Dakar, 21 avr (APS) - L’émigration clandestine, avec son lot de morts en Méditerranée, est un des sujets en exergue dans les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le naufrage de dimanche au large des côtes libyennes a fait 800 morts, ont annoncé des représentants du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et de l'Organisation internationale pour les migrations (IOM) après avoir parlé aux survivants.
Plus d’un millier de morts en Méditerranée en une semaine, souligne Le Quotidien qui titre : ‘’Naufrage des dirigeants africains’’.
‘’C’est parti pour une nouvelle saison macabre pour les clandestins. Disons d’ailleurs qu’il n y a jamais eu d’interruption. Des milliers d’Africains meurent encore dans les eaux en y laissant leurs os. Si les Occidentaux ont une responsabilité dans ce massacre, les dirigeants africains eux assistent muets à un spectacle sans précédent, preuve de l’échec’’, relève Le Quotidien dans un billet intitulé ‘’Nos os, dans les eaux’’.
Le journal ajoute : ‘’Au moins, il y a eu une vague d’indignation des Européens face à ceux qui périssent sous les vagues de la Méditerranée. C’est comme si nos dirigeants qui n’ont pu proposer d’autre espoir à cette jeunesse sans emploi, se disaient : +Tant mieux, ca va réduire le taux de chômage’’.
Selon La Tribune, il y a des Sénégalais parmi ces morts sur la route du ‘’Paradis’’. Le journal cite le responsable de l’ONG Horizon sans frontière, Boubacar Sèye. La Tribune qui évoque ces ‘’destins cruels'' écrit : ‘’Ces Africains qui fuyaient la misère qui sévit chez eux ont rencontré en chemin l’enfer. Destin terrible d’une jeunesse en perdition’’.
En matière d’émigration clandestine par voie maritime, Sud Quotidien souligne le Sénégal n’enregistre plus de départ et titre ‘’Zéro départ’’.
Dans un commentaire intitulé ‘’Nés pour mourir’’, le journal écrit : ‘’Ils vont encore titiller la mort, ces candidats à l’immigration tant qu’ils continueront à goûter du désespoir. Pris entre deux feux, celui de la misère et de la guerre, le goût du danger devient alors leur seul horizon. Ils sont nés pour mourir’’.
Au sujet de l’émigration toujours, L’Observateur s’intéresse à ‘’la vie de terreur des Sénégalais’’ en Afrique du Sud, pays qui connait actuellement des violences xénophobes. Les Sénégalais, qui ne sont pris pour cible dans cette vague de violences, se plaignent tout de même de vols et de pillages de leur commerce, selon L’Obs.
En économie, Le Soleil annonce le lancement, sous l’égide de l’ONUDI, du programme d’industrialisation inclusif.
«SERIGNE MBAYE THIAM VEUT METTRE EN MAL LES ENSEIGNANTS ET LE RÉGIME EN PLACE»
LA REPLIQUE DU SIDEES SUR LA SORTIE DU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE
Suite à déclaration du ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam qui menace de couper les salaires des enseignants grévistes, le Syndicat d’initiatives pour la défense de l’équilibre dans l’enseignement au Sénégal (Sidees) s’est fendu d’un communiqué pour réagir. Et, selon leur secrétaire général Oumar Seck, «le ministre est en train de donner corps à son objectif politique : mettre en mal les enseignants et le régime en place».
«En toute bonne foi, nous croyons aujourd’hui que le ministre de l’Education nationale est en train de donner corps à son objectif politique : mettre en mal les enseignants et le régime en place. S’il existe quelqu’un qui ne souhaite pas que la grève s’estompe, c’est bien lui. On a vu le ministre de l’Enseignement Supérieur à pieds d’oeuvre jusqu’à construire des consensus forts avec ses partenaires sociaux».
Ces allégations sont du Syndicat d’initiatives pour la défense de l’équilibre dans l’enseignement au Sénégal (Sidees), en réaction contre la déclaration du ministre Serigne Mbaye Thiam, jeudi dernier, à l’issue des négociations.
Dans un communiqué signé par leur secrétaire général, Oumar Seck, ledit syndicat explique qu’il a «le devoir de répliquer à cet homme qui aujourd’hui, apparait comme un dangereux va-t-en-guerre contre les enseignants». Car, « au moment où les acteurs s’évertuent à trouver des solutions à la crise, il menace de couper les salaires des enseignants grévistes».
Une décision qui n’honore en rien, selon Oumar Seck et ses camarades, «ses fonctions tutélaires et cache mal les sournoiseries d’un agenda politique qui ne dit pas son nom». «S’il n’est pas sénile, il se souviendra, sans doute, que le régime précédent avait tenté pareil sans moindre succès.
Point n’est besoin d’user de grandes théories pour démontrer l’impertinence de cet acte belligérant. Mais, Serigne Mbaye Thiam qui n’a pas le temps des enseignants préfère, en pleine crise scolaire, aller dans le ‘’Fouladou’’ pour réhabiliter un fossile socialiste en le parrainant une école publique», indique Oumar Seck.
Avant de poursuivre : «à l’instant où le Président lance un appel de détresse, le ministre de tutelle profère des menaces pour encore jeter de l’huile sur le feu. Aussi, en prenant cette mesure, il semble sousestimer la détermination des enseignants qui, dans ce combat, décident de boire le calice jusqu’à la lie».
A les en croire, «le ministre de l’éducation, qui reconnait parfaitement la liberté syndicale et le droit de grève consacrés par les conventions de l’Organisation internationale du travail (Oit), rejette d’une incrédulité effarante, leur application».
«Cette attitude ahurissante et scélérate le pousse à vouloir rompre avec le dialogue pour se verser dans la coercition », dit-il. Par contre, renseigne le Sidees, il (le ministre) peut davantage affuter sa faucille, les enseignants resteront de marbre pour imposer de l’Etat la réalisation effective des accords signés».
Dans le même sillage, le syndicat «lance un appel à l’endroit de tous les enseignants du Sénégal sans distinction d’obédience militante pour dire que c’est le moment de rester unis, de garder le courage et de concert, secouer le joug».
Dakar, 21 avr (APS) – La plateforme e-RCCM (Registre de commerce et de crédit mobilier) est un des nombreux outils mis en place par les pouvoirs publics pour contribuer ‘’significativement à l’amélioration du climat des affaires du Sénégal’’, indique l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux de l’Etat (APIX).
L’inauguration des locaux du Registre de commerce et de crédit mobilier (RCCM) de Pikine (banlieue dakaroise), à l’intérieur du Tribunal de cette ville est prévue ce mardi. Elle est organisée en partenariat avec l’APIX et GAINDE 2000.
Cette cérémonie qui sera présidée par le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, verra la présence des représentants de l’APIX, de GAINDE 2000, mais aussi des autorités judiciaires et administratives de Pikine.
Une note de l’APIX reçue à l’APS indique le RCCM est institué par l’Acte uniforme portant droit commercial général (AUDCG) adopté en 1997. Il est présenté comme ‘’un outil fondamental dans la gestion, la collecte et la diffusion de l’information économique dans les Etats parties de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA).
Selon la même source, ‘’le RCCM permet de recevoir l’immatriculation de tous les commerçants, tant personnes morales que physiques et du Groupement d’intérêt économique’’. Il reçoit aussi l’inscription des suretés mobilières et de toutes les modifications et radiations de personnes morales et physiques.
Les Actes uniformes portant sur le droit commercial général et sur l’organisation des suretés ont été révisés le 15 décembre 2010 à Lomé après plus d’une dizaine d’années d’application.
Selon l’APIX, ‘’l’AUDCG révisé renforce le pouvoir du greffier et introduit l’informatisation du RCCM, le statut de l’entreprenant et de nouvelles suretés’’.
Pour se conformer aux recommandations de l’OHADA, le ministère de la Justice du Sénégal a donc décidé de s’inscrire dans cette dynamique avec la dématérialisation du RCCM. C’est à ce titre qu’un protocole d’accord tripartite (ministère de la Justice/APIX/GAINDE 2000) a été signé le 28 janvier 2014 portant sur la dématérialisation des formalités du Registre du commerce et du crédit mobilier (E-RCCM).
L’APIX souligne que les objectifs spécifiques recherchés par le projet de dématérialisation du RCCM en droite ligne avec le Programme Sénégal émergent (PSE) sont : ‘’fournir au greffe un outil moderne de gestion du RCCM, sécuriser et automatiser les formalités d’immatriculation au RCCM, faciliter la production de statistiques fiables sur les entreprises immatriculées’’.
L’objectif est de faciliter la recherche et l’obtention d’informations sur les entreprises immatriculées et inscrites au RCCM et permettre au Sénégal ‘’d’être classé parmi les pays les plus compétitifs dans l’espace OHADA’’.
Le démarrage de l’utilisation exclusive du logiciel e-RCCM a été réalisé le 10 juillet 2014, après une phase pilote de deux mois sur les deux sites stratégiques à savoir le greffe de Pikine et le Bureau d’appui à la création d’entreprise (BCE) de l’APIX.
Après onze mois d’utilisation effective de la plateforme e-RCCM, l’APIX fait état du traitement de 22 436 actes et formalités en circuit dématérialisé dont environ 17 600 immatriculations d’entreprises, 1 583 Inscriptions de sûreté pour un montant total de près de 500 milliards de créances garanties et plus de 3 000 actes et formalités permettant de couvrir l’ensemble des prérogatives du greffe en charge du RCCM.
L’agence salue ainsi une ‘’performance’’ qui fait du Sénégal ‘’le premier des 17 pays de la zone de l’OHADA à traiter l’ensemble des formalités du RCCM dans une plateforme dématérialisée’’.
Parmi les ‘’acquis notables’’, le document cite la dématérialisation des formalités du RCCM réalisée par le Bureau du greffe de Dakar (Pikine et au BCE APIX ), la mise à niveau des équipements du greffe (câblage réseau, matériel informatique et péri informatiques) et la reprise des archives des 18 000 suretés réellement déclarées sur les 10 dernières années.
La même source fait aussi état de l’ouverture du portail public Seninfogreffe.com qui intègre déjà les suretés sur les 10 dernières années et qui se consolide quotidiennement avec les opérations effectuées par le greffe, l’identification numérique des greffiers de Pikine (acquisition de certificats pour la signature électronique), etc.
Selon l’APIX, ‘’la mise en place de la plateforme e-RCCM et du portail Seninfogreffe.com contribue significativement à l’amélioration du climat des affaires du Sénégal notamment avec la réduction de la durée de délivrance des actes qui sont actuellement de moins de 24 heures pour l’ensemble des formalités réalisées au niveau du greffe de Pikine’’.
A cela s’ajoutent l’amélioration de la qualité de service fournie par le Greffe avec des formalités telles que l’inscription des sûretés qui peut désormais être initiée en ligne par les banques commerciales pilotes sans se déplacer à Pikine, la fiabilisation et la sécurisation des informations sur les suretés.
Dakar, 21 avr (APS) - L’ambassadeur d’Israël au Sénégal, Ely Ben Tura, a cité en exemple dans la résolution des conflits et souligné l’importance ‘’de multiplier les efforts pour stabiliser'' le Moyen-orient.
‘’Le Sénégal est un exemple extraordinaire car les conflits y sont résolus de façon paisible. C’est admirable de voir comment les différentes ethnies et confréries cohabitent dans le pays de la Téranga sans difficultés majeures’’, a t-il dit lundi soir au Grand Théâtre, avant l’ouverture d’un spectacle culturel consacré à la commémoration du 67-ème anniversaire de l’Etat d’Israël.
Pour lui, ''le Sénégal constitue une île de stabilité entourée par des pays en conflit. En cela, notre pays et le Sénégal partagent la même situation et cela nous rapproche davantage en plus des autres similarités existantes’’.
‘’La paix n’est pas un choix mais une nécessité pour tous les habitants de notre région (…). Face à ce défi et aux grands dangers auxquels nous sommes confrontés, nous avons l’obligation de multiplier les efforts pour stabiliser la région et trouver un terrain d’entente’’, a t-il relevé.
Profitant de l’occasion pour annoncer son départ après quatre années de mission au Sénégal Eli Ben Tura est revenu sur le bilan de la coopération entre les deux pays, citant notamment à travers l’agriculture, la médecine le développement communautaire l’entrepreneuriat.
Il a exprimé son souhait de voir ces relations se renforcer.
HELENE TINE PLAIDE POUR LE VOTE DU CODE DE LA PRESSE
Thiès, 21 avr (APS) - La députée Hélène Tine plaide pour la levée des obstacles qui empêchent le vote du code de la presse , en vue de permettre aux journalistes de disposer d’un instrument qui leur garantit ''des conditions meilleures et acceptables de travail''.
La démocratie a aujourd’hui besoin d'une presse forte, pour un renforcement et élargissement des libertés'', a-t-elle souligné, lundi à Thiès.
Mme Tine s'exprimait lors de l’ouverture de la rencontre des correspondants régionaux au siège du Forum africain de la gauche (ALNEF), pour la mise sur pied d’un comité d’initiative préparatoire de l’assemblée générale constitutive du collectif des correspondants régionaux.
LES PROFESSIONNELS DE L’HOTELLERIE RECLAMENT LA REVISION DE LEUR CONVENTION COLLECTIVE
L’Association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration (Aphore), qui faisait face à la presse, hier, exige de l’Etat du Sénégal un toilettage de la convention hôtelière et la charte sénégalaise du tourisme du 30 avril 2003 qui «n’est ni conforme ni en phase avec les coûts actuels de la vie».
Au moment où l’Etat du Sénégal signait un Contrat de performance (Cdp) d’un montant de 130 milliards de francs Cfa pour diversifier l’offre et propulser le secteur touristique sénégalais, les acteurs du secteur crient leur ras-le-bol. Et à l’origine de ce mécontentement, il y a la convention collective qui régit le secteur qui empêche les acteurs de vivre des retombées de leur travail.
Une situation qui a fait réagir l’Association des professionnels de l’hôtellerie et de la restauration (Aphore). En effet, face à la presse, hier, en présence des autorités étatiques et de son avocat, Me El Hadji Diouf, l’Aphore a exigé l’amélioration des conditions de travail et demandé le toilettage des textes de cette convention collective.
«L’Aphore exige l’amélioration de la qualité des employés (salaires justes et à temps, renforcement de la règlementation du travail des non- embauchés, soutien au perfectionnement professionnel, renforcement des capacités…)», a lancé Pape Berenger Ngom, le président de l’Aphore qui a souligné que l’association «attire l’attention des autorités et de toute l’opinion nationale et internationale sur la convention hôtelière et la Charte sénégalaise du tourisme du 30 avril 2003. Nous voulons que l’Etat fasse le toilettage des textes. Car nous souffrons tous de cette convention collective qui définit le statut des acteurs de l’hôtellerie. Elle n’est ni conforme ni en phase avec le coût de la vie actuelle».
Une convention «ni conforme ni en phase avec le coût de la vie»
En effet, il renseigne que «chaque hôtelier souhaiterait avoir des lendemains meilleurs. Malheureusement, seuls peu d’acteurs disposent d’une maison ou d’un terrain à cause des salaires misérables qui ne répondent plus au coût de la vie actuelle». Pour cela, dit-il, «l’association que je dirige réclame également un renforcement de capacités avec une formation adaptée à la demande. Aujourd’hui, personne n’ignore que nous avons une clientèle étrangère. Ce qui fait que nos ressources humaines doivent être capables de donner des prestations adaptées aux services demandés».
L’Aphore fustige également avec la dernière énergie l’exploitation dont les hôteliers sont victimes. «Beaucoup d’entre eux n’ont pas de contrats de travail, ce qui fait qu’ils sont licenciés injustement par certains patrons qui leur imposent des heures supplémentaires non rémunérées. C’est inadmissible. Ces entreprises, nous les connaissons et le moment venu, nous n’hésiterons pas à les dénoncer», dira M. Ngom.
Par ailleurs, pour ces acteurs du tourisme et de la restauration, «il faut que la convention collective soit réadaptée aux réalités actuelles». «Nous interpellons l’inspection du travail et l’invitons à prendre ses responsabilités en allant vers les patrons de ces structures hôtelières qui refusent de délivrer des contrats de travail», assène M. Ngom qui soutient toutefois qu’ils pensent que «si l’Etat accepte de renoncer à plus de 8 milliards de francs Cfa de taxes, les patrons des hôtels doivent aussi faire des sacrifices».
L’Aphore a aussi, lors de ce point de presse, soulever un autre aspect relatif à la sécurité des employés du secteur qui descendent à des heures tardives et qui éprouvent d’énormes difficultés pour rentrer. «Il faut faire en sorte que les patrons de ces agents prennent en charge leur transport. Parce que, tous les jours, ils sont victimes d’agressions», a confié M. Ngom qui précise néanmoins que «l’Aphore n’est pas dans une logique de confrontation mais plutôt dans une logique de proposition. Seulement, comme j’ai l’habitude de le dire, ce secteur est notre raison de vivre. Parce que c’est lui qui nous couve et nous protège».
«Le secteur touristique vit des moments difficiles»
De son côté, l’avocat de l’Aphore, Me El Hadji Diouf, a promis de mettre un terme à cette situation précaire que vivent les acteurs du secteur touristiques. «Le secteur touristique vit des moments difficiles. Il y a un recul des retombées du tourisme. Et face à cela, il faut des mesures fortes pour redresser le secteur. Et c’est pourquoi j’ai accepté d’être l’avocat de l’Aphore. Et en tant que député du peuple, je vais soumettre à l’Assemblée nationale la question pour qu’on puisse réviser cette convention collective», a dit Me Diouf.
Dans le même registre, le représentant du ministère du Tourisme, Ousseynou Dieng, a soutenu qu’ils sont «disposés à mettre tous les éléments pour la relance du secteur. Oui, nous sommes tout à fait disposés à accompagner ces mesures».
LE MEDIATEUR OUMAR TOP DETERMINE A RECEVOIR SON POURCENTAGE
REBONDISSEMENT DANS L’AFFAIRE ALIKO DANGOTE ET LES HERITIERS DE FEU SERIGNE SALIOU
Le litige foncier opposant Aliko Dangoté aux héritiers de feu Serigne Saliou, connaît un rebondissement. Le sieur Oumar Top, qui avait fait une médiation pour un règlement à l’amiable entre les deux parties, est plus que jamais déterminé à recevoir son pourcentage. L’homme d’affaires a déjà saisi la justice et le procès va reprendre le 28 avril prochain.
La bagatelle de 666 millions de francs Cfa. C’est le montant que l’homme d’affaires Oumar Top réclame à Dangote et Cie. Une somme représentant 10% du montant global de la transaction convenue entre les mandants de la société Dangoté industrie Sénégal, devenue Dangoté ciment Sénégal Sa, et les héritiers de feu Serigne Saliou Mbacké. L’affaire, pendante devant la justice, a été appelée à la barre du tribunal le 14 avril dernier, puis renvoyée à la date du 28 avril prochain.
En réalité, le sieur Top avait joué le rôle de médiateur et de facilitateur pour le compte d’Aliko Dangote. Une médiation qui a abouti à la résolution à l'amiable du litige foncier entre les deux parties. Et en contrepartie de ses prestations, il devait percevoir la somme de 666 millions de francs Cfa, correspondant à 10% du montant transactionnel qui est de 6,660 milliards de francs Cfa.
Pour rappel, c’est par décret numéro 2006-1335 du 27 novembre 2006 que feu Serigne Saliou Mbacké avait obtenu un déclassement portant sur 942 hectares dans la forêt de Pout et Keur Moussa. Sept mois après le rappel à Dieu de Serigne Saliou, survenu le 28 décembre 2007, le décret 2008-1431 signé par le président Abdoulaye Wade, octroie sur ces terres une portion de 124 hectares à la société Dangote, une concession minière de calcaire dans la forêt classée de Pout Est et une concession minière d’argile et de latérite à Tchiky, région de Thiès, pour un projet de cimenterie.
Mais le hic, c’est que les terrains cédés à Dangote par Abdoulaye Wade empiètent sur ceux déjà affectés à feu Serigne Saliou Mbacké. Plus tard, le rapport d’expertise du chef de service de Cadastre de Thiès, daté du 11 mars 2011, confirme l’empiétement des travaux de Dangote sur 170 hectares de terre faisant partie de la parcelle attribuée par décret à Serigne Saliou Mbacké. Pour déloger la cimenterie, les héritiers du défunt Khalife general des Mourides, lui ont servi, le 30 juin 2010, une assignation en expulsion devant le tribunal de Thiès. L’audience est fixée au 15 juillet 2010, début du processus judiciaire.
C’est à partir de là qu’est intervenu l’homme d’affaires Oumar Top, pour un règlement du différend à l’amiable. Ce dernier avait pour mission de mener les discussions et de formuler des conventions afin de trouver les voies et moyens pour sauvegarder les droits et intérêts de ses mandants. Mais, maintenant qu’il y a eu cette résolution amiable et que la somme de 6,660 milliards a été verséé entre les mains des héritiers de feu Serigne Saliou, le sieur Oumar Top réclame son dû.
L’USEQ DENONCE LES DIVISIONS SYNDICALES ACCENTUEES DANS LE SECTEUR EDUCATIF
Une dénonciation des divisions syndicales qui ne sont pas de nature à faciliter une sortie de crise dans le bras de fer qui oppose les autorités aux syndicats enseignants. Voilà ce qu’a fait, hier, l’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq), qui n’a pas manqué d’appeler les enseignants à la mesure pour sauver l’année scolaire.
L’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq) a suspendu ses grèves qui ont duré plus de 8 semaines. Et elle appelle ses camarades des autres syndicats à un sens de la mesure pour une sortie de crise. Cela, non sans déplorer la négligence des autorités dans le traitement du protocole d’accord du 17 février 2014. En effet, l’Useq a tenu à «déplorer et à dénoncer vigoureusement la négligence coupable du gouvernement dans le traitement du protocole d’accord du 17 février 2014, au point de plonger le système éducatif dans une crise aiguë dont on pouvait faire l’économie».
En conférence de presse à son siège, hier, l’Useq qui regroupe plusieurs syndicats de l’enseignement, a surtout lancé un cri du cœur au Cadre unitaire des syndicats du moyen secondaire (Cusems) et au Grand cadre des syndicats enseignants (Gcse), afin que les enseignements retournent le plus tôt possible dans les salles de classe.
«Les organisations syndicales sont entourées de partis politiques et c’est cela quipose problème»
Faisant le sermon à ces collègues, Marème Dansokho, membre du Sypros, a estimé d’ailleurs qu’«il ne faut pas fragiliser l’école à tel point de la privatiser, ce qui est une volonté de certains partenaires financiers qui ne cherchent qu’à privatiser l’école. D’ailleurs, le fait de persister dans une position de revendication fait perdre aux enseignants des acquis et leur crédibilité. Nous sommes une soixantaine de syndicats d’enseignants et il y a tout dans le mouvement syndical, mais les enseignants doivent se ressaisir. Les organisations syndicales sont entourées de partis politiques et c’est cela qui pose problème», a-t-elle martelé.
Revenant sur les raisons de la suspension du mot d’ordre de grève de l’Useq, Mme Dansokho de renseigner que c’est parce que «nous avons obtenu comme promesse que le président va signer le décret d’application cette semaine et au mois de mai et juillet tous les rappels seront payés. Tous les actes seront signés pour permettre aux enseignants de constituer leur dossier. Pour la formation, elle débute en juillet et pour les formations de types spéciaux les ministères concernés sont en train de travailler sur ça. Pour le logement, les attestations sont déjà disponibles pour les zacs de Dakar. Tout dossier qui arrive est traité à tout moment et les informations sont disponibles en ligne».
Diaouné : «Il faut savoir lâcher du lest»
Il est à noter par ailleurs que «l’Useq constate avec un profond regret, le déroulement des luttes revendicatives et des négociations, sur fond de division syndicale accentuée». Et que ce fait, avec les rivalités qui en découlent, cela constitue «de sérieux obstacles au retour à l’apaisement et à la stabilité». «Plus que jamais, la recherche de l’unité syndicale sur des bases saines et novatrices est d’actualité», a souligné le syndicat.
Sous ce rapport, Amadou Diaouné, coordonnateur de l’Useq, a dit que «le souhait de l’Useq était de s’unir avec tous les autres syndicats pour négocier avec le gouvernement pour des sorties de crise. Avec le Cusems on a essayé, mais cela n’a pas abouti. Par contre, avec le Grand cadre, on n’a pas pu le faire. De toute façon, il faut savoir lâcher du lest. C’est déplorable qu’à chaque fin d’année on se retrouve à rattraper le quantum horaire avec la durée de plus en plus lente des grèves qui n’aboutissent généralement pas à des satisfactions», a-t-il regretté.
Amadou Diaouné d’ajouter que «l’état du mouvement syndical est à revoir. Les guerres de positionnement font que certains déclenchent en premier les grèves pour faire croire qu’on est plus combatif et qu’on a plus de militants. Il faut faire l’équilibre entre le droit syndical à la grève et le droit à l’éducation de qualité, d’où l’intérêt de défendre le service public. Les enseignants doivent se ressaisir en mesurant la portée de leurs actions».
LA COMMUNAUTE LEBOUE LANCE SON PROJET IMMOBILIER FUTURISTE
ERECTION DE TOURS D’UN COUT DE 50 MILLIARDS SUR LE SITE DU PARC A MAZOUT DE COLOBANE
Le projet immobilier futuriste d’un coût de 50 milliards de francs Cfa devant voir le jour sur le site du Parc à Mazout, à Colobane, porté par la Collectivité léboue a été lancé, hier, à Dakar, en présence du Premier ministre, par le Grand Serigne de Dakar.
Pour accompagner le président de la République dans son programme phare du Plan Sénégal émergent (Pse), la communauté léboue vient de lancer un projet immobilier d’un coût de 50 milliards de francs Cfa. Sur ce, Abdoulaye Makhtar Diop, Chef supérieur de la Collectivité léboue et Grand Serigne de Dakar, avec des partenaires portent ce projet d’un complexe résidentiel appelé «Faubourg lébou émergent» (Falémé). Face à la presse, hier, la collectivité léboue a indiqué qu’elle veut ainsi contribuer au développement du pays.
«Faubourg lébou émergent» (Falémé) porte sur la construction du plus grand complexe résidentiel de Dakar, sur le site du Parc à Mazout de Colobane, en face de la Maison du Parti socialiste. Initié par la Collectivité léboue qui s’est associée à Africa ventures et Sismo, Falémé va permettre à celle-là de mettre en valeur son patrimoine foncier se trouvant dans la ville de Dakar. Ainsi, a souligné Abdoulaye Makhtar Diop, «il faut que nous choisissions les termes les plus appropriés dans certaines circonstances. Il n’est question ni de déguerpissement ni d’une autre opération qui se fera de force pour mette en valeur ce projet».
Selon le Grand Serigne de Dakar, comme il l’a dit au Premier ministre, qui a pris part à la cérémonie de lancement du projet dont la pose de la première pierre est prévue en juin prochain, leur souhait, «pour ce qui est du plateau, même si nous devons prendre le temps nécessaire, c’est que l’Etat aide les occupants actuels à avoir des terrains pour aller y vendre du bois, de la ferraille, etc. Nous travaillons au-delà de la collectivité léboue, nous travaillons pour le pays et tout le monde a sa part. Tant que je serai à la tête de la collectivité léboue, nous n’utiliserons jamais de force de sécurité».
Toutefois, a prévenu M. Diop, «ce que nous voulons, c’est participer à la rénovation de Dakar de manière douce. Et quand on parle de partenariat public-privé, nous avons un code de conduite qui guide ce que nous faisons».
Pour sa part, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, a confié que «le secteur privé a beaucoup à gagner dans ce genre d’initiative. Et les trois points qui font l’originalité de ce projet est que c’est d’abord un complexe jamais réalisé au Sénégal, depuis son accession à la souveraineté internationale. Ensuite, la collectivité léboue qui a l’initiative de mettre sur pied ce projet avec d’autres partenaires. Enfin, les innovations apportées dans les solutions. En ce sens, le président de la République exprime son engagement à accompagner ce projet».
Ce complexe immobilier futuriste sera érigé dans un espace d’une superficie de 5,4 hectares. Il y sera édifié une tour panoramique de 40 étages, avec des plateaux de 1.281,92 m2 de bureaux par étage, sur une superficie totale de 51.276,8m2. Aussi, il y aura 20 blocs allant de 9 à 16 étages avec 924 appartements et 40 suites, ainsi qu’un centre commercial sur 4 étages pour 36.653,40m2. Des espaces verts, de détente, de loisirs, de sport et de culte seront également aménagés.
MOUSTAPHA CISSE LO VILIPENDE DIOUF, NIASSE, TANOR ET WADE
La dernière sortie de l’ancien président de la République, condamnant la transhumance, dont Macky Sall a fait l’apologie à Kaffrine, a fait sortir de ses gonds Moustapha Cissé Lo qui, par rapport au débat sur la réduction de la durée du mandat présidentiel, vilipende Abdou Diouf, Moustapha Niasse, Tanor Dieng et le «pape du Sopi».
La dénonciation des propos du Président Macky Sall sur la transhumance par son prédécesseur n’est rien d’autre que de la «diversion». Tel est l’avis de Moustapha Cissé Lo qui estime que le «pape du Sopi» a fait pire.
«Abdoulaye Wade condamne, aujourd’hui, la transhumance. Mais, combien de gens a-t-il mis en prison ? Il les a laissé sortir, parce qu’ils voulaient adhérer dans son parti. Combien sont-ils ces gens-là ? Sada Ndiaye, Adama Sall, Mbaye Diouf… Les Sénégalais vont rigoler, parce que cette diversion-là, ce n’est pas sérieux ! Combien de militants d’autres formations, il a enrôlé, quand il était au pouvoir ? Tous ces gens qui parlent, ils prennent les militants d’autres formations, que ce soit le Ps, l’Afp, le Pds…».
Selon le Vice-président de l’Assemblée nationale - que nous avons joint par téléphone, hier - «tous ceux qui poussent Macky Sall à respecter ses engagements n’ont jamais été à la hauteur de leurs engagements».
Et de poursuivre : ««Si on veut nous faire croire que tout ce que Macky Sall a dit ou a promis, il va le faire, moi, je ne crois pas à ça, et je le dis. Et ceux qui poussent le Président Macky Sall à respecter ses engagements n’ont jamais rien respecté vis-à-vis des Sénégalais. Abdoulaye Wade en premier. Il a tout promis aux Sénégalais. Il y a Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Abdou Diouf… Donc, il faut qu’on laisse les gens travailler, parce que tout ce que les gens disent, c’est de la diversion».
«Niasse, Tanor, Diouf et Wade ont tous fait du ‘Wax waxeet’»
Concernant la pression qui est exercée sur le chef de l’Etat, Macky Sall, par rapport à la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, Moustapha Cissé Lô est catégorique.
«Macky Sall va respecter ce que dit la Constitution, c'est-à-dire les 7 ans», assène le responsable «apériste» dans le département de Mbacké.
Pour lui, si c’est du ‘Wax waxeet’, Abdou Diouf, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Abdoulaye Wade ont été les premiers à faire du «Wax waxeet».
«Ils n’ont qu’à travailler et ne pas s’attarder sur des questions qui ne nous mènent nulle part. C’est ça la vérité ! Le problème du mandat du président de la République, on parle de ‘Wax waxeet’. Tous ces leaders ont fait du ‘Wax waxeet’. Tous. Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade», fulmine Moustapha Cissé Lo.
Avant de conclure : «Tous ceux qui ont dirigé ce pays ont dit aux Sénégalais un jour : nous allons faire ceci. Et ils ne l’ont pas fait. C’est ça la vérité. Et ils continueront à le dire et ne pas le faire, parce que tout ce que le politicien dit, il ne peut pas le faire. Un programme, c’est une projection en cours, moyen et long terme. Tu vas faire ce que tu peux faire, le reste, un autre viendra le faire».