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30 novembre 2024
Santé
SANTE DES FEMMES ET DES FILLES, LES PRINCIPALES REALISATIONS EN 2022
D’une durée de cinq ans, le programme Owod pour la santé des femmes et des enfants, qui cible les districts des régions de Diourbel, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou, a déjà eu à réaliser des résultats, après un an d'exécution.
D’une durée de cinq ans (septembre 2021-septembre 2026), le programme Owod pour la santé des femmes et des enfants, qui cible les districts des régions de Diourbel, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou, a déjà eu à réaliser des résultats, après un an d’exécution
Le projet Owod de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) vise à améliorer la santé des femmes et des enfants, grâce à la mise en œuvre de plans de santé complets au niveau des districts. Il adresse les principaux déterminants liés aux décès maternels, néonatals et infantiles et des maladies telles que le paludisme, la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, la planification familiale, la nutrition et l’hygiène. Les plans de travail des régions médicales et districts sanitaires comprennent des stratégies pour renforcer l’engagement communautaire et le leadership local dans l’accès aux services de santé dont les femmes et les enfants ont le plus besoin dans les districts sanitaires de Diourbel, Kolda, Sédhiou, Tambacounda et Kédougou.
Les objectifs, selon une fiche d’information reçue à ‘’EnQuête’’, sont de renforcer le système de santé à travers l’amélioration de la gestion du système de santé, l’utilisation optimisée des ressources et la mise en œuvre efficace des politiques et des guides du secteur de santé, l’amélioration à l’accès à la prestation de services et la qualité des soins par une amélioration de l’accès aux interventions sanitaires fondées sur des données probantes, l’amélioration de la qualité des soins et la mobilisation du secteur privé et, enfin, augmenter l’engagement communautaire à travers une mobilisation accrue des communautés, de la société civile, du secteur privé et du gouvernement local et l’adoption de comportements sains par les populations cibles.
D’un coût de 55,5 millions de dollars américains (28 milliards F CFA), il est prévu sur cinq ans (septembre 2021 et septembre 2026). Après un an d’exécution, de principales actions ont été réalisées. Il s’agit de 9 771 enfants âgés de 6 à 59 mois qui ont reçu des suppléments de vitamine A, 10 140 enfants âgés de 12 à 59 mois qui ont reçu des médicaments vermifuges, 803 922 enfants âgés de 3 à 120 mois, qui ont reçu trois doses de médicaments antipaludiques, 2 638 femmes enceintes qui ont reçu des suppléments de fer et d’acide folique. Il y a aussi 3 943 consultations prénatales effectuées, 240 000 enfants de 5 ans qui ont reçu des interventions nutritionnelles spécifiques et 528 femmes enceintes ou démunies qui ont été affiliées à des mutuelles de santé. ‘’L’USAID Owod pour sa stratégie de mise en œuvre fournit une assistance technique et des subventions ciblées aux districts sanitaires du Sénégal qui en font le plus besoin. Ce soutien aide les entités sanitaires locales à traduire les plans en action, donnant aux districts les moyens de concevoir, mettre en œuvre, surveiller et améliorer leurs interventions sanitaires.
Concernant le programme de subvention, l’Owod utilise des subventions et innovations pour soutenir la mise en œuvre des plans de travail. Des subventions de base sont accordées pour soutenir les interventions prioritaires pour le paludisme, la santé sexuelle et reproductive, la santé des nouveau-nés, des enfants et des adolescents, la nutrition, le soutien à la gestion de la chaîne d’approvisionnement en intrants médicaux et l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Les subventions à l’innovation sont accordées dans le cadre d’un processus concurrentiel pour soutenir des solutions novatrices dirigées par la communauté.
Au sujet de l’approche de renforcement des capacités, le projet promeut l’apprentissage entre pairs en regroupant les acteurs du secteur de la santé pour créer des réseaux qui facilitent plus efficacement la mise en œuvre du programme. Ces réseaux entre institutions et individus stimulent la résolution de problèmes locaux et l’innovation, et créent un environnement propice à la diffusion des innovations et à l’apprentissage à grande échelle’’, a indiqué le document.
Pour les innovations stratégiques, Owod assure une approche holistique du renforcement du système, en appliquant six innovations stratégiques dans tous les domaines du programme. Il s’agit d’une conception centrée sur les données et le numérique, une conception locale centrée sur l’humain, des cadres de performance pour améliorer la qualité, la gouvernance et la responsabilité, une coordination intersectorielle et public-privé, une programmation axée sur la jeunesse et l’égalité des sexes, et une recherche opérationnelle pour transformer de petites idées en approches à grande échelle.
UNE PRATIQUE QUI PEINE A S’IMPOSER DANS LA SOCIETE
Les mains sont souvent la porte d’entrée des bactéries et de certains virus chez l’homme. Elles sont en contact permanentes avec la bouche ou encore certaines muqueuses comme les yeux, le nez entre autres.
Hier, vendredi 05 mai, a été célébrée la journée de l’hygiène des mains. Seulement, dans nos sociétés, la majorité de la population n’a pas cette culture de l’hygiène des mains. Une situation qui cause la recrudescence de certaines maladies surtout diarrhéiques ou épidémiques.
Les mains sont souvent la porte d’entrée des bactéries et de certains virus chez l’homme. Elles sont en contact permanentes avec la bouche ou encore certaines muqueuses comme les yeux, le nez entre autres.
Comme le disent les professionnels de la santé, le lavage des mains à l’eau courante et au savon élimine plus de 90% de ces germes qui causent plusieurs pathologies. De plus, la recherche a également révélé que de bonnes pratiques d’hygiène des mains sont la stratégie la plus efficace pour prévenir la propagation des germes dans les établissements de santé et dans la communauté au sens large.
Pourtant, l’Oms avance que seulement 35 % des personnes en Afrique de l’Ouest ont accès à des installations de base pour se laver les mains à la maison. Seulement, il est rare dans une maison de voir les membres de la famille s’adonner à cette pratique plusieurs fois dans le jour. Car, il est indiqué selon les professionnels de la santé, de se laver les mains à chaque fois qu’on revient de la maison, de le faire quand on touche certains objets. Cette pratique répétée, peu de gens le font. Ils ne se lavent les mains qu’aux heures des repas ou encore pendant leur douche. Et pis encore, ils le font mal.
Dans plusieurs localités du pays, des pathologies y sont endémiques à cause d’un manque d’hygiène des populations. La diarrhée continue de prendre des vies, le choléra refait surface et même si elles sont contrôlées et surveillées par le ministère de la Santé et de l’action sociale, certaines maladies tropicales négligées comme les vers résistent au programme de lutte des décideurs tandis que les maladies sont devenues endémiques.
LES ENFANTS LES PLUS EXPLOSES
Si pendant l’arrivée de la Covid19, les populations avaient adopté ou s’étaient approprié le lavage des mains, depuis la baisse drastique des cas, cette pratique n’est plus inscrite à l’ordre du jour. Dans les services sanitaires, le matériel de lavage a complètement disparu et dans d’autres, ils manquent même de désinfectants.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), « la pandémie de Covid19 nous a permis de tirer de nombreux enseignements importants et, bien que de nombreux pays fassent preuve d'un engagement fort et progressent dans les pratiques en matière de prévention et de lutte anti infectieuse, y compris en ce qui concerne l’hygiène des mains, les progrès sont lents dans l'ensemble et des investissements accrus sont nécessaires pour combler les lacunes ».
Et de poursuivre : « l'hygiène des mains est un investissement judicieux qui permet d'obtenir un rendement exceptionnel pour chaque dollar investi. Cette année, l'OMS appelle toutes les organisations de la société civile et les autres organisations partenaires à se mobiliser dans le cadre de la campagne et à accélérer les progrès en matière d'hygiène des mains sur les lieux de soins».
Dans les écoles, les enfants sont exposés. Les quelques robinets fonctionnels ont du mal à satisfaire cette forte demande. Dans les écoles publiques, les apprenants sont les plus exposés, pas de lavage des mains avant et après les gouters pendant les moments de pause, certains sortent même de la cour pour demander de l’eau à boire chez les riverains.
Dans les maisons, la modernisation a encouragé la propagation de certaines pathologies. Si avant les familles, se retrouver autour du bol familial et manger à la main, ce qui permettait de se laver les mains à l’eau et au savon avant et après les repas, avec les cuillères, ces petits ainsi que les parents ne se soucient pas de voir si les mains sont bien propres.
LA COVID...ENFIN!!!
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 mai que « le COVID-19 ne représente plus une urgence sanitaire ». Une déclaration forte qui marque le début de la fin pour une pandémie ayant fait « au moins 20 millions » de morts.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a annoncé ce vendredi 5 mai que « le COVID-19 ne représente plus une urgence sanitaire ». Une déclaration forte qui marque le début de la fin pour une pandémie ayant fait « au moins 20 millions » de morts.
L’annonce de Tedros Ghebreyesus, directeur de l’OMS, fait suite à la réunion du comité d’urgence mis en place pour trouver des solutions face à la pandémie. Les membres du comité ont recommandé au directeur de déclarer la fin de l’état d’urgence sanitaire mondiale dans lequel le virus avait plongé la planète depuis 2019. Ayant permis l’accélération de la recherche de vaccins et de traitements adéquats, l’état d’urgence sanitaire n’est aujourd’hui plus nécessaire, la riposte mondiale ayant été suffisamment efficace jusque-là.
Cependant, le Dr Ghebreyesus avertit qu’il n’est pas temps de crier victoire. Il déclare que « la pire chose qu’un pays puisse faire est d’utiliser cette nouvelle comme une raison de baisser sa garde ». Maria Van Kerkhove, responsable de la lutte contre le virus à l’OMS, a également renchéri à ce sujet, avertissant que la phase de crise de la pandémie « est passée, mais pas le Covid ». Le nombre total de morts provoqué par le virus est, selon les dernières estimations de l’OMS, de plus de 20 millions.
DIAGNOSTIC D’UN DYSFONCTIONNEMENT FATAL AUX PATIENTS
Le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (Irm), les accélérateurs linéaires appelés radiothérapie au Sénégal ou les machines de dialyse, les couveuses etc ces appareils du plateau médical sénégalais qui ne sont pas fonctionnels
Le scanner, l’imagerie à résonance magnétique (Irm), les accélérateurs linéaires appelés radiothérapie au Sénégal ou les machines de dialyse, les couveuses etc ; des appareils faisant partie intégrante du plateau médical sénégalais, et qui ne sont pas fonctionnels. Cependant, en plus du déficit criant, la maintenance fait défaut. Il ne se passe pas un jour où on ne parle de panne ou d’inexistence de ces appareils. Pendant ce temps, les malades souffrent de retard ou d’absence totale de prise en charge.
Depuis plusieurs années, notre pays connaît un fort taux d’urbanisation. Le mode de vie a changé. Les populations ont connu des changements sur le plan alimentaire. L’environnement, compte tenu de la pollution, impacte négativement sur la santé des individus. De nouvelles pathologies apparaissent avec de forts taux. Ces maladies, souvent chroniques, exigent des traitements spécifiques. Elles ont pour nom diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, traumatismes bref, toute affection qui exige une prise en charge régulière et continue à l’hôpital.
Seulement, ce besoin de soins ne trouve pas souvent une satisfaction. La population a augmenté, les pathologies et les personnes malades aussi. Le plateau médical quant à lui, n’a pas évolué. Nos hôpitaux ne sont pas armés pour faire face, soit à un manque ou une panne d’appareils. De nombreux appareils devenus indispensables pour traiter certaines maladies n’existent pas encore au Sénégal. Beaucoup d’appareils ont des problèmes techniques, des problèmes de maintenance. Au Sénégal, la demande en appareil est supérieure à l’offre. Ces pannes concernent le domaine de l’imagerie médicale qui se multiplie dans de nombreux établissements publics de santé au Sénégal. Si ce ne sont pas des pannes de scanner qui sont les plus fréquentes, ce sont celles de radiothérapie qui pénalisent certaines structures sanitaires.
Ces défaillances coûtent parfois la vie à plusieurs malades. Ce qui pousse certains à aller dans les structures privées et casquer fort pour avoir des soins appropriés. Il se trouve que toutle monde n’a pas financièrement accès aux soins des structures privées et que la santé demeure un droit. Pour un examen qui doit revenir à 40 mille voire 45 mille FCFA, les malades mettent sur la table le double. Pour ce qui est de la population défavorisée, elle est obligée de se déplacer de région en région ou dans la capitale pour avoir ces outils impératifs dans le diagnostic, le traitement de leurs pathologies ou affections. En outre, dans la région de Dakar, beaucoup de structures sanitaires ne disposent pas d’irm, il n’y avait que l’hôpital Principal qui en disposait. L’appareil qui était à Fann est tombé en panne pendant plusieurs années, avant d’être réhabilitée. Depuis quelques mois, le scanner de l’hôpital de Saint-Louis est en panne. Certains malades souffrent le martyre. Les malades sont orientés à Louga pour juste faire un scanner. Certains sont obligés de louer une ambulance parce que leur état de santé ne leur permet pas de prendre un véhicule particulier. Selon le directeur de l’hôpital régional de Saint-Louis, El Maguette Seck, avec la panne de ce scanner, ils sont plus fatigués que les malades car ils sont tenus de les convoyer à Louga. «C’est le tube qui produit les rayons X qui est en panne et il coûte 50 millions, nous l’avons acheté et installé mais 4 jours après, il y a eu un autre problème de cartes. Nous avons commandé les cartes, la première partie est arrivée le jeudi 27 avril et l’autre partie devait venir le lendemain. Tant que nous aurons un seul scanner, les problèmes vont continuer. On utilise beaucoup le scanner ici ; il nous faut deux scanners», plaide t-il.
L’ENVIRONNEMENT, L’INSTABILITE ELECTRIQUE, LES PRINCIPALES CAUSES DES PANNES RÉCURRENTES
Ancien agent de maintenance dans une structure sanitaire de la place, M. Diop indique qu’il y a plusieurs facteurs qui expliquent ces pannes récurrentes. «Ces équipements sont appelés équipements lourds dans le milieu hospitalier, notamment l’Irm, le scanner, les accélérateurs linéaires appelés appareil de radiothérapie. Le 1er facteur est l’environnement. Il y a certains hôpitaux qui se situent près de la mer. Beaucoup de ces équipements sont faits de carte électronique très sensible. Ces cartes n’acceptent pas l’humidité et si elles sont atteintes par l’humidité, il y a des répercussions sur le fonctionnement de ces équipements, c’est-à-dire des pannes», explique-t-il. L’autre facteur, dit6il, est l’instabilité électrique des installations. «Dans un hôpital, il faut une fourniture continue en électricité ; ce n’est pas le cas dans beaucoup de structures. Il y a des coupures intempestives. Les administrations ont mis en place des onduleurs mais des fois, ces coupures nous font faux bond ».
EN PLUS DE L’INDISPONIBILITÉ DES PIECES LE COUT VARIE ENTRE 20 A 30 MILLIONS
Poursuivant son propos, il affirme que l’autre facteur est dû à la cherté de ces appareils. Un accélérateur de linéaire coûte plus d’un milliard de FCFA. «Pour faire la maintenance de ces appareils, c’est compliqué que les hôpitaux puissent supporter cela. C’est l’Etat du Sénégal qui assure la maintenance via une entreprise qui est basée au Sénégal. Tous les 3 mois, cette entreprise fait les entretiens préventifs et en cas de panne, elle nous fait le dépannage», soutient-il. Cependant, il révèle que les pièces aussi ne sont pas disponibles au Sénégal. « S’il y a une pièce de radiothérapie qui est en panne, il faut commander la pièce et au minimum, cela peut faire 15 jours ou un mois. Ce sont des lenteurs que nous notons à ce niveau. Il y a des équipements que l'hôpital ne supporte pas et que l’Etat ne supporte pas et il n’y a pas de maintenance. S’ils tombent en panne, tout le dispositif de soins est bloqué», se désole-t-il. Selon lui, pour une Irm qui ne fonctionne pas à cause d’une pièce défectueuse, il n’y a pas de contrat de maintenance. «La pièce coûte très cher et la plus petite coûte 20 à 30 millions. L’hôpital ne peut pas prendre cela en charge, donc les négociations pour la prise en charge prennent du temps et les malades sont en train d’attendre ». M. Diop soutient qu’au Sénégal, le principal problème, c’est l’environnement, l’instabilité électrique et enfin le problème de contrat qui ne peuvent pas être supportés par les structures sanitaires. « Il y a aussi la formation des techniciens en maintenance sur les appareils. La plupart des équipements qui sont acquis au Sénégal se font sans la formation des techniciens sur ces équipements. S’il y a souci, le technicien de l’hôpital est obligé de se référer aux privés pour qu’ils viennent faire leur service afin de redémarrer la machine ». Tant que l’hôpital n’aura pas payé le bon de commande qui a été émis, selon lui, l’intervention ne sera pas faite ; donc ce sont des soucis qu’ils rencontrent en tant que responsables de maintenance hospitalière.
«LA PRISE EN CHARGE DE L’AVC NE PEUT PAS SE FAIRE SANS SCANNER»
Pour le secrétaire général de l’association sénégalaise de soutien aux victimes et familles victime d’Avc, Bamba Cissé, si l’on fait un Avc, on a besoin de faire un scanner et une Irm. « En 15 jours, on peut dépenser 500 000 entre l’Irm et le scanner. Cette somme n’est pas donnée à tout le monde. La prise en charge par les équipements pose toujours problème. A l’en croire, quand on fait un AVC, dans les 4h qui suivent, il faut une prise en charge qui ne peut pas se faire sans scanner. « La disponibilité des équipements pose vraiment problème pour nous les malades».
DE SAINT-LOUIS A DAKAR POUR UN SIMPLE SCANNER
La question est complexe. Il faut faire un recensement pour répertorier les structures qui ne disposent pas d’équipements comme le scanner ou l’IRM. Hélas ! Ce n’est jamais le cas, confie un médecin sous le couvert de l’anonymat. La blouse blanche se désole de recevoir des patients qui viennent des régions les plus éloignées pour un simple scanner. Il y a un déficit notoire en équipements dans nos structures sanitaires. Les services sont à plat. Vous vous rendez compte qu’une région entière comme Saint6Louis n’a pas de scanner. J’ai reçu un patient qui est venu de Saint6Louis uniquement pour faire un scanner. Dans beaucoup de services, il n’y a pas d’équipements », se désole le praticien. Il ajoute que beaucoup d’hôpitaux n’ont pas le minimum. « Beaucoup d’entre eux n’ont pas l'électrocardiogramme (ECG) et les centres de santé doivent en avoir car c’est l’appareil qui détecte la crise cardiaque. Quand une personne fait une crise cardiaque, le principal traitement est l'angioplastie primaire qui n'existe qu’à l’hôpital Principal, Fann et Cto. Il y a des personnes qui meurent parce qu’elles n’ont pas les moyens de faire l'angine plastique primaire ou bien elles n'ont pas de place en cardiologie pour leur prise en charge », se désole la blouse blanche.
«BEAUCOUP DE PERSONNES MEURENT DE CRISE CARDIAQUE CAR L’ANGIOPLASTIE PRIMAIRE SE FAIT A 1,8 MILLION A L’HOPITAL PRINCIPAL»
Cependant, il révèle que pour le faire à Principal, on vous demande 1,8 million FCFA et tous les patients ne sont pas solvables. Idrissa Pouye de Grand Yoff ex Cto et Fann, débordent car s’ils le font, il faut qu’ils hospitalisent les malades. « Cet appareil devait être disponible partout. Il y a aussi le problème des couveuses pour les bébés prématurés. Ces couveuses n’existent qu’à Roi Baudoin, Albert Royer. Cto et Abass Ndao ont peu de couveuses. C’est Le Dantec qui en avait beaucoup mais il est fermé. Il y en a aussi à Dalal Jamm. Les structures quifont des accouchements devaient avoir un service de néonatologie fonctionnel avec beaucoup de couveuses. Ce sont des choses qui ne coûtent absolument rien. Il y a des bébés qui meurent parce qu’ils n’ont pas de couveuses»
LE COURS MAGISTRAL DU PR MOUHAMADOU HABIB SY
Le président du comité scientifique des 19èmes journées médicales de Dakar a plaidé pour que les légions traumatologiques soient extirpées, sorties des malades d’accidents de la circulation.
Le président du comité scientifique des 19èmes journées médicales de Dakar a plaidé pour que les légions traumatologiques soient extirpées, sorties des malades d’accidents de la circulation. Pr Mouhamadou Habib Sy portait ce plaidoyer en marge d’un grand forum initié par Partner West Africa-Sénégal au nouveau bâtiment de la Faculté de la pharmacie et de la médecine de l’Ucad. La rencontre qui a vu la participation d’experts en sécurité routière, de représentants d’autorités locales et professionnelles de la santé et également des syndicats permettait aux participants d’interagir et d’échanger sur les différentes problématiques liées aux accidents de la circulation notamment du concept à la prise en charge et la prévention.
«Nous avons fait inscrire dans ce programme un symposium qui a réuni tous les acteurs. Nous avons parlé des accidents au Sénégal de A à Z depuis le concept jusqu’à la prise en charge et la prévention », a souligné le président du comité scientifique des 19èmes journées médicales de Dakar. Et le Pr Mouhamadou Habib Sy de plaider : « Nous avons voulu mettre le doigt sur le fait que le phénomène de la circulation est un phénomène qui touche la traumatologie et nous faisons un grand plaidoyer pour que les lésions traumatologiques soient extirpées, sorties des malades si on veut voir plus clair, si on veut voir des statistiques fiables, si on veut bâtir des stratégies payantes et si on veut en faire une priorité nationale. »
Selon le chef du service traumatologie de l’hôpital Grand Yoff, non moins enseignant chercheur à la Faculté de Médecine : « Les accidents touchent la population la plus jeune sur laquelle nous comptons aujourd’hui, pour le développement et l’émergence, et les politiques actuellement proposées ne sont pas efficaces. Elles sont redondantes et ne sont pas dans l’inclusivité, c’est à dire elles ne réunissent pas l’ensemble des acteurs qui doivent réfléchir, proposer des solutions efficaces avec un plan d’évaluation et de suivi. »
S’agissant de la prise en charge des blessés d’accidents de la circulation, il évoque un problème d’équité et de maillage du territoire : « En réalité, on n’en parle beaucoup. Je vais vous donner quelques statistiques parce que je suis orthopédiste, pour m’être occupé de la formation et avoir dirigé un service d’orthopédie. Je puis vous dire qu’aujourd’hui, vous avez un lit d’orthopédie pour 13. 000, 14 000 habitants dans la région de Dakar. Vous avez un orthopédiste pour 375 000 habitants globalement en moyenne, un pour 775 000 quand vous êtes sur Dakar. Et quand vous êtes en dehors de Dakar, vous êtes presqu’un orthopédiste pour 665 000 habitants. Il n’y a pas un maillage du territoire. Quand vous vous blessez en dehors de Dakar, en périphérique de Dakar ou dans une région, vous n’avez pas une chance égale d’être suivi et d’être correctement traité».
Et pour en arriver, indique-t-il, « ça demande d’abord qu’on les compte, (nos blessés et nos morts). Qu’on en connaisse la répartition, la distribution et qu’on bâtisse des stratégies payantes qui ne peuvent être que stratégies inclusives. Nous l’avons vu à travers le panel d’aujourd’hui, le problème du phénomène des accidents est un problème sociétal, qui interpelle plusieurs secteurs qui doivent intéresser plusieurs l’ensemble de la population ».
LE SENEGAL CONFIRME SON PREMIER CAS
Le Sénégal a officiellement enregistré son premier cas de la fièvre hémorragique dénommée Crimée-Congo.
Le Sénégal a officiellement enregistré son premier cas de la fièvre hémorragique dénommée Crimée-Congo. L’information a été confirmée, dimanche, sur la Rfm (radio) par Dr Boly Diop, responsable de la surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’action sociale. Un cas d’ailleurs qui est malheureusement décédé le 22 avril 2023, informe Dr Diop.
«Actuellement le Sénégal, comme on l’a dit, a confirmé un cas. Et vous savez quand il y a la confirmation d’un cas, on doit faire le tour au niveau de ce cas pour voir, est-ce qu’il y a d’autres cas au niveau de son entourage », a déclaré le responsable de la surveillance épidémiologique et riposte vaccinale au ministère de la Santé et de l’action sociale, qui précise toutefois que c’est le seul cas enregistré pour le moment. « Présentement, il n’y a pas d’autres cas au niveau de son entourage. »
Le Dr Boly Diop de préciser par suite : « Le système de santé est à ce qu’on appelle la recherche de contacts. Donc actuellement, on a reçu des sujets-contact qui ne sont pas des malades, mais ce sont des personnes qui étaient en contact avec le malade. Et principalement, ces sujets-contact sont au niveau de l’hôpital où il a été pris en charge et le plus souvent, c’est le personnel soignant. Et actuellement, il y a 84 sujets-contact qui sont suivis. A l’heure où nous vous parlons, il n’y a pas un autre cas confirmé. Et le traitement est essentiellement symptomatique, c’est-à-dire tu traites les signes, mais malheureusement, le cas qui a été signalé au Sénégal est décédé le 22 avril 2023. » « Maintenant, ce cas a mis le pays à ce qu’on appelle situation épidémique. Et actuellement, le système de gestion de l’incident est activé au niveau du centre des opérations d’urgence et tous les plis ont été mis en place. Il y a le plan d’action incident qui est en train d’être développé », souligne-t-il, avant de rappeler : « La maladie a été déclarée officiellement au niveau de l’OMS et qu’actuellement tous les prestataires par l’intermédiaire du système de surveillance sont informés, avisés pour redoubler de vigilance pour surveiller cette maladie. »
FIEVRE CRIMEE CONGO, LE SENEGAL ENREGISTRE UN PREMIER DECES
Le Sénégal a enregistré un premier décès lié au fièvre hémorragique Crimée Congo. Le patient était pris en charge à l’hôpital Dalal Jam de Guédiawaye.
Le Sénégal a enregistré un premier décès lié au fièvre hémorragique Crimée Congo. Le patient était pris en charge à l’hôpital Dalal Jam de Guédiawaye.
«Le Sénégal a enregistré un cas humain confirmé de fièvre hémorragique Crimée Congo. Le prélèvement envoyé par l’hôpital Dalal Jam à l’Institut Pasteur de Dakar a été confirmé positif, le malade qui a été hospitalisé est finalement décédé», a souligné un communiqué du ministère de la Santé et de l’Action sociale. «Aucun autre cas n’a été détecté », ont assuré les autorités sanitaires.
La fièvre hémorragique Crimée Congo est une maladie transmise de l’animal à l’homme par le biais des tiques. Le virus est hébergé par les animaux sauvages et domestiques. La transmission à l’homme se fait par contact direct avec du sang ou des tissus d’animaux infectés. Elle peut se faire également par contact direct avec du sang ou des fluides corporelles d’une personne contaminée. La transmission est aussi possible par morsure de tiques infectées.
LE SENEGAL TOUJOURS A LA TRAINE
La population sénégalaise a augmenté de manière exponentielle ces dernières années. La demande en soins suit aussi cette tendance.
La population sénégalaise a augmenté de manière exponentielle ces dernières années. La demande en soins suit aussi cette tendance. Malgré les efforts consentis par le gouvernement sénégalais pour mettre en place des établissements sanitaires ainsi que le renforcement en personnel qualifié, le gap reste toujours important surtout dans le cadre des spécialistes dans certains domaines de la médecine. Le comportement de certains médecins et prestataires de santé influent sur la qualité des soins.
Le gouvernement a consenti d’énormes efforts dans le domaine de la santé pour mettre à niveau le plateau sanitaire mais aussi pour renforcer les infrastructures existantes ainsi que le personnel soignant. Ainsi dans cette dynamique, le ministère de la Santé et de l’action sociale sous le régime du ministre Eva Marie Coll Seck a démarré la réorganisation à la base en renforçant les postes de santé avec l’appui des collectivités territoriales de personnel de santé en mettant en niveau les cases de santé ainsi qu’en sécurisant certaines cliniques traditionnelles dont les maternités. Ce travail à la base a aussi abouti à la mise en place de la couverture maladie universelle pour permettre à une grande partie de la population d’accéder à des soins à moindre coût par un système de cotisation. Pour l’ancienne ministre de la Santé, environ 80% de la population ne disposait pas d'une couverture du risque maladie. «La CMU est un nouvel instrument de solidarité nationale devant permettre à chaque Sénégalais d'accéder à un minimum de soins et cette solidarité doit avoir comme fondement les valeurs socioculturelles sénégalaises» avait-elle avancé dans la presse sénégalaise.
Cet instrument a permis de sauver plusieurs vies surtout des enfants de 0 à 5ans, mais aussi de booster l’audience dans les structures périphériques. Si l’on en vient au renforcement des établissements sanitaires, à ce jour, le Sénégal a réussi à faire le maillage des structures de santé sur toute l’étendue du territoire national. Dans les coins les plus reculés du Sénégal, des postes de santé existent avec un personnel de santé qualifié dont une sage-femme et un infirmier-chef de poste.
Cette politique de maillage s’est beaucoup intensifiée avec l’ancien ministre Abdoulaye Diouf Sarr avec les constructions d’établissements de santé, de centres de dialyses, de réhabilitation de certaines infrastructures sanitaires. Aujourd’hui, avec la nouvelle carte sanitaire 2019-2023, le Gouvernement ambitionne d’améliorer l’équité́ territoriale en matière de santé, de densifier l’offre de soins pour soutenir l’atteinte de la couverture sanitaire universelle et de relever les plateaux techniques y compris par l’utilisation de la Télésanté́. C’est dans ce cadre que trois hôpitaux ont vu le jour dont celui de Kédougou, Fatick, Sédhiou entre autres.
Dans le cadre du recrutement de personnel de santé, en plus de ceux faits par la fonction publique, le ministère de la Santé recrute chaque année des personnels de santé. Les plus en vue demeurent les infirmiers et sage femmes qui sont affectés hors de Dakar pour renforcer le personnel existant. Le ministère contracte aussi avec les médecins. Dans la politique d’augmenter les spécialistes, le gouvernement a augmenté la bourse de spécialisation passant du simple au double pour encourager les médecins à se former. Une politique de l’Etat qui a porté ses fruits puisque toutes les régions sont dotées de spécialistes dans plusieurs domaines de la santé comme la gynécologie, la pédiatrie, l’imagerie entre autres avec un plateau technique de pointe.
LE COVID, UNE OPPORTUNITE NON SAISIE
Dans le sillage de la pandémie de la Covid-19, le Président de la République avait demandé au MSAS de lui fournir un plan d’investissement pour un système de santé résilient. Les besoins en constructions, en équipements et en ressources humaines ont été́ fournis à̀ partir des normes et des gaps de la carte sanitaire. Aujourd’hui, avec les manquements dans le domaine du plateau sanitaire, les pannes répétées dans l’équipement, la population se demande où sont passés ses gros investissements à coût de milliards dont se glorifiait le ministère de la Santé et de l’action sociale. Le projet de création d’établissements publics de santé de niveau 4 tarde toujours à voir le jour alors des actions ont été posées pour faire évoluer certains hôpitaux de niveau 3 comme Principal, Dalal Diam en Eps 4. La réforme des finances publiques a confirmé́ l’obligation de produire un DPPD, un projet annuel de performance par programme, un rapport annuel de performance du secteur. La crédibilité́ de tous ces documents dépend essentiellement d’une carte sanitaire régulièrement mise en jour.
L’EQUITE TOUJOURS DECRIEE
La capitale sénégalaise consacre à elle seule plus de 85% des spécialistes toute catégorie confondue en médecine. Dans les hôpitaux de niveaux de trois, ils sont plusieurs dans un même service au moment où les établissements de santé de niveau I peinent à avoir du renfort surtout dans les régions ou certaines en sont à la limite dépourvues. Cette situation conduit à la problématique des populations régionales quant à la qualité des soins et augmente les références dans la capitale.
PRISE EN CHARGE TRES SOUVENT DECRIEE PAR LES PATIENTS
Dans le domaine de la santé, bon nombre de patients se plaignent du traitement dans le secteur public. En plus de l’accueil et de l’orientation qui sont souvent décriés, des malades ne sont pas correctement pris en charge et dés fois sont référés dans le privé pour non disponibilité d’intrants ou de panne de matériels d’urgence. Des négligences sont aussi notées dans certains services dont la maternité avec un mauvais traitement de certains prestataires dans les salles d’accouchement et de travail. Le professionnalisme des spécialistes est souvent limité au manque d’outils ou à un problème de maintenance qui fragilise la prise en charge correcte des patients.
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CHÔMAGE, EMPLOIS : LA SOLUTION DE SIMPLON
Accroître l'employabilité des jeunes, faire de l'inclusion numérique en faveur des détenus, réfugiés et enfant, repêcher les respectés du système éducatif, c'est le chantier que mène l’entreprise Simplon spécialisé dans les métiers du numérique
Dans cette entrevue accordée à AfricaGlobe, le directeur général de cette entreprise explique les enjeux du numérique Aujourd’hui, le numérique est incontestablement l’un des ingrédients qui peut ouvrir les portes de l’emploi aux jeunes diplômés et autres demandeurs d’emploi .
Être sorti d’une école de formation ou d’une faculté nantie d’un diplôme n’est pas forcément gage d’emploi. Encore faut-il être doté d’autres compétences et aptitudes, car bien d’autres paramètres entrent en ligne de compte pour séduire des recruteurs.
L’une des compétences qui peut faire flancher un recruteur, c’est le background ans le domaine numérique. Parce que l’illectronisme est un des freins à l’employabilité au 21è siècle. A contrario, des compétences en numérique ouvrent une myriade de portes de l’emploi. C’est au regard de ce fait que Simplon Africa veut combattre l’illectronisme (l’incapacité à se servir des technologie de l’information et de la communication) partout y compris chez des personnes presque exclues de la société .
Au-delà des jeunes diplômés et demandeurs d’emploi, des professionnels très aguerris dans leur domaine, ont besoin des ressources numériques pour plus de performance et d’efficacité. Certaines entreprises l’ont si bien compris qu’elle ont élaboré des formation à cette fin. Simplon Africa en est la parfaite illustration.
Installée au Sénégal depuis 2017, cette entreprise de l’économique sociale et solidaire créée en France, s’est spécialisée dans la formation aux métiers du numérique. Au-delà des demandeurs d’emploi et des professionnels, l’entreprise offre gratuitement grâce à ses partenaires des formation aux handicapés, aux détenus, réfugiés, aux prisonniers et aussi aux enfants.
UN CAS DE ROUGEOLE DÉTECTÉ À BIGNONA
Un cas de rougeole a été enregistré, hier, à Bignona, informe l’infirmier chef de poste de Badionkoto, au micro du correspondant de Emedia à Ziguinchor.
Un cas de rougeole a été enregistré, hier, à Bignona, informe l’infirmier chef de poste de Badionkoto, au micro du correspondant de Emedia à Ziguinchor.
« Ces temps-ci, il y a beaucoup de cas de varicelle, une maladie qui est un peu semblable à la rougeole. On a prélevé un enfant de 4 ans et envoyé au centre de santé de Bignona, qui a envoyé à la région médicale de Ziguinchor, qui, à son tour a acheminé le prélèvement à l’Institut Pasteur de Dakar. Et malheureusement ce prélèvement est revenu positif de cas de rougeole rubéole qui est une première dans le district sanitaire de Bignona », a dit Seydou Massaly.
Le responsable local du Sutsas estime, cependant, que ce cas de rougeole est l’une des conséquences de la grève de leur syndicat qui, depuis 3 mois, a boycotté le Pev. Il annonce la reprise de la vaccination dès ce vendredi.