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21 avril 2025
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SALL COUP CONTRE LA DÉMOCRATIE
Le report de la présidentielle plonge le Sénégal dans l'inconnu : Que va-t-il se passer après le 2 avril? Que redoute le Président ? Pourquoi préfèrerait-il l'armée à l'opposition véritable au pouvoir ? - Entretien avec Mamadou Ndoye
La situation a pris de court tout le monde et pour sûr, la résistance se prépare, sachant que la date du 3 avril être très déterminante puisqu’à partir de cette date Macky Sall ne sera plus président ni légalement ni légitimement.
Et si Macky Sall pense pouvoir compter sur sa seule armée pour s’accrocher au pouvoir contre la volonté d’un peuple debout comme un seul homme, il se trompe d'après l'ancien ministre étant donné que le peuple n’a pas encore réagi. Les quelques rares mouvements ne sont qu’une petite fumée le temps que les forces vives s’organisent.
En effet, pour l’ancien ministre, la plus grande hantise du président Sall, c’est que le pouvoir tombe dans les mains de l’opposition véritable. Ce qui lui vaudra de rendre compte de sa gestion de 12 ans de pouvoir.
Pendant longtemps, de provocations en provocations, le président n’a pas réussi à créer une situation lui permettant de s’accrocher au pouvoir parce que les forces vives ont compris son jeu.
Ne trouvant aucun prétexte pour conserver le pouvoir, il a donc créé lui-même son propre scénario sur la base de spécieux arguments en complicité avec son ex-famille politique qu’est le Parti de démocratique sénégalais dont le candidat Karim Wade a subi l’élimination la plus normale de toutes. Une élimination sur laquelle on ne devrait pas s'attarder.
Au fond, pour Mamadou Ndoye, dans les faits, ce n’est pas Karim Wade qui met en cause le Conseil constitutionnel puisque lui a déjà menti sur sa binationalité, mais c’est le pouvoir.
Le président Sall n’a pas l’air de comprendre qu’il ne peut compter sur sa seule armée pour arrêter le peuple dans son ensemble lorsque celui-ci se décidera. Il croit pouvoir arrêter la mer avec ses bras. Ce sera peine perdue.
En vérité de l'avis de l'ancien secrétaire général de la Ligue Démocratique (LD) , Macky Sall préférerait une situation où l'armée s'empare du pouvoir plutôt qu’à organiser une élection honnête et que l’opposition véritable prenne les commandes du pays.
Mieux, Mamadou Ndoye lisant entre les lignes le discours de renonciation de la candidature du président Sall débusqué une sorte de message subliminal de la situation que vit le pays en ce moment. Beaucoup de Sénégalais ne semble pas avoir prêté attention .
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UNE DECISION, MILLE INTERROGATIONS
Depuis que le president a lache la bombe, les analyses et des commentaires divers et varies vont bon train. Pour les uns, c'est pour changer son cheval de crouse, pour d'autres, il reveler son desir profond de rester au pouvoir. Dans la rue chacun a son
Alors que les Sénégalais, en dépit du processus catastrophique de validation des parrainages, étaient prêts à aller aux urnes le 25 février prochain, le président Sall a pris tout le monde de court en annonçant le report de l’élection. Une décision qu’il fait valider par sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale avec les députés de son ancien parti politique (PDS), à l’insu des députés de l’opposition, expulsés manu militari de l’hémicycle.
Quelles sont les réelles intentions du président en prenant cette décision unilatérale de report ? Est-ce une volonté inavouée de s’accrocher au pouvoir ?
Les citoyens sénégalais ont chacun leurs petites idéees sur les agissements du président Sall. Nous vous proposons leurs opinions captees dans les environs de Colobane, Fass, à Dakar
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LE SÉNÉGAL SUR LA CORDE RAIDE
L'enjeu pour Macky Sall est moins de prolonger son mandat que de garder la main sur l'issue de l'élection. Décryptage de la situation de crise en cours depuis le report du scrutin présidentiel sur VOA avec René Lake, Samba Dialimpa Badji et Mamadou Thior
L'enjeu pour Macky Sall est moins de prolonger son mandat que de garder la main sur l'issue de l'élection. Décryptage de la situation de crise en cours depuis le report du scrutin présidentiel sur VOA avec René Lake, Samba Dialimpa Badji et Mamadou Thior. Ils sont invités de l'émission hebdomaire Washington Forum.
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LA PEUR DES URNES DE MACKY SALL
René Lake décrypte les motivations cachées du président sur VOA à travers l'émission « Straight Talk » diffusée en anglais. Selon lui, aucun des candidats pressentis n'arrangeaient le chef de l'État soupçonné de vouloir écarter certains noms menaçants
Le politologue sénégalais basé à Washington, René Lake, a analysé le report de l'élection présidentielle annoncé par Macky Sall sur le plateau de l'émission politique américaine consacrée à l'Afrique sur VOA Aftique « Straight Talk ».
Pour René Lake, « le paysage des candidats ne convenait pas à Macky Sall ». Selon lui, « le premier ministre Amadou Ba était donné perdant » et « Pastef représentait une menace, avec un candidat qui aurait de grandes chances de gagner ». Le président aurait ainsi voulu « redistribuer les cartes » pour choisir son adversaire.
Interrogé sur la perception de coup d'État institutionnel par l'opposition, l'analyste rappelle que des opposants comme Khalifa Sall « ont déjà été victimes de l'instrumentalisation de la justice ». Et d'ajouter : « Le nouveau candidat de Pastef, Bassirou Diomaye Faye, aurait été un scénario catastrophe pour Macky Sall ».
Sur l'image démocratique du Sénégal, René Lake indique que cette décision « a changé la perception ». Il rapporte même les propos d'un sénateur américain qualifiant la situation de « dictatoriale ». Pour l'invité de VOA, Macky Sall « utilise le système judiciaire de manière partisane » depuis son accession au pouvoir.
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L'ÉTAT DE DROIT AU RÉVÉLATEUR de 117 UNIVERSITAIRES
Des universitaires tirent la sonnette d'alarme après le report de la présidentielle, réclamant le respect des institutions. Leur tribune choc a été au cœur d'une émission spéciale sur TFM avec Jean Louis Corréa et Mouhamed Ly
La tribune intitulée « Restaurer la République », publiée en exclusivité sur SenePlus le 5 février 2024 par 117 éminents universitaires en réaction au report de la présidentielle était à l'honneur sur TFM dans une édition spéciale qui recevait : Professeur Jean Louis Corréa, agrégé de Droit privé (signataire du texte), Mouhamed Ly, président du Think Tank Panafricain IPODE (Innovations Politiques et Démocratiques), au micro d’Abdoulaye Cissé.
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L'OPPOSITION S'ORGANISE POUR RÉSISTER AU HOLD-UP ÉLECTORAL DE MACKY SALL
Onze candidats sur les vingt retenus, appellent à la constitution d'un large front réunissant toutes les forces vives de la nation pour faire reculer le président. Ils maintiennent le 25 février comme date du scrutin et entendent poursuivre leur campagne
L'opposition sénégalaise a fait monter la pression sur le pouvoir à la suite du report de l'élection présidentielle au mois de décembre. Le 7 février à Dakar, onze candidats ou leurs représentants, sur les vingt retenus par le Conseil constitutionnel, ont appelé à la constitution d'un large front réunissant toutes les forces vives de la nation pour faire reculer le président Macky Sall.
"Il appartient à ce collectif de procéder [à] une convergence de toutes les forces vives de la nation", a déclaré Cheikh Tidiane Youm, représentant d'un candidat. "Le front des candidats va contacter toutes les forces vives pour la création d'une plateforme beaucoup plus grande pour libérer [le] pays des mains du président", a ajouté Déthié Fall, lui-même candidat.
Les intervenants ont invité les syndicats, chefs religieux et coutumiers à se joindre à leur mouvement. Ils ont maintenu le 25 février comme date du scrutin et entendent poursuivre leur campagne de 21 jours débutée le dimanche.
Le collectif craint de nouveaux troubles après ceux de mars 2021 et juin 2023. Il a également demandé aux organisations régionales et internationales de ne plus reconnaître Macky Sall au-delà du 2 avril, date de fin officielle de son mandat avant la prolongation votée par l'Assemblée nationale.
Pour la première fois, les Sénégalais, réputés pour leur stabilité démocratique en Afrique de l'Ouest, devront patienter presque 10 mois de plus que prévu pour élire leur cinquième président, si le report est maintenu. L'adoption de cette proposition de loi par une alliance entre députés du camp présidentiel et partisans de Karim Wade, disqualifié, a plongé le pays dans la fébrilité.
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LE COUP D'ÉTAT DE MACKY SALL ET L'IMPÉRIALISME ÉLECTORAL
Pour Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla, l'histoire de la "démocratisation" en Afrique francophone n'est qu'une vaste mascarade électorale pilotée par Paris. Le cas sénégalais n’en est qu’un exemple de plus
C'est un véritable coup de tonnerre à Dakar. À peine un mois avant l'élection présidentielle du 25 février, le président Macky Sall vient d'annoncer son rapport sine die. Officiellement, il invoque un conflit entre l'Assemblée et le Conseil constitutionnel. Mais pour l'opposition, nul doute : il s'agit d'un "coup d'État" constitutionnel. Objectif : se maintenir au pouvoir après la fin de son mandat en avril.
Car le favori de ce examen n'était autre qu'Ousmane Sonko, figure de proue de l'opposition, aujourd'hui emprisonné. Or, Macky Sall semble bien décidé à lui barrer la route du palais présidentiel, quitter à piétiner la démocratie.
Malgré les émeutes des derniers jours, la France observe un silence embarrassé. Normal : l'histoire de la "démocratisation" en Afrique francophone n'est qu'une vaste mascarade électorale pilotée par Paris. Au nom de la "Françafrique", l'Élysée n'a jamais hésité à truquer les votes pour imposer ses candidats.
Alors, le vent du changement qui souffle au Sahel, porté par des militaires rebelles à l'ordre néocolonial, finira-t-il par balayer aussi les vieilles élites de Dakar ? L'histoire est en marche au Sénégal.
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LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE EST UN COMPLOT OURDI CONTRE LE PREMIER MINISTRE
Après l'annonce du report, peut-il encore rester Premier ministre ? Au micro de Christophe Boisbouvier, Mamoudou Ibra Kane, soutien du chef du gouvernement, reconnaît que les relations entre les deux têtes de l'exécutif ne sont plus au beau fixe
Le leader de « Demain C’est maintenant » n’a pas tardé à se prononcer sur le report de la présidentielle. Dans un entretien sur RFI, le soutien d’Amadou Ba ne décolère pas face à l’acte posé par le chef de l’Etat. Selon lui, cela a été une manœuvre pour évincer Amadou Ba.
«Le président de la République est en train, en connaissance de cause, de violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir», clame Mamoudou Ibra Kane Selon lui, c’est parce qu’il estime que le candidat qu’il a choisi est incapable de gagner l’élection.
«C’est un complot qui est ourdi contre le premier ministre Amadou Ba. On parle de sondage. Première chose, depuis quand des sondages peuvent être utilisés pour reporter une élection présidentielle. Deuxième chose, sondage pour sondage, le président Macky Sall en 2012 savait très bien qu’il ne pouvait pas remporter l’élection présidentielle face à Abdoulaye Wade et aux autres candidats, dès le premier tour. Il s’est contenté de 26% qui le qualifiaient au deuxième tour. Et sur la base des sondages qui existent et qui sont avérés, le candidat Amadou Ba est très bien placé pour tout, au moins l’emporter au second tour », déclare-t-il.
Pour le directeur d’Emédia, «Macky Sall est en train d’assouvir un désir secret». «On se rend compte qu’au fond le président Macky Sall avait renoncé sous la pression. Cela confirme que ce n’était pas une volonté mais tout simplement, il avait cédé à la pression. Mais aujourd’hui, il révèle sa vraie nature. Qui consiste à s’accrocher au pouvoir», ajoute-t-il.
Le président du mouvement « Demain C’est maintenant » est allié à Amadou Ba dont il soutient la candidature.
Les députés de Benno Bokk Yaakaar et de Wallu ont voté, sous haute tension, le report de l'élection initialement prévu le 25 février au 15 décembre 2024. Les opposants ont bloqué la séance pendant plus d'une heure avant de boycotter le vote
Les députés de Benno Bokk Yaakaar et de Wallu ont voté, lundi soir, la proposition de loi reportant l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février au 15 décembre 2024.
Ce vote sans débat s’est déroulé sous la surveillance des gendarmes après que les opposants ont bloqué pendant plus d’une heure la séance plénière.
Ils n’ont pas finalement assisté au vote.
Le mandat du président Macky Sall prend officiellement fin le 2 avril.
Cette présente loi qui apporte une dérogation aux dispositions de l’article 31 de la constitution donne droit également au président de la République en exercice de poursuivre ses fonctions jusqu’à l’installation de son successeur.
Les députés ont entamé, lundi, vers 13h, l’examen de la proposition de loi dont l’adoption marquera une étape décisive vers le report de l’élection présidentielle du 25 février, alors que le chef de l’Etat, Macky Sall a abrogé le décret convoquant le corps électoral, entrainant de fait une interruption du processus électoral.
La très controversée proposition de loi émane de parlementaires du Parti démocratique sénégalais (PDS), dont la candidature de son leader, Karim Wade, a été déclarée irrecevable par le Conseil constitutionnel pour cause de double nationalité.
Elle fait suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale en vue de la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à faire la lumière sur des accusations de supposées de corruption et de conflits d’intérêt visant certains membres du Conseil constitutionnel.
Ces accusations ont été portées par le Parti démocratique sénégalais, la formation politique de l’ancien président Me Abdoulaye Wade (2000-2012).
Les députés du groupe Liberté et démocratie ont bénéficié des voix des députés de la majorité présidentielle, Benno Bok Yaakar (BBY), pour faire passer cette résolution.
"Il s’agit tout simplement d’un coup d’État constitutionnel, orchestré par le régime en place, en complicité avec la CEDEAO, l’Union européenne", a de son côté réagi le président du groupe parlementaire de la coalition Yewwi Askan Wi de la l’opposition, Biram Souleye Diop.