Dr Bérouba Guissé figure en bonne place parmi les 12 cadres de l’Alliance des forces pour le progrès (Afp) exclus du parti par le camp de Moustapha Niasse. Des cadres accusés d’être de mèche avec El Hadji Malick Gakou pour déstabiliser le parti par leur refus de voir l’Afp ne pas présenter de candidat à la Présidentielle de 2017. Réagissant à cette situation, le désormais ex-responsables de l’Afp dans le Djoloff, très proche de Gakou, confie que cette page est tournée. Mais il prévient ceux-là qui doutent de leur poids dans le parti à l’image de Me Abdoulaye Babou qu’il charge, qu’ils ne perdent rien à attendre d’être édifiés. Mieux, dit-il comme pour articuler le contrôle que Gakou exerce, selon lui, sur l’Afp : «Niasse n’a qu’à convoquer régulièrement le Bureau politique pour montrer à Macky qu’il contrôle le parti. S’il le fait, il aura la surprise de sa vie».
Vous avez été exclu des rangs de l'Afp en compagnie de 11 autres de vos camarades. A quoi peut-on s'attendre de votre part ? Avez-vous complètement tourné la page du parti progressiste et de Niasse ?
Il est important que tout le monde retienne une bonne fois pour toutes que pour Malick Gakou comme pour moi, la page de l’Alliance des forces pour le progres (Afp) est définitivement tournée. Ça fait désormais partie de notre passé. Maintenant, il y a le doyen Mamadou Goumbala et 3 autres camarades exclus qui ont décidé, en toute responsabilité, de porter l’affaire en justice. Parce qu’ils jugent que Moustapha Niasse a foulé les textes du parti en nous excluant, sans convoquer le Bureau politique. Ils ont d’ailleurs raison et ils savent quel but ou quel objectif ils poursuivent avec cette plainte. Gakou, aujourd’hui, a d’autres chats à fouetter que de se battre sur des procédures d’exclusion. L’Afp pour Gakou, c’est fini. D’ailleurs, il a beaucoup insisté pour dissuader nos 4 amis de ne pas déposer cette plainte. Mais pour Goumbala, il n'y a rien à faire, il poursuivra la bataille contre Niasse jusqu’au bout, pour une question de principe. Et nous le comprenons. Donc, de grâce, ne faisons plus d’amalgame sur cette question. Malick Gakou travaille sur l’avenir et non sur le passé. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est d’offrir aux Sénégalais une alternative crédible.
Me Abdoulaye Babou a été récemment très virulent contre Malick Gakou. Quel commentaire faites-vous de sa sortie ?
Je pense que Me Babou devait quand même attendre que Gakou déclare d’abord sa candidature avant de dire toutes ces méchancetés sur lui. Le jour où Gakou déclarera sa candidature, ce ne sera pas pour être 2e ou 3e comme il le prédit, mais pour être 1er. Au fond, je comprends Me Babou, car un homme comme lui, qui a traîné partout entre le Ps, l’Afp et le Pds, qui était habitué qu’on parle de lui, c’est dure de tomber dans les oubliettes et d’être obligé de raconter des contrevérités sur d’honnêtes gens pour se faire remarquer. Je tiens, quand même, à préciser que contrairement ce que Me Babou raconte partout, il n’a jamais amené Gakou à l’Afp. Gakou est venu à l’Afp en quittant le Ps, après y avoir créé un courant de centre gauche. Pour rencontrer Niasse, il s’était fait accompagner par Me Massokhna Kane, qui peut en témoigner, il est toujours là. Donc qu’est-ce qui justifie cet acharnement de Me Babou à raconter partout ces contre vérités, pour ne pas dire mensonges ? Savez-vous que Me Babou et Gakou ne s’étaient plus parler de 2007 à 2014 et c’est juste pour lui dire d’arrêter de raconter n’importe quoi sur lui que Gakou est allé le voir en novembre 2014. Malgré tout il continue, c’est vraiment de l’obsession à la fin. Je commence à croire ce qu’on racontait sur sa santé mentale quand il était à l’Afp. Gakou ne va pas se rabaisser à son niveau. Du fond des égouts où il se trouve, il ne peut pas sortir de sa bouche un seul mot qui sent bon. S’il veut se faire remarqué par Macky Sall, il doit s’y prendre autrement. D’ailleurs, les plus jeunes d’entre nous se demandent toujours pourquoi Me Babou, dans ses diatribes ciblées contre certains leaders politiques comme Niasse et autres, n’a jamais attaqué Djibo Ka. Ndiogou Wack Seck, à l’époque du journal «Il est midi», avait levé un petit coin du voile sur cette question. Me Babou devrait nous en dire un peu plus, au lieu de passer son temps à raconter n’importe quoi sur Gakou.
D'aucuns disent que les exclus de l'Afp contrôleraient 80% dudit parti. Qu'en est-il réellement ?
Aujourd’hui, beaucoup de nos camarades qui sont à l’Afp et qui sont pas d’accord avec notre exclusion ont voulu démissionner en masse pour montrer leur désapprobation. Mais c’est Gakou lui même qui leur a demandé de rester dans l’Afp et de continuer à mener le combat. Le député Fallou Fall a fait une sortie après notre exclusion pour dire et répéter qu’il est avec Gakou et qu’il réclame une candidature pour l’Afp. Ils sont nombreux à Dakar et dans les régions à se réunir pour faire des déclarations de soutien à Gakou et aux exclus. Ceux qui veulent savoir combien on pèse à l’Afp n’ont qu’à patienté, bientôt ils seront édifiés. La page de l’Afp pour nous est tournée, mais personne parmi ceux qui sont encore à l’Afp ne démissionnera. Ce n’est pas parce que nous sommes exclus que personne ne parlera plus de candidature dans l’Afp. Et jusqu’à présent, Niasse et compagnie ont toujours peur de convoquer le Bureau politique, malgré que nous soyons exclus. Cela signifie que il n y a pas que les 12. Niasse n’a qu’à convoquer régulièrement le Bp pour montrer à Macky qu’il contrôle le parti. S’il le fait, il aura la surprise de sa vie.
TOUSSAINT MANGA ET CIE SERONT ‘’CONFIÉS’’AU DOYEN DES JUGES
Le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl) et une dizaine d’autres jeunes qui manifestaient lundi contre la condamnation de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade, ne sont pas encore sortis de l’ornière.
Devant être présentés hier au procureur, Toussaint Manga et compagnie ont bénéficié d’un retour de Parquet. De bonne source, Le Quotidien apprend que le procureur de la République doit faire des réquisitions allant dans le sens de confier dès demain, le dossier du jeune responsable libéral et compagnie au chef du premier cabinet du Tribunal régional hors classe de Dakar, le Doyen des juges d’instruction Mahawa Sémou Diouf.
Le secrétaire général de l’Ujtl et les autres jeunes manifestants arrêtés seront inculpés, d’après des sources proches du dossier, pour les délits de «participation à une manifestation interdite, destruction de biens appartenant à l’Etat, violences et voies de fait».
Toussaint Manga et de nombreux jeunes se réclamant du Parti démocratique sénégalais avaient violemment manifesté aux abords de la résidence de l’ex-Président Abdoulaye Wade, sise à Fann Résidence et par la suite sur la Corniche Ouest, contre le verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) condamnant Karim Wade à 6 ans de prison ferme et à payer une amende de 138 milliards de francs Cfa.
Ces jeunes manifestants se sont affrontés, ce lundi, avec les Forces de l’ordre en se livrant à des jets de pierres et en brûlant des pneus pendant quelques heures, perturbant la quiétude des populations de ce quartier paisible de Dakar.
Mais Manga sera finalement cueilli chez lui à Sacré Cœur après un crochet chez Me Wade, quelques heures après les échauffourées, par les Forces de l’Ordre avant d’être placé en garde à vue en compagnie des autres manifestants arrêtés.
Filé depuis le Palais de justice de Dakar, le jeune responsable libéral, qui s’est rendu lundi à son domicile, n’aura pas le temps d’y ressortir qu’il est cueilli par les limiers.
Toussaint Manga et compagnie qui ont passé, la nuit du lundi au mardi et celle du mardi à hier au violon du Commissariat central de Dakar, devaient être présentés hier au procureur. Ils ont obtenu un retour de Parquet et seront de nouveau aujourd’hui à la cave du Palais de justice de Dakar.
AVERTISSEMENT
EXCLUSIF LE POPULAIRE – Me El Hadji Diouf met en garde contre la non poursuite de la traque aux biens mal acquis et le mise en branle d’une procédure sélective
La traque des biens mal acquis ne doit pas s’arrêter au cas Karim Wade. Tous les détourneurs de deniers publics doivent être poursuivis et arrêtés. Telle est la conviction exprimée par Me El Hadji Diouf, membre du pool d’avocats de l’Etat du Sénégal dans l’affaire de ladite traque, dans l’entretien qu’il nous a accordé. «Il y a au moins 200 Karim Wade dans le pays qui doivent être pourchassés et arrêtés», assène le député, toujours égal à lui-même.
Quel sentiment vous anime, après le verdict de la Crei dans l’affaire Karim Wade ?
Un sentiment de fierté pour ce que la justice de mon pays a produit de patriotique, d’historique, de symbolique. Nous avons tout vu dans ce procès. Certains, très malhonnêtes, ont dit que la Crei n’offre pas la possibilité de se défendre. Alors que, pendant 7 mois, ils ont retardé le procès, posant des questions, pendant des jours, à Patricia Lake, à Cheikh Tidiane Ndiaye, à Cheikh Diallo, aux directeurs des impôts et domaines, entre autres. Ils ont abusé des pouvoirs que le président de la Cour leur avait reconnus. Ils sont allés jusqu’à refuser de parler, de répondre aux questions du juge. Plus grave, Karim Wade a choisi de ne plus comparaître. Ce qui, du coup, ôtait toute possibilité à ses avocats de venir se présenter devant la Crei. Et toujours dans la mauvaise foi caractérisée, les avocats de la défense ont voulu faire croire qu’ils avaient boycotté. Ils n’ont boycotté que le temps d’une audience. C’est lorsqu’on a expulsé Me El Hadji Amadou Sall. Ils sont revenus avec le bâtonnier pour reprendre leurs places dans la salle. Je suis également fier, parce que nous avons montré à la face du monde que les droits de l’homme sont respectés au Sénégal. Les avocats de Karim Wade ont organisé beaucoup de conférences de presse pour insulter le régime. Sachant que la condamnation de leur client était inévitable, ils voulaient préparer l’opinion en victimisant ce dernier.
Mais, ils ont parlé de procès purement politique…
Ils ont surévalué leur intelligence, pour ne pas dire leur ruse. Ce procès n’a rien de politique. Il n’a pas été bâclé. C’est le procès le plus long de l’histoire du Sénégal. Karim Wade n’a accepté de répondre à aucune question de la Crei. Et qui ne dit rien consent. Il n’appartient pas à la Crei de donner des preuves. Dans la procédure d’enrichissement illicite, c’est le renversement de la charge de la preuve. Les preuves ayant été réunies par la gendarmerie lors de l’enquête préliminaire. La gendarmerie vous dit : «Expliquez-vous sur les preuves trouvées sur vous. Comme êtes vous arrivé à vous hisser à la tête d’un patrimoine qui dépasse largement l’ensemble de vos biens réunis ?». C’est ça l’enrichissement illicite. Ce n’est pas un vol. Mais, vous avez des biens qui dépassent l’ensemble de vos revenus. Donc, à vous de vous justifier. Il incombait à Karim Wade de donner les preuves de l’origine licite de ses biens. La Crei ne cherche aucune preuve. C’est la raison pour laquelle, on prévoit une mise en demeure de 30 jours à laquelle il faut répondre. Sa réponse n’ayant pas été jugée satisfaisante, il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt. Ils ont dit que Macky Sall voulait empêcher à Karim Wade de se présenter. C’est vraiment ridicule. Comment Macky Sall peut-il avoir peur du fils de celui qu’il a écrasé ? D’autant plus que Karim Wade n’a jamais gagné un bureau de vote dans sa vie. C’est vrai que c’est insensé. Mais, c’était une stratégie pour éliminer les barons libéraux de la course à la candidature du Pds à la Présidentielle.
Ne pensez-vous pas que la victoire de la partie civile a été entachée par le fait que la Cour ait écartée le fameux compte de Singapour ?
Ah le fameux compte de Singapour ! Ils ont voulu faire croire aux Sénégalais que tout ce qu’on reprochait à Karim Wade, c’est les 47 milliards. En cachant Ahs, Abs, le compte de Monaco où on n’a pris 1,3 milliard, le compte de Luxembourg, les sociétés fictives et les prête-noms, le parc automobile, les immeubles, les terrains, évalués à des centaines de milliards. Le compte de Singapour a été écarté par le juge Henri Grégoire Diop. Pourquoi ? Il faut, d’abord, rendre hommage à ce grand juge, qui a beaucoup d’expérience. En bon catholique, croyant, honnête et rigoureux, il a dit que tout ce qui n’est pas clair à 100%, il l’écarte. Et comme vous le savez, Alboury Ndao, après avoir administré Dp World, a reçu mandat de la Commission d’instruction de la Crei, de rechercher dans le monde entier de l’argent enfoui quelque part par Karim Wade. Et dans ses recherches, avec des sapitaires - qui sont des techniciens qui peuvent décoder des comptes bancaires - il a découvert qu’il y a eu un virement de 93 millions de dollars qui provenait de Ahs Guinée-Bissau, propriété exclusive de Karim Wade, dans le compte de ce dernier. D’ailleurs, l’Etat a mis la main sur Ahs. Alboury Ndao a rendu compte à la Commission d’instruction de la Crei. Et immédiatement, cette Commission a envoyé une Commission rogatoire à Singapour. Les avocats de Karim ont dit qu’Alboury n’a pas de preuves, n’a pas des relevés de comptes. Il a dit, pendant l’audience, que : «Vous-mêmes je ne peux pas avoir vos relevés». Alboury Ndao n’est pas un juge ou un procureur pour demander le relevé d’une tierce personne. C’est pourquoi la Commission d’instruction de la Crei est allée plus loin en envoyant une Commission rogatoire à Singapour pour y voir plus clair. Dans ces paradis fiscaux, les gens refusent toute collaboration. Ce sont ces milliards qui font vivre ces pays-là. S’il y avait un retour de la Commission rogatoire, Henri Grégoire Diop aurait retenu les 47 milliards. Voilà la vérité. Et Alboury Ndao a dit que les dernières informations qu’il a reçues, c’est que les 47 milliards ont été déplacés. Alboury Ndao n’a rien inventé. Il a des preuves, comme la date d’ouverture du compte (7 décembre 2011), le premier virement de 93 millions de dollars, deux autres versements, les trois sorties d’argent vers China Bank. ça, ce ne sont pas des preuves ? Lui, c’est un simple expert. Aucune banque ne va lui donner le relevé d’une tierce personne.
Maître, ce qui demeure constant, c’est que malgré les preuves que vous avez avancées, le juge n’a pas retenu les 47 milliards de Singapour…
En droit, le doute profite toujours à l’accusé. Et ici, il n’y a pas les relevés. La Commission rogatoire n’est pas rentrée. Le juge a les renseignements, mais comme ses collègues juges de Singapour ne lui ont pas encore répondu, il dit qu’il ne va statuer que sur des preuves palpables : les comptes bancaires, comme à Monaco et Luxembourg, les terrains, le parc automobile… J’ai entendu Vieux Aïdara dire qu’il n’avait pas confiance en la Crei. Mais, quelqu’un qui n’a rien à se reprocher, ne doit pas avoir peur de la Crei. Est-ce que le Sénégal a été déserté, parce qu’il y a la Crei ? Parce qu’il a la nationalité française, il demande au Président Hollande d’intervenir pour qu’on lui rende son matériel. Ce n’est pas un patriote. C’est un lâche et un traître. Le Sénégal lui a tout donné, mais, pour lui, son pays, c’est la France. Le ridicule ne tue point. Toute honte bue, il demande à son Président français d’intervenir pour qu’on lui rende ses biens. Qui a connu Vieux Aïdara milliardaire ? Et il enfonce Karim Wade, car il montre que l’histoire des prête-noms, dont on parle, est vérifiée. Vieux Aïdara n’a rien à dire. Il a eu un comportement de lâche. Il a pris la tangente, parce qu’il savait qu’il était impliqué jusqu’aux os. Il n’avait pas d’arguments à opposer à la justice. S’il était digne et courageux, il ferait mieux de rentrer.
Quel commentaire faites-vous de la décision des avocats de la défense de se pourvoir en cassation ?
Vous savez, les avocats de Karim Wade font trop de bruit. Ce sont des tonneaux vides qui font trop de bruit. Depuis Abuja, ils ont dit qu’ils ont gagné le procès. C’était faux. J’étais à Abuja. La Cour de justice de la Cedeao a dit qu’elle ne pouvait pas s’immiscer dans les affaires des juridictions pénales des Etats membres, qu’elle ne pouvait pas statuer sur la légalité de la Crei. Ils ont parlé partout. Mais, ils ne peuvent pas tromper les Sénégalais. Aujourd’hui, ils disent qu’ils vont faire un pourvoi en cassation. L’arrêt rendu par Henri Grégoire Diop était fortement motivé. Il l’a lu pendant deux heures de temps, jusqu’à avoir soif. Il n’a rien laissé au hasard.
Lors du passage du Premier ministre à l’Assemblée nationale, vous l’aviez interpellé en lui demandant à qui le tour. Le ministre de la Justice a annoncé, juste après le verdict, que d’autres procédures étaient en cours au niveau de la Crei. A quoi vous vous attendez ?
Ce serait injuste et inacceptable de s’arrêter au cas Karim. Il y a au moins 200 Karim Wade dans le pays qui doivent être pourchassés et arrêtés. On les connaît. Il y avait une liste de 25, mais je pense qu’il faut aller au-delà de cette liste. Il faut remonter l’histoire du Sénégal jusqu’à l’indépendance. Tous ceux qui ont occupé des postes de responsabilité dans ce pays et qui sont devenus milliardaires doivent s’expliquer sur l’origine licite de leur patrimoine. On ne peut pas seulement condamner Karim Wade et laisser les autres. Que la justice fasse son travail. Qu’il n’y ait pas de gens protégés, il n’y a pas d’histoire d’amis de Macky Sall. Ceux qui transhument à l’Apr pour trouver refuge, doivent être poursuivis et sanctionnés. Les Sénégalais sont là. Ils veillent. Ils n’accepteront plus que des gens s’enrichissent sur leur dos et les nargue avec leur arrogance. Les Sénégalais exigent une justice juste, pas une justice sélective. Ils exigent une justice qui rassure, une justice qui punit et qui équilibre. Les gens qui parlent de la suppression de la Crei n’ont rien compris. La Crei doit être encouragée. Des Sénégalais meurent de faim, alors que d’autres sont dans les paradis fiscaux. C’est inacceptable.
5 BONNES RAISONS POUR VISITER LE SÉNÉGAL
L'hospitalité, le paysage, le climat, la cuisine, la stabilité
Vous avez des envies de voyages au Sénégal, ou vous projetez de le faire… Continuez votre lecture, jovago.com vous fait découvrir les cinq bonnes raisons qui font du Sénégal une destination incontournable en Afrique de l’ouest. Le fait d’évoquer son nom fait naître tant d’images de ses richesses culturelles et naturelles préservés depuis des générations. A travers sa culture unique ainsi que l’hospitalité et l’authenticité de ses habitants, le Sénégal mérite son appellation comme le « pays du sourire et de la bonne humeur ».
Une terre d’hospitalité.
Si vous tapez sur les moteurs de recherche le mot « Sénégal », vous serez certainement étonné que soit mis en évidence un autre mot « teranga » qui signifie en langue wolof (langue nationale), hospitalité. Une valeur devenu au fur des années l’identité touristique du pays. Le peuple Sénégalais est reconnu comme l’un des plus chaleureux de l’Afrique de l’ouest, où l’étranger est accueilli avec chaleur et sympathie, valeurs que l’on trouve rarement dans les sociétés modernes.
Une terre authentique aux paysages majestueux
Le Sénégal, est une destination mythique qui exerce un charme irrésistible sur ses visiteurs. Dakar, la capitale et la plus grande ville du pays résume le charme et la richesse du pays à travers des infrastructures à la fois modernes et traditionnelles. Dans l’ensemble du pays, vous pouvez voir des expositions, apprendre à danser du « mbalax », vous initier à la peinture ou jouer du djembé. Il y a des festivals, des concerts, de la musique et de la danse traditionnelle toute l’année. Coté aventure, vous avez le choix entre une promenade en pirogue dans le Saloum, pêcher du gros ou à la palangrotte, faire du VTT dans les rizières de Casamance, circuler en calèche dans la vieille ville de Saint-Louis, remonter le fleuve Sénégal jusqu’à Podor sur un bateau, faire du quad sur la plage du lac rose ou de saly, une balade en dromadaire dans le désert de Loumpoul. ou encore s’emerveiller devant les milliers d’oiseaux au Djoudj. Enfin, un voyage au Sénégal n’est achevé sans une virée sur l’île de Gorée.
Climat idéal
Au Sénégal il fait beau presque toute l’année. Jamais on ne consulte la météo parce que le temps de demain ressemble à celui d’hier. Et il y a de la couleur : celle de la mer et du ciel dans les stations balnéaires de Saly ou du Cap Skirring. Durant toute l’année vous avez un large choix d’offre hôtelière, disponible sur le site www.jovago.com. Dans certaines villes du Sénégal on se croirait en été 12 mois sur 12. Malgré la forte concentration des gens dans les villes, visiter le Sénégal vous offre la possibilité de faire les plus belles excursions de votre vie. Escalader les montagnes pour atteindre les grottes et revivre une page d’histoire de l’époque coloniale.
Une cuisine riche et unique
Si vous voulez vraiment vous faire plaisir pendant votre séjour au Sénégal, n’hésitez pas à gouter à la cuisine sénégalaise. Ça serait passé à côté de l’une des meilleures choses que vous pouvez découvrir au pays de la « teranga ».Vous aurez certainement déjà entendu parler du « tchèp bou dien » avant même de visiter le pays, mais sur le sol sénégalais bien de merveilles culinaires vous attendent. La cuisine traditionnelle sénégalaise est très connue et appréciée à travers le monde.
Un pays stable et pacifique
L’une des choses dont les sénégalais peuvent être heureux, c’est le climat politique et social paisibles qui en fait une destination de choix pour les touristes. Malgré des tensions politiques comme dans toutes les démocraties, le pays n’a connu aucune déstabilisation depuis son indépendance en 1960. Pays de grande tolérance religieuse on y retrouve des musulmans, des chrétiens et d’autres croyances. Tout se mélange un peu, y compris au sein d’une même famille, les gris-gris côtoient les chapelets. Les mosquées servent à la prière, les cathédrales et les églises sont pleines le dimanche, les imams rendent visite aux curés, les cimetières peuvent être partagés. Un bel exemple de paix et de tolérance dans un monde de plus en plus bouleversé.
Abdoulaye Wade et ses frères de parti ont décidé de surseoir à leur meeting de demain à la place de l’Obélisque. L’appel du khalife des mourides au pape du Sopi, disent les Libéraux, les a poussés à agir de la sorte. En attendant, le Pds ne prévoit pas de plan B pour suppléer Karim Wade, investi comme candidat dudit parti pour la prochaine Présidentielle et emprisonné pour enrichissement illicite. En ce sens, Me Abdoulaye Wade et Cie menacent de boycotter ou d’empêcher l’organisation de cette élection.
Ceux qui se préparaient à participer au meeting que devait tenir le Parti démocratique sénégalais (Pds), demain à la place de l’Obélisque, doivent repasser. La raison, le pape du Sopi et ses ouailles ont décidé de surseoir à la tenue de cette manif, provoquée par la condamnation de leur candidat Karim Wade à six ans de prison ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
Me Abdoulaye Wade et Cie en ont décidé ainsi, selon le porte-parole du Pds, à la suite d’une demande du khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké, qui l’a appeler sur le chemin du retour de la prison de Rebeuss oû il était pour voire son fils Karim Wade.
Menace de boycott de la Présidentielle
Mais la condamnation de Karim Wade n’ébranle pas les Pds. Investi samedi dernier comme le candidat des Libéraux, l’ancien ministre d’Etat détient toujours la confiance de ses «frères» de parti, qui désirent le porter à la magistrature suprême en 2017. Depuis Rebeuss. Inédit ! Lors de la réunion d’hier du Comité directeur (Cd) présidée par Me Abdoulaye Wade, le Pds a mis en garde Macky Sall et son régime contre toute tentative d’empêcher la candidature de Wade-fils.
Le porte-parole du parti, Babacar Gaye, révèle les deux mesures adoptées lors du Cd : «Si le pouvoir actuel dirigé par Macky Sall refuse à Karim Meissa Wade sa participation à la prochaine élection présidentielle, le Pds compte se doter de tous les moyens légaux de sa politique le moment venu (...) Il y a deux choses, comme nous n’avons pas de plan B, soit boycotter l’élection organisée par le pouvoir et laisser l’opinion nationale et internationale apprécier ou utiliser toutes les voies politiques, y compris d’empêcher l’organisation d’une élection dans l’ensemble du territoire national, si c’est utile.»
La jeunesse fera face à Macky Sall
Jugeant «inique» le verdict de la Crei, le Pds dit faire «confiance» à la Cour suprême parce que, considère-t-il, «aucun juge» de cette juridiction «ne validera» cette décision. «Sans préjuger de ce qui sera décidé, le Pds estime que nous avons des juges qui sont assez indépendants et outillés pour casser cet arrêt», espère M. Gaye, renseignant au passage que «le Pds ne négociera jamais la libération de Karim Wade et Cie».
En outre, les Libéraux ont fait le point sur les nombreux responsables ou militants libéraux incarcérés qui sont, d’après eux, au nombre de 26. Pour Babacar Gaye, le pouvoir fait tout pour «décapiter l’aile jeunesse du Pds».
«Ils ont arrêté le responsable de l’Ujtl, le responsable des étudiants», liste Gaye qui considère que le pouvoir s’attaque à la jeunesse du Sénégal. «La jeunesse a fait face à Abdou Diouf. Elle ne manquera pas de le faire avec Macky Sall», avertit le porte-parole du Pds.
STRATEGIES DE CONTOURNEMENT DE LA LOI PAR LES PROPRIETARIES
Un des actes posés par le Président de la République, Macky Sall pendant ces 3 années de gouvernance est la baisse du loyer. Cependant depuis sa mise en œuvre, cette loi sur la baisse du loyer rencontre des difficultés dans son application du fait de la réticence de certains propriétaires. Ces derniers utilisent plusieurs stratégies pour contourner la loi.
Ibrahima Cissé, électricien et demeurant à Grand Yoff revient sur les problèmes qu’il rencontre avec la gérante de la maison qu’il occupe depuis presque 5 ans : « Mes problèmes ont commencé avec l’entrée en vigueur de la loi sur la baisse du loyer. Quelques jours après sa mise en œuvre, la gérante de la maison m’a dit, comme le prix de la location est revu à la baisse, elle va faire appel à un expert immobilier afin de pouvoir déterminer le coût de la location. A mon avis, c’étais un moyen de refuser la baisse et je le lui ai dit. Elle était obligée de céder et a réduit à 24850 F Cfa la mensualité qui était de 35.000 F Cfa. Après la baisse elle m’a dit que désormais, elle encaisse la mensualité le 5 de chaque mois au lieu du 10. Je m’y suis conformé.
N’empêche, en janvier dernier à ma grande surprise, elle m’a joint au téléphone pour me dire qu’elle souhaite récupérer sa maison, et la chambre que j’occupe doit être prise par un membre de sa famille qui est présentement à Kaolack. Pis encore, le lendemain de notre conversation avec l’aide d’un huissier, elle m’a donné un préavis de congé de 6 mois qui doit se terminer le 17 juillet 2015 ».
A la question de savoir, s’il s’acquitte correctement de son due, il répond : « je ne lui doit rien .Même en période de fête, je lui payais son argent. Elle a fait pareil avec un autre locataire qui occupait la chambre d’à côté. Et des que ce dernier est parti, un autre locataire à occuper la pièce ». Ce que déplore Ibrahima, dans les incessants déplacements des locataires est les perturbations dans la scolarisation des enfants.
Diarra, une voisine, d’Ibrahima Séne est aussi dans la même situation. Elle est contrainte de changer d’habitation : « mon préavis de congé s’épuise le 19 août. Je dois quitter la chambre que j’occupe. La gérante m’a servi les mêmes raisons qu’Ibrahima. Elle m’a dit que ses frères viennent occuper la pièce. Je suis obligée de quitter malgré le fait que je m’acquitte convenablement de mes charges ».
Et pourtant, la maison en question n’offre pas toutes les commodités. Le décor de la devanture n’est fait que de quelques carreaux qui s’arrêtent au premier étage. A l’intérieur de la maison, des couloirs étroits servent de cour aux gamins et aux dizaines d’occupants. Les toilettes communes font face à des escaliers trop exigus pour contenir deux personnes. Un linge en quête désespérée de soleil accueille le visiteur qui franchie le seuil de la porte.
A l’image des occupants de cette maison, nombreux sont les Sénégalais qui tardent à ressentir la baisse du loyer. Samba Fall, lui également se souvient d’un différend ayant opposé un propriétaire de maison à son ami : « J’ai un ami à qui on a intimé l’ordre de quitter son habitation sous prétexte que celle-ci doit être réfectionnée. Or, il n’en n’est rien. Suite à son refus, il se disputait souvent avec le maître des lieux. Ayant assez des problèmes il a fini par quitter ».
Par ailleurs, explique t-il, « dans l’envie de reprendre leur maison certains propriétaires refusent de prendre le payement du loyer. Après plusieurs mois, ils servent comme prétexte que l’occupant ne veut pas s’acquitter de son devoir, ce qui devient ainsi un motif d’expulsion ».
Les stratégies utilisées par les propriétaires pour ne pas respecter la loi est aussi selon, cette gérante d’une agence immobilière, le recours à l’expertise immobilière, « depuis l’entrée en vigueur de la loi, beaucoup de propriétaire avant de soumettre leurs maisons en location, font des expertises immobilières ». Ainsi, dit-elle, « ils sont libres de fixer les prix qui les conviennent ».
S’agissant toujours des moyens utilisés par les propriétaires pour enfreindre à la loi, elle renchérit en affirmant, «Certains propriétaires se sont même regroupés en Groupement d’intérêt économique (Gie) et sont ainsi devenus des promoteurs immobiliers. Ils agissent dans la clandestinité et ne se conforment pas aux normes».
Par ailleurs, soutient-elle, la réfection est aussi donnée comme motif et dit-elle, « seuls de grands travaux doivent obliger un propriétaire à sommer des locataires à quitter une maison ».
De l’avis de cette gérante d’agence immobilière, la solution à ce problème serait d’estimer le prix de la location par m2 et selon la zone d’habitation. Les locataires quant à eux souhaitent un suivi de la loi, car estiment-ils, il n’y aucune mesure d’accompagnement.
LES RAISONS D’UNE RECULADE
Wade renonce à son meeting de demain à la place de l'Obélisque
L'intervention du Khalife général des Mourides dans le report du meeting du Parti démocratique sénégalais (Pds) a tout l'air d'une aubaine pour Me Wade et sa formation qui semblent perdre le contrôle de la situation. La détermination des autorités étatiques à faire face aux troubles à l'ordre public, les divisions au sein du Pds, l'annonce de la poursuite de la traque des biens supposés mal acquis et le soutien de la France et des Etats-Unis à l'Etat du Sénégal dans sa lutte pour la bonne gouvernance, sont autant de raisons qui expliquent la reculade du Pds. Wade semble de plus en plus seul. Il n'a d'autres choix…
Le parti démocratique sénégalais (Pds) a décidé de reporter sine die son meeting prévu demain vendredi. Les libéraux prétendent avoir pris cette décision sur la demande du Khalife général des Mourides.
Mais des sources bien informées indiquent que les vraies raisons de cette reculade sont ailleurs. Et parmi celles-ci, il y a la détermination des autorités étatiques à faire face à toutes velléités de contestations de nature à créer les conditions de troubles à l'ordre public. Mieux, toujours selon nos sources, les responsables libéraux ont reçu des coups de fils leur mettant devant leur responsabilité dans les troubles que le Pds créera dans ce pays.
"Chaque responsable du Pds a été approché à travers un coup de fil pour le mettre devant ses responsabilités en cas de troubles dans le pays. Mieux, ces responsables libéraux sont informés que les renseignements suivent leurs moindres agissements : leurs fréquentations, leurs conversations. Ils sont pour ainsi dire pistés par des renseignements généraux ", informent nos sources.
L'autre raison du report sine die du meeting du Pds, est à chercher, toujours selon nos sources, dans la division du parti de l'ancien président de la République. Des responsables libéraux ont montré leur opposition à certains plans de Me Wade. La question de la candidature à la présidentielle de 2017 ne semble pas faire l'unanimité, avec la déclaration à peine voilée de Souleymane Ndéné Ndiaye d'aller à l'assaut des voix de ses compatriotes au prochain scrutin.
C'est surtout le problème de la gestion du Pds qui cristallise les appétits. Modou Diagne Fada, Aïda Mbodji, Souleymane Ndéné Ndiaye etc., chacun veut présider aux destinées du Pds. Or, le vœu du pape du sopi est de "donner" le parti à son fils. Alors, aller dans la division à ce rassemblement n'arrange pas le Pds.
Ajouter aux raisons du report du meeting, l'annonce de la poursuite de la traque, avec la liste de dignitaires du Pds publiée dans la presse. Le pouvoir allume ainsi le feu dans la "maison Pds" et crée du coup les conditions d'un sauve-qui-peut.
En plus, la France et les Etats-Unis ont choisi leur camp dans ce dossier de la traque des biens mal acquis. Ces derniers qui ont des intérêts au Sénégal, semblent prendre l'option de faire dans la prévention pour éviter à notre République des troubles de nature à la déstabiliser. Pour dire qu'aujourd'hui Wade est un homme seul qui a perdu les moyens de faire face à un pouvoir déterminé à restituer à l'Etat toute sa force.
Pour cette troisième année d’exercice du pouvoir, les avis sont partagés, quelques fois même contradictoires, sur le bilan à mi-parcours du mandat du président de la République Macky Sall. Si pour l’opposition, comme l’a fait remarquer Bamba Ndiaye, ancien ministre des affaires religieuses sous Abdoulaye Wade, le bilan est négatif et qu’on est toujours dans une phase de tâtonnement, le pouvoir par contre le trouve honorable. Pour le ministre de la gouvernance locale, El Hadj Oumar Youm, il faut être atteint de cécité pour ne pas reconnaitre que le Sénégal renoue avec la croissance. Pour couper la poire en deux, Amadou Diallo, président de l’Asedc, a estimé que le bilan est mitigé.
Voilà 3 ans jour pour jour, ( 25 mars 2012 au 25 mars 2015), que Macky Sall a accédé au pouvoir, opérant ainsi la 2ième alternance du pays après celle de 2000. Cependant, le bilan de ces 3 années d’exercice du pouvoir du régime actuel est apprécié différemment par les hommes politiques, qui ont réagi hier, mercredi 25 mars sur les ondes de la Rfm (radio privée). Pour Bamba Ndiaye, ancien ministre des affaires religieuses sous Abdoulaye Wade, «il faut dire que le bilan jusqu’à présent est négatif. Je pense que sur tous les plans le pays va mal, c’est la réalité».
Très critique à l’encontre du pouvoir en place, M. Ndiaye a estimé que «c’était normal qu’un nouveau Président puisse tâtonner au moins pendant 1 an. Mais au bout de 3 ans nous sommes encore dans une phase de tâtonnement». Pour étayer son propos, l’ancien ministre libéral a estimé que Macky Sall, en venant au pouvoir, avait dit qu’il y avait beaucoup de problèmes au niveau des institutions et qu’il fallait amorcer des réformes et opérer à des ruptures. Hélas, s’est-t-il désolé, «Macky Sall attend presqu’à la fin de son premier mandat pour entamer des réformes, en programmant le référendum en 2016». Enfonçant le clou, M. Ndiaye a indiqué que le peuple a faim, que ce soit dans la capitale, à plus forte raison dans les coins les plus reculés. «Je pense qu’en vérité on n’a pas encore démarré», a-t-il asséné.
Des propos balayés d’un revers de main par le camp au pouvoir, à l’image du porte-parole du gouvernement, El Hadji Oumar Youm. Régissant sur ses attaques, le ministre de la gouvernance locale a trouvé «qu’il faut être atteint de cécité pour ne pas reconnaitre» que «le bilan de Macky Sall est extrêmement honorable à tout point de vue».
A l’en croire, et sur le plan économique, «le Sénégal renoue avec la croissance». Se justifiant, M. Youm a indiqué «nous passons d’une moyenne de croissance de 3,4% sur les 10 dernières années avant 2012, pour aujourd’hui engager une croissance soutenue à 4,5% en 2014, projetée à 5,6% en 2015». Cela, en dépit du fait que 2012 et 2014 ont été des années d’élection, et que «nous avons trouvé une situation extrêmement difficile», dit-il. Mieux, le porte-parole du gouvernement a estimé que sur le plan social «en décembre 2014, l’essentiel des dépenses engagés sur le plan de l’éducation est à 620 milliards, sur la santé de 110 milliards, nous sommes aujourd’hui à 147 milliards». Cela, sans compter les autres secteurs, notamment les bourses de sécurité familiale, la couverture maladie universelle, toutes des innovations, s’est-t-il glorifié.
Par ailleurs, Amadou Diallo, président de l’Association pour la sauvegarde de l’environnement et la défense des consommateurs (Asedc), a quelque peu coupé la poire en deux. En effet, le président de l’Asedc a trouvé «mitigé» ledit bilan. A l’en croire, «c’est vrai qu’au niveau de la justice, de la transparence, et de la gouvernance des efforts ont été faits». Néanmoins, M. Diallo a estimé qu’il reste des efforts à faire. Pour lui, l’éducation est paralysée, les problèmes liés au vécu quotidien des Sénégalais persistent. Sur une note d’espoir, M. Diallo a déclaré «qu’on espère que d’ici la fin de son magistère ce sera réglé. En tout cas, je crois que c’est mieux pour lui».
En plus de la baisse de l’impôt sur les revenus des travailleurs, la Couverture maladie universelle (Cmu), la baisse du prix des loyers, effective depuis fin janvier 2014, aura été la mesure sociale la plus révolutionnaire, prise par le régime de Macky Sall en place depuis le 25 mars 2012, en faveur des «gorgorlou» coincés entre le marteau des agences immobilières «cupides» et l’enclume de promoteurs et propriétaires «véreux».
La loi N°2014-03 portant baisse du prix des loyers n’ayant pas été calculée sur la surface corrigée a été une véritable bouée de sauvetage qui n’a épargné aucune couche socioprofessionnelle ou presque.
Seulement, même si des Sénégalais continuent de jouir encore de cette mesure salutaire, nombreux sont des locataires dont le «ouf» de soulagement n’aura été que de courte durée, faute de mesures d’accompagnement. Conséquences, ils sont laissés à la merci des propriétaires et agences immobilières qui n’ont pas hésité à user de tous les subterfuges pour contourner la loi. En atteste les nombreux contentieux nés des refus de respecter le texte, des menaces et autres plans muris par des bailleurs dont certains ont atterri à la police, à la gendarmerie ou, plus loin, à la justice. Quid des centaines d’appels enregistrés par jour (entre 300 et 400) à la Direction du commerce intérieur dès les premiers mois via le numéro vert (800 00 77 77) créé à cet effet ?
Ces plans n’ayant pas produit les effets escomptés, il ne restait plus aux bailleurs qu’à recourir, à inventer des prétextes comme «libérer les logements pour cause de travaux», «accumulations d’arriérés dus», même si parfois ce n’est pas vrai car ils profitent du fait que des locataires n’ont pas l’habitude de réclamer des reçus après paiement du loyer. Il y a aussi des motifs du genre «reprendre les maisons pour les faire occuper par des membres de la famille», des propriétaires qui décident désormais d’habiter les lieux. D’autres ce sont même empresser de créer des surfaces corrigées avec l’aide de soi-disant experts pour refuser d’appliquer les baisses, des locataires ignorant leurs droits. Que de mensonges pour contourner la loi !
Et, face au refus «d’obtempérer» des occupants des lieux, les bailleurs intentent un procès auprès du juge des référés ne serait-ce que pour obtenir de celui-ci la fixation d’un délai raisonnable pour vider les logements (trois à six mois). Des fois, des propriétaires et agences ont recours tout simplement à des huissiers de justice qui émettent des «Préavis de congé» intimant l’ordre aux locataires de «dégager» pour les mêmes motifs. Ces auxiliaires de justice motivent souvent les documents dont ils remettent copie aux destinataires par l’article 583 du Code des obligations civiles et commerciales qui dispose: «Le propriétaire qui signifie son intention de reprise pour occupation personnelle en application des articles 574 et 576 doit installer le bénéficiaire désigné dans les lieux dans le délai de trois mois suivant le jour de l’éviction du locataire. Le bénéficiaire du droit de reprise est, en outre, tenu d’habiter les lieux libérés deux années consécutives à compter de son installation».
Mais à l’arrivée, la réalité est toute autre. Aussitôt les logements libérés, les propriétaires en profitent pour augmenter les prix des loyers et à installer d’autres personnes. Et les victimes de ces basses manœuvres sont désormais obligées de casquer beaucoup plus pour trouver de nouveaux logements devenus un véritable casse-tête chinois. Ce qui fait, excepté les locataires installés avant l’adoption de la loi, la mesure de la baisse du prix des loyers ne concerne en réalité pas tous ces Sénégalais qui ont été contraints de trouver un logement après. Donc, retour à la case départ avec des loyers d’ailleurs beaucoup plus chers maintenant.
Autant de basses manœuvres qui ont fini par dévoyer et «infecter» une loi sociale qui à la longue risque de connaitre la même finalité que l’essentielle des textes sénégalais parce que le gouvernement n’aura malheureusement pas su l’encadrer véritablement. C’est à se demander que reste-t-il de l’effectivité de l’application de cette loi N°2014-03 portant baisse du prix des loyers n’ayant pas été calculé sur la surface corrigée ? On aurait tenté d’en conclure : Tout ça, pour ça !
PIKINE RETIENT SON SOUFFLE
CHOCS DU 4 ET 5 AVRIL EUMEU SENE/BALLA GAYE2, AMA/ZOSS
Si Emeu Sène ne fait plus l’unanimité au sein de Pikine où il a été décrié après son revers face à Modou Lo, le jeune et prometteur Ama Baldé continue, quant à lui, son ascension dans l’arène. A quelques jours de leurs combats respectifs cette saison, toute la ville retient son souffle, leurs deux poulains feront face aux éternels rivaux de Guédiawaye et Parcelles Assainies.
Pikine a deux lutteurs engagés dans les combats du 4 et 5 avril prochain au stade Demba Diop. Si Emeu Sène traverse une période assez trouble, Ama Baldé a fini de convaincre ses détracteurs après avoir infligé sa première défaite à Malick Niang lors de la saison passée.
Cependant, ce sont deux sorties risquées auxquelles auront droit ces deux ténors. Emeu Sène sort d’une défaite face à Modou Lo, il n’a pas droit à l’erreur s’il veut maintenir ses chances d’accrocher un jour le titre de rois des arènes. Face à Balla Gaye2, c’est un combat à double enjeu qui attend l’ancien poulain de Mohamed Ndao Tyson.
S’il remporte ce duel, il confirmera, sans doute, sa supré- matie sur le lion de Guédiawaye qu’il a déjà battu en 2009. C’est toujours bon de se relever d’une défaite et cela donne des perspectives importantes dans la suite de la carrière du lutteur.
Emeu, en cas de victoire, va renouer avec ses fans dans la banlieue de Pikine où il peine à faire l’unanimité depuis son revers concédé face au rock des Parcelles Assainies. La défaite pourrait lui être fatale par contre.
Tout comme son ainé Tyson, il pourrait être la cible de détracteurs qui portent plus, aujourd’hui, de l’espoir sur la relève au niveau de Pikine notamment Boy Niang et Ama Baldé. Ce dernier qui doit disputer un combat très important dans l’entame de ce tournoi de la Tnt mais aussi dans la suite de sa carrière.
Incontestablement le fils de Falaye Baldé constitue la grande attraction dans la banlieue dakaroise. Il faudrait, quand même, éviter le piège de Zoss qu’il doit affronter avant d’aspirer à gagner cette compétition dont il n’est point le favori, mais un challenger dangereux.
Toutefois, la banlieue de Pikine retient son souffle à 10 jours du combat et elle a, sans doute, derrière ses deux fils pour les soutenir. Une défaite face aux rivaux de la banlieue de Guédiawaye et des Parcelles Assainies est surtout à éviter au risque d’être la cible des risées de supporters du camp adverse.