SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
30 novembre 2024
Société
L'ÉTAT PROLONGE LE GEL DES LOTISSEMENTS
Cette prolongation vise à finaliser l'audit d'une dizaine de zones sensibles, de Mbour à Tivaouane Peulh. Les premiers rapports ont déjà révélé des pratiques douteuses d'attribution et des passe-droits qui nécessitent un examen approfondi
(SenePlus) - La Primature, à travers le Secrétariat général du gouvernement, a annoncé ce jeudi 7 novembre, une prorogation de 45 jours des mesures suspensives concernant plusieurs lotissements et plans d’aménagement au Sénégal. Ces mesures concernent notamment les lotissements dénommés « BOA », « Hangars des Pèlerins », « Recasement 2 », « Eogen 1 » et « Eogen 2 », ainsi que les plans d’aménagement de Mbour 4, de la nouvelle ville de Thiès et des Plans d’Urbanisme de Détails (PUD) de la bande nord des filaos de Guédiawaye, de Malika et de Tivaouane Peulh.
Cette prolongation vise à permettre la finalisation des travaux de vérification de la légalité et de la conformité des situations foncières en cours. Les rapports, assortis de recommandations, sont en voie de finalisation, précise le communiqué.
Selon le gouvernement, ces recommandations portent principalement sur la stricte application des règles liées à l’élaboration des plans d’urbanisme, d’aménagement et de lotissement. Elles incluent également l’attribution des parcelles, tout en identifiant les dérives associées aux passe-droits et aux pratiques discriminatoires susceptibles de nuire aux droits des acquéreurs de bonne foi.
Cette prorogation permettra également de garantir la transparence et l’équité dans le traitement des dossiers, tout en respectant la réglementation en vigueur. Les mesures de suspension pourront être levées pour les zones ne présentant pas d’anomalies particulières avant la fin du délai prorogé, soit dans 45 jours. En revanche, pour les dossiers présentant des irrégularités, des propositions de révision des PUD et des plans de lotissement, voire de restructuration, seront soumises aux autorités compétentes.
Enfin, des mesures strictes sont prévues pour traiter les cas d'annulations multiples et les attributions irrégulières. Des sanctions appropriées seront appliquées afin de préserver les droits des citoyens concernés.
Le communiqué précise que toutes les parties prenantes seront informées des décisions finales relatives à ces dossiers.
HARO CONTRE L’IMPUNITE AMNISTIANTE
SENEGAAL KESE promet non seulement d'abroger la récente loi d'amnistie, mais aussi de révolutionner le processus d'adoption des futures amnisties. Un double verrou serait instauré : cinq ans d'attente minimum et l'obligation d'un référendum populaire
Le programme législatif de la coalition SENEGAAL KESE prévoit l'abrogation pure et simple de la loi d'amnistie adoptée en mars 2024, considérée comme une entrave à la justice pour les victimes des troubles politiques. Au-delà de cette abrogation, le mouvement propose une réforme constitutionnelle majeure sur les modalités d'adoption des lois d'amnistie. Un délai minimal de cinq ans et l'obligation d'un référendum populaire seraient désormais requis pour toute nouvelle amnistie. Lisez son communiqué ci-dessous :
"La coalition SENEGAAL KESE se dirige vers ses électeurs avec des propositions claires en faveur de la justice, de la transparence et de l’intégrité des institutions. Dans un contexte où la loi d’amnistie continue de susciter de vives réactions, SENEGAAL KESE a prévu dans son programme de législature, disponible en ligne, d’abroger l’amnistie de 2024 et de réformer les modalités d’adoption d’une loi d’amnistie. SENEGAAL KESE met en avant la nécessité d’une justice équitable qui ne laisse aucune place à l’impunité.
L’abrogation de l’amnistie de 2024
La loi portant amnistie adoptée par l’Assemblée nationale le 6 mars 2024 constitue une négation de l’Etat de droit et un obstacle pour les familles des dizaines de sénégalais(es) ayant perdu la vie dans les troubles politiques entre février 2021 et février 2024 d’obtenir justice. Le principe de la responsabilité exige que les décideurs publics rendent compte de leurs actes, tout le contraire de ce que suggère la loi d’amnistie. Nous introduirons une proposition de loi portant son abrogation afin que la justice promptement rendue. Les éventuels obstacles juridiques évoqués par certains ne sont qu’imaginaires. Un juriste genevois disait à juste titre que « le parlement […] peut tout faire, sauf changer un homme en femme ». L’effacement des faits couverts par l’amnistie n’est qu’une simple fiction juridique. Une autre loi viendra les restaurer fictivement en abrogeant l’amnistie de 2024.
La réforme des modalités d’adoption d’une loi d’amnistie
Une loi d’amnistie est considérée comme une loi ordinaire, elle est adoptée selon la procédure législative. La souplesse de cette modalité d’adoption a sans doute encouragé le recours abusif à la loi d’amnistie qui a toujours empêché la justice de faire la lumière sur des faits présumés extrêmement graves. La coalition SENEGAAL KESE engagera une réforme de la Constitution pour introduire des modalités spécifiques d’adoption d’une loi d’amnistie qui se présenteront comme suit :
Une loi d’amnistie ne pourra plus être adoptée avant l’écoulement d’un délai de cinq (5) ans après la commission des faits ou le prononcé des condamnations visées. Ainsi, aucune loi d’amnistie ne pourra être votée dans les cinq ans suivant les faits, garantissant ainsi que les victimes ne soient pas oubliées et que les responsabilités soient clairement établies
Une loi d’amnistie ne pourra être adoptée que par référendum. Par le biais d’un référendum, les Sénégalais auront non seulement leur mot à dire, mais pourront aussi exprimer clairement leur volonté sur les mesures d’amnistie, surtout concernant des faits aussi graves que ceux qui ont marqué notre histoire récente.
La coalition SENEGAAL KESE invite les Sénégalais à s’engager activement pour un avenir où les décisions politiques seront prises dans un cadre de transparence et de responsabilité. La victoire de la coalition SENEGAAL KESE aux législatives serait non seulement un pas vers un renouveau politique, mais aussi un symbole fort de la résilience et de la détermination d’un peuple qui refuse d’accepter l’injustice et l’impunité."
BRAS DE FER MÉMORIEL AUTOUR DE THIAROYE 44
Le nouveau pouvoir sénégalais exige l'accès total aux archives. Une demande qui se heurte aux affirmations de Paris, assurant avoir déjà tout transmis en 2014. La vérité sur ce drame colonial cristallise désormais les tensions entre Paris et Dakar
(SenePlus) - Un contentieux mémoriel vieux de près de 80 ans refait surface dans les relations franco-sénégalaises. Le massacre de Thiaroye, perpétré en décembre 1944 par l'armée française contre des tirailleurs sénégalais réclamant leurs primes de démobilisation, cristallise les tensions depuis l'arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye en mars dernier.
Le premier ministre Ousmane Sonko a fait de cette question un axe majeur de sa politique. Lors de sa campagne pour les législatives du 17 novembre, il a notamment exigé, depuis Ziguinchor, l'accès aux archives françaises : "La France n'a qu'à nous donner les archives de ses exécutions sommaires au Sénégal pendant la colonisation, des guerres qu'elle a menées ici, des tortures".
Cette posture offensive marque une rupture historique, comme le souligne dans les colonnes du journal Le Monde Mamadou Diouf, historien à l'université Columbia et président du comité du 80e anniversaire des commémorations : "Il y a eu un embargo politique français autour de Thiaroye durant des décennies. Depuis l'indépendance, les présidents sénégalais l'ont passé sous silence pour ne pas mécontenter leurs partenaires français." L'historien rappelle même que Léopold Sédar Senghor, malgré sa dénonciation initiale du massacre dans un poème, n'a jamais réclamé de comptes durant ses vingt années de présidence.
D'après Le Monde, la France maintient avoir transmis l'intégralité de ses archives en 2014, lors de la visite officielle de François Hollande au Sénégal. Cependant, les autorités sénégalaises contestent cette version. Abdoulaye Koundoul, coordinateur du comité et conseiller d'Ousmane Sonko, affirme dans le journal français : "Il manque toujours des informations capitales qui ne peuvent se trouver que dans des archives détenues en France." Les questions sur le nombre exact de victimes, leur lieu d'ensevelissement et les sommes dues par l'État français restent sans réponse.
Le Monde révèle qu'une avancée diplomatique s'est produite mi-octobre, après un échange téléphonique entre les présidents Faye et Macron. Le Sénégal a soumis une demande précise de restitution d'archives, et une délégation d'historiens et d'archivistes sénégalais doit se rendre prochainement en France.
Sur le plan politique français, le quotidien du soir indique que La France insoumise (LFI) soutient activement les revendications sénégalaises. Une résolution parlementaire est en préparation, et le parti envisage la création d'une commission d'enquête pour établir les responsabilités dans ce qui est qualifié d'"omerta sur Thiaroye."
Les commémorations prévues le 1er décembre prochain s'annoncent cruciales, selon Le Monde. Une quinzaine de chefs d'État africains sont attendus à Dakar, donnant une dimension panafricaine à l'événement. La présence d'Emmanuel Macron reste incertaine, la France cherchant à maintenir un équilibre délicat dans ce dossier sensible.
Le journal parisien rapporte également que la récente décision française d'accorder la mention "Mort pour la France" à seulement six tirailleurs sénégalais en juin dernier a été vivement critiquée par Ousmane Sonko, illustrant la persistance des tensions autour de ce drame historique.
Selon Le Monde, la position française reste prudente. Un représentant français cité anonymement par le journal souligne la complexité de la situation : "Une reconnaissance officielle des torts de la France, cela se discute aussi avec eux [les Sénégalais]." Cette approche témoigne des enjeux diplomatiques considérables autour de ce chapitre douloureux de l'histoire coloniale française.
Le quotidien rappelle enfin que le film "Camp de Thiaroye" d'Ousmane Sembène, témoignage cinématographique majeur sur ces événements, a été interdit de diffusion en France jusqu'en mai dernier, illustrant la sensibilité persistante de ce dossier mémoriel.
SAISIE DE 301 KG DE CHANVRE INDIEN À DAKAR
Dans la nuit du 6 au 7 novembre, des interventions coordonnées des brigades de recherche des commissariats de la Médina, de Rufisque et du Point E ont abouti à la saisie de cette quantité de drogue.
Les brigades de recherche des commissariats de la Médina, de Rufisque et du Point E ont intensifié leurs efforts contre le trafic de drogue dans la région de Dakar.
En effet, dans la nuit du 6 au 7 novembre 2024, des interventions coordonnées ont abouti à la saisie impressionnante de 301 kg de chanvre indien.
Selon la direction générale de la police nationale, les premières arrestations ont eu lieu à Soumbédioune, où deux individus, Ch. S. BARRY et A. DIARRA, ont été appréhendés en possession de 170 kg de chanvre indien.
Grâce à des investigations approfondies, les forces de l’ordre ont rapidement identifié et interpellé leur complice, D. TEUW, un trafiquant notoire déjà connu des services de police.
Simultanément, à Rufisque, les agents ont arrêté A. LO et M. GUEYE, qui transportaient trois sacs contenant 100 kg de chanvre indien, découverts au large de la plage de Diokoul.
La même source de rapporter qu’un dernier coup de filet a été réalisé sur la corniche ouest, où un sac abandonné par un véhicule identifié a été retrouvé, contenant 31 kg de chanvre indien.
Les autorités ont immédiatement consigné la drogue et ouvert des enquêtes pour démanteler les réseaux criminels impliqués.
Au total, quatre individus ont été placés en garde à vue.
VIDEO
L’EFFONDREMENT D’UN BALCON FAIT UN MORT À LA MÉDINA
«Il était sur le balcon, il se reposait. C’est là qu’il y a eu m’effondrement. Il était venu prendre de l’air au balcon malheureusement le drame est survenu», a indiqué un des colocataires de la victime.
C’est un véritable drame qui s’est produit à la rue 3 de la médina. L’effondrement du balcon d’un immeuble a fait un mort.
La Médina s’est réveillée dans la tristesse ce jeudi. En effet, le balcon d’un a cédé et s’est affaissé avec un des occupants de l’immeuble. Bilan : un mort.
«Il était sur le balcon, il se reposait. C’est là qu’il y a eu m’effondrement. Il était venu prendre de l’air au balcon malheureusement le drame est survenu», a indiqué un des colocataires de la victime.
LE SÉNÉGAL, TROISIÈME PAYS D’AFRIQUE LE PLUS VULNÉRABLE A L’ÉROSION CÔTIÈRE
Le Sénégal se classe parmi les 25 pays les plus vulnérables à l’érosion côtière dans le monde et occupe la troisième place en Afrique, derrière l’Égypte et le Nigeria, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).
Le Sénégal se classe parmi les 25 pays les plus vulnérables à l’érosion côtière dans le monde et occupe la troisième place en Afrique, derrière l’Égypte et le Nigeria, selon l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM). Cette situation alarmante a été confirmée ce jeudi par Aïda Diongue Niang, directrice de l’exploitation de la météorologie à l’ANACIM, lors d’un entretien avec l’APS.
La position géographique du Sénégal, caractérisée par des côtes basses et sablonneuses proches du niveau de la mer, rend le pays particulièrement sensible à l’érosion côtière. La présence d’estuaires, la densité de population le long du littoral et le développement d’infrastructures sans gestion efficace du littoral accentuent cette vulnérabilité. Les îles du Saloum et celles de la basse Casamance figurent parmi les zones les plus exposées, où l’érosion côtière menace l’habitat et les écosystèmes insulaires.
Selon Mme Niang, le processus de montée des eaux, en lien direct avec le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre, est un phénomène qui devrait persister sur le long terme. Elle précise que « le rythme de montée des eaux de la mer est proportionnel aux émissions de gaz à effet de serre, donc au réchauffement climatique », pointant ainsi l’impact de l’action humaine sur cette situation. Pour certaines zones à haut risque, comme Guet Ndar à Saint-Louis, le déplacement des populations pourrait être la seule solution viable.
Outre le Sénégal, plusieurs pays d’Afrique, notamment ceux situés sur la côte ouest, tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Tanzanie, sont confrontés à une érosion côtière rapide. De la Mauritanie au Nigeria, les côtes sablonneuses et basses de ces pays les rendent particulièrement vulnérables aux phénomènes d’érosion marine. L’ANACIM souligne que les données de surveillance, obtenues via des satellites, des marégraphes et des recherches scientifiques, montrent des signes alarmants de recul du littoral dans plusieurs zones côtières de la région.
En tant que vice-présidente du groupe de travail du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), Mme Niang met en lumière la nécessité de l’action climatique pour contenir et s’adapter aux risques liés à l’érosion côtière. Le GIEC, dont la mission est d’analyser et d’évaluer les risques climatiques, s’attache à sensibiliser et conseiller les gouvernements sur les actions à prendre pour lutter contre le changement climatique.
En Afrique, des mesures d’adaptation, telles que la gestion des ressources côtières et des politiques de conservation des zones fragiles, pourraient ralentir la dégradation des côtes. L’appel lancé par les experts souligne la nécessité d’une réponse coordonnée pour préserver les littoraux africains et atténuer les effets du changement climatique, une urgence pour les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest.
CONFLIT FAMILIAL AUTOUR D’UNE DEPOUILLE
Funérailles et inhumation de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba : qui a le droit de décider ? La question cherche une réponse au sein des deux familles en désaccord sur le lieu d’enterrement du fils prodige de Nioro
Funérailles et inhumation de l’ancien ministre Mamadou Moustapha Ba : qui a le droit de décider ? La question cherche une réponse au sein des deux familles en désaccord sur le lieu d’enterrement du fils prodige de Nioro dont la dépouille est attendue en principe ce jeudi à Dakar.
Le lieu d’inhumation de feu Moustapha Ba a fini d’installer un grand conflit familial entre la famille du défunt ministre et celle de son épouse Yacine Sall originaire de Dakar. Jusque hier, il n’est pas toujours évident de déterminer l’autorité parentale qui prendra la décision quant aux lieux d’enterrement de feu Mamadou Moustapha Ba. Une situation embarrassante qui laisse croire que le conflit risque même de dériver jusqu’à soulever toute la population de la commune de Nioro. Et surtout les jeunes qui affichent une détermination sans faille pour que l’ancien ministre soit enterré à Nioro aux côtés de ses défunts parents. Comme nous l’avions révélé dans notre édition d’hier, si Nioro et les parents du défunt souhaitaient enterrer leur fils dans sa ville natale, tel n’est pas la volonté de son épouse qui aurait opté pour Dakar. Nous indiquions dans la foulée qu’une délégation de la famille du défunt conduite par le patriarche, ancien Préfet Saer Maty Ba devait rencontrer la maman de l’épouse du défunt ministre qui est présentement à Paris pour les préparatifs du rapatriement de la dépouille.
Seulement, le doyen Saer Maty Ba accompagné de Djim Momath Ba ancien Dg de l’Aprosi et actuel maire de Nioro, de l’ancien maire de Nioro Abdoulaye Ba et d’un frère du défunt, cette importante délégation est rentrée bredouille de sa rencontre avec la maman de l’épouse du défunt ministre. D’ailleurs nos sources révèlent que ce jeudi, une autre délégation devrait rendre encore visite à la maman de l’épouse pour pouvoir la convaincre pour que l’enterrement soit fait à Nioro. Ce qui est encore intriguant, c’est que nos antennes braquées dans la capitale française n’ont perçu hier aucun mouvement officiel de levée du corps dont on annonçait pourtant son arrivée ce jeudi à Dakar. Pour le moment aucune information n’est disponible pouvant confirmer la tenue de la levée du corps du défunt et l’arrivée de la dépouille ce jeudi à Dakar. Le président Macky Sall était annoncé dans la capitale française pour accompagner la famille de son défunt ministre.
A Nioro, cette affaire a pris des proportions qui dépassent largement le cercle familial du défunt. Dans la ville, l’enterrement du défunt ministre aux côtés de ses parents est devenu le principal centre de discussions. Dans les quartiers comme dans les marchés et grands-places, Mamadou Moustapha Ba va se reposer à Nioro, et nulle part ailleurs ! Cette détermination de la jeunesse de Nioro fait monter la tension du fait que celle-ci n’acceptera aucun compromis. Moustapha Ba sera enterré à Nioro. La jeunesse se dit prête à tout pour que cette forte volonté soit respectée. Cette controverse autour d’une dépouille nous rappelle celle de Sidy Lamine Niass où Dakar et Kaolack étaient en désaccord
Affaire à suivre.
VERS LA FIN D'UN FEUILLETON
La Cour de cassation a annulé en partie ce mercredi la condamnation pour corruption et complicité de corruption de Papa Massata Diack dans l'affaire du dopage d'athlètes russes.
iGFM (Dakar) La Cour de cassation a annulé en partie ce mercredi la condamnation pour corruption et complicité de corruption de Papa Massata Diack dans l'affaire du dopage d'athlètes russes.
La Cour de cassation a annulé en partie mercredi la condamnation de Papa Massata Diack, le fils de l'ex-patron de l'athlétisme mondial, ancien consultant marketing de la Fédération internationale d'athlétisme, qui avait été condamné à cinq ans de prison pour corruption et complicité de corruption dans l'affaire du dopage d'athlètes russes en 2011.
La Cour a donc renvoyé l'affaire, un scandale qui avait ébranlé le monde du sport, devant la cour d'appel de Paris où Papa Massata Diack sera de nouveau jugé pour complicité de corruption passive.
DES CARTES D'ÉLECTEURS TOUJOURS EN SOUFFRANCE
Plus de 260 000 cartes d'électeurs attendent toujours leurs propriétaires dans les bureaux de vote, malgré les efforts de sensibilisation. Cette situation, bien que moins critique que par le passé, soulève des questions sur la mobilisation des électeurs
(SenePlus) - À l'approche des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, un défi logistique préoccupe la société civile : 264 340 cartes d'électeurs n'ont toujours pas été récupérées dans les bureaux de vote.
Ce scrutin, convoqué suite à la dissolution du Parlement par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye le 12 septembre dernier, doit renouveler une assemblée encore dominée par l'ancien camp au pouvoir.
Malgré les efforts de la Direction générale des élections, qui multiplie la diffusion de messages pour encourager le retrait des cartes, la situation ne semble pas alarmante selon les experts.
"Par le passé, on a quand même eu un niveau plus important de cartes non retirées, autour de pratiquement un million", relativise Ababacar Fall, directeur du Groupe de recherche et d'appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), auprès de RFI. Il ajoute que ce chiffre ne devrait pas "impacter le taux de participation" compte tenu d'un "fichier qui fait autour de 7,4 millions d'électeurs."
Le taux de participation constitue l'une des principales inconnues de ces élections législatives, traditionnellement moins mobilisatrices que la présidentielle.
Face à cette situation, la Direction générale des élections poursuit sa campagne de sensibilisation à travers des messages radios et télévisés diffusés en six langues. Les électeurs disposent encore jusqu'au 16 novembre pour retirer leur carte.
L'EMPIRE DU MILIEU EN PLEIN RENOUVEAU
Après plus d'une décennie de règne du trio Gana-Nampalys-Cheikhou, une nouvelle génération s'impose au cœur du jeu sénégalais. Les performances remarquables de Lamine Camara, Pape Guèye et Pape Matar Sarr témoignent de cette mutation réussie
Une fin de cycle s’approche pour l’équipe nationale du Sénégal, avec un changement de sélectionneur et de joueurs sur le terrain. Dans ce renouvellement, l’entrejeu occupe une place importante. Le trio Gana-Nampalys-Cheikhou est en train de laisser la place à la jeunesse.
Lors de la première sortie de l’équipe nationale du Sénégal sous l’ère Pape Thiaw, face au Malawi au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, l’entrejeu des Lions était composé par Lamine Camara (20 ans) et Pape Alassane Guèye (25 ans). Le technicien avait décidé, au coup d’envoi, de faire confiance à la jeunesse pour animer un des secteurs clés du jeu sénégalais.
Cette jeunesse se caractérise par la moyenne d’âge de 22,5 ans des deux joueurs. Entreprenants et performants, les jeunes Lions ont démontré qu’ils constituent un présent et un futur radieux pour l’équipe nationale du Sénégal. Pape Guèye a d’ailleurs ouvert le score dans cette rencontre.
Ce rajeunissement n’est pas forcément une révolution de Pape Thiaw. Même s’il l’a matérialisée dès son arrivée à la tête de la sélection, son prédécesseur Aliou Cissé l’avait entamée lors de la Can-2023 en Côte d’Ivoire.
Lors des matches de poule, le champion d’Afrique 2021 a aligné à trois reprises Pape Guèye et deux fois Lamine Camara (auteur de 2 buts) et Pape Matar Sarr (22 ans). Il a réitéré cette confiance aux jeunes après la dernière coupe d’Afrique. Lors des matches amicaux du mois de mars 2024, il a convoqué pour la première fois le milieu de terrain du RC Strasbourg, Habib Diarra (20 ans), et celui du Havre AC, Rassoul Ndiaye (21 ans).
Cissé justifiait ses choix en soulignant que le groupe sénégalais doit se renouveler. “Il y a de nouveaux joueurs dans ce groupe. L’idée, c’est d’ouvrir cette équipe après la Can, d’insuffler du sang neuf, pour leur donner la possibilité de faire leurs preuves”, déclarait-il en conférence de presse.
Depuis lors, les jeunes prennent de plus en plus de place dans l’effectif des Lions, mais surtout dans l’entrejeu.
De vaillants soldats en baisse de régime
Idrissa Gana Guèye (35 ans), Cheikhou Kouyaté et Nampalys Mendy (32 ans) ont longtemps été incontournables au cœur du jeu des Lions. Les deux premiers, présents en sélection depuis plus de 12 ans, ont formé un tandem indéboulonnable durant plusieurs rencontres et compétitions avec le Sénégal. Leur longévité est symbolisée par leur nombre de sélections.
Idrissa Guèye est le joueur le plus capé de l’histoire des Lions avec 117 sélections et Cheikhou Kouyaté est le quatrième avec 90 sélections. Ils ont été rejoints en 2021 par Nampalys (32 sélections). L’actuel joueur du RC Lens s’est vite installé dans l’entrejeu aux côtés de Gana Guèye. Les deux ont formé le duo vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun.
Si Pape Matar Sarr et Pape Guèye étaient déjà là lors de cette conquête, les “anciens” avaient encore la confiance du technicien sénégalais.
Mais depuis ce sacre, et surtout depuis la saison dernière, la donne a complètement changé. Les doyens sont désormais des trentenaires et la vie en club n’est pas aussi reluisante pour certains d’entre eux. Nampalys Mendy est relégué sur le banc avec le RC de Lens. L’ancien joueur de Leicester n’a été titularisé qu’à une seule reprise sur dix journées de Ligue 1 (3 entrées en jeu). En sélection, il a été convoqué lors des trêves du mois de septembre et d’octobre et a disputé en moyenne 10 minutes face au Burkina Faso (9 septembre) et face au Malawi (11 octobre). Sa place pour la trêve du mois de novembre n’est pas tout aussi évidente.
Cheikhou Kouyaté, quant à lui, est actuellement sans club depuis la fin de la saison 2023-2024 et est plus proche d’une retraite que d’un retour. Sa dernière convocation en sélection remonte au mois de mars dernier. Idrissa Gana Guèye est le plus âgé de tous et est le seul encore réellement compétitif parmi les trentenaires du milieu.
Gana, le dernier des Mohicans
Titulaire en Premier League à Everton, le joueur formé à Diambars reste toujours compétitif Gana et est un véritable guerrier dans l’entrejeu. Il a disputé 9 des 10 rencontres de championnat, dont 7 titularisations. Il tourne en moyenne à 72 minutes par match, un ratio important pour un joueur à son poste.
En sélection, il est toujours présent et continue de répondre lorsqu’on fait appel à lui. Même s’il a été titularisé contre le Malawi à Lilongwe (remplacé par Pape Guèye à la 60e), Gana n’est plus le premier choix au milieu. Mais son expérience est toujours un atout. Lors de la trêve du mois d’octobre, il a même délivré, en sortie de banc, une passe décisive durant la rencontre face au Malawi à Diamniadio.
Camara, Guèye et Sarr, nouveaux rois
Le Sénégal dispose d’un vivier énorme au milieu de terrain. Que ce soit dans les catégories jeunes ou en équipe nationale A, la relève est potentiellement assurée. La transition entre les plus anciens et les plus jeunes se fait de façon progressive et intelligente. Depuis la Can-2023, les jeunes prennent petit à petit le pouvoir. Les plus marquants sont Lamine Camara, Pape Guèye et Pape Matar Sarr. Tous trois sont à plus de 22 sélections.
Arrivé durant l’intersaison à l’AS Monaco, Lamine est vite devenu incontournable dans l’entrejeu des Monégasques. Il a disputé 12 rencontres sur 13 possibles (1 match raté pour suspension), a inscrit deux buts et délivré une passe décisive. Il est même préposé aux coups de pied arrêtés, symbole de son adaptation rapide.
Comme Camara, Pape Guèye a changé d’air cette saison. Il est désormais du côté de Villarreal en Liga. Après des débuts timides, l’ancien Phocéen s’est installé dans l’entrejeu du Sous-Marin jaune. Il est titulaire sur les six dernières rencontres de Villarreal et a même inscrit son premier but en Coupe du Roi, le 29 octobre.
Pape Matar est sans doute le milieu sénégalais le plus en forme. L’ancien joueur du FC Metz enchaîne les bonnes performances depuis son but face à Qarabag, le 26 septembre dernier. En sortie de banc ou comme titulaire, PMS livre toujours des prestations de haut niveau. Il en a déjà 3 buts et 2 passes décisives toutes compétitions confondues, dont 2 buts en 3 matches d’Europa League.
Ils sont en attente…
À côté d’eux, des jeunes comme Habib Diarra, capitaine du RC Strasbourg (20 ans, 4 sélections), Dion Lopy, sociétaire d’Alméria (22 ans, 5 sélections), Pape Diong, sociétaire de Strasbourg et champion d’Afrique U17 (18 ans, 1 sélection), Mamadou Lamine Camara, champion d’Afrique U20 et sociétaire du RS Berkane au Maroc (21 ans, 1 sélection), Pape Demba Diop, champion d’Afrique U20, joueur de Zulte Waregem (21 ans), et plein d’autres attendent aussi leur tour.
Précoces et talentueux, ils incarnent le futur proche de l’équipe nationale et s’installent sur la durée. Ils sont également devenus des tauliers dans des clubs de première zone, gagnant de plus en plus en expérience malgré leur jeune âge.