Ardo Gningue a comparu devant le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar ce mercredi 19 mars. L’activiste est jugé en flagrants délits après avoir été placé sous mandat de dépôt depuis le 11 mars pour « discours contraire aux bonnes mœurs ».
Devant la barre, celui qui se définit comme un activiste a essayé d’expliquer ses propos avant de promettre au juge qu’il ne les tiendrait plus.
« J’ai fait un post sur Facebook et ça dépend de l’entendement et de la compréhension des personnes. Je n’ai pas insulté et je n’avais pas cette intention de heurter. C’est une erreur et ça ne se reproduira plus », a-t-il regretté.
Après l’avoir sermonné, le procureur a requis une peine de six (6) mois de prison, dont trois (3) mois ferme contre lui. Le verdict attendu le 26 mars prochain.
LE MAIRE DE TAMBA TRANSFORME DES DEPOTOIRS D’ORDURES EN JARDINS MARAICHERS
C’est un grand coup réussi par l’édile de la commune de Tambacounda. Papa Banda Dièye a transformé des dépotoirs sauvages d’ordures en opportunités d’emplois pour les femmes
Le maire de la commune de Tamba, Papa Banda Dièye, a réussi, dans le cadre de son projet de curage du Mamacounda, la vallée qui traverse la ville, à dénicher des opportunités d’emplois pour les jeunes et les femmes. Il a transformé de grands dépotoirs sauvages d’ordures en périmètres maraîchers pour mettre en œuvre un programme d’autonomisation des femmes et des jeunes qui les exploitent pour avoir des revenus.
C’est un grand coup réussi par l’édile de la commune de Tambacounda. Papa Banda Dièye a transformé des dépotoirs sauvages d’ordures en opportunités d’emplois pour les femmes. Ils ont tous été complètement nettoyés et transformés en périmètres maraîchers et mis à la disposition des groupements féminins. «Cinq périmètres maraîchers ont été créés après l’élimination des ordures», soutient le maire, qui a à la fois réglé le problème d’insalubrité et d’emploi des jeunes. «Depuis mon accession à la tête de la mairie, j’ai conçu un programme pour accompagner les jeunes et les femmes. Après réflexion avec mes équipes, nous avions jugé utile de valoriser la vallée du Mamacounda. Il s’agissait, poursuit le maire, de curer la vallée et d’éliminer les dépôts sauvages qui la jalonnaient.»
L’opération a permis, en plus du nettoyage du site, la création de périmètres maraîchers. «Nous en avons créé 5 à ce jour. Ce qui est une grande opportunité pour les femmes et les jeunes. Mieux, les ordures sont enlevées et, par endroits, transformées en engrais grâce au compostage. Dans chaque périmètre, il y a au minimum 80 femmes qui y travaillent. Multiplier le nombre par cinq, ce sont des centaines de personnes qui s’y activent», se félicite l’édile de Tambacounda.
En écho, Thiané Diakhaté, présidente des Femmes du périmètre de Gourel, se réjouit de cette initiative.
«Nous sommes actuellement 80 membres qui travaillons dans le site d’un hectare. Nous l’avons démarré en janvier dernier. Nous avons déjà fait une première récolte avec une grande réussite. Les femmes sont aujourd’hui occupées et trouvent leur compte dans l’activité. Mieux, ajoutera la présidente, grâce aux différentes spéculations cultivées, la qualité de l’alimentation s’est considérablement améliorée dans les familles», note-t-elle.
Massata Sakiliba et Ami Minthè, respectivement présidentes de Kalbora et de Dépôt, abondent dans le même sens. «Grâce à la clairvoyance du maire, les riverains du Mamacounda dont la puanteur des dépotoirs sauvages perturbait la quiétude, dorment les poings fermés. Avec les jardins, nous avons des revenus et nous n’achetons plus de légumes», ont-elles soutenu. Un grand bol d’air frais.
PLUS DE 1 500 JEUNES DANS LES GEOLES
Le direction générale de la protection judiciaire et sociale a publié hier le rapport national annuel sur la situation de la prise en charge des mineurs.
Le direction générale de la protection judiciaire et sociale a publié hier le rapport national annuel sur la situation de la prise en charge des mineurs. Ledit document révèle que sur les 17 057 cas recensés, 1 560 mineurs sont en conflit avec la loi dont 83% placés sous mandat de dépôt en 2023 dans les procédures de flagrant délit
Le nombre de mineurs en conflit avec la loi prend une proportion inquiétante au Sénégal. D'après le rapport annuel sur la prise en charge des mineurs, plus de 1 500 mineurs ont été présentés au ministère public durant l'année 2023. Dans cet effectif, il y a 1 480 garçons soit 94,9% et 80 filles représentant 5,1%. «Comparé à l'année 2022 où l'effectif de cette catégorie de mineurs était de mille trois cent quarante-cinq (1 345), une augmentation de 215 enfants est notée soit 16% en valeur relative», renseigne le rapport.
S'agissant des procédures de flagrant délit, informe le document, celles-ci sont les plus fréquentes, soit 83,8% dont 78,7% avec mandat de dépôt et 21,3% avec liberté provisoire. «Une procédure qui a augmenté de 95 dossiers par rapport à 2022», indiquent les enquêteurs de la direction de la protection judiciaire et sociale.
Pour les procédures en instruction, ils informent que celles-ci concernent 101 mineurs dont 85 avec mandat de dépôt représentant 5,4% des cas et 16 assortis de la liberté provisoire soit 1%. «Les procureurs ont aussi accordé la liberté provisoire avec remise aux civilement responsables à 99 mineurs représentant 6,3% de l'effectif total. Ils ont également classé sans suite avec admonestation 41 dossiers de mineurs», ajoute le document.
De l’avis de la Directrice de la protection judiciaire et sociale, Aissé Gassama Tall, ces placements sous mandat de dépôt sont dus au manque de centres. «Pour les dossiers qui sont à l'instruction, on a 76% des enfants qui sont placés sous mandat de dépôt. Alors que l'article 576 du Code de procédure pénale dit que le juge d'instruction ne peut placer un enfant en maison d'arrêt que si la mesure est indispensable ou s’il n'y a aucune autre disposition. Donc ça doit être une mesure exceptionnelle», affirme Aissé Gassama Tall sollicitant les autorités à construire plus de centres d’accueil. Elle renseigne, toutefois, que l’Etat ne dispose que de 12 centres sur l’ensemble du territoire national. «Nous avons quatre centres de sauvegarde. Nous avons quatre centres de premier accueil, trois centres polyvalents et un centre d'adaptation sociale qui, en 2023, ont pris en charge 5 297 enfants dans des sections scolaires et dans des filières d’initiation et d’apprentissage professionnel», affirme Mme Tall.
A l’en croire, malgré ces difficultés, les mineurs arrivent à avoir des résultats satisfaisants. «On a obtenu un taux de 48% de réussite et pour le certificat d'aptitude professionnelle à 76 % et le certificat de spécialité, on a 100% avec 9 enfants qui ont été présentés et tous les 9 enfants ont réussi aux examens», ajoute-t-elle.
11 297 ENFANTS PRIS EN CHARGE PAR AEMO EN 2023
En plus des centres d’accueil, elle informe que les services AEMO ont pris en charge 11 297 enfants en 2023. «Il s’agit d’enfants qui sont accompagnés sur le plan psychosocial, sanitaire, économique et de l’éducation. Donc, si on totalise tous ces enfants qui ont été pris en charge aussi bien par les centres que par les services AEMO, nous sommes à 11 057 enfants qui ont été pris en charge aussi bien sur le plan scolaire avec l’enseignement général, mais également sur le plan professionnel avec des offres de services dans des filières comme la mécanique, la menuiserie bois, la menuiserie métallique, la menuiserie aluminium, etc.», affirme Aissé Gassama Tall. Et d’ajouter : «Les zones urbaines sont beaucoup plus affectées par la vulnérabilité que les zones rurales avec Dakar qui totalise 33% de la prise en charge».
SIX MOIS DONT TROIS MOIS FERMES REQUIS CONTRE L'ACTIVISTE ARDO
L’activiste Ardo Gningue a comparu ce mercredi 19 mars 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Lors de l’audience, le parquet a requis une peine de six mois, dont trois mois fermes
L’activiste Ardo Gningue a comparu ce mercredi 19 mars 2025 devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour des propos jugés contraires aux bonnes mœurs. Lors de l’audience, le parquet a requis une peine de six mois, dont trois mois fermes, contre le prévenu, qui a exprimé des regrets et présenté ses excuses devant la juridiction.
Après les réquisitions du procureur et la plaidoirie de la défense, le tribunal a mis le dossier en délibéré. Le jugement sera rendu le mercredi 26 mars 2025, une date cruciale pour le jeune activiste, dont le sort judiciaire reste suspendu à la décision des magistrats.
TENSIONS AUTOUR DU FONCIER, LA DGPU RAPPELLE LA LÉGALITÉ DES OPÉRATIONS
Depuis quelques jours, une vive agitation secoue la commune de Sangalkam, où des voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme un accaparement de terrains par le Pôle Urbain de Diamniadio.
Depuis quelques jours, une vive agitation secoue la commune de Sangalkam, où des voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme un accaparement de terrains par le Pôle Urbain de Diamniadio. Cependant, la Délégation générale à la Promotion des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) a tenu à rappeler que l’immatriculation de ces terres au nom de l’État a été officialisée par le décret n°2014-968 du 19 août 2014.
Ce décret avait permis d’immatriculer un terrain de 1 644 hectares situé à Diamniadio et de le transférer dans le domaine privé de l’État. En conséquence, tous les droits fonciers antérieurs ont été annulés, et les ayants droit légitimes ont déjà été indemnisés entre 2015 et 2017 par la Commission départementale de recensement des impenses et le préfet de Rufisque.
Malgré ces clarifications juridiques, certains individus continuent d’occuper illégalement ces terrains et tentent d’empêcher le démarrage de projets d’envergure tels que : l’École de formation de la Douane, la Fondation Waqf (25 milliards FCFA d’investissement), la Fondation Maarif (école et internat pour 2000 élèves), un projet immobilier de 80 milliards FCFA, les voiries et Réseaux divers pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026
Ces projets stratégiques sont aujourd’hui menacés par des groupes armés de la mairie de Sangalkam, opposés aux travaux de libération menés par la DGSCOS et le préfet de Rufisque.
Depuis sa nomination, Bara Diouf, le Délégué général de la DGPU, a engagé plusieurs dialogues avec la mairie et les populations locales pour trouver des solutions concertées. Un programme de 200 millions FCFA a été prévu cette année pour financer des projets communautaires à Sangalkam et Keur Ndiaye Lô dans les domaines de la santé, du sport et du soutien aux femmes et aux jeunes.
En outre, la DGPU, en collaboration avec le préfet et la Commission de recensement des impenses, reste ouverte à un nouveau recensement pour identifier d’éventuels ayants droit qui n’auraient pas encore été indemnisés.
Toutefois, les autorités réaffirment leur détermination à faire respecter la loi et à libérer ces terrains pour permettre la réalisation des projets d’intérêt national, dans un cadre pacifique et légal.
RENFORCEMENT DE LA FISCALITÉ SUR LE TABAC ET L’ALCOOL, UNE MESURE POUR RÉGULER LE SECTEUR ET OPTIMISER LES RECETTES
Dans le cadre de l’harmonisation de la fiscalité avec les directives de l’UEMOA et de la CEDEAO, le gouvernement du Sénégal a adopté de nouvelles dispositions visant à ajuster la taxation sur les produits du tabac et les boissons alcoolisées.
Dans le cadre de l’harmonisation de la fiscalité avec les directives de l’UEMOA et de la CEDEAO, le gouvernement du Sénégal a adopté de nouvelles dispositions visant à ajuster la taxation sur les produits du tabac et les boissons alcoolisées. Ces mesures, officialisées par une note de service de la Direction Générale des Douanes en date du 6 mars 2025, s’inscrivent dans une dynamique de régulation et d’optimisation des recettes fiscales.
Désormais, en complément du droit d’accise de 50%, une taxe additionnelle est appliquée sur les boissons alcoolisées. Les alcools titrant entre 6° et 15° sont désormais soumis à une taxe de 800 FCFA par litre, tandis que ceux dont le titrage dépasse 15° sont taxés à 3 000 FCFA par litre. Cette mesure vise à assurer un meilleur encadrement du secteur tout en consolidant les ressources publiques. Toutefois, certaines catégories de produits destinées à l’industrie de transformation bénéficient d’une exonération sous conditions.
Concernant les produits du tabac, la taxe spécifique appliquée aux importations passe à 70%, conformément aux engagements du Sénégal au sein de la CEDEAO. Cette disposition répond à un double objectif : renforcer la lutte contre le tabagisme et optimiser la contribution fiscale du secteur. Par ailleurs, les matières premières destinées à la transformation locale du tabac restent exonérées sous réserve du respect des conditions réglementaires.
L’application de ces nouvelles mesures traduit la volonté de l’État de mieux structurer ces secteurs tout en veillant à la protection de la santé publique et à l’accroissement des recettes nationales. La Direction Générale des Douanes appelle ainsi l’ensemble des acteurs concernés à se conformer aux nouvelles dispositions, qui contribueront à une gestion plus efficiente des ressources fiscales du pays.
L’ARP RENFORCE LE CONTRÔLE SANITAIRE
L’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP) du Sénégal a procédé au retrait de neuf lots de médicaments du marché national suite à la détection d’un taux de non-conformité de 4,8 % lors des contrôles effectués en 2024.
L’Agence de Réglementation Pharmaceutique (ARP) du Sénégal a procédé au retrait de neuf lots de médicaments du marché national suite à la détection d’un taux de non-conformité de 4,8 % lors des contrôles effectués en 2024. Cette mesure vise à garantir la sécurité des patients et à renforcer la lutte contre la circulation de produits de qualité inférieure ou falsifiés.
Dans le cadre de son plan de surveillance, l’ARP a analysé 416 échantillons de médicaments parmi les plus consommés dans le pays. Selon le professeur Mamadou Baldé, directeur du contrôle qualité de l’agence, « 95,2 % des échantillons présentent une conformité aux normes, mais les 4,8 % restants constituent un risque pour la santé publique. C’est pourquoi nous avons procédé au retrait immédiat des lots concernés et levé la suspension sur certains médicaments, notamment l’amlodipine. »
Parmi les médicaments testés figurent des traitements courants comme le paracétamol, l’amoxicilline, l’artésunate, la bupivacaïne, l’iohexol ainsi que plusieurs antibiotiques. Ces derniers ont d’ailleurs fait l’objet d’un suivi particulier avec 141 échantillons analysés, suivis des antihypertenseurs (87), des antitussifs (59), des antidiabétiques (52), des solutés (34) et des antalgiques (28). Le docteur Cheikh Sadibou Camara, de la direction de la surveillance de l’ARP, a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue pour les traitements des maladies chroniques comme l’hypertension et le diabète, en raison des risques élevés de falsification.
Le directeur général de l’ARP, le docteur Alioune Ibnou Abatalib Diouf, a tenu à rassurer l’opinion publique tout en soulignant l’importance de la lutte contre les médicaments de qualité inférieure. « Si 95 % des médicaments testés sont conformes, les 5 % restants sont préoccupants car ils peuvent être falsifiés ou mal dosés. Il est primordial d’identifier leur provenance et de bloquer leur introduction sur le marché. »
L’ARP a également mis en avant les différentes voies d’introduction des médicaments non conformes au Sénégal, notamment les aéroports, les ports, les frontières terrestres ainsi que le transport informel via les « gros-porteurs » (GP). En collaboration avec sa direction de l’inspection, l’agence renforce les dispositifs de contrôle pour assurer la sécurité des populations face à ces produits dangereux.
Ce rappel de lots s’inscrit dans la volonté des autorités sanitaires de garantir l’accès à des traitements sûrs et efficaces, tout en intensifiant les efforts pour prévenir l’infiltration de médicaments de qualité douteuse sur le marché national.
LE PATRON DU RESTAURANT AL MARINAS TUE UN CLIENT
La chambre criminelle de Dakar a examiné, ce mardi 18 mars 2025, l’affaire de meurtre survenu en 2023 impliquant le propriétaire du restaurant Al Marinas.
La chambre criminelle de Dakar a examiné, ce mardi 18 mars 2025, l’affaire de meurtre survenu en 2023 impliquant le propriétaire du restaurant Al Marinas.
À l’issue de l’interrogatoire d’audience, le représentant du parquet a requis une peine de 12 ans de réclusion criminelle contre A. Khadar, qu’il juge coupable d’avoir intentionnellement tué, dans son restaurant, l’homme d’affaires mauritanien Hamada El Hamed Nanni. Il a également demandé une peine de trois ans ferme contre le restaurateur, également poursuivi pour proxénétisme.
De son côté, le conseil de la victime réclame la somme de 900 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts. Le jugement sera rendu le 15 avril prochain.
En voyage d’affaires au Sénégal en 2023, Hamada El Hamed Nanni, un commerçant spécialisé dans la vente de poisson, devait rentrer en Mauritanie le 7 février. Mais, deux jours avant son départ, il a été tué au restaurant Al Marinas par son propriétaire, A. Khadar.
Ce dernier lui avait donné rendez-vous un dimanche, et c’est lors de cette rencontre que le drame s’est produit.
Présenté mardi devant la chambre criminelle de Dakar, A. Khadar a plaidé la thèse de l’accident. Il a expliqué s’être emporté contre la victime à la suite d’une altercation verbale.
« La veille, j’avais organisé une fête, et il m’a reproché d’avoir laissé mon épouse danser avec un vieux Chinois fortuné au lieu de lui », a raconté l’accusé. Il poursuit : « Je l’ai insulté, et il m’a attrapé au cou. Je me suis senti en danger, car il était plus fort que moi. J’ai couru, mais je suis tombé. J’ai alors pris une canne de billard, mais il me l’a arrachée et m’a blessé. Alors, j’ai saisi un pilon et lui ai asséné plusieurs coups. »
Selon Me Ciré Ly, avocat de la partie civile, le restaurateur a fracassé le crâne de son client. Il a demandé la requalification des faits en assassinat et réclamé 900 millions de FCFA pour les héritiers du défunt.
Des peines requises pour meurtre et proxénétisme
Le parquet a requis 12 ans de réclusion criminelle pour le meurtre. Concernant l’accusation de proxénétisme, A. Khadar a admis à la barre qu’il mettait en relation un de ses clients chinois avec des jeunes femmes, dont des professionnelles du sexe. Le ministère public a ainsi requis trois ans de prison ferme pour ce chef d’accusation.
La défense a plaidé l’acquittement pour proxénétisme, estimant que leur client n’était qu’un simple entremetteur et n’en tirait aucun profit financier. Concernant le meurtre, ses avocats ont soutenu qu’il s’agissait d’une bagarre ayant mal tourné et ont sollicité la clémence du tribunal.
Le verdict sera rendu le 15 avril prochain.
ANNULATION DU LOTISSEMENT HANGAR PÈLERIN, LES PROPRIÉTAIRES DÉNONCENT UNE INJUSTICE
Se présentant comme des citoyens de bonne foi, ils rejettent toute accusation de spéculation foncière et réclament un dialogue avec l’État pour une solution équitable.
Les membres du Collectif des détenteurs de titres sur le lotissement dit « Hangar Pèlerin », situé dans la zone des taxis, en face de l’ANACIM et dans l’enceinte de l’ASECNA à Dakar, ont exprimé leur « consternation et inquiétude » face à l’annonce de l’annulation de certaines parties de leur lotissement.
Cette décision a été rendue publique lors de la lecture du Conseil des Ministres du 12 mars 2025.
« Nous ne sommes pas des spéculateurs, mais des citoyens lésés ! » a-t-il clamé dans un communiqué de presse parcouru par Walfnet.
Les détenteurs de titres se défendent vigoureusement de faire partie des « prédateurs fonciers » que l’État entend combattre.
Ils se présentent comme des citoyens ordinaires, des familles, des travailleurs et des entrepreneurs ayant acquis leurs parcelles « dans les règles », à travers des procédures administratives officielles.
Le Collectif souligne avoir contracté des prêts bancaires et investi leurs économies après s’être assurés de la légalité du lotissement, qui avait été réalisé par un fonctionnaire de l’État sénégalais.
Ils rappellent avoir scrupuleusement suivi les démarches imposées par les autorités, obtenant les documents requis tels que les baux, le paiement des redevances domaniales, les autorisations de construire et les quitus délivrés par la DSCOS après vérifications.
Face à cette situation, le Collectif déplore un « silence incompréhensible face à nos démarches répétées ».
Depuis le début de cette affaire, ils affirment avoir multiplié les correspondances et les demandes d’audience auprès de diverses autorités concernées, allant des ministères des Infrastructures, des Finances et de la Justice à la Direction des Domaines, en passant par le Gouverneur de Dakar et la Mairie de Yoff.
Malgré leurs efforts pour sensibiliser et trouver une issue concertée, seule une de leurs nombreuses sollicitations aurait reçu une réponse. Ce manque de considération est perçu comme une source de « grande frustration et d’une inquiétude légitime ».
Le Collectif lance un « appel au dialogue et à une solution équitable ».
Tout en affirmant comprendre et respecter la volonté de l’État de rétablir l’ordre dans la gestion foncière, ils refusent que cette démarche se fasse au détriment de citoyens de bonne foi.
Garantir un traitement juste et transparent
Si l’annulation de leur lotissement est jugée irrévocable, ils demandent instamment à être « formellement conviés aux discussions et impliqués activement dans le processus de réaffectation ».
Pour le Collectif, il est impératif de pouvoir défendre les droits de chaque membre en veillant à ce que le site d’accueil soit au moins de valeur égale à celui du lotissement « Hangar des Pèlerins ».
Il demande non seulement que chacun retrouve une superficie équivalente à celle initialement acquise mais aussi le respect des positions de départ (angle, orientation, accessibilité, etc.) soit assuré et que les propriétaires légitimes soient priorisés dans toute nouvelle attribution.
Le Collectif appelle directement le Président de la République, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement à « garantir un traitement juste et transparent pour celles et ceux qui ont toujours respecté les règles de l’État ».
SANGALKAM, LA DGPU DÉFEND L’IMMATRIUCLATION DES TERRAINS AU NOM DE L’ÉTAT
Une contestation agite la commune, où des habitants dénoncent un accaparement foncier par le Pôle Urbain de Diamniadio.
Depuis quelques jours, une vive agitation secoue la commune de Sangalkam, où des voix s’élèvent contre ce qu’elles considèrent comme un accaparement de terrains par le Pôle Urbain de Diamniadio. Cependant, la Délégation générale à la Promotion des Pôles Urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) a tenu à rappeler que l’immatriculation de ces terres au nom de l’État a été officialisée par le décret n°2014-968 du 19 août 2014.
Ce décret avait permis d’immatriculer un terrain de 1 644 hectares situé à Diamniadio et de le transférer dans le domaine privé de l’État. En conséquence, tous les droits fonciers antérieurs ont été annulés, et les ayants droit légitimes ont déjà été indemnisés entre 2015 et 2017 par la Commission départementale de recensement des impenses et le préfet de Rufisque.
Malgré ces clarifications juridiques, certains individus continuent d’occuper illégalement ces terrains et tentent d’empêcher le démarrage de projets d’envergure tels que : l’École de formation de la Douane, la Fondation Waqf (25 milliards FCFA d’investissement), la Fondation Maarif (école et internat pour 2000 élèves), un projet immobilier de 80 milliards FCFA, les voiries et Réseaux divers pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026
Ces projets stratégiques sont aujourd’hui menacés par des groupes armés de la mairie de Sangalkam, opposés aux travaux de libération menés par la DGSCOS et le préfet de Rufisque.
Depuis sa nomination, Bara Diouf, le Délégué général de la DGPU, a engagé plusieurs dialogues avec la mairie et les populations locales pour trouver des solutions concertées. Un programme de 200 millions FCFA a été prévu cette année pour financer des projets communautaires à Sangalkam et Keur Ndiaye Lô dans les domaines de la santé, du sport et du soutien aux femmes et aux jeunes.
En outre, la DGPU, en collaboration avec le préfet et la Commission de recensement des impenses, reste ouverte à un nouveau recensement pour identifier d’éventuels ayants droit qui n’auraient pas encore été indemnisés.
Toutefois, les autorités réaffirment leur détermination à faire respecter la loi et à libérer ces terrains pour permettre la réalisation des projets d’intérêt national, dans un cadre pacifique et légal.