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26 novembre 2024
Santé
LES HEMODIALYSES APPELLENT AU SECOURS LE MINISTRE DE LA SANTE
L’Association des hémodialysés de Touba est en détresse. La liste d’attente des personnes atteintes d’insuffisance rénale est aussi longue que le temps de patience est éprouvant. Pourquoi ?
L’Association des hémodialysés de Touba est en détresse. La liste d’attente des personnes atteintes d’insuffisance rénale est aussi longue que le temps de patience est éprouvant. Pourquoi ? «Parce qu’on prend en charge à peine 38 à 40 personnes. A cause de cette situation, beaucoup de malades sont décédés. L’Etat doit davantage mettre les moyens sur les centres existants, au lieu d’en ouvrir d’autres de gauche à droite sans ressources humaines et matériels. Je tends la main aux nouvelles autorités, notamment le ministre de la Santé et l’action sociale, Ibrahima Sy, qui est venu ici. Il faut qu’il s’investisse davantage dans ce secteur qui est vital.
La dialyse est très coûteuse et très éprouvante pour les familles des personnes touchées», note le représentant de l’Association sénégalaise des hémodialysés et insuffisants rénaux (Ashir) à Touba, Moustapha Diakhaté. Or, l’Ashir de Touba s’est donné les moyens pour soulager les malades qui doivent bénéficier de la dialyse. Elle a construit un centre grâce au soutien du Khalife général de Touba et aussi du patron de Carrefour médical. «Ici, il y avait un centre avec 7 machines. Nous avions cherché un terrain à côté de l’hôpital Matlaboul Fawzeyni. Nous avions obtenu le Ndiguel du khalife, qui a mis son argent dans ce centre pour nous soutenir. Il y a aussi Saliou Mboup, responsable Carrefour Médical, qui nous a appuyés pour achever l’équipement du centre. A la fin, on a transféré le centre de traitement aux autorités avec 32 générateurs», assure-t-il. Mais, cela n’a pas suffi pour soulager les malades. «Mais s’il y avait un peu de rigueur et un personnel qualifié suffisant, on aurait pu faire deux ou trois séances pour 200 personnes. On a construit ce centre pour appuyer les gens qui attendaient de nous cet investissement. Nous avons installé 32 générateurs. On n’a même pas reçu les remerciements des autorités, mais on attend la bénédiction divine et les prières du Khalife général des Mourides», poursuit Moustapha Diakhaté.
Aujourd’hui, il faut s’investir davantage dans la prise en charge de cette maladie, qui fait des ravages et ruine aussi les familles à cause de son coût. «C’est une maladie très sérieuse et on ne doit pas la politiser. Dans le privé, il faut 65 mille et le malade doit faire trois séances par semaine. Il faut se mettre à la place des malades pour comprendre leur détresse. Il faut faire un inventaire des centres qui marchent et les appuyer, et remettre à niveau les autres qui ne sont pas performants. Celui que nous avons bâti à Touba fait 1400 m2. C’est le plus grand en Afrique de l’Ouest. Il faut que les autorités écoutent les doléances des populations», affirme le représentant de l’Ashir à Touba.
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NAISSANCE HISTORIQUE DE QUADRUPLÉS À RICHARD-TOLL
Fatou Bintou, 26 ans, a accouché de trois garçons et une fille, tous en parfaite santé malgré leur naissance prématurée. "Un miracle, un don du ciel" s'exclame la jeune maman à propos de cet événement extrêmement rare qui défie les probabilités
Une jeune femme de 26 ans a accouché de quadruplés le 8 avril dernier à l'hôpital de Richard-Toll, un événement extrêmement rare qui défie les probabilités. Fatou Bintou a donné naissance par césarienne à trois garçons et une fille, tous en parfaite santé malgré leur naissance prématurée.
"C'est un miracle, un don du ciel" s'exclame la jeune maman, émue, qui n'en revenait pas aux premières échographies. Son mari journalier peine lui aussi à réaliser. "Un bébé c'est déjà difficile financièrement, alors imaginez quatre!"
Face à cet événement historique, les autorités sanitaires se sont mobilisées. Un gynécologue, un pédiatre et des sages-femmes ont renforcé l'équipe de l'hôpital, désormais équipé pour ce défi hors-norme.
Après un mois de soins, la mère et ses quatres bébés pourront rentrer chez eux à Ndiongo, où les préparatifs vont bon train. Mais les défis seront nombreux pour cette famille modeste. Un appel à la solidarité est lancé pour venir en aide à ces nouveau-nés miraculés.
COVID-19, ASTRAZENECA DEMANDE LE RETRAIT COMPLET DE SON VACCIN
Le géant pharmaceutique AstraZeneca a demandé le retrait de l'autorisation européenne pour son vaccin contre la Covid-19, selon le régulateur européen des médicaments.
Le géant pharmaceutique AstraZeneca a demandé le retrait de l'autorisation européenne pour son vaccin contre la Covid-19, selon le régulateur européen des médicaments.
Dans une mise à jour publiée mercredi sur son site web, l'Agence européenne des médicaments a indiqué que l'approbation du vaccin Vaxzevria d'AstraZeneca avait été retirée "à la demande du détenteur de l'autorisation de mise sur le marché".
Le vaccin anti-Covid-19 d'AstraZeneca a reçu le feu vert de l'EMA en janvier 2021. Des dizaines de pays ont suspendu l'utilisation du vaccin après que des caillots sanguins inhabituels mais rares ont été détectés chez un petit nombre de personnes vaccinées. Le régulateur européen a conclu que le vaccin d'AstraZeneca n'augmentait pas le risque global de caillots, mais des doutes subsistent.
Les résultats partiels de son premier grand essai, sur lequel la Grande-Bretagne s'est appuyée pour autoriser le vaccin, ont été assombris par une erreur de fabrication que les chercheurs n'ont pas immédiatement reconnue. L'insuffisance des données relatives à la protection des personnes âgées par le vaccin a conduit certains pays à restreindre dans un premier temps son utilisation à des populations plus jeunes, avant de revenir sur leur décision.
Des milliards de doses du vaccin d'AstraZeneca ont été distribuées aux pays les plus pauvres dans le cadre d'un programme coordonné par les Nations unies, car il était moins cher et plus facile à produire et à distribuer. Mais des études ont ensuite suggéré que les vaccins à ARN messager plus coûteux fabriqués par Pfizer-BioNTech et Moderna offraient une meilleure protection contre la Covid-19 et ses nombreux variants, et la plupart des pays sont passés à ces vaccins.
En 2021, le programme national de vaccination contre le coronavirus du Royaume-Uni s'est fortement appuyé sur le vaccin d'AstraZeneca, qui a été largement développé par des scientifiques de l'Université d'Oxford avec un soutien financier important de la part du gouvernement. Mais même la Grande-Bretagne a ensuite acheté des vaccins à ARNm pour ses programmes de vaccination de rappel COVID et le vaccin d'AstraZeneca est aujourd'hui rarement utilisé dans le monde.
EN GRÈVE, LE SAMU VEUT SOIGNER SON MAL
De meilleures conditions de travail, c’est ce que réclame le personnel soignant du Samu national. Posant un paquet de doléances sur la table des autorités, ces derniers observent depuis hier matin un arrêt de travail de 48 heures pour exiger considération
De meilleures conditions de travail, c’est ce que réclame le personnel soignant du Samu national. Posant un paquet de doléances sur la table des autorités, ces derniers observent depuis hier matin un arrêt de travail de 48 heures pour exiger plus de considération de la part de ceux qui les dirigent. Ils espèrent une ordonnance pour soigner leurs maux.
Hier et aujourd’hui, le cœur du dispositif médical est presque à l’arrêt : le Samu national a décrété une grève de 48h, en assurant juste les urgences vitales. Le personnel soignant du Samu national qualifie de «déplorables» ses conditions de travail et exige qu’elles soient «améliorées». «Le Samu national, à travers ses deux sections syndicales, le Sames et le Sutsas, tient à porter à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale que derrière les efforts consentis par ce vaillant personnel soignant, se cachent des conditions de travail indescriptibles et complétement négligées par l’administration. En effet, le Samu fait face actuellement à une charge de travail insoutenable pour pouvoir atteindre les 308 heures de travail effectif par mois en moyenne. Un manque criard de personnel, des heures supplémentaires qui ne sont pas rémunérées, un retard de paiement des gardes. Je vous dis qu’on est restés pendant deux à trois mois sans percevoir les gardes du mois de février, un retard de paiement des salaires. Des conditions d’exercice difficiles liées à l’insuffisance en dotation de tenues de travail. Les équipements de protection individuelle font défaut», peste Dr Mouhamed Traoré, médecin-urgentiste au niveau du Samu national, Secrétaire général section Sames au niveau de cette structure, représentant du personnel au niveau du Conseil d’administration et délégué du personnel.
C’est un soignant malade ? Faisant face à la presse mercredi dans les locaux du Samu national, ce personnel poursuit sa litanie de dénonciation. «Pour rappel, nous intervenons 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 partout dans le pays, en bravant vents et tempête pour le bien-être des patients. Tout ceci couronné par un manque de reconnaissance pour ce travail acharné», appuie le personnel du Samu national. Observant depuis hier matin «un arrêt de travail de 48 heures renouvelables avec respect des urgences primaires», les travailleurs du Samu, après avoir «déposé une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève depuis le 26 février 2024 sur la table du directeur du Samu, ainsi qu’au niveau du ministère de la Santé et de l’action sociale», ont confectionné un paquet de doléances. «Les différents points de revendications sont le paiement intégral de nos sept mois d’arriérés de primes Covid-19 et la généralisation des primes Nepad pour l’ensemble du personnel contractuel. Le paiement des arriérés de nos indemnités de représentation médicales et paramédicales, ainsi que l’effectivité du paiement mensuel de cette dernière. L’avancement du personnel, le financement de la formation diplômante sachant qu’il y a un budget alloué au Samu national uniquement pour la formation. Le remplacement de notre Ipm qui est inutilisable. Le personnel veut se soigner et n’a pas accès aux soins du fait d’une Ipm qui est inefficace», déplorent-ils. «Aucune négociation sérieuse n’a été initiée par les autorités et malheureusement tous nos appels au dialogue ont été ignorés et nos attentes sont versées aux oubliettes», regrettent-ils. Ayant joué un rôle prépondérant durant la pandémie du Covid-19 en exposant la vie de leurs proches, ce personnel du Samu national réclame plus de considération, car le personnel soignant souffre.
48H SANS ASSISTANCE ET EVACUATION
Le personnel des urgences pré-hospitalières, le Samu national, est en grève depuis hier, jeudi 9 mai et ce, jusqu’à ce vendredi.
Pas d’assistance et d’évacuation d’urgence sur tout le territoire national depuis hier, jeudi 9 mai, par le Service d’assistance médicale et d’urgence (SAMU). Les travailleurs de l’établissement, membres du Sames et du Sutsas, exécutent une grève de 48h avec respect des urgences primaires pour dénoncer les conditions de travail qu’ils jugent difficiles. Ils ont aussi réclamé des arrières d’indemnités de primes Covid etle paiement des heures supplémentaires non encore établies par l’administration. Ces derniers l’ont fait savoir face à la presse, dans leurs locaux à l’hôpital Fann.
Le personnel des urgences pré-hospitalières, le Samu national, est en grève depuis hier, jeudi 9 mai et ce, jusqu’à ce vendredi. Une première depuis la mise en place de cet organe de régulation des structures de santé publique. Selon les travailleurs membres du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) et le Syndicat unitaire des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas), leurs conditions de travail sont indescriptibles. Selon Mohamed Traoré, médecin urgentiste par ailleurs secrétaire général de la section Sames au niveau de ladite structure, les agents sont complètement négligés par l'administration.
Pour Dr Traoré, il y a un manque criard de personnels, en plus des heures supplémentaires non rémunérées, d’un retard de paiement des gardes et des salaires. Il y a aussi une insuffisance de dotation en tenues de travail et d'équipements de protection individuelle. « Les heures supplémentaires des employés sont énormes avec une charge de travail qui avoisine les 308 heures. Cette charge concerne les gardes planifiées qui sont disposées en fonction d'équipes composées. L'heure de travail en moyenne est de 173h le mois et quand on est en souseffectifs et qu'il y a des postes qui sont fixés qu'il faut occuper, ça engendre des heures de travail de plus et on est donc à 308 ans», a déclaré Dr Traoré.
En plus des heures supplémentaires, ces travailleurs réclament le paiement intégral des primes Covid et la généralisation du Nepad pour l'ensemble des contractuels, le paiement des arriérés des indemnités de représentation médicale et paramédicale et son effectivité, l'utilisation du budget alloué à la formation diplômante pour les agents, le remplacement de leur Ipm pour permettre aux agents de se soigner mais aussi des frais de déplacement.
Revenant sur les primes Covid, le médecin urgentiste a renseigné : « durant la période de la Covid le Samu déplaçait les malades. Le constat est que les collègues des centres de traitement épidémiologique ont été payés. Ce qui n'est pas le cas des agents de la Covid. Les primes mis sur pied par le ministère de la Santé ne nous ont pas profité. Les rémunérations ont été arrêtées pour des raisons inconnues. Cela a engendré au moins 7 mois d'arriérés de salaire depuis la période du ministre Abdoulaye Diouf Sarr ».
Et d’ajouter : « les syndicats avertissent les autorités et prennent les populations à témoin. Nous ne resterons pas les bras croisés. Nous observerons à compter du jeudi 09 Mai un arrêt de travail avec le respect des urgences. Nous invitons les autorités à une négociation pour un protocole d'accord dans les meilleurs délais sinon nous comptons aller jusqu'au bout en visant tous les moyens de lutte légaux », a souligné Dr Taoré.
Pour rappel, ces travailleurs du Samu national ont renseigné que depuis deux ans les démarches pour une prise en charge effective sont entamés. « Nous avons écrit beaucoup de lettres à la direction générale, au ministère de la Santé sans aucune réponse favorable. Quand on dépose une plateforme revendicative, l'administration s'estime visée. Alors que ce n'est jamais personnel mais vise l'amélioration des conditions de travail des agents, améliore en même temps la qualité du service. Le personnel est engagé mais les conditions sont difficiles. »
LES TRAVAILLEURS DU SAMU NATIONAL EN GRÈVE JEUDI ET VENDREDI
Les sections Sames et Sutsas veulent à travers ce mouvement d’humeur ”porter à l’attention de l’opinion publique les conditions de travail indescriptibles” au SAMU.
L’intersyndicale des travailleurs du Service d’assistance médicale et d’urgence (SAMU) a décidé d’aller en grève jeudi et vendredi, avec ”respect des urgences primaires” dans le but de voir leurs conditions de travail améliorées par les autorités.
Les sections Sames et Sutsas veulent à travers ce mouvement d’humeur ”porter à l’attention de l’opinion publique les conditions de travail indescriptibles” au SAMU, a expliqué le Secrétaire général de la section Sames, lors d’un point de presse.
Les travailleurs comptent observer un arrêt de travail de 48 heures avec ”respect des urgences primaires”, a déclaré Mohamed Traoré, médecin urgentiste au Samu national.
Selon M. Traoré, une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève a été déposée depuis le 26 février 2024 sur la table du directeur du Samu et du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Les travailleurs réclament le paiement intégral des primes de la Covid-19 et la généralisation de primes appelés Nepad pour l’ensemble des contractuels, a t-il indiqué.
A cela s’ajoutent le paiement des arriérés des indemnités de représentation médicale et paramédicale, l’utilisation du budget alloué à la formation diplômante, le remplacement de l’IMP pour permettre aux agents de se soigner, de payer leurs frais de déplacement, entre autres.
Les syndicats qui ont invité les autorités à ”une négociation pour un protocole d’accord dans les meilleurs délais” ont fait part de leur ”détermination à aller jusqu’au bout” en usant de tous les moyens légaux de lutte.
L’intersyndicale des travailleurs du Service d’assistance médicale et d’urgence (SAMU) a décidé d’aller en grève jeudi et vendredi, avec ”respect des urgences primaires” dans le but de voir leurs conditions de travail améliorées par les autorités.
Les sections Sames et Sutsas veulent à travers ce mouvement d’humeur ”porter à l’attention de l’opinion publique les conditions de travail indescriptibles” au SAMU, a expliqué le Secrétaire général de la section Sames, lors d’un point de presse.
Les travailleurs comptent observer un arrêt de travail de 48 heures avec ”respect des urgences primaires”, a déclaré Mohamed Traoré, médecin urgentiste au Samu national.
Selon M. Traoré, une plateforme revendicative assortie d’un préavis de grève a été déposée depuis le 26 février 2024 sur la table du directeur du Samu et du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Les travailleurs réclament le paiement intégral des primes de la Covid-19 et la généralisation de primes appelés Nepad pour l’ensemble des contractuels, a t-il indiqué.
A cela s’ajoutent le paiement des arriérés des indemnités de représentation médicale et paramédicale, l’utilisation du budget alloué à la formation diplômante, le remplacement de l’IMP pour permettre aux agents de se soigner, de payer leurs frais de déplacement, entre autres.
Les syndicats qui ont invité les autorités à ”une négociation pour un protocole d’accord dans les meilleurs délais” ont fait part de leur ”détermination à aller jusqu’au bout” en usant de tous les moyens légaux de lutte.
LA GESTION DES DAGE POINTEE DU DOIGT
La Cour des comptes a publié son rapport triennal (2015-2018) portant sur le contrôle de la gestion de la Direction de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas).
La Cour des comptes a publié son rapport triennal (2015-2018) portant sur le contrôle de la gestion de la Direction de l’administration générale et de l’équipement (Dage) du ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas). Les vérificateurs ont listé les Dage qui ont eu à occuper la fonction dans ce département sous Awa Marie Coll Seck ( 2015 à septembre 2017) et Abdoulaye Diouf Sarr (septembre 2017 à mai 2022). Il s’agit, entre autres, de Ndèye Coumba Guissé Dramé, (27 juin 2012 au 06 février 2017), de Thiendella Babou (07 février au 20 octobre 2017), et de Ousseynou Ngom (depuis le 21 octobre 2017). Sur la gestion budgétaire, la Cour constate que les dépenses de personnel en 2015 étaient à 35 milliards de FCFA. Par contre, en 2018, elles s’élevaient à 42 milliards de CFA. D’autres dépenses comme celle du fonctionnement en 2015 étaient à 7 milliards Cfa. Et en 2018, elles sont à 10 milliards Cfa. Soit une hausse triennale de 3 milliards Cfa ; soit 1 milliard FCFA par an. «L’analyse de la gestion budgétaire a révélé des insuffisances dans la planification et des anomalies dans l’exécution du budget de la Dage», lit-on dans le rapport.
Détournement des fonds de la «couverture des événements religieux»
Dans ce chapitre, les fonds sont strictement destinés à la «couverture des événements religieux». Cependant, le rapport signale que le 7 novembre 2018, docteur Ndella Ndiaye Konaté, coordonnateur du (Pnq/Pronalin), à l’occasion de la 5ème édition du Congrès scientifique de la Fédération des associations qualité et sécurité en santé (Faqs) à Paris, avait bénéficié des fonds dédiés à la couverture événement religieux pour un montant de 600 000 FCFA. Le 12 novembre 2018, soit 4 jours après la participation de Mme Konaté au congrès scientifique de Paris, c’est la conseillère en communication, Aïssatou Touré qui avait participé au 1er Congrès international du don et de la transplantation d’organes à Antalya (Turquie) pour un montant de 900 000 FCFA. Le même jour, le directeur de cabinet, Dr Aloyse Waly Diouf avait participé à la 3e édition à Paris des rencontres Afrique pour un montant de plus d’1 million FCFA. Le rapport de la Cour des comptes montre qu’Ousseynou Ngom, Dage du ministère, est censé connaître la destination des fonds de cette rubrique. Cependant, M. Ngom Avait décaissé plus d’1 million Cfa, des fonds dédiés à la «couverture et aux événements religieux», pour participer à la 3e édition à Paris des rencontres Afrique. Ces quatre responsables ont décaissé plus de 3 millions FCFA des fonds dédiés à la couverture et aux événements religieux. « L’explication des pièces justificatives de ces dépenses a permis de constater que les événements décrits sur le tableau ne revêtent pas de caractère religieux de sorte que le chapitre (Dage –couverture évènements religieux) n’aurait pas dû être utilisé pour imputer les montants correspondants», s’indigne la Cour.
Les fonds de Dalal Jam imputés
Une autre pratique a attiré la vigilance de la Cour des comptes. Pour les travaux de rénovation des bureaux du 1er étage du ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), un montant de plus 16 millions Cfa a été imputé sur le titre 5 (dépense d’investissement). Le rapport signale que cette rubrique est réservée à la construction et à l’équipement de l’hôpital Dalal Jam. La Cour des comptes déplore cette pratique du Dage. «Il est constant que le paiement des travaux du siège imputé sur le chapitre consacré à la construction et l’équipement de l’hôpital Dalal Jam constitue une violation des règles budgétaires, notamment en matière d’imputation de la dépense», s’offusque-t-elle. Interpellé par la Cour, le Dage Ousseynou Ngom «prend acte de l’observation de la Cour», mais estime que «les travaux du siège constituent une dépense d’investissement, et ne pouvaient être imputés sur le chapitre budgétaire dédié à la gestion du siège».
UN VERITABLE SAC A NŒUD
Gratuite de la dialyse au Sénégal - La prise en charge des malades du rein est un véritable serpent de mer dans les politiques de santé communautaire au Sénégal.
Depuis quelques jours, la dialyse est citée dans les dossiers épinglés dans les rapports de l’Ofnac concernant la gestion des fonds Covid et cie. Une prise en charge gratuite au Sénégal, mais qui a amené à un moment, certains malades à acheter des compléments pour pouvoir accéder à leur séance.
La prise en charge des malades du rein est un véritable serpent de mer dans les politiques de santé communautaire au Sénégal. Tant elle est source de controverse et d’opposition entre les principaux acteurs, comme en témoigne cette affaire sulfureuse affaire de kits de dialyse dévoilée par un rapport de l’Ofnac. Pourtant, face aux allégations des associations de malades en situation de dialyse qui parlaient de surfacturation dans l'achat des kits de dialyse par l'Agence de la Couverture Maladie Universelle, les autorités du ministère de la santé et de l’action sociale avaient catégoriquement nié. Selon elles, l’Acmu achèterait même ces kits à un prix bien supérieur au marché. Pis encore, ces associations avaient dénoncé l’achat de certains médicaments très souvent en rupture et indispensables dans le processus de dialyse pour pouvoir le faire. A défaut, la séance était reportée. Le ministère de la Santé et de l’action sociale s’est encore braquée et a souligné que les intrants étaient disponibles et aucun frais n’a été déboursé par un malade dans les structures publiques de santé du pays. Avant d’arguer que dans le privé, l’Etat avait souscrit un partenariat qui permettait de prendre en charge des patients à moindre coût. Cependant, de la parole à l’acte, un grand fossé a été constaté. Les malversations n’en finissaient pas. Dans certaines structures de santé, des malades étaient obligés d’acheter certains médicaments pour faire leurs séances. Dans le privé, le prix varie entre 60 mille par séance à 120 mille. Cependant, il faut souligner que dans certaines structures privées, la prise en charge reste gratuite à cause d’un partenariat entre ces deux entités. Toutefois, il faut avoir une imputation budgétaire pour en bénéficier. Ces allégations ont couté cher au président de l’association des insuffisances rénales, feu Hamidou Diallo qui avait avancé : « le ministère de la Santé et de l’action sociale a refusé de nous donner l’autorisation de faire fonctionner notre centre de dialyse. Le matériel est là avec tout le dispositif ». Et d’ajouter : « c’est à cause de ces sorties que la tutelle ne veut pas de son projet ». L’homme qui a quitté ce bas monde avait aussi alerté sur des kits de dialyse du pays qu’on retrouvait dans la sous-région, particulièrement en Gambie et au Sénégal
Aujourd’hui, après la publication des rapports de l'Ofnac, l’enquête révèle des pratiques supposées frauduleuses et de corruption, d’abus de confiance et de violation d’une convention Etat-privé dans le cadre de la prise en charge de la maladie rénale chronique dans la gestion des dialyses au Sénégal. Elle a mis en lumière une surfacturation des kits de dialyse, des détournements de fonds publics et des conflits d'intérêts dans les centres de dialyse privés coordonnés par l’Administrateur de l’Institut clinique de performance (Icp) et l’assistante-secrétaire.
Prise en charge de la dialyse Les personnes souffrant de maladie du rein sont nombreuses au Sénégal. Plus de 800 mille personnes ont une défaillance et la majorité est soumise à la dialyse dans le pays. Seulement parmi ce nombre, plus de la moitié ne bénéficie pas de la gratuité de la dialyse dans le public, faute d’accueil. Une gratuité qui implique la possibilité de subir sans frais des séances d’hémodialyse ou de dialyse péritonéale dans l’attente d’une place en hémodialyse ; la possibilité de subir des séances d’hémodialyse à un tarif réduit dans les structures privées ayant signé une convention avec l’Agence de la CMU, en fonction des places disponibles. Selon la convention du ministère de la Santé et de l’action sociale, pour bénéficier de cette gratuité, le patient doit s’inscrire sur la liste d’attente d’un centre de dialyse d’une structure publique. Rappelons que sont gratuits pour les patients en dialyse au niveau d’une structure publique, la séance de dialyse ; le kit d’hémodialyse ou le kit de dialyse péritonéale.
Malgré le scandale sur les kits de dialyse relevé par le rapport de l’Ofnac, le Sénégal poursuit ses efforts dans la décentralisation des centres de dialyse. Aujourd’hui, dans toutes les régions du Sénégal et dans plusieurs départements, des centres de dialyse y sont implantés facilitant la prise en charge aux patients. Même si cette offre est à améliorer à cause des nombreuses défaillances techniques et les ruptures d’intrants, le maillage demeure une réalité avec au moins un néphrologue par région en dehors de la capitale. Pour le ministère de la Santé et de l’action sociale, en 2022, il a procédé au recrutement de 30 prestataires pour la formation au Master en suppléance rénale à la Faculté de médecine de Dakar.
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LÈVRES ROSES, HÉPATITE B, DÉPIGMENTATION, L’ALERTE ROUGE DE DR BABACAR DIOP
Le médecin-Colonel Khalifa Ababacar Wade est désormais le médecin du président de la République, Bassirou Diomaye Faye. La blouse blanche qui était le chef de service Réanimation médicale et d'hémodialyse de l'Hôpital Principal de Dakar, a été nommé par décret le 24 avril dernier.
«A compter du 24 avril 2024, le médecin-Colonel-Khalifa Ababacar Wade, précédemment Chef de service Réanimation médicale et d'hémodialyse de l'Hôpital Principal de Dakar, est nómmé Médecir du président de la République, en rempla cement du médecin Général de brigade, Mouhamadou Mbengue. Le ministre, Secrétaire général de la Présidence de la Ré-publique, le ministre des Forces Armées et le ministre des Finances et du budget sont chargés de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel», lit-on dans le document officiel.