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21 avril 2025
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LE SUMMUM DU RENONCEMENT À L'ÉTAT DE DROIT
Il y a une banalisation de la mort au Sénégal. Le dialogue ne saurait se substituer à la marche de la démocratie. Le régime refuse de jouer le jeu démocratique. La classe politique n'est pas à la hauteur de la société - ENTRETIEN AVEC FELWINE SARR
Le philosophe et économiste Felwine Sarr tire la sonnette d'alarme. Invité de l'émission d'ITV Sénégal, il a livré une analyse sans concession de la crise politique que traverse le pays depuis le report des élections présidentielles par le président Macky Sall.
Pour Felwine Sarr, la décision du chef de l'État est clairement "anticonstitutionnelle". "C'est un coup d'État institutionnel, il n'avait pas le droit de prendre un tel décret", assène-t-il. En réaction, une large mobilisation de la société civile s'est levée pour défendre l'État de droit.
Mais Sarr déplore également "l'alliance conjoncturelle" entre le pouvoir et l'opposition du PDS, qui a permis l'adoption de la loi repoussant les élections. "Des choix anti-patriotiques qui vont à l'encontre des intérêts de la nation", fustige-t-il.
Désormais, tous les regards se tournent vers le Conseil constitutionnel, qui doit trancher sur la validité de cette loi controversée. Selon Felwine Sarr, les "juges constitutionnels" ont "la responsabilité historique de rétablir l'ordre constitutionnel".
L'intellectuel lance donc un vibrant "cri d'alarme" et espère "un retour à la raison" du pouvoir. Faute de quoi, le Sénégal s'enfoncerait dans une crise encore plus profonde.
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L'NVITE D'INFOS MATIN : DR CHEIKH TIDIANE DIEYE CANDIDAT A LA PRESIDENTIELLE
Dr Cheikh Tidiane Dièye candidat à la présidentielle
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LA CÔTE D'IVOIRE S'OFFRE UN TROISIÈME SACRE HISTORIQUE À DOMICILE
Dans une finale 100% ouest-africaine, les Éléphants ont rattrapé leur début de tournoi chaotique en triomphant du Nigeria (2-1). Menés au score, ils ont renversé la dynamique grâce à Kessié & Haller, couronnant le travail du jeune sélectionneur Emerse Faé
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 11/02/2024
La Côte d'Ivoire a remporté la Coupe d'Afrique des Nations 2023 en battant le Nigeria 2-1 en finale, dimanche au stade Alassane Ouattara d'Abidjan. "Cette fois ce n'est pas un miracle", écrit l'AFP, les Éléphants ayant mérité leur victoire grâce à des buts de Franck Kessié et Sébastien Haller.
Pourtant, le Nigeria avait ouvert le score contre le cours du jeu d'un coup de tête du capitaine William Troost-Ekong. Mais les Ivoiriens "n'avaient jamais été maîtres de leur sujet" selon l'agence, forgeant leur victoire "au long d'une trajectoire qui restera dans l'histoire du football". Quasi-éliminés après une défaite 4-0 contre la Guinée équatoriale, ils sont passés aux tirs au but contre le Sénégal et à dix contre onze face au Mali, marquant à chaque fois dans les derniers instants.
En finale, "ils ont toujours cherché à jouer et ne se sont jamais découragés", note l'AFP. Après une frappe manquée de Max-Alain Gradel, c'est d'un corner que "est venu le centre de Simon Adingra pour l'égalisation" signée Franck Kessié. Puis Sébastien Haller, qui n'avait pas joué une minute du 1er tour après une blessure, a donné l'avantage aux siens d'une tête pachydermique (81è).
Cette victoire couronne le travail du sélectionneur Emerse Faé, qui a "réussi une entrée de mammouth" en devenant champion d'Afrique seulement quatre matches après avoir remplacé Jean-Louis Gasset, selon l'Agence France Presse. Ses choix tactiques ont payé, relançant des joueurs d'expérience. Le pays hôte s'impose pour la première fois depuis l'Egypte en 2006, mettant fin à cinq finales sans but marqué.
Victor Osimhen est lui inconsolable, rêvant de mener le Nigeria au titre à l'image de ses idoles Jay-Jay Okocha et Nwankwo Kanu. Mais "on ne pouvait pas arrêter la charge de ces Éléphants", conclut l'AFP.
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MACKY, LE GÉNÉRAL DE GAULLE À LA RESCOUSSE ?
Dans son interview suivant sa décision de reporter la présidentielle, le président Sall s’est défendu de ne pas vouloir s’accrocher au pouvoir et recourant à une formule qu’avait utilisée l’ancien président français en 58.
Accusé de vouloir s’accrocher au pouvoir suite de sa décision surprise de reporter la présidentielle du 25 février 2024 au 15 décembre, le président Macky Sall dans sa première interview, après son annonce tente de se défendre. Macky Sall dit mordicus ne pas vouloir s’accrocher au pouvoir en donnant les raisons du report selon lui.
Dans la foulée, il a recouru à une expression qui rappelle fort bien le Général De Gaule en 1958. En effet, lors d’une conférence de presse à Paris, en pleine insurrection d’Algérie ayant débouché au coup d’État, en répondant à une question en rapport avec les libertés, le Général de Gaulle a affirmé ne pas vouloir entamer une carrière de dictateur à 67 ans.
Macky Sall dans son interview, dit ne pas vouloir commencer « une carrière de dictateur » en fin de mandat.
Reste à savoir si ces éléments de langages convaincront le peuple sénégalais qui digère mal le report de cette présidentielle, une atteinte à sa souveraineté pour périodique qu’elle soit.
Extraits des propos de l’un et de l’autre dans cette vidéo.
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LA FIN D'UNE ÉPOQUE
Mamadou Diouf, éminent historien, voit dans les contestations actuelles bien plus que la réponse à un simple report d'élection : selon lui, c'est toute une ère de domination politique qui vacille face à un sursaut citoyen
L'historien sénégalais Mamadou Diouf ne mâche pas ses mots sur la dérive autoritaire du président Macky Sall, interviewé ce diùanche sur la radio Sud FM dans l'émission hebdomadaire Objectfion.
Selon Diouf, Sall a affaibli depuis 2019 tous les contrepouvoirs, investissant massivement dans les forces de l'ordre plutôt que le bien-être des Sénégalais. Le report de l'élection n'est qu'un prétexte pour briguer un troisième mandat, contrairement à ses promesses passées.
Mais la mobilisation citoyenne actuelle marque pour l'universitaire, la "fin d'un système". Il indique les protestations visent un changement démocratique fondamental, pas juste un remplacement de dirigeant.
Mamdou Diouf salue également le recours au droit entrepris par des organisations de la société civile pour contester la décision devant le Conseil Constitutionnel.
Il en appelle solennellement à Macky Sall pour rétablir le calendrier électoral, libérer les prisonniers politiques et garantir des contrôles apaisés. L'histoire conserve la grandeur de préserver la paix et la vie des Sénégalais, conclut Mamadou Diouf.
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LATIF COULIBALY, LE CHOIX DE L'HONNEUR ?
Des Sénégalais saluent la décision courageuse d’Abdou Coulibaly suite à sa démission du gouvernement de Macky Sall aussitôt après que ce dernier a annoncé le report de la présidentielle du 25 février. Ils attendent d’autres démissions très prochainement
« Un ministre, ça démissionne ou sa ferme sa gueule ». Ainsi déclarait l’ancien ministre français Jean Pierre Chevènement en 1983 lorsqu’il quittait le gouvernement sur fond de désaccord avec l’Execuitif. Une phrase devenue célèbre et dont on ne manque pas de faire usage ironiquement en France quand un membre du gouvernement quitte le gouvernement de son propre chef.
Sous nos tropiques l’acte de démissionner d’un gouvernement n’est pas fréquent mais ça existe. Abdou Latif Coulibaly en a donné l’exemple récemment en rendant le tablier suite à l’annonce par le président du report de la présidentielle prévue initialement le 25 février conformément à la Constitution.
M. Coulibaly est la première personnalité à claquer la porte du gouvernement du régime de Macky Sall pour marquer son désaccord. Il a d’ailleurs précisé qu’il veut retrouver sa liberté de parole.
Cette démission sera suivie dans la foulée de celle du Pr Ewa Marie Coll Seck, ministre d’Etat et patronne de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans la rue, les citoyens saluent un acte de courage et attendent vivement que d’autres membres du gouvernements suivent ces exemples.
Certainement dans les jours à venir, l’on pourrait assister à d’autres démissions face à cette décision inattendue du président Sall dont les raisons ne convainquent pas grand monde. La décision est vu comme insensée.
Reste à savoir si la plupart préfèrera sauver leur bifteck au gouvernement plutôt que leur honneur et leur dignité.
Revenons pour rappeler que Jean Pierre Chevènement n’a pas démissionné une seule fois sur la base de désaccord avec le gouvernement. Après avoir joint l’acte a la parole 1983, il va démissionner en 1991 en signe de protestation contre l’intervention militaire française en Irak.
Puise une nouvelle fois, en 2000 quand en sa qualité de ministre de l’Intérieur quitte le gouvernement Jospin rejetant la politique menée par le Premier ministre en Corse. La, lui a battu les records.
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SCRUTIN REPORTE PAR RUSE OU PAR SAGESSE ?
Le décision du report du scrutin du 25 février au 15 décembre ouvre la voie à d’innombrables interprétations et analyses. Décision de sagesse pour les uns, ruse pour assouvir une soif de pouvoir pour les autres.- Opinions sur rue AfricaGlobe Tv
Alors que les Sénégalais, en dépit du processus catastrophique de validation des parrainages, étaient prêts à aller aux urnes le 25 février prochain, le président Sall a pris tout le monde de court en annonçant le report de l’élection. Une décision qu’il fait valider par sa majorité mécanique à l'Assemblée nationale avec les députés de son ancien parti politique (PDS), à l’insu des députés de l’opposition, expulsés manu militari de l’hémicycle.
Toujours est-il que ce report ouvre la voie a de multitude d'interpertions, d'analyses differentes les unes des autres. Chacun y va de son commentaire.
Questions : Quelles sont les réelles intentions du président en prenant cette décision unilatérale de report ? Est-ce une volonté inavouée de s’accrocher au pouvoir comme le pensent beaucoup?
Les citoyens sénégalais ont chacun leurs petites idéees sur les agissements du président Sall. Nous vous proposons leurs opinions captees dans les environs de Colobane, Fass, Medina de la capitale senegalaise.
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LA CANDIDATURE LA PLUS ILLEGITIME DE TOUTES
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade du Pds
De toutes les candidatures invalidées par le Conseil constitutionnel, la seule et unique dont l’invalidation est la plus normale parce qu’illégitime est, de toute évidence, c’est celle de Karim Wade Pds). Paradoxalement, c’est sur la base des revendications du même candidat que le président Sall s’est fondé pour arrêter l’histoire, en reportant la Présidentielle. C’est en tout cas, l’analyse de Mamadou Ndoye, le Coordonnateur de « Sursaut citoyen » dans une interview exclusive accordée à AfricaGlobe Tv.
Karim Wade, le candidat du Parti démocratique sénégalais recalé pour la Présidentielle 2024, devrait s’en prendre à lui-même. En effet, selon Mamadou Ndoye, c’est Karim même qui a fourni la preuve de son inéligibilité. Une pièce délivrée récemment par les autorités françaises.
Très clairement, Karim Wade a menti puisque dans son dossier de candidat transmis au Conseil constitutionnel, il a laissé croire qu’ il était exclusivement de nationalité sénégalaise comme l’exige la loi pour tous. Ce qui n’est pas le cas puisque la renonciation à sa nationalité française n’est intervenue que bien plus tard, le 16 janvier 2024 lorsque certains citoyens ont dénoncé une sorte de mansuétude à son endroit de la part des juges constitutionnels.
Alors que cela aurait dû être fait bien plus longtemps. Il a fallu qu’on le prenne la main dans le sac avant qu’il ne prenne contact avec les autorités françaises pour se faire déchoir de sa nationalité.
L’ex-ministre du Ciel et de la Terre sous le magistère de son propre père veut revenir aux affaires, mais seulement, il s’y est pris de fort mauvaise manière en dissimulant sa seconde nationalité tout en sachant que cela est illégal.
Pris dans l’étau, c’est précipitamment qu’ il a essayé de renoncer. Alors qu’ il fallait le faire bien plus tôt avant le dépôt de sa candidature au Conseil constitutionnel. Question : comment se fait-il que cela échappe au Conseil constitutionnel dans son premier examen de candidatures ?
Aujourd’hui Karim Wade tente de se poser en victime alors qui si l’on se fie à la loi, le Conseil constitutionnel est absolument irréprochable pour le cas très précis de Karim. Mais ses souteneurs ne semblent pas tenir rigueur a leur leader pour son imprudence ignoré la loi. In fine si rien ne change pour Karim, il est doublement perdant : il a d'une part renonce sa citoyenneté française pour accéder aux fonctions de président et malheureusement, sa candidature est rejetée.
Pour mémoire, outre Karim Wade, la double nationalité de la candidate Rose Wardini a aussi été révélée dans la foulée. Elle a été cueillie et déférée pour ce délit. Fin de parcours pour elle. Diantre ! Comment vont-on diriger et on ne veut pas se soumettre aux prescriptions de la Constitution dont on sera le gardien.
En vertu de la Constitution, le Sénégal devrait être en campagne en ce moment en vue de la Présidentielle fixée au 25 février 2024. Mais le Président, le 28 janvier dernier a fait une sortie pour annoncer le report de ce rendez-vous démocratique au 15 décembre, plongeant de facto le pays dans l’incertitude.
En revanche Karin et son parti eux se réjouissent de ce report car ils l’ont ardemment demandé. Le 02 avril fin officiel du mandat de Macky Sall personne ne sait ce qui va se passer.
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TENTATIVE DE MANIFESTATION RÉPRIMÉE À MBACKÉ
Alors que le report de l'élection présidentielle crispe les esprits, des jeunes ont tenté de manifester leur mécontentement en barricadant les routes. Mais leurs velléités de rassemblement ont été rapidement réprimées par les forces de l'ordre
La police a dispersé, vendredi dans l’après-midi, une tentative de rassemblement contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février.
Ces actions ont démarré vers 16 heure 30 minutes aux abords de la station Elton et Tableau Thiabi, dans le quartier de Darou Salam.
Les manifestants ont tenté de bloquer l’axe Touba-Mbacké en brûlant des pneus et en barrant la route à l’aide de poubelles et d’objets lourds.
La foule composée d’adolescents a été dispersée par la police qui était déjà en alerte en quadrillant les axes stratégiques de la ville.
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LA CONTESTATION S'INTENSIFIE CONTRE LE REPORT DE L'ÉLECTION
La journée de mobilisation massive initiée par l'opposition et la société civile a donné lieu à des affrontements à Dakar. Des centaines d'étudiants et de professeurs ont débrayé dans plusieurs établissements scolaires de la ville
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/02/2024
La journée de mobilisation massive initiée par l'opposition et la société civile a donné lieu à des affrontements dans la capitale Dakar, révélant l'ampleur de la contestation contre la décision du président Macky Sall de reporter les élections de 10 mois.
Dès le matin, des centaines d'étudiants et de professeurs ont débrayé dans plusieurs établissements scolaires de la ville, à l'appel de collectifs citoyens et d'organisations syndicales. "C'est un problème général qui dépasse l'éducation", a estimé Assane Sène, enseignant d'histoire-géographie au lycée Blaise Diagne, haut lieu de mobilisation, cité par l'AFP. "Si le gouvernement ne revient pas sur sa décision, nous serons obligés de mener d'autres actions plus musclées", a-t-il prévenu.
Dans l'après-midi, plusieurs milliers de personnes ont tenté de se rassembler sur l'esplanade de la place de la Nation, épicentre historique des manifestations au Sénégal. Mais les forces de l'ordre ont fermement répondu à cette manifestation interdite en tirant massivement du gaz lacrymogène, selon des journalistes de l'AFP sur place. "La situation est déplorable, on est venu prier et on s’est fait gazer, ce qui est intolérable. Les Sénégalais doivent s’indigner et plus seulement sur les réseaux sociaux", a déclaré Thierno Alassane Sall, candidat à la présidentielle, alors que des affrontements avaient éclaté entre manifestants jetant des pierres et policiers répliquant avec des grenades assourdissantes.
Dans les mosquées également, des imams se sont fermement opposés au report du scrutin. "Même le président peut faire des erreurs et dans ce cas c'est à nous de lui dire la vérité", a affirmé l'imam Ahmed Dame Ndiaye dans son prêche, sous les applaudissements des fidèles. "Personne n'a le droit de regarder le pays être détruit", a-t-il ajouté, rencontrant un écho certain au sein de la population. Après cette mobilisation inédite depuis la décision du chef de l'État, l'opposition, qui crie au "coup d'État constitutionnel", semble avoir gagné la bataille de la rue face au régime.
Dans la soirée, un collectif d'opposants a déposé un recours devant la Cour suprême pour tenter de faire valoir la légalité du précédent calendrier électoral. La journée de contestation a révélé la profondeur du sentiment d'injustice au sein de la société sénégalaise, soulevant des inquiétudes quant à la stabilité future du pays, pourtant réputé pour être un îlot de démocratie en Afrique de l'Ouest.