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29 novembre 2024
Santé
APPEL MONDIAL À UNE PRÉPARATION AUX PANDÉMIES FUTURES
Plusieurs dirigeants mondiaux ont lancé un appel pour trouver un compromis urgent sur un accord international visant à se préparer aux pandémies futures et à les prévenir.
Plusieurs dirigeants mondiaux ont lancé un appel pour trouver un compromis urgent sur un accord international visant à se préparer aux pandémies futures et à les prévenir.
Le passage du Covid-19 a montré les vulnérabilités de la planète face à une pandémie d’une telle ampleur. Le monde est-il prêt aujourd’hui ? 23 anciens présidents, 22 anciens premiers ministres, un ancien Secrétaire général de l’Onu et trois lauréats du Prix Nobel ont lancé aux gouvernements un appel afin qu’ils parviennent de toute urgence à un accord international ambitieux et équitable pour se préparer aux pandémies futures et les prévenir. Ils ont pris la parole pour «peser de tout leur poids auprès des négociateurs internationaux afin qu’ils trouvent un compromis urgent concernant un accord sur les pandémies, en vertu de la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé, pour mieux se préparer collectivement aux futures pandémies et les prévenir à l’échelle mondiale». Selon ces dirigeants, «nous n’aurons aucun avenir sans un accord sur les pandémies. Seul un pacte mondial fort sur les pandémies peut faire en sorte que les générations futures n’aient pas à revivre un événement tel que la crise provoquée par le Covid-19, qui a fait des millions de morts et provoqué partout des ravages sociaux et économiques, notamment en raison d’une collaboration internationale insuffisante». «En pleine catastrophe liée au Covid-19, qui a officiellement coûté la vie à 7 millions de personnes et fait disparaître 2000 milliards de dollars de l’économie mondiale, des négociations intergouvernementales ont été entamées en décembre 2021 entre 194 des 196 pays du monde pour parvenir à un accord international visant à éviter que des pandémies ne puissent à l’avenir se propager. Mai 2024 était l’échéance fixée par les nations pour parvenir à un accord sur ce qui serait le tout premier accord mondial sur les pandémies», rappellent-ils.
Il faut savoir que la neuvième session de négociations de l’accord sur les pandémies se déroule cette semaine et la semaine prochaine. C’est une manière pour ces dirigeants de faire jouer de leur influence pour pousser les 194 nations «à montrer le courage des convictions qu’elles ont affichées pendant les années Covid et à concrétiser d’ici à l’échéance fixée, leur propre ambition collective concernant un protocole international sur les pandémies, devant être ratifié par l’Assemblée mondiale de la santé qui se réunira en mai 2024». Les dirigeants mondiaux exhortent «les négociateurs à redoubler d’efforts pour respecter l’échéance imminente et à ne pas s’écarter de leur trajectoire à cause de campagnes de mésinformation malveillantes menées contre l’Oms, l’organisation internationale qui sera chargée de la mise en œuvre du nouvel accord portant sur la santé». «A l’inverse de ceux qui croient à tort que la souveraineté nationale pourrait être mise à mal par cette avancée internationale majeure pour la santé publique, les signataires affirment qu’il n’y a pas de temps à perdre et appellent les dirigeants des 194 nations participant aux négociations en cours à redoubler d’efforts pour conclure l’accord d’ici l’échéance de mai», poursuivent-ils. Selon ces dirigeants, un accord sur les pandémies aurait de nombreux avantages pour toutes et tous : il améliorerait la capacité à détecter les agents pathogènes nouveaux et dangereux, garantirait l’accès à des informations sur les agents pathogènes détectés dans d’autres régions du monde et assurerait la livraison rapide et équitable de tests, de traitements, de vaccins et d’autres outils susceptibles de sauver des vies.
C’est le moment de se préparer à une nouvelle menace pandémique qui émergera. «Nous n’aurons aucune excuse si nous ne sommes pas prêts. Il est donc impératif de mettre sur pied une approche efficace, multisectorielle et multilatérale de la prévention, de la préparation et de la riposte face aux pandémies. Compte tenu de la nature imprévisible des risques pour la santé publique, une stratégie mondiale doit incarner un esprit d’ouverture et d’inclusion. Il n’y a pas de temps à perdre, c’est pourquoi les signataires appellent tous les dirigeants nationaux à redoubler d’efforts pour conclure l’accord avant l’échéance de mai», notent-ils. L’objectif ? «En plus de sauver d’innombrables vies et de protéger de nombreux moyens de subsistance, la mise en œuvre en temps opportun d’un accord mondial sur les pandémies enverrait un message puissant : même dans notre monde fracturé et fragmenté, la coopération internationale peut apporter des solutions mondiales aux problèmes mondiaux», poursuivent-ils.
Ces dirigeants, qui lancent cet appel, sont l’ancien Secrétaire général de l’Onu Ban-ki Moon, l’ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark, les anciens premiers ministres britanniques Gordon Brown et Tony Blair, l’ancienne Présidente du Malawi Joyce Banda, l’ancien Président du Pérou Franciso Sagasti…
L’INSPECTEUR IDRISSA SOW TOUJOURS EN DETENTION
Poursuivi pour violation du secret professionnel, collecte illicite de données à caractère personnel, l’inspecteur de l’administration pénitentiaire est encore en détention à Rebeuss.
Poursuivi pour violation du secret professionnel, collecte illicite de données à caractère personnel, l’inspecteur de l’administration pénitentiaire est encore en détention à Rebeuss.
Arrêtés depuis le mois de novembre pour violation du secret professionnel, collecte illicite de données à caractère personnel, mais aussi actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique, l’inspecteur de l’administration pénitentiaire Idrissa Sow et son collaborateur Issa Ndione sont toujours en détention à la maison d’arrêt de Rebeuss. Une information judiciaire avait été ouverte contre l’ancien directeur des affaires juridiques et de la planification des statistiques, ainsi que son collaborateur l’adjudant Issa Ndione, après leur inculpation par le doyen des juges du tribunal hors classe de grande instance de Dakar.
Ces deux agents de l’administration pénitentiaire avaient été suspectés d’être à l’origine de la fuite d’une lettre écrite par le colonel Abdoulaye Diagne, le directeur de l’administration pénitentiaire, qui rendait compte au Garde des sceaux, de l’état de santé d’Ousmane Sonko. Ils auraient partagé la fameuse lettre, publiée en premier par Juan Branco, avant d’être arrêtés puis inculpés par le doyen des juges sous le régime du contrôle judiciaire.
LE PLAN DE RELANCE DU SECTEUR DE LA SANTÉ
Malgré les progrès enregistrés, le système de santé sénégalais accumule encore les lacunes. Déterminé à relever ce défi de santé publique, Bassirou Diomaye Faye a fait du secteur l'une de ses priorités
Le Sénégal a élu, dimanche dernier, son 5ème président de la République en la personne de Bassirou Diomaye Faye du parti politique Pastef. Avec un programme riche en réforme dans plusieurs secteurs de la vie, il s’inscrit dans l’équité, la transparence et la protection des couches vulnérables. Dans le domaine de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye parle d’un système sanitaire de protection sociale efficace, efficient et à moindre coût.
Dans le secteur de la santé, le président Bassirou Diomaye Faye compte mettre le focus sur une bonne gouvernance sanitaire. Ainsi, au regard des défis auxquels est confronté le système de santé sénégalais, son parti soutient dans son programme : « qu’il urge de mettre en place un système de santé très bien organisé, suffisamment doté en infrastructures aux normes avec un bon maillage territorial pour répondre aux besoins des populations en matière de santé ». Seulement dans cette organisation, un grand bond en avant a été fait dans plusieurs secteurs de la santé pour renforcer la résilience.
A cet effet, le président Diomaye Faye s’inscrit dans le renforcement des acquis avec la création d’un département de Sante Social avec la mise en place de numéros verts pour permettre l’accès aux premiers soins aux plus vulnérables et démunis et la remontée rapide de la chaine d’information au service d’urgence pour prise en charge. Il va s’y ajouter la mise en place la couverture sanitaire universelle (CSU) en lieu et place de la Couverture maladie universelle (CMU), pour mieux prendre en compte la politique de prévention et travailler à éviter la maladie.
Ainsi que l’augmentation et diversification du personnel de soins et le personnel administratif et renforcement de ses capacités et aptitudes en matière de prise en charge du handicap entre autres points afin que la santé et l’assurance maladie deviennent une réalité pour tous.
Parmi ces grands défis figurent aussi l’organisation interne dans les structures de soins dont la mise en place de services d’accueil, d’information et d’orientation fonctionnels avec du personnel forme et qualifie a défaut leur externalisation avec des prestataires privés sous contrat. Il en est de même de la création ou fonctionnalité des SAU (service d’accueil ) dans tous les EPS 1; la disponibilité des intrants d’urgence disponibles H24 dans tous les SAU ; mais surtout le renforcement du plateau technique et la révision de la carte sanitaire conformément aux besoins de santé des populations afin de disposer d’un système de santé bien organisé, performant, équitable et durable avec des soins de qualité.
Le financement de la santé
Le nouveau pensionnaire du Palais compte développer aussi un financement endogène et innovant pour la santé à travers le regroupement des entités ou groupes homogènes pour favoriser le partage des risques de maladie et le financement solidaire de la demande en soins. S’y ajoute aussi la mise en place de mutuelles départementales ou communales du fait de l’acte III de la décentralisation pour davantage permettre aux communes rurales de mieux faire face aux dépenses de santé de leur population ; mais aussi par l’augmentation de la part du budget allouée à la santé (au moins 15% du budget national) entre autres.
L’EQUITE AUX SOINS POUR TOUS, UN BESOIN POUR LE SENEGAL
Le Sénégal a mis en place le Plan national de développement sanitaire (pndss) pour la période 2019- 2028. Une politique qui permet de rétablir l’équité dans le soin.
Le 24 mars prochain, les Sénégalais vont aller aux urnes pour choisir leur président de la République. Un choix de rupture ou de continuité. Plusieurs défis dans la santé attentent le nouveau chef d’Etat dont une couverture médicale accessible et équitable de soins avec un plateau performant et une disponibilité de personnels soignants à tous les niveaux de la médecine.
Le Sénégal a mis en place le Plan national de développement sanitaire (pndss) pour la période 2019- 2028. Une politique qui permet de rétablir l’équité dans le soin. Selon le ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), l’analyse des forces et faiblesses du secteur de la santé et de l’action sociale montre que, malgré́ une organisation qui s’adapte progressivement aux défis, les contraintes restent nombreuses et touchent tous les piliers du système de santé dont le leadership et la gouvernance; les prestations de services ; les ressources humaines pour la santé; le financement; le médicament et la technologie ; l’information / recherche opérationnelle. A cet effet, il estime que cette analyse découle des défis qui justifient les stratégies envisagées dans le cadre d’une approche résolutive.
Si le Sénégal a pu réussir l’équité dans l’implantation de structures hospitalières dans des régions comme Kédougou, Kaffrine et Sédhiou qui n’en disposaient pas d’hôpitaux régionaux, le ministère de la Santé a déclaré dans le Pndss que dans la mise en œuvre des activités des services et des programmes, il y a une insuffisance dans la disponibilité́ de paquets de services aux différents niveaux de la pyramide sanitaire. Aujourd’hui, cette équité devenue réelle dans la mise en place de structures hospitalières, peine à se matérialiser dans la disponibilité de médecins spécialistes. L’un des défis du nouveau gouvernement qui viendra après le départ du Président Macky Sall aura trait à la lourde tâche de rétablir cette équité en renforçant le personnel de spécialistes dans les régions du Sénégal afin de réduire les références vers la capitale sénégalaise où on note une concentration de médecins spécialistes. Selon le ministère de la Santé, sur le plan des ressources humaines, le recrutement accru de personnels techniques a permis de relever les effectifs des médecins, techniciens supérieurs de santé, sages-femmes, infirmiers, assistants infirmiers dans les structures sanitaires. Toutefois, il soutient : « les ratios de couverture pour le personnel de santé qualifié sont encore en deça des prévisions ». En plus de ressources humaines de qualité, les attentes demeurent l’équipement de plusieurs hôpitaux en matériels de pointe mais aussi le renforcement des blocs opératoires pour prendre en charge les urgences. L’autre défi demeure selon les acteurs de santé, l’accélération de l’implantation rénale qui a démarré dans le pays. Avec un coût élevé de plus de dix millions, plusieurs insuffisants rénaux n’auront pas la possibilité d’en bénéficier faute de moyens.
CENTRE DE TRANSFUSION SANGUINE, LES COLLECTEURS EN ARRET DE TRAVAIL POUR EXIGER LE PAIEMENT DE LEURS PRESTATIONS
Les prestataires de services des collectes mobiles du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), réunis au sein d’un collectif, ont décidé, jeudi, d’arrêter leurs activités jusqu’au paiement des frais de quatre mois de prestations.
Dakar, 21 mars (APS) – Les prestataires de services des collectes mobiles du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), réunis au sein d’un collectif, ont décidé, jeudi, d’arrêter leurs activités jusqu’au paiement des frais de quatre mois de prestations.
‘’Nous avons décidé aujourd’hui de boycotter toutes les activités de collecte mobile de sang et les collectes de la cabine fixe du CNTS et la banque de sang’’, a déclaré El Hadj Malick Gueye porte-parole du collectif lors d’un sit-in. Depuis plus de 4 mois, les prestataires peinent à percevoir correctement leur dû journalier qui s’élève à 5000 Fcfa, a-t-il précisé.
‘’En période de jeûne, le centre souffre énormément à cause du manque de donneurs. A cela s’ajoute une grève du personnel chargé de collecter ce liquide vital ô combien précieux pour la vie et la survie humaine’’, a expliqué le laborantin, contrôleur qualité et prestataire au CNTS.
Il a prévenu que cette situation ”ne sera pas sans conséquences auprès des patients” et qu’ils tiendront ”les services compétents pour responsable’’. ‘’La mission humanitaire que nous nous sommes assignée nous a toujours motivé à travailler des années sans contrat d’embauche avec plaisir la satisfaction d’avoir assister des malades aux urgences n’nonobstant nos conditions de travail qui nous exposent le plus souvent à des risques sanitaires et sécuritaires’’, a-t-il regretté.
Il a également déploré les ”piètres conditions” de travail, une rémunération ”insatisfaisante” qui les exposent ”de plus en plus au chômage et au manque de motivation à servir les patients qui n’y sont pour rien responsables”. ”Nous avons toutes les compétences requises pour être recrutés, parfois à la demande du CNTS de couvrir les collectes’’, a par ailleurs signalé El Hadj Malick Gueye.
LA PHASE PILOTE DE LA PLATEFORME DOSSIER PATIENT UNIQUE LANCEE
La ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
Dakar, 14 mars (APS) – La ministre de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a procédé, jeudi, au lancement officiel d’une plateforme digitalisée devant permettre la sauvegarde des données sanitaires du malade en facilitant la communication entre les praticiens.
La cérémonie de lancement de la nouvelle plateforme, dénommée ”Dossier patient unique”, s’est déroulée à l’hôpital Abass Ndao, à Dakar.
Avec cet outil, “le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l’offre de soins, de l’amélioration de la prise en charge du malade qui est au centre de nos préoccupations”, a déclaré Marie Khémesse Ngom Ndiaye, évoquant “un pas de géant” effectué pour se conformer “aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale”.
“Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps”, a-t-elle dit, précisant que la plateforme “Dossier patient unique” est un outil sur lequel ”toute l’histoire médicale du patient est inscrite depuis son premier contact avec le système de santé”.
La nouvelle plateforme se veut “unique parce que c’est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quelles que soient leurs spécialités ou leur lieu de travail”, a-t-elle expliqué.
La ministre de la Santé a révélé que jusque-là, il se posait souvent ”des situations telles que la perte ou la détérioration d’un dossier physique d’un patient”.
Il en résulte que la structure sanitaire était par moments “obligée d’ouvrir un autre dossier médical, non sans perdre certaines informations médicales importantes sur le patient”.
Marie Khémesse Ngom Ndiaye a aussi fait part d’un “manque de coordination entre les services d’un même hôpital ou entre les hôpitaux”, débouchant sur le fait que “le patient peut disposer d’un dossier dans chaque service dans la même structure ou des dossiers différents dans chaque structure”.
Cette situation est à l’origine notamment “d’une répétition des bilans biologiques et radiologiques, des coûts supplémentaires pour l’usager et les structures”.
Pour Marie Khémesse Ngom Ndiaye, “une bonne conservation du dossier médical d’un patient peut aider dans le cadre de la recherche académique” et la formation des praticiens. Elle a également relevé que l’un des objectifs poursuivis à travers cette digitalisation est d’aboutir à ”zéro papier dans nos hôpitaux”.
“C’est une œuvre humaine, nous allons faire après des évaluations pour des améliorations”, a toutefois insisté la ministre de la Santé et de l’Action sociale, en faisant notamment allusion à l’éventualité des défaillances techniques et au caractère confidentiel des données personnelles des patients.
La phase pilote du ”Dossier patient unique” va démarrer avec 6 structures sanitaires, à savoir l’hôpital Abass Ndao, l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, l’hôpital de Kaffrine, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack, l’hôpital de Matam et l’hôpital Cheikhoul Khadim de Touba.
Le responsable en charge de l’informatique du projet, Henry Guèye a précisé que la plateforme prévoit deux volets, dont celui concernant la facturation de la caisse. Le deuxième volet porte sur la préinscription de l’ordonnance que le patient pourra utiliser lorsqu’il va solliciter les services d’une autre structure sanitaire.
LE PROCESSUS DEMARRE A L’HOPITAL ABASS NDAO
Le dossier patient unique, comme son nom l’indique, est le dossier sur lequel sont consignées toutes les informations médicales du patient depuis son premier contact avec le système de santé.
Le Sénégal vient de lancer officiellement la digitalisation du dossier patient unique à Dakar, à l’hôpital Abass Ndao. Selon la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, l’un des objectifs de cette implémentation est de tendre vers zéro papier dans le circuit du patient, d’optimiser la coordination entre médecins et entre les structures de santé.
L e dossier patient unique, comme son nom l’indique, est le dossier sur lequel sont consignées toutes les informations médicales du patient depuis son premier contact avec le système de santé. Pour le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui a procédé hier, jeudi 14 mars 2024, au lancement de cette plateforme, il est unique parce qu’il est le seul dossier médical utilisé par tous les praticiens qui auront à prendre en charge le patient, quels que soient leurs spécialités ou leurs lieux de prestation.
Pour le ministre, Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye, le dossier patient unique permettra de rompre avec la multiplicité des dossiers pour un seul patient, d’assurer la sécurisation et la confidentialité des données personnelles des patients, de raccourcir les délais d’attente dans les hôpitaux, de permettre aux patients de prendre des rendez-vous ou de recevoir les notifications de leurs rendez-vous par message SMS, de faciliter la recherche en santé, d’avoir une fiabilité des statistiques et des données sanitaires, entre autres avantages.
«Ce dossier patient unique, document de référence élaboré par le ministère de la Santé, une fois digitalisé, sera utilisé par tous les hôpitaux et tous les médecins», a-t-elle fait comprendre. Et de poursuivre : «la digitalisation du dossier patient unique est un long processus qui vient de démarrer par une phase pilote, avec six hôpitaux : Abass Ndao, Hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff, les hôpitaux de Matam, Kaolack, Kaffrine et Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba. A la fin de la phase pilote, il y aura un passage à l’échelle et tous les hôpitaux du Sénégal implémenteront le dossier patient unique»
Avec cet outil, les acteurs du ministère de la Santé ont estimé que le Sénégal fait encore un grand pas dans le plan de renforcement de l'offre de soins, mais aussi un pas de géant pour se conformer aux standards internationaux dans la gestion de l'information médicale. «Dans beaucoup de pays européens, le dossier patient unique est en train d'entrer dans le système. Nous sommes dans le rattrapage de nos gaps».
Dr Ibrahima Khaliloullah Dia, chef du Département Digital au ministère de la Santé a fait savoir que ce projet n'est rien d'autre que la digitalisation du dossier médical du patient. «Tout ce que le patient devait recevoir ou reçoit en général comme radio, comme bilan, est maintenant digitalisé. Ce qui veut dire que le patient qui vient, trouvera son dossier fiché dans l'ordinateur bien conservé, les ordonnances émises bien classées». Et de relever : «l'avantage, c'est qu'aucun dossier médical ne sera plus perdu. Le patient pourra aussi, avec son téléphone, accéder à son dossier médical. L'autre aspect, c’est la gestion des rendez-vous qui est améliorée. Maintenant, le rendezvous médical est donné directement par SMS. Et, deux jours avant, un autre message vous est envoyé pour rappel. Le fait d'apporter le dossier médical, ça sauve des vies»
Pour rappel, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a lancé le processus en juin 2023, pour l'élaboration de référentiel du dossier patient unique, avec la participation de tous les acteurs et les sociétés savantes.
LE BUDGET DE LA DIALYSE EST PASSÉ D’UN À CINQ MILLIARDS
Le budget de la dialyse, rendue gratuite depuis 2012, est passé d’un à cinq milliards de francs CFA pour l’achat des kits, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale ce jeudi à l’occasion de la journée mondiale contre la maladie rénale.
Dakar, 14 mars (APS) – Le budget de la dialyse, rendue gratuite depuis 2012, est passé d’un à cinq milliards de francs CFA pour l’achat des kits, a indiqué le ministère de la Santé et de l’Action sociale à l’occasion de la célébration ce jeudi de la journée mondiale contre la maladie rénale.
”Face à la demande accrue de soins, l’Etat a rendu gratuite la dialyse depuis 2012 avec un budget passant de 1 à 5 milliards pour l’achat de kits”, renseigne un communiqué rendu public, à l’occasion de la journée mondiale contre la maladie rénale, événement annuel célébrée chaque deuxième jeudi du mois de mars.
Le Sénégal, à l’instar de la communauté internationale, célèbre la journée mondiale du rein ce 14 mars 2024, sous le thème : ”La santé rénale pour tous : promouvoir un accès équitable aux soins et une utilisation optimale des médicaments.”
Le texte souligne que ”le thème est un plaidoyer et permet au monde entier de se rassembler autour d’un message clé mettant en lumière la lutte constante qui doit être menée contre cette pathologie”.
”En 2010, il n’y avait que trois centres de dialyse. En 2023, le nombre est passé à 25 centres de dialyse publics avec une cohorte de 910 patients dialysés. Toutes les régions ont au moins un centre de dialyse public et à travers des bourses de spécialisation, le pays dispose de plus 40 néphrologues”, selon le ministère de la Santé.
Toujours en ce qui concerne les ressources humaines, il précise que ”cette action sera poursuivie de même que la formation en master de suppléances rénales pour les paramédicaux”.
Dans cette perspective, relève le ministère, ”l’’Etat du Sénégal en a fait une priorité et s’est fixé comme objectif de densifier les centres de dialyse afin de permettre aux patients de bénéficier d’une prise en charge adéquate”.
Aussi, ”dans l’offre de soins, il a été démarré la greffe de rein qui est une initiative majeure pour améliorer la qualité de vie des patients”.
Dans le cadre de la prévention, le ministère de la Santé et de l’Action sociale développe des stratégies de lutte contre les facteurs de risque, notamment la réduction de la consommation de sel, de sucre, d’alcool, de tabac, la promotion de l’activité physique régulière de même que le contrôle de la tension artérielle et du diabète.
ARRESTATION D’UN FAUX DENTISTE, LES PRÉCISIONS DE L’ONCD
Le démantèlement d’un cabinet paramédical clandestin à Guédiawaye, après l’arrestation d’un faux dentiste relatée dans la presse, a fait réagir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal (Oncd).
Le démantèlement d’un cabinet paramédical clandestin à Guédiawaye, après l’arrestation d’un faux dentiste relatée dans la presse, a fait réagir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal (Oncd). La structure a tenu à faire des éclairages par rapport à cette affaire qui s’est ébruitée à la suite de graves complications rencontrées par un patient après son traitement dans ledit cabinet. «Nous sommes interpellés ces derniers temps relativement à une histoire concernant un faux dentiste. Vous imaginez que nous soyons interpellés à ce sujet. Alors nous tenons à clarifier pour dire déjà, comme tout le monde, que c’est une information que nous avons vue dans les médias. Ce qui est déplorable et regrettable», déclare Mme Myriam Thérèse Arlette Dia Ntab, présidente de l’Oncd, qui s’exprimait en conférence de presse samedi dans les locaux de l’Oncd. Et le pire aurait pu se produire. «Cela aurait été regrettable que cette personne perde la vie suite vraiment à une telle erreur. Et c’est aussi le lieu de déplorer peut-être la courroie de transmission parce qu’on voit que le médecin-chef, toujours selon les médias, a été interrogé et il semblerait qu’il dise que ce n’est pas le premier cas. Et je crois que c’est le moment de rappeler à ces médecins-là que dans un cabinet paramédical, il ne faut pas qu’il y ait de fauteuil dentaire. Franchement, on peut nous aider pour arrêter cet état de fait. La preuve, ce sont des cabinets dont nous ignorons l’existence. Voilà, c’est la porte ouverte à quelque chose qui pouvait être dramatique. Nous, à notre niveau, nous avons même eu à porter plainte par rapport à certains qui voulaient abonder dans ce sens, et ce procès a été gagné», avance la présidente de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes du Sénégal.
L’ORDRE NATIONAL DES CHIRURGIENS-DENTISTES ALERTE
L’Ordre national des chirurgiens-dentistes va en guerre contre les faux dentistes qui implantent des cabinets dentaires sans être qualifiés.
Il y a quelques jours, un patient a été hospitalisé neuf jours après traitement chez un faux dentiste à Guédiawaye. Cette situation a fait sortir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes de ses gonds pour dénoncer une prolifération de cabinets dentaires clandestins tenus par de faux dentistes.
L’Ordre national des chirurgiens-dentistes va en guerre contre les faux dentistes qui implantent des cabinets dentaires sans être qualifiés. La présidente de l’Ordre, Dr Myriam Thérèse Arlette Dia Ntab, a été interpellée ces derniers jours sur une histoire de faux dentiste. « Pour clarifier, nous dirons tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un dentiste. Ce que nous avons lu dans les médias, lui aussi n'était pas un chirurgien-dentiste. On nous parle d'un cabinet paramédical et ce type de cabinet est privé et est tenu par un infirmier avec des limites définies par un arrêté ministériel», explique-t-elle. Selon elle, la santé dentaire est une pratique à part entière de notre système de santé. «Il y a un secteur bucco-dentaire, la pharmacie et la médecine générale. Sur l'esplanade du privé, quand on va dans un cabinet, on doit y trouver un chirurgien-dentiste, ses collaborateurs sont d'ailleurs sous sa responsabilité. Même s'il existe des techniciens supérieurs en odontologie, on les trouve beaucoup plus pour ne pas dire exclusivement dans les structures de santé publique», souligne-t-elle. Elle souligne que le Sénégal n’a pas encore atteint le nombre requis par l’OMS. «On n'est même pas encore 600 alors qu'il faut au moins plus de 1 800 chirurgiens-dentistes pour réussir un maillage national. Il est important de faire comprendre à la population qu'il ne faut pas aller dans un cabinet paramédical pour des soins dentaires. Ce ne sont pas les cabinets conformes qui manquent, à défaut, il faut aller dans le public. C'est regrettable de voir des gens risquer leur vie pour des soins prodigués par des personnes non qualifiés», regrette-t-elle.
Pour sa part, le secrétaire général, Dr Ibrahima Guèye, soutient que des personnes profitent du déficit de spécialistes pour installer des cabinets dentaires. «Aujourd'hui, des efforts sont faits et il y a des chirurgiens pratiquement dans plusieurs endroits. Il faut donc faire l'effort de frapper aux bonnes portes. La première mission de l'Ordre est de protéger la population», souligne-t-il. C'est pourquoi, dit-il, il faut une coordination entre le ministère de la Santé et l'Ordre pour régler ce genre de problème. «La loi est très claire à ce sujet, il faut être diplômé pour pratiquer. On a des plaintes qui dorment et des procès que nous avons gagnés ; et ceux qui sont sur le net pour la plupart sont des clandestins et sont dans l’illégalité», avertit il. Trésorière de l’Ordre, Dr Awa Diouf parle de la situation des techniciens supérieurs. Selon elle, leur corps a été créé pour apporter assistance aux chirurgiens-dentistes qui sont au niveau du public. La demande est forte et il n’y a pas assez de dentistes. «Il faut comprendre que ces derniers ne peuvent travailler que dans le public. Ils ne peuvent encore moins ouvrir un cabinet privé. Leur formation est d'ailleurs limitée, ils ne peuvent pas fournir tous les soins. Ils se limitent au détartrage, aux extractions simples etc.», a-telle précisé.