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27 novembre 2024
Société
par Madior Ly
JEAN MICHEL SÈNE, PROPOSEZ D’ABORD VOS RÉPONSES À L’ARCOP
La décision de l’Autorité de régulation, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique
Face à l’opacité qui entoure le marché d’électrification rurale, je demande à Jean Michel Sène, Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), de fournir les documents réclamés par les autorités compétentes. En effet, l’Autorité de Régulation des Commandes Publiques (ARCOP) a déjà ouvert une enquête sur des irrégularités présumées liées à ce projet de 91,8 milliards de FCFA visant à électrifier 1 700 villages. Cependant, M. Sène n’a pas encore fourni à l’ARCOP les informations nécessaires à la transparence de cette opération.
La décision de l’ARCOP, qui a suspendu le marché pour violation de la loi, est accessible au public. Il est donc impératif que M. Sène réponde de manière claire et écrite à ces allégations et rende cette réponse publique. Le refus persistant de donner des éclaircissements à l’ARCOP, en l’espèce l’autorité compétente, ne fait que renforcer les doutes autour de cette affaire. Ce silence est troublant.
De plus, la banque espagnole Santander a exprimé de vives inquiétudes concernant l’utilisation des fonds alloués à ce projet. Dans sa correspondance adressée aux autorités, la banque fait savoir que AEE Power EPC aurait déjà encaissé une avance de 57 millions d’euros (37 389 549 000 F CFA). La banque indique aussi avoir constaté des mouvements financiers suspects depuis le compte de l’entreprise sans que les travaux ne démarrent. Cette situation exige une explication complète. Où est passée cette manne financière ? Pourquoi ces milliards sont sortis des comptes avant le démarrage des travaux ? Y a-t-il des intermédiaires dans ce marché ? Qui sont-ils ? Nous demandons à l’ARCOP de publier un communiqué officiel pour enjoindre à Jean Michel Sène de fournir les documents demandés.
Si Jean Michel Sène est réellement engagé dans une démarche de reddition des comptes, nous l’invitons aussi à collaborer avec l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
Nos compatriotes, surtout les populations rurales qui sont les premières concernées par ce projet d’électrification, doivent être informées. Si Jean Michel Sène souhaite débattre des questions essentielles concernant le pays, mes camarades Mounirou Thioune et Pape Adama Diouf ont déjà manifesté leur disponibilité.
Pour conclure, je note que le Premier ministre Ousmane Sonko, qui est aussi la tête de liste de Pastef, continue d’éviter un débat d’idées avec Thierno Alassane Sall. En République, les autorités doivent assumer leurs responsabilités. Il est temps que la politique politicienne et la démagogie soient évincées du Sénégal et que l’opinion publique ait une claire perception des forces en présence. L’Agenda 2050, les programmes et visions des candidats, la situation économique et sociale du pays, mais aussi les nébuleuses qui gangrènent déjà la gestion de l’État, doivent nourrir des échanges afin d’éclairer nos concitoyens.
En tant que membre de la République des Valeurs, je réaffirme l’engagement du parti en faveur d’un débat public et démocratique entre Thierno Alassane Sall et les autres têtes de liste en vue des élections législatives du 17 novembre prochain.
Madior Ly est membre du CECAR.
LE RENFORCEMENT STRATEGIQUE DE LA MARINE SENEGALAISE
Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, mardi à Dakar, la cérémonie de baptême du nouveau patrouilleur de haute-mer « Cayor », marquant une étape importante dans le renforcement des capacités de la Marine nationale.
Le chef de l’Etat sénégalais a présidé, mardi à Dakar, la cérémonie de baptême du nouveau patrouilleur de haute-mer « Cayor », marquant une étape importante dans le renforcement des capacités de la Marine nationale.
Le président Bassirou Diomaye Faye a étrenné mardi le nouveau patrouilleur de haute-mer du Sénégal. Arrivé peu après dix heures sous un ciel éclatant à la base navale amiral Faye Gassama, il a été accueilli par des officiers militaires et des personnalités civiles avant de procéder à l’inauguration du navire, désormais baptisé « Cayor », en hommage à l’un des anciens royaumes du Sénégal, symbole de liberté et de souveraineté.
Ce royaume, qui a prospéré entre le 16e et le 19e siècle, compte parmi ses rois illustres Lat Dior Ngoné Latyr Diop, considéré comme un héros national au Sénégal. Face à la presse, le capitaine de frégate Jules-Marie Ndour, commandant de la flotte du « Cayer », a souligné l’importance du nom attribué au navire : « Le choix du nom Cayor reflète les idéaux de liberté, de souveraineté, de courage et d’honneur qui caractérisaient nos anciens royaumes. Il s’agit d’inspirer l’équipage dans ses missions ».
Le « Cayor » marque ainsi une étape cruciale dans la modernisation de la flotte sénégalaise, alors que le pays ouest-africain s’efforce de protéger ses ressources et ses frontières maritimes face à des défis croissants.
Long de 62,82 mètres et large de 9,5 mètres, le patrouilleur est un navire de guerre d’une puissance impressionnante, capable de se déplacer à pleine charge avec un poids de 730 tonnes et une autonomie de 11 000 nautiques (environ 22 000 kilomètres en mer). A bord, le Président Faye a reçu des explications détaillées sur ses capacités techniques et opérationnelles. Equipé d’armes sophistiquées, le Cayor sera chargé d’assurer la défense militaire du Sénégal ainsi que des missions de l’Etat en mer.
Le commandant Ndour a également rappelé que le navire jouera un rôle clé dans la sécurisation des eaux sénégalaises : « Le Cayor nous permettra de défendre la patrie et de protéger tous les intérêts vitaux du Sénégal en mer ».
Cette nouvelle acquisition arrive dans un contexte marqué par la montée des défis maritimes auxquels le Sénégal fait face, notamment l’exploitation pétrolière offshore à Sangomar, où le pays a commencé à produire jusqu’à 100´000 barils par jour en collaboration avec la compagnie australienne Woodside.
En parallèle, la Marine sénégalaise s’efforce de lutter contre les diverses formes de criminalité maritime ainsi que l’immigration irrégulière, un phénomène croissant ces derniers mois. Des pirogues de migrants cherchant à rallier l’Europe ont été interceptées ces derniers jours tandis que la découverte tragique de cadavres en état de décomposition avancée en haute-mer en septembre dernier est encore fraîche dans les esprits.
Le patrouilleur « Cayor » avait alors été déployé sur place, sur une distance d’environ 70 kilomètres, pour remorquer l’embarcation à la dérive vers la rade extérieure du port de Dakar, où se trouve par ailleurs la base navale amiral Faye Gassama.
« Le Cayor est équipé de missiles anti-surface et d’armements capables d’abattre des avions et des navires ennemis. Il s’agit d’un atout stratégique essentiel pour garantir la sécurité de notre espace maritime », a assuré le capitaine Ndour, soulignant que la montée en puissance de la Marine sénégalaise s’inscrit dans une réponse globale des enjeux sécuritaires.
TOUS LES POSTES PLUVIOMETRIQUES SONT DEFICITAIRES
Tous les postes pluviométriques de la région de Saint-Louis (nord) sont déficitaires avec des cumuls qui n’excèdent pas 225 millimètres, a appris l’APS, mardi, du chef de service régional de la météorologie, Ibrahima Ndiongue.
Tous les postes pluviométriques de la région de Saint-Louis (nord) sont déficitaires avec des cumuls qui n’excèdent pas 225 millimètres, a appris l’APS, mardi, du chef de service régional de la météorologie, Ibrahima Ndiongue.
”Tous les postes pluviométriques sont déficitaires par rapport à l’année dernière”, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS. M. Ndiongue signale que, comparée à l’année dernière, ”on était à 467 millimètres contre 225 millimètres pour cette année à la même période’’.
Par rapport à la normale, sur les trente dernières années, la situation est la même, selon le chef du service régional de la météorologie qui impute cette situation ”aux changements climatiques”.
Insistant sur le fait qu’aucun poste n’émerge, il cite Dagana (156,5 millimètres), Mbane (186,6 millimètres), Saint-Louis (125,8) et Ndiaye (229 millimètres).
”Par rapport à la crue qui constituerait une menace pour la région”, il affirme que ”cela dépend du côté où vous vous situez”. ”Elle est toujours présente mais tout dépend des lâchers au niveau de la Falémé car les débits ne sont pas les mêmes’’, précise le météorologue.
”Podor est plus menacé que Saint-Louis’’, dit-il, ajoutant que ”vers Richard-Toll, Dagana et Diama, la tendance est à la baisse”.
Pour l’hivernage, il note que ”d’ici les quinze prochains jours, rien ne présage d’une pluie dans la région et qu’une forte chaleur va s’installer dans le nord”.
LES FIDELES LAÏCS INVITES A SE LEVER POUR LEUR MISSION
Fidèle laïc du Christ, lève-toi, ton heure est arrivée.» C’est le thème du Conseil national du Laïcat, qui a tenu sa 5ème Assemblée générale, appelant les laïcs à jouer pleinement leur partition dans la vie de l’Eglise et dans la vie sociale
Face à différents défis auxquels font face les catholiques, face à leurs devoirs de catholiques et les devoirs que leur impose le vivre ensemble dans une Nation dans laquelle, bien que minoritaires, ils sont partie totalement prenante, le Conseil national du Laïcat a appelé à la réflexion et à l’encouragement, pour inciter les fidèles dans leur mission, tout en prônant le dialogue entre tous.
«Fidèle laïc du Christ, lèvetoi, ton heure est arrivée.» C’est par ce thème que le Conseil national du Laïcat, qui tenait, samedi dernier, sa 5ème Assemblée générale, a appelé les laïcs à jouer pleinement leur partition dans la vie de l’Eglise et dans la vie sociale. L’heure semble grave et il n’y a plus de temps à perdre pour le fidèle laïc de mener à bien sa mission. «On appelle toujours les fidèles laïcs à prendre conscience de leur rôle dans l’Eglise et dans la société», a dit Dr Philippe Tine. Pour le président du Conseil national du Laïcat, «si chacun est convaincu de cela, les choses vont avancer». Et le Conseil national du Laïcat, poursuit-il, «est plus que jamais engagé pour aider toutes les structures qui le composent à prendre conscience de cette mission» qui n’est pas seulement pour l’Eglise. «Elle est aussi pour la société», a-t-il rappelé. Et selon l’abbé Olympe Badji, qui animait la conférence autour de ce thème, «nous devons prendre conscience que notre baptême fait de nous des acteurs essentiels de la mission de l’Eglise». A en croire le curé de l’Eglise de la rue Malenfant, ce thème va dans le même sens que la lettre pastorale de nos évêques de la Conférence épiscopale faite pour le Carême 2024, qui «invite le fidèle laïc à prendre conscience de sa mission dans l’Eglise, son rôle et sa place dans l’Eglise, son engagement dans la société et les défis actuels auxquels il fait face, les orientations pour un laïcat engagé et enfin le laïcat pour une transformation de l’Eglise et de la société sénégalaise». Pour lui, la mission du fidèle laïc dans l’Eglise revêt une importance capitale. Et selon le concile Vatican 2, «les laïcs, après leur baptême, sont appelés à participer activement à la mission de l’Eglise dans un monde en constante évolution, confronté a d’énormes défis sociaux, économiques, écologiques, spirituels mais aussi politiques». Ainsi, le prêtre trouve «qu’il est temps de se lever avec conviction et détermination, de se lever avec foi et espérance». Car, «il est crucial que nous laïcs prenions conscience de notre responsabilité et de notre vocation de baptisés», a-til rappelé.
Selon le Dr Philippe Tine, ils sont au cœur de l’action. «Il faut prendre conscience des différents défis. C’est pour cela que j’ai donné l’exemple de la montre pour montrer notre rapport avec l’heure. Mais au-delà notre rapport avec la ponctualité, c’est de prendre conscience qu’il n’y a plus de temps à perdre, parce que notre société court à sa perte et il faudrait rapidement faire une mise à jour des comportements, des actions, de tout notre être en tant que chrétiens, en tant que musulmans, en tant que Sénégalais, pour avancer convenablement. Si on ne le fait pas, le monde sera à 14 heures et nous serons à 9 heures. Il faudrait régler notre monde à la véritable heure pour avancer», avertit-il. Invité à prendre part à l’ouverture de la 5e Assemblée générale du Conseil national du Laïcat, l’imam Diène, président de l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal, trouve que «cet ordre de mission qui nous interpelle tous vient à son heure». Car, ajoute l’imam, «notre pays traverse des moments difficiles, secoué par un vent de phénomènes non contrôlés, où personne n’est épargné de paroles agressives, menaçant notre honneur et notre foi en Dieu». Il indique que «l’heure est grave» et les gens doivent «avoir le sens de la mesure de réflexion de ce qui nous arrive et de ce que nous vivons actuellement». C’est dans ce sens que le président de l’Association nationale des imams et oulémas du Sénégal invite «à privilégier le civisme et le dialogue tout en respectant les lois qui régissent nos institutions et notre foi de croyants en Dieu, Seul Maître du temps et de l’histoire».
Estimant que nous sommes responsables de nos actes, faits et gestes, il exhorte à trouver la solution à la situation qui prévaut en ce moment, faisant allusion à l’histoire du voile à l’école privée catholique. «Parlons nous et échangeons dans un dialogue de bonne intention et de confiance mutuelle. Nous sommes des frères et sœurs. Tous filles et fils et de la nation et d’égale dignité.» De l’avis de l’imam Diène, «nous devons être solidaires de notre Nation, de ses joies et espoirs, de ses tristesses et angoisses», a-t-il dit, sans oublier de prier pour que «Dieu nous assiste et nous donne la paix en abondance pour un meilleur vivre-ensemble». Un avis partagé par Monseigneur Martin Boucar Tine qui pense que les gens doivent se parler et œuvrer pour la quiétude sociale dans le pays.
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LES ACCIDENTS DE LA ROUTE NE SONT PAS UNE FATALITE
Le Président Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors des états généraux des transports publics a, à cet effet, exhorté à une introspection sincère pour les éviter
Malgré le bilan macabre qu’ils font annuellement au Sénégal, les accidents de la route, selon le chef de l’etat, ne sont pas une fatalité. Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors des états généraux des transports publics a, à cet effet, exhorté à une introspection sincère pour les éviter.
Après avoir observé le phénomène des accidents de la route, le chef de l’Etat en est arrivé à la conclusion suivante. «L’observation des faits nous permet d’affirmer avec force que les accidents de la route ne sont pas une fatalité», a déclaré Bassirou Diomaye Faye qui s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture des états généraux des transports publics qui se sont ouverts hier pour cinq jours, à Diamniadio, à l’initiative du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens. Poursuivant, le chef de l’Etat martèle sur un ton péremptoire : «Non, ce n’est pas une fatalité ! Si bien sûr, nous acceptons de faire notre introspection».
Ce qui se produit sur nos routes, selon lui, n’est pas une conséquence inéluctable. «Ces drames sont souvent le résultat de comportements humains inadéquats et de manquements à des règles de sécurité élémentaires. Pour les éviter, il est impératif que chacun, en particulier les acteurs socioprofessionnels du transport public routier, s’engage dans une introspection sincère et une prise de conscience de ses responsabilités», a recommandé le président de la République avant d’ajouter : «Non, ce n’est pas une fatalité ! Si seulement nous comprenons l’importance de l’adaptation et de l’anticipation dans nos stratégies de développement des transports publics routiers, en intégrant des dispositifs d’alerte et de mitigation des risques, à l’instar de ce qui se fait dans les secteurs aussi normés que l’aviation et le maritime».
Sur un autre registre, il est impératif, à en croire le Président Faye, d’accélérer la mise en œuvre de projets transfrontaliers ambitieux notamment dans le domaine du transport routier et ferroviaire qui reste encore un défi majeur pour nombre de nos pays. «Au Sénégal, la mobilité des personnes en toute sécurité et sûreté demeure un défi permanent. Malgré l’amélioration de la qualité de nos infrastructures routières, les accidents continuent de faire des victimes», a relevé Bassirou Diomaye Faye non sans assurer : «L’insécurité routière et la question cruciale de la régulation du transport public sont des priorités de premier ordre pour [le] gouvernement». Il a en outre réitéré sa demande aux ministères et services concernés de lui «proposer un plan d’urgence de prévention et de sécurité routière» lequel, dit-il, sera exécuté avec la plus grande rigueur».
Pour asseoir un système de transports publics de qualité, le Sénégal ne doit plus faire les choses comme avant, a insisté Bassirou Diomaye Faye. Il se dit convaincu qu’une feuille de route concertée sera adoptée pour améliorer la sécurité, la résilience, l’efficacité et l’accessibilité de nos transports publics dans une perspective de mobilité durable.
UNE OPPORTUNITE UNIQUE DE REFLECHIR AUX SOLUTIONS DURABLES DU SECTEUR
«Or, notre déficit en infrastructures physiques et numériques reste très élevé, nonobstant les progrès réalisés. De même, les embouteillages chroniques, particulièrement à Dakar, occasionnent des pertes de temps considérables, malgré les efforts déployés dans la construction de routes et de ponts, ainsi que la réalisation de projets de transport urbain de masse», a noté le chef de l’Etat. Il note, par ailleurs, que ces présentes assises, par leur caractère exceptionnel, offrent une opportunité unique d’établir un état des lieux rigoureux et de réfléchir aux solutions durables pour remédier aux problèmes endémiques du secteur.
«Je vous invite […] à dresser un diagnostic complet et sans complaisance des sous-secteurs du transport public routier, ferroviaire et aérien. Vous devrez également définir les contours d’un système de transport inclusif et durable, capable de prendre en charge les nouvelles formes de mobilité, qu’elles soient électriques ou digitales», a recommandé le chef de l’État qui, à l’issue des états généraux, va recevoir, en novembre prochain, avec le Premier ministre, un rapport contenant des propositions et recommandations. Pendant les cinq jours des états généraux, le chef de l’Etat a demandé aux acteurs de travailler sur une réhabilitation stratégique du chemin de fer comme solution alternative aux routes afin de réduire leur pression et de les préserver. «Ces consultations […] traduisent ma ferme ambition de réinventer et de moderniser en profondeur notre secteur des transports publics. Il s’agit de répondre aux besoins croissants des usagers, tout en renforçant la compétitivité de notre économie, notamment à travers le développement du chemin de fer et des corridors routiers ouestafricains’’, a souligné le président de la République qui souhaite que les assises aboutissent aux consensus indispensables à la transformation rapide et intégrale du transport public.
LA PIROGUE, SEUL LIEN AVEC L’EXTERIEUR A DIAMEL
La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers.
La piste menant au village de Diamel, dans la commune de Matam, a été engloutie par les eaux du fleuve Sénégal, devenant impraticable pour ses nombreux usagers. En conséquence, la pirogue reste l’unique moyen de transport permettant aux habitants de cette localité de se déplacer.
A quelques encablures du chantier de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Matam, sur une petite étendue encore épargnée par les eaux, a pris place un groupe de personnes en partance pour Diamel.
Elles attendent toutes l’arrivée de l’une des deux pirogues qui assurent la navette entre Matam et le village. En temps normal, il fallait juste franchir un pont pour accéder à Diamel.
Sur place, des femmes âgées, assises à même le sol, des élèves de retour de l’école et des commerçants guettent l’arrivée des deux embarcations.
D’habitude, les villageois effectuaient le trajet à bord de charrettes, de motos ou encore de véhicules.
”Nous habitons Diamel. Depuis ce matin, nous sommes confrontés à cette situation. En allant à l’école comme en revenant, nous sommes obligés de prendre la pirogue”, explique Aïssatou Dia, élève au lycée Fadel Kane de Matam.
Accoudée à une moto, Aïssatou dit vivre une ‘’situation inédite”.
Au loin, au milieu des eaux se détache la silhouette d’un jeune à califourchon sur le dos d’un cheval.
Derrière lui, une pirogue artisanale remplie de passagers avance vers le lieu d’embarcation. Presque entièrement cernée par les eaux, les passagers avancent eux aussi pour ne pas rater ce voyage, au risque d’attendre encore plusieurs minutes.
Avant même que la pirogue ne s’immobilise, certains parmi les passagers qui étaient à bord descendent.
Sur la dizaine de personnes ayant pris place dans ce moyen de locomotion, seul le conducteur porte un gilet.
”C’est vrai que c’est dangereux, mais on n’y peut rien. C’est la seule solution. Pour le moment, nous sommes obligés de nous adapter”, explique un enseignant en marchant vers la terre ferme. Marchant pieds nus, l’homme tient ses chausses à la main et se dirige vers une charrette. Il se rend à Matam en compagnie d’un groupe de collègues.
Avant de prendre le départ, le piroguier prend la précaution d’encaisser son argent, chaque passager devant s’acquitter de 200 francs CFA.
Pendant ce temps, d’autres passagers arrivent et prennent place à bord de l’embarcation.
Le nombre de personnes autorisées ayant été atteint, le piroguier lève l’encre, pour une traversée qui va durer une vingtaine de minutes.
Faute de place, certains n’ont d’autre choix que d’attendre l’arrivée d’une nouvelle pirogue. Des élèves font la traversée gratuitement.
”On doit attendre que ceux qui paient montent d’abord. Là il n’y a plus de places disponibles, on attend encore”, explique, dépitée, une lycéenne.
Assane Sarr, un des passagers, évoque une situation inédite, avec tous les risques encourus, dont les noyades. Mais par devoir, il doit se rendre à Diamel pour ‘’s’enquérir de la situation d’amis restés dans ce village”.
En plus du fleuve Sénégal qui le borde, Diamel est aussi traversé par le bras du fleuve du même nom.
Selon un bulletin quotidien, le niveau d’eau à la station de Matam affichait ce lundi matin 9,91 mètres, dépassant largement la cote d’alerte, qui est de 8 mètres.
DOUZE POINTS DE DESACCORD DONT LA MISE EN ŒUVRE DES PERMIS A POINT
Cinquante-cinq (55) points de discussions ont été débattus pendant les séminaires préparatoires des états généraux sur le transports.
Cinquante-cinq (55) points de discussions ont été débattus pendant les séminaires préparatoires des états généraux sur le transports.
Douze (12) ont fait l’objet de désaccords. Les permis à point en font partie. Comme motifs de refus, certains acteurs ont estimé qu’ils n’ont pas assez d’informations sur les modalités de son application, d’autres ont trouvé qu’il faut d’abord renouveler le parc automobile et lutter contre la corruption avant sa mise en œuvre.
Certains transports ont exprimé leurs inquiétudes sur l’application de la mesure compte tenu des réalités socio-économiques du pays.
L’organisation des autoécoles n’a pas aussi fait l’objet d’un consensus. Les propriétaires des auto-écoles souhaitent une défiscalisation de leur activités en estimant qu’ils ne sont pas des commerçants, mais plutôt, des enseignants.
La règlementation de la charge à l’essieu a aussi fait l’objet de discorde. Les acteurs ont reconnu la nécessité de contrôler le poids, la charge à l’essieu et le gabarit, mais exigent entre autres, un accompagnement des acteurs dans le renouvellement du parc.
Sur le plan ferroviaire, la pomme de discorde est le regroupement des sociétés de patrimoines à une seule structure.
Dans le domaine de l’aviation, les acteurs sont divisés par l’harmonisation des grilles salariales voulue par des travailleurs de l’Aéroport Blaise Diagne de Diagne de Diass (AIBD).
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LE GRAND ORAL D'AMADOU BA
"Nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la mesure des enjeux". Face aux critiques du pouvoir, l'ancien Premier ministre brandit son bilan à la tête du ministère des Finances et défie ses accusateurs de prouver leurs allégations
Dans une conférence de presse très attendue ce lundi 21 octobre 2024 à Dakar, l'ancien Premier ministre Amadou Ba a brisé le silence. Le candidat malheureux à la dernière présidentielle, désormais tête de liste de la coalition "Jamm Ak Njarin" pour les législatives anticipées du 17 novembre, a livré un réquisitoire sévère contre le nouveau pouvoir tout en défendant son bilan.
"J'ai choisi librement de garder le silence, mais un silence qui n'est pas du tout de l'indifférence", a déclaré d'emblée Amadou Ba, ajoutant avoir voulu laisser le temps aux nouvelles autorités de s'installer et de présenter leur vision. "Mais aujourd'hui, il est clair que nous sommes dirigés par un gouvernement qui n'arrive pas à prendre la pleine mesure des enjeux", a-t-il affirmé.
Face aux accusations de malversations financières, l'ancien ministre des Finances a contre-attaqué avec fermeté : "Je n'ai jamais falsifié les statistiques budgétaires. Il m'a été reproché des faits prétendument couverts par un rapport d'audit sur la période 2019-2023. Je tiens à rappeler une évidence : de 2019 à 2023, je n'étais plus ministre de l'Économie. Mon passage au ministère des Finances s'est terminé le 6 avril 2019.
Chiffres à l'appui, Amadou Ba a défendu son bilan : "Le produit intérieur brut du Sénégal a enregistré une hausse moyenne de 6% sur la période 2014-2019, contrastant avec la période 1980-2013 où la croissance moyenne était de 3% ". Il a notamment souligné avoir laissé "en trésorerie auprès de la banque centrale près de 270 milliards de francs CFA" lors de sa passation de service.
L'ancien Premier ministre a également réfuté les accusations d'enrichissement personnel : "Je ne possède pas la fortune qu'on me prête. Mon parcours, mon travail acharné et ma compétence m'ont permis de bien gagner ma vie. Cela aurait été le cas pour tout serviteur de l'État qui aurait eu la même trajectoire que moi."
Concernant la Vision 2050 présentée par le nouveau gouvernement, Amadou Ba y voit une continuité du Plan Sénégal Émergent qu'il a contribué à mettre en place : "Je tiens à féliciter le gouvernement sur cette vision 2050 qui n'est rien d'autre que la poursuite du Plan Sénégal Émergent. C'est ça l'État, la continuité de l'État.
En vue des législatives du 17 novembre, l'ancien Premier ministre a appelé à "une majorité à l'Assemblée nationale", estimant qu'"il est essentiel de ne pas permettre au pouvoir actuel de monopoliser tous les leviers de décision."
"Notre véritable bataille aujourd'hui", a-t-il conclu, "c'est celle contre la pauvreté, contre les inondations qui frappent nos villes et villages, contre les accidents de la route, contre l'immigration irrégulière, contre la vie chère, contre le chômage et contre les pertes d'emploi qui appartiennent à notre jeunesse."
Dans un appel à l'unité, Amadou Ba a souligné que "ce n'est pas dans les conflits ni les divisions que notre nation trouvera son salut", invitant le gouvernement à "faire preuve d'humilité" et à "assumer ses responsabilités". ".
L’APPEL A LA MODERNISATION ET LA SECURITÉ ROUTIÈRE
À l’ouverture des états généraux du transport public, le président Faye a rappelé que les accidents de la route ne sont pas une fatalité, tout en prônant des réformes pour moderniser le secteur
À l’ouverture des états généraux du transport public, le président Faye a rappelé que les accidents de la route ne sont pas une fatalité, tout en prônant des réformes pour moderniser le secteur.
Au Sénégal, les discussions sur le transport public ont débuté ce lundi 21 octobre à Diamniadio et dureront cinq jours, près de Dakar. Le président Bassirou Diomaye Faye, qui a lancé l’événement, a insisté sur l’importance de la sécurité routière et de la régulation du secteur, deux priorités de son gouvernement. Il a qualifié ces rencontres de moment clé pour revoir les problèmes du transport public et trouver des solutions durables.
Le président Faye a rappelé que son gouvernement avait déjà pris des mesures pour améliorer la sécurité routière, notamment en lançant un plan d’urgence. Il a salué le travail des autorités et des professionnels du transport qui visent à renforcer la sécurité des infrastructures et des usagers, tout en améliorant la gestion des accidents.
Il a aussi souligné que « les accidents de la route ne sont pas une fatalité », et qu’ils sont souvent causés par des comportements imprudents et le non-respect des règles. Il a appelé à une prise de conscience de tous les acteurs et a comparé le secteur du transport terrestre à ceux de l’aviation et du maritime, qui sont mieux encadrés.
Concernant la modernisation, le président Faye a souligné la nécessité de réformer le secteur du transport public en profondeur. Il a évoqué le développement des infrastructures, en particulier le chemin de fer et les corridors routiers vers les pays voisins, pour renforcer la compétitivité du Sénégal et répondre aux besoins croissants des usagers.
Ces cinq jours d’échanges permettront aux différents acteurs de discuter des sous-secteurs routier, ferroviaire et aérien, avec l’objectif de bâtir un système de transport durable et innovant. Le président a aussi insisté sur la réhabilitation du réseau ferroviaire pour désengorger les routes.
Le chef de l’Etat sénégalais s’est montré confiant dans les résultats de ces assises, espérant qu’une feuille de route claire émergera pour améliorer la sécurité, la résilience et l’accessibilité du transport public.
LES CHIFFRES DE L'INSEMINATION ARTIFICIELLE
Dr Alphonse Sène, Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dévoilé les chiffres de l'insémination artificielle dans le domaine du cheval.
iGFM (Dakar) Dr Alphonse Sène, Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, a dévoilé les chiffres de l'insémination artificielle dans le domaine du cheval.
"Au niveau mondial, le cheval a été toujours été le meilleur de l’homme dans ses conquêtes. Au-delà de l’aspect utilité au niveau des guerres, du transport, de l’agriculture et des sports, les formes modernes des courses sont apparues vers le 16e siècle. La partie française a copié l’Angleterre, patrie mère. Mais les courses ont débuté dans le monde arabe à l’amélioration génétique et l’Europe était obligée de se rattraper en créant des centres pour adapter les races. Sous le règne de Louis 14, on a fait état des courses hippiques en 1638. Au Sénégal, nous avons hérité de l’organisation avec les autorités coloniales avec les haras de Diourbel et de Dahra (1948) avec l’objectif d’améliorer la race suivant les besoins de l’époque. A partir des années 90, on a créé des haras dont celui national crée en 2004 plus le programme de la filière de développement équine", a-t-il rappelé en faisant l'historique des courses hippiques.
Production de 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle
S'agissant du cheval, de l'élevage et des enjeux, Dr Alphonse Sène n'a pas hésité à donner des chiffres capitaux. "Doté de centres d’insémination artificielle, ce centre a été renforcé par l’importation de purs sangs par les propriétaires privés. L’Etat, pour permettre d’avoir des chevaux disponibles pour les courses hippiques, a importé des étalons. Actuellement, nous sommes parvenus à produire 500 à 600 poulains à travers l’insémination artificielle", a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : "toute cette politique a permis de mettre en place une micro économique ayant permis la démocratisation de la semence génétique à Dahra, Kaolack, Thiès et Mbacké, permettant de vendre des poulains de 500 000 à 30 millions", a expliqué le Directeur du développement des équidés au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. "Le ministère poursuit ses ambitions de renforcer ladite politique. Et dans les années, il est question de renforcer l’importation massive de reproducteurs pour appuyer les acteurs. Présentement, le cheval qui court est issu de l’amélioration génétique – pur-sang anglais et pur-sang arabe."
Obstacles
Malgré les réalisations, la Direction est néanmoins confronté à des obstacles surtout le domaine de l'amélioration des races. Il y a d’abord des obstacles techniques. C’est tout un dispositif technique, il y a des Haras au niveau de 4 régions dont le Haras national. Nous n’avons pas forcément une réglementation bien connue des éleveurs. Il y a aussi l’aspect finance. S’il faut comparer la filière équine à la nécessité d’avoir l’autosuffisance en lait ou autre. Pourtant, la filière a la même dimension en termes de richesses et de création d’emplois. Au Maroc, toutes les sous-filières (PMU, courses, Haras) ont été regroupées en une équipe. Ce facteur budgétaire fait que nous sommes victimes de la priorisation. Quand j’entends ça, je suis malade car je sais que je serai victime de ça. Il faut importer la semence. Il faut des moyens, ce qui bloque l’envol, a-t-il relevé, indiquant qu'il y a des politiques en la matière avec des vaccinations. Ce, pour éradiquer la peste équine."
Alé Diagne (CNG-CH) : "des dispositions générales pour l’applicabilité du règlement"
De son côté, Alé Dieng, membre du CNG Courses Hippiques, était aussi sur place. Face à la presse équine, il a parlé du règlement. "L’année passée, on a travaillé sur la base du règlement de compétitions de 2023. Cette année, il y a un règlement qui s’applique à l’ensemble des acteurs de la filière. Il est composé de 32 chapitres et 100 articles. Notamment les dispositions générales qui parlent de l’applicabilité du règlement. Il y a ensuite les autorisations, l’organisation et le contrôle des courses (qui est du ressort du CNG et des promoteurs). Les autres chapitres traitent du mandataire, le suivant de l’âge des chevaux, la classification des chevaux et des distances, la formation et la qualification des jockeys, les engagements, contrats de prestation et taux de rémunération avec les entraîneurs, position assise et du toucher de la scelle, usage de la cravache (pas plus de 15 coups)… Dans le cadre de la décentralisation, il y a une politique d’appui aux structures pour qu’on puisse organiser des courses à Thiès, Dahra, Kébémer… L’autre innovation, ce sont les distinctions (cravache d’or, meilleur propriétaire, meilleur entraîneur…). Le CNG invite les acteurs à s’approprier ce nouveau règlement, cela va faciliter le travail aux commissaires, jockeys et autres acteurs comme la presse. Le document sera publié le 1er novembre pour que les gens aient suffisamment de temps pour connaitre le contenu."