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21 avril 2025
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TOGO, LA BÊTE NOIRE DU RÉGIME EST DE RETOUR
L’Alternative, le média qui enquête et révèle la corbeille d’œufs pourris du régime de Faure Gnassingbé est de retour grâce au soutien de Reporters sans frontières et annonce d’ores et déjà une enquête à paraître dans les tous prochains jours.
Le journalisme d’investigation, parce qu’il révèle, dénonce et expose des vérités que des puissant-e-s (hommes et femmes politiques, acteurs et actrices économiques, personnes en position de pouvoir ou de responsabilités) tentent de cacher, dérange assurément. Des journalistes d’investigation font alors souvent l’objet de toutes les formes d’agression de la part de ces forces de pouvoir.
Le journal d’investigation togolais L’Alternative l’a appris à ses dépens avec le régime autoritaire de Faure Gnassingbé qui mène le Togo d’une main de fer depuis des années après qu’il a opéré un putsch civil pour prendre le pouvoir suite au décès de son père au mépris d'une transition démocratique conforme aux textes.
En peu d'années après sa création, le journal L'Alternative est devenu une bête noire du régime et hante le sommeil des dirigeants. En effet, ce journal a mis nu plusieurs scandales à milliards au cœur de la République togolaise.
Du fait de sa réputation, le Média avait été associé aux investigations d’envergure mondiale entreprises par des grands médias du monde dans le cadre des dossiers comme les «Panamas papers » qui avait éclaboussé quantité de personnalités de par le monde y compris d’Afrique.
Il y a également les Swiss Leaks, du nom de ce vaste réseau d’évasion fiscale à travers le monde et impliquant des ténors du régime de Faure Gnassingbé, scandale au cœur duquel se trouve la banque suisse HSBC.
Dès lors, le régime a entrepris toutes les formes d’oppression non-stop à l’encontre des journalistes qui sont notamment passés par le harcèlement, l’intimidation, des menaces, l’emprisonnement et finalement, voyant leur vie en danger, les leaders du média ont été contraints de quitter leur pays pour s'exiler.
Ainsi, pendant un an, en 2023, ils ont suspendu leurs activités. L’Alternative n’a pas été au rendez-vous dans les kiosques. Le pouvoir de Lomé qui pensait avoir gagné, croyait avoir définitivement fait taire les journalistes s'est trompé.
Aujourd’hui plus que jamais, grâce à une bourse de Reporters sans frontières qui refuse que ce média meure pour la valeur qu’il représente pour l’espace médiatique africain. Le journal revient en force sous forme digitale. Mieux encore, depuis Dakar où il est remis en selle, le journal va désormais étendre ses enquêtes à d’autres pays de la sous-région ouest-africaine et bien plus.
En définitive, être loin du Togo n'empêche nullement l'équipe éditoriale de continuer à explorer toutes les corbeilles d’œufs pourris du régime de Lomé. Au contraire, lors de la conférence de lancement, Isidore Kowonou, le rédacteur en chef, a déclaré que les enquêtes sur le Togo vont se poursuivre. Il annonce d'ailleurs un gros dossier pour démarrer.
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MENSONGES ET VÉRITÉS SUR LA MONNAIE
Abidjan-Dakar, l’axe du mal dans la persécution du Niger - Pourquoi Cheikh Anta Diop avait prédit l’échec de la CEDEAO ? - Des putschistes que la CEDEAO aime bien - Leçon de panafricanisme de l’AES à la CEDEAO - Entretien avec Ndongo Samba Sylla (P1)
Dans cet entretien exclusif, accorde à AfricaGlobe Tv, l’économiste Ndongo Samba Sylla nous éclaire sur diverses questions : les défis des pays de l’Alliance des États du Sahel, l’avenir de la CEDEAO, le rôle joué par Dakar et Abidjan dans la persécution du Niger par la CEDEAO, la leçon de panafricanisme que donne l’AES à la CEDEAO, l’Opportunité que constitue l’AES pour la sous-région, entre autres questions.
Pédagogique comme à son habitude, il démonte les mensonges et rétablit la vérité autour de la question de la monnaie dont il n’a de cesse d’expliquer que non seulement, elle est un attribut de souveraineté, mais qu’elle est absolument politique si l’on se fie à son étymologie même.
Économiste hétérodoxe, loin des carcans classiques, néo-libéraux, Ndongo Samba Sylla contribue depuis plusieurs années à éclairer les peuples africains, surtout les Ouest-africains sur les enjeux de la souveraineté monétaire et ses implications.
Encore dans cette entrevue, Ndongo soutient sans ambages que la détention de sa propre monnaie ne développe pas systématiquement un pays, toutefois, les pays de la zone CFA devrait avoir chacun sa propre monnaie ou idéalement avoir une monnaie commune mais non contrôlée par une puissance impérialiste comme c'est le cas aujourd'hui parce que la monnaie, c’est un attribut de souveraineté. Ndongo Samba Sylla casse tous les mythes dont on enrobe souvent la question monétaire et qui n'ont pas leur raison d'être.
C'est ainsi qu'avec la journaliste Fanny Pigeaud, ils ont arraché le débat sur le franc CFA aux mains des « spécialistes » qui l’ont accaparé pour le démocratiser et le porter à tous les citoyens. Convaincus, que le débat sur la monnaie en Afrique de l’Ouest appartient aussi à tous les citoyens sans exclusive.
Les deux intellectuels - l'un, chercheur et l'autre, journaliste - ont contribué surtout à expliquer que la création et la gestion d’une monnaie est d’abord politique avant d’être économique. De ce point de vue, pourquoi devrait-on laisser ce débat aux seuls techniciens qui prétendent que les autres n’en savent rien et ne devraient pas s’y mêler ?
Pour mettre à nu ce mysticisme autour de la monnaie, Ndongo Samba Sylla et Fanny Pigeaud ont co-écrit le livre « L’arme invisible de la France Afrique : une histoire du franc CFA » en 2018. Un ouvrage présenté dans un langage simple et accessible qui aide à mieux comprendre les enjeux de la souveraineté monétaire et de la sortie du franc CFA, une monnaie coloniale.
Comme l’ouvrage a fait sensation, notamment dans les pays anglophones, les deux auteurs et complices intellectuels ont décidé de sortir un nouvel ouvrage « De la democratie en Françafrique » pour faire suite au premier. La cérémonie de présentation et de dédicace se fera sans doute dans les prochaines semaines.
Pourquoi la question monétaire devrait-elle être laissé aux seuls économistes alors que c’est une question éminemment politique ?
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LE RÊVE DÉÇU DES 100 000 LOGEMENTS
Face à l'urgence, Macky Sall avait lancé en 2019 en grande pompe son plan d'infrastructures sociales. Mais sur le terrain, le bilan est désastreux : prix trop élevés, objectifs non tenus, désenchantent les ménages
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 09/03/2024
Cinq après son lancement en grande pompe par le président Macky Sall, le programme "100 000 logements" apparaît comme un échec. Destiné à répondre à la crise du logement qui frappe de plein fouet le Sénégal, avec un déficit estimé à 350 000 logements au niveau national dont 150 000 pour l'agglomération de Dakar seule, ce plan n'a toujours pas tenu ses promesses.
C'est ce que révèle une enquête menée par le journal Le Monde dans la commune de Bambilor, l'une des principales zones devant bénéficier du programme. "L'objectif était d'offrir des logements à partir de 10 millions de francs CFA (environ 15 200 euros) aux faibles revenus, et notamment aux travailleurs de l’informel", rappelle le quotidien. Pourtant, sur place, le constat est sans appel : "Cinq ans après le lancement, moins de 2 000 logements ont été construits, selon la Société immobilière du Cap-Vert (Sicap) et souvent vendus plus chers que ce qui était promis".
L'enquête du Monde révèle ainsi les failles d'un projet phare de Macky Sall, qui devait répondre à l'urgence sociale mais peine encore à tenir ses engagements cinq ans après son lancement en grande pompe. Une désillusion supplémentaire pour les centaines de milliers de Sénégalais dans l'attente d'un toit.
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GRAND COMME LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
La constitution dispose, le président et ses députés proposent, les 7 sages s’interposent puis imposent en dernière instance. Le rôle déterminant du Conseil constitutionnel salué de partout et surtout du Sénégal. Doit-on oui ou non féliciter ces 7braves ?
Félicitations, pas de félicitations, plus que des félicitations, les avis sont divergeant vis-à-vis du Conseil constitutionnel le rôle qu’il a joué en imposant quasiment une date au président Sall. Dans les rues de Dakar, cette date définitive, retenue sonne presque comme une délivrance qui évite le pire au pays. Suivez les réactions dans ce numéro d’OPINONS SUR RUE sur AfricaGlobe Tv.
Après un long jeu de ping-pong entre institutions de la République, une date définitive, espérons-le, a fini par être trouvée pour la tenue de la Présidentiel, suite à la rupture du processus orchestrée par le chef de l’exécutif, le président Macky Sall.
Finalement, le scrutin se tiendra le 24 mars 2024 avant la fin du mandat en cours du président qui s’achève le 02 avril. En effet, le Conseil a forcé le président Sall à rester dans les délais constitutionnels puisqu’après le rejet de la date du 15 décembre, le président Sall voulait avoir l’élection le 02 juin, selon les propositions du dialogue national dont beaucoup de Sénégalais n’en voulaient.
Si le président avait un plan secret comme le soupçonnent des Sénégalais ça semble avoir échoué même s'il a réussi à obtenir l'amnistie pour certains fait que la justice aurait dû traiter avant tout projet de loi d'amnistie.
Sur la chaîne de télévision en contenu du Togo New World tv, dans son emportement, un éditorialiste, pasteur de son état, déclare que le Conseil constitutionnel du Sénégal mérite un prix Nobel lui soit décerné parce qu’il a évité au Sénégal une catastrophe.
Pour sûr, le Conseil constitutionnel a joué un rôle qui marquera à jamais les esprits et restera dans les annales de l'histoire du Sénégal.
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PENDA MBOW, L'ÉRUDITE SÉNÉGALAISE QUI BOUSCULE LES STÉRÉOTYPES
Universitaire brillante, l'ancienne ministre de la Culture a bâti sa réputation en explorant des territoires longtemps délaissés : le Moyen-Âge musulman et la condition féminine dans l'islam médiéval. Ses travaux rigoureux font autorité
Son parcours défie les conventions. Penda Mbow, professeure d'histoire émérite, n'a eu de cesse de bousculer les idées reçues sur la place des femmes et la culture africaine. Spécialiste du Moyen Âge musulman et occidental, cette pionnière sénégalaise a consacré sa vie à réhabiliter l'héritage riche et trop souvent minimisé de l'Afrique.
Dès son plus jeune âge, Penda Mbow s'est révoltée contre le prisme déformant de l'histoire enseignée, essentiellement occidentalo-centrée. Étudiante studieuse, elle décroche très vite des responsabilités au sein du ministère de la Culture. Loin de se cantonner à la théorie, elle s'engage dans la société civile via le Mouvement citoyen pour porter la voix des sans-voix.
Ses travaux de recherche, d'une rigueur académique applaudie, remettent en cause les stéréotypes tenaces sur la prétendue infériorité de la civilisation africaine. Sa thèse pionnière sur la condition féminine dans l'islam médiéval, d'abord polémique, finit par convaincre de son bien-fondé.
Ministre de la Culture en 2001, Penda Mbow ne ménage pas ses efforts pour revaloriser le rôle des femmes et la culture africaine, à contre-courant des discours dominants. Ses nombreuses distinctions internationales, dont le Prix Jean-Paul II pour la Paix, couronnent ses réalisations.
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34 MINISTRES AU NOUVEAU GOUVERNEMENT
Quels sont les grands changements opérés ? Quels visages connus font leur retour ? Qui sont les nouveaux entrants ? Réponses avec la composition de cette équipe conduite par Sidiki Kaba
Voici la composition du nouveau gouvernement composé de 34 ministres. L’équipe est dirigée par Sidiki Kaba est marquée par le retour aux affaires de trois ministres et le départ de six autres.
Aissata Tall Sall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargée de la Bonne gouvernance et de la Promotion des droits humains
Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre de l’Intérieur
Me Oumar Youm, ministre des Forces armées
Mankeur Ndiaye, ministre des Affaires étrangères
Mamadou Moustapha Ba, ministre de l‘Économie, des Finances et du Plan
Antoine Felix Abdoulaye Diome, ministre du Pétrole et des Énergies
Amadou Mansour Faye, ministre des Infrastructures et des Transports terrestres
Mame Mbaye Niang, ministre des Sports et du Tourisme
Moussa Baldé, ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement
Mariama Sarr, ministre de la Formation professionnelle de l’Apprentissage et de l’Insertion
Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie
Samba Ndiobène Kâ, ministre de l’Agriculture de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire
Thérèse Faye Diouf, ministre de la Femme, de la Famille, de l’Equité et du Développement communautaire
Anette Seck, ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions
Marie Khemess Ngom, ministre de la Santé et de l’Action sociale
Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme du Logement et de l’Hygiène publique
Alioune Ndoye, ministre de l’Environnement du développement durable et de la transition écologique
Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, porte-parole du gouvernement
Modou Diagne Fada, ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires
Aliou Sow, ministre de la Culture, des Industries créatives
Moustapha Diop, ministre du Développement industriel et des PMI
Birame Faye, ministre l’Artisanat
Pape malick Ndour, ministre de la Jeunesse de l’Entreprenariat et de l’Emploi.
Pape Sagna Mbaye, ministre des Pêches
Antoine Mbengue, ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires
Victorine Anquediche Ndeye, ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire
Daouda Dia, ministre de l’Elevage et des Productions animales
Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
Gallo Bâ, ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public
Ministres délégués :
Pape Amadou Ndiaye, ministre auprès du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres, chargé du Développement des chemins de fer
Mamadou Saliou Sow, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile
Issakha Diop, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations
Aminata Angélique Manga, ministre auprès du ministre des Affaires étrangères chargée des Sénégalais de l’extérieur.
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LES RUSSES INSTALLENT LEUR PREMIÈRE BASE MILITAIRE AU BURKINA FASO
Fruit des visites répétées de délégations russes auprès de la junte burkinabè, cette implantation répond à une double ambition : mener des opérations d'envergure et récupérer la main sur les activités de Wagner en Afrique
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 08/03/2024
C'est à Loumbila, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Ouagadougou, que les Russes ont établi leur première base militaire officielle sur le continent africain, selon une enquête du journal Le Monde. Baptisée "Africa Corps", cette installation serait le fruit d'une coopération militaire renforcée ces derniers mois entre Moscou et la junte au pouvoir au Burkina Faso depuis le coup d'Etat d'octobre 2022.
D'après des images satellites, cette base n'a cessé de s'agrandir depuis décembre dernier. Le chef de la junte, le lieutenant-colonel Ibrahim Traoré, s'est rendu à trois reprises à Moscou où il a reçu des délégations du ministère russe de la Défense, dont la dernière conduite par le vice-ministre Iounous-bek Yevkourov accompagné de deux membres du renseignement militaire (GRU), le 31 août.
Officiellement, "Africa Corps" a pour objectif affiché de mener des "opérations militaires à grande échelle" en Afrique selon Igor Korotchenko, ancien colonel et éditorialiste proche du pouvoir. Cela permettrait aux pays africains de "se débarrasser de la dépendance néocoloniale" et d'"acquérir la pleine souveraineté", explique-t-il dans un billet en ligne.
Autre ambition, celle de récupérer la main sur les activités du groupe militaire privé Wagner en Afrique après le décès récent de son chef, Evgueni Prigojine. Proche du Kremlin, Wagner s'est taillé un vaste "empire" de la République centrafricaine à la Libye ces dernières années. Avec sa base burkinabè, Moscou semble vouloir gagner en influence sur l'échiquier sahélien.
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ASSEMBLEE NATIONALE - SUIVEZ LE VOTE DE LA LOI D’AMNISTIE
PAR LE CHRONIQUEUR DE SENEPLUS, JEAN-PIERRE CORRÉA
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INCONCEVABLE AMNISTIE
EXCLUSIF SENEPLUS - Je ne peux me résoudre à ce que deux filles brûlées vives dans un bus, voient leurs assassins libérés, sans autre forme de procès. J’ai le droit de ne pas voir ma justice bafouée sur l’autel d’un deal honteux
"Priver les gens de leurs droits fondamentaux revient à contester leur humanité même" - Nelson Mandela, militant sud-africain des droits civiques.
Rien ne nous empêchera de penser que l'amnistie est l'expédient des gouvernements faibles. Ceux qui ne savent reconnaître leurs responsabilités dans les actes qu’ils veulent dissiper de nos mémoires.
Serions-nous moins dignes que les afrikaners qui ont reconnu leurs errances de l’apartheid en Afrique du Sud ou que les Rwandais qui ont su mettre face à face bourreaux et victimes, pour que les uns se repentent et que les autres pardonnent ? En Afrique du Sud, les auteurs des crimes qui ont confessé toute la vérité sur les crimes politiques qu’ils ont commis, y compris des violations graves des droits de l’homme, à la Commission vérité et réconciliation ont bénéficié de l’amnistie. Dans la région de Diffa au Niger, les communautés ont proposé que les ex-membres du groupe armé Boko Haram puissent être réintégrés pour autant qu’ils demandent pardon et jurent sur le Coran de renoncer à la violence.
Macky Sall a fait déposer un projet de loi d’amnistie des actes commis au cours des troubles traversés par notre pays depuis trois ans, qui visera les faits survenus au cours de différents épisodes de troubles survenus depuis 2021. Cette loi d’amnistie se veut une main tendue du président sortant à la principale force de l’opposition, l’ex-Pastef. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye croupissent en prison pour, entre autres charges, appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État, actes et manœuvres propres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves.
Alors ? On efface tout et…On recommence ? Ma bagne !
Dans un Sénégal qui avait pourtant des enjeux majeurs à définir pour surtout mettre sa jeunesse hors de portée des requins de l’Atlantique et des esclavagistes libyens, dont on espérait de ses élites politiques qu’elles disposent enfin notre pays dans « le temps du monde », nous fûmes convoqués à notre corps et à notre cœur défendant, à être les spectateurs d’un combat politicien entre deux hommes qui avaient décidé qu’ils étaient les maîtres de notre temps et les seuls à pouvoir magnifier notre avenir. Trois années durant, de « Sweet Beauté » à « Shit Botté », à coups de Mortal Kombat, de « Gatsa Gatsa », et de « Tocc sa Gatt » à faire se retourner Mamadou Dia, Lamine Guèye et Senghor dans leurs tombes, Macky Sall et Ousmane Sonko, ont par la violence de leur affrontement, pulvérisé ce qui faisait la singularité et la particularité du Sénégal, à savoir sa légendaire concorde, enviée par toute l’Afrique et voilà qu’à présent, ils veulent signer leur deal puant sur 70 linceuls souillés par leurs prétentieuses désinvoltures…
Ma bagne ! J’ai le droit de savoir si 70 personnes sont mortes parce qu’un leader n’a pas su assumer son appétence pour la gaudriole, et a préféré se draper dans la posture du martyr, se servant d’une jeunesse avide de son projet, comme écran de fumée dissipant sa légèreté.
Ma bagne ! J’ai envie de savoir s’il y a eu un complot contre le leader de Pastef, quels sont les personnes qui le faisant ont participé à semer l’Apocalypse dans le pays.
Ma bagne ! J’ai envie, comme tous mes compatriotes pourquoi notre économie s’est dissoute devant leurs incuries et s’est transformée en gouffre financier.
Ma bagne ! J’ai le droit de savoir pourquoi des vandales et des pillards, dont les comportements ont été validés par les politiques ont cramé des biens privés, installé une telle insécurité, que des années scolaires et universitaires furent vendangées et perdues.
Ma bagne ! J’ai le droit de savoir si ce sont des forces de défense et de sécurité ou des forces obscures qui ont tué par balles des dizaines de jeunes. C’est facile à savoir. Je ne peux me résoudre à ce que deux filles brûlées vives dans un bus, voient leurs assassins libérés, sans autre forme de procès qu’une indemnisation de leurs parents.
Ma bagne ! Je veux comme des millions de compatriotes, qu’avant de pardonner, certains boutefeus se repentent et ramènent à la raison leurs militants fanatisés, bouffis de haine et perclus des raccourcis les plus stupéfiants.
Ma bagne ! J’ai le droit de ne pas voir ma justice bafouée sur l’autel d’un deal honteux qui n’honorera pas celui à qui il sensé profiter, et qui veut tout de même garder son image de héros prométhéen, pour qui sait, à sa sortie, faire cortège victorieux vers le Palais enfin libéré de son gladiateur complice et favori.
Ma bagne ! Que ceux qui ont tenté d’assassiner Maïmouna Ndour Faye, n’imaginent pas qu’ils pourront aussi bénéficier de ces amnisties de pacotille, puisque prime est à présent donnée aux bandits déguisés en prisonniers politiques.
Ma bagne !!! Ma lank !!!
Ceux qui feront de ces linceuls des cache-sexes de leurs turpitudes, en votant cette loi d’amnistie, auront la mort de ces jeunes martyrs, sur la conscience.
Conscience avez-vous dit ? En sont-ils seulement pourvus ? La réponse est dans la question.
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LA VÉRITÉ SUR L'ENDETTEMENT DU SÉNÉGAL
Le député Malick Diop de la coalition au pouvoir a relayé un argument statistique pour défendre la gestion de la dette par le gouvernement. Cependant, les chiffres avancés manquent cruellement de contexte et ne reflètent pas la réalité de la situation
Le député Malick Diop de la coalition au pouvoir a relayé un argument statistique pour défendre la gestion de la dette par le gouvernement. Cependant, les chiffres avancés manquent cruellement de contexte et ne reflètent pas la réalité de la situation.