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22 avril 2025
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COUPS DE CANIF À LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
À qui profite le report du scrutin du 25 février ? Que pensent les Sénégalais du report sine die de ce grand rendez-vous démocratique ? Le candidat du pouvoir serait-il mal barré et a besoin du temps ? Réponses dans Opinions sur rue-AfricaGlobe Tv
En décidant de reporter la présidentielle du 25 février très attendue des Sénégalais, le président Sall semble dire envers et contre tous, «la constitution, c’est moi », pour paraphraser Lansana Conté qui disait « la justice, c’est moi » ou encore Jean-Luc Mélenchon : « La République, c’est moi». Les Sénégalais ont forcément leur petite idée sur ce report surprenant. OPINIONS SUR RUE (AfricaGlobe Tv) leur a donné la parole pour se prononcer dans cette vidéo sur cette grosse balafre démocratique.
Décision sage pour les uns, comble de ruse d'un « pouvoiriste » nostalgique d’une fonction qu’il n’a pas encore quitte, pour les autres. Pour sûr, la décision du président Sall de reporter la Présidentielle du 25 février suscite indignation, inquiétude, surprise et regret au Sénégal.
En effet, en dépit du processus de parrainage ô combien problématique et vivement contesté, les Sénégalais étaient prêts tout de même à aller aux urnes le 25 février pour changer de régime.
Mais c'est sans compter la ruse du président qui à l’air de dire comme un certain Lansana Conté (ancien président guinéen) que la Constitution, c’est moi ou comme Jean-Luc Mélenchon (leader de la France Insoumise, Gauche) lorsque il subissait une perquisition que «la République, c’est moi ».
En tout cas, dans les rues de Dakar, les avis sont divergents sur ce report inattendu et sine die de ce grand rendez-vous démocratique. Opinons sur rue est allé capter les avis des habitants de Parcelles Unité 26 pour vous.
Regardez et laissez-vous aussi votre avis en bas de la vidéo pour participer au débat. À la prochaine pour d’autres opinions captées dans les rues de la capitale sénégalaise.
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MACKY SALL JOUE LA MONTRE
En reportant sine die la présidentielle ce samedi 3 février, "le président cherche avant tout à gagner du temps", décrypte Momar Thiam, directeur de l'École des hautes études en communication de Dakar
C'est la douche froide au Sénégal. À la surprise générale, le président Macky Sall a pris la décision inédite d'abroger le décret convoquant le corps électoral et de reporter l'élection présidentielle prévue le 25 février.
Officiellement, Macky Sall évoque un conflit entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel. Mais pour beaucoup d'observateurs, ces motifs ne sont pas légitimes.
"Le président cherche avant tout à gagner du temps", décrypte Momar Thiam, directeur de l'École des hautes études en communication de Dakar, dans l'émission Objection de Sud FM.
Les conséquences ne se font pas attendre. Dès l'annonce du report, le secrétaire général du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a présenté sa démission. L'opposition et la société civile sont vent debout, dénonçant un « coup d'État » institutionnel.
Affaibli, discrédité, Macky Sall joue désormais sa survie politique. Il doit impérativement fixer une nouvelle date d'élection avant la fin de son mandat en avril, sous peine de plonger le Sénégal dans une crise majeure, estime l'invité de Baye Omar Gueye.
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MACKY SALL DANS L’ILLÉGALITÉ APRÈS LE REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Le mandat présidentiel en cours prenant fin le 2 avril, le pays se retrouvera dans une situation de vide juridique total si d'ici là l'élection n'a pas eu lieu, indique le chercheur en science politique Maurice Soudieck Dione
Le coup de théâtre est total à Dakar. À trois petites semaines du scrutin présidentiel, le président Macky Sall a annoncé hier le report du vote, évoquant une "situation grave et confuse". Derrière ce prétexte, difficile toutefois de ne pas voir une manœuvre politicienne, selon Maurice Soudieck Dione.
En réalité, cette décision fait suite au rejet par le Conseil constitutionnel de la candidature de Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade et rival désigné de Macky Sall. Le prétexte ? Une double nationalité franco-sénégalaise. S'en est suivie une levée de boucliers du camp Wade, aussitôt soutenu par la majorité présidentielle. Résultat : le scrutin est repoussé sine die.
Conséquence : le mandat de Macky Sall prenant fin le 2 avril, le pays se retrouvera dans une situation de vide juridique total si d'ici là l'élection n'a pas eu lieu, indique le chercheur en science politique et professeur à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis. Le président sortant n'aura alors plus aucune légitimité. Une crise institutionnelle majeure se profile. Les journées à venir seront décisives pour l'avenir de la démocratie sénégalaise.
FELWINE SARR EN CONVERSATION AVEC YOUSSOU MBARGANE GUISSÉ
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JEUNESSE SÉNÉGALAISE, DE LA DÉSILLUSION À LA RADICALITÉ
Au Sénégal, la violence politique a des racines historiques profondes remontant à la colonisation. Aujourd'hui, une jeunesse radicalisée défie le pouvoir en place et réclame un changement de cap sur la souveraineté et le modèle de développement
Le Sénégal, réputé être un havre de paix en Afrique de l'Ouest, traverse aujourd'hui une profonde crise politique marquée par une montée des tensions et de la violence. Dans un entretien éclairant, le sociologue et philosophe Youssou Mbargane Guissé, autour de l'histoire de la violence politique et sociale au Sénégal, revient avec le philosophe Felwine Sarr sur les racines de cette situation explosive.
Selon Guissé, tout commence à la période coloniale, avec la répression féroce des mouvements indépendantistes africains. Cette violence fondatrice va être reproduite par les régimes postcoloniaux contre toute opposition politique, emprisonnée et torturée.
Le tournant des années 1980 avec les plans d'ajustement structurel va aggraver la fracture entre classes dirigeantes et population. La corruption gangrène l'État, des réseaux mafieux prospèrent. La jeunesse, face à la désillusion des indépendances, sombrera même dans une "folie collective".
Aujourd'hui, cette même jeunesse est entrée dans une radicalité nouvelle, prête à mourir pour le changement. La question de la souveraineté économique et politique est au cœur des revendications populaires.
Face à cette situation explosive, Youssou Guissé appelle à un "basculement culturel". Selon lui, les artistes, intellectuels et créateurs de toutes sortes doivent prendre part à la direction de l'histoire, aux côtés des politiciens décrédibilisés. La rue à soif de renouveau. Le Sénégal regorge de talents pour inventer les lendemains.
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REPORT DE LA PRÉSIDENTIELLE
Face au conflit opposant l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, Macky Sall abroge in extremis le décret de convocation des électeurs et annonce l'ouverture d'un dialogue national
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 03/02/2024
Alors que le pays est secoué depuis plusieurs jours par des tensions institutionnelles autour de l'organisation de l'élection présidentielle du 25 février prochain, le président Macky Sall a pris une décision radicale ce samedi 3 février pour tenter d'apaiser la situation.
Dans une adresse à la nation, le chef de l'Etat a annoncé avoir signé le décret abrogeant celui du 20 novembre 2023 portant convocation des électeurs. Cette mesure exceptionnelle intervient alors que l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel s'opposent sur la régularité du processus électoral.
Le parlement a en effet décidé de créer une commission d'enquête parlementaire sur le travail du Conseil constitutionnel, accusé d'irrégularités dans la validation des candidatures. Le Conseil a lui rejeté ces allégations tout en souhaitant faire la lumière sur les faits dans le respect des procédures légales.
Pour Macky Sall, ces dissensions entre institutions créent "des conditions troubles" susceptibles de "nuire à la crédibilité du scrutin". En abrogeant le décret convoquant les électeurs à quelques jours du vote, il entend laisser le temps au dialogue de s'installer.
Le président a en effet promis l'ouverture d'un "dialogue national" afin de réunir "les conditions d'une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé". Cette concertation devra réunir l'ensemble des acteurs politiques et institutionnels pour sortir de la crise et trouver un consensus sur l'organisation du scrutin.
Reste à voir si cette médiation prônée par Macky Sall aboutira à désamorcer les tensions. Car pour l'heure, l'abrogation du décret électoral jette le doute sur le calendrier et les modalités de l'élection présidentielle dans ce pays réputé pour sa stabilité démocratique.
Ci-dessous, l'intégralité du message du président Macky Sall :
"Mes chers compatriotes,
Alors que s’annonce l’élection présidentielle du 25 février 2024, notre pays est confronté, depuis quelques jours, à un différend entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d’une supposée affaire de corruption de juges.
Ainsi, l’Assemblée, se fondant sur ses prérogatives, a décidé, par Résolution en date du 31 janvier 2024, de mettre en place une Commission d’enquête parlementaire pour éclairer sur le processus de vérification des candidatures et sur tout autre fait se rapportant à l’élection.
Dans son communiqué du 29 janvier 2024 signé par tous ses membres, le Conseil constitutionnel a réfuté les allégations portées contre lui, tout en prenant la mesure de la gravité des accusations, et en tenant à ce que toute la lumière soit faite dans le respect des procédures constitutionnelles et légales régissant les relations entre les institutions, notamment la séparation des pouvoirs et le statut de ses membres.
A cette situation suffisamment grave et confuse, est venue s’ajouter la polémique sur une candidate dont la bi-nationalité a été découverte après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel ; ce qui constitue une violation de l’article 28 de la Constitution qui dispose que « tout candidat à la Présidence de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise ».
Ces conditions troubles pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et postélectoral.
Alors qu’il porte encore les stigmates des violentes manifestations de mars 2021 et de juin 2023, notre pays ne peut pas se permettre une nouvelle crise.
J’ajoute qu’en ma qualité de Président de la République, garant du fonctionnement régulier des Institutions, et respectueux de la séparation des pouvoirs, je ne saurais intervenir dans le conflit opposant le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire.
Devant cette situation, l’Assemblée nationale, agissant en vertu de ses prérogatives, m’a saisi, pour avis, conformément à son règlement intérieur, d’une proposition de loi constitutionnelle en procédure d’urgence portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution.
J’ai pris acte de cette saisine après avoir consulté le Président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le Président du Haut Conseil des collectivités territoriales, le Président du Conseil économique, social et environnemental et le Président du Conseil constitutionnel.
En conséquence, compte tenu des délibérations en cours à l’Assemblée nationale réunie en procédure d’urgence, et sans préjuger du vote des députés, j’ai signé le décret n° 2024-106 du 3 février 2024 abrogeant le décret n° 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral.
Pour ma part, mon engagement solennel à ne pas me présenter à l’élection présidentielle reste inchangé.
Enfin, j’engagerai un dialogue national ouvert, afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive dans un Sénégal apaisé et réconcilié. Vive le Sénégal ! Vive la République ! "
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AES - DESORMAIS UN MILITAIRE, UNE DECENNIE ?
Constamment pressés de tenir des élections, Goïta,Traoré et Tiani sont aussi encouragés par d’autres à marcher sur les pas de Jerry Rawlings. Désormais sans la pression de la CEDEAO y a-t-il risque ? Voici ce que disent des jeunes des pays de l'AES
Le retrait collectif de leur pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest le dimanche 28 janvier, ouvre la possibilité au capitaine Ibrahim Traore, le colonel Assimi Goita et le General Abdourahmane Tiani, de prolonger les transition a la tête de leur pays sans avoir à devoir se justifier devant qui que ce soit. Dans ce numéro d’OPINIONS SUR RUE, nous avons posé la questions a des jeunes ressortissants de ces pays sur ce risque. Suivez leurs réponses dans la vidéo tournée dans les rues de la capitale sénégalaises.
Depuis la survenue des coup d'État au Mali, au Burkina, en Guinée, puis au Niger, la Communauté économique n'a de cesse d'appeler les militaires à définir un calendrier clair et d'organiser des élections pour transmettre le pouvoir aux civils.
Même si certaines juntes au pouvoir s'étaient donne des calendriers, elles n'ont pas semblé en mesure de les respecter étant donné que les militaires sont engagés dans des chantiers colossaux d'autodétermination et de lutte contre le terrorisme, la grande gangrène.
Dans leur mission de restauration de la dignité de leurs pays respectifs, Assimi Goita, Ibrahim Traore et Abdourahmane Tiani sont fortement encourages par des activistes panafricanistes engages pour l'indépendance totale et la décolonisation des États africains. Ces militants de la cause noire invitent expressément les militaires à ne pas se préoccuper d'élections ou pas de sitôt, qu'ils poursuivent les réformes engagées vers l'indépendance et l'affranchissement de l'impérialisme occidental de leurs pays et de lutte contre le terrorisme.
Partant, ils peuvent attendre 10 ans avant de tenir les élections. Mais puisque depuis dimanche, ces pays regroupes au sein de l'Alliance des États du Sahel se sont officiellement retires et de manière fracassante de la CEDEAO, dimanche dernier, de départ pourrait être l'occasion s'ils le désirent de s'incruster au pouvoir sans avoir à subir la pression ni de la CEDEAO ni de la communauté dite internationale.
Que pensent les jeunes maliens, nigériens et burkinabés de cette perspective? Est-ce que le retrait des pays de l'AES de la CEDEAO est un risque de voir les militaires rester plus longtemps au pouvoir sans transmettre le pouvoir aux civils a l'issu d'élections ? Nous avons recueilli leurs avis dans les rues de la capitale sénégalaise. C'est dans OPINIONS SUR RUE. (AfricaGlobe Tv).
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THIERNO A. SALL : PRESIDENT QUOI QU'IL M'EN COÛTE
Après avoir paraphé le Pacte de Bonne gouvernance nationale, Thierno Alassane Sall a indiqué qu’ au-delà du mécanisme d'évaluation de la mise en œuvre du Pacte, il mettra à l'interne un autre mode d'évaluation base sur 3 modes.
Les Assises nationales et les recommandations de la CNRI ont été mises en selle depuis quelque temps par un collectif de mouvements citoyens en perspective de la prochain présidentielle du 25 février. Synthétisées en un document dénommé le Pacte de Gouvernance nationale, les mouvements citoyens ont fait adopter ce Pacte par des candidats qui y ont pris l'engagement de les insérer dans leurs programmes et de les appliquer une fois élus.
Ce 25 janvier 12 candidats et représentants de candidats à le Présidentielle ont solennellement signé le Pacte de Bonne Gouvernance nationale initiée par un collectif de mouvements citoyens à savoir : Présence chrétienne, Sursaut citoyen et Demain Sénégal.
L'ancien ministre Thierno Alassane Sall, le chef de file de La République des valeurs compte parmi ceux qui ont pris cet engagement solennel.
Après avoir paraphé le document chaque candidat a dit quelques mots et réaffirmé son engagement vis-à-vis du pacte et plus généralement des Assises nationales. C’est l’occasion pour Thierno Alassane Sall d’indiquer que son programme en phase avec ce document.
Mieux, l’ancien ministre de Macky Sall dit qu’au-delà du mécanisme d’évaluation, s'il est élu, il mettra un autre mécanisme de basé sur trois modes qu’il explique dans cette vidéo. Dans la foulée, il soutient notamment qu’il sera candidat à quoi qu’il lui en coûte.
C’est après une série de travaux entrepris par ce collectif des organisations de la société civiles que les 12 candidats ont pris l’engagement d’endosser les conclusions des Assises nationales et les recommandations de la commission nationale de la réforme des institutions (CNRI).
Les deux documents de référence de mise sur les rails du Sénégal sont consignés dans un document dénomme pacte de bonne gouvernance nationale que les candidats ont solennellement signe mardi.
Le BigDeal
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SÉNÉGAL AUJOURD'HUI ET DEMAIN
Initiative d'un débat public structuré à cheval entre 2023 finissant avec son lot d'incertitudes et ses promesses d'un Sénégal du pétrole et du gaz pour… 2024 et ses bonnes résolutions
C'est assurément le « Débat de l'Année », si bien nommé « Le BigDeal ». Initiative d'un débat public structuré à cheval entre 2023 finissant avec son lot d'incertitudes et ses promesses d'un Sénégal du pétrole et du gaz pour… 2024 et ses bonnes résolutions.
Avec *Dr. Mame Aby Seye - Déléguée Générale DER/FJ
*Dr. Mabouba Diagne - Banquier International d'Investissement, Vice-président BIDC, Entrepreneur et Fondateur des Fermes « Gade gui »,
*Omar Dioum - Administrateur Directeur Général de FBNBank - Sénégal,
En septembre, lors de l'annonce de la création de l'AES, le Timbuktu Institute for Peace Studies avait publié un document intitulé "Un pacte kaki : une menace pour l'architecture de sécurité collective de la CEDEAO".
Cette prédiction de menace s'est avérée exacte avec l'annonce du retrait des États du Sahel de la CEDEAO.
Babacar Ndiaye, chercheur principal au Timbuktu Institute, également universitaire, ancien conseiller politique principal à la CEDEAO et fonctionnaire de l'ONUDC, analyse l'évolution de la crise et ses possibles répercussions graves sur les plans économique, sécuritaire et politique à l'échelle sous-régionale.
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AES-CEDEAO : UN DIVORCE BRUTAL SANS CONSENTEMENT MUTUEL
Qui des 2 conjoints aura la garde des plus de 400 millions d’enfants du couple? Qui va s’occuper de quels titres de voyage et de séjour des enfants ? Y aurait-il du sens interdit pour les enfants dans l’ex cour commune de plus de 52 millions de km2?
Choc, surprise, précipitation, décision unilatérale à l'insu du peuple, mais décision salutaire, justifiée et fortement attendue. Ce sont les sentiments qui animent des étudiants Maliens, Nigériens et Burkinabé interrogés à Dakar cette semaine sur la décision de leurs pays de claquer la porte de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et développer l'Alliance des Etats du Sahel (AES).
Etudiants à Dakar, ces jeunes se posent une myriade de questions sur l'avenir de la libre circulation des biens et des personnes dans les pays de l'Afrique de l'Ouest, les conditions et titres de voyage et de séjour dans la CEDEAO/AES, les conditions d'établissement et de travail et autres statuts.
Mais dans l'ensemble, ils trouvent que la décision des pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) peut aussi ouvrir de belles perspectives pour le Burkina, le Mali et le Niger y en sont les initiateurs. Il faut maintenant travailler sur des coopérations bilatérales de pays à pays, estiment certains. Qui gagne et qui perd quoi ? Quelles sont les perspectives ?
Les jeunes comprennent fort bien que les pays de l'Afrique de l'Ouest qu'ils soient de la CEDEAO ou de l'AES ont le devoir absolu de coopérer autrement tous seront perdants d'un côté comme de l'autre. Suivez leurs analyses dans OPINIONS SUR RUE sur AfricaGlobe Tv (Voir vidéo).
Pour mémoire, ce dimanche, le Burkina, le Mali et le Niger ont pris de court tout le monde en annonçant dans un communiqué conjoint concomitamment à 13 h heures sur leurs chaînes de télévision nationales respectives leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec effets immédiats. Sanglante réponse du berger à la bergère ?
Pour sûr, la tension couvait depuis de longs mois consécutivement au coup d’État survenu au Niger et l’embargo qui s’en est suivi contre Niamey depuis 6 mois jusqu’à ce jour après, bien entendu les putschs du Mali, du Burkina et la Guinée que l'Organisation tentait de gérer cahin- caha.
En effet, le coup d'Etat du Niger, le dernier en date a été très mal vécu par la CEDEAO d'autant plus que quelques temps avant, elle y avait consacré un sommet à la question, sur comment les prévenir et affiché son intransigeance contre ce mode prise de pouvoir au sein de la Communauté.
Ainsi avec le Niger, elle a volu se montrer ferme pour stopper cette sorte de pandémie de coup d'Etat. Courroussé par le cas nigérein, elle exprime sa volonté de larguer les bombes sur Niamey pour déloger les militaires avec l'aide de la France et installé un certain Mohamed Bazoum. Cette gesticulation va braquer les juntes malienne, burkinabé et nigériene et mobilise leurs peuples autour d'eux.
Dans la foulée, on a assisté à la naissance d'une sorte de confatretinité des pustchistes entre le Colonel Assimi Goïta (Mali), le capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso) et le Général Abdourahmane Tiani (Niger).
Ces pouvoirs de transition dans les trois pays essaient de se serrer les coudes et se sont fortement rapprochés. Ils se fréquentent et décident de s'organiser pour se défendre collectivement et de s'ffranchir définitvement de la puisssance tutélaire qu'est la France.
Ils nouent ou plutôt d'intensifient des alliances stratégiques avec des pays non-occidentaux comme la Russie, la Chine, la Turquie qui leur permettent de s'armer lourdement comme jamais avant avec des arsenaux de nouvelle génération afin de lutte surtout contre le terrorisme.
Leur communication est axé sur des thèmes mobilisateurs de la prise en charge de leur sécurité par eux-mêmes, de souveraineté, d'indépendance totale, d'autodétermination, d'affranchissement des puissances impérialistes, de la France en l'occurrence. Laquelle sera d'ailleurs chassée dans la foulée dans la région malgré sa résistance.
Au mois de septembre dernier, les ministres de Affaires étrangères des trois pays signent la charte du Liptako-Gourma pour formaliser leur relation de coopération qui va en s'élargissant. Ils y ajoute à la géostratégie, l'économie, la politique, etc. Avec tout ça la CEDEO est forcément préoccupée, accusée de tous les péchés d'Israël, d'être manipulé par la France
En somme, la signature de la charte du Liptako-Gourma laissait présager très cliarement un possible retrait collectif de ces trois pays de la CEDEAO. En revanche, personne ne pouvait imaginer le timing comme celui-ci.
Beaucoup de projets sont en gestation dans ses pays : une monnaie commune, une banque centrale d'investissement, des projets de centrales nucléaires, etc.