La gestion de l’attaque des lions sera surement l’un des points à suivre lors de la première sortie d’Aliou Cissé contre le Ghana en match amical. En rappelant Demba Ba dans la tanière c’est un autre discours qu’il va falloir tenir une bonne ambiance dans le groupe
Si Demba Ba a été rappelé en équipe nationale par le nouveau sélectionneur Aliou Cissé c’est par ce que ce dernier compte surement sur lui en vue des prochaines échéances qui se pointent à l’horizon pour les lions.
Les éliminatoires pour le prochain mondial démarrent bientôt et Aliou Cissé a besoin de tous ses hommes s’il veut réaliser un bon coup. Mais d’ici là, un gros travail attend l’ancien capitaine des lions surtout au niveau de l’attaque sénégalaise qui est déjà bien fournie.
Lors de la dernière Can en Guinée Equatoriale, Alain Giresse avait sans doute flairé le coup en zappant l’attaquant de Bésiktas Demba Ba au profit de Diaffra Sakho qui a volontairement manqué à l’appel par la suite. On connait d’ailleurs l’épilogue de cette affaire.
Les données ont changé depuis, puisque l’ancien coach a été remercié suite à l’élimination prématurée des lions à la Can 2015. Aujourd’hui Demba Ba retrouve la tanière et en même temps un groupe ou il devra calmer ses nerfs pour s’y fondre.
Il devra d’abords s’habituer à cette rude concurrence dans un secteur de jeu très étoffé. Il retrouvera Mame Birame Diouf qui était titulaire pendant la Can, Moussa Sow qui joue dans le meme championnat que lui, Dame Ndoye l’attaquant le plus expérimenté de la tanière, Moussa Konaté qui veut s’imposer et confirmer tout le bien que les observateurs pensent de lui ainsi que les jeunes qui viennent d’être convoqués pour la première fois à savoir Babacar Khouma et Cheikh Ndoye.
En l’absence de Papis Cissé le joueur de Newcastle et Diaffra Sakho le coéquipier de Cheikhou Kouyaté à West Ham, chacun d’eux voudra marquer des points pour se faire une place dans un secteur de jeu assez fourni. Le discours d’Aliou Cissé sera sans doute déterminant quant à l’ambiance du groupe lors des regroupements qui se tiennent actuellement en France.
COTE D'IVOIRE : UNE MÈRE CONDAMNÉE A UN AN DE PRISON FERME POUR "COMPLICITÉ D'EXCISION"
Katiola (Côte d'Ivoire), 25 mars 2015 (AFP) - La mère d'une fillette de 4 ans a été condamnée à un an de prison pour "complicité d'excision" mercredi à Katiola, dans le nord de la Côte d'Ivoire, où les condamnations de ce genre sont rares, a constaté l'AFP.
La même peine, également assortie d'une amende de 360.000 francs CFA (550 euros), a été prononcée contre l'une de ses parentes, qui l'avait accompagnée le 11 mars pour confier la fillette à une exciseuse. Une autre mère, dont la fillette de 5 ans a été mutilée dans le même village, a été relaxée.
L'exciseuse, qui a pris la fuite, est recherchée par la police. "C'est la sonnette d'alarme, la prochaine fois nous allons sévir", a menacé le procureur Hamed Diomandé. La peine prononcée est la plus faible prévue par l'arsenal juridique ivoirien.
"C'est la deuxième fois que nous condamnons des exciseuses. Et pourtant le phénomène continue. Malgré la sensibilisation des ONG, vous continuez d'exciser vos enfants. La prochaine fois, la peine sera plus lourde", a-t-il poursuivi.
L'excision est "une tradition", une "coutume", "on ne savait pas que c'était interdit par la loi", s'est défendue l'une des prévenues à la barre, demandant "pardon" et promettant de "ne plus jamais recommencer". Neuf femmes avaient été condamnées en juillet 2012 à Katiola à un an de prison pour l'excision d'une trentaine de fillettes, à l'issue du premier procès d'exciseuses dans le pays.
La pratique de l'excision perdure en Côte d'Ivoire, où elle touche environ 38% des femmes, un pourcentage stable, selon l'Unicef. Elle est particulièrement courante au sein de certaines communautés musulmanes du nord et animistes de l'ouest (autour de 70-80% des femmes), malgré son interdiction votée en 1998 et suivie de nombreuses initiatives en faveur de son éradication.
La condamnation de mercredi constitue "un signe positif", a observé Louis Vigneault-Dubois, le porte-parole de l'Unicef en Côte d'Ivoire. "Cela montre que l'Etat se saisit de la chose, qu'il y a un retour de l'état de droit", a-t-il commenté.
Le tribunal de Bouaké (centre) avait condamné en octobre dernier un père à un an de prison pour avoir voulu marier sa fille de 11 ans à un cousin, pour le premier procès du genre dans un pays où 12% des filles sont mariées avant leurs 15 ans, selon l'Unicef.
La cour suprême fait l’objet des toutes attentions depuis que les avocats de Karim Wade ont annoncé qu’ils vont la saisir pour casser et annuler le verdict prononcé par la CREI contre leur client. Cette cour suprême qui est le seul recours pour Karim Wade, aujourd’hui condamné à 6 ans de prison ferme avec une amende de 138 milliards de francs CFA par la CREI, est pourtant peu connu des sénégalais qui s’interrogent toutefois sur ses pouvoirs et limites.
Depuis plus de deux ans, le temps qu’a duré le procès de Karim poursuivi pour enrichissement illicite, la Cour de répression de l’enrichissement illicite était sur toutes les lèvres au point de faire couler beaucoup de salives.
En finissant de livrer son verdict lundi dernier en condamnant Karim Wade à 6 ans de prison ferme avec une amende de 138 milliards de francs CFA, il passe le relais à la cour suprême, puisque les avocats de la défense, se sont tournés vers cette cour suprême pour un pourvoi en cassation. La loi 805410 du 10 juillet 1981qui a créé la CREI, en son article 17 stipule que « les arrêts de la Cour de répression sont susceptibles de pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême.
Ce qui donne les pleins pouvoir à la cour suprême, à elle seule de casser le verdict. La cour suprême ravit désormais la vedette à la CREI de par son verdict très attendu sur l’affaire Karim WADE. Les sénégalais les plus profanes en matière de justice sont obligés de s’intéresser à cette cour qui ne suscitait guère autant de curiosités.
Dans son pouvoir de casser le verdict de la CREI, la cour suprême étale ainsi sa suprématie sur cette juridiction d’exception. Elle est la plus haute instance du au . Supprimée en 1992, elle a été rétablie par une loi organique du qui réunit la et le . Le premier président de la Cour est Papa Oumar Sakho qui occupe toujours ce poste.
En fouillant la loi qui organise la cour suprême, on comprend les compétences qui sont conférés à la cour. « La Cour se prononce également sur les pourvois en cassation pour incompétence, violation de la loi ou de la coutume dirigés contre les arrêts et jugements rendus en dernier ressort par toutes les juridictions et contre les décisions rendues dans les mêmes conditions par les organismes administratifs à caractère juridictionnel … »
C’est ce pouvoir qui lui est conféré qui explique que les jugements rendus par la CREI soit renvoyés en cassation auprès de la cour suprême. Cependant la « Cour suprême ne connaît pas du fond des affaires, sauf dispositions législatives contraires ».
C’est d’ailleurs ce qui explique que pour le cas du verdict contre Karim Wade prononcé parla CREI, le pourvoi en cassation n’entraîne pas un autre jugement. Sinon, ladite cour se contentera de vérifier si le verdict a été conforme à la loi.
Dans l’attente de la décision que va rendre la cour suprême après qu’elle soit saisie par les avocats de la défense de Karim Wade, en cas de cassation du verdict, ce que prévoit les dispositions de la loi organique sur la cour suprême est clairement définie.
Dans l’article 55-3, il est dit : «La cassation peut être totale ou partielle. Elle est partielle lorsqu’elle n’atteint que certains chefs dissociables des autres.»
Contrairement à la CREI, qui subit des attaques de toutes parts surtout des avocats de Karim Wade, la cour suprême reste une haute juridiction respectable conformément à ses objectifs «la réinstallation de la Cour suprême permettra de préserver l’image de la justice, par le renforcement des règles de conduite constitutives de l’éthique judiciaire et au moyen d’un contrôle permanent effectué par une autorité centrale » peut on lire dans la loi organique de la Cour Suprême.
Le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké a, dans sa grande sagesse, obtenu l’apaisement de l’arène politique en recommandant à Me Abdoulaye Wade de surseoir à son meeting initialement prévu demain.
Le grand rassemblement que le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, envisageait d’organiser à la place de L’Obélisque n’aura pas lieu. Pour cause, le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar, lui a donné un ndigël allant dans le sens d’un apaisement de la tension ambiante consécutive à la condamnation de Karim Wade, par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
Présidant la réunion du Comité directeur de sa formation politique, hier, le leader des libéraux a expliqué à ses hommes, les motifs de cette reculade. «Un mouride ne fonctionne que sur la base du ndigël. C’est sur cette base que notre guide, le Khalife général des mourides, m’a demandé de ne pas organiser ce meeting de la place de L’Obélisque.
En tant que talibé mouride, je ne peux que me plier à son ndigël», a expliqué l’ancien président de la Ré- publique, Abdoulaye Wade. Selon certaines informations concordantes, les explications ainsi avancées par Me Abdoulaye Wade, ont été confirmées par des membres très proches de l’entourage du Khalife général des mourides.
Quelques heures seulement après la publication du verdict condamnant son fils, Karim Wade, à 6 ans de prison pour enrichissement illicite, le secrétaire général national du Pds, Me Abdoulaye Wade, avait, depuis sa résidence de Fann, annoncé le rassemblement de la place de L’Obélisque.
Un mot d’ordre qui, depuis lors, a été pris très au sérieux par les plus hautes autorités du pays. Toutes les forces de sécurité du Séné- gal, allant des Rg (Renseignements généraux), aux unités d’élite d’intervention comme le Gign, la Bip en passant par les éléments du Gmi, cette rencontre de l’opposition allait être surveillée comme du lait sur le feu.
UN SCANDALE DE PLUS DE 80 MILLIARDS AU PORT
LES PROCHES DE CHEIKH KANTÉ ANNONCENT DES POURSUITES DEVANT LA CREI
Le ministre de la justice, Me Sidiki Kaba, a annoncé, lundi passé, la poursuite de la traque des biens mal acquis. Hier, dans une déclaration rendue publique, des proches du Directeur général du Port de Dakar, qui s’érigent en bouclier autour du Dr Cheikh Kanté, ont fait des révélations fracassantes qui confirment le Garde des sceaux.
«Ceux qui l’attaquent en faisant allusion à de prétendues révélations fracassantes pour jouer sur le sensationnel n’ont en réalité, aucun argument. Les vrais scandales du Port de Dakar viennent d’être découverts par la nouvelle équipe dirigeante sous la direction du Dr Cheikh Kanté.
Le Dr Cheikh Kanté a trouvé une somme faramineuse de 271 millions disparus et partagés entre d’anciens dignitaires du défunt régime libéral, qui étaient en service au plus haut niveau de l’Etat. L’autre scandale réside dans un trou béant de 80 milliards découvert dans la gestion antérieure du Port de Dakar.
Une affaire qui a mené certaines personnalités de ce régime, vomi par le peuple Sénégalais, en prison et qui va encore envoyer d’autres en détention. La véritable révélation est la suivante: les preuves de ces deux affaires de 271 millions et des 80 milliards ont été débusquées dans les documents comptables du Port de Dakar.
Et le Directeur général, le Dr Cheikh Kanté, compte engager une procédure qui aboutira dans les prochains jours, à des poursuites judiciaires devant l’Ofnac, devant la Crei ou encore devant les autres Cours et tribunaux».
Cette révélation bouleversante émane des lieutenants du Directeur général du Port de Dakar, sous la houlette du jeune Abdoulaye Khouma, responsable de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer) du département de Kaolack.
Rappelant que son mentor n’est pas un transhumant «mais un membre fondateur de l’Alliance pour la République (Apr)», Abdoulaye Khouma et Cie préviennent: «Il n’est plus question que le staff du Directeur général du Port de Dakar, le Dr Cheikh Kanté, laisse prospérer toutes sortes d’accusations fantaisistes, non fondées et diffamatoires à l’endroit de notre mentor dont la probité n’est plus à démonter.
Ce ne sont pas ses proches qui le disent, mais l’organe chargé de veiller sur la transparence de la gestion des marchés publics lui a décerné un satisfecit officiel. Nous voulons parler de l’Armp. C’est pour sa bonne gestion de cet important bijou du patrimoine national qu’est le Port de Dakar. Cette information est vérifiable».
Apportant une réplique aux détracteurs de leur leader, Abdoulaye Khouma et ses camarades tiennent à expliquer la générosité avec laquelle le Directeur général du Port participe à l’accompagnement des couches les plus vulnérables.
Relativement aux actions sociales que Cheikh Kanté dé- roule, selon le jeune «apériste», conformément aux recommandations du président de la République, Macky Sall, qui demande qu’on assiste les populations. «Il convient de souligner à l’endroit de ses détracteurs, qui ne comprennent visiblement pas les règles élémentaires de la gestion publique, que, comme dans les grandes sociétés de la place, le Port de Dakar, a des fonds sociaux.
Contrairement à ceux qui se partageaient ces ressources destinées aux populations dans des bureaux, le Dr Cheikh Kanté a choisi, en toute transparence, parce qu’il le fait en public, de retourner ces fonds sociaux aux nécessiteux, aux imams, aux femmes et aux jeunes pour le financement de leurs activités génératrices de revenus».
VÉRIFICATION DE PIÈCES D’IDENTITE, FOUILLE, RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ…
DU CHECK POINT A DAKAR COMME EN GAMBIE
Binta G. DIATTA & Fatou Mbacké BOYE |
Publication 26/03/2015
Qu’est-ce qui se cache derrière les nombreuses vérifications de pièces d’identité dans les transports en commun? Que cherche l’Etat? Pourquoi? Ces questions restent suspendues sur toutes les lèvres face à une situation que d’aucuns qualifient «d’Etat de siège». Plusieurs raisons sont évoquées. On parle de la «traque des complices de Toussaint Manga» et des potentiels fauteurs de trouble à l’ordre public. Vrai ou faux ? Grand-Place a tenté de trouver les explications.
Des vérifications de pièces d’identité en plein jour, une première au Sénégal. La tension devient intenable pour les dakarois qui n’en peuvent plus de supporter la méfiance des autorités.
Après la traque des pneus, les écoutes téléphoniques, les caméras de surveillance, les forces de l’ordre procèdent, dernièrement, à une fouille et une vérification de cartes d’identité en plein jour. Comme cela se fait chez nos voisins de la Gambie où la police procède à des check point quotidiennement dans la circulation. Le modus operandi est presque similaire.
Les policiers arrêtent les transports en commun (car rapide, taxi, Tata, «Ndiaga Ndiaye» notamment) pour interpeller directement chauffeurs et passagers. De la Vdn jusqu’à la poste Médine, les dakarois devront se munir d’une carte d’identité au risque de se faire arrêter par les limiers. Ce geste, inhabituel, importune certains passagers.
Pis la police ne donne aucune raison. On fouille bon gré ou malgré. Un tour à la gare routière Lat Dior, certains rabatteurs et chauffeurs profitent pleinement de leur pause tandis que d’autres commencent la crié des clients qui rebroussent chemin.
En petit groupe, le sommeil guette certains et d’autre discutent entre eux. Interpellé sur le sujet, des vieux se mettent sur la défensive et nous crient déçu: «Allez dire à celui qui vous a envoyé que vous n’étiez pas nés quand la police fait des rafles !».
Un taximan, assit à ses cotés, lui coupe cour et précise que cette fois c’est différent parce qu’il a été témoin de l’opération de ces derniers jours qui lui ont, d’ailleurs, beaucoup éreinté. «Un de mes clients s’est fait embarquer par les policiers car n’ayant sa pièce d’identité. J’ai même eu des problèmes avec les agents car je ne comprenais rien de ce qui se passait sous mes yeux», dit-il.
Sur le même lieu, une jeune fille, habillée en vert fluo, nous dit ne pas avoir été victime de cela mais confirme qu’une de ses parentes l’a vécu hier: «Ma tante est rentrée, hier, à la maison à bord d’un taxi et nous a dit qu’un policier les a arrêtés pour vérifier les pièces d’identité».
Trouvé au niveau du cimetière Saint Lazard, une dame au volant d’un 4X4 noir, élégamment habillée d’un grand boubou blanc au fil dorée, a été arrêtée par les forces de l’ordre, non pas pour contrôle habituel de permis de conduite, carte grise ou assurance, mais pour vérification de carte d’identité.
«En rentrant du bureau lundi je me suis fait arrêter par un policier vers 20h 30mn pour me demander ma pièce d’identité», a indiqué Mme Fall visiblement surprise. Sans autre précision, notre interlocutrice dit avoir pris peur.
Suffisant pour suggérer à ses enfants de se munir de leur carte d’identité. Des sources concordantes et proches des forces de sécurité évoquent d’autres raisons. «C’est une opération de sécurisation des personnes et des biens.
Il y a, d’abord, les 4 complices du secrétaire général de l’Ujtl, Toussaint Manga, activement recherchés. S’y ajoute les menaces des libéraux de mettre le feu dans le pays. L’Etat est, juste, en train de prendre des mesures pour ne pas surpris par la mise en exécution de ces menaces», a informé nos interlocuteurs.
«J’AI ÉTÉ MENACÉ DE MORT, MAIS…»
MODOU FALL, PRÉSIDENT DE LA LUTTE CONTRE L'INSALUBRITÉ
Fatou Mbacké BOYE et Binta G. DIATTA |
Publication 26/03/2015
Protecteur de l’environnement, Modou Fall mène son combat pour rendre la capitale dakaroise propre. Il a sensibilise la population sur la nécessité d’arrêter d’utiliser des sachets plastiques. Malgré ses efforts, il reçoit des menaces de mort de la part de ses concurrents. « Les Libanais», dit-il. Mais, le défenseur de la nature n’a pas cédé à la menace. Mieux, il a porté plainte contre ses «adversaires» au cas où il lui arriverait malheur. Par ailleurs, Modou Fall a affirmé qu’il n’attend rien du gouvernement, juste que le président respecte sa parole sur la loi interdisant l’utilisation de sachet plastique.
Modou Fall, depuis quand vous vous êtes engagé dans ce combat contre les déchets plastiques ?
C’est depuis 2006. En fait, on a mis en place l’association contre les déchets plastiques au niveau des marchés. Car, on a constaté que quand les marchés sont sales, il ne faut pas attendre que les autorités. C’est à nous qui y travaillons de nous engager pour lutter contre l’insalubrité. C’est une initiative que nous avions pris tout seul. J’avais commencé à sensibiliser les marchands pour qu’ils viennent nous accompagner dans ce projet de faire de Sandaga et les autres marchés des espaces propres et j’ai même reçu des menaces en prenant cette initiative. J’ai fermé ma place pour m’occuper intégralement de la collecte des ordures et durant 13 jours, j’ai eu à faire ce travail. Les gens disaient qu’il y a trop de risques mais, je ne les ai pas écoutés.
Pourquoi seulement les sachets plastiques ?
C’est parce que la majeur partie des ordures que nous ramassons au niveau des maisons et des marchés sont constituées de sachets en plastique. Plus de 5 millions de déchets plastiques sont amassés au niveau de Dakar chaque jour. Cela constitue un frein à rendre notre environnement propre. Nous devons donner le bon exemple pour les générations à venir. Les déchets plastiques participent à la dégradation de notre environnement et participent à boucher nos canalisations. Pis, la mer est dé- truite. Il faut lutter contre ce problème. Tous les pays en voie de développement luttent contre le phénomène des déchets plastiques pourquoi pas nous? Il faut que l’Etat du Sénégal prenne des mesures sur ce cas. Même en Mauritanie, on interdit de jeter des matières plastiques dans les rues. Nous, on laisse nos frontières sans sécurité et exposés aux déchets plastiques. Le 23 avril 2014, Macky Sall avait émis son souhait de créer une loi pour lutter contre les déchets plastiques, raison pour laquelle je suis paré de plastiques pour monter aux populations l’effet négatif de jeter les plastiques qui sont nuisibles pour l’environnement. Je veux inciter les gens et les sensibiliser sur les méfaits des déchets plastiques.
Vous échangez les sachets plastiques avec des sachets en papier, où trouvez-vous ce financement ?
On fonctionne avec nos propres moyens. Il n y a aucune autorité qui est derrière nous pour nous soutenir ou nous financer dans cette cause. On prend nos propres fonds pour acheter les sacs dans les industries. Au Séné- gal, il est difficile d’expliquer aux gens de laisser tomber quelque chose sans pour autant leur donner un substituant. On veut que les populations adhèrent au projet des sachets en carton que nous fabriquons nous même. C’est un sacrifice que nous faisons pour s’en sortir. Il y a d’autres gens comme moi qui sont impliqués dans cette dynamique et qui vendent des sachets en carton, c’est une bonne initiative qu’on doit plus soutenir.
Vous arrive-t-il de rencontrer des problèmes dans votre engagement ?
Je suis allé à la police déposer une plainte contre des Libanais parce que je suis leur cible de menace de leurs entreprises qui fabriquent les sachets en plastique. Ce n’est pas sûr, je m’inquiète pour ma vie. Certains croient que nous sommes motivés par l’argent ou que les entreprises qui fabriquent les papiers cartonnés nous utilisent pour faire la promotion de leurs produits en nous payant. Moi, je ne travaille pour aucune entreprise ou pour l’Etat. Mais, seulement pour mon pays. Il y a trop de laisser aller au Sénégal et je pense que c’est ce qui retarde notre émergence. On m’a interpellé deux fois (mercredi et samedi derniers) pour me menacer à la Gueule Tapée. Je ne veux pas que cela se reproduise. C’est devenu un cas sérieux. Ils disent employer 300 000 personnes, nourrissent des familles et disent qu’ils ne vont pas me laisser tranquille. Mais, ils oublient qu’ils ne valent pas mieux que la population sénégalaise. Vous avez vu Dakar et la sous région encombrés par ces déchets plastiques, c’est nous qui devons être plus solidaires et plus impliqués pour la cause nationale. Les Libanais ne sont pas propriétaires du Sénégal, je n’ai pas peur de leurs menaces. Je continuerai à lutter pour la loi contre les déchets plastiques. Je suis plus que jamais déterminé à lutter contre ce fléau. Je n’arrêterai pas jusqu’à ce que la loi soit votée. Mon pays vaut plus que tout, je suis prêt à y laisser ma vie. Plus de 9 ans, je me bats pour cette cause ce n’est pas pour l’argent ni pour la célébrité
Pensez-vous que la population Sénégalaise a compris votre combat ?
J’ai fait pas mal d’émission à la radio comme à la télé mais rien. Pisser dans les rues, jeter des ordures dans les rues, ce n’est pas possible de vivre dans cette anarchie. On ne peut plus laisser ces Libanais détruire notre environnement. En Gambie ou en Mauritanie, on respecte l’environnement mais au Sénégal chacun fait ce qu’il veut. On doit changer de comportement et œuvrer pour le bien être de tout le monde. L’Etat doit sortir de son mutisme. On est exposé aux maladies à cause de ces déchets plastiques. Ils vont finir par tuer toute notre population. Il faut changer les mentalités. Les produits qu’on mange sont exposés dans des sachets en plastique mais on ne se rend pas compte du danger. Ils nous leurrent (ces Libanais) en disant qu’ils vont aider l’Etat du Sénégal avec l’octroi de poubelles, un financement vert, selon eux. Cela fait des années qu’ils nous tuent à petit feu. Ils rachètent les déchets plastiques à 50 FCfa le kilogramme. Il faut qu’on retourne à nos valeurs et le respect de notre environnement. Aujourd’hui les gens commencent à comprendre petit à petit l’enjeu de mon combat. Au marché Sandaga, les déchets plastiques ont considérablement diminué. Il faut que les autorités jouent leur rôle dans la sensibilisation des populations.`
Gagnez-vous confortablement votre vie en tant que père de famille ?
Je suis père de famille, je paie la location et je m’acquitte de mes devoirs de responsable. Je ne gagne pas beaucoup, malgré les efforts qu’on fait pour vendre nos produits en marchant toute une journée dans Dakar. Mais, c’est honnête et on rend grâce à Dieu. On parvient quand même à avoir la dépense quotidienne. Il faut vendre 200 sacs pour avoir 5000 FCfa. Dans ce travail ce n’est pas l’argent qui nous motive, parce qu’on y gagne que des miettes. On veut avoir une ville propre, un bon environnement pour un bien être social. La population a une part de responsabilité de même que l’Etat du Sénégal. Les étrangers étaient surtout attirés par la plage mais aujourd’hui, elle est très sale.
On n’arrive même plus à avoir de bon poisson. Faites-vous du porte à porte pour la sensibilisation de la population ?
Je descends sur le terrain avec mon micro et je conscientise la population sur les méfaits de ces produits. Pour conscientiser la population, il faut aller vers eux, et surtout leur dire la réalité. Les sacs en plastique sont faits à base d’ordure recyclée. Le plastique doit être définitivement interdit au Sénégal. Les techniciens de surface sont des personnes qui méritent beaucoup de respect et cela passe par la conservation des rues nettoyées propres. Quelle est la contribution de l’état par rapport à votre combat ? La loi du 23 avril 2014 doit être appliquée. L’Etat ne doit pas négocier avec les Libanais sur les décisions à prendre par rapport à ces déchets. Les sachets sont très fructifiant, on ne dépense pas beaucoup. Je sais que je dé- range et tant que je ne gagne pas ce combat je ne me lasserai pas. Et comme j’ai l’habitude de le dire, le Sénégal est devenu une véritable poubelle. Ces Libanais peuvent faire d’autres choses et abandonner le marché du plastique. Les sacs que je vende supporte jusqu’à 20 kilos.
REPORT SINE DIE DU MEETING DU PDS : Les raisons d’une reculade
L’intervention du Khalife général des Mourides dans le report du meeting du Parti démocratique sénégalais (Pds) a tout l’air d’une aubaine pour Me Wade et sa formation qui semblent perdre le contrôle de la situation. La détermination des autorités étatiques à faire face aux troubles à l’ordre public, les divisions au sein du Pds, l’annonce de la poursuite de la traque des biens supposés mal acquis et le soutien de la France et des Etats-Unis à l’Etat du Sénégal dans sa lutte pour la bonne gouvernance, sont autant de raisons qui expliquent la reculade du Pds. Wade semble de plus en plus seul. Il n’a d’autres choix…
C O N T R E - P I E D : Tout ça, pour ça !
En plus de la baisse de l’impôt sur les revenus des travailleurs, la Couverture maladie universelle (Cmu), la baisse du prix des loyers, effective depuis fin janvier 2014, aura été la mesure sociale la plus révolutionnaire, prise par le régime de Macky Sall en place depuis le 25 mars 2012, en faveur des «gorgorlou » coincés entre le marteau des agences immobilières «cupides» et l’enclume de promoteurs et propriétaires «véreux».
TROIS ANS DE MACKY SALL AU POUVOIR : Un bilan apprécié différemment
Pour cette troisième année d’exercice du pouvoir, les avis sont partagés, quelques fois même contradictoires, sur le bilan à mi-parcours du mandat du président de la République Macky Sall. Si pour l’opposition, comme l’a fait remarquer Bamba Ndiaye, ancien ministre des affaires religieuses sous Abdoulaye Wade, le bilan est négatif et qu’on est toujours dans une phase de tâtonnement, le pouvoir par contre le trouve honorable. Pour le ministre de la gouvernance locale, El Hadj Oumar Youm, il faut être atteint de cécité pour ne pas reconnaitre que le Sénégal renoue avec la croissance. Pour couper la poire en deux, Amadou Diallo, président de l’Asedc, a estimé que le bilan est mitigé.
BAISSE DU LOYER : Stratégies de contournement de la loi par les propriétaires
Un des actes posés par le Président de la République, Macky Sall pendant ces 3 années de gouvernance est la baisse du loyer. Cependant depuis sa mise en oeuvre, cette loi sur la baisse du loyer rencontre des difficultés dans son application du fait de la réticence de certains propriétaires. Ces derniers utilisent plusieurs stratégies pour contourner la loi.
PROCES DE COMPLICES D’HISSENE HABRE : Sept condamnations à Perpétuité
Le verdict dans le procès des anciens responsables de la DDS, la police politique du régime de l’ex-président Hissène Habré, est tombé hier, matin. La cour criminelle spéciale de Ndjamena a prononcé sept condamnations à perpétuité pour «assassinats» et «tortures».
VERIFICATION DE PIECES D’IDENTITE, FOUILLE, RENFORCEMENT DE LA SECURITE… : Du check point à Dakar comme en Gambie
Qu’est-ce qui se cache derrière les nombreuses vérifications de pièces d’identité dans les transports en commun? Que cherche l’Etat? Pourquoi? Ces questions restent suspendues sur toutes les lèvres face à une situation que d’aucuns qualifient «d’Etat de siège». Plusieurs raisons sont évoquées. On parle de la «traque des complices de Toussaint Manga» et des potentiels fauteurs de trouble à l’ordre public. Vrai ou faux ? Grand-Place a tenté de trouver les explications.
ENCORE UN SCANDALE DE PLUS DE 80 MILLIARDS AU PORT : Les proches de Cheikh Kanté annoncent des poursuites devant la Crei
Le ministre de la justice, Me Sidiki Kaba, a annoncé, lundi passé, la poursuite de la traque des biens mal acquis. Hier, dans une déclaration rendue publique, des proches du Directeur général du Port de Dakar, qui s’érigent en bouclier autour du Dr Cheikh Kanté, ont fait des révélations fracassantes qui confirment le Garde des sceaux.
ANNULATION DU MEETING DU PDS – APAISEMENT DU PAYS : Serigne Sidy Makhtar calme le jeu politique
Le Khalife général des mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké a, dans sa grande sagesse, obtenu l’apaisement de l’arène politique en recommandant à Me Abdoulaye Wade de surseoir à son meeting initialement prévu demain
GALOPS DES LIONS HIER AU HAVRE : Séance de mise en place tactique
Atrois jours de son match amical face au Ghana, les choses sérieuses commencent pour l’équipe du Sénégal. La Tanière affiche le plein et le sélectionneur Aliou Cissé travaille la cohésion du groupe.
Aliou Cissé et ses hommes étaient hier sur la pelouse du parc de loisirs de Dauville. Au programme du matin, une séance intense à base de jeu essentiellement. L’objectif pour tous, c’est bien évidemment le rendez- vous de samedi face au Black Star. Les Lions ont ainsi conclu leur troisième jour de préparation par une séance physique, ponctuée par une mise en place tactique. Aucun programme n’a été adapté spécifiquement pour un joueur. Ils étaient tous dans la masse. Dans l’après midi, Aliou Cissé a procédé à une mise en place tactique.
Plusieurs schémas ont été ainsi testés, particulièrement le 4- 4-2. Dans l’opposition entre deux équipes, un joueur occupait la pointe de l’attaque soutenu par des hommes de couloir. Exigence d’Aliou Cissé, ces derniers devaient se montrer capables de revenir vers l’intérieur pour combiner avec les attaquants de pointe. et derrière, les arrières latéraux étaient chargés de s’occuper des espaces.
CONVOQUÉ POUR AUDITION PAR LA LFP : Papy Djilobodji quitte la Tanière
Hier, en fin de matinée, Papy Djilobodji a quitté le camp de base des Lions du Sénégal pour se rendre à Paris où il était attendu par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel de la France Après son carton rouge écopé lors de la 27ème journée contre Guingamp, Papy Djilobodji était convoqué par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel de la France. Coupable d’un acte d’antijeu sur le Guingampais Jérémy Pied, Papy a fait face à la commission de discipline de la Ligue. Hier, le Kaolackois était obligé de quitter la Tanière pour aller répondre à l’audition de l’instance dirigeante du football. Il y était attendu à 14h00 GMT.
Le Sénégalais ne s’est pas fait accompagner par un dirigeant sénégalais encore moins par un membre du staff technique. «C’est une question qui est exclusivement reservée à son club, Nantes. Il doit en principe y être avec l’avocat de leur club ainsi qu’un dirigeant du FC Nantes», indique- t-on. «Djilo» a bien pris part à l’entraînement matinal qui était au programme de l’équipe. C’est après la séance qu’il a quitté la Tanière avec l’autorisation de l’entraîneur. Si tout va bien, le Nantais doit regagner ses coéquipiers à l’hôtel Le M de Honfleur situé dans la périphérie du Havre. Il a manqué l’entraînement d’hier soir, mais sera dans le groupe aujourd’hui.