SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
2 avril 2025
Santé
MÉDICAMENTS, L’ARP VISE UNE PRODUCTION NATIONALE DE 20% D’ICI À 2050
L’Agence de règlementation pharmaceutique (ARP) envisage d’assurer un total de 20% de la production nationale en médicaments d’ici à l’horizon 2050 contre 5% en 2023.
Saint-Louis, 22 nov (APS) – L’Agence de règlementation pharmaceutique (ARP) envisage d’assurer un total de 20% de la production nationale en médicaments d’ici à l’horizon 2050 contre 5% en 2023, a déclaré à Saint-Louis (nord) son directeur de l’inspection, de la surveillance du marché et des vigilances Dr Madické Diagne.
‘’Le Sénégal s’est engagé dans le cas du Plan Sénégal émergent (Référentiel des politiques publiques) de réaliser au moins 20% de la production nationale afin d’assurer sa souveraineté thérapeutique à terme’’, a dit Dr Diagne en marge d’un atelier de trois jours de l’ARP dans la principale ville du nord du pays.
Outre les prestataires et les pharmaciens d’officine des régions de Louga, Matam et Saint-Louis, cet atelier a aussi pour cible les ‘’Badienou Gox’’ (relais communautaires) dans l’objectif de mieux sensibiliser les acteurs sur les missions de l’ARP qui est un ‘’condensé de l’ancienne direction de la pharmacie et de l’ancien laboratoire du contrôle des médicaments’’ avec la nouvelle loi sénégalaise dans ce domaine.
Selon Dr Diagne, l’ARP a été renforcée en personnel et au plan budgétaire pour ‘’relever sa nouvelle mission’’.
A Saint-Louis les responsables de l’ARP ont sensibilisé les acteurs sur les informations relatives à la nouvelle loi thérapeutique.
‘’L’ARP est soucieuse d’informer ses partenaires notamment les médecins qui délibèrent les ordonnances sur sur la base de cette nouvelle loi qui instaure des sanctions‘’, a informé M. Diagne.
Si un médicament est déclaré indésirable ailleurs et qu’il est vendu sur le territoire national, l’ARP procède à son retrait en attendant d’avoir les informations, a expliqué Dr Madické Digne devant un parterre d’acteurs du secteur pharmaceutique.
‘’Nous avons une base de données que nous renseignons sur la base des informations qu’on partage avec l’ensemble des pays de l’Organisation mondiale de la santé‘’, ajoute-t-il.
«SI ON N'A PAS 10%, CE NE SERAIT PAS ACCEPTABLE»
Mballo Dia Thiam se prononce sur les prochaines élections de représentativité des centrales syndicales
En prélude aux élections de représentativité syndicale prévues le 12 décembre prochain, la Fgts (Fédération générale des travailleurs) B passe en revue le travail des centrales syndicales des régions. Le fameux seuil de 10% reste l’objectif principal de Mballo Dia Thiam qui veut faire partie des représentants syndicaux siégeant à la table des négociations avec le gouvernement durant les prochaines années.
La représentativité syndicale avec les 10% ! C’est quoi ce seuil de 10% en élection de représentativité syndicale ?
Pour les centrales syndicales, il est en effet d’une importance capitale de récolter 10% des votes, un seuil qui est le pari gagnant ouvrant la porte de toutes les négociations avec le Gouvernement. «A l’issue de l’élection de représentativité syndicale, si on est au-dessous de 10%, on ne peut pas avoir de représentant à la table des négociations avec le gouvernement. Au-dessus de 10%, on aura un représentant syndical avec toutes les prérogatives qui vont avec, et on pourra participer à toutes les négociations avec l’Etat et défendre les travailleurs qui nous ont mandatés»! Donc 10% ou plus, et pas moins. C’est l’objectif pour toute centrale syndicale désirant représenter ses membres à la table des négociations avec le Gouvernement. Et c’est l’objectif que s’est fixé le secrétaire général de la Fgts/B, Mballo Dia Thiam qui, depuis quelques jours, rencontre les représentants syndicaux des régions dans le but de réfléchir et échanger sur la conduite à tenir et les stratégies à mettre en place pour franchir ce seuil de 10% au soir de l’élection prévue le 12 décembre prochain. «Si on n’a pas 10%, ce ne sera pas acceptable », estime M. Thiam en tournée dans les régions depuis quelques jours. « Nous sommes dans une dynamique de préparation des élections de représentativité des centrales syndicales prévues dans moins d’un mois, et sur l’ensemble du territoire national. C’est donc important de venir rencontrer les camarades pour honorer la mémoire de feu Sidya Ndiaye qui fut le secrétaire général de la Fgts. Mais c’est aussi une manière de montrer à tout le monde que la Fgts/B est dans une perspective de gagner ces élections». Ce qui, dit-il, a motivé cette visite de prise de contact et de mobilisation des responsables syndicaux des différents départements des régions et partager avec eux la feuille de route. « Dans le cadre d’une tournée nationale on fait une prise de contact et aussi de mobilisation des camarades. La perspective, c’est les élections de représentativité des centrales syndicales qui auront lieu le 12 décembre 2023. C’est donc une obligation de rencontrer les camarades pour rappeler le sens de ces élections et leur importance. Parce qu’il s’agit de faire partie des centrales syndicales les plus représentatives afin de pouvoir dialoguer directement avec le Premier ministre ou le président de la République. Les centrales comme la Fgts sont des associations faitières. Les syndicats sectoriels ne parlent qu’avec leurs tutelles, alors que les organisations faitières, à savoir les centrales syndicales, communiquent surtout sur les questions transversales avec la plus haute autorité. Nous avons fait notre profession de foi qui décline notre feuille de route pour accompagner les travailleurs et les populations du Sénégal sur les 10% visés».
Mballo Dia Thiam et ses camarades se disent satisfaits des actions menées ces cinq dernières années par les représentants des travailleurs. Toutefois, soutient le patron du Sutsas (Syndicat unique des travailleurs de la Santé et de l’Action sociale), leurs intérêts ne sont pas assez pris en charge par ceux qui sont sensés les défendre et les représenter. «On a vu aussi, dans le passé, ou dans un passé récent, que même pendant les cinq dernières années, nous n’avons pas senti les centrales syndicales auxquelles nous avions été affiliées. Ca pose problème. Nous avons vu que les luttes sectorielles étaient nombreuses. Ce qui a valu la plateforme telle que «And Guëssëm» ou G7, G20... Parce que, quand les sectorielles arrivent à s’organiser, c’est parce que les faitières n’ont pas fait ce qu’elles devaient faire. De ce point de vue, nous avons cette obligation de faire mieux que ces faitières», confie Mballo Dia Thiam.
CROISADE CONTRE LES ECOLES NON REGLEMENTAIRES
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale compte assainir le milieu de la formation dans le domaine de la santé. Face à la prolifération des écoles privées, les autorités vont procéder à une règlementation du secteur.
«Sur 92 écoles inspectées, les 48 ne sont pas bonnes. Nous avons saisi le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le Président de la République a donné des instructions fermes pour régler ce problème. Donc, les écoles qui ne sont pas en règle, n’ont qu’à aller se régulariser». Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye part ainsi en croisade contre les écoles privées de santé non règlementaires. A l’Assemblée nationale dimanche dernier dans le cadre du vote du budget de son département, Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye a élevé la voix contre les écoles privées qui ne respectent pas les normes. «Dans certaines écoles, les étudiants peuvent faire trois ans sans jamais apercevoir un mannequin. Certains étudiants qui sortent de ces écoles ne savent même pas c’est quoi l’appareil digestif. Ça existe ici. Il faut qu’on réglemente aussi les stages dans les structures sanitaires. Nous sommes dans un pays de droit et nous allons le réglementer. Nous allons montrer à ces écoles la voie à suivre, à aller se conformer au niveau de l’AnaQsup (Autorité nationale d'Assurance Qualité de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation)», a dit Dr Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
En effet, les écoles privées pullulent comme des champignons au Sénégal, particulièrement à Dakar et parmi elles, nous trouvons des écoles de santé. Difficile de faire un tour dans les grandes artères de la vielle sans apercevoir une école privée de formation en santé. Depuis quelques années, le nombre d’établissements de formation en santé a connu une hausse vertigineuse. Une floraison qui impacte négativement sur la qualité de l’enseignement, car peu d’entre eux remplissent les critères et chaque année, ces concessions d’enseignement professionnel injectent dans le marché du travail des infirmiers, des sages-femmes des agents techniques de santé. D’où l’urgence de veiller sur la qualité de programmes de formation, en contrôlant les structures de formation publique et privée.
Pour rappel, le 27 octobre 2022, les résultats catastrophiques de certification 2021 publiés par le MSAS, à l'issue des épreuves d'admissibilité de la première session, ont été considérés comme inédits dans l'histoire de la formation des infirmiers et sages-femmes au Sénégal. Pour la filière sage-femme, le taux d'admissibilité est de 1,76 %, car sur 2 268 candidates, 1 002 ont été ajournées et 40 admissibles. Pour la filière infirmier, c’est à peine mieux, avec un taux d’admissibilité de 3,77 %. Sur les 1 641 candidats, 781 ont été ajournés et 62 admissibles. Ce qui avait suscité un débat sur la qualité de l’éducation en matière de santé au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a décidé encore de monter au créneau pour aller à la croisade des écoles non règlementaires. Une annonce qui n’est pas nouvelle car il cesse d’annoncer le contrôle strict des écoles privées de formation en santé. En vain !
LES TRAVAILLEURS DU SUTSAS SONNENT LA CHARGE
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui.
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de la section de Matam n’entend pas baisser les armes dans le combat qui l’oppose au directeur administratif du centre hospitalier régional de Ourossogui. Durant une rencontre où les membres du syndicat se sont retrouvés afin d’apprécier le délibéré du Tribunal d’instance de Matam, suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam contre le directeur de l’hôpital, pour diffamation, ils ont décidé d’appuyer sur la pédale en continuant d’utiliser l’arme de la rétention des informations sanitaires et sociales ainsi que le boycott des supervisions au niveau de la région.
Le conflit entre le Directeur du Centre hospitalier de Ourossogui et une partie du personnel affiliée au SUTSAS, autour d’une généralisation de primes, est loin de connaître son épilogue. Suite au procès intenté par le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano, le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui à Matam, Docteur Ousmane Gueye, a été condamné à deux (02) mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 3 millions de francs CFA.
Après plusieurs reports, le verdict de cette affaire a été rendu par le président du Tribunal d’instance de Matam durant une audience correctionnelle, jeudi dernier. On se rappelle que le responsable de la section régionale du SUTSAS avait porté plainte contre le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui pour propos diffamatoires à son endroit, qui l’accusaient de «mener des activités incompatibles avec sa fonction de technicien en santé au niveau de la structure hospitalière».
Retraçant les différentes péripéties du contentieux qui est allé grandissant entre le secrétaire général de la section de Matam du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS), Amadou Lamine Sano et le directeur du Centre hospitalier régional de Ourossogui, Cheikh Bouya Niang, le chargé de la communication de l’union syndicale SUTSAS de Matam, a parlé d’un «réconfort moral», étayant que le délibéré rendu par le Tribunal a donné raison au SUTSAS, en montrant que les travailleurs n’ont jamais été des mafieux. «Pour nous, cette condamnation est illustrative ; elle traduit un réconfort, parce que nous avons toujours déroulé la lutte syndicale sur des principes et sur l’honnêteté», déclare-t-il.
VERS UNE RADICALISATION DU CONFLIT !
Au niveau de la structure hospitalière où les revendications syndicales se sont accompagnées d’attaques interpersonnelles, avant d’atterrir au Tribunal correctionnel pour des faits de diffamation, la lutte engagée, pour dire non aux augmentations unilatérales des primes du directeur, est loin de connaître son épilogue. Depuis plus d’un an et 2 mois, c’est un bras de fer qui oppose le responsable de l’administration hospitalière à une partie du personnel. Sous ce registre, le secrétaire général régional du SUTSAS, Amadou Lamine Sano, a été démis de ses fonctions de chef de service des soins infirmiers, avant d’être affecté, le 23 janvier 2023, à la région médicale de Dakar, comme d’ailleurs son collègue Youssou Diop.
Aux yeux des syndicalistes, «la décision de la tutelle constitue une violation flagrante du Code du travail». «Nous informons l’opinion de la poursuite du mot d’ordre que nous avions lancé. Nous sommes toujours dans les rétentions d’informations sanitaires et sociales et aussi dans le boycott des supervisions au niveau de la région», annonce le chargé de communication. Déclarant ne ménager aucun effort, avec tous les moyens dont ils disposent, les syndicalistes exigent que leurs camarades soient remis à leurs fonctions respectives.
48 SUR 92 ÉCOLES DE FORMATION EN SANTÉ NE SONT PAS AUX NORMES
Quelque quarante huit écoles de santé sur les quarante vingt douze inspectées par les services du ministère de la Santé ne sont pas aux normes, a révélé dimanche la ministre de la Santé et de l’Action sociale.
Dakar, 19 nov (APS)- Quelque quarante huit écoles de santé sur les quarante vingt douze inspectées par les services du ministère de la Santé ne sont pas aux normes, a révélé dimanche la ministre de la Santé et de l’Action sociale Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
‘’Sur 92 écoles de formation en santé inspectées, 48 ne sont pas dans les normes. Les écoles doivent se régulariser et dans les plus brefs délais’’ a souligné Mme Ndiaye interpellée sur la question par des députés lors du vote du budget de son département.
‘’Des délais sont donnés et les voies et moyens pour se régulariser leur sont donnés’’, a-t-elle précisé.
‘’Ce n’est pas normal qu’un étudiant en santé pendant trois ans n’ait jamais vu un mannequin de soins pour développer ses travaux pratiques ou même faire un stage. Les ministères de la Santé, de l’Enseignement supérieur feront le travail nécessaire’’, a averti Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
‘’Nous n’ouvrons pas une école comme on veut et en rapport avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sous la supervision du premier ministre, nous ferons tout pour que ces écoles de formation en santé puissent rentrer dans les règles’’, a-t-elle assuré.
UNE EQUATION POUR LE SENEGAL
La prise en charge des nouveau-nés prématurés ou de faible poids, nés à termes, demeure une préoccupation majeure pour le Sénégal.
La prise en charge des nouveau-nés prématurés ou de faible poids, nés à termes, demeure une préoccupation majeure pour le Sénégal. Pour le Docteur Dienaba Fafa Cissé, pédiatre au centre hospitalier universitaire (Chu) de Pikine, «l’incidence dans le pays a été estimée à 15 et 19% des naissances vivantes en 2019».
La communauté internationale a célébré hier, vendredi 17 novembre, la journée de la prématurité. Une commémoration qui coïncide, au Sénégal, avec les 4ème journées de périnatalogie, avec comme thème principal : «Prise en charge des nouveau-nés de faible poids de naissance». Selon Dr Dienaba Fafa Cissé, pédiatre et membre de la Société sénégalaise de pédiatrie, les bébés de faible poids à la naissance, constituent un véritable problème de santé publique, avec des conséquences à court et à long termes qui peuvent affecter le capital humain futur de nos sociétés. «Selon les estimations de l’Oms en 2021, ils représentent chaque année 15 à 20% des naissances à travers le monde ; soit en valeur absolue plus de 20 millions de naissances parmi lesquelles on a environ 15 millions de prématurés» a-t-elle fait comprendre.
A en croire la spécialiste, la très grande majorité de ces nouveau-nés de faible poids à la naissance, à savoir 90%, naît dans les pays en voie de développement et principalement en Asie du Sud-Est et en Afrique Subsaharienne. «En Afrique Subsaharienne, l’incidence a été estimé en 2015 à 14% environ, avec 5 millions de cas ; alors qu’en Asie, elle était à 26%, avec plus de 9 millions par an». « Au Sénégal, l’incidence a été estimée à 15 et 19% des naissances vivantes, selon l’enquête Step 2019», a renseigné Dr Cissé.
Parlant de cette prise en charge, la spécialiste a déclaré que ces faibles poids de naissances sont caractérisés par une extrême vulnérabilité qui les expose à beaucoup de complications et également à une mortalité qui est significativement plus élevée par rapport aux nouveau-nés avec un poids normal. «Le risque de décès chez ces derniers est deux à dix fois plus élevé chez ces bébés (de faible poids). Elle représente la première cause de mortalité néonatale et plus de la moitié de la mortalité infanto-juvénile, avant 5 ans», a soutenu Dr Diénaba Fafa Cissé. Et de poursuivre : «ce qui fait que la survie, la croissance et le développement optimal de ces bébés de faible poids de naissance reste un défi majeur, surtout dans nos pays à ressources limitées comme le Sénégal».
LES CAUSES DE LA PREMATURITE
Dans une étude réalisée au Sénégal, plusieurs facteurs étiologiques associés à la prématurité ont été identifiés. Il s’agit, selon les acteurs, d’un bas niveau d’instruction, de la maigreur, du nombre de Consultation prénatale (Cpn) inférieur à 3, des infections génito-urinaires, de l’anémie et des hémorragies isolées, entres autres. Les principales complications obstétricales étaient l’hypertension artérielle (Hta) et la pré-éclampsie qui ont conduit à des césariennes. «La lutte contre ces facteurs constitue un moyen efficace de prévenir la prématurité dans nos pays à faibles revenus».
Selon une publication de Cairn.info, au Sénégal, particulièrement dans la région de Dakar, les références de nouveaunés entre centres de soins sont très fréquentes, en particulier durant les pics de naissance, entre juillet et octobre de chaque année.
LE RISQUE DE DÉCÈS 2 A 10 FOIS PLUS ÉLEVÉ CHEZ LES BÉBÉS NÉS AVEC UN FAIBLE POIDS
Docteur Dieynaba Fafa Cissé, pédiatre au centre hospitalier national de Pikine, a alerté, vendredi, sur le risque de décès 2 à 10 fois plus élevé chez les bébés nés avec un faible poids de naissance.
Dakar, 17 nov (APS) – Docteur Dieynaba Fafa Cissé, pédiatre au centre hospitalier national de Pikine, a alerté, vendredi, sur le risque de décès 2 à 10 fois plus élevé chez les bébés nés avec un faible poids de naissance, contrairement aux bébés nés avec un poids normal.
‘’Ces [bébés aux] faibles poids de naissance sont caractérisés par leur extrême vulnérabilité qui les expose à beaucoup de complications et une mortalité qui est significativement plus élevée par rapport aux nouveaux-nés qui sont nés avec un poids normal à la naissance. Donc, le risque de décès est deux à dix fois plus élevé chez ces bébés’’, a expliqué le Docteur Dieynaba Fafa Cissé.
Elle présentait une communication à l’occasion des 4emes journées sénégalaises de périnatalogie (17-18 novembre) dont le thème est »la prise en charge des faibles poids de naissance ».
Selon le docteur Cissé, les faibles poids de naissance représentent ‘’la première cause de mortalité néonatale’’ et »plus de la moitié de la mortalité infanto-juvénile », c’est-à-dire les décès d’enfants avant cinq ans.
‘’Ils regroupent les nouveaux-nés qui sont prématurés atrophiques, c’est-à-dire qui sont nés viables avant 37 semaines d’aménorrhées et des nouveaux-nés qui sont nés à terme ou prématurés et qui présentent un retard de croissance’’, a-t-elle expliqué.
Un bébé avec un poids faible est »un bébé dont le poids de naissance est inférieur à 2500 grammes, la taille ou le périmètre crânien sont significativement inférieures aux normes pour l’âge gestationnel et le sexe ».
Docteur Dieynaba Fafa Cissé, membre de la Société sénégalaise de pédiatrie, a expliqué que ‘’la survie, la croissance et le développement optimal de ces enfants à faible poids de naissance restent un défi majeur, surtout dans les pays à ressources limitées comme le Sénégal’’.
L’atteinte de la cible 2 pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), qui vise l’horizon 2030 avec une mortalité infanto juvénile infantile inférieure à 25 pour 1000 naissances et une mortalité néonatale de 10 pour 1000 naissances, va donc nécessiter de ‘’mettre en œuvre des stratégies pour améliorer la prise en charge de ces faibles poids’’, a-t-elle préconisé.
Elle a rappelé qu’au Sénégal, l’incidence est estimée entre 15 et 19% des naissances vivantes, selon Lancet 2019.
Pour les prévenir, elle a recommandé de développer des stratégies. ‘’Il y a la prévention anténatale qui est très importante et repose sur une meilleure prise en charge des complications obstétricale et périnatale basées sur des soins obstétricaux et néonataux d’urgence’’, a dit la pédiatre.
Ce qui implique à son avis d’avoir ‘’un recourt plus systématique à la cortico thérapie anténatale, à l’administration de sulfate en magnésium et à l’antibiothérapie en cas de menace d’accouchement prématuré chez la mère, dans le but de réduire ces mortalités post- natales’’, entre autres, selon la spécialiste.
LA DENGUE RÉAPPARAIT À DAKAR
La dengue, infection virale causée par la piqûre d’un moustique provenant de la famille des arthropodes, est en train de marquer sa présence au niveau du Département de Pikine.
La dengue, infection virale causée par la piqûre d’un moustique provenant de la famille des arthropodes, est en train de marquer sa présence au niveau du Département de Pikine. En effet, 57 cas de malades de dengue ont été enregistrés entre août et octobre au niveau du district sanitaire de Pikine, qui polarise l’arrondissement de Pikine-Dagoudane avec ses sept communes sur les 12 que compte ledit département.
Des statistiques qui ont poussé, hier, les autorités sanitaires, préfectorales et municipales de Pikine à appeler les populations à redoubler de vigilance, lors d’une cérémonie de lancement des activités de lutte anti-vectorielle post-hivernale.
Chef du service national de l’hygiène, Maodo Malick Diop renseigne qu’«il y a des cas de dengue un peu partout, avec 57 cas enregistrés au niveau du district sanitaire de Pikine. Le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye, alerte ainsi : «Je vous recommande chères populations à faire preuve de vigilance et à collaborer avec les agents d’hygiène durant cette opération de lutte anti-vectorielle, car cette opération ne vise que l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité».
Pour le Préfet de Pikine, «le choix de Pikine et Guinaw rails, pour le lancement de la campagne, n’est pas fortuit, car il y a des cas de dengue, mais aussi des bassins qui favorisent parfois le développement des larves».
L’édile de Guinaw rails Sud, Abdoulaye Diop, note que sa localité «dispose de six bassins de rétention, qui sont remplis de typhas. Certes, la mairie fait des efforts pour l’entretien Mais ses moyens sont limités. Ce qui fait que ces bassins sont les refuges d’insectes et d’espèces nuisibles. Cette campagne, venue à point nommé, va soulager les populations».
LE DIABETE DE TYPE 2 TRES FREQUENT DANS LE DISTRICT SANITAIRE DE BAKEL
Le docteur Aliou Ba, adjoint du médecin-chef du district sanitaire de Bakel, a fait état vendredi de la détection fréquente du diabète, particulièrement celui de type 2, dans ce département de la région de Tambacounda (Est).
Bakel, 17 nov (APS) – Le docteur Aliou Ba, adjoint du médecin-chef du district sanitaire de Bakel, a fait état vendredi de la détection fréquente du diabète, particulièrement celui de type 2, dans ce département de la région de Tambacounda (Est).
« Le diabète de type 2 est très fréquent avec des complications qui nécessitent des hospitalisations », a-t-il notamment souligné en marge d’une conférence de presse organisée par l’ONG Amref Health Africa et le district sanitaire de Bakel dans le cadre des célébrations de la Journée mondiale du diabète.
Il a fait remarquer que le diabète de type 2 caractérisé par des complications nécessitant des hospitalisations y est souvent diagnostiqué, de même que d’autres formes de la maladie lors des consultations de routine.
Les célébrations de la Journée mondiale dédiée au diabète est rythmée par des séances de dépistage prévues samedi et d’une randonnée pédestre le lendemain.
Le Président de l’Assad-Bakel (Association sénégalaise d’appui aux diabétiques), Dia Diakité, a exprimé ses inquiétudes face à ‘’l’installation de la maladie’’ dans la localité, notant un nombre important de cas.
« On peut dire qu’il n’y a pas une maison à Bakel, où un cas de diabète n’est pas noté. Le diabète s’est installé ici. C’est une maladie avec laquelle on ne peut pas vivre pendant plusieurs décennies », a dit M. Diakité.
Bon nombre de personnes du troisième âge présent ont témoigné de leur vécu avec la maladie lors de la célébration de cette Journée dont le thème de cette année est : « Eduquer pour protéger l’avenir ».
Docteur Aliou Ba comme Dia Diakité ont souligné l’importance d’une alimentation équilibrée, en mettant l’accent sur la réduction de la consommation de sucres et de graisses pour fermer la porte au diabète.
« Il faut des mesures préventives, parce que c’est le plus important. Une alimentation équilibrée, mais également la lutte contre la sédentarité par des activités physiques, éviter les aliments sucrés et aller à l’hôpital pour recevoir et suivre les conseils d’un médecin traitant », a indiqué le docteur Aliou Ba.
PLUS DE 60 000 DIABETIQUES SUIVIS A ABASS NDAO
Au Sénégal, les chiffres sont alarmants et selon la directrice du centre de prise en charge du diabète Marc Sankalé citée par le journal Bès bi, «plus de 60 000 diabétiques sont suivis à l’hôpital Abass Ndao».
Au Sénégal, les chiffres sont alarmants et selon la directrice du centre de prise en charge du diabète Marc Sankalé citée par le journal Bès bi, «plus de 60 000 diabétiques sont suivis à l’hôpital Abass Ndao».
À l’instar des autres pays, le Sénégal a célébré le mardi 14 novembre, la Journée mondiale du diabète à l’Hôpital Abass Ndao, coïncidant avec les premières journées médicales dudit établissement, qui abrite lecentre de prise en charge du diabète Marc Sankalé. Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale a rappelé, à cette occasion, que «le diabète est un problème majeur de santé publique qui a atteint des proportions alarmantes». Habib Ndiaye a, à ce propos, indiqué avoir engagé les services de son département à «mettre en œuvre des stratégies qui vont contribuer à améliorer la qualité de vie des patients diabétiques». Revenant sur les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), il a déclaré : «Au Sénégal, les dernières estimations faites en 2019 ont montré que 53% de décès dus au diabète survenaient chez les moins de 70 ans et la prévalence de la glycémie à jeun élevée était à 7 %. Les données de la première enquête Steps ont fait état que 44% de la population adulte ne connaissaient pas leur statut diabète, ce qui pourrait expliquer le nombre important de malades diagnostiqués au stade de complications.»
D’ailleurs, lors d’une conférence de presse organisé le jeudi 10 novembre 2023, Pr Maïmouna Ndour Mbaye, directrice du Centre Marc Sankalé avait abondé dans le même sens, soutenant qu’au Sénégal les chiffres sont alarmants. Selon elle, «plus de 60 000 patients sont suivis régulièrement» au centre Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao qui est devenu la première structure dédiée à la prise en charge du diabète. Dr Mbaye a, par ailleurs,, indiqué que ce centre reçoit, aujourd’hui, 2500 cas par an, contre 200 en 1965.