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8 avril 2025
Société
LA FIN DE L'USAID, UNE CRISE LIBÉRATRICE ?
L'arrêt de l'aide américaine par Trump pourrait paradoxalement libérer certains pays du Sud d'une relation d'assistance devenue, selon ses critiques, un instrument de contrôle géopolitique et de perpétuation des inégalités
(SenePlus) - La suspension de l'aide américaine au développement pourrait être l'occasion pour certains pays d'Afrique de réduire leur dépendance aux financements étrangers et de repenser leur modèle économique, selon plusieurs analystes.
Partout dans le monde, le gel brutal des financements de l'USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) par l'administration Trump a provoqué stupeur et inquiétude. Pourtant, certaines voix s'élèvent pour voir dans cette crise une potentielle opportunité, notamment en Afrique.
Comme le rapporte Courrier international dans son édition du 27 mars au 2 avril 2025, cette décision américaine pourrait constituer "un déclic pour l'Afrique", selon l'expression du chroniqueur zimbabwéen Tafi Mhaka, cité sur le site d'Al-Jazeera.
"Pour certains Africains, cette suspension de l'aide américaine offre une occasion en or à nos pays qui en dépendent de repenser les politiques et stratégies nationales de réponse aux besoins essentiels des populations", confirme également le média malien Bamada.net, cité dans l'article.
L'écrivain haïtien Patrick Prézeau Stephenson, sur le média participatif Rezonodwes, reconnaît que pour Haïti, le gel des 400 millions de dollars d'aide américaine annuelle "représente une crise existentielle pour des millions de citoyens". Mais il ajoute que "cette coupure brutale oblige également Haïti à se confronter à une réalité souvent éludée : la nécessité de repenser son modèle de développement et de réduire sa dépendance à l'aide extérieure".
L'article évoque également les "effets pervers sur le long terme" de la dépendance à l'USAID, notamment le "sabotage de l'agriculture locale", "l'érosion de la souveraineté" et les "projets de développement ratés".
Si ces pays redoutent des conséquences catastrophiques à court terme, les critiques du modèle d'aide actuel sont nombreuses. L'anthropologue sud-africaine Kathryn Mathers, citée dans l'article, estime que "l'aide humanitaire s'est toujours inscrite au sein d'un projet néocolonial".
Le journaliste kényan Patrick Gathara va plus loin dans Al-Jazeera en affirmant que "le système d'aide internationale est un outil de contrôle géopolitique qui a servi à perpétuer les inégalités plutôt qu'à les effacer".
La question demeure néanmoins : ces pays parviendront-ils à "transformer cette crise en une occasion de renouveau, ou sombreront-ils encore plus profondément dans le chaos?" comme s'interroge Patrick Prézeau Stephenson.
SARKOZY FACE À 7 ANS DE PRISON
Après douze semaines d'audience dans l'affaire du financement libyen, des peines sévères ont été requises contre les prévenus. Le procureur dénonce "un tableau très sombre d'une partie de notre République", marqué par "une corruption de haute intensité"
(SenePlus) - Le Parquet national financier (PNF) a requis jeudi 27 mars des peines exemplaires contre Nicolas Sarkozy et ses coaccusés dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, au terme de douze semaines d'audience marquées par des révélations accablantes.
"C'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a déclaré le procureur Sébastien de La Touanne, évoquant "une corruption de haute intensité, attisée par l'ambition, la soif de pouvoir, la cupidité et qui a tissé sa toile jusqu'aux plus hautes sphères de l'État", selon le compte-rendu d'audience publié par Le Monde.
Le ministère public a dressé un portrait sans concession de l'ancien président, décrivant un homme politique dont "l'énergie et le talent" auraient été mis au service d'une "quête effrénée" de financements pour satisfaire ses "ambitions politiques dévorantes". Cette quête l'aurait conduit à conclure ce que le parquet qualifie de "pacte de corruption faustien, avec un des dictateurs les plus infréquentables", en la personne de Mouammar Kadhafi.
Le procureur a rappelé que le dirigeant libyen était responsable de la mort de 170 personnes dans l'attentat du DC-10 d'UTA en 1989, et de 270 autres dans celui de Lockerbie. Un pacte qui, selon l'accusation, "signe la négation des devoirs de probité et d'exemplarité qu'attendent nos concitoyens, heurte la mémoire des victimes et méprise les règles du financement de la vie politique".
Des réquisitions historiques contre tous les prévenus
Pour Nicolas Sarkozy, poursuivi pour "corruption", "association de malfaiteurs", "recel de détournement de fonds publics" et "financement illégal de campagne", le parquet a requis sept ans de prison ferme, 300 000 euros d'amende, cinq ans d'inéligibilité et d'interdiction d'exercer une fonction juridictionnelle, notamment au Conseil constitutionnel.
L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, décrit comme un "haut fonctionnaire à la carrière préfectorale en apparence exemplaire" mais qui aurait "réceptionné des valises de billets", risque six ans de prison, 100 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Le parquet a également demandé la confiscation de son appartement dans le 16e arrondissement de Paris, acquis grâce à "un demi-million d'euros de la Libye".
Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy, est visé par une peine de trois ans ferme, 150 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Quant aux intermédiaires, Ziad Takieddine, qualifié d'"agent de corruption" et actuellement en fuite au Liban, encourt six ans de prison et trois millions d'euros d'amende, tandis qu'Alexandre Djouhri, "reçu à cinquante-neuf reprises à l'Élysée", risque cinq ans ferme et 4 millions d'euros.
D'autres accusés font l'objet de réquisitions sévères, notamment le Libyen Bechir Saleh (six ans ferme et 4 millions d'euros), le banquier suisse Wahib Nacer (quatre ans et un million d'euros) et les cousins milliardaires saoudiens Khaled et Ahmed Salem Bugshan, qui auraient "prêté leurs comptes bancaires pour noyer les flux de la corruption".
La défense dénonce "l'outrance" des accusations
Face à ces réquisitions, Nicolas Sarkozy a immédiatement réagi dans un communiqué publié sur le réseau social X, dénonçant "les constructions intellectuelles" du parquet qui "bafouent les principes fondamentaux du droit". L'ancien président français estime que "la fausseté et la violence des accusations et l'outrance de la peine réclamée" ne visent "qu'à masquer la faiblesse des charges alléguées", rapporte Le Monde.
Le procès, d'une ampleur inédite pour un ancien chef d'État français, doit se poursuivre lundi 31 mars avec les premières plaidoiries de la défense. Selon l'accusation, il est "parfaitement établi que Nicolas Sarkozy a agi en dehors de ses fonctions de ministre de l'intérieur pour conclure un pacte de corruption avec Mouammar Kadhafi" et qu'"une fois élu président de la République, il a poursuivi l'exécution du pacte de corruption en détournant les moyens de sa fonction pour favoriser les intérêts du régime libyen".
D’ANCIENS EMPLOYÉS DES BASES FRANÇAISES VEULENT SE LANCER DANS L’ENTREPRENEURIAT
Lors d’un forum de l’emploi réunissant 70 entreprises, ces travailleurs ont bénéficié de conseils et d’un accompagnement en vue de leur insertion professionnelle. L’APIX s’engage à les assister dans leurs projets.
Plus d’une soixantaine d’anciens employés des Eléments français au Sénégal (EFS) ont manifesté le désir de créer leur propre entreprise, a annoncé, jeudi, le général de brigade Yves Aunis, commandant ces forces françaises sur le point de quitter le territoire sénégalais.
Parmi les anciens employés des EFS, “il y en a une soixantaine qui a manifesté le désir très concret de créer une entreprise”, a-t-il déclaré au cours d’une rencontre organisée au profit de ces anciens travailleurs des bases militaires françaises désireux de lancer dans l’entreprenariat.
Selon le général de brigade Aunis, la création d’entreprise, après les besoins de formation et d’appui, est le point qui est le plus au cours de forum de l’emploi auquel ont répondu “70 entreprises”.
“Après ce moment phare de présentation et d’explications, il y aura un accompagnement des projets qui vont être personnalisés dans les semaines et les mois à venir”, a-t-il fait savoir.
“Nous fédérons des acteurs autour de nous pour aider” ces anciens employés des Eléments français au Sénégal, a indiqué l’officier supérieur français.
L’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a été mise à contribution dans l’accompagnement à la création d’emplois souhaitée par ces travailleurs, a-t-il ajouté.
“Ces travailleurs vont bénéficier d’une assistance, de conseils, d’orientations par rapport à leurs projets”, a promis le directeur du guichet unique et des plateformes des investissements de l’APIX, Pape Amar.
Il a précisé que dans cette optique, un dispositif d’accueil et d’assistance sera mis en place au sein de l’APIX, avec un personnel chargé de la réception des dossiers de ces travailleurs.
M. Amar s’est montré optimiste par rapport à l’avenir de ces travailleurs, soulignant que l’expérience acquise chez les EFS est “un atout majeur” dont ils peuvent se prévaloir.
“Aujourd’hui, capitaliser 20 à 30 ans d’expérience avec les EFS du Sénégal, avec les notions de mobilité, de rigueur, de ponctualité, est un atout qu’il faut mettre sur le marché du travail et de l’investissement au Sénégal”, a-t-il relevé.
Certains ex-employés désirent créer leur entreprise parce qu’ils n’ont pas forcément envie, après avoir passé 20 à 30 ans chez les EFS, de se mettre en quête d’un nouvel emploi.
Il peut s’agir d’une question d’âge, dans le cas de personnes ayant atteint la cinquantaine et qui n’ont “pas envie” de reculer, niveau salaire et hiérarchie, par rapport aux précédentes positions qu’ils occupaient, comme le confient quelques uns de ces ex-employés.
D’autres réfléchissaient depuis des années à la création de leur entreprise. Ces personnes trouvent dans leur nouvelle situation l’impulsion nécessaire pour se lancer dans l’entreprenariat.
Moro Koïta, par exemple, veut se lancer dans le maraîchage dans sa région natale de Kolda, dans le sud du Sénégal.
“Je voudrais retourner à la terre pour faire du maraîchage”, a confié cet ancien responsable de caisse au niveau du restaurant des EFS. Il assure avoir reçu la formation nécessaire pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé.
Comme Moro, 58 des 162 employés locaux des EFS travaillent dans la restauration.
“On a commencé une formation en création d’entreprise. On nous a formés en analyse financière, en fiscalité, en droit du travail”, a-t-il dit, en saluant le côté pratique de cette formation offerte par les EFS avec l’accompagnement de l’APIX.
Le secrétaire général de la section syndicale des personnels civils du recrutement local des Eléments français au Sénégal (EFS), Djibril Ndiaye, s’est réjoui de cette initiative de la partie française.
“Nous apprécions à sa juste valeur la démarche des EFS parce qu’elles auraient pu s’arrêter à ce licenciement légal”, a-t-il dit, notant que l’implication de l’APIX représente “une opportunité […] pour pouvoir s’insérer dans la vie professionnelle”.
Plusieurs centaines de civils devraient perdre leur emploi, après la fermeture desdites bases, sur demande du Sénégal.
Le général de brigade commandant les Eléments français au Sénégal (EFS) a saisi, il y a quelques semaines, l’inspection régionale du travail pour l’informer du licenciement collectif, à compter du 1er juillet 2025, de l’ensemble du personnel sénégalais, 162 au total, pour “fermeture définitive des bases militaires françaises au Sénégal”.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré, le 31 décembre dernier, que le Sénégal cherchait à instaurer une “nouvelle doctrine” de coopération militaire. Dans ce cadre, il a été décidé de mettre fin, cette année, à la présence des militaires étrangers sur le territoire sénégalais, selon M. Faye.
Par Ibou FALL
IL Y A UN AN, LA RÉVOLUTION...
Au menu de ce premier anniversaire du pouvoir : des "Boucliers du Projet" mais pas de ministres aux agapes, des pleurs pour un "ndogou" manqué et le retour des milices. Pastef suit le chemin de ses prédécesseurs
Alors, la mission du Fmi, la dette, la Cour des comptes, les chiffres falsifiés, on en parle ou pas ? De toutes les manières, personne n’y comprend goutte…
Revenons sur terre.
Ça passe si vite, un mandat. Cela fait aujourd’hui un an et trois jours que 54% des électeurs sénégalais soldaient leurs comptes avec le régime précédent. La surprise du chef se nomme Bassirou Diomaye Faye, que l’on présente pendant la présidentielle comme l’alter ego d'Ousmane Sonko, lequel bat campagne comme si lui-même était le candidat… Dans les derniers salons où l’on cause, ça parle d’alternance. La troisième, après la première, celle du Pape du «Sopi», Me Abdoulaye Wade en 2000, qui envoie à la retraite Abdou Diouf après vingt ans de règne, et aux oubliettes le Parti socialiste qui sévit depuis quarante interminables années ; il y a aussi, d’alternance, la seconde, celle de Sa Rondeur Macky Sall, en 2012, dans le touchant scénario parricide du fils modèle qui tue le père indigne.
Tous deux, futurs « alternoceurs », apprivoisent la bête après un laborieux premier tour auquel succède un deuxième vote qui voit le ralliement de tous les laissés-pour-compte devenus des électeurs fâchés.
Le 24 mars 2024 est un tout autre théâtre qui se joue : l’opposant emprisonné à dix jours du scrutin sort de prison - par la magie de palabres nocturnes avec un Macky Sall que sa raison semble déserter - et remporte les élections dès le premier tour, à 54% des votes.
Son CV est riquiqui, il marche dans l’ombre d'Ousmane Sonko depuis une décennie. A part quelques rares plateaux télévisés où il ne se distingue pas particulièrement et une déclaration pétaradante sur les juges qui le conduit direct en prison, on le connaît à peine : le 24 mars 2024 est une révolution…La majorité des Sénégalais sont en colère depuis bien longtemps. Leur vendre la haine est un jeu d’enfant.
Comme Wade et le PDS qui, entre 1988 et 2000, drainent des foules en colère auxquelles ils promettent de sécher leurs larmes et leurs sueurs, Ousmane Sonko et le parti Pastef, bons plagiaires, vendent l’espoir d’un nouveau monde aux vagues en furie.
Les régimes de Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall, avec le temps, deviennent arrogants et imbus de leur supériorité, regardent la négraille de haut, festoient beaucoup, mais sont surtout timorés : ces bons messieurs veulent bien défendre la République, ou plutôt ce qu’il en reste après leur saccage, mais pas à n’importe quel prix.
De compromis en compromissions, ils finissent par déposer les armes. Bien sûr, avant d’en arriver là, que n’ont-ils pas fait ? Diouf courbera l’échine dix ans pour éviter de faire de l’ombre à Senghor, se gardera d’exister avant de le dénigrer une fois au Palais ; Wade soufflera le chaud le jour et le froid la nuit pour avoir l’adversaire à l’usure ; Macky Sall, aussi, courbera l’échine jusqu’au jour où on le virera de la cour des Wade comme un vulgaire courtisan dont l’empressement finit par s’émousser et la flagornerie commence à sonner faux.
Le PDS est une ordure du PS, et ils sont en train de quitter la scène publique et d’être enterrés ensemble. Wade se serait bien contenté, déjà sous Senghor, de quelque ministère peinard qui lui permettrait, une fois dans la semaine, de paraître au journal télévisé… De même, l’APR est un déchet du PDS. Macky Sall, que l’art de plaire aux Wade obsèdera jusqu’en 2008, non plus, ne demande alors pas plus que de garder son fromage avec, au dessert, juste un peu de respect.
Jusqu’où nous mènent nos dépits amoureux…
Pastef est un rebut de l’APR, et ils risquent, comme le PS et le PDS, après s’être étripés, de quitter le théâtre politique bras dessus, bras dessous… L’inspecteur des Impôts et domaines, Ousmane Sonko, deviendrait-il un si virulent opposant si on lui confiait par surprise quelque direction nationale alors qu’il réfléchit à ses plans de carrière dans l’Administration ? Lorsque les Sénégalais confient les destinées du Sénégal à l’opposant Wade, cela fait vingt-six ans qu’il les mène en bateau ; lorsqu’ils se rabattent sur Macky Sall, il est là depuis dix ans aux côtés des Wade. Et il leur faut deux tours pour se laisser convaincre, en 2000 et 2012. L’élection de Bassirou Diomaye Faye l’an dernier est un saut dans, pardon, avec l’inconnu. Et c’est cela, la révolution.
Cette semaine, des militants, pardon, les p’tits soldats de Pastef, qui se surnomment les « Combattants du Projet », pour fêter le premier anniversaire de leur triomphe, choisissent d’organiser des agapes en banlieue. Y’en a un qui profite de l’occasion pour pleurnicher : pas un ministre, pas un député, pas un PCA n’honore ce glorieux anniversaire. Il aurait souhaité que le sang des bovins gicle partout sur les lieux pour que le peuple des mécontents savoure au moins un bon «ndogou».
Rien de tout cela, hélas.
Ça n’entame en rien leur détermination manifestement. Et pour ne rien inventer, les héros du peuple des 54% lancent, dans la continuité des bagarres de rue qui mènent le tandem «Diomaye môy Sonko» au Palais, le mouvement des «Boucliers du Projet». Rien de nouveau sous un soleil habitué aux gardes prétoriennes privées, qui voit passer en 1988 les «Tontons Macoutes» de Abdoulaye Moctar Diop, cidevant l’un des vénérables deux Grands Serigne de Dakar ; on se souvient aussi des «Calots bleus» du Pds, tout comme des «Marrons du feu» de Macky Sall…
Ce n’est pas la bonne méthode pour rester au pouvoir, apparemment.
Ils en profitent pour rendre hommage à quelques-unes de leurs identités remarquables dont le truculent Cheikh Oumar Diagne, l’ancien collaborateur du président Bassirou Diomaye Faye qui s’en est débarrassé sans états d’âme. J’apprends également que Mody Niang aurait démissionné de son strapontin de PCA du Soleil pour des raisons de santé.
La saison du «moss dèm» serait-elle lancée ?
VIDEO
INTERPRETATION DE LA LOI D'AMNESTIE, LA FAMILLE DES VICTIMES EST CLAIRE
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’Amnistie fait débat. Ce jeudi, des victimes et familles de victimes des évènements politiques ont fait face à la presse pour donner leur position...
La proposition de loi portant interprétation de la loi d’Amnistie fait débat. Ce jeudi, des victimes et familles de victimes des évènements politiques ont fait face à la presse pour donner leur position sur la question.
PLUS DE 6000 PERSONNES ATTENDUES AU DEFILE DE LA FETE NATIONALE
Six mille quatre-vingt-douze personnes, des civils et des membres des corps militaires et paramilitaires, prendront part au défilé de la fête de l’Indépendance à Dakar, a-t-on appris, mercredi, du colonel Clément Nassalan....
Six mille quatre-vingt-douze personnes, des civils et des membres des corps militaires et paramilitaires, prendront part au défilé de la fête de l’Indépendance à Dakar, a-t-on appris, mercredi, du colonel Clément Nassalan, le commandant de la zone militaire numéro 1 (région de Dakar).
Le 4 avril prochain, comme chaque année, le Sénégal va fêter l’anniversaire de son accession à la souveraineté nationale, en 1960.
Quatorze aéronefs vont participer au défilé de l’armée de l’air prévu pour la fête nationale, a annoncé Clément Nassalan lors d’un point de presse.
Un défilé motorisé des forces de défense et de sécurité est également prévu, auquel vont participer 397 voitures et 140 motos, selon l’officier supérieur.
Pour le défilé civil, 1 499 participants viendront des écoles, a-t-il indiqué lors du point de presse, qui a eu lieu dans l’amphithéâtre Général Mamadou-Mansour-Seck du camp Dial-Diop, à Dakar.
‘’Pour le défilé à pied des écoles de formation militaires et paramilitaires, il y aura un effectif de 1 172 [participants]. Il y aura aussi un défilé de 22 formations des forces de défense et de sécurité, avec un effectif de 1 425 [personnes]’’, a détaillé le commandant de la zone militaire numéro 1.
Selon lui, un escadron monté de la Gendarmerie nationale comprenant 66 chevaux mettra fin au défilé.
‘’Vers la souveraineté technologique et industrielle des forces armées’’ est le thème des manifestations prévues pour la fête nationale.
‘’Le thème de cette année répond à une volonté politique de l’État du Sénégal, celle de la souveraineté en matière de défense et de sécurité. Ce besoin répond à un autre besoin stratégique, celle de construire une autonomie stratégique et d’avoir une industrie nationale de défense’’, a expliqué le capitaine de vaisseau Ibrahima Sow, directeur de l’information et des relations publiques des armées.
Pour la fête de l’Indépendance, une prise d’armes et une cérémonie de remise de décorations auront lieu sous la présidence du chef de l’État, à Dakar, outre le défilé prévu à la place de la Nation.
Selon le commandement de la zone militaire numéro 1, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, va présider les festivités en présence d’hôtes de marque venus de ‘’pays amis’’ du Sénégal.
‘’Le 3 avril, il y aura la retraite aux flambeaux. Le lendemain, le 4 avril, aura lieu la prise d’armes, qui sera suivie du grand défilé civil et militaire. Dans l’après-midi, il y aura un cocktail d’honneur au cercle mess des officiers et une cérémonie de remise de décorations dirigée par le ministre des Forces armées’’, a détaillé Ibrahima Sow.
par Jean Pierre Corréa
AN 1 DES PATRIOTES, SENTIMENT DE SUBJUGATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Un an après, la seule activité intellectuelle des partisans de Pastef a consisté à scruter chaque mercredi, les nominations des Conseils de ministres, de plus en plus déçus de ne pas être de la ripaille promise
« Quand tu traces un chemin dans l’espace public, tout le monde a le droit de l’emprunter. Et pi cé tou. »
Il aura fallu deux jours pour évacuer de mon esprit l’état de sidération dans lequel la surréaliste célébration de ce premier anniversaire du pouvoir « Patriote » l’avait plongé…
Comme tous les Sénégalais, je suis subjugué…par tant de talent à promouvoir en tout temps le vacarme à la place du travail.
Le propre d’un anniversaire est de se remémorer, de faire le point sur le cours de nos existences, joies, aléas et regrets mêlés. En regard des espoirs qui avaient envahi les Sénégalais, au premier rang desquels notre pléonastique jeune jeunesse, il est naturellement indiqué d’aller scruter ce qui se disait de cette folle aventure au lendemain de cette historique victoire du 24 mars 2024, frappée d’un indéniable sceau divin.
Il y a un an, le monde entier chantait ce pays « en Afrique » et pas seulement « Africain », vantant son exceptionnalité et sa singularité dans une sous-région volatile et fiévreuse. Le Sénégal scintillait de ses joyeux feux sur tous les écrans du monde qui célébraient la résilience, le courage, la détermination d’un peuple et de ses nouveaux leaders à emprunter ce nouveau chemin balisé par un enthousiasmant « Projet ». Même s’il n’était pas nécessaire d’être de leur camp, il n’en demeurait pas moins que nous étions admiratifs de cette force et de cet entrain qui se dégageaient alors des hommes portés aux responsabilités, donnant le sentiment que « nous allions voir ce que nous allons voir » et qu’il suffisait de le dire pour que cela soit !
Une année plus tard, que reste-t-il de cet enthousiasmant « désir de Sénégal » qui nous a fait croire que la planète entière allait débouler dans ce pays, attiré par son génie et protégé et des Dieux et de ses saints guides religieux ?
Un an après, des milliers de jeunes s’enfuient à toutes jambes, et surtout à la nage pour échapper à la misère d’abord et aux requins ensuite. Des centaines de milliers d’entre eux postulent, désespérés, à faire partie des 150 esclaves que l’Espagne daigne convoquer pour assurer les récoltes de leurs orangeraies, que pourtant « le Projet » avait promis de mettre en terre dans leurs campagnes alors désertées à cause du « gang » imposé par le Diable Macky Sall…
Un an après, la seule activité intellectuelle des partisans de Pastef a consisté à scruter chaque mercredi, les nominations des Conseils de ministres, de plus en plus déçus de ne pas être de la ripaille promise.
En guise d’anniversaire, on s’attendait à un florilège de bilans tirés, sur toutes les chaînes rescapées de notre paysage odieux-visuel, rivalisant de merveilles et de révolutions apportées par « Les Solutions » promises et espérées par tout un peuple tétanisé de crédulité extatique, qui, ingrat, n’a même pas la reconnaissance d’être rassuré par le président de l’Assemblée nationale, qui, empruntant les guenilles usées du Docteur Coué, exulte, ne doutant de rien que « Le Sénégal changera qualitativement, car nous le voulons, parce que nous sommes des patriotes ! ». Juste parce que nous le voulons. C'est très léger ça pour être inscrit dans les annales de notre grande Histoire !
En guise de bilan sidérant et qui nous aurait rendus satisfaits de l’œuvre de nos deux dirigeants installés sur le « canapé présidentiel », voilà-t-il pas que le seul débat qui occupe la scène médiatique et le barnum politique qui s’y pavane en totale insouciance, en ce jour anniversaire de la « Révolution Patriote », déroule, à la limite de l’indécence, mais sonnant comme un aveu d’incapacité, le brouhaha lié à ce qui n’est, de fait, qu’une altercation entre un chroniqueur et un honorable député. N’ayant guère envie de me départir de l’état de subjugation qu’un tel vaudeville tropical m’inspire, je renonce à en détailler le contenu, n’ayant pas le cœur à me remémorer les si merveilleuses pages de l’antique « Dakar Matin » qui relataient sous l’exquise plume de Edou Corréa, ce qu’il appelait avec délices « Les batailles de Bornes Fontaines ».
Le jour de l’an 1 de notre nouvelle ère sous « mou sell mi », nous avons eu droit à ça et au chœur des insulteurs effarouchés et indignés … Quand tu traces un chemin dans l’espace public, tout le monde a le droit de l’emprunter. Et pi cé tou.
Vaut mieux entendre ca que d’etre sourd !
Au pays de Cheikh Anta Diop, opposant irréductible à Senghor, un chef de parti, devenu Premier ministre, a traité ses compatriotes de l’opposition de «tapettes» dans un… live, sur Facebook. Un autre use du vocable ordurier de «chef de gang» à l’encontre d’un ancien président de la République. Le même ministre vient de dire publiquement que l’Etat du Sénégal cache le meurtre d’un ancien ministre des Finances avec la complicité tacite de l’Etat français…
Ce parti, qui a souvent été au cœur de discours virulents et de dérapages verbaux, doit reconnaître sa part de responsabilité dans la banalisation de l’invective dans le débat public. Les attaques répétées des responsables et militants du Pastef contre les magistrats, les institutions de la République, ainsi que les commandements de la gendarmerie et de la police, ont contribué à instaurer un climat de mépris et de défiance envers l’autorité.
Badara Gadiaga vient ainsi de donner à tous ceux qui vont s'opposer à ces gens le mode d'emploi, le modus operandi qui permet de régler cet affront qu'ils ont usé et utilisé urbi orbi sur tout le monde.
Un partout donc et balle au centre !
En tous les cas, et dans le plus profond respect qui est dû aux personnalités qui nous dirigent actuellement, il est juste de dire et de proclamer, après l’avoir constaté, que nos nouvelles autorités, sans nous mêler de la survenue de leurs subits, indécents et visibles embonpoints, auraient pu au moins faire preuve de la plus élémentaire élégance par ces temps d’inquiétudes populaires face à des lendemains hasardeux : avoir des cheveux blancs, signe d’inquiétudes face aux responsabilités qu’impliquent le respect des promesses faites et la satisfaction des attentes créées par leurs discours aventureux, simplistes et populistes. Le président Abdou Diouf avait eu l’élégance de blanchir sa longue silhouette dès les premiers instants de l’ajustement structurel qui frappa le Sénégal à l’entame de son premier mandat, Barack Obama prit 10 ans en six mois, Wade est hors concours pour cause de calvitie, tous les hommes d’état qui doivent transpirer avant chaque signature engageant leurs responsabilités, portent les stigmates de la sincérité de leur gouvernance et de l’angoisse de l’atteinte des objectifs salvateurs promis.
Bon anniversaire à tous ! Les Sénégalais sont heureux pour ces gens qui ont vraiment su grossir et se montrer dans des atours et une élégance vestimentaire où tout semble neuf pour eux : voitures neuves, maisons neuves, habits neufs, secondes épouses neuves.
A l’année prochaine !!! Qui vivra…Verra !!!
C’est pour quand le bonheur ? Vous avez « la Preuve par La TEUF !!! Que la Croisière s’amuse !!!
LE GOUVERNEMENT RENOUVELLE LES TÊTES DE L’ADL, DE LA DER/FJ ET DU « LE SOLEIL
Le Conseil des ministres de ce mercredi 26 mars 2025 a procédé à des nominations significatives dans trois secteurs clés : le développement local, l’entrepreneuriat et les médias.
Le Conseil des ministres de ce mercredi 26 mars 2025 a procédé à des nominations significatives dans trois secteurs clés : le développement local, l’entrepreneuriat et les médias.
Développement local : Khadija Mehecor Diouf à la tête de l’ADL
Khadija Mehecor Diouf, maire de la commune de Golf Sud, a été nommée Présidente du Conseil d’Administration (PCA) de l’Agence de Développement Local (ADL). Son expertise en gestion territoriale devrait insuffler une nouvelle dynamique à cette structure stratégique pour le développement local sénégalais.
Entreprenariat : Aboubacar Djamil Sané à la DER/FJ
L’économiste Aboubacar Djamil Sané, maire des Parcelles Assainies et figure du parti Pastef, prend la présidence du Conseil de surveillance de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). Malgré un parcours récent marqué par une arrestation en août 2023 et une détention jusqu’en février 2024, sa nomination témoigne de la confiance renouvelée des autorités en son engagement.
Médias : Mame Birame Wathie à la direction de la « SSP – Le Soleil«
Dans le secteur médiatique, Mame Birame Wathie, diplômé en Communication et Multimédia, devient le nouveau Président du Conseil d’Administration de la Société Sénégalaise de Presse et de Publication – Le Soleil (SSPP – Le Soleil). Il succède à Mody Niang, qui a démissionné pour des raisons de santé.
L’ARMEE PROMET UNE BELLE PARADE AVEC DES INNOVATIONS POUR LA FÊTE NATIONALE
Plus de 6 000 défilants dont 397 véhicules, 22 formations militaires, une retraite aux flambeaux, le 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, qui sera célébré le 4 avril 2025, les forces armées sénégalaises préparent un déploiement d’envergure.
A l’occasion du 65e anniversaire de l’indépendance du Sénégal, qui sera célébré le 4 avril 2025, les forces armées sénégalaises préparent un déploiement d’envergure. Face à la presse hier, le capitaine de Vaisseau Ibrahima Sow, par ailleurs directeur de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), a révélé les innovations majeures pour ce troisième défilé d’envergure depuis six ans. Entre défilés militaires, parades motorisées et traditionnelles, retraite aux flambeaux, cette édition s’annonce comme l’une des plus spectaculaires de ces dernières années.
Une belle parade avec des innovations majeures. La célébration de la 65e année de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale s’annonce grandiose. En effet, depuis 6 ans, le Sénégal a célébré la traditionnelle fête de l'indépendance dans la plus grande sobriété.
Entre 2020 et 2022, la crise de la COVID-19 a empêché la tenue de ce rendez-vous historique, marqué par une simple prise d'armes à l'époque. L’an dernier, le contexte de l’élection présidentielle n’a pas non plus permis son organisation. Cette année, les armées sénégalaises ont décidé de sortir la grande artillerie pour célébrer le 4 avril. Entre défilés civils et militaires, invités de marque venus de la sous-région, retraite aux flambeaux etc., la fête s’annonce mémorable.
Selon le Capitaine de Vaisseau Ibrahima Sow, directeur de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), cette année marque la troisième organisation d’un défilé de grande envergure en six ans. La célébration débutera le 3 avril au soir avec la retraite aux flambeaux animée par la fanfare de la police.
A cette occasion, le directeur de la DIRPA a lancé un vibrant appel à l’endroit de la population notamment les jeunes pour célébrer ensemble avec l’armée ces moments, symbole fort de l’unité nationale. Une occasion sûrement de réconcilier l’armée avec le peuple. S’ensuivra le 4 avril, un grand défilé à la place de la nation. A cet effet, une prise d’armes solennelle, en présence du Président Bassirou Diomaye Faye, chef suprême des armées sera organisée, un défilé militaire et civil avec démonstrations de force et de discipline, une parade aérienne pour rappeler les capacités stratégiques de l’armée de l’air et pour finir, un cocktail d’honneur sera organisé le soir au Cercle Mess des Officiers, avec remise de décorations.
Ainsi sont attendus 6 092 défilants à pied, dont 1 425 militaires et paramilitaires issus de 22 formations différentes, 1 172 élèves des écoles de formation militaire, 397 véhicules blindés et logistiques, accompagnés de 140 motos, 14 aéronefs pour un défilé aérien spectaculaire et enfin 66 chevaux de l’escadron monté de la gendarmerie pour clore la parade. Des cérémonies seront organisées à l’échelle nationale, dans les régions et départements, en coordination avec les commandants des zones militaires.
L’ARMEE SENEGALAISE EN QUETE DE SOUVERAINETE TECHNOLOGIQUE
Revenant sur le thème de cette édition, l’officier supérieur déclare : «nous voulons montrer que le Sénégal avance vers une véritable autonomie en matière de défense». En effet, le thème de cette édition «vers la souveraineté technologique et industrielle des forces armées», sonne comme un message de notre armée à l’endroit des nouvelles autorités. Car, il témoigne de la volonté de l'armée «de réduire la dépendance aux équipements étrangers et de développer une industrie militaire nationale».
Pour Ibrahima Sow, le choix du thème de cette année reflète la vision politique des autorités sénégalaises et répond à un impératif stratégique. Celui de garantir l’autonomie nationale en matière de défense et de sécurité. L’objectif étant de réduire la dépendance étrangère en développant une industrie nationale de défense capable d’équiper nos forces de manière autonome, a dit l’officier de la Marine nationale.
LE PARQUET GÉNÉRAL BLOQUE SA LIBÉRATION PROVISOIRE DE LAT DIOP
L’ancien ministre des Sports et ex-directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase) Lat Diop, ne recouvrera pas la liberté pour le moment. Alors que la Chambre d’accusation financière lui avait accordé, ce mardi 26 mars 2025, une liberté....
L’ancien ministre des Sports et ex-directeur général de la Loterie nationale sénégalaise (Lonase), Lat Diop, ne recouvrera pas la liberté pour le moment. Alors que la Chambre d’accusation financière lui avait accordé, ce mardi 26 mars 2025, une liberté provisoire sous surveillance électronique, le parquet général a immédiatement introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême, suspendant de facto toute mise en liberté.
Un bras de fer judiciaire autour de sa détention
La décision de la Chambre d’accusation financière prévoyait une libération sous conditions strictes, notamment le port d’un bracelet électronique. Toutefois, en saisissant la Cour suprême, le parquet général a bloqué l’exécution de cette mesure, prolongeant ainsi la détention de Lat Diop dans l’attente d’un nouvel examen du dossier.
Des accusations lourdes
Incarcéré depuis le 26 septembre 2024, Lat Diop est poursuivi pour détournement de fonds publics, extorsion de fonds et blanchiment de capitaux, sur un montant estimé à 8 milliards de francs CFA. Ces poursuites font suite à une plainte déposée par Mouhamed Dieng, patron de 1xBet Sénégal.
Depuis son placement à la prison de Rebeuss, ses avocats ont multiplié les demandes de libération provisoire, avançant des arguments liés à son état de santé et proposant des mesures alternatives, telles que le contrôle judiciaire ou la surveillance électronique.
Avec ce nouveau rebondissement judiciaire, l’issue du dossier reste incertaine, et Lat Diop demeure, pour l’instant, en détention.