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22 novembre 2024
Media
PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, BOUBACAR BORIS DIOP
CE VIEIL HOMME, NOTRE ENFANT…
Wade a desservi Karim, renforcé la cote de popularité de Macky tout en donnant de lui-même une image négative. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre la libération de son fils
Boubacar Boris Diop, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 24/03/2015
Des analystes pourtant peu suspects de passion partisane continuent à regretter que la Crei n’ait été apparemment réactivée que pour juger Karim Wade. Même si on peut leur reprocher de tenir pour quantité négligeable ses co-inculpés ou d’oublier trop vite les nombreux dossiers déjà instruits, leur trouble mérite la plus grande attention. Il nous rappelle qu’au Senegal l’autorité publique n’a jamais vraiment su quelle attitude adopter à l’égard des auteurs de crimes économiques. C’est peu de dire que ces derniers, du fait de leur forte capacité de redistribution, sont plus souvent admirés que stigmatisés.
Il se raconte du reste, sous forme de blague populaire, qu’à des détenus ordinaires se plaignant des faveurs accordées à ces prisonniers de luxe, un régisseur aurait répliqué, excédé : «Ecoutez, ce n’est pas pareil, vous, vous êtes des voleurs alors qu’eux ont détourné !» Cette complaisance à l’égard de ceux qui dilapident nos maigres ressources s’explique-t-elle par le fait que le même personnel politique se partage le pouvoir depuis l’Indépendance ? L’hypothèse peut être avancée sans risque.
Le plus fascinant, c’est que Me Abdoulaye Wade, alias le «pape du Sopi», a été élu, après une exceptionnelle mobilisation populaire, pour briser ce cercle vicieux de la gabegie et de l’impunité. Quel Sénégalais peut s’en souvenir aujourd’hui sans un formidable éclat de rire ? Sous son règne, le système est devenu complètement fou ! Dès ses premières heures au Palais, il déclare à Idrissa Seck, qui l’enregistre en secret– drôle de gens, n’est-ce pas ?- : «Nos problèmes d’argent sont désormais derrière nous», avant d’ajouter cette phrase hallucinante : «Même les gangsters savent s’en tenir a un strict code d’honneur quand vient l’heure de se partager le butin.»
Il n’est dès lors pas étonnant qu’au cours de ses deux mandats à la tête du pays, on ait eu l’impression d’un gigantesque foutoir financier. Bien des cadres ayant travaillé avec Me Wade, en particulier ceux qui venaient de la Gauche, n’étaient pas des corrompus, loin s’en faut. Mais ceux qui l’étaient ne se sont pas du tout gênés. Les affaires en tous genres– terrains, trafic de devises voire de drogue– ont sans cesse défrayé la chronique et des milliers de gens qui tiraient le diable par la queue, ont amassé en peu de temps une colossale fortune.
Dans un petit pays à l’élite aussi «compacte», tout finit par se savoir, même, et peut-être surtout, ce que les medias choisissent, pour diverses raisons, de taire. Et– ne soyons donc pas si oublieux– Karim Meissa Wade, à la tête de moult ministères stratégiques, était au centre de tout. La justice lui demande depuis juillet 2014 de justifier l’accroissement phénoménal de sa fortune à l’époque où son père était chef de l’Etat. Il n’en a pas été capable et cela lui a valu une peine ferme de six ans et une amende de 138 milliards de francs Cfa.
On peut certes entendre les critiques des ONG des Droits de l’homme qui voient dans la Crei une juridiction d’exception violant les normes du droit international mais on a aussi eu le sentiment que pour ses avocats leur client, lâché par certains de ses prête-noms et complices, confondu sur des points importants, était devenu indéfendable. On les a donc davantage entendus en conférence de presse qu’à la barre du tribunal qu’ils ont du reste finalement boycotté. Il est d’ailleurs difficile de savoir à quoi ont bien pu servir les avocats étrangers supposés plaider en faveur de Karim Wade.
Malgré le gros cafouillage sur le compte de Singapour– un point, il faut le souligner, non pris en compte par le juge Henri-Grégoire Diop–, personne n’a été surpris par le verdict du 23 mars. Il n’y a pas lieu de se réjouir qu’une personne encore dans la force de l’âge soit obligée de rester quatre années en prison mais des dizaines de milliers d’autres Sénégalais purgent la même peine sans que cela n’émeuve personne.
L’avertissement vaut pour tous nos futurs chefs d’Etat. Ce qui arrive à Karim Wade doit leur faire comprendre qu’il est inadmissible et dangereux de détourner les suffrages populaires au profit de sa famille.
L’ex-président Wade, naguère tout-puissant, n’a rien pu faire pour sauver son fils. Il n’a même pas pu trouver un hôtel pour y organiser ce que le politologue Mbaye Thiam a appelé sur Sud FM «la dévolution paternelle du parti». Cela en dit long sur la brutalité de la chute de Wade. Il s’était pourtant montré si agressif à maintes reprises que le pays a eu de sérieuses craintes pour la sécurité des biens et des personnes le jour du verdict. A l’arrivée il y a eu plus de peur que de mal.
Me Wade, conscient de son faible pouvoir de nuisance ces temps-ci, s’y était sûrement attendu et c’est sans doute pour cela qu’il a fait de son fils le candidat du PDS à la présidentielle de 2017. Le projet, c’est de lui faire porter les habits de lumière du prisonnier politique, si populaire que le régime n’aura d’autre choix que de ne pas le maintenir en détention. Est-ce bien sérieux ? En vérité, cela s’appelle raisonner la tête à l’envers.
Tout d’abord, Karim Wade, qui n’a jamais remporté le moindre scrutin, est un binational. On le voit mal renoncer à son passeport français pour briguer les suffrages des électeurs sénégalais. Et au fait, dans quelle langue leur demanderait-il de voter pour lui ? C’est un point central que tout le monde semble avoir oublié. Sauf, probablement, l’intéressé lui-même et son père. Me Wade, qui a affronté tous les présidents, de Senghor à Macky Sall, sait bien ce qu’élection veut dire dans notre pays. Il serait étonnant qu’il entretienne au fond de lui-même la moindre illusion quant aux chances de son fils pour l’élection de 2017.
Il sait bien, pour le dire familièrement, que les carottes sont cuites.
Wade aura en effet tout essayé mais les appels du pied à l’armée n’ont pas eu plus d’écho que sa menace insolite de prendre le maquis. Et pour faire monter la tension, il ne s’est interdit aucune grossièreté à propos de la famille Sall. Ce faisant, il a desservi Karim Wade, renforcé la cote de popularité de Macky Sall tout en donnant de lui-même une image encore plus négative qu’à l’ordinaire. En somme, trois coups de pierre contre sa réputation et contre une cause, la dernière d’un vieux combattant, qui lui tient tant à cœur : la libération de son fils.
Une fin de parcours aussi douloureuse– il est des moments où le vieil homme suscite en effet une vague compassion– rappelle, toutes proportions gardées, celle d’Alboury Ndiaye. La tradition rapporte qu’au soir de sa vie, affamé et au bord de l’épuisement, le Bourba Djoloff fut obligé de voler une écuelle de lait dans l’arrière-cour d’une maison de Dosso, dans l’actuel Niger. Surpris par la propriétaire, il n’eut d’autre choix que de nier avec véhémence. En vain : un enfant l’avait vu en secret, qui témoigna contre lui. Il aurait alors déclaré à son griot : « J’ai été tout-puissant au Djoloff et voilà à quoi je suis réduit. Tout est perdu et je sais que ma fin est proche.»
Alboury Ndiaye, immortalisé entre autres par le dramaturge Cheik Aliou Ndao, a été peut-être le moins ambigu, le moins controversé de nos héros nationaux mais un cruel destin avait pris avantage sur le guerrier errant, panafricaniste avant la lettre. Du célèbre politicien libéral aussi, on peut dire, mais hélas pour de moins glorieuses raisons, que tout est perdu aujourd’hui, même l’honneur.
Il ne lui reste plus qu’à solliciter la clémence de celui dont il a dit tout récemment que jamais il ne serait au-dessus de Karim Wade. Peut-être s’exprimait-il ainsi en surestimant ses capacités à infléchir le cours de la justice. En homme qui a toujours cru au seul rapport de force, il est bien conscient d’être à la merci du régime de Sall. La surenchère verbale va rester de mise pendant quelque temps pour sauver les apparences mais il est très probable qu’il va bientôt jouer, en coulisses, la seule carte qui lui reste raisonnablement : solliciter la grâce présidentielle. Et si Macky Sall venait à céder aux pressions, l’on n’entendra probablement plus parler ni de l’homme Karim Wade ni encore moins du candidat sans peur et sans reproche. On peut supposer qu’il sera aussi oublié des Sénégalais que l’est à l’heure actuelle sa sœur. Le président pourrait être tenté de se montrer magnanime après avoir su se montrer ferme.
Qu’adviendrait-il des Bibo Bourgi et autres Mamadou Pouye, condamnées en même temps que Karim ? La question n’est pas simple car une libération générale ferait désordre dans l’opinion.
Quoi qu’il arrive, gardons-nous de jeter trop vite la pierre à Me Abdoulaye Wade. Ce quasi centenaire au regard perdu, si tragiquement solitaire, c’est nous-mêmes qui l’avons librement enfanté dans l’allégresse générale il y a une quinzaine d’années. Au-delà du sort personnel de son fils, c’est de cela que nous devrons nous souvenir demain et après-demain.
LE TANDEM DIOMAYE-SONKO S'AFFRANCHIT-IL DE LA «FRANÇAFRIQUE» MEDIATIQUE ?
Aucun entretien accordé aux médias français depuis leur arrivée au pouvoir. Brouille diplomatique inavouée avec l’Elysée ou tentative de donner beaucoup plus de crédit aux médias nationaux et de changer le récit dans ce domaine ?
Depuis son accession à la magistrature suprême, le président de la république Bassirou Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko n'ont accordé aucune interview aux médias français. Brouille diplomatique inavouée avec l’Elysée ? ou tentative de donner beaucoup plus de crédit aux médias nationaux et de changer le récit dans ce domaine ? dans tous les cas, cette attitude du président de la République et de son Premier ministre tranche avec une tradition bien sénégalaise où les chefs d'états sénégalais accordent leurs premières grandes sorties médiatiques aux journalistes français.
Elu le 25 mars 2012, le Président Macky Sall avait accordé, trois mois après, l'une de ses premières grandes interviews à Marwan Ben Yahmed de Jeune Afrique. C'était le 14 juin 2012 à Kaolack, en marge du deuxième Conseil des ministres décentralisé, après celui de Saint-Louis. Pour faire le bilan de ses 100 jours à la tête du pays, le prédécesseur de Bassirou Diomaye Faye accordera simultanément un entretien aux médias sénégalais et à RFI.
Toutefois, force est de constater que contrairement à leurs prédécesseurs qui étaient «friands» des plateaux français, le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko sont quant à eux plus circonspects avec les médias du pays de Marianne. Depuis qu'il est à la tête du pays, le chef de l'Etat opte visiblement pour une «préférence nationale» médiatique en accordant ses premières sorties exclusivement à des journalistes sénégalais.
Expliquant cette position, le Président Faye souligne que lors de ses voyages à l'étranger, il reçoit beaucoup de sollicitations de la part des médias français et occidentaux. «Et je ne peux pas les ignorer éternellement. Mais je leur ai dit que j'accorderai mes entretiens aux médias sénégalais», soutenait-il il y a quelques mois. Mais, même avec cette justification, le Président Bassirou Diomaye Faye ne semble pas assez «pressé» de parler aux Marc Perlman et autres grands journalistes attitrés des chefs d'États africains.
Pour sa première visite officielle hors du continent africain, le Président sénégalais s'était rendu en France pour participer notamment au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales. Il avait rencontré le Président Macron en marge de ce Forum. Mais à part son discours officiel prononcé à l'occasion de cette rencontre internationale, le Président Bassirou Diomaye n'avait accordé aucun entretien aux médias français lors de cette visite.
Même son de cloche pour le Premier ministre et homme fort du pays Ousmane Sonko. Ce dernier aussi très sollicité par ces médias pour son aura au Sénégal et son leadership au niveau africain semble être sur la même longueur d'onde que le chef de l'Etat Diomaye Faye.
Le leader du Pastef qui vient de porter au pinacle sa formation politique à l'issue des législatives n'accorde pas un entretien aux médias français. Et si le chef de l'État ne laisse pas apparaître un différend notoire avec son homologue français, Ousmane Sonko quant à lui n'a pas caché son mécontentement à l'égard du Président français. Ainsi il avait profité de la venue du leader des Insoumis Jean Luc Mélenchon, au mois de mai dernier, pour déverser toute sa bile sur le gouvernement français. «Vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qu’il s’est passé au Sénégal», affirmait Ousmane Sonko. Accusant dans la foulée Emmanuel Macron d’avoir accueilli et félicité Macky Sall au pire moment de la répression. Et avec véhémence, il estimait que cette posture du Président français était une incitation à la répression, une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais. Il insiste que le Premier ministre n’avait commis d’autre crime que d’avoir un projet politique. Est-ce à cause de cela que le PM boude les médias français dont certains sont des déclinaisons de la diplomatie française ? Peut-être. Mais même si le tandem Diomaye-Sonko ne pourra pas médiatiquement se recroqueviller éternellement, à un moment ou à un autre, ils devront parler avec les médias étrangers.
Force est de constater néanmoins que le Président sénégalais et son puissant Premier ministre ne subissent pas le «diktat» habituel des médias étrangers qui étaient légion avec les gouvernements précédents. Ils regardent manifestement le monde et les médias à travers le prisme de leur désir de souveraineté à tous points de vue et surtout à l'égard de cette tradition qui est une survivance coloniale et de la France-Afrique qui faisait que tant qu'un chef d'Etat africain n'a pas accordé d'interview à un médias étranger, il n'est pas encore «officiel». Ce nouveau régime semble prendre un autre détour.
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
Adama Gaye convoqué à la DIC
Le journaliste sénégalais Adama Gaye a été convoqué hier dans l’après-midi à la division des investigations criminelles (DIC). Il l’a d’ailleurs fait savoir sur sa page Facebook en précisant n’avoir reçu aucune information sur le motif de sa convocation. M. Gaye a d’ailleurs prévenu les Sénégalais sur le fait qu’il n’a rien fait qui lui vaudrait cette convocation. Il affirme cependant s’être juste interrogé lors d’une émission sur Sent Tv sur la mort suspecte de l’ancien ministre des Finances et du Budget, Moustapha Ba, en France suite à la parution d’un article d’Africa Intelligence qui fait état de la thèse du suicide. Il faut rappeler également que le responsable du Pastef Abass Fall avait déposé une plainte contre le journaliste, dans l’affaire Aser.
Moustapha Diakhaté à la DSC
Alors qu’on s’interroge sur les motifs de la convocation d’Adama Gaye, l’on apprend que l’ancien député Moustapha Diakhaté a, lui aussi, été convoqué par les services de la Division spéciale de cybercriminalité ce vendredi 22 novembre à 10h. Pour l’heure, les motifs de cette convocation restent inconnus. Il nous revient que Moustapha Diakhaté a présenté ses excuses, n’empêche, il devra faire face aux limiers. A noter que l’ancien responsable apériste se montre souvent très virulent contre le parti Pastef et les tenants du pouvoir. Sur tous les sujets, il n’hésite pas à les attaquer avec des propos virulents.
Travaux aux alentours de la grande mosquée de Touba
Le scénario de l’hivernage passé ne va plus se reproduire. Le Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké n’a pas attendu l’Etat pour mettre la Grande mosquée de Touba hors inondations. Le guide religieux a annoncé hier un ambitieux projet d’assainissement des alentours de la grande mosquée pour parer aux inondations. Les travaux ne vont pas tarder à démarrer.
Mabouba Diagne galvanise les agriculteurs
Le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne a visité hier des champs d’arachide du chef religieux Serigne Sidi Abdou Lahad Mbacké. Il s’agit de 1 800 hectares situés à Darou Salam, une localité de la commune de Gniby, dans la région de Kaffrine. A l’occasion, note-t-on dans une dépêche de l’APS, il a rassuré les agriculteurs sur la fixation du prix du produit cette année. Selon lui, le prix de vente du kilogramme sera déclaré lors de la réunion interministérielle qui sera présidée par le Premier ministre Ousmane Sonko, avant de les assurer qu’ils seront contents de ces nouvelles mesures. A en croire Mabouba Diagne, le prix qui sera fixé va refléter les ambitions du président de la République et du Premier ministre pour accompagner le monde paysan. Le ministre est en définitive revenu sur l’ambition du gouvernement de mettre en place des coopératives agricoles communautaires.
Rencontre sur la cybersécurité à l’UCAD
« Enjeux et défis de la Cybersécurité face aux transformations numériques en Afrique Subsaharienne ». Telle est la thématique de la 4ème édition de l’école d’été Lux WAyS sur la Cybersécurité de l’École Supérieure Polytechnique (ESP) par le biais du Laboratoire d'informatique, de Télécommunications et Applications (LITA). Cette rencontre prévue du 25 au 29 novembre 2024 à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar mettra un accent particulier sur la sécurité des services et des organisations publiques comme privées à travers des sensibilisations, des formations et des démonstrations. Dans le communiqué parvenu à « L’As » annonçant l’évènement, il est indiqué que la transformation numérique des administrations augmentant l’exposition aux cybermenaces, il devient impératif de bien sensibiliser et de renforcer les capacités des agents en matière de cybersécurité. A noter que cette manifestation va regrouper autour des universitaires le monde socio-professionnel, des experts nationaux et internationaux ; et qu'elle sera l’occasion d’aborder les principaux enjeux et les thématiques cruciales de la cybersécurité dans les secteurs clés de développement.
Finalisation du centre d'oncologie de Diamniadio
Hier matin, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a reçu en audience une forte délégation de Samsung, tête de file du consortium chargé de la construction du centre national d'oncologie de Diamniadio (CNO). Les promoteurs de ce projet ont réitéré leur engagement à finaliser ce projet d'une haute importance pour la prise en charge du cancer dans les meilleurs délais. Les discussions ont porté sur l'état d'avancement des travaux du CNO et les opportunités de financement pour le Sénégal, relativement à la construction éventuelle d'autres structures hospitalières sur le pays.
Revendications de blouses blanches
Restons toujours au département de la Santé et de l’Action sociale où le ministre, Dr Ibrahima Sy a reçu hier l'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) et le collectif des Médecins, Chirurgiens-dentistes et pharmaciens en spécialisation (COMES). Cette rencontre, qui s’est tenue en la présence du Doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odonto-stomatologie et du Représentant du Haut Conseil du Dialogue social, a permis d’examiner les points de revendication inscrits sur leurs différentes plateformes revendicatives. Ces points sont relatifs à la définition d'un statut pour les internes et pour les médecins en spécialisation; la revalorisation de la prime de garde à 15 000 FCFA pour les jours ouvrables et 20 000 FCFA pour le week-end et les jours fériés; la réhabilitation des logements des internes situés au niveau de l'hôpital de Fann; le recrutement dans la Fonction publique, l’insertion professionnelle des médecins ayant fini la formation; la prise en charge médicale au niveau des hôpitaux pour tous les médecins en spécialisation (DES) et leurs familles; l'amélioration des conditions de travail des internes et des DES au niveau des hôpitaux en travaillant à une rationalisation de leur charge de travail; la problématique liée au déploiement dans les structures régionales des Internes et DES; et la mise à jour et à l’organisation des contenus des enseignements. Le ministre a profité en outre de cette rencontre pour saluer le rôle important des internes et des DES dans le fonctionnement du système de santé. Dr Sy a ainsi exprimé son engagement à répondre aux préoccupations relevant de sa compétence et à porter le plaidoyer auprès de ses différents collègues pour les revendications relevant des autres administrations. Il a enfin réaffirmé sa disponibilité et son engagement à soutenir tous les acteurs du système de santé, afin de répondre efficacement aux besoins des usagers. Non sans engager ses collaborateurs à rester disponibles et mobilisés pour le suivi de la mise en œuvre des décisions arrêtées.
La marche de l’AIAIHS et du COMES interdite
Les autorités préfectorales de Dakar ont refusé hier la demande d’autorisation de marche pour aujourd’hui de l’Intersyndicale des Spécialistes en Formation regroupant l'association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS) et le collectif des Médecins, Chirurgiens-dentistes et pharmaciens en spécialisation (COMES). Furieux, les syndicalistes considèrent qu’il s’agit d’une atteinte aux libertés individuelles et collectives. Ils estiment dans la foulée que l’héritage démocratique de ce pays aurait dû plutôt pousser les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre, aux citoyens que nous sommes, de jouir pleinement des droits et libertés qui sont les nôtres. Se voulant une entité responsable à l’image de ses membres, les syndicalistes disent être disposés à collaborer pleinement avec les autorités. Ils disent prendre acte des motifs avancés par ces dernières. Dans ce sens, ils appellent ses membres à un point de presse, en lieu et place de la marche, le vendredi 22 novembre à 10h à l’hôpital FANN. Par ailleurs, ils saluent la démarche conciliante du ministre de la Santé et de l’Action Sociale par son engagement à revaloriser les indemnités de gardes dans les différentes structures hospitalières.
Promotion touristique dans la zone Uemoa
La situation qui prévaut actuellement dans le secteur touristique préoccupe le président du Syndicat patronal de l’industrie hôtelière du Sénégal (SPIHS), Mamadou Racine Sy. Prenant part à l'inauguration du premier Salon international du tourisme du littoral et de la croisière (SATOLIC), dont l’ambition est de mettre en valeur le potentiel du littoral ouest-africain, le maire de Podor a exhorté les acteurs de l'Uemoa à mutualiser leurs efforts et des moyens des pays de la sous-région pour réussir le pari du développement du secteur du tourisme. A l’en croire, il faut qu’il y ait une volonté politique de faire de ce secteur stratégique, un secteur décisif dans la création d’emplois. Il reste convaincu que sans grands ensembles, rien ne pourra se faire sur le plan touristique.
Une délégation de la SGS reçue par Diomaye
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a accueilli ce jeudi une délégation de la Société Générale Sénégal au Palais présidentiel. La rencontre a été l’occasion pour la banque de réaffirmer son engagement à accompagner le Sénégal dans la réalisation de sa vision ambitieuse pour 2050. Axée sur les secteurs stratégiques, cette collaboration met un accent particulier sur la santé, un domaine crucial pour le développement durable du pays. La Société Générale a exprimé sa volonté de financer des projets structurants, renforcer l’inclusion financière et soutenir les initiatives publiques pour améliorer l’accès aux soins de qualité. Cette rencontre a été également une occasion d’explorer d'autres pistes de collaboration dans les domaines de l'énergie, de l’éducation et des infrastructures, afin d’accélérer la transformation socio-économique du pays.
Impasse sur les marchés du carbone à la COP29
Les négociations sur les marchés du carbone sont dans une impasse à la COP29, à seulement quelques jours de la fin. Et d’après Greenpeace Afrique, les répercussions pour l'Afrique d'un mauvais accord seraient négatives. Selon Amos Wemanya, Responsable principal - Greenpeace Afrique, les projets de production de crédits carbone ne neutralisent pas les émissions des entreprises polluantes qui les achètent. En pratique, dit-il, cela permet aux pollueurs de continuer à polluer tant qu'ils peuvent jeter des miettes aux communautés et aux pays en première ligne de la crise. Greenpeace Afrique rappelle que l’année dernière, lors de la COP28, des préoccupations ont été soulevées sur la manière dont les marchés du carbone accentueraient les saisies de terres à travers l'Afrique. Cette année, informe-til, le même problème persiste. Non sans indiquer que des recherches récentes montrent que seuls 16% des crédits carbone ont réellement permis de réduire les émissions. Pourtant, souligne-t-il, la COP29 a adopté des règles faibles sur les marchés du carbone sans discuter des normes recommandées par un organisme de supervision sur leur mise en œuvre, ce qui, selon les experts, risque de perpétuer des problèmes d'injustice et des impacts négatifs sur les droits de l'Homme, en particulier en Afrique.
CPI émet des mandats d'arrêt contre Nétanyahou
La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef du Hamas Mohammed Deif pour des crimes de guerre et contre l'humanité liés à la guerre à Gaza. Israël a rejeté cette décision, qualifiant ces mandats d'« absurdes », tandis que la France a soutenu la CPI, bien qu'elle ait souligné la complexité d'une arrestation en France. Les ÉtatsUnis ont également critiqué la décision, affirmant que la CPI n'avait pas de compétence dans ce dossier. Les frappes israéliennes à Gaza continuent, alimentant la tension dans la région.
L’OFFICIALISATION DE LA VICTOIRE DE PASTEF AU MENU DES QUOTIDIENS
Les parutions de ce vendredi annoncent l’officialisation de la victoire de Pastef aux élections législatives anticipées du 17 novembre par la Commission nationale de recensement des votes
Dakar, 22 nov (APS) – L’officialisation de la victoire de Pastef aux élections législatives anticipées du 17 novembre par la Commission nationale de recensement des votes est largement commentée par les quotidiens reçus, vendredi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Les Patriotes, puissance 130’’, titre Le Soleil. ‘’Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ont consacré la domination du Pastef, dirigé par Ousmane Sonko, qui a remporté 130 des 165 sièges de l’Assemblée nationale. Les résultats provisoires de ces joutes ont été rendus publics, hier, par la Commission nationale de recensement des votes dirigée par le magistrat Abdoulaye Bâ, président de la Cour d’appel de Dakar’’, écrit le journal.
La coalition Takku-Wallu décroche 16 sièges, Jamm ak Njérign 7, Samm sa Kaddu, 3, Andu Nawlé, 2 ; huit listes bénéficient d’un siège grâce au système du ‘’plus fort reste’’.
Avec 54, 97% des suffrages, Sonko rafle 130 des 165 sièges de députés, note Vox Populi, précisant que 29 députés sont élus sur la liste nationale, 101 sont issus des 40 départements de l’intérieur et de 7 circonscriptions de l’extérieur.
Les Echos présente ‘’une Assemblée de fortes têtes’’ avec l’élection de Tasfir Thioye (Sopi), Cheikh Oumar Ann (Jamm ak Njérign), Tahirou Sarr (Les Nationalistes), Thierno Alasane Sall (Sénégal Késé)
L’Info y va entre ‘’espoirs’’ et ‘’craintes’’. ‘’(…) Une Assemblée nationale qui en plus de cet écart énorme entre le nombre de députés du pouvoir et de l’opposition, est marquée par le contraste saisissant entre les profils de l’essentiel des députés de l’opposition, des +dinosaures+ de la scène politique, et ceux des députés du pouvoir, en majorité des +novices+’’, note le journal.
‘’Par ailleurs, souligne la publication, la composition de l’Assemblée nationale, les ambitions législatives du régime et les rapports exécrables entre les deux camps risquent fortement de briser le rêve d’une législature de rupture, avec la perpétuation des pratiques qui ont fait détester les législatures précédentes. Sans compter que beaucoup de ténors de l’ancien régime devenus députés pourront être rattrapés par la reddition des comptes, conduisant à un record de levée d’immunité parlementaire’’.
‘’La razzia de Pastef confirmée !’’, s’exclame à la Une Le Témoin, soulignant qu’avec ces résultats, ‘’Pastef-les Patriotes se trouve désormais dans une position de force pour orienter le cap politique et institutionnel du Sénégal. Cette victoire met en lumière une recomposition majeure du paysage politique national, marquée par l’effondrement des anciens partis dominants’’.
Pour Le Quotidien, ‘’un monde s’effondre’’. ‘’Est-ce un nouveau monde politique qui s’ouvre ? Depuis Me Abdoulaye Wade, le démantèlement des blocs idéologiques a été savamment entrepris pour déconstruire le pouvoir socialiste. Même si Macky Sall est venu simplement faire la messe de cette classification politique, en enrôlant les Libéraux, les Gauchistes, les Verts dans le grand ensemble de Beno bokk yaakaar dès le second tour de la Présidentielle de 2012’’, écrit le journal.
‘’Depuis mars 2024, il y a une nouvelle page politique qui s’écrit au Sénégal: l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la Présidence, suivie de la victoire éclatante de Pastef aux Législatives, est un roman pour Ousmane Sonko. Qui a gagné le droit de décider de son destin dans 5 ans, après avoir coloré tout le pays en vert ce dimanche. De Dakar à Ziguinchor, en passant par Kédougou et Fatick, il y a une +Pastéfisation+ du pays, qui a ébranlé plusieurs cadres et leaders politiques’’, souligne la publication.
LE CDEPS DEMENT TOUTE MAINLEVEE DE L’ETAT
Les comptes des entreprises de presse ne sont pas débloqués, comme annoncé par un communiqué de la Direction générale des impôts et domaines (DGID).
Les comptes des entreprises de presse ne sont pas débloqués, comme annoncé par un communiqué de la Direction générale des impôts et domaines (DGID). Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a démenti l’information dans une note publiée hier, jeudi 21 novembre 2024.
Une information relative au déblocage des comptes de plusieurs entreprises de presse, synonyme de «dégel» entre la presse et les nouvelles autorités étatique a été relayée par plusieurs médias notamment des journaux dans leur parution d’hier jeudi. Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), dément et précise que la presse est toujours sous asphyxie fiscale et économique. «Beaucoup de fausses informations circulent sur le «dégel» entre la presse et le nouveau régime issu de la 3ème alternance politique au Sénégal. Aujourd’hui (hier, ndlr), jeudi 21 novembre 2024, la presse sénégalaise a vu, au contraire, sa situation empirer, particulièrement pendant tous les huit mois du magistère du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye», déclare le CDEPS.
Dans une note d’information à usage interne, le président du CDEPS, Mamoudou Ibra Kane, dit avoir rendu compte aux entreprises de presse de sa conversation téléphonique du mercredi avec le Directeur général des Impôts et Domaines (DGID) qui l’a informé des instruction qu’il a données pour débloquer les comptes des entreprises de presse. Le président du CDEPS dit avoir demandé aux entreprises de presse de se rapprocher de leur centre fiscal pour demander une «mainlevée», base légale pour les banques pour débloquer leurs comptes bancaires. Mais, toutes les entreprises de presse n’ont pas encore obtenu ce document.
Selon le CDEPS, à ce jour, la crise profonde, que les entreprises de presse traversent depuis l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Diakhar Faye, comprend deux volets. Le premier, «fiscal», a trait à la «non reconnaissance de l’effacement fiscal en compensation de l’absence totale d’accompagnement durant le Covid-19, le refus de moratoires sur la dette fiscale, la poursuite des impôts et procédures de saisie des équipements et des mobiliers avec blocage des comptes bancaires». Le second est «Economique » : non-paiement des créances dues par l’État et ses démembrements aux entreprises de presse, la résiliation unilatérale par l’État et ses démembrements des contrats publicitaires avec les entreprises de presse privée et le blocage de l’aide à la presse au titre de l’année 2024». «(…)
LA PRESSE SÉNÉGALAISE, UN SECTEUR SINISTRÉ AVEC DES ENTREPRISES EN SITUATION DE QUASIFAILLITE, UN DANGER POUR LA DÉMOCRATIE»
Toujours, de l’avis du CEDEPS, cette crise économique et financière a engendré un drame social pour les travailleurs des médias avec, comme corollaires, des licenciements, du chômage technique, des arriérés de salaire, des retards des cotisations sociales et l’interruption du service de la couverture maladie. Cette précarité extrême fait de la presse sénégalaise un «secteur sinistré avec des entreprises en situation de quasi-faillite, un danger pour la démocratie». Le CEDEPS rappelle que dans ce contexte, la presse sénégalaise, déjà magnifiée pour son rôle dans les trois alternances politiques au Sénégal, a malgré tout continué à assurer sa mission de service public, avec une couverture exemplaire des élections législatives anticipées.
Mieux, au soir du 17 novembre 2024, la presse a relayé les résultats du scrutin, ce qui a permis notamment d’éviter d’annihiler tout trouble post-électoral. Encore une fois, au service de la démocratie. C’est cette mission de service public que la presse veut continuer de jouer dans le cadre d’un État de droit. À ce titre, la presse sénégalaise reste en attente de la matérialisation de l’appel, le 14 août 2024, au «dialogue rénové» du président de la République.
KEEMTAAN Gi - INSOLENCE POLITICIENNE
Il y a des moments où l’on a envie de chialer. Pleurer pour faire évacuer un trop plein de rage, de rancœur, déception et douleur qui sourdent. Des incompréhensions qui plombent un pays où l’on a tendance à occulter les vrais problèmes existentiels pour des banalités. Il faut que l’on s’auto flagelle. Oser se regarder dans le blanc des yeux et se dire crûment certaines vérités mêmes si elles peuvent être cruelles ou heurter des sensibilités. Dans le registre de l’éthique et de nos comportements, ce charmant pays barbote dans une dramatique indigence intellectuelle. D’où l’urgence de revoir nos postures. Du magistère de Senghor à Diomaye, c’est tomber de Charybde en Scylla. Le Sénégal a obtenu son indépendance avec des hommes racés et d’une harmonieuse élégance intellectuelle. Avec bien sûr le combat de femmes dynamiques. Les féministes n’avaient pas encore voix au chapitre. Il a fallu attendre les années 70 pour que leurs voix soient audibles. Elles ne réclamaient pas une pleine égalité de genre en droit et en pratique. Elles n’étaient non plus aussi agitées que celles qui se réclament aujourd’hui radicales, la réflexion intellectuelle dynamique en moins. Sous le magistère de nos deux premiers présidents, la parole n’était pas distribuée à tout le monde et ceux qui parlaient émettaient des idées éblouissantes. Quant à ceux qui s’autorisaient à dire des stupidités- et que l’on tolérait- ils étaient considérés comme des schizophrènes. Une certaine génération se souvient d’un homme fort agité qui s’accrochait aux grilles du Palais présidentiel de l’alors avenue Roume, devenue Léopold Sédar Senghor, débitant des insanités sur le locataire. L’aliéné et ses semblables, reconnus comme tels, pouvaient tout se permettre, racontant même les coucheries de célébrités. Ces détraqués que personne ne prenait au sérieux étaient scrutés comme tels. Avec l’arrivée du libéral Wade au pouvoir, tout n’était pas permis, même si des gens, qui ne devraient point parler, l’ouvraient gaillardement avec la libéralisation des médias. C’est avec le successeur de Père Wade que tout se dérégla et ce n’est pas près d’arrêter. Des idiots se voient ouvrir les micros et les plateaux de nos télévisions locales où ils sont hissés au rang de stars. Tout leur est permis et autorisé au prétexte d’une liberté d’expression. L’hérésie, c’est de voir des hommes politiques leur disputer l’impertinence et le mépris. De ces personnes, et beaucoup d’entre elles qui se réclament de la classe politique, aucune ne peut prétendre à une pertinence lors de leur prise de parole, laquelle nous paraît souvent nocive pour la paix sociale. Malheureusement, ainsi va le Sénégal avec des personnes irresponsables qui confondent liberté d’expression et insolence. Il appartient à l’Autorité de mettre fin à ces abus et à la pagaille qui tendent à être érigés en règle absolue. KACCOOR BI - LE TEMOIN
AFFAIRE AEE POWER SENEGAL LA COUR SUPREME DESAVOUE L’ASER
L’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) a été désavouée par la Cour Suprême dans l’affaire de l’électrification rurale des régions de Kaffrine, St-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. L’ASER avait saisi la Cour Suprême pour s’opposer à la décision de suspension du 02 octobre 2024 de l’Agence de régulation de la commande publique (ARCOP) qui avait fait suite à un recours d’AEE Power Sénégal écartée du marché de 91 milliards d’électrification rurale au profit d’AEE Power Espagne. La Cour Suprême dans une décision rendue ce 21 novembre a rejeté l’exception d’irrecevabilité de l’action soulevée par l’ASER agissant par l’Agent judiciaire de l’Etat. Elle a dans la foulée rejeté la demande de l’ASER tendant à entendre ordonner la suspension de l’exécution de la décision de l’ARCOP du 02 octobre. La juridiction supérieure a pris en compte dans sa décision l’implication de la société AEE Power Sénégal dans le dossier. De la même manière, l’Avocat général a également relevé l’existence d’un contrat tripartite entre l’ASER, AEE Power Sénégal et AEE Power EPC. Elle a alors exhorté l’Agence à donner suite aux interpellations de l’Autorité de Régulation au lieu d’initier des procédures. Au cours de l’audience, le Premier Avocat général a admis au même titre que le Juge des Référés la compétence de l’ARCOP et le caractère inadéquat, voire inopérant des dispositions légales évoquées par l’ASER. Par ailleurs, ledit juge a relevé que la banque SANTANDER a, en tout état de cause, décidé de suspendre le financement objet du marché. Cette décision maintient les choses à l’état et permet d’envisager une possible entente des trois parties pour uniquement l’intérêt des populations rurales qui sont encore dans le noir en attendant que la lumière jaillisse sur ce dossier.
ASSEMBLEE NATIONALE BIRIMA MANGARA, TAHIROU SARR, ABDOULAYE SYLLA, CHEIKH OUMAR HANN, ANTA BABACAR NGOM, ABDOU KARIM SALL… FONT LEUR ENTREE
La 15ème législature est partie pour être vraiment inédite et très relevée. La commission nationale de recensement des votes a procédé, ce jeudi 21novembre 2024, à la proclamation des résultats provisoires issus des élections législatives du 17 novembre 2024.Un exercice au cours duquel les noms des 165 députés qui siégeront à l’hémicycle de l’Assemblée nationale ont été dévoilés. Parmi ces hommes et femmes qui représenteront les sénégalais les cinq prochaines années figurent plusieurs personnalités politiques qui font leur entrée -pour la première- à la chambre parlementaire. Il s’agit, entre autres, de : Birima Mangara (ancien ministre délégué chargé du budget), Tahirou Sarr (candidat de la coalition Les Nationalistes Jël liñumoom), Abdoulaye Sylla (ancien administrateur provisoire d’Ahsethomme d’affaire), Cheikh Oumar Hann (ancien ministre de l’enseignement supérieur), Anta Babacar Ngom (Entrepreneure), Abdou Karim Sall (ancien Directeur général de l’Artp). Le profil et l’expérience de ces hommes font que la 15ème législature sera assurément d’un niveau plus relevée que la 14ème .
GRANDE MOSQUEE DE TOUBA SERIGNE MOUNTAKHA LANCE DE GRANDS TRAVAUX AUTOUR DE L’EDIFICE
La grande mosquée de Touba et ses alentours vont faire peau neuve. C’est la décision prise hier le khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké. Le patriarche entouré de dignitaires mourides, parmi lesquels on peut citer son porte-parole Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre, la personne morale de Touba Ca Kanam Serigne Habibou Mbacké Falilou etc… a annoncé une série de travaux au niveau de la grande mosquée et à ses alentours . Cette décision procède de la volonté de mieux sécuriser l’édifice face aux inondations et aux conséquences liées au poids de l’âge. « Nous avons envie de consacrer toute notre vie à Serigne Touba. Dès que nous terminons un projet, nous en engagerons un autre… aussitôt. Nous avons l’obligation de rester debout. Il faut de la volonté en permanence. Et là, je m’adresse à tous mes parents et à l’ensemble des disciples de Serigne Touba. Nous avons une nouvelle ambition. C’est assez pressante comme nécessité et elle est liée à la mosquée. Je demande à tout le monde de se dresser à nouveau comme un seul homme. La mosquée doit demeurer une priorité en raison de ce qu’elle représente pour nous mais aussi eu égard à celui qui repose à côté. Nos prédécesseurs ont tout fait pour l’entretenir et l’embellir. Nous aussi, avons l’obligation de faire quelque chose. Il est impératif, avant que je ne parte les rejoindre, de nous occuper davantage de cette mosquée, surtout avec cette problématique des inondations » souligne Dakar Actu qui donne l’information. Le patriarche de d’ajouter que « Que tout le monde sache que nous avons décidé de nous occuper des alentours de l’édifice pour ensuite vérifier de fond en comble l’édifice elle-même dans son for intérieur. J’en appelle à la mobilisation. Que la mosquée soit rénovée, retapée, embellie. Nous sommes en train de réfléchir autour des voies et moyens à emprunter pour que, dare-dare, cet objectif soit atteint ». Lors du dernier hivernage, les eaux pluviales avaient créé un décor désolant autour de l’édifice.
GCO LA GESTION DU DG VILIPENDEE PAR LES TRAVAILLEURS
«Scandale dans l’achat de véhicules pour des managers », « violation grave de la procédure d’achat », « dépenses futiles (aucunement prioritaires) de 309 millions FCFA ». Ce sont là quelques griefs formulés à l’encontre du Directeur général d’Eramet Grande Côte (ex Grande Côte Opérations- GCO), Frédéric Zanklan, par le collège des délégués du personnel de l’entreprise minière. En effet, souligne le personnel d’Eramet Grande Côte (EGC), la direction leur annonçait, début 2024, que l’année en cours serait économiquement difficile. Ce qui va nécessiter l’arrêt de recrutements, de promotions et un resserrage budgétaire dans toutes les directions afin de préserver la santé financière de l’entreprise. A la suite des efforts immenses consentis par tous les travailleurs pour accompagner la direction à combler ce déficit, une production record devrait être attendue à la fin de l’année. Toutefois, le collège des délégués du personnel dit être au regret de constater que le fruit de ces sacrifices soit dépensé pour l’achat de véhicule de luxe d’un montant 309 millions F CFA. « Une belle manière de narguer ces pauvres ouvriers, ingénieurs et cadres assimilés », fait remarquer ce collège des délégués, qui dit n’avoir formulé aucune revendication financière directe depuis le début de l’année malgré la pression et la situation difficile que vivent les travailleurs. En plus de ce contexte économique défavorable, les travailleurs dénoncent le fait que la procédure soit entachée de graves irrégularités. Un achat basé sur un seul devis en violation des procédures. Ce qui, considèrent-ils, est un précédant éthique dangereux. Le personnel se désole également que le remplacement du véhicule du CTO n’a pas encore 5 ans et ne souffre d’aucune défaillance technique
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE CE VENDREDI 22 NOVEMBRE 2024
Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, L'As, Le Verdict News, Vox Populi, L'Observateur, Libération, Yoor-Yoor Bi, Le Soleil, EnQuête, Le Quotidien
La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes bancaires des entreprises de presse, initialement gelés pour non-paiement de dettes fiscales.
La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes bancaires des entreprises de presse, initialement gelés pour non-paiement de dettes fiscales. Une mesure saluée par le secteur médiatique, qui voit cette décision comme un soulagement dans un contexte économique déjà difficile pour les médias.
C’est Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui a relayé la nouvelle via un communiqué. Selon lui, le directeur général de la DGID, Abdoulaye Diagne, a confirmé que des instructions avaient été données à ses services pour débloquer les comptes des entreprises concernées. « Les comptes des entreprises de presse ont été débloqués, selon les instructions qu’il a données à ses services », a déclaré Mamadou Ibra Kane.
Le président du CDEPS invite désormais les chefs d’entreprises concernées à se rapprocher de leur centre fiscal pour formaliser la levée des mesures et régulariser leur situation. « En principe, cela devrait être effectif pour tout le monde », a-t-il précisé, tout en demandant aux responsables des médias qui rencontreraient encore des difficultés de se signaler. Il a assuré que le directeur général de la DGID reste disponible pour résoudre les cas restants.
La décision initiale de geler les comptes avait été prise pour recouvrer des arriérés d’impôts. Plusieurs médias ou groupes de presse figuraient parmi les entités concernées, ce qui avait suscité des inquiétudes quant à la survie financière de certains d’entre eux, dans un secteur déjà fragilisé par les défis économiques et technologiques.
Cette levée de blocage intervient à la suite de plaidoyers menés par le CDEPS, qui avait alerté sur les conséquences potentiellement désastreuses de la mesure pour la viabilité des entreprises de presse et la pluralité médiatique au Sénégal.
AUCUNE CONFIRMATION NE PEUT ÊTRE FAITE CONCERNANT L’APPLICATION UNIFORME DE CETTE MESURE
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Senegal (CDEPS) était l’invité de la matinale de Salam Senegal de la RSI. Il a souligné l’importance cruciale de la presse lors des récentes élections législatives...
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Senegal (CDEPS) était l’invité de la matinale de Salam Senegal de la RSI. Il a souligné l’importance cruciale de la presse lors des récentes élections législatives au Sénégal, marquant ainsi notre troisième alternance. Pour lui, ces élections se sont déroulées dans un contexte particulier, marqué par des tensions entre les médias et le gouvernement en place : « malgré des moyens limités, des pressions fiscales et des problématiques sociales, la presse a réussi à offrir une couverture de qualité. C’est grâce à son travail que les premières tendances des résultats ont été révélées rapidement, permettant de connaître le vainqueur des élections dès le soir, tout comme cela avait été le cas lors des élections présidentielles précédentes ». Le président du CDEPS a insisté sur le fait que les hommes politiques doivent reconnaître que la presse est au service de tous les citoyens sénégalais, affirmant qu’un pays sans une presse libre n’est pas véritablement démocratique.
Il a également abordé la situation financière des entreprises de presse, en rapportant une discussion avec le directeur général des impôts et domaines, qui a mentionné envisager une levée des restrictions sur certains comptes d’entreprises médiatiques concernées. Toutefois, il a précisé qu’aucune confirmation ne peut être faite concernant l’application uniforme de cette mesure. Ces derniers mois, la presse a traversé une période difficile, se heurtant à une perception erronée de la part des trois régimes qui se sont succédé, les considérant comme des adversaires, alors qu’ils avaient précédemment défendu la liberté des médias lorsqu’ils étaient dans l’opposition.
Mamadou Ibra Kane déplore que le nouveau régime n’ait pas facilité la situation, exacerbant la précarité des journalistes. Selon lui, la Constitution garantit la liberté de presse et d’expression, et tout acte portant atteinte à ces libertés constitue, à ses yeux, une offense au Sénégal et à sa démocratie. De nombreuses entreprises médiatiques ont été contraintes de recourir au chômage technique, en négligeant des obligations juridiques, et beaucoup de journalistes souffrent d’arriérés de salaires et d’un manque de couverture médicale, malgré leur rôle essentiel dans le maintien de la paix dans le pays.
Concernant le financement, le président du CDEPS indique que les publicités ont diminué et que l’aide à la presse reste dérisoire, se chiffrant à seulement 1,9 milliards de francs CFA, un montant insuffisant pour favoriser un véritable essor économique et social. Il affirme que l’information, la communication et le journalisme sont plus essentiels que même les dépenses militaires. Il appelle donc l’État à investir dans le secteur de la presse et à créer un cadre fiscal favorable, permettant aux médias de se relever et de s’ouvrir au monde.