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16 novembre 2024
LE PDS CRIE AU VOL D'IDENTITÉ
Abdoulaye Wade accuse ses ex-militants de la coalition coalition Sopi Sénégal, de parasitisme électoral. Le litige porte sur l'utilisation de l'épi de mil et des couleurs jaune et bleue, emblèmes historiques du parti
(SenePlus) - À l'aube des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, une controverse éclate autour des symboles électoraux. Le Parti Démocratique Sénégalais (PDS), dirigé par Maître Abdoulaye Wade, accuse d'anciens militants d'usurpation d'identité politique.
Dans un communiqué daté du 13 octobre 2024, le PDS dénonce une tentative de « tromper les électeurs » par la coalition Sopi Sénégal, composée d'ex-membres du parti. Le litige porte sur l'utilisation de l'épi de mil et des couleurs jaune et bleue, emblèmes historiques du PDS.
Maître Wade, ancien président de la République et fondateur du parti, a saisi le ministre de l'Intérieur dès le 7 octobre. Dans sa lettre, il exige le retrait des bulletins de vote de la coalition Sopi Sénégal, arguant d'un "procédé de parasitisme" susceptible de "compromettre la sincérité du vote".
Le PDS réfute catégoriquement les accusations de ses anciens membres, qui prétendent que Wade aurait confondu « épi de mil » et « épi de maïs » dans sa requête. Le parti qualifie ces allégations de "tentatives permanentes de mener une campagne de décrédibilisation" de son leader historique.
Face à cette polémique, le PDS appelle ses militants à se concentrer sur la campagne électorale imminente. Il les exhorte à "tout mettre en œuvre pour le triomphe de la très grande coalition Takku Wallu Sénégal et de l'intercoalition avec 'Samm sa Kaddu'".
MON PROPOS
L'empressement collectif face aux provocations et à l'arrogance éprouvante de potentiels mis en cause de délits financiers ou fonciers ne devraient pas pousser à une justice expéditive qui ne serait qu'une répétition des erreurs d'un passé récent
Le Sénégal a connu entre 2021 et 2024, des moments très douloureux qui remémorent des traumatismes de son histoire, de l'esclavagisme du début du 15e siècle par les Français, Portugais et Britanniques (couvrant environ deux (2) siècles de souffrances et de peur), en passant au colonialisme portugais et principalement français du 17E siècle jusqu'en 1890 (environ deux autres siècles de pillages des ressources du pays et de tortures physiques et morales), pour ensuite vivre une lutte multiforme pour l’indépendance qui s’est très vite révélée illusoire, parce que sous le joug de visages travestis de compradores.
Avec des formes de luttes démocratiques multiples et variées, menées par les patriotes Sénégalais sous l’impulsion de divers courants idéologiques dans le contexte des mouvements de lutte contre l'impérialisme et le néocolonialisme inspirés par des penseurs et hommes politiques, le Sénégal avait réussi la prouesse de construire un État, une Nation par la prise en compte de la diversité de son peuplement et l'harmonie trouvée entre toutes les cultures et croyances, une démocratie, un Etat de droit qui garantissait jusqu’en 2012 le pluralisme politique ainsi que le respect de la constitution et des lois.
Ainsi, en marge de coups d’État instrumentalisés par l'extérieur et ayant promu la soldatesque au pouvoir comme des roues de secours pour perpétuer la domination coloniale, ou bien menés par des officiers qui revendiquent par la force armée une légitimité populaire, le Sénégal a connu des transitions démocratiques plus ou moins paisibles avant 2024.
Malheureusement, la machine d’État a commencé à se manifester avec violence et arrogance, lorsqu'elle a considéré qu'un jeune fonctionnaire avait commis un péché en critiquant la mauvaise gouvernance et le mauvais fonctionnement des institutions, dénonçant la rupture de l'égalité des citoyens face aux charges publiques et par conséquent un favoritisme d’Etat qui violait la constitution.
L'actuel premier ministre Ousmane Sonko avait simplement fait comprendre que derrière l'apparence d'un gouvernement responsable qui s'affairait pour l'émergence économique, il s'était mis en place sous le régime politique déchu, tout un système organisé de prédation des deniers publics, de spoliation foncière, de fraude fiscale, de corruption qui impose un changement radical.
La force pantagruélique de la machine d’Etat dont les rouages rivalisaient d'ardeur pour le prolongement du système, le courage, la détermination, la résilience, l'endurance dont a fait preuve le jeune fonctionnaire, ont fini par sublimer un être qui finalement sera adoubé par un peuple dorénavant prêt au sacrifice ultime pour prendre en main son propre et entier devenir.
Ainsi, les actes attentatoires à l'exercice des droits civiques, à la liberté consécutifs entre autres de séquestration et d'arrestations arbitraires, les violences policières, les qualifications abusive du parquet, les emprisonnements massifs et systématiques par certains procureurs et juges, les mauvais traitements et tortures, les meurtres pour ne citer que des exemples de surenchère de la répression d'Etat, ne faisaient que renforcer la détermination du peuple à en finir.
Et le 24 mars 2024, le peuple sénégalais concrétisa cette aspiration légitime à la liberté et à la souveraineté. C’est l’expression d’une rupture et d’un nouvel espoir. Pour cela, tous les Sénégalais sont astreints à une seconde obligation majeure qui est celle d'assurer sa protection et la garantie de sa sécurité contre toute intrusion ou attaque illégitime exécutée ou commanditée de l'intérieur comme de l'extérieur. Sous chapitre, tous les potentiels chevaux de Troie doivent être débusqués au plus vite et neutralisés, dans le respect des règles de procédures et du droit à un procès équitable.
L'espoir enfanté dans la solidarité, les privations, les violences subies, est confié à chaque Sénégalais qui ne le laissera se faire noyer. Il est né, il est devenu ce patrimoine commun qui n'a qu'une seule obligation, celle de la réussite du Projet. Le passage obligé est l'établissement de l'état des lieux, la lutte contre les rétrocommissions, trafiquants d'influence et toute chose constituant un terreau fertile pour la corruption ; la reddition des comptes, la refonte intégrale de toutes les institutions, le bon choix des hommes dans le respect du droit et l'égalité de chaque citoyen à compétir pour l'exercice d'une charge publique ou d'une fonction élective,
L'empressement collectif face aux provocations et à l'arrogance éprouvante de potentiels mis en cause de délits financiers ou fonciers ne devraient pas pousser à une justice expéditive qui ne serait qu'une répétition des erreurs d'un passé récent. Les audits et les enquêtes doivent être profonds et exécutés avec expertise, prendre le temps nécessaire pour apporter les résultats attendus. Ils doivent nous permettre de rendre nos institutions crédibles et intangibles.
Nulle immunité, nul privilège, nul ordre hiérarchique ne devrait faire obstacle au châtiment. L’amnistie ne couvre ni les actes de tortures encore moins les crimes allégués que ne peuvent justifier le seul maintien de l'ordre. Les enquêtes doivent être menées à terme, toutes les responsabilités situées sur la chaine de commandement, pour que chaque mis en cause soit jugé selon les règles de procédures adéquates. Toute personne convaincue de crime de sang ou de Haute trahison soit traduite devant la juridiction (d’enquête et de jugement) compétente et habitée à cet effet. Chaque centime détourné ou escroqué doit être restitué spontanément ou recouvré. Les condamnations prononcées devront être assorties de la peine complémentaire de la dégradation civique qui sera pédagogique et dissuasive pour la postérité.
La justice est la moelle épinière de toute société dont l’affaissement entraine la perte de tous les droits, empêche tout progrès socio-économique facteur épanouisse.
La prochaine Assemblée nationale pour laquelle les Sénégalais sont appelés à voter le 17 novembre pour confirmer leurs encrages sur la rupture et leurs déterminations au triomphe du projet, doit garantir aux autorités une majorité qualifiée très confortable sans laquelle Diomaye et Ousmane ne pourront pas impulser les lois qui remettront en cause les accords et traités qui ont plongé le Sénégal dans l’abîme. La poursuite de la réédition des comptes ainsi que l’aspiration à la justice pour tous les morts, tous ce qui ont subis des injustices et brimades, risquent d’être entravées par une assemblée sans la majorité qualifiée favorable à la rupture et au changement radical.
Pour finir, quelques suggestions qui paraissent être appropriées et peuvent être mises en œuvre sans attendre les réformes, pour améliorer la justice pénale et le sort des détenus :
1.Pour les peines définitivement prononcées :
a) Accorder la grâce pour toutes les personnes condamnées à des peines définitives inférieures ou égales à deux années de prison ;
b) La commutation de peine pour tous ceux qui ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité ;
c) Permettre la capitalisation pour chaque condamné définitif de la durée légale totale, pour la réduction de la peine ;
d) Accorder la libération conditionnelle de tous ceux qui ont déjà purgés la moitié de leur peine, la réduction légale de la peine capitalisée dont ils bénéficieraient devant être prise en compte ;
e) Accélérer de la construction de nouvelles prisons modernes sur de très grandes surfaces pour permettre la formation et / ou le perfectionnement à des métiers, en vue d'une réinsertion des détenus libérés,
2. Pour les lieux de privations de liberté :
a) L’aménagement de surfaces agricoles, de vergers, d'ateliers, de centres d’élevages pour la constitution de pécules pour les détenus, mais aussi pour l'apport et la participation du milieu carcérale au développement de l’économie nationale ;
b) La désinfection, régulière de toutes les prisons et des lieux de garde à vue pour permettre une prise en charge qui respect la dignité humaine ;
c) Le respect du ratio de prisonniers par cellules comme par exemple deux lits superposés au maximum avec un détenu par lit, un coin de toilette et de douche, une aération suffisante et plus généralement, toutes les conditions respectant « l’ensemble des réglés minima des Nations unies pour le traitement des détenues (règles Nelson Mandela) » adopté par l'assemblée générale de L’ONU le 17 décembre 2015 ;
d) La mise en pratique de la déclaration de Kampala des 19-21 septembre 1996 sur les conditions de détention en Afrique en ayant à l'esprit les recommandations des peines de substitution de l’emprisonnement, par la mise en œuvre effectives de toutes les dispositions du titre 4 du code de procédure pénal et notamment de la loi 2000-29 du 29 décembre 2000 ;
3. l’encouragement d'une politique pénale du parquet par :
a) l'utilisation maximale de la citation directe ou convocation à l'audience, pour tout ce qui est enquête préliminaire et n'épouse pas les contours du flagrant délit tel que défini par l'article 45 du code de procédure pénale ;
b) Favoriser un décret d'application de l'article 45 du code de procédure pénal pour le crime flagrant ;
c) Mettre fin aux abus de qualification et qualifications abusives pour ne poursuivre les personnes mises en cause que pour les crimes ou délits présumés avoir été commis par ces derniers ;
d) Pour la morale publique, poursuivre systématiquement lorsque la loi le permet, les dérives et provocations de personnes agissant sous le couvert d’entités ou de personnes politiques ou de la société civile ou encore d’organisations de droits de l’homme, portent le discrédit et atteinte aux institutions, incitent à la provocation de crimes ou de délits et de trouble à l’ordre public, ou portent atteinte à la vie privée et à l’intimité des personnes, le droit international des droits de l’homme toujours invoqué comme bouclier de protection étant soumis au respect des droits ou à la réputation d’autrui, à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publique ;
4- l’impulsion d'une politique pénale des juridictions d'instructions et de jugements en attendant la réforme judiciaire par :
a) la limitation des mandats de dépôt à deux (2) mois renouvelables une seule fois pour les délits et pour les crimes, à six (6) mois renouvelable deux (2) fois seulement pour des durées de trois (3) mois chacune.
b) La limitation des mandats de dépôt à un (1) an renouvelable deux (2) fois pour les crimes contre l'humanité commis sur le territoire national et les crimes transnationaux ;
5- Sur les poursuites :
a) La loi d'amnistie votée le 6 mars 2024 ne couvre pas les crimes de sang, les actes de tortures, les souffrances et atteintes graves à la santé physique ou mentale de personnes, la disparition de personnes entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.
b) Toutes les prétendues victimes devraient d'ores et déjà bénéficier d'une assistance judiciaire et d'une protection spéciale gratuite ;
c)Tous les prétendus témoins devraient d'ores et déjà bénéficier d'un programme de protection pris en charge par l’état ;
d)Tous les éléments de preuves doivent être renforcés, vérifiés et authentifiés ;
e) Il est souhaitable de procéder à la saisie conservatoire des biens appartenant sans aucun doute à des personnes mises en cause dans le cadre d'une enquêtes et visées par des procédures judiciaires, pour espérer une indemnisation des présumées victimes , ou pour avoir les moyens en fin de procédure, de mettre en œuvre un programme de réinsertion financé avec les avoirs recouvrés sur les personnes dont la responsabilité pénale aura été définitivement établie, à la suite d'un procès équitable au cours duquel tous les droits auraient été respectés,
6- Sur les gardes à vue :
a) En relation avec le barreau, promouvoir la mise en place d'équipes d'avocats commis d'office pour assister les personnes mises en cause dès leurs interpellations ;
b) Filmer et enregistrer, toutes les auditions et confrontations des personnes gardées à vue ainsi que tous les actes de police judiciaire dès l'entame des actes tendant à une interpellation ;
c) Instaurer une permanence tournante et journalière du parquet dans tous les commissariats de polices, les brigades de gendarmeries, postes de polices et set tous lieux utiliser pour une garde à vue, pour le contrôle et la vérification des lieux et des conditions de privation de liberté de personnes interpellées.
7- Sur la protection de la présomption d’innocence et l'efficacité de la poursuite des enquêtes :
a) Poursuivre systématiquement et sanctionner la violation du secret de l'enquête de police ou de l’enquête judiciaire publication, des documents administratifs internes non destinés au public ou non encore officiellement rendus public, en attendant la réforme judiciaire et une réécriture de l'article 363 du code pénal qui doit être rendu plus compréhensive ;
b) Favoriser une politique du parquet pour que soit poursuivi toute violation du secret de l'enquête de police ou judiciaire qui porte atteinte à la présomption d'innocence et prématurément à l'honorabilité et la dignité humaine, est de nature à détruire moralement et économiquement la personne, et à être facteur de dislocation de familles et de pertes d'emploi.
8- Sur la récidive correctionnelle et criminelle :
Mettre à jour, moderniser, informatiser et interconnecter les casiers judiciaires tenus dans tous les tribunaux des règles avec, le ministère de la justice, le ministère de l'intérieur et le ministère des forces armées, pour assurer une application sans faille par les tribunaux les règles relatives à la récidive correctionnelle et à la récidive criminelle. La mise en œuvre nécessite des moyens financiers et il existe des personnes physiques et morales prêtes à subventionner les ministères pour la réussite de ce type de programme.
Pour finir, la justice au Sénégal doit être une justice de développement et l’un des moyens d’y parvenir pourrait être une réflexion sur des réformes portant « sur la transaction sur l'action publique et la peine », la possibilité d’ « une transaction sur la réparation »,le renforcement de maison de justice pénal pour les infractions mineurs ou de faibles intérêts financiers.
par Ousseynou Nar Gueye
INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS : OUSMANE SONKO A TORT SUR TOUTE LA LIGNE
Le Sénégal a bel et bien besoin des financements internationaux pour se développe. Ce ne sont pas de la charité de la part de l'Occident. N'en ayons pas honte : c'est win-win
Ousmane Sonko, Premier des ministres du GOS (Gouvernement Ousmane Sonko = Gouvernement Ouvriers Spécialisés) a tort sur toute la ligne : le Sénégal a bel et bien besoin des financements internationaux pour se développer. Il ne faut pas que Sonko cherche des échappatoires pour faire diversion après avoir dégradé la signature financière de l'État du Sénégal.
Les investissements directs étrangers ne sont pas de la charité de la part de l'Occident et des pays émergents et des BRICS : eux aussi ont intérêt à ce que tous les pays du Sud global se développent économiquement : pour la stabilité socio-politique mondiale, pour la paix universelle, pour l'annihilation de la crise migratoire créée par les pays du Sud, pour leur créer de nouveaux marchés, pour ne pas faire peser le Sud sur leurs systèmes de sécurité sociale et leur modèle social par la pression migratoire venue du Sud.
Et nous, Sud et Sénégal y gagnons : investissements financiers bienvenus + indispensables transferts de technologie qui viennent avec cet argent, + et enfin accès aux marchés du Nord avec des produits transformés à valeur ajoutée décuplée.
N'en ayons pas honte : c'est win-win.
Ousmane Sonko, vous avez le tort d'avoir souvent tort, avec votre GOS adepte de polémiques stériles et de "#clivantéisme".
Ousseynou Nar Gueye est premier suppléant- liste nationale, coalition Pôle Alternatif Kiraay ak Naatangué 3ème Voie, Directeur Général d'Axes et Cibles Com, de Global Com International, de Tract.sn et de Tract Hebdo
DAOUDA NGOM SE PRONONCE SUR LA NOMINATION DE 40 CHARGÉS DE MISSIONS PAR DIOMAYE
Le ministre de l’Environnement qui était l’invité du grand jury de la Rfm ce dimanche, a défendu le chef de l’exécutif. Il trouve parfaitement normales ces dizaines de nominations.
La nomination de 40 chargés de missions par le président Diomaye Faye fait couler de l’encre. Ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, qui était l’invité du grand jury de la Rfm ce dimanche, a défendu le chef de l’exécutif. Il trouve parfaitement normales ces dizaines de nominations.
L'ARCHÉOLOGIE SÉNÉGALAISE À LA RECONQUÊTE DE SON HISTOIRE
À Gorée, symbole du commerce triangulaire, des chercheurs locaux déconstruisent les récits dominants. Ils explorent les terres et les mers, à la recherche de preuves tangibles d'une histoire tue
(SenePlus) - Une équipe de chercheurs sénégalais s'attelle à réécrire l'histoire de la traite négrière, défiant les récits hérités de la colonisation. Leur terrain d'exploration : l'île de Gorée, symbole du commerce triangulaire des esclaves. Cette démarche s'inscrit dans une approche décoloniale, visant à rompre avec les pratiques et les grilles d'analyse héritées de l'époque coloniale.
Au cœur de ce mouvement, le professeur Ibrahima Thiaw, l'un des premiers archéologues sénégalais à s'être intéressé à la traite transatlantique des Noirs. Il dirige l'unité de recherche en ingénierie culturelle et en anthropologie (Urica) à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar. "Certaines équipes continuant d'agir comme si nous étions toujours à l'époque coloniale", déplore-t-il, selon Le Monde.
L'Urica abrite des collections archéologiques uniques, mais aussi les défis de leur conservation. "Des collègues européens ont déterré des objets pour les étudier. Cela leur a permis de publier de prestigieux articles scientifiques. Et après, ils nous ont laissé des malles d'objets difficiles à conserver", explique le professeur Thiaw.
La démarche de ces chercheurs va au-delà de la simple étude des objets. Lamine Badji, docteur en archéologie, travaille sur des crânes de griots récupérés dans des baobabs. "L'objectif est de 'décoloniser' cette collection en reprenant son dans étude un prisme sénégalais, c'est-à-dire en veillant à respecter nos croyances et nos traditions", précise-t-il.
Le respect des êtres humains et les relations avec les communautés sont au cœur de cette approche. "Le corps n'est pas un objet mais une âme, et son histoire est liée à des vivants", souligne le professeur Thiaw. Il ajoute : "La dimension réparatrice de l'archéologie, qui permet de retisser le fil d'histoires familiales rompues par la séparation et l'exil, est trop négligée."
Les recherches menées sur l'île de Gorée ont déjà permis de remettre en question certains récits établis. "Nous avons principalement trouvé des objets européens de la vie quotidienne comme des encriers, des bouteilles d'alcool, ou des poids pour peser des objets précieux, qui datent du XVIIIe siècle", note M. Thiaw, contrastant avec les textes qui documentent une présence européenne dès le XVe siècle.
L'équipe du professeur Thiaw ne se limite pas aux fouilles terrestres. Depuis dix ans, ils explorent également les fonds marins au large de Gorée. Madicke Gueye, docteur en archéologie sous-marine, explique : "Le travail d'inventaire entrepris depuis dix ans nous a permis d'identifier 24 sites archéologiques sous-marins au large de Gorée. Il nous faut désormais pouvoir les dater".
Cependant, la conservation des objets remontés des profondeurs reste un défi majeur. "Nous avons perdu une bonne partie de cette collection, notamment tous les objets en bois", regrette Madicke Gueye. Les chercheurs militent pour l'ouverture d'un laboratoire de conservation adapté.
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DES ROIS PLUS VERTUEUX QUE DES PRESIDENTS?
Le respect du serment et de la parole donnée, les hommes politiques contemporains n’en ont cure. Or, dans les royaumes d’antan, les rois étaient pétris de ces vertus. Mignane Diouf espère que le Pacte va remettre ces valeurs au goût du jour.
La bonne gouvernance aurait dû être une vertu inhérente à la démocratie, mais dans les faits, il n’en est rien. Or, dans nos royaumes africains d’antan, même les rois étaient bien plus vertueux et pétris du sens de l’honneur et de la parole donnée. Vivement que ces valeurs reviennent grâce au Pacte national de bonne gouvernance, afin de moraliser la vie publique. C'est le souhait de Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social sénégalais.
En matière de bonne gouvernance, une Afrique soit disant démocratique, ne devrait pas faire moins que l’Afrique des royaumes où, un roi pouvait se sentir meurtri de sa propre mauvaise conduite au point de devoir se suicider pour avoir commis une faute dans l'exercice de ses fonctions. Très clairement, dans cette Afrique des royaumes, les souverains ne badinaient pas avec l’image qu’ils renvoient à leurs sujets.
C'était si important que quand des souverains manquaient à leurs obligations, même avant la réaction des sujets, ils pouvaient s’infliger cette peine maximale ou a minima décidaient de se démettre, rappelle Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social senegalais. La parole donnée était une des valeur importante. Sacrée ! Mais force est de constater que, de nos jours, des politiciens contemporains peuvent aller outre leur parole donnée et renoncer à leurs engagements sans aucun scrupule. Le Pacte de bonne gouvernance cherche, entre autre, a raviver cette valeur chez les politiciens de nos Etats modernes.
Une gouvernance basée sur la justice, l’équité, le respect de la parole donnée et des engagements pris vis-à-vis du peuple, basee aussi sur la consecration de l’intérêt général, le sens de l’honneur et même du déshonneur… Tels sont entre autres les valeurs que le Pacte national de bonne gouvernance démocratique veut mettre au cœur du jeu politique au Sénégal. Pour Mignane Diouf, le coordonnateur du forum social sénégalais, le président Diomaye Faye a intérêt à mettre en œuvre ce pacte puisque c’est un engagement qu’il a librement pris pendant la comme 12 autres candidats.
Les acteurs de la société civile invitent les autorités actuelles à procéder à la mise en œuvre de cet outil de gouvernance qui a tout prévu pour parvenir à une gouvernance exemplaire, vertueuse, transparente qui contraigne à la reddition des comptes..
En matière de bonne gouvernance, une Afrique soit disant démocratique, ne devrait pas faire moins que l’Afrique des royaumes où, un roi pouvait se sentir meurtri de sa propre conduite au point de devoir se suicider pour avoir commis une faute. Très clairement, dans cette Afrique des royaumes, les souverains ne badinaient pas avec l’image qu’ils renvoient à leurs sujets.
Quand ils manquaient à leurs obligations, même avant la réaction, ses sujets, le roi pouvait s’infliger cette peine maximale ou a minima décidait de se démettre. Bien entendu, ce n’est nullement le suicide que demande le pacte aux gouvernants, mais que tout au moins tout dirigeants qui se rend coupable de mauvaise gestions, de malversation, de corruption tirer les conséquences et que la justice, en ce qui la concerne fasse aussi son travail sans attendre.
De même, le citoyen renforce par le Pacte jouera le rôle de lanceur d’alerte, le rôle de contrôle de l’action publique et aura le droit de manifester son insatisfaction en toute liberté sans que cela ne lui vaille un seul coup de matraque.
Dans la deuxième partie de l’entretien accordé à Seneplus, le sociologue des médias, Alymana Bathily, militant à la base de Pastef, parle de la particularité de la reddition des comptes lancée par le nouveau régime, invite les initiateurs du Pacte national de bonne gouvernance à la patience et explique en quoi le Pastef n'est pas un parti patrimonial comme la plupart des formations politiques du Sénégal.
Le nouveau pouvoir affiche une détermination ferme à faire rendre gorge tous ceux qui ont indûment volé les ressources du pays. C’est la fameuse reddition des comptes. Et tout Sénégalais justes et raisonnables devraient saluer cette volonté pour peu que la reddition des comptes se déroule de manière juste, impartiale et non politisée. Il faut tout de même rappeler que la reddition des comptes n’est pas une initiative nouvelle au Sénégal.
De tous les régimes qui se sont succédé à la tête du Sénégal après Senghor, chacun a prétendu vouloir faire répondre ceux qui ont géré les affaires de l’État de leur gestion. Seulement, la plupart du temps, ça ne semble pas donner des résultats probants au point de dissuader de nouveaux criminels financiers au fil des alternances.
D’Abdou Diouf à Macky Sall, en passant par Abdoulaye Wade rien n’a bougé à tel enseigne que l’on est tenté de dire que c’est souvent « beaucoup trop d’arrivisme pour si peu d’arrivage ».
Le cas Karim Wade avec la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) est l’exemple le plus actuel dans les mémoires des Sénégalais. Même quand les délinquants financiers sont connus et épinglés par les corps de contrôle, les concernés sont souvent blanchis par le régime en place, qui essaiera de monnayer leur situation dans un processus clientéliste. Ils sont recyclés dans le système et on n’en parle plus.
Le régime de Diomaye Faye entrée en fonctions depuis le 02 avril, tente, lui, aussi de faire rendre gorge ceux qui ont indûment pris l’argent des Sénégalais. À cet effet, les nouvelles autorités ont mis sur pied le pool judiciaire et financier. La question est de savoir si ce régime fera mieux que tous ceux qui ont succédé avant lui.
Tout compte fait, la reddition des comptes tout le monde y est favorable à part peut-être ceux qui ont quelque chose à se reprocher dans cette opération de moralisation de la vie publique. D’ailleurs, c’est un des point centraux du Pacte national de bonne gouvernance signé par le président Diomaye Faye.
Seulement sa mise en œuvre n’a toujours pas démarré 6 mois après la prise de fonction du president. Le régime, aurait-il tourné le dos au pacte où il y tient toujours, nul ne le sait. Pour Alymana Bathily, il ne serait juste que mis en veilleuse le temps de résoudre les dossier les plus urgents.
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LE PROJET NE DECOLLERA PAS SANS LES MASSES POPULAIRES
Le projet demeure encore très pro-Parti (Pastef). Le pouvoir gagnerait à le rendre pro Patrie s'il veut atteindre cette transformation systémique visée. Il s'agit, en clair, de faire adopter le projet par les masses populaires, d'après Mohamed Lamine Ly,
Le nouveau révérenciel du développement au Sénégal, communément appelé «Le projet », est encore un peu trop domestiqué dans le Pastef, son initiateur. Si ce programme du nouveau gouvernement ne manque pas d'ambition, le Pastef ferait mieux de le faire adopter par les masses pour qu'il ne reste pas la chose exclusive du parti mais de la patrie. C'est le conseil du Dr Mohamed Lamine Ly, militant du Parti du travail et de l'indépendance (PIT) et allié du Pastef qui s’est exprimé dans cette entrevue accordée à SenePlus.
Pour le Dr Ly, c'est clair et sans ambages, le Projet de transformation systémique ne pourra réussir que s'il est vulgarisé, partagé et est adopté par l'ensemble des Sénégalais au risque de faire fiasco. « Pour le réussir, il faut que les masses populaires s’approprient de ce projet-là.
Or, on a un peu l’impression justement que ce n’est pas le Projet de la Patrie, mais c’est encore le projet du Parti. Ils ont intérêt à le sortir, à demander l’avis des gens, à l’adapter à ce que les gens pensent, mais pas penser que ça va tomber du ciel et qu’ils vont vraiment nous amener au paradis, c’est quelque chose qu'il faut construire avec les masses populaires de nos différents pays», argue Mohamed Lamine Ly.
Élaboré certes par l'intelligentsia sénégalaise, en l'occurrence, celle du Pastef, le Projet fait bonne impression auprès d'une bonne partie des Sénégalais qui fustigent le Plan Sénégal Émergent (PSE) de Macky Sall, accusé d'être vendu au Sénégal par un cabinet étranger, d'être budgétivore et surtout d'avoir endetté le Sénégal jusqu'au cou.
Le nouveau régime dirigé par Diomaye Faye ne fait pas mystère sur sa volonté de se débarrasser du Plan Sénégal Émergeant (PSE). D’ailleurs pour l’invité de Seneplus, il aurait dû être arrêté bien plus tôt pour des raisons évoquées ci- dessus.
Sur la question de la reddition des comptes, Mohamed Lamine Ly est favorable à la traque aux biens mal acquis, mais il souhaite que tout cela se passe dans le strict respect des droits des accusés qui restent présumés innocents jusqu’à nouvel ordre.
Ainsi, les nouvelles autorités ne devraient pas se rendre responsables d'une certaine cruauté ou violation des droits des accusés. Ce n'est pas parce qu'on aurait raison qu'on peut faire ce qu'on veut de l'autre. Non. Tout en défendant le régime, cet allié « périphérique » n’hésite pas à pointer du doigt les points de faiblesses à corriger dans la gouvernance du nouveau pouvoir, à commencer par l’inclusion des masses.
En sus, le régime a intérêt, de l'avis du Dr Ly, à prendre en compte les observations des aînés qui même s'ils n'ont pas été aux affaires après des décennies de militantisme, ont une certaine expérience qui peut être pertinente pour la conduite des affaires de l'Etat par la "Young team" au pouvoir depuis le 02 avril 2024.
Suivre le développement du Dr Mohamed Lamine Ly dans l'entretien ci-dessus.
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17 NOVEMBRE : UN RENDEZ-VOUS DE CLARIFICATION
Exclusif Seneplus - Ces élections anticipées sont un rendez-vous qui met aux prises le Pastef et tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays de Senghor à Macky Sall, d'après Alymana Bathily, éditorialiste de SenePlus.
Sociologue-philosophe de formation, militant politique et syndical de longue date, Alymana Bathily fait partie de ceux qui ont été séduits très tôt par cette nouvelle vague de politiciens patriotes, panafricanistes, souverainistes et anti impérialiste menée par Ousmane Sonko et ses camarades. Très vite, il a pris sa carte au Pastef et continue de soutenir le régime qui porte cette révolution intervenue le 24 mars dernier 2024 au Sénégal.
Dans cette entrevue accordée à SenePlus, Alymana Bathily apprécie les premiers pas du Pastef au pouvoir, bat en brèche certaines accusations ou une certaine perception dont est l’objet le régime. Aussi, le sociologue des médias expose les enjeux des législatives anticipées du 17 novembre ainsi que les ambitions claires du Pastef. S'agissant de la question de la mise en application du Pacte, Alymana tente de rassurer ceux qui s'inquiètent.
Les Etats des majors des différents partis politiques sont en ordre de bataille pour les législatives du anticipés du 17 novembre 2024, un scrutin en mode rock'n'roll étant donné le temps très court donné aux partis politiques et aux coalitions pour s’organiser. Répondant aux questions de SenePlus, Alymana Bathily, un militant du parti au pouvoir expose les enjeux de ce rendez-vous démocratique dans contexte dd e bouillonnement de l’espace politique. Pour lui, il s’agit très clairement d’un rendez-vous de clarification de l’espace politique.
D’un côté, il y a le Pastef qui est un parti anti impérialiste, souverainiste, patriote et panafricaniste qui a décidé d’ailleurs d’aller en solo sans la coalition au pouvoir afin de mieux se jauger. D’autre part, il y a tous les autres acteurs qui ont été dans l’espace politique depuis les indépendances pour certains et qui sont comptables de l’état actuel du pays.
Malgré les coalitions et les inter coalitions qui se forment au sein de l’opposition, Alymana Bathily, l'invité se Seneplus pense que le Pastef n’a rien à craindre en dépit du brouillement auquel l’on assiste dans l’espace politique avec l’avènement des collations et d’intercoalitions, les retrouvailles des frères et sœurs politiques qui s’étaient séparés des années durant. Cas du Parti socialiste (PS) et du Parti démocratique sénégalais 'PDS) de Me Abdoulaye Wade.
Sur un autre plan, à ceux qui s’impatientent quant à la non-application du Pacte de bonne gouvernance, Alymana Bathily prêche la patience. Selon lui ; le pouvoir tente de prendre ses marques et doit surtout s’occuper des dossiers bien plus urgents que la mise en application du pacte. De ce point de vue, il ne sert à rien de tirer des conclusions hâtives laissant penser que le candidat Diomaye n'avait signé le pacte que pour des raisons électoralistes.
Le sociologue de médias tente de rassurer ceux qui ont des inquiétudes et qui pensent que le président Diomaye Faye pourrait avoir tourné le dos au Pacte national de bonne gouvernance signé par 13 des 19 candidats à la dernière présidentielle, dont le candidat Bassirou Diomaye Faye.
Ces élections anticipées, pour le chroniqueur de SenePlus, sont un rendez-vous qui met aux prises le pastef et tous les régimes qui se sont succédé à la tête du pays de Senghor à Macky Sall et les Sénégalais sauront juger.
Suivez la lecture d’Alymana Bathily dans cette entrevue.
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DAKAR DEM DIKK EN PÉRIL
Un effectif pléthorique de 3141 employés pour une masse salariale mensuelle dépassant les 151 millions de francs CFA. Des contrats douteux et des surfacturations qui plombent les comptes. C'est le tableau alarmant dressé par le nouveau DG Assane Mbengue
Assane Mbengue, le nouveau directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD), vient de dresser un tableau saisissant de la situation financière de la société de transport urbain. Ses révélations mettent en lumière une gestion passée pour le moins chaotique.
Au cœur de cette tempête financière, M. Mbengue pointe du doigt des contrats douteux et des surfacturations qui ont plombé les comptes de l'entreprise pendant des années. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Le DG dévoile un effectif pléthorique de 2814 CDI et 327 prestataires, engendrant une masse salariale mensuelle astronomique de 151 131 440 francs CFA.
Des contrôles inopinés ont révélé que 25% des receveurs sont impliqués dans des irrégularités de versements, portant un coup supplémentaire à la trésorerie déjà exsangue de DDD.
Face à ce constat alarmant, Assane Mbengue propose deux pistes de sortie de crise : un accompagnement de l'État pour épurer les dettes ou une restructuration interne, impliquant un plan social. Cependant, le nouveau DG ne cache pas les défis qui l'attendent, notamment la forte syndicalisation et la politisation de l'entreprise, héritage des méthodes de recrutement passées.
Malgré ce tableau sombre, M. Mbengue se veut optimiste. Il annonce déjà une augmentation des recettes et l'apurement en cours de certaines dettes. Le nouveau capitaine de Dakar Dem Dikk compte sur l'engagement du personnel pour redresser la barre de ce navire en difficulté.