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22 novembre 2024
International
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ATTIRER LES INVESTISSEURS AMÉRICAINS
Forum de Saint-Louis - Ouvrir une porte d'entrée, au Sénégal, pour le secteur privé américain - L'investisseur cherche avant tout un partenaire local - Entretien avec René Lake
Le patron de RSL Strategies, Rene Lake, est convaincu que l'investisseur américain n'est pas toujours ce partenaire arrogant qui vient pour imposer ses idées.
Au contraire, ce qu'il faut comprendre selon Lake, c'est que ce dernier a besoin de la validation locale qui est le gage de la viabilité de son projet.
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VIDÉO DES OTAGES EN CASAMANCE AVEC CÉSAR ATOUTE BADIATE
EXCLUSIF SenePlus : DANS LES PROFONDEURS DU MAQUIS, ENTRETIEN AVEC CHRISTIAN THIAM DE SenePlus.Com
Enlevés le 3 mai dernier à Kaïlou (Ziguinchor) par une faction du mouvement indépendantiste MFDC et emmenés au plus profond de la forêt casamançaise, les démineurs otages font part, pour la première fois, de leurs conditions de détention et exposent leur vœu ardent de rejoindre «le plus tôt possible» leurs familles respectives. Dans la forêt, ils pratiquent la chasse et la pêche. Le journaliste et Reporter d'Image Christian Thiam de SenePlus.Com s'est entretenu avec les otages et plusieurs chefs militaires du MFDC dont César Atoute Badiate. Dans les toutes premières minutes de la vidéo, César Atoute Badiate s'exprime en diola mais les réactions des otages sont toutes en français.
Le voyage est long pour accéder au cantonnement militaire. Après plusieurs heures de conduite, il faut encore plusieurs kilomètres à pied pour accéder à la zone d’influence de César Atoute Badiate au fin fond de la forêt de Casamance. Un fief qui se «trouve bel et bien en territoire sénégalais», comme nous le précise le reporter de SenePlus.Com Christian Thiam qui a effectué ce voyage avec Jean Michel Mathiam un employé de la société sud-africaine Mechem pour qui travaillaient les otages.
Au plus profond de cette forêt, ils sont faits otages depuis le 3 mai 2013, loin de leurs familles, de leurs proches et de leur environnement social habituel. Cet enlèvement porte la signature d'une des factions séparatistes du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (MFDC) dirigé par César Atoute Badiate.
Depuis que la vie de ces démineurs a basculé, personne ne les avait vu, ni entendu s'exprimer publiquement.
Assis sur des bancs en plein milieu de la forêt, les otages de César Atoute Badiate semblent en bonne forme physique. Pour la première fois, ils ont eu l’occasion de faire part de leurs conditions de vie et leur vœu ardent de retrouver leurs familles respectives.
Tout s’est passé sous l’œil vigilant du chef d’Etat-major du maquis César Atoute Badiate. C’est lui en premier qui prend la parole et s’exprime dans sa langue maternelle, le joola. Fixant droit la caméra, par moments, il expliqué les circonstances de sa rencontre avec Christian Thiam ainsi que l’objet de la visite de ce dernier dans le maquis.
A la suite, du général maquisard, c’est Charles Coly un des otages qui prend la parole. Serein, il confesse que depuis leur enlèvement, ses compagnons et lui n’ont été victimes d’aucune forme de maltraitance, ni de terreur de la part de leurs ravisseurs. En d’autres termes, ils ont été bien traités. Charles parle même de liberté de circuler dans les environs immédiats alors même qu’ils sont retenus comme otages.
«On est libre ici, on se déplace comme on veut»
«Depuis que nous avons été arrêtés, nous n’avons eu aucun problème. On a un peu marché, et cela c’est normal », a-t-il dit. Poursuivant son propos, Charles explique également que même la nourriture n’a jamais été un problème pour eux. «Nous allons à la pêche et à la chasse. On se déplace comme on veut », a-t-il souligné en tentant de se débarrasser des insectes de la brousse qui bourdonnent dans ses oreilles. Personne dans le maquis n’a jamais pointé une arme sur un otage pour lui ordonner d’exécuter une action, assure Charles.
En revanche, ce qui reste pénible et insupportable pour eux, c’est la séparation d’avec leurs familles respectives. «Le seul problème que nous avons, dit-il, c’est qu’on n’a pas nos familles». Doucouré, qui semble le plus jeune des otages qui ont fait face à la caméra, ne semble pas apprécier le propos très apaisants tenu par son collègue Charles.
Et il a tenu à marquer son désaccord, en prenant la parole : «On tient ici des discours pour dire que tout va bien… Mais on sera mieux chez nous», rétorque Doucouré, très ému avec une voix grinçante et empreinte d’émotion. «C’est bien beau de dire oui on n’a pas de problème. Mais nous, nous voulons rentrer chez nous le plus rapidement possible», a poursuivi l’otage.
«C’est très dur de vivre ici »
Gilbert Tendeng corroborant les propos de Charles, se dit persuadé qu’ils n’auront pas de problème. Seulement, reconnait-il «c’est dur de vive ici». Gilbert Tendeng se préoccupe du sort qui leur sera réservé après leur libération du point de vue professionnel. En effet, il craint qu’après leur libération, leurs familles respectives les déconseillent de continuer à travailler comme démineurs pour la société sud-africaine Mechem, parce que cette activité sera perçue comme une activité bien trop risquée.
Pour rappel, ils étaient douze démineurs travaillant pour la société sud-africaine Mechem, à être enlevés par la faction séparatiste du MFDC de César Atoute Badiate. Ils exécutaient tranquillement leur tâche ce 3 mai au soir dans le village de Kaïlou, (département de Ziguinchor), quand les rebelles ont fait irruption et les ont kidnappés.
Le général Badiate qui a commandité ce rapt estime que le gouvernement du Sénégal n’a pas respecter son engagement à arrêter le déminage dans les zones que le chef rebelle considère comme zone contrôlée par le mouvement rebelle.
Le 28 mai 3 femmes faisant partie des 12 démineurs ont été libérées pour des raisons humanitaires après une médiation des autorités de Bissau, de la Croix Rouge, le groupe de réflexion pour la recherche de la paix en Casamance, entre autres acteurs.
Mais auparavant le chef de l’Etat, Macky Sall avait commis, ce que plusieurs observateurs de la vie politique sénégalais avaient considéré comme "une maladresse" en affirmant dans une série d’entretien accordé à l’AFP que les « otages seront libérés », et que ce n’était «pas un problème». Ainsi, le président Sall en minimisant cet enlèvement a peut-être donné l'occasion aux ravisseurs de faire monter les enchères, ajoutent des analystes interrogés par SenePlus.Com.
Depuis 1982 la Casamance, sud Sénégal, fait face à une rébellion indépendantiste qui entrave le développement économique de cette région dû à l’insécurité : braquages, enlèvements, et autres assassinats.
TRADUCTION DES PROPOS DE CÉSAR ATOUTE BADIATE, AU DÉBUT DE LA VIDÉO
"Charles, bonjour à toi et à tes amis. Comme vous le savez, d’habitude nous effectuons des voyages. Et Dieu a fait qu’au cours de notre dernier voyage, avant hier, nous avons eu l’occasion de rencontrer ce monsieur qui voulait voir dans quelles conditions vous vivez.
Il faut dire que cela fait un moment qu'il souhaitait vous rencontrer mais nous avions estimé que n’aviez pas un assez bon moral pour que nous puissions donner une suite favorable à cette demande. Nous avions donc préféré reporter cette rencontre.
Mais comme maintenant vous êtes un peu plus habitués aux conditions de vie ici, j'ai pensé que cette fois-ci, il n'y avait aucun obstacle à ce que vous le rencontriez aujourd'hui. "
TÉLÉPHONIE, LE MALI, LE NIGER ET LE BURKINA LÈVENT LES FRAIS D'ITINÉRANCE
Selon le secrétaire exécutif de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Burkina, L'adoption de ce protocole offrira à leurs concitoyens la possibilité de communiquer sans le poids du surcoût d'itinérance.
Les pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – ont signé jeudi à Niamey un protocole d'accord sur la fin des frais d'itinérance des communications téléphoniques, appelés "roaming".
"L'adoption de ce protocole offrira à nos concitoyens la possibilité de communiquer sans le poids du surcoût d'itinérance qui freine la mobilité et les liens entre les peuples", a déclaré au cours de la cérémonie Wenlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Burkina Faso.
Les représentants des agences de régulation des télécommunications des trois pays de l'AES, dirigés par des régimes militaires, étaient réunis dans la capitale nigérienne pour signer un accord sur la levée des frais d'itinérance entre les opérateurs de téléphonie mobile.
"Le protocole établit la gratuité de la réception des appels voix et SMS en itinérance" dans la zone AES, précise l'Arcep Burkina Faso sur sa page Facebook. "Supprimer ces barrières, c'est affirmer notre volonté d'oeuvrer pour un monde connecté où les frontières géographiques ne signifient plus de limite technologique", a déclaré M. Compaoré.
Les trois juntes ont uni en 2024 leurs pays en une "confédération" qui compte environ 72 millions d'habitants. Dans le même temps, les militaires au pouvoir ont choisi de tourner le dos à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), une organisation qu'ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.
Le directeur général de l'Arcep Togo, Michel Yaovi Galley, pourtant non-membre de l'AES, était également présent à Niamey, invité comme ressortissant d'un "pays ami et frère". Il a déclaré être impatient de "signer un accord de 'free roaming' avec le Niger et le Burkina Faso", estimant que cela est "dans l'intérêt de nos peuples frères, comme nous avons eu à le faire avec le Mali en décembre 2023".
Au Niger, au Burkina et au Mali, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d'Etat militaires successifs depuis 2020. Ces trois anciennes colonies françaises se sont rapprochées de Moscou et éloignées de plusieurs de leurs voisins, dont la Côte d'Ivoire et le Bénin, qu'ils accusent de chercher à les déstabiliser.
LA LEÇON DE DAKAR À L'AES
François Soudan oppose le panafricanisme authentique du Pastef au "néo-souverainisme belliqueux" des juntes. Pour le directeur de Jeune Afrique, le triomphe de Sonko-Faye démontre l'inanité des discours anti-démocratiques
(SenePlus) - Dans une analyse pour Jeune Afrique (JA), François Soudan décortique la signification du triomphe électoral du Pastef au Sénégal. Pour le directeur de la rédaction, cette victoire démocratique constitue un désaveu cinglant pour les régimes militaires de la région qui prétendent que les élections ne sont pas adaptées au continent africain.
"Contrairement aux militaires de Bamako, Niamey ou Ouagadougou, leur adhésion aux thèses panafricanistes ne relève pas de l'habillage opportuniste post-coup d'État", souligne François Soudan à propos des leaders du Pastef. Il rappelle que leur engagement a "été le carburant de luttes menées depuis des années au risque de leur liberté, avant de les conduire au pouvoir de la façon la plus difficile et la plus démocratique qui soit : portés par le suffrage populaire."
Le journaliste pointe le contraste saisissant avec les juntes de l'Alliance des États du Sahel qui, selon lui, "détournent à leur profit des notions et des convictions que nul ne leur connaissait auparavant, pour annihiler toute perspective électorale au nom d'un pseudo-culturalisme africain."
Pragmatisme versus populisme martial
L'éditorialiste met en lumière le pragmatisme du Pastef qui, malgré "une dose de populisme", comprend que les "immenses attentes soulevées par leur victoire seront impossibles à combler [...] sans le maintien d'une coopération équanime avec l'Europe." Une approche qui tranche avec ce qu'il qualifie de "néo-souverainisme belliqueux et communautariste" des juntes, caractérisé par un "culte viriliste de l'homme fort galonné" et "l'identification d'un bouc émissaire érigé en ennemi absolu : la France."
François Soudan dénonce particulièrement le rôle d'un "écosystème d'influenceurs en pâmoison" qui fait croire aux diasporas "qu'en soutenant le trio Goïta-Traoré-Tiani, elles rejouent les grands combats du siècle dernier contre le colonialisme et la ségrégation raciale."
Le directeur de la rédaction de JA souligne que "tant au Sénégal qu'au Mali, au Burkina Faso et au Niger, une grande partie de la jeunesse vit sa condition sur le mode d'un embargo décrété contre son avenir." Face à ce désarroi, il oppose deux réponses radicalement différentes : celle du Pastef qui "mise sur l'intelligence collective" et sur un "panafricanisme historique dont les trois piliers sont la démocratie, les droits humains et la justice pour tous", et celle des juntes qui propagent une "version toxique et frelatée" du panafricanisme, selon les termes d'Achille Mbembe qu'il cite.
Un nouveau leadership régional en perspective
Pour François Soudan, cette victoire démocratique représente "une bonne nouvelle pour une Cedeao en plein désarroi, au sein de laquelle le Sénégal est désormais en mesure d'assurer une forme de leadership politique débarrassé de tout soupçon d'influence extérieure." Il conclut son analyse par une comparaison cinglante, affirmant que les putschistes du Sahel sont "aux pères fondateurs du panafricanisme ce que les califes furent au Prophète : de pâles et parfois factices copies."
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
UNE BELLE CAMPAGNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Pendant quelques temps, on espère entendre le silence de ceux que l’opinion n’écoute pas. Éternels opposants au Projet qu’ils sont, ils n’auront de cesse de vouloir revenir à l’ancien monde. Au Pastef de rendre ce retour impossible
Les élections sont terminées. Pastef a gagné haut la main cette dernière épreuve. Pendant quelques temps, on espère entendre le silence de ceux que l’opinion n’écoute pas.
Le président a fixé le cap : un redressement, une accélération et un calendrier d’abord quinquennal, ensuite décennal et enfin générationnel. Il fait le pari du temps long pour changer définitivement la trajectoire de ce pays. C’est cela, la rupture. Ceux qui parlaient d’attentisme, d’incertitude dans la direction à suivre sont à présent édifiés.
Après cette victoire éclatante qui ne souffre d’aucune contestation, un grand pas vers la réalisation des objectifs si chers au parti et au président de la République est enfin accompli. Le gouvernement a enfin les coudées franches pour dérouler l’Agenda Sénégal 2050 dont la finalité est d’atteindre la souveraineté dans tous ses aspects.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a une conscience aiguë de la difficulté des situations que le pays traverse. Nous devrions tous accompagner cette acuité intellectuelle pour résoudre nos problèmes. Je suis surpris d’entendre çà et là, des opposants dont l’objectif électoral était pourtant de résoudre les problèmes des citoyens, dire que le Pastef ayant tout raflé, il lui revient la lourde tâche d’agir et d’aplanir les difficultés. Le but du jeu n’est pas d’observer, du bord du chemin, les autres travailler, mais de venir apporter soi-même sa pierre à l’édifice. Le pays ne se fera pas par les uns sans les autres, mais avec le concours de tous. Le temps des uns contre les autres est passé. Le peuple a définitivement tranché.
La campagne de Pastef fut belle. Une campagne belle est celle qui conduit à un succès. Ce fut le cas. Tout son long, son président Sonko fut pédagogue ; avec son bâton de pèlerin, il parcourut l’ensemble du pays expliquant patiemment la méthode. L’originalité de sa campagne explique en grande partie son succès. Il fut retentissant !
Hier puissant, Macky aura beaucoup perdu dans cette épreuve. Sa descente aux enfers se poursuit inexorablement. Son humiliation ne s’arrêtera pas là. Elle se poursuivra jusqu’à ce qu’il assiste de son vivant à la prise du dernier bastion du Fouta. Comme Alexandre qui pleura, non pas de voir Achille dans le tombeau, mais de se voir lui-même si peu connu dans le monde en comparaison d’Achille. Macky, Barthélémy, et consorts vivront le reste de leurs jours souffrant des vivats célébrant la renommée d’Ousmane Sonko.
Cette victoire, pour large qu’elle soit, ne voudra surtout pas dire que les adversaires auront compris le message du peuple. Non, comme toujours ils capitulent mais ne se convertissent pas. Éternels opposants au Projet qu’ils sont, ils se rebifferont et n’auront de cesse de vouloir revenir à l’ancien monde. Au Pastef de rendre ce retour impossible.
Amadou Ba sait maintenant ce qu’il représente. Une grosse certitude est, ce qui doit lui mettre du baume au cœur, sa victoire sur son vieux rival ADD dans le fief de ce dernier, le département de Podor. Mais, comme son acolyte Macky, il poursuit sa pente en …descendant. Leur déclin commun pathétique et sans fin semble inéluctable. Malgré la conquête de Podor, Amadou Bâ doit avoir le triomphe modeste. Ses mirifiques 35% de la présidentielle dont il se gargarisait et pensait être le dépositaire ont fondu comme neige au soleil. Il se retrouve encalminé dans les eaux troubles qui correspondent plus à ce qu’il vaut. Comme à l’accoutumée, il perd dans son propre bureau de vote. Il est difficile de prétendre diriger un pays quand on n’arrive pas à gagner son propre bureau de vote ! Il partage cette prouesse avec Barthelemy Diaz dont visiblement l’ambition dépasse de loin la représentativité. Leur prétendue intelligence de nouer des inter-coalitions dans certains départements, Amadou s’effaçant au profit de Barthélémy dans Dakar, les aura plus perdus qu’autre chose. Avec cette fuite en avant, ils ont rendu leur objectif plus illisible dans cette campagne.
Ce qui a marché pour Sonko – les inter-coalitions de Yeewi Askan Wi – ne marche pas forcément pour les autres. Il rappelle un peu les Chinois, adeptes de la pâle reproduction copiant les armes à feu, mais ignorant tout du principe de la percussion !
Et Barthélémy qui ne cessait de fanfaronner devant les écrans, se traitant de « ndaanan », poussant le bouchon jusqu’à dire que sa défaite était impossible tant c’était lui (sic), a été laminé dans la capitale. Ses habitants lui ont montré qui il était - c’est-à-dire rien! Les Dakarois sont visiblement plus intelligents qu’il ne le croit. Son esprit sommaire – ma femme est américaine, l’ambassade des États-Unis abrite des marines – et ses airs fonceur et baroudeur – je suis au balcon, holster bien en vue - ne les ont nullement impressionnés. Lui aussi son avenir s’assombrit. Il aura emporté dans sa chute le pauvre Khalifa toujours dans les mauvais coups, car ne prenant jamais son destin en main.
Et au Nord, Farba N. de distribuer de l’argent pour garder auprès de lui une population démunie et loyale. Là-bas, la politique se fait avec de l’argent, comme partout ailleurs, à la différence notoire que les « Sénégalais des villes » prennent l’argent et votent comme ils veulent alors que les « Sénégalais des champs » prennent l’argent et votent selon les prescriptions du donneur d’argent. Dans le Fouta rural, les comportements collectifs sont simples à reproduire. On repère les personnages influents dans le groupe et on achète leurs votes. Ce faisant, on achète le vote de la totalité du groupe. L’isoloir n’y change rien. Sonko leur aura pourtant gratifié de deux visites en l’espace de deux mois : un « set settal » en septembre et une caravane haut en couleurs en novembre avec en apothéose un grand rassemblement au stade de Matam. Il leur a promis de changer le paysage miséreux de leur vie en offrant des emplois à la jeunesse de cette région. Cela n’a pas suffi.
La dernière semaine de campagne fut une folle semaine de confrontation et d’acrimonie entre Sonko et Barth. Ce dernier essayant par tous les moyens de ravir la vedette d’opposant notoire d’Ousmane Sonko à Amadou Ba et à Bougane Guèye Dany tous deux, forts impétueux à l’ouverture de la campagne. Barthélémy aura en partie réussi son opération, Amadou Ba devenant de plus en plus inaudible chemin faisant et, Bougane recouvrant plus de raison après ses quelques jours de prison bien sentis. Avec le maire de Dakar, les échanges furent secs, les mots roboratifs et les menaces fusèrent. Il réussit même à faire sortir le président du Pastef de ses gongs pendant quelques instants.
Les trahisons dont fut victime Ousmane Sonko par la plupart des personnalités qu’il avait lui-même fabriquées, ne générèrent point de ressentiments en lui qui eurent été légitimes. Il prit juste la décision d’aller seul sous la bannière Pastef aux élections, après avoir surement ressassé cette phrase de Mark Twain : « Si vous ramassez un chien affamé et que vous lui donnez à manger et que vous le soignez, il ne vous mordra pas. C’est la principale différence entre un chien et un homme ».
D’autres coalitions fleurirent avec comme seul critère une sourde haine contre Ousmane Sonko. Rien n’y fit, ni les tambouilles politiciennes, ni les débauchages individuels, ni les ententes contre nature et réunions WhatsApp, ne donnèrent les résultats escomptés. Le Pastef les écrasa presque partout sur le territoire. Son triomphe fut total.
Les temps ont bien changé. Celui qu’on qualifiait, naguère de technocrate solitaire à l’Assemblée nationale en 2017 a bien grandi. Ousmane Sonko est devenu une bête politique hors normes. Il se trouve aujourd’hui à la tête de quelques 130 députés sur les 165 que compte l’hémicycle. Que de chemin parcouru ! Il lui reste à savoir que les moyens qui ont permis de gagner ne sont pas forcément ceux indispensables pour gouverner. Il faudra se changer soi-même pour résoudre les problèmes collectifs qui se posent. Et ça, Il saura faire !
Dr Tidiane Sow est Coach en Communication politique.
par Jean Pierre Corréa
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SELLY RABY KANE, PASSEUSE DE MERVEILLES
EXCLUSIF SENEPLUS - SRK, c’est la marque qui se distingue par une fusion originale entre le patrimoine culturel sénégalais et une approche résolument innovante, redéfinissant ainsi le paysage de la mode au Sénégal
« Les Fruits ne tombent jamais loin des Arbres ». Dicton fraternel et confidentiel.
Selly Raby Kane est créatrice et cinéaste. Son travail se caractérise par l'utilisation de techniques de collage, des visuels surréalistes et des références à l'héritage immatériel riche du Sénégal et ses créations avant-gardistes, sont influencées par le cinéma fantastique et l’art expérimental, lui conférant une reconnaissance internationale et le privilège d’être exposées dans des lieux prestigieux tels que le Museum of North Carolina, le Louisiana Museum, MoMA PS1 et le Guggenheim.
SRK, c’est la marque qui se distingue par une fusion originale entre le patrimoine culturel sénégalais et une approche résolument innovante, redéfinissant ainsi le paysage de la mode au Sénégal.
C’est l’histoire d’une fille qui « est née étonnée » et qui a en elle le turbulent désir d’émerveiller le monde en disposant le pays et la ville qui l’inspirent, dans « le Temps du Monde ».
Moteur…
Il est bon de savoir que l’enfant naît dans un monde qui sait ce qu’élégance, curiosité, culture et urbanités signifient… Toute petite déjà, les étoffes et leurs vives couleurs font pétiller son regard de malices, et dessinent ses rêves vers la mode et le design… Son horizon sera créatif, et empreint d’une exigeante liberté qui lui donne le goût de la responsabilité qui va de pair avec elle.
Cette responsabilité, Selly Raby Kane l’exerce avec talent en étant une des figures et une des voix d’un espace d’expression novateur s’il en est, que fut Radio Guneyi, faite par et pour les enfants, où elle se coltine adolescente, des problématiques de développement à hauteur d’enfant, lui donnant l’aisance des prises de paroles dans un pays où l’enfant est souvent appelé à se taire, et le culot de pouvoir à cet âge rencontrer et interviewer Koffi Annan aux Nations Unies. Pour apprivoiser l’aisance et l’intrépidité, c’est de première !
Le baccalauréat en poche, son appétence pour les rythmes du Monde lui donne envie de faire Sciences Po, mais ses frissons de mode en elle l’en éloignent, et en Hypokhâgne elle glisse avec ses certitudes déjà en place vers l’administration et la gestion, et durant des vacances rêveuses, en 2007, Selly Raby, imprégnée de la transmission paternelle pour le dessin, sort de sa tête et de ses envies de beauté singulière, des esquisses et des croquis qui vont finir par offrir au monde sa première idée de collection.
Ecriture, Surréalisme et intérêt pour l’inattendu
Son premier défilé émerveille, et elle exprime son talent autour du jeans, du bogolan et du pagne tissé, s’inspire du Pop’art, de culture urbaine et de l’air de la ville, Dakar évidemment, découvre et sublime le « Graph’ » cet art de la ville célébré par Basquiat, et plonge ses créations dans un univers urbain, vibrant de sons et de mouvements qui répondent à ses désirs, ses envies et ses intérêts pour le vivant auquel elle est connectée, se servant des différences comme un moyen de fédérer les âmes et les cœurs de tous ces hommes et femmes qui « font et sont » La Ville.
Selly Raby Kane vous invite à faire un tour dans le Dakar invisible, persuadée que les villes sont construites par des artistes, qu’elle ne cesse de questionner à travers ses créations. « Puissions-nous tous en tant que créatifs de Dakar contribuer à la renaissance de l'espace passé par les aînés. Un questionnement sur notre identité en tant que ville créative héritière de transgresseurs, d’esprits fertiles décomplexés. » Pour cette femme aujourd’hui que seul le bonheur étonne et qui est avide d’émerveillements, les anciens nous ont laissé un avantage précieux : le goût de la transgression et l'affranchissement. Qu’en faisons-nous ? Vers quoi nous projetons-nous ?
Dakkarians Fashion Show 2024 collection de la maturité
Selly Raby Kane qui a eu en toute humilité distinguée, comme si cela relevait de l’évidence à habiller l’icône planétaire Beyonce, puisant une forte inspiration dans Dakar, tant pour ses créations que pour ses films, explore dans sa manière de proposer aux femmes et hommes de se vêtir, l'énergie vibrante de la ville, capturant, pour la leur offrir sa culture underground unique.
Ce samedi, dans le cadre de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, SRK vous émerveillera dans ce mariage turbulent et scintillant entre humains et peuples des eaux, dans un moment unique où l’Histoire et la mythologie de notre singulière urbanité se déploieront dans Dakar. Unique et à ne pas manquer… On manque tant d’émerveillements… Pour une fois qu’une telle merveille vous fait ce clin d’œil et vous invite… Moi, je m’abandonne…
LA JUSTICE FRANÇAISE S'EMPARE D'UN DOCUMENTAIRE SUR L'URANIUM AU NIGER
De Narbonne à Arlit, le documentaire "L'Uranium de la colère" diffusé sur France 5 avait levé le voile sur des niveaux de radioactivité alarmants autour des sites d'Orano
(SenePlus) - Selon les informations de Télérama publiées le 21 novembre 2024, la justice française vient de requérir comme pièce à conviction le documentaire "L'Uranium de la colère", issu de l'émission "Vert de rage" diffusée sur France 5.
D'après le magazine culturel, la division d'investigations de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) a adressé une commission rogatoire à France Télévisions le 8 novembre pour obtenir une copie de ce reportage diffusé initialement le 7 mars 2022.
Le documentaire mettait en lumière ce que Télérama qualifie de "double écocide" concernant les activités d'Orano (ex-Areva) : d'une part à Narbonne, où "la plus grande usine de conversion d'uranium en Europe, située à 3 kilomètres du centre-ville, dégage des vapeurs ultra toxiques et rejette des dizaines de milliers de tonnes de déchets" ; d'autre part à Arlit au Niger, où "les habitants sont exposés à une radioactivité qui dépasse celle de la zone critique de Tchernobyl."
Ces révélations ont eu des répercussions judiciaires importantes. Comme le rapporte Télérama, "vingt-sept citoyens nigériens, bientôt rejoints par cinq Français et plusieurs associations (trente-neuf plaignants au total)" ont déposé une plainte contre X en septembre 2020 pour "homicide involontaire, blessures involontaires avec interruption temporaire de travail supérieure à trois mois, mise en danger d'autrui, par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence."
Me Élise Le Gall, avocate au barreau de Paris citée par Télérama, souligne que "le travail de Vert de rage, qui a notamment délivré des éléments scientifiques probants, a apporté une impulsion importante à l'instruction."
Paradoxalement, note le magazine, cette reconnaissance judiciaire intervient alors que France Télévisions a décidé de mettre fin à l'émission, malgré trois sélections pour le prix Albert-Londres et une implication dans "sept enquêtes en cours." Une décision qui avait "suscité l'incompréhension et la colère de plusieurs associations de défense du climat", selon Télérama.
LE SÉNÉGAL PRÊT À S'OFFRIR LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Selon une révélation des Échos, l'État ambitionne de racheter la filiale locale de la banque française pour 268 millions d'euros. Cette opération historique, suivie de près par Bassirou Diomaye Faye, vise à doter le pays d'un puissant levier financier
(SenePlus) - Dans un mouvement historique de souveraineté bancaire, le Sénégal se prépare à racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Cette révélation majeure du quotidien Les Échos intervient dans un contexte de retrait massif des banques françaises du continent africain.
L'opération, suivie personnellement par le président Bassirou Diomaye Faye, vise à doter l'État sénégalais d'un "bras armé financier" pour stimuler l'économie nationale. Selon le journal français, ce rachat du deuxième acteur bancaire du pays a un double objectif : soutenir les investissements publics et développer les PME locales, qui ne captent actuellement que 10% des crédits accordés aux entreprises.
Cette acquisition s'inscrit dans une tendance continentale plus large. "Le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain", analyse dans Les Échos Jamal El Mellali, expert de l'agence Fitch.
La Société Générale opère un repli général sur le continent. L'enquête du journal économique révèle qu'après avoir quitté le Congo, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Mozambique et la Mauritanie, la banque vient d'annoncer son retrait de Guinée. La cession de ses filiales ivoiriennes est également programmée pour 2025.
Les chiffres expliquent ce désengagement : "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique aux Échos Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains. L'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale.
D'autres acteurs africains ont déjà pris le relais ailleurs sur le continent. La Coris Bank, fondée par le banquier Idrissa Nassa, a repris les filiales de la Société Générale au Tchad et en Mauritanie. En Côte d'Ivoire, elle a acquis la britannique Standard Chartered. De son côté, Vista Bank, dirigée par Simon Tiemtoré, promet dans Les Échos : "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays."
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre dans le journal un témoignage éclairant sur les difficultés ayant mené à ce retrait : "On devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
Pour Estelle Brack, citée par Les Échos, ces rachats sont une opportunité : "Les banques françaises sont d'excellentes prises pour les banques africaines, elles sont généralement déjà performantes et très bien gérées." Une vision qui semble conforter la stratégie sénégalaise de reprise en main de son secteur bancaire.
LES BANQUES FRANÇAISES LARGUENT L'AFRIQUE
De la Société Générale à la BNP, le mouvement s'accélère, créant un vide que s'empressent de combler les institutions financières africaines. Une révolution silencieuse qui redessine le paysage bancaire du continent
(SenePlus) - Le paysage bancaire africain vit une mutation sans précédent. Les mastodontes français, longtemps piliers du secteur financier sur le continent, plient bagage les uns après les autres. Une récente enquête du quotidien Les Échos révèle l'ampleur de ce désengagement, particulièrement marqué chez la Société Générale.
"Bientôt, il n'y aura quasiment plus de banques françaises en Afrique", prédit Estelle Brack, experte des systèmes bancaires africains, citée par le quotidien d'infos économiques. La Société Générale, emblématique avec son logo rouge et noir, illustre parfaitement cette tendance. Après s'être retirée du Congo, du Tchad, du Bénin, du Burkina Faso, du Mozambique et de la Mauritanie, la banque vient d'annoncer la cession de sa filiale en Guinée. Selon Les Échos, ses filiales ivoiriennes et sénégalaises devraient suivre en 2025.
Les raisons de ce repli sont multiples. "Il est plus périlleux de prêter à des États, des entreprises ou des PME en Afrique qu'en Europe : le risque d'impayé est plus élevé", explique Estelle Brack aux Échos. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : l'Afrique ne représente que 7% du produit net bancaire de la Société Générale, et à peine 1% pour la BNP.
Ce vide laisse place à de nouveaux acteurs dynamiques. Simon Tiemtoré, à la tête de Vista Bank, saisit cette opportunité. "D'ici à 2026, nous serons présents dans 25 pays", promet-il dans Les Échos. Son groupe a déjà racheté plusieurs filiales de la Société Générale, notamment au Mozambique et au Burkina Faso.
Les banques régionales africaines s'affirment également. Selon Jamal El Mellali, analyste chez Fitch cité par Les Échos, "le retrait des banques françaises, qui étaient frileuses sur les crédits et visaient une clientèle plus aisée, va bénéficier au marché africain". La Coris Bank au Tchad et en Mauritanie, ou encore Atlantic Financial Group au Mali, au Gabon et aux Comores, reprennent le flambeau.
Même les États s'invitent dans la danse. Les Échos révèlent que le Sénégal ambitionne de racheter la filiale locale de la Société Générale pour 268 millions d'euros. Une opération suivie de près par le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite "se doter d'un bras armé financier pour soutenir les investissements publics".
Jean-Luc Olivier Akoto, ancien dirigeant de la BNP en Afrique, livre un témoignage éclairant sur les difficultés rencontrées : "Chez nous, on devait faire face à un bashing permanent sur l'Afrique. On nous disait que c'était corrompu, que c'était impossible d'y faire du business... Tout cela a plombé notre stratégie sur le continent."
LE GÉNÉRAL ABDOULAYE MAÏGA REMPLACE CHOGEL MAÏGA
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé, jeudi, à la tête du gouvernement malien en remplacement de Choguel Maïga limogé la veille par la junte militaire au pouvoir.
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé, jeudi, à la tête du gouvernement malien en remplacement de Choguel Maïga limogé la veille par la junte militaire au pouvoir.
La nomination d’Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre a été officialisée à travers un décret lu à la télévision nationale, ORTM, par le secrétaire général de la présidence malienne, Alfousseyni Diawara.
La junte militaire au pouvoir a annoncé, mercredi le limogeage du Premier ministre Choguel Maïga, cinq jours après ses interrogations publiques sur la durée de la transition militaire dans le pays, a-t-on appris de source médiatique.
Choguel Kokalla Maiga, 66 ans, à la tête du gouvernement de transition depuis le 7 juin 2021, a, le 16 novembre dernier, exprimé publiquement son désaccord avec les militaires au pouvoir au sujet de la durée de la transition.
Le Premier ministre avait déploré le fait, disait-il, “de ne pas être impliqué aux décisions concernant la transition”.