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28 novembre 2024
Santé
par Mohamed Lamine Ly
POSTE DE SANTÉ DE MERMOZ, UN ICP MAL RÉCOMPENSÉ
Nous nous trouvons face à un cas flagrant d’injustice, où les présumés coupables s ‘en tirent à bon compte, alors que l’innocent se trouve arbitrairement sanctionné
Dans l’effervescence entourant la compétition électorale en cours, un événement risque de passer inaperçu. Il s’agit de l’affectation arbitraire de l’infirmier chef du poste (ICP) de santé de Mermoz, dont on se serait plutôt attendu à ce qu’il soit félicité et/ou décoré. De fait, l’histoire de cette structure sanitaire pourrait faire partie des success stories de notre système sanitaire.
Retour sur les soins primaires en milieu urbain
Créé vers les années 90, il fait partie de ces postes de santé urbains, qui ont énormément contribué à faciliter l’accès aux soins des populations de nos villes, dont la plupart, n’ayant pas de protection sociale se sont appauvries, avec le temps.
Si nous prenons l’exemple du quartier Mermoz, il fait partie des cités construites après la deuxième guerre mondiale, pour résorber la crise du logement qui avait atteint le personnel administratif et militaire européen, auquel, les cadres et employés sénégalais allaient se substituer, après l’accession de notre pays à l’indépendance.
Dans les décennies post-indépendance, on pouvait considérer les habitants de ce quartier, souvent actifs dans le secteur moderne de l’Économie et bénéficiant d’une protection sociale (IPM, imputations budgétaires), comme relativement bien lotis, mais deux faits allaient changer la donne.
Il y eut d’abord la crise économique des années 80 consécutive à la sécheresse, qui a donné lieu à un ajustement structurel synonyme de rigueur économique et de fermetures d’entreprises avec pertes massives d’emploi.
Par ailleurs, le profil de la plupart des quartiers résidentiels dakarois allait progressivement se modifier, ayant pour conséquences, l’évolution de la demande de soins, en rapport avec une explosion démographique, le vieillissement des chefs de famille et la cohabitation de plusieurs générations sous un même toit.
Outre les besoins accrus en santé maternelle et infantile, on a noté l’impact de la transition épidémiologique, marquée par l’émergence des maladies non transmissibles.
C’est ainsi que de plus en plus de postes urbains virent le jour au sein du département de Dakar, même si certains d’entre eux étaient peu connus et de ce fait, pas très bien fréquentés. Graduellement, ils vont jouer le rôle de structures de premier niveau pour faire face à l’accroissement de la demande en soins primaires et désengorger les centres de santé et hôpitaux nationaux.
Métamorphose du poste de santé de Mermoz
C’est sous cet angle qu’on peut mieux apprécier les gigantesques progrès obtenus par l’équipe du poste de santé de Mermoz, dans la satisfaction de la demande de soins, depuis maintenant quelques années.
Ces efforts des professionnels de la santé ont trouvé du répondant au niveau des nouveaux managers de la commune qui, avec le soutien de la Fondation SONATEL, ont complètement transformé le visage de la structure, en faisant une sorte de "petit centre de santé" ou "poste de santé amélioré", avec une maternité, un laboratoire. Le maire Barthélémy Diaz a inauguré le poste de santé rénové, le 21 octobre 2020 et l’a baptisé du nom du défunt Cheikh Ababacar Mbengue, homme politique ayant résidé dans la commune de Mermoz et ancien directeur de l’agence de couverture médicale universelle.
Grâce à son entregent et son sens de l’initiative, l’infirmier chef de poste a même réussi à organiser plusieurs vacations de spécialistes, tordant le cou aux normes de la carte sanitaire et autres directives ministérielles, au grand dam des bureaucrates du ministère de la Santé, mais à la grande satisfaction des usagers.
Cette diversification de l’offre de santé, qui nous semble digne d’intérêt en milieu urbain, a induit l’augmentation impressionnante du taux de fréquentation et des recettes.
Exacerbation des contradictions entre techniciens et élus locaux
L’affectation injustifiée de l’infirmier chef de poste de Mermoz découlerait, selon la rumeur d’une demande expresse de l’autorité municipale visiblement mal informée et induite en erreur.
Pourtant, selon les normes de la gestion démocratique du personnel, pour un agent étatique, cette opération aurait dû se faire au sein de la commission régionale de redéploiement du personnel, au sein de laquelle siègent les partenaires sociaux.
Certes depuis 1996, année d’entrée en vigueur de l’acte II, il y a toujours eu de nombreux conflits entre élus locaux et gestionnaires des structures de santé, portant le plus souvent sur le faible taux d’exécution des fonds de dotation décentralisés au profit du secteur de la santé ou sur la gestion des ressources humaines.
Ainsi, le transfert de la compétence santé, qui aurait dû être une opportunité pour les structures de santé du niveau opérationnel, est devenu une lourde contrainte. De plus, la transformation des organes autonomes de participation communautaire que constituaient les comités de santé en comités de développement sanitaire (CDS) inféodés aux collectivités territoriales n’a fait qu’aggraver le problème. En effet, ils servent, la plupart du temps de chevaux de Troie à des préoccupations clientélistes, en porte-à-faux avec les intérêts des professionnels de santé, du personnel communautaire et des populations.
C’est précisément les retards de versements – censés être quotidiens - par la Trésorière, des recettes issues des activités du poste de santé au niveau du compte bancaire, qui sont à l’origine du conflit ayant opposé le chef de poste aux membres du CDS.
Au lieu de porter plainte – ce que la loi lui permet de faire -, et dans un souci de ne pas détériorer davantage le climat social, le chef de poste, qui avait averti aussi bien le préfet de Dakar que le médecin-chef de district, s’est contenté de dessaisir les membres du CDS en fin de mandat de la gestion des recettes qu’il assure, depuis lors, en attendant le prochain renouvellement, qui ne saurait tarder.
Nous nous trouvons donc face à un cas flagrant d’injustice, où les présumés coupables s ‘en tirent à bon compte, alors que l’innocent se trouve arbitrairement sanctionné.
Les autorités sanitaires, administratives et municipales, dont deux candidats au poste prestigieux de maire de la Ville de Dakar feraient preuve de grandeur, en annulant cette décision injuste et en rétablissant l’infirmier-chef de poste de Mermoz dans ses droits.
Dr Mohamed Lamine Ly est ancien MCD du district de Dakar-Ouest, membre honoraire du SDT/3S
LUTTE CONTRE LE BANDITISME, LA SECURITE SE RENFORCE SUR LA PETITE COTE
Les populations de la Petite Côte ont la peur au ventre, à cause de la multiplication des attaques armées. Les événements récents, enregistrés à Sindia et à Sandiara, ont poussé les autorités hôtelières et sécuritaires à renforcer la surveillance
Les populations de la Petite Côte ont la peur au ventre, à cause de la multiplication des attaques armées. Les événements récents, enregistrés à Sindia et à Sandiara, ont poussé les autorités hôtelières et sécuritaires à renforcer la surveillance des différents sites qui pourraient être la cible des malfrats. En attendant, la gendarmerie poursuit sa chasse à l’homme pour démanteler le gang qui est à l’origine des dernières attaques.
Par Alioune Badara CISS (Correspondant) – C’est une mutation : jusqu’ici, les hôtels, boîtes de nuit et restaurants étaient la cible des cambrioleurs au niveau de la Petite Côte. Mais, avec les récents braquages de la base de l’Usine chinoise, Cwe, et l’usine indienne, Solance batteries, ce sont les grandes entreprises qui sont visées par les malfaiteurs, qui ne cessent de repousser les limites de leur audace.
Après les derniers évènements, les Forces de défense sont sur les dents. Et la sécurité a été renforcée dans les zones qui abritent des investissements étrangers. Le niveau de vigilance a été relevé au niveau des hôtels. En plus des gendarmes clairement identifiés, visibles sur les routes, à l’entrée de Saly et devant les hôtels, d’autres circulent en civil. La Sapco, qui gère la station balnéaire de Saly, a aussi déployé du personnel de surveillance. Des hôteliers ont embauché des gardes privés, des détecteurs de métaux sont installés et des miroirs d’inspection de véhicules aussi.
Aujourd’hui, la stratégie sécuritaire de toute la zone a été repensée. Depuis les récents braquages, la peur semble changer de camp, car les pandores n’ont pas mis du temps à déclencher une chasse à l’homme. Après l’arrestation de tous les hommes habitant le village de Khokoma, dans la commune de Sindia, les gendarmes-enquêteurs ont établi que c’est la même bande qui est à l’origine de la série de braquages notée sur l’axe Dakar-Mbour, depuis dimanche soir. Les gendarmes poursuivent la traque des malfaiteurs. Si l’un des assaillants de l’usine indienne a été tuée et 9 membres du groupe ont été arrêtés, les gendarmes ont identifié tous les bandits en fuite et poursuivent la traque.
Cœur de l’industrie touristique et de la Zone économique spéciale, le département de Mbour abrite l’essentiel des investissements étrangers au Sénégal. Cette situation attire les grands bandits, qui commettent souvent leurs forfaits à bord de pick-up, avec des armes de pointe. Or, le Sénégal était longtemps épargné par ce grand banditisme, même si quelques coups survenaient de temps à temps. Mais, la fréquence des attaques inquiète au plus haut niveau des états-majors des appareils de sécurité. En 2021, presqu’une dizaine d’attaques ont été recensées dans la Petite Côte.
Les habitants de Fadial, situé à quelques kilomètres de Joal-Fadiouth, sont toujours traumatisés par l’attaque, qui a eu lieu le 19 avril 2021, lorsque des hommes en cagoule ont déparqué au niveau de l’hôtel Baobab Lodge de Fadial : bilan, 4 blessés dont une femme, une voiture et une importante somme d’argent ont été emportées par les assaillants.
Hausse des actes de délinquance
Le 1er juin 2021, l’hôtel Pierre de Lisse, située dans la commune de Popenguine-Ndayane, est attaqué par des bandits armés jusqu’aux dents. Comme dans un film, ils ont fait irruption en venant de la mer. Il est 3 h du matin. Alors que les clients étaient dans les bras de Morphée, ils font irruption dans l’hôtel, armés de machettes. Ils neutralisent les deux vigiles avant d’accéder aux chambres de l’hôtel. Dans l’une des chambres, ils surprennent un couple qui sera délesté de 790 mille F Cfa. Après leur forfait, ils sont repartis à bord d’un véhicule volé à un client, qu’ils ont abandonné à Saly.
Quelques semaines plus tard, le night-club Terang’Art de Saly sera mis sens-dessus-dessous. A bord d’un pick-up, les malfrats débarquent à 4 h du matin devant la discothèque. Face à la violence de l’attaque, les vigiles s’enfuient. Ils dépouillent les clients de leurs portables, argent, objets de valeur et vident la caisse du bar.
Après une période d’accalmie, les bandits vont reprendre leur jeu favori. Cette fois-ci, c’est l’hôtel La Médina de Saly qui a été pris pour cible par des hommes en cagoule, le 12 avril 2021. Muni de coupe-coupe, le gang fait irruption dans le réceptif, après avoir escaladé le mur de l’hôtel : un individu sera grièvement blessé, les assaillants vont emporter, dans leur fuite, la somme de 6 millions de F Cfa.
Quatre mois plus tard, les pandores, qui avaient réussi à installer la peur dans le camp de ces malfrats, seront surpris le 23 août 2021, lorsque le célèbre dispensaire catholique des sœurs de Gandigal, situé dans la commune de Sindia, fut le théâtre d’une attaque à mains armées par des malfrats, qui sont venus envahir les lieux.
Ce dispensaire, réputé pour la qualité des soins dispensés, est très fréquenté. Il est 3h du matin. Armés de gourdins, armes à feu et machettes, ils ont assailli les lieux pour commettre leur forfait. Mais, ils ont été surpris par la résistance du gardien. Mais, il sera rudement brutalisé par les bandits, va se retrouver avec les deux bras cassés et la tête entaillée sévèrement. Très affecté par ses sérieuses blessures, il a été, par la suite, acheminé au service des soins intensifs de l’Hôpital de Thiès.
Aujourd’hui, les braqueurs ont décidé de monter en puissance en s’attaquant à de grandes entreprises qui ont pignon sur la Zone économique spéciale.
LES ACTEURS DE LA LUTTE ANTI-TABAC EXIGENT UNE AUGMENTATION DE LA TAXE DE 225 FCFA PAR PAQUET DE CIGARETTE
Analyser la politique fiscale actuelle du tabac et des produits du tabac au Sénégal, c’est l’objectif visé par le Programme National de Lutte contre le Tabac (Pnlt) qui a organisé hier un atelier de renforcement de capacités des professionnels des médias
Analyser la politique fiscale actuelle du tabac et des produits du tabac au Sénégal, c’est l’objectif visé par le Programme National de Lutte contre le Tabac (Pnlt) qui a organisé hier un atelier de renforcement de capacités des professionnels des médias, au sein du ministère de la Santé.
La consommation du tabac et des produits du tabac etleur impact sur la recrudescence des maladies qui lui sont liées constituent des défis majeurs de santé publique. Selon les données de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), le tabagisme est à l’origine de plus de 8 millions de décès évitables dans le monde par an, dont 800.000 provoqués par l’exposition à la fumée de tabac. Plus de 80% de ces décès surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Selon l’Oms, la fiscalité sur le tabac et les produits du tabac constituent le moyen le plus efficace pour réduire le tabagisme chez les personnes vulnérables, notamment les jeunes. Le secrétaire exécutif de la Ligue Sénégalaise contre le Tabac (Listab), Djibril Wellé, indique qu’il est possible de financer la santé en taxant le tabac. «Cela permettra de protéger la santé des populations et de prévenir les maladies chroniques non transmissibles liées à la consommation de tabac et à l’exposition à la fumée de tabac.
Des changements de politiques fiscales sont entrepris par les gouvernements des pays Parties à la Convention Cadre de l’Oms pour la Lutte Antitabac, en particulier par le Sénégal. L’un des objectifs recherchés dans le cadre de ce projet est de porter la taxe ad valorem sur le tabac actuellement de 65% à 75%, soit une augmentation de 10 points», affirme-t-il. L’autre objectif, dit-il, est d’instituer une taxe parafiscale en vue de mettre en place un fonds d’appui à la lutte antitabac indispensable pour pérenniser les acquis.
Cependant, il soutient qu’ils font face à des défis tels que le manque de ressources financières, des législations laxistes et non appliquées, une pauvre coordination. «Il nous faut des ressources pour pouvoir continuer à lutter car nous faisons face à des lobbys très puissants. Une augmentation de la taxe sur les cigarettes de 225 francs par paquet réduirait la prévalence du tabagisme de plus de 10%. Dans le même temps, les recettes fiscales augmenteraient de plus de 18 milliards par an», révèle-t-il.
Coordonnateur sous régional Ctfk, Mouhamadou Bamba Sagna indique qu’au Sénégal l’ensemble des taxes d’accises sur les produits du tabac ne représente que 23% du prix moyen de vente au détail. Pour lui, l’impossibilité pour la taxation actuelle d’impacter sur les prix et un accroissement significatif du revenu de l’Etat repose sur deux raisons, notamment une faible base fiscale ; et les lacunes de la taxe de type ad valorem (sur la valeur déclarée en devise locale) comparée à la taxe de type spécifique (sur la quantité constatée en kg ou nombre de paquets).
COVID-19, 200 MILLES DOSES DE VACCINS JETEES
A cause de la réticence des populations, le Sénégal a perdu, en fin octobre, quelque 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19. C’est une situation embarrassante pour les autorités qui ont dû jongler pour en avoir en quantité.
A cause de la réticence des populations, le Sénégal a perdu, en fin octobre, quelque 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19. C’est une situation embarrassante pour les autorités qui ont dû jongler pour en avoir en quantité.
C’est une révélation qui fait froid dans le dos. Le Sénégal a jeté à la poubelle, en fin octobre, quelque 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19. «En fin octobre, nous avions perdu 200 mille doses de vaccin contre le Covid-19, contre 5 mille doses perdues en septembre. C’est sûr que, d’ici décembre, nous allons encore en perdre», regrette le coordonnateur du Programme élargi de vaccination, Dr Ousseynou Badiane. Evidemment, le reflux de la pandémie est réel avec seulement 6 cas encore sous traitement. Pourtant, le Sénégal est loin d’avoir immunisé sa population, car, à la date d’hier, 1 million 311 mille 473 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne vaccinale.
Analysant le taux de vaccination, Dr Badiane révèle que le Sénégal a reçu 3 millions 918 mille 868 doses de vaccin. Or jusqu’ici, «seuls 50 % des doses ont été utilisés» à la date du 15 novembre dernier. «Quelque 1 308 266 personnes ont au moins reçu une dose et 908 961 personnes sont complétement vaccinées. Actuellement, le défi reste l’adhésion des populations à la vaccination et la gestion des vaccins», insiste Dr Badiane, qui a partagé ces statistiques lors d’un atelier d’échanges entre l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) portant sur : «Vaccins anti Covid-19 au Sénégal : bilan et perspectives.»
Il faut noter qu’il y a une réelle disparité entre la capitale et les autres régions. «La courbe de la vaccination varie entre les régions. Dakar représente 21 % des personnes complétement vaccinées, Diourbel 4%, Tambacounda 5 %, Sédhiou 4 %. Pour améliorer le taux de vaccination au Sénégal, les districts sanitaires ont reçu des instructions pour élaborer des plans de relance, en vue de faire bouger les choses. Le rythme de la vaccination est lié au nombre de cas de Covid-19. Actuellement ce qui peut faire évoluer la vaccination, c’est la contrainte ou une 4ème vague», enchaîne le coordonnateur national du Pev, qui rappelle qu’il existe, dans le pays, quatre vaccins : Astrazeneca, Sinopharm, Johnson and Johnson et Pfizer.
Il faut savoir que le Sénégal vise, d’ici à la fin du 1er semestre 2022, à vacciner au moins 55 % de la population totale (cible 18 ans et plus). A cause des réticences, les autorités sanitaires ont dû corriger leur stratégie vaccinale qui visait, dans une première étape, à assurer la vaccination d’au moins 90% des cibles prioritaires, constituées du personnel de santé, des sujets âgés d’au moins 60 ans, des sujets présentant des comorbidités, mais aussi des personnes qui, de par leur fonction ou mode de vie, sont plus exposées que le reste de la population générale. Face au manque d’empressement de ces cibles et la montée de l’opinion des «anti-vax», la vaccination a été ouverte à tout le monde.
LUTTE CONTRE LA DELINQUENCE, LE CHEDS OUTILLE LES MAIRES, ELUS LOCAUX ET FDS
Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer (FKA) organise, depuis hier, dans la capitale du Nord, un atelier dans le cadre du Programme collectivités territoriales,
Le Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) en partenariat avec la fondation Konrad Adenauer (FKA) organise, depuis hier, dans la capitale du Nord, un atelier dans le cadre du Programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP). Une cinquantaine de participants venus des collectivités territoriales, des forces de défense et de sécurité (FDS), des communautés et des organisations de la société civile des régions de Louga, de Matam et de Saint-Louis prennent part à la rencontre.
Au menu des échanges, ils aborderont des questions sécuritaires dans les territoires locaux sous la houlette d’experts de la sécurité. Avec la recrudescence de la violence, de la délinquance et la montée en puissance de la criminalité et leurs causes multiformes, il faut changer de posture pour mieux assurer la sécurité des citoyens. Pour cela, la prévention s’avère indispensable, du sommet à la base. Pour le gouverneur de Saint-Louis qui présidait l’ouverture des travaux, avec les nouvelles formes de violence, la sécurité n’est plus réservée seulement à l’Etat.
‘’Conscient de cette situation, l’Etat du Sénégal a réorienté sa politique sécuritaire en créant une agence de sécurité de proximité(ASP) pour être plus proche des populations. Cette politique tend également vers une large participation sociale avec des relais autres que les forces de défense et de sécurité. Car, en y associant des relais communautaires tels que les élus, les imams, les délégués de quartier, Bagnène Goxx, le signalement des indices d’anormalité seront pris en compte. Ils seront en mesure de signaler ou d’alerter sur toute chose suspecte constatée dans leur localité’’, a soutenu le gouverneur Alioune Badara Sambe.
Dans le souci d’assurer un maillage du territoire national à travers le Programme collectivités territoriales, défense, sécurité et paix (PCTDSP), les participants vont se pencher sur des thématiques comme ‘’La situation sécuritaire et les causes de l’insécurité’’, ‘’L’organisation de la défense et de la sécurité au Sénégal’’, ‘’La politique locale de sécurité : outils et gouvernance’’.
Pour le directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS), la rencontre vise à renforcer les capacités des maires, des présidents de conseil départemental et des forces de défense et de sécurité dans la prise en charge des questions sécuritaires. ‘’Dans l'acte 3 de la décentralisation, le gouvernement a fait des territoires un socle, une rampe pour le développement socio-économique. Malheureusement, dans les collectivités locales, la sécurité n'est pas une compétence transférée. Ce qui peut être un obstacle, alors qu’il y a un besoin de susciter davantage de synergies entre les élus qui sont les catalyseurs des dynamiques sociales et communautaires et les forces de défense et de sécurité’’, signale le général Mbaye Cissé. Qui préconise de les mettre ensemble, en développant une synergie horizontale de la sécurité.
‘’Comme beaucoup de pays africains, le Sénégal n'a pas les moyens de développer une sécurité verticale tous azimuts avec, d'un côté, les forces de défense et, de l'autre, les populations. Raison pour laquelle c'est une approche qui doit se faire dans une démarche inclusive entre policiers, gendarmes, militaires, élus et populations dans une zone donnée. Afin qu’ils puissent détenir des outils dans le travail de tous les jours et affiner la collaboration dans la prise en charge des questions sécuritaires dans les collectivités territoriales’’.
Avant de poursuivre qu’après Dakar et Saint-Louis, des rencontres similaires seront démultipliés dans d’autres régions, ‘’pour mieux intégrer la démarche inclusive qui est la plus sûre, la plus viable en matière de sécurité’’, a ajouté le directeur général du CHEDS, le général Cissé.
MBOUR, LE PERSONNEL SANITAIRE EN SIT-IN
Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in
Mbour, 17 nov (APS) – Le personnel sanitaire membre de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) du district sanitaire de Mbour (ouest) a organisé, mercredi, un sit-in pour dénoncer l’occupation anarchique des alentours du Centre de santé, a constaté l’APS.
Arborant des brassards rouges, ces agents de santé, fortement mobilisés, ont expliqué que la proximité du marché central fait que les charretiers, les taxis-clandos, les marchands de légumes, de friperies et autres vendeurs de divers produits ont érigé les rues menant au Centre en domaine commercial et de stationnement.
Une situation qui rend difficile l’accès à l’établissement sanitaire, situé sur l’avenue Diogoye Basile Senghor, pour les usagers qui sont très souvent dans une situation d’urgence, a déploré Dame Seck, Secrétaire général de ladite sous-section.
’’La cacophonie résultant de leurs agissements perturbe carrément la quiétude des malades hospitalisés, alors que le repos constitue une part essentielle dans la prise en charge des patients’’, a fait remarquer M. Seck, également infirmier chef de poste (ICP) de Saly-Portudal.
Il soutient que le personnel soignant aussi n’est pas épargné par cette situation et est très souvent victime d’acharnement des occupants qui le prend pour cible quand il essaie d’intervenir pour faciliter l’accès aux malades.
Dame Seck déplore et condamne cette situation qui, selon lui, favorise le retard dans la prise en charge des patients.
’’En tant que syndicat de développement, nous avions adressé, le 5 novembre 2021, une lettre d’information au préfet du département de Mbour et nous nous félicitons de sa réaction d’envoyer des forces de défense et de sécurité pour déguerpir les occupants’’, a-t-il salué.
Malgré cette action de la Police, ces derniers reviennent après le départ des forces de l’ordre, a-t-il dit.
’’Ce comportement irrespectueux de ces acteurs du désordre nous a poussé aujourd’hui à tenir ce sit-in devant la porte du centre de santé ainsi que ce point de presse pour alerter et sensibiliser les populations’’, a expliqué le syndicaliste.
Les agents demandent aux autorités compétentes la ‘’résolution définitive’’ de ce problème qui, selon eux, serait un ‘’gage d’un climat social favorable pour une meilleure offre de soins’’.
COVID-19, UNE RELECTURE DE CERTAINES THÉORIES ÉCONOMIQUES PRÉCONISEE
Jean Joachim Sène, un conseiller du directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), a préconisé mercredi, la relecture, voire la révision de certaines théories économiques dans le contexte de la crise sanitaire
Dakar, 17 nov (APS) - Jean Joachim Sène, un conseiller du directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), a préconisé mercredi, la relecture, voire la révision de certaines théories économiques dans le contexte de la crise sanitaire liée au Covid-19.
’’Le contexte de la crise sanitaire appelle à la relecture, voire la révision de certaines théories économiques de l’entreprise", a-t-il notamment dit à l’ouverture de la deuxième journée de recherche sur l’inclusion financière dans l’UEMOA.
Cette manifestation scientifique de deux jours (17 et 18 novembre), à l’initiative du Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG) porte sur le thème ’’Inclusion financière, crise et développement endogène en Afrique’’.
Évoquant ces théories économiques à l’épreuve de la crise sanitaire du Covid-19, Jean Joachim Sène a notamment insisté sur celles relevant de ’’la gestion du risque’’ et de ’’la prise de décision en contexte d’incertitude’’.
Il dit, par ailleurs, espérer qu’au sortir de ces panels animés par des acteurs du monde académique et professionnel, ’’des pistes de réflexion et recommandations sur le devenir de nos économies puissent être formulées’’.
"Les journées de recherches sur l’inclusion financière (JRI)aspirent à proposer un cadre plurilatéral de discussion et de partage d’expériences entre chercheurs, professionnels (…) chargés de la régulation et de la promotion de l’inclusion financière", peut-on lire dans un document remis aux participants.
Le texte ajoute que ’’les JRI ouvrent une nouvelle avenue qui permettra de contribuer significativement à l’amélioration de la qualité de la production scientifique dans le domaine et d’offrir un canal de vulgarisation des bonnes pratiques et des avoirs innovants en matière d’inclusion financière".
’’Ces journées réflexion entrent dans les attributs du CESAG en ce qui concerne la recherche et le développement’’, a dit Hadiza Moussa Saley, une des responsables de cette école, en charge de la recherche et du développement.
Venue représenter le ministre de la Micro finance, de l’Economie sociale et solidaire, Astou Lo Ndiaye a pour sa part souligné la nécessité ’’d’encourager’’ la recherche fondamentale dans une perspective d’aider les planificateurs politiques à la prise de décision".
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POUR DES SYSTÈMES DE SANTÉ PLUS PERFORMANTS
La pandémie de COVID-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’investir dans leurs systèmes de santé. Durant cette crise, le think thank Wathi a organisé des séminaires à l’issue desquels des recommandations ont été formulées à l’endroit des États
La pandémie de COVID-19 a montré l’urgence pour les pays africains d’investir dans leurs systèmes de santé. Durant cette crise, le think thank Wathi a organisé des séminaires à l’issue desquels des recommandations ont été formulées pour aider les États à améliorer leurs systèmes de santé. Dans cet entretien la chargée de plaidoyer de ce laboratoire d’idées partage quelques-unes de ces recommandations.
Les Africains se battent pour la souveraineté politique, économique, voire alimentaire (souvent désignée sous le vocable d’autosuffisance alimentaire). Toutes ces revendications sont nobles, justes et légitimes. En revanche, il n’y a manifestement pas beaucoup de militants en faveur de la souveraineté sanitaire, pourtant important, de nos pays. C’est l’une des nombreuses questions que prend en charge le Think thank citoyen Wathi. Pour ce laboratoire d’idées, il est important que les États financent, en priorité, sur fonds propre leur secteur de santé plutôt que de le laisser aux partenaires dont les sources de financement peuvent s’assécher ou dont les centre d’intérêts peuvent changer.
Wathi fait un plaidoyer sur le financement «des systèmes de santé plus performants» en Afrique de l’Ouest et dans un certain nombre de pays d’Afrique centrale. Dans cette entrevue, la chargée de plaidoyer du think thank, Dan-Viera Da Costa, explique la pertinence pour les pays d’Afrique de l’Ouest de faire des investissements structurants dans le domaine de la santé avant de faire appel éventuellement aux partenaires. Wathi prend clairement position pour une souveraineté sanitaire et cette pandémie de COVID-19 est un bon prétexte pour mener la réflexion.
Pour Dan-Viera Da Costa, il est impératif que les pays africains, notamment ceux de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, (CEDEAO) prennent véritablement en charge leur secteur de la santé en y mettant les fonds nécessaires. Que des pays du Nord, à travers leurs ONG, leurs Fonds pour X ou Y ou autres mécanismes, financent une bonne partie de la politique sanitaire dans nos pays est un problème.
En vérité, elle ne demande pas autre chose que l’application de l’engagement pris à Abuja en 2001 de consacrer 15% des budget nationaux au secteur de la santé. Que des pays du Nord, à travers leurs ONG, leurs Fonds pour X ou Y ou autres mécanismes, financent une bonne partie de la politique sanitaire dans nos pays, cela ne pose pas apparemment problème.
LES DIABETIQUES REPRESENTENT 10,2 % DE L’ENSEMBLE DES DECES DUS AU COVID-19
Dans le lot des personnes décédées de covid-19, les diabétiques ont payé le plus lourd tribut
Dans le lot des personnes décédées de covid-19, les diabétiques ont payé le plus lourd tribut avec un pourcentage de plus de 10 % contre 2,5 % pour les non diabétiques, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Des chiffres alarmants qui font dire au président du Collectif des médecins en spécialisation (Comes), Dr Mbaye Sène, que l’expansion du diabète prend l’allure d’une pandémie.
La journée mondiale du diabète est célébrée annuellement le 14 novembre de chaque année pour sensibiliser sur les ravages de cette maladie et la nécessité du dépistage. Au Sénégal, des acteurs s’allient et se mobilisent pour mieux communiquer et sensibiliser sur ce fléau. Mais dans notre pays comme partout à travers le monde, le diabète ne cesse de progresser.
Une étude de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), concernant l’ensemble de la population lié au COVID et qui couvre 13 pays africains, révèle que les décès des personnes diabétiques en période de pandémie représentent 10,2 % contre 2,5 % pour l’ensemble des patients non diabétiques décédés. Ce qui fait dire au Dr Mbaye Sène, président du collectif des médecins en spécialisation (Comes) que cette pathologie chronique, seule ou associée à d’autres maladies, est responsable d’une lourde morbi-mortalité partout dans le monde. « Son expansion prend l’allure d’une pandémie », a-t-il fait savoir.
Au Sénégal, la prévalence globale est estimée à 2,1 %, selon les résultats de l’enquête STEPS 2015. Il rappelle ainsi que cette maladie mérite une attention particulière à partir de 45 ans. « Le diabète est plus fréquent à l’âge avancé avec 5,4 % à partir de 45 à 59 ans et 5,9 % à partir de 60 ans. Outre le problème épineux des chiffres alarmants, la pandémie à COVID-19 nous a montré à suffisance l’intérêt d’un bon équilibre glycémique », estime encore Dr Mbaye Sène tout en formulant des recommandations. Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif, à proprement parler, dit-il, il n’en reste pas moins que la plupart des formes de diabète sont désormais prises en charge grâce à des prescriptions adaptées. Il s’y ajoute que les prescriptions thérapeutiques doivent toujours être accompagnées par un régime alimentaire sain et une activité physique régulière de même qu’un suivi glycémique bien souvent quotidien. A côté de ce volet thérapeutique, notre interlocuteur invite à accompagner la formation des spécialistes, à octroyer des bourses de spécialisation et aussi à recruter massivement des endocrino - diabétologues. Dr Sène plaide surtout pour plus de fonds alloués aux maladies non transmissibles par le ministère de la Santé et de l’Action sociale pour subventionner les médicaments et les analyses des patients.
Au niveau continental, la Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, en commentant les chiffres de mortalité liés au diabète en période de pandémie, a alerté : « la pandémie de covid-19 finira par se résorber, mais l’Afrique devrait connaître dans les années à venir la plus forte augmentation du diabète au niveau mondial… » Une prévision d’autant plus inquiétante que, sur notre cher continent, 70 % des diabétiques ignorent qu’ils sont porteurs de cette terrible maladie qui est un tueur silencieux…
L’ÉLEVAGE, UNE ’’BASE ESSENTIELLE’’ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU SAHEL
Le coordonnateur régional de la composante Amélioration de la santé animale du Projet d’appui au pastoralisme (PRAPS) a mis en exergue, lundi, l’importance de l’élevage dans l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire au Sahel.
Saly-Portudal (Mbour), 15 nov (APS) - Le coordonnateur régional de la composante Amélioration de la santé animale du Projet d’appui au pastoralisme (PRAPS) a mis en exergue, lundi, l’importance de l’élevage dans l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire au Sahel.
’’Oui, l’élevage est un capital fondamental, une base importante et essentielle pour l’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire des pays sahéliens’’, a notamment dit Pr Idriss Omar Alfaroukh.
Dans ce cadre, souligne-t-il, le financement du PRAPS par la Banque mondiale constitue ’’une contribution et un soutien fantastique’’ pour l’appui au développement de l’élevage dans les pays membrs du PRAPS.
Pr Idriss Omar Alfaroukh présidait le démarrage d’une session régionale de formation sur l’exploitation des bases de données KoboToBox (KTB) sur Excel et les systèmes d’information géographique (SIG).
Cette formation destinée aux agents en charge des bases de données épidémiologiques pour une meilleure maîtrise du logiciel Excel avancé s’inscrit dans la troisième phase de la stratégie initiée pour perfectionner les pays du Sahel.
D’après Pr Alfaroukh, l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) a reçu mandat de ses 182 pays membres dont ceux du PRAPS pour améliorer la santé animale dans le monde, y compris dans le Sahel, en se focalisant entre autres sur la transparence de la situation sanitaire mondiale, l’excellence scientifique, la solidarité internationale et le rôle des services vétérinaires.
Il faut aussi mettre l’accent sur la sécurité du commerce international des animaux et de leurs produits, la sécurité sanitaire des aliments et le bien-être animal, a-t-il poursuivi.
’’Parmi les obligations formelles des pays membres de l’OIE figurent la nécessité de soumettre des informations sur la situation relative aux maladies animales, y compris les zoonoses sévissant sur leur territoire, dans les meilleurs délais et de façon transparente’’, a expliqué Pr Idriss Omar Alfaroukh.
Dans le but de remplir le mandat qui lui a été assigné par les pays, l’OIE a dressé une ’’liste unique des maladies des animaux terrestres et aquatiques’’ à notifier à l’OIE dont la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), maladies prioritaires du PRAPS.
Il s’agit également de mettre en place un système mondial d’information sanitaire (WAHIS) offrant des informations sur les maladies prioritaire dans le monde et d’installer une base de données WAHIS-Wild qui fournit des informations sur la surveillance des maladies des animaux sauvages au niveau mondial.
’’Tout cela fait partie intégrante d’un mécanisme d’une surveillance épidémiologique et d’alerte précoce planétaire afin de protéger la santé de l’homme et celle des animaux dans le monde’’, a-t-il assuré.