiens, soit plus de 7 milliards FCFA, pour accompagner le Sénégal dans sa stratégie vaccinale contre la Covid
Dakar, 16 déc (APS) - Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé vendredi avoir reçu du Canada un financement de plus de 7,2 millions de dollars canadiens, soit plus de 7 milliards FCFA, pour "soutenir les efforts" du gouvernement sénégalais "dans la mise en oeuvre de sa stratégie de vaccination contre la Covid-19 et le renforcement du système de vaccination en général".
“Cet appui s’inscrit dans le cadre de l’Initiative mondiale pour l'équité vaccinale du Canada (IMEVCan), un financement à hauteur de 200 millions de dollars canadiens [près de 91 milliards FCFA) destiné à 13 pays – y compris le Sénégal (…)”, indique l’UNICEF, dans un communiqué parvenu à l’APS.
L’objectif de ce financement consiste à “soutenir les efforts déployés par les pays pour améliorer la livraison et la distribution des vaccins, et accroître la confiance à l’égard des vaccins tout en générant la demande de vaccination”.
Le communiqué souligne que “ce financement permettra à l’UNICEF de soutenir le gouvernement pour accroître la demande de vaccination contre la COVID-19, en renforçant l'engagement communautaire, en déployant une communication de masse et numérique, et en établissant des partenariats stratégiques et innovants ciblant les chefs traditionnels et religieux, les jeunes, les médias et les organisations communautaires”.
Il va aussi aider à “soutenir les activités de proximité pour la vaccination contre la Covid-19 et la vaccination de routine”. De même, il va contribuer à “renforcer la capacité logistique pour la vaccination, y compris l'expansion de la capacité de stockage de la chaîne du froid, la gestion des vaccins, la gestion des déchets et le renforcement des compétences du personnel en gestion logistique”.
Ce financement devrait dans le même temps contribuer à “soutenir la mise à niveau des établissements de santé aux normes de prévention et de contrôle des infections”.
Il est par ailleurs attendu de ce financement qu'il favorise le renforcement des systèmes de suivi et d'évaluation pour “garantir une disponibilité rapide des données et la génération de preuves pour la prise de décision”.
"Ce financement additionnel permettra non seulement d’accélérer les efforts de vaccination mais aussi de rendre le système de santé en général beaucoup plus résilients, à la fois pour le présent et pour l’avenir", a déclaré Silvia Danailov, représentante de l’UNICEF au Sénégal.
Au niveau mondial, le Canada est l’un des plus grands contributeurs des partenaires de l'Accélérateur ACT (Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19), y compris l’UNICEF, avec plus de 2 milliards de dollars octroyés à ce jour.
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NE PLUS ACCOUCHER DANS LA VIOLENCE
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