Trois (3) ans après la dernière épidémie de dengue localisée dans le centre du pays, la dengue réapparaît de manière au Sénégal et pour la première, fois touche les confins nord du pays où le district sanitaire de Rosso (Sénégal) enregistre 49 cas de type 1. La localité est sous surveillance épidémiologique tandis qu’un cas de type 3 a été détecté dans le district de Dakar Sud.
Tout à commencé dans la région de Fatick, précisément dans le district sanitaire de Gossas où dès le 1er septembre dernier, des premiers cas de dengue ont été signalés, selon le Dr Boly Diop, chef de la Division surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’Action sociale (Msas). Cette région avait été le deuxième foyer épidémique après Diourbel lors de la dernière flambée de dengue au Sénégal, il y a tout juste 3 ans.
L’épidémie avait été rapidement contenue avec 3 000 cas suspects prélevés qui avait donné lieu à 377 cas confirmés pour un seul décès enregistré dans le district sanitaire de Touba. La fin de cette épidémie avait été annoncée le 27 décembre 2018. Depuis cette période, rien ne semblait susciter une inquiétude particulière pour les autorités sanitaires qui considèrent désormais cette maladie virale, causée par la piqûre du moustique aèdes, comme endémique et saisonnière.
Cette année, c’est la localisation et le nombre de cas enregistrés sur une même période qui fait craindre une nouvelle flambée de dengue puisque ce dimanche le médecin-chef adjoint du district sanitaire de Saint-Louis, le Dr Alioune Badara Mbacké informait l’opinion publique : « On a eu à détecter 12 cas de dengue au niveau de notre site sentinelle de Rosso, le 8 octobre dernier, et qui ont été confirmés par l’Institut Pasteur de Dakar après analyse. Dès lors qu’on a eu cela, on a déclaré l’épidémie de dengue dans la zone. Ce qui a motivé une investigation et la région médicale nous a appuyé dans ce sens. Également, l’Institut Pasteur de Dakar et le ministère de la Santé et de l’Action sociale, à travers la Direction de la Prévention, nous ont envoyé des équipes pour appuyer le District sanitaire ». Et le Dr Mabcké de poursuivre : «Nous nous sommes rendus sur le terrain, au niveau de Rosso, et nous avons commencé à investiguer les 12 cas qui ont été déclarés positifs, en allant dans leurs maisons et leurs concessions. C’est ainsi que nous avons identifié 22 nouveaux cas testés positifs qui sont venus s’ajouter aux 12 cas suspects. Aujourd’hui, nous avons enregistré 49 cas positifs. »
D’après les informations recueillis auprès du Dr Boly Diop, chef de la Division surveillance épidémiologique et riposte vaccinale, l’ensemble des cas détectés à Rosso concerne le sérotype (ou type) 1 qui entraîne rarement des formes graves. A l’inverse, il nous apprend qu’un cas isolé a été détecté le 28 septembre à Dakar dans le district sanitaire de Dakar Sud et après analyse des résultats il s’est révélé que le cas en question était du sérotype 3, susceptible d’entraîner des formes graves principalement de nature hémorragique.
De nouveaux cas de dengue détectés au Sénégal
Plus de vingt patients souffrant des symptômes de la maladie de dengue ont été enregistrés au nord du Sénégal dans district sanitaire de Rosso. Aucun cas grave n’est signalé à ce jour. Des équipes de l’institut Pasteur et du ministère de la santé et de l’action sociale ont confirmé la présence du virus (DENV) responsable de la maladie de dengue, dans la partie nord du Sénégal. Ce n’est pas la première fois qu’une épidémie de dengue est déclarée au Sénégal. Le pays avait connu une épidémie de cette nature en 1981, ensuite en 1984 puis en 2009. Vers octobre 2018, des cas de dengue ont aussi été signalés à l’intérieur du Sénégal.
Comment se manifeste la maladie ?
Cette maladie dont les symptômes s’apparentent à ceux du paludisme, se manifeste par une forte fièvre (40°C), des céphalées intenses, des douleurs rétro-orbitaires, musculaires, articulaires, des nausées, des vomissements, des éruptions cutanées. Les symptômes perdurent généralement durant 2 à 7 jours et apparaissent à la suite d’une période d’incubation de 4 à 10 jours après la piqûre du moustique, «Aedes aegyptia», l’agent vecteur. Il convient de noter que la transmission de la maladie ne se fait que par la piqûre de moustiques infectés, elle ne se transmet pas de personne à personne, mais par des animaux ou des objets.
LE BEGAIEMENT, PARENT PAUVRE DES HANDICAPS AU SENEGAL FAUTE DE SPECIALISTES
Le Sénégal ne compte que 8 orthophonistes dont 5 nationaux et 3 étrangers en cours de formation.
Le bégaiement est l’un des handicaps les moins bien pris en charge au Sénégal dans un contexte de déficit criant de spécialistes que sont les orthophonistes. Selon Alioune Guèye, premier orthophoniste du Sénégal et président de l’Association sénégalaises pour la prise en charge du bégaiement au Sénégal (Apbs), non seulement les spécialistes sont insuffisants pour l’ensemble du pays, mais les 8 orthophonistes sont basés dans la région de Dakar au détriment de l’hinterland où la demande reste tout aussi forte. « Pour leur prise en charge, ces patients de l’intérieur sont obligés de venir à Dakar », se désole Monsieur Alioune Gueye.
Le déficit d’orthophonistes au Sénégal s’accompagne d’un manque notable d’infrastructures. Le Sénégal ne dispose d’aucune école publique qui forme des orthophonistes. La seule structure sénégalaise dédiée est une école privée logée à l’intérieur de la Faculté de médecine et dont les frais de scolarité sont onéreux et loin d’être à la portée de tous. D’ailleurs, Alioune Guèye a plaidé le weekend dernier pour la construction d’une structure de prise en charge.
« Il est urgent de créer une école de formation en orthophonie, car la demande est très forte. Nous ne sommes que cinq si je prends en compte les deux étudiants en fin de formation », a-t-il dit à la presse, samedi lors de la célébration, à Saint-Louis, de la Journée mondiale du bégaiement, cité par l’Agence de presse sénégalaise. « Je lance un appel aux autorités pour la construction d’une structure publique de formation d’orthophonistes au Sénégal », insiste-t-il.
Au Sénégal, le nombre de bègues est évalué à 170 000 et sont essentiellement pris en charge dans les structures privées. Ce chiffre met en lumière le déficit relevé plus haut. « Le bégaiement, précise Mr Alioune Guèye, n’est pas une maladie, mais un handicap au même titre que les autres qui peut-être bel et bien traité ». Toutefois, poursuit le spécialiste, « certains cas de bégaiement peuvent être accompagnés de trouble de l’attention, d’une perte de confiance en soi, d’anxiété et nécessite une prise en charge psychologique. C’est pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec les neurologues et les psychologues ».
Les causes du bégaiement
Abordant les causes du bégaiement, M. Alioune Guèye, contrairement à certaines opinions véhiculées sur le sujet, explique qu’il est impossible de devenir bègue par imitation. La cause la plus plausible est génétique. « Beaucoup d’orthophonistes se rapprochent plus de la thèse génétique. Des études ont démontré que la plupart des personnes bègues ont des parents ou arrières-parents qui bégaient », explique le spécialiste avant d’ajouter « le bégaiement peut aussi être dû à des facteurs externes tels que le stress, l’émotion ou la colère. L’individu qui devient bègue face à ces situations a besoin d’être encadré par un orthophoniste».
Qu’est-ce qu’un orthophoniste
L’orthophoniste est un spécialiste qui s’occupe de la prévention, de l’évaluation, du traitement des troubles de la voix, de l’alimentation, de la parole, des fonctions associées à la compréhension, à la réalisation et à l’expression du langage oral et écrit. Il a aussi en charge le traitement des autres formes de communication humaine et des troubles associées, chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte et la personne âgée. «Toutes personnes présentant un handicap lié à la parole ou à la communication a besoin d’un orthophoniste », estime monsieur Alioune Guèye.
« Le retard de langage chez l’enfant est traité par l’orthophoniste de même que les troubles de la voix chez une personne âgée dus à un accident cardio-vasculaire (AVC). Il est donc difficile dans ces cas-là de se passer d’un orthophoniste, confesse-t-il. Malgré cette importance de l’orthophoniste, les autorités politique ne semble pas prendre en charge la question de la formation de spécialistes dans ce domaine
Cela dénote d’un « manque de volonté de la part des autorités », déplore le professionnel. Dans la sous-région, la situation n’est pas particulièrement reluisante sauf quelques rares pays qui restent en avance sur le Sénégal en termes d’infrastructures. Des pays comme le Togo ou la Côte d’Ivoire ont une longueur d’avance en termes d’infrastructures d’orthophonie par rapport au Sénégal. L’Ecole d’orthophonie du Togo par exemple existe depuis 15 ans. La Côte d’Ivoire est aussi un pays qui forme beaucoup d’orthophonistes. Cependant, des pays comme le Mali ou la Guinée n’en disposent pas. Les ressortissants de ces pays sont obligés d’aller à Abidjan ou de venir à Dakar.
D’après Fatoumata Gaye, coordonnatrice de l’Association pour la prise en charge du bégaiement au Sénégal, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) estime que le nombre de bègue représente 1% de la population mondiale. « Au Sénégal, aucun recensement n’a encore été fait par la tutelle pour connaitre le nombre de bègues »
Le bégaiement, facteur de discrimination
Toujours selon Fatoumata Gaye, il y a une sorte de stigmatisation que vivent les personnes souffrant du bégaiement dès lors qu’il s’agit de recrutement dans l’Administration ou dans les entreprises. Pourtant, il existe selon le Dr Guèye beaucoup de bègues très compétents mais qui malheureusement s’insèrent difficilement ou sont même recalés lors des concours où l’aisance à l’oral est essentielle pour se démarquer des autres candidats.
Par Amadou Guèye
LES MOTOS JAKARTA POINTÉS DU DOIGT À ZIGUINCHOR
Beaucoup de victimes de la circulation souffrent de traumatisme crânien
Natacha Sambou, Neurochirurgienne à l’hôpital régional de Ziguinchor, estime que, sur un total de 270 patients reçus dans leurs services, 185 proviennent des accidents de Jakarta en 2020. Ceux-ci, d’après la spécialiste, souffrent de traumatisme crânien. Mme Natacha Sambou a fait cette révélation hier lors de l’ouverture à l’Ucad 2 du 7ème Congrès de la Société sénégalaise de neurochirurgie (Ssnc).
Pas mal de traumatismes crâniens sont notés dans les accidents de la circulation. C’est ce qui est ressorti des interventions des professionnels de la santé participant au 7ème Congrès de la Société sénégalaise de neurochirurgie (Ssnc) ouvert hier à l’Ucad 2.
«Loin devant, ce sont les accidents de la circulation. Nous l’avons exposé ici lors de la présentation. Il y a la décennie passée, 2011-2020, qui a été considérée comme la décennie de prévention des accidents de la circulation. Et, vous, vous êtes des médias, vous vous rendez compte qu’il ne se passe pas un jour où il n’est pas fait part d’accidents successifs qui sont survenus et qui sont responsables, malheureusement, de décès, non pas qu’ils ont été mal pris en charge, mal acheminés... Mais parce que les accidents sont graves et les malades sont perdus», a fait savoir Seydou Boubacar Badiane, président de la Société sénégalaise de neurochirurgie (Ssnc).
Natacha Sambou, neurochirurgienne à l’hôpital régional de Ziguinchor, a surtout pointé du doigt les motos Jakarta. La spécialiste souligne que «les accidents par Jakarta» occasionnent des dégâts, en ce sens que ceux qui en sont victimes en sortent avec «des traumatismes crâniens» dans la région de Ziguinchor. «Parce qu’à Ziguinchor, les gens se déplacent surtout par Jakarta, c’est beaucoup moins cher que le taxi. Par exemple sur l’année 2020, on a eu, je pense, 185 accidents de Jakarta sur un total de 270 patients reçus. C’est surtout des traumatismes crâniens», fait remarquer Natacha Sambou. «Ils se sont cogné la tête parce qu’ils n’ont pas de casque. Ils ne sont pas protégés, c’est surtout ça», soutient-elle tout en indiquant que les traumatismes crâniens causent le décès de ceux qui en souffrent après avoir été victimes d’accident avec les motos Jakarta.
«C’est l’une des principales causes de décès. Parce que les gens n’ont pas de moyens. Ils viennent à l’hôpital. Et dans les hôpitaux, il faut payer avant qu’on puisse vous prodiguer certains soins. On peut leur faire le scanner. Mais les médicaments qui ne sont pas disponibles à l’hôpital, il faut qu’ils paient pour pouvoir les avoir», argumente la neurochirurgienne qui souligne que l’étude faite sur Ziguinchor révèle que rien qu’en 2020 les accidents par Jakarta ont causé «14 décès». «On a eu 14 décès de traumatismes crâniens», annonce notre interlocutrice qui a tenu à lancer un appel aux autorités pour qu’ils fassent en sorte que «le port de casque» soit obligatoire chez les «jakartamen» et que ces derniers soient aussi «assurés».
«Parce que quand on est assuré, on a le fonds de garantie qui permet à l’hôpital de vous prendre en charge, en attendant que vos parents amènent l’argent. Ils ne sont jamais assurés, ils ne mettent jamais de casque», soutient Natacha Sambou qui dit qu’il faut que «l’Etat fasse en sorte que ces jeunes puissent trouver un autre travail que de conduire les Jakarta». «Comme je l’ai dit à Ziguinchor, quand tu parles à un jeune, pour lui tout ce qu’il peut faire c’est conduire un Jakarta ou être Asp. C’est dommage !», avance-t-elle.
«Investir dans la prévention et surtout nous aider pour l’équipement», est l’autre slogan lancé par Natacha Sambou avant de souligner que «les cas les plus graves» ne peuvent être pris en charge sur place mais doivent être transférés à Dakar. «Ce serait très bien qu’on ait un réanimateur qui soit affecté chez nous. Mais il paraît que c’est en train de se faire. Il y a un réanimateur qui va venir mais c’est surtout ça le plaidoyer», défend la neurochirurgienne.
LE SENEGAL COMPTE 25 NEUROCHIRURGIENS POUR SES 15 MILLIONS D’HABITANTS
Difficultés dans la prise en charge des traumatismes cranio-encéphaliques
Les membres de la Société Sénégalaise de Neurochirurgie (Ssnc) profité hier de leur congrès pour se pencher sur «Les urgences neurochirurgicales». Au cours de cette rencontre, ils sont revenus sur cette spécialité très complexe de la médecine, avant de diagnostiquer les différents problèmes qu’on y rencontre. Parmi ces problèmes, figure le manque criant de neurochirurgiens qui ne sont que 25 sur toute l’étendue du territoire national.
Du fait de leur fréquence, de leur gravité et surtout des séquelles lourdes qu’ils entrainent, les traumatismes crânio-encéphaliques (Tce) constituent un problème majeur de santé publique. Conscient de cela, le président de la Ssnc, Pr Seydou Boubacar Badiane, en est arrivé à la conclusion que la neurochirurgie est un point particulièrement sensible, dans la mesure où elle s’installe toujours dans une situation de drame. A l’en croire, les pouvoirs publics essaient depuis de nombreuses années de régler cette question, mais elle tarde à être réglée.
En effet, cette spécialité rencontre d’énormes difficultés, notamment dans le domaine du matériel, des infrastructures mais aussi du recensement des données. «Au-delà du maillage en imagerie médicale de tout le territoire, l’implantation de Samu régionaux, la construction de nouveaux hôpitaux, il y a encore et toujours des problèmes», souligne-t-il. Pour lui, les équipements dans les hôpitaux sont loin de répondre aux normes requises. «Il reste beaucoup à faire dans le domaine des infrastructures. Et en termes d’équipements, il y a beaucoup plus d’efforts à faire. En termes de ressources humaines, la faculté est en train de former des spécialistes, mais il faut qu’ils soient recrutés et affectés», affirme-t-il.
25 NEUROCHIRURGIENS POUR 15 MILLIONS D’HABITANTS
Renchérissant sur cette question, Pr Youssoupha Sakho fait une révélation de taille en soutenant que le Sénégal compte en tout et pour tout 25 neurochirurgiens. «Le Sénégal est un pays où la traumatologie occupe une place très importante. Avec le nombre d’accidents qu’il y a, la mortalité qui est forte. Le plus souvent, le neurochirurgien est en première place pour la prise en charge de ces traumatisés ; et le plus souvent, ce sont des traumatismes crâniens», renseigne Pr Youssoupha Sakho qui souligne par ailleurs que le nombre de neurochirurgiens est très restreint. «Nous sommes 25 neurochirurgiens. C’est une spécialité très complexe où nous sollicitons autant le mental que le physique. Ce sont des pathologies qui sont lourdes et la formation est assez longue ; c’est 6 ans après le doctorat», dit-il. Pr Badiane revient à la charge en alertant sur le manque criant du personnel paramédical. «En effet, il n’y a pas d’infirmiers spécialisés en anesthésie réanimation, ni d’infirmiers spécialisés du bloc opératoire, encore moins d’infirmiers réanimateurs», se désole-t-il.
PRES DE 1 000 MALADES SONT OPERES CHAQUE ANNEE A FANN
Les causes principales des traumatismes crânio-encéphaliques sont les accidents de la circulation. Selon le président de la Ssnc, la décennie passée (2010- 2020) était considérée comme celle de prévention des accidents de la circulation. «Car, il ne passe pas de jour où on ne fait pas part d’accidents successifs survenus et qui responsables de décès patents, parce qu’ils ont été mal pris en charge ou mal assurés. Les accidents sont graves et les malades perdus», explique le neurochirurgien. Hormis les accidents, il y a les agressions qui causent beaucoup de dégâts. Interpellé sur les chiffres, Pr Bodian affirme qu’il serait incapable de dire le nombre de personnes victimes des traumatismes crâniens parce qu’il y a une insuffisance de l’épidémiologie. «Les données sont fragmentées, chaque hôpital a ses données, il n’y a pas d’harmonisation informatique de l’ensemble de ces données». Raison pour laquelle, il exhorte le ministère de la Santé à mettre en place un système de données fiables.
LE SÉNÉGAL NE COMPTE QUE 25 NEUROCHIRUGIENS
Après les médecins ophtalmologistes, qui sont 67, au total, le Sénégal affiche un déficit criard de neurochirurgiens. Ils sont 25 sur l’ensemble du territoire national. Des chiffres révélés, ce jeudi
Après les médecins ophtalmologistes, qui sont 67, au total, le Sénégal affiche un déficit criard de neurochirurgiens. Ils sont 25 sur l’ensemble du territoire national. Des chiffres révélés, ce jeudi, lors de leur 7e Congrès consacré aux urgences neurochirurgicales.
"Le Sénégal est un pays où la traumatologie occupe une place très importante, a, d’ailleurs, précisé Pr Youssoupha Sakho, ancien chef de service de Neurochirurgie de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Avec le nombre d’accidents qu’il y a, avec la mortalité qui est très forte, le plus souvent, les neurochirurgiens sont presque en première position pour la prise en charge des traumatisés. Le plus souvent c’est des traumatisés crâniens. On sait qu’il y a une forte mortalité. C’est pourquoi, nous avons cru bon de choisir ce thème sur les urgences neurochirurgicales. Il y aura une table-ronde qui sera consacrée aux traumatismes crâniens où toutes les individualités vont partager leurs expériences".
415 décès liés à des traumatismes crâniens ont été enregistrés entre 2015 et 2016, au Sénégal, rapporte Radio Sénégal.
LA FIRME BIOTECH RECOIT UN APPUI DE LA BELGIQUE
La Belgique, par la voix de sa ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, a apporté son soutien au projet de la firme BioNTech portant sur la construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins à ARNm.
Dakar, 28 oct (APS) - La Belgique, par la voix de sa ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, a apporté son soutien au projet de la firme BioNTech portant sur la construction au Sénégal d’une usine de production de vaccins à ARNm.
Les vaccins à ARNm sont un nouveau type de vaccin n’utilisant pas un virus vivant pour déclencher une réponse immunitaire. Ils permettent aux cellules de fabriquer une protéine qui déclenchera une réponse immunitaire.
Cette dernière favorise la production d’anticorps aptes à combattre l’infection de Covid-19 si le vrai virus pénètre dans le corps humain.
‘’La Belgique rejoint d’autres Etats membres européens dans ce projet qui vise à garantir que les vaccins seront produits efficacement’’, a déclaré Meryame Kitir dans un communiqué reçu à l’APS.
Mme Kitir, en visite de travail au Sénégal (27-30 octobre), ‘’se réjouit de l’annonce faite mardi par BioNTech’’, la société allemande de biotechnologie qui ‘’financera, construira et opèrera une usine au Sénégal, afin de lancer une capacité de production locale de vaccins à ARNm’’.
‘’Dès que des garanties de qualité suffisantes seront atteintes, l’usine sera confiée à l’Institut Pasteur de Dakar. La construction débutera à la mi-2022. BioNTech estime qu’elle sera en mesure de produire environ 50 millions de vaccins par an. La Belgique soutient cette initiative’’, ajoute le communiqué.
Il cite la ministre belge, selon laquelle ‘’la construction d’une usine ne suffit pas’’.
‘’Une augmentation de la production locale nécessite également une expertise suffisante. En collaboration avec le gouvernement sénégalais, la formation nécessaire et la recherche de nouveaux médicaments et vaccins seront assurées, afin qu’il puisse faire face à l’augmentation de la production’’, ajoute Mme Kitir.
Il s’agit de préparer le secteur public sénégalais à une production plus locale, entre autres, des vaccins contre le Covid-19, selon le communiqué.
Il signale que ‘’d’autres médicaments et vaccins très importants pour le pays - comme les médicaments contre le sida ou le vaccin contre la fièvre jaune - seront également inclus dans la coopération’’.
‘’De cette manière, nous investissons dans l’amélioration des soins de santé pour les Sénégalais’’, a dit Meryame Kitir avant de conclure : ‘’C’est important, car plus vite tout le monde sera vacciné et mieux nous serons tous préparés à répondre aux futures épidémies et même pandémies, plus vite tout le monde - y compris nous - sera en sécurité.’’
LA FAMILLE DU BÉBÉ MORT CALCINÉ À LA CLINIQUE DE LA MADELEINE EST SCANDALISÉE
Des morceaux de peau prélevés sur la dépouille et envoyés en France
La famille du bébé mort calciné et asphyxié à la clinique de la Madeleine est encore meurtrie dans son deuil après avoir appris d’un médecin de ladite structure, que des morceaux de peau ont été prélevés sur la dépouille du bébé avant d’être envoyés dans un laboratoire en France. Cette famille se dit plongée même dans un véritable film d’horreur où il ressort, en plus de l’homicide involontaire, la mise en danger d’autrui.
Du nouveau dans l’affaire de la clinique de la Madeleine. Alors que les personnes placées sous mandat de dépôt dans ce dossier sont en train d’être entendues, la mère de la victime se trouve dans un état traumatique aigu. Selon des informations de Seneweb, elle est prise en charge par des thérapeutes en France. Absente du Sénégal donc, elle n’a pas été encore entendue. Mais selon des sources avisées, après les interrogatoires qui sont actuellement en train «d’être accélérés». En effet, des faits nouveaux viennent corser l’affaire de la mort du bébé de la famille Saleh.
Selon de nouvelles informations parvenues à Seneweb, des morceaux de peau auraient été pris sur la dépouille du bébé mort calciné et asphyxié. Et la famille est davantage meurtrie dans son deuil après l’avoir appris d’un médecin de la clinique de la Madeleine. D’après la source de Seneweb, le laboratoire Cerba au Havre (France) indique avoir reçu de la clinique de la Madeleine, de multiples fragments. «Les éléments, dont la taille varie de 2 à 5 cm de grand axe», ont été communiqués. Et il a été conclu : «Prélèvement cutané : aspect compatible avec une épidermolyse bulleuse.»
Le prélèvement aurait été fait le 9-10- 2021 à 8H soit après le décès, la réception au niveau du laboratoire le 15-10-2021 donc 6 jours… et un résultat d’examen le 19-10-2021… Ainsi, la famille consternée a estimé être plongée dans un véritable film d’horreur où il ressort, en plus de l’homicide involontaire, la mise en danger d’autrui. Ce nouveau rebondissement, renchérit notre source, «matérialise la mauvaise foi caractérisée, assortie des traitements sur la dépouille du bébé qui pourraient être qualifiés de torture et d’actes d’ignominie».
Si l’on suppose que les morceaux de peau envoyés à ce laboratoire sont ceux du bébé, l’on se demande «pourquoi avoir pratiqué une telle atrocité sur la dépouille d’un bébé sans avoir informé et demandé l’autorisation des parents. Et, pourquoi à aucun moment de la procédure, la clinique et ses complices n’ont mentionné, notamment au niveau des dépositions faites auprès du Commissariat du plateau, que des morceaux de peau ont été prélevés sur la dépouille ?», s‘interroge-t-on.
Par ailleurs, précise la famille, à partir du moment où le bébé est décédé dans des conditions suspectes, il est du ressort des éléments de police et de l’administration judiciaire de décider des pratiques à opérer sur la dépouille. En l’espèce, il a été décidé par la police de pratiquer une autopsie.
La conclusion de l’autopsie, qui a été pratiquée sur la réquisition de la police, s’est opérée à l’hôpital Le Dantec par deux praticiens, l’un avec le grade de professeur, le second avec le grade de Docteur en médecine. Leurs conclusions ne souffrent d’aucune ambiguïté. Elle est sans appel, «…mort à la suite de brulures étendues avec asphyxie secondaire à une surchauffe et un confinement prolongé». Il est par conséquent évident que la responsabilité de la clinique et de ses préposés sont engagés, martèle-t-on du côté de la famille de la victime où l’on indexe une velléité «de faire diversion, à travers des pratiques occultes, blasphématoires et ignobles pour uniquement sauver des intérêts commerciaux sans respect de la dignité humaine».
Remettant en cause la moralité des responsables de la clinique et de «ses complices», ils disent attendre des personnes en charge de l’instruction de ce dossier «l’alourdissement des peines, destinées à cette clinique et des personnes mises en cause». «Il est par conséquent évident que la responsabilité de la clinique et de ses préposés est engagée.» C’est la conviction de l’entourage familial.
Pour rappel, le directeur de la clinique de la Madeleine est placé sous contrôle judiciaire alors que trois de ses agents sont placés sous mandat de dépôt dans cette affaire révélée par Seneweb, il y a quelques semaines.
APPARITION DE LA DENGUE AU SENEGAL L’IRESSEF ENGAGE LA RIPOSTE
Face à l’épidémie de Dengue qui se manifeste dans le nord du pays, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) assure avoir déjà pris les devants
Arfang Saloum SANE, (correspondant à Rufisque) |
Publication 28/10/2021
Face à l’épidémie de Dengue qui se manifeste dans le nord du pays, l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) assure avoir déjà pris les devants. Une riposte engagée aux côtés du ministère de la Santé pour permettre de caractériser l’épidémie selon Dr Badara Cissé. Il réagissait sur la question alors qu’il recevait hier à Diamniadio une délégation de la Belgique dans le cadre de la coopération pharmaceutique et de la production de vaccins.
« Il y a effectivement une épidémie de Dengue. Heureusement que les services du ministère ont dépisté très tôt cette contagion. Des mesures idoines sont en train d’être prises pour caractériser l’épidémie pour savoir en général qui sont les profils contaminés », a confirmé le chercheur de l’Iressef selon qui une bonne caractérisation de l’épidémie permet d’organiser la riposte. « Il y a eu une affluence de personnes que l’on traite et qui ne répondent pas au traitement. Après des recherches poussées on s’est rendu compte qu’il s’agit du virus de la Dingue », a-t-il expliqué par rapport aux développements de la maladie à Richard Toll et à Rosso du Sénégal.
D’ores et déjà, un programme spécial de suivi des Alco virose a été déjà mis sur pied dans le sud du pays. Une surveillance épidémiologique du virus de la dengue ou « grippe tropicale », qui est une maladie transmise par la piqûre d’un moustique porteur de l’un des quatre virus de la dengue. « Nous allons initier une collaboration avec le ministère de la Santé pour aller recueillir des prélèvements et essayer au maximum de caractériser dans nos laboratoires les caractéristiques du virus. Nous suivons les Algo Vorose à travers un programme basé en Casamance où nous nous attendions à avoir une épidémie Algo Virose. Mais on se rend compte que la première épidémie est venue du Nord en l’occurrence la Dengue qui est une Arbovirus comme, le Zika, le Sugungueunar, la fièvre jaune », a détaillé le Dr Cissé qui diagnostiquant la maladie a expliqué que la Dengue se manifeste par un syndrome fébrile, une fièvre, un malaise, des maux de tête qui simulent un paludisme.
Bruxelles vient en appoint à la recherche et à la formation
Dans le cadre de la coopération entre Dakar et Bruxelles, des perspectives s’ouvrent pour la production de vaccin. Une coopération « exemplaire et fructueuse » avec le royaume de Belgique axée dans le domaine de la recherche et la formation selon l’Ambassadeur Hubert Roisin. Ce qui justifie selon le diplomate, la visite au Sénégal de Miryame Kityre ministre de la Coopération chargée des grandes villes au sein du gouvernement belge-fédéral. « Je suis particulièrement heureux que la ministre puisse visiter cet institut et par le biais de cette visite poursuivre l’engagement d’accompagner le Sénégal pour la relance de son secteur pharmaceutique et de la production de vaccins », indique l’ambassadeur de la Belgique au Sénégal. Un partenariat gagnant-gagnant salué du côté de la délégation sénégalaise. « Nous nous apprêtons à accueillir un professeur de l’Université de Liège qui va rester avec nous pendant une année. Nous recevrons aussi quatre (04) étudiants belges qui seront avec nous pendant une année et nous enverrons des étudiants sénégalais en Belgique. (…). Nous avons aussi des projets de recherche ensemble comme Fagaroo de l’Isra, l’Iressef de Dakar et l’université de Liège. C’est un projet qui a débuté il y a à peu près quatre mois », souligne M. Cissé de L’iressef.
LE SENEGAL VEUT METTRE EN PLACE UN SYSTEME DE NOTIFICATION DES MALADIES D'ORIGINE ALIMENTAIRE
Le Sénégal est en train d’élaborer un système de ‘’notification’’ des maladies d’origine alimentaire pour mieux évaluer leur ampleur
Thiès, 27 oct (APS) - Le Sénégal est en train d’élaborer un système de ‘’notification’’ des maladies d’origine alimentaire pour mieux évaluer leur ampleur, a-t-on appris, mercredi, à Thiès (ouest), de l’ingénieure sanitaire Ndèye Mame Diarra Faye, responsable d’une initiative consacrée à cette question.
‘’On va vers un système de notification des maladies d’origine alimentaire’’, a dit Mme Faye, la coordinatrice du projet ‘’Amélioration des capacités de surveillance intégrée et de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal et au Burkina Faso’’.
‘’Ce système nous permettra de mieux évaluer l’ampleur des maladies d’origine alimentaire’’, a-t-elle précisé en marge d’un exercice de simulation du Plan national de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments (PNRUSSA).
Les maladies causées par l’alimentation sont un ‘’véritable problème de santé publique’’, a souligné Ndèye Mame Diarra Faye, ajoutant qu’elles ne sont pas ‘’encore documentées’’ au Sénégal.
Parce qu’il n’existe pas de données sur cette catégorie de maladies, le nombre de cas n’apparaît pas dans le système de surveillance épidémiologique du pays, selon Mme Faye.
‘’Avec l’aide de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), on est en train de mettre en place une plateforme électronique qui va contribuer à une meilleure centralisation des informations, dans le cadre de la sécurité sanitaire des aliments, et contribuer à une meilleure prise de décision’’, a annoncé l’ingénieure sanitaire.
Selon elle, le fait d’avoir les informations ‘’en temps opportun’’ permettra aux autorités de prendre les décisions nécessaires pour limiter les risques de propagation des maladies d’origine alimentaire.
Lancé lundi, l’exercice de simulation va se poursuivre jusqu’à vendredi. Il s’agit de simuler une intoxication causée par la consommation d’un ‘’lakh’’, de la bouillie de mil arrosée de lait, lors d’un baptême.
La simulation permettra de tester la capacité du PNRUSSA à gérer une pareille urgence sanitaire.
La sécurité sanitaire des aliments concerne les ministères du Commerce, de l’Elevage, de la Pêche, de l’Hygiène publique et de l’Environnement, les forces de l’ordre et les associations de consommateurs.
L’exercice de simulation du PNRUSSA s’effectue dans le sillage du projet ‘’Amélioration des capacités de surveillance intégrée et de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments au Sénégal et au Burkina Faso’’.
Ce projet est financé par le Luxembourg. La FAO participe à sa mise en œuvre, sous la direction du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Une étude de l’Organisation mondiale de la santé estime qu’il y a 420.000 cas de maladie d’origine alimentaire par an dans le monde. La mortalité est plus forte en Afrique que dans le reste du monde, et les enfants en bas âge paient le plus lourd tribut à cette catégorie de maladie, selon Mme Faye.
Quelque 137.000 décès ont été recensés en Afrique en 2015, ce qui représente environ un tiers de la mortalité mondiale causée par les maladies d’origine alimentaire, a indiqué, lors du lancement de l’exercice, l’expert en sécurité sanitaire Mamadou Ndiaye, coordonnateur du bureau de la FAO en Afrique de l’Ouest.
«DELTA PLUS», LE VARIANT TRES PREOCCUPANT AU ROYAUME-UNI
Malgré la tendance baissière maintenue et observée ces derniers temps presque partout à travers le monde, un nouveau variant de la lignée Delta préoccupe les autorités sanitaires britanniques
Malgré la tendance baissière maintenue et observée ces derniers temps presque partout à travers le monde, un nouveau variant de la lignée Delta préoccupe les autorités sanitaires britanniques, particulièrement le Royaume Uni. Dans ce pays, on s’inquiète de la survenue du début d’une nouvelle vague de contaminations liée au variant AY4.2 ou Delta Plus actuellement en circulation dans presque 44 pays au monde.
Au Sénégal, le bulletin épidémiologique quotidien des autorités sanitaires fait penser à une fin de la pandémie de Covid-19 dans le pays. Dans la semaine dernière, les cas étaient au point mort. Zéro cas enregistré le 20 octobre dernier, d’après le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Une première depuis le premier cas signalé le 02 mars 2020 dans le pays. Mais le virus circule encore malgré la tendance baissière nette observée depuis plus de deux mois. Mais la pandémie de Covid-19 est loin d’être terminée, et prendra fin lorsque le monde choisira d’y mettre fin. C’est ce qu’a déclaré le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) lors du Sommet mondial sur la santé à Berlin.
Pour Dr Thédros, l’objectif de vacciner 40% de la population de chaque pays d’ici la fin de l’année en cours et 70% d’ici mi 2022 est possible. Mais ce sera seulement si les pays et les entreprises qui contrôlent l’approvisionnement traduisent leurs déclarations en actions. Il déplore en effet l’accaparement des vaccins anti-covid19 par les pays riches, et appelle à une distribution plus équitable du vaccin. Ce, au moment où les Anglais font face à un nouveau variant mutant de la lignée Delta. C’est le Delta Plus ou variant AY4.2 scruté par les expert du monde entier. Sa propagation au Royaume Uni où on parle d’un début de nouvelle vague de contamination avec 50 000 nouveaux cas par jour, inquiète les autorités sanitaires de ce pays. Ce nouveau mutant est même considéré comme un « variant en cours d’investigation » ou (VUI) par l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume Uni, et grimpe d’un échelon dans la classification anglaise, qui range les variants en fonction de leur dangerosité. Mais il faut noter que l’Organisation mondiale de la santé n’a pas encore fait entrer le sous variant de Delta dans les «VOI» l’équivalent de la classification britannique «VUI», précisément en raison de l’absence d’un nombre suffisant de données.
Même s’il n’est pas considéré pour le moment comme préoccupant, il fait néanmoins l’objet d’une surveillance toute particulière dans les pays où il a été identifié. Sur son compte twitter, l’épidémiologiste François Balloux déclare que « Cela vaut la peine de garder un œil sur lui». « Des éléments préliminaires semblent prouver qu’il représente un taux de transmission plus élevé par rapport au Delta», selon l’Agence britannique de la santé. Les autorités anglaises entendent ainsi redoubler d’effort dans le séquençage pour mieux étudier ce variant AY4.2 qui est passé de moins de 2% des dépistages analyses en juillet à plus de 2% de 6% en octobre. Et qu’il serait sur une «trajectoire croissante».
Déjà de 45 000 cas au quotidien, les chiffres passent à 50 000 cas en une journée au Royaume Uni. C’est pourquoi, les autorités sanitaires de ce pays surveillent de près cette nouvelle mutation du variant Delta du coronavirus à l’origine d’une augmentation des cas de Covid. Selon différentes données scientifiques, Delta plus pourrait être un variant dominant. Il est 10 à 15% plus contagieux que le variant indien, Delta apparu pour la première fois en Inde l’année dernière qui était lui-même très contagieux, et plus mortel que la souche originale. Ce nouveau variant confirmé pour la première fois au Royaux Uni en juillet dernier, est déjà identifié dans 44 pays dont la France, le Royaume Uni, Suisse,...
Des analyses seraient actuellement en cours pour comprendre l’ampleur de la menace qu’il pourrait représenter car il pourrait probablement provoquer un rebond accéléré voire échapper à la protection des vaccins actuels. L’arrivée de ce nouveau variant de la lignée Delta, et souche britannique du variant indien, ne devrait-il pas conduire les autorités sénégalaises à prendre des mesures rapides pour tenter de l’imiter l’impact, et surtout les dégâts mortels et la saturation au niveau des hôpitaux?