Parler, c'est dire son moi. Le langage déstructuré entendu ces derniers temps sur la scène politique locale n'honore personne. Aucune figure n'y gagne au change et le débat n'en est que plus délabré. Cela ne fait que faire monter la tension.
Depuis hier, un important responsable du Pds, Me El Hadj Amadou Sall, l'un des avocats les plus médiatisés dans l'affaire de la traque des biens mal acquis, est dans les liens de la prévention. Il symbolise la radicalisation du Pds.
La cause ? Son engagement politique qu'il a fait coïncider avec, sans doute, la plus grosse affaire sortie de sa robe. Mais il y a plus loin. Ancien garde des sceaux sous Wade, il savait bien à quoi s'en tenir en tenant certains propos.
Il est évident que ce sont les positionnements propres à l'éducation que le président Wade a donnés à ses fils qui justifient certaines postures. L'écart de langage, l'invective et l'occupation de la rue, avec, bien sûr, les batailles électorales qui ont culminé avec la victoire de 2000, ont toujours été des stratégies propres au Parti démocratique sénégalais. Cette fois-ci, l'affaire, pour parler comme les avocats, risque de ne pas se passer bien pour l'un des leurs.
Quand l'ancien président de la République, Me Wade, avait soulevé des arguments en dessous de la ceinture sociale, invoquant de fausses origines pour son principal adversaire politique, et évoquant ce que même les chercheurs de l'IFAN n'ont jamais cherché penser résoudre, la meute a été lâchée.
En se radicalisant, en haussant le ton au point de le porter au niveau de créer une autre affaire judiciaire, Me El Hadj Amadou Sall se positionne lui aussi. Qui avait dit que la prison était un raccourci pour le pouvoir ? Ce qui vaut pour l'avocat risque de valoir ce qui a valu pour Samuel Sarr. L'article 80. Mais cette situation arrange qui ?
La conjoncture politique actuelle a lancé la perspective de voir Karim Wade devenir un sérieux challenger à Macky Sall dans deux ans. Et ce sont les principaux soutiens du fils de Me Wade qui se font le plus remarquer.
Mais le plus déplorable dans l'affaire depuis la sortie de l'avocat est qu'on risque de voir un ancien garde des sceaux devant la barre. Karim Wade en vaut-il la peine ?
Ngor-Almadies, Corniche, Saly… bienvenue à la foire au sexe. Dans ces coins chauds du pays, c’est du sexe à gogo. Il y en a pour toutes les bourses. La prostitution, un phénomène qui gagne du terrain avec ses hauts et ses bas.
La prostitution est souvent définie comme une activité consistant à entretenir des rapports sexuels en contrepartie d’une rémunération. Elle est majoritairement exercée par les femmes et consommée par les hommes. Les belles de nuit- comme on les appelle dans le langage familier - sont faciles à reconnaître. A Dakar, sur la route de l’aéroport au niveau de Ngor-Almadies, sur la corniche, mais également du côté de la Petite côte, à Saly plus précisément, sont autant d’endroits où le sexe se vend à bon prix. A Saly notamment, les clients ciblés sont souvent les touristes européens qui payent la passe au prix fort.
La zone de Ngor-Almadies a été notre première étape. Samedi soir, 2 heures du matin. A Dakar, la ville ne dort pas. Sur l’allée principale de Ngor-Almadies, une ambiance folle. De très belles bâtisses, des restaurants luxueux côtoient les boîtes dans ce quartier résidentiel.
Habillée d’une mini jupe, coiffée d'une perruque blonde, top en paillette, cette belle de nuit n’a aucun mal à se mettre en valeur. A un mètre du casino du Cap-Vert, cette jeune âgée d’une trentaine d’années, stoppe les voitures qui passaient devant elle. Une voiture de Marque Hyundai se gare juste à ses pieds. Et là, le marchandage commence avec un homme vêtu d’un Lacoste bleu blanc. Pour rester discret dans notre quête d’information, nous nous mettons à l’écart. La belle de nuit dira à son compagnon ceci : «Déposes-moi derrière le casino». Le marché conclu, ils s’en vont pour une belle partie de jambes en l’air.
A quelques jets de pierres de cet endroit, le constat reste le même. Un groupe de trois filles squattent le trottoir. Talons de 15cm, jupe courte, coiffure extravagante, il n’y a pas de doute, il s’agit des travailleuses du sexe. Les unes plus audacieuses que les autres, elles n’ont pas froid aux yeux, elles s’exhibent, se déhanchent comme elles veulent. La stratégie est d’être dévergondée, aguicheuse, afin d'appâter des clients. A chaque fois qu’une voiture s’arrête, elles se précipitent pour s’arracher les clients.
Un peu plus loin, sur la corniche, à hauteur de l’Université de Dakar en allant vers la cité Claudel, un groupe de filles adopte la même stratégie. Certaines font même plus, dès qu’une voiture se gare devant elles, elles montent aussitôt. Car ayant déjà calé leur rendez-vous à l’avance.
Autre lieu, autre décor. Dieuppeul, bar-restau «Chez Iba». Ici, les gens sont moins nombreux, l’accès à l’endroit est restreint. Dans ce bar, les filles sont abonnées à la cigarette et à l’alcool. Leur port vestimentaire est sexy et extravagant. Là, par contre, l’endroit pilule de filles beaucoup plus âgées que les clients. Comme ailleurs, ça marchande ferme pour une passe. Parfois, les filles se bousculent même pour dénicher l’oiseau rare afin de passer une bonne fin de soirée et surtout de gagner un peu d’argent. Car, ici l’activité est au ralenti, la clientèle moins nombreuse et moins fortunée. La passe ne négocie ainsi à bas prix et les filles, pour ne pas rentrer bredouille sans le moindre sou, sont contraintes de faire des concessions tarifaires.
N’empêche, ces adeptes du plus vieux métier du monde ne sont pas prêtes de s’essayer à autre chose. N. D. explique : «les clients se font rares et ceux qui viennent ici, ne payent pas bien. Malgré tout, faute de mieux, on fait avec. La crise dans le milieu est telle qu’on est obligée de faire des concessions, accepter des passes à un prix très bas pour ne pas se retrouver à la fin de la nuit avec des miettes ou même rien du tout».
Selon cette jeune femme, qui dit avoir plus de 35 ans, et qui exerce ce métier depuis des années, l’activité ne marche plus. En plus d’être devenus difficile à trouver, ils ne payent pas bien, confie-t-elle en soulignant que tous les hommes prennent prétexte de la crise pour casser les prix. «Et comme on n’a pas le choix, on est obligé de se vendre même à vil prix pour ne pas se retrouver totalement dans la dèche. Car, avec ce qu’on gagne, aussi minime soit le montant, on fait face à toutes nos charges, location, habillement, nourriture et l’entretien de nos proches», ajoute, pour sa part, S. F. une autre péripatéticienne.
Pourtant à Dakar, il y a des clients qui casquent fort pour s’offrir une bonne nuit de plaisir charnel. C’est ce qu’on appelle dans le milieu, la méthode de la bougie. Elle consiste à payer une bougie et 50.000 francs Cfa à la belle de nuit pour une partie de plaisir prolongée. C’est-à-dire que la passe dure tout le temps que la bougie est allumée jusqu’à ce qu’elle s’éteigne.
Mais le plus gros de la clientèle à Dakar paie des prix réduits. Des sommes variant entre 5000 et 15000 francs Cfa, avouent nombre de ces filles que nous avons interpellées. Pis, l’une d’elles révèle que celles qui viennent d’embrasser le métier leurs prix varient entre 2000 et 3000 francs Cfa. Pour d’autres, la contrepartie de 15000 francs Cfa dure 2 heures d’après un homme rencontré dans un bar de la place.
Il nous revient de sources sûres que les autorités de la Rd Congo (Kinshasa) sont très remontées contre les trois responsables du mouvement "Y'en a marre". Même si on n'est pas au bord d'une crise diplomatique avec le Sénégal et que du côté de Dakar aussi, on n'entend pas envenimer ce cocktail, il reste évident que la situation est déjà assez tendue.
Signe que les choses ne sont pas aussi simples et que les mots ne suffisent pas pour solder les comptes, une note verbale pour solliciter la clémence de l'Etat congolais a été rédigée par le Sénégal. Fadel Barro, Malal Talla alias "fou malade" et Alioune Sané, figures de proue de ce mouvement citoyen ont été arrêtés par les services de renseignement de Kinshasa quand ils ont été invités par une organisation du même genre que la leur ayant pignon sur les rives du fleuve Congo appelée "Filimbi".
Cette organisation est particulièrement engagée contre le président Kabila. Les trois activistes partagent actuellement leur sort avec le mouvement burkinabé "Balai citoyen" qui s'était illustré lors de la chute de Blaise Compaoré. Naturellement, la diplomatie sénégalaise a été mise en branle, même si Dakar ne dispose pas d'une ambassade sur place.
C'est l'ambassadeur basé à Libreville qui gère la situation, en collaboration avec le consul honoraire basé sur place, à Kinshasa. Cette situation arrive à un mauvais moment car le président Kabila veut briguer un nouveau mandat, alors que le riche patron de la région du Katanga, Moïse Katumbi, président du club de foot, TP Mazembé, l'empêche de dormir, et qu'aux alentours, des menaces terroristes se font persistantes.
«NOUS N’AVONS AUCUNE CRAINTE SUR LE DEVENIR DE NOTRE PARTI…»
ZATOR MBAYE, SECRETAIRE GENERAL DES JEUNES DE L’AFP
Le député Pape Diallo, plus connu sous le sobriquet de Zator Mbaye, ne nourrit aucune appréhension par rapport à l’avenir de son parti, l’Alliance des forces de progrès (Afp), qui vient d’exclure douze frondeurs, dont le désormais ex-numéro deux, El Hadji Malick Gakou. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, hier, le Secrétaire général des jeunes de l’Afp dit sa part de vérité et solde des comptes.
La Commission de discipline de votre parti a procédé à l'exclusion de Malick Gakou et de 11 autres frondeurs. Ne pensez-vous pas qu'il fallait les entendre avant de prendre cette décision radicale ?
Je voudrais préciser que deux camarades ont été convoqués par la Commission de discipline du parti, en l’occurrence El Hadji Malick Gakou et Malick Guèye. Gakou n’a pas déféré à la convocation dudit Comité présidé par Madieyna Diouf. Par contre, Malick Guèye a été entendu. Et tout le monde a vu qu’à la fin de son audition, il a tenu un point de presse devant la permanence pour défier, de nouveau, le parti. C’était la deuxième fois qu’il le faisait. La Commission a constaté l’absence de Malick Gakou et a étudié les propos tenus par Malick Guèye et a dressé un rapport à l’attention du Secrétaire général, Moustapha Niasse. Il faut également préciser que pour ce qui est de Malick Guèye, le Bureau exécutif national du Mouvement national des jeunesses progressistes (Mnjp) a statué sur son cas, le 7 mars 2015, avant de le suspendre de toutes activités, ainsi que d’autres camarades. Auparavant, Malick Guèye avait été suspendu et remplacé à la tête de la commune de Mbour par notre camarade, Moussa Sarr. Ce qui est conforme au règlement intérieur du Mnjp, notamment en son article 36. Pour les autres, ils avaient été déjà suspendus dans leurs structures respectives, notamment dans l’Alliance nationale des cadres progressistes (Ancp). Pour ce qui est de Goumbala, il nourrit une haine viscérale à l’endroit du Secrétaire général qui lui a opposé un niet catégorique, quand il est venu demander la direction du Port de Dakar, sans en avoir le profil. Il ne milite dans aucune structure du parti.
Votre camarade de parti, le député Fallou Fall, a fait une sortie pour dire que ces exclusions sont illégales, au regard des textes qui régissent l'Afp. Vous en dites quoi ?
Mon cher collègue Fallou est en train aussi de broyer une colère due à son remplacement comme Secrétaire de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Il a également souhaité que le président Moustapha Niasse remplaçât les collègues Lucie Cissé et Awa Dia Thiam pour qu’il puisse être président de Commission. La der, c'est qu’il était en train de travailler à la mise en place d’un sous-groupe parlementaire Afp, et le président Moustapha Niasse l’a arrêté net. Voilà la cause de sa furie qu’il a transformée en syndicalisme politique. Il a un faible niveau. Avant de s’attaquer au président Moustapha Niasse, il s’était attaqué au président Moustapha Diakhaté. Le président Moustapha Niasse n’a jamais accepté que des responsabilités soient enlevées à des camarades de «Benno bokk yakaar» au profit de l’Afp. Je défie Fallou Fall de citer un seul article du règlement intérieur du parti pour étayer ses propos.
Les soubresauts que connaît votre parti ne sont-ils pas dus à un déficit de démocratie interne?
Aucun parti au Sénégal ne peut se prévaloir d’être plus démocratique que l’Afp, fut-il un parti qui se compare au jour, et qui nous taxe de nuit, en oubliant sa décadence progressive ou irréversible. Nous n’avons de leçons à recevoir d’aucune formation politique en matière de démocratie. L’Afp a déjà prouvé que c’est un grand parti, très démocratique. Je vais seulement convoquer deux exemples. Quand il s’agissait de choisir des ministres au gouvernement en 2012, le président Moustapha Niasse avait convoqué une réunion pour partager l’information avec les camarades. Il avait systématiquement refusé la carte blanche que ces derniers lui avaient donnée pour choisir qui il voulait, contrairement à certains leaders qui ont désigné dans le secret de leur bureau leurs partisans pour aller au gouvernement. El Hadji Malick Gakou et Mata Sy Diallo ont été désignés à l’issue d’un vote démocratique. Il n’y avait eu que 5 voix contre. Deuxième exemple, c’est la délibération du 10 mars 2014. 130 camarades étaient présents, et près de 60 avaient pris la parole. Et aucun d’entre eux n’avait voté contre. Et c’était devant la presse écrite et audiovisuelle.
Comment l'Afp compte pallier les départs de Malick Gakou et des autres frondeurs ?
Mais, il n’y a que douze qui sont partis. Des milliers commencent à rallier le parti. Nous n’avons aucune crainte sur le devenir de notre parti. C’est comme un train, à chaque gare, certains descendront, et d’autres monteront. Et ceux qui montent sont beaucoup plus nombreux que ceux qui descendent. Dans les prochains jours, les Sénégalais seront étonnés sur le nouvel envol que prendra notre Secrétaire général qui est préoccupé par les questions géostratégiques, économiques, à travers la réalisation du Plan Sénégal émergent (Pse) qui permettra de résoudre les problèmes des Sénégalais. Telle est la mission quotidienne de l’Afp. Comme l’avait dit le Secrétaire général, le 16 juin 1999, nous avons traduit l’espoir avec le Président Macky Sall, qui sera le candidat de l’Afp dans la coalition «Benno bokk yakaar», comme le président Moustapha Niasse l’a été en 2012 avec «Benno Siggil Senegaal» ou en 2007 avec Alternative 2007 ou en 2000 avec Code 2000.
«Y EN A MARRE» DEMENT ET EXIGE DE L’ETAT DES INFORMATIONS CLAIRES
FADEL BARRO ET CIE ACCUSES D’ACTES SUBVERSIFS PAR LES AUTORITES DE LA RDC
Le mouvement «Y en a marre» a réagi, hier, suite à l’arrestation de trois de ses membres, Fadel Barro, Fou Malade et Aliou Sané en République démocratique du Congo (Rdc). Ladite structure dément les accusations des autorités congolaises.
L’arrestation, avant-hier, en République démocratique du Congo (Rdc), de Fadel Barro, Fou Malade et Aliou Sané, à la fin d’une conférence de presse organisée par des activistes congolais, a mis les autres membres de «Y en a marre» dans tous leurs états.
Lors d’une conférence de presse, hier, à Dakar, «Thiat» et ses camarades ont balayé d’un revers de main les très graves accusations des autorités congolaises contre ledit mouvement : fabrication de cocktails molotov pour une éventuelle insurrection et tentative de chamboulement du calendrier électoral du pays.
«On vient d’avoir des informations sur Rfi, par voie officielle. Le porte-parole du gouvernement congolais qui s’est prononcé, lui-même, sur cette question, n’y est pas allé de main morte, parce qu’il a chargé nos gars. Il a dit clairement que nous avons des documents faux qui ne sont pas valables pour entrer sur le territoire congolais. Il a dit que nous étions là-bas pour entraîner les jeunes congolais à préparer des cocktails molotov pour une éventuelle insurrection. Et nous essayons de chambouler le calendrier électoral», souligne «Thiat».
Réfutant ces accusations, le rappeur indique : «Je vous montre le papier officiel de l’ambassade. ça, c’est le reçu pour le visa délivré le 16 février dernier, parce que moi-même, je devais y être. Malheureusement, ‘Y en a marre’ m’a assigné une autre mission ailleurs, et je suis rentré, hier (avant-hier) soir. Donc, ce qu’il a dit, c’est tout à fait faux. C’était un coup monté».
Expulsion imminente de Fadel Barro et Cie
«Thiat» d’exiger du gouvernement du Sénégal des informations claires sur les démarches qu’il a entreprises en vue d’obtenir la libération de Fadel Barro et compagnie.
«Nous exigeons de l’Etat du Sénégal qu’il entre en contact avec nous, et nous dise ce qu’il en est, où est ce qu’ils en sont, parce que nous voulons avoir des informations, tout de suite, là, maintenant», martèle-t-il. De toutes les façons, informe «Thiat», ils comptent réagir en mettant en œuvre un plan d’actions. «Nous, nos démarches, on va les faire, quel que soit alfa, que l’Etat fasse des démarches ou pas. Nous sommes en train d’entamer notre plan d’actions, et on vous le dira». «On nous parle de bras cassé de quelqu’un parmi les gens, on nous parle de quelqu’un qui ne peut plus se lever. Nous voulons la vraie information. On n’a eu aucune nouvelle. Les Etats africains parlent d’unité africaine, alors qu’on libère tous les occidentaux, et on laisse les Africains en prison», fulmine le rappeur.
Selon nos sources, Fadel Barro, Fou Malade et Aliou Sané seront expulsés du territoire congolais dans les prochaines heures.
LE SAES OBTIENT GAIN DE CAUSE
LOI CADRE DES UNIVERSITES - Modification du CONSEIL D’ADMINISTRATION
Le gouvernement et le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) ont signé hier, lundi 16 mars, le procès-verbal de la plénière des négociations qu’ils avaient engagées depuis les mouvements de contestation des enseignants. Les deux parties sont parvenues à trouver un accord sur la composition du Conseil d‘administration (CA) des universités qui constituait le principal point d’achoppement du dialogue. Les membres du milieu socioprofessionnel ont désormais que trois représentants dans la nouvelle composition du CA retenue par la commission paritaire alors qu’ils étaient au nombre de 10 dans la loi votée et promulguée. Ainsi, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, obtiennent gain de cause.
Le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a finalement obtenu gain de cause au sujet de la loi-cadre sur la gouvernance universitaire considérée comme « liberticide ». En effet, les camarades de Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, ont amené le gouvernement à faire machine arrière sur la composition du Conseil d’administration. La commission paritaire composée du gouvernement et des enseignants a retenu les 12 amendements du Saes sur les 22 articles que compte la loi cadre. Seul l’article 3, relatif à la détermination des places disponibles dans les universités, a donné lieu à un désaccord entre les deux parties.
Désormais, la composition du Conseil d’administration retenue par la commission paritaire qui faisait l’objet de point d’achoppement sur l’état d’avancement des négociations, a été modifiée selon les dispositions du Saes. La commission a revu la composition du Conseil d’administration avec cette fois-ci trois représentants seulement du milieu socioprofessionnel alors que dans la mouture de loi promulguée les membres de milieu socioprofessionnel était au nombre de 10.
La nouvelle mouture du CA est composée du recteur; de quatre membres choisis par et parmi les enseignants chercheurs et chercheurs de catégorie A; trois membres choisis par et parmi les enseignants chercheurs et chercheurs de la catégorie B; trois membres choisis par et parmi les étudiants, trois membres choisis par et parmi les Personnels administratifs, techniques et de service (Pats); un représentant de l’Assemblée nationale; un représentant des collectivités locales; un représentant de l’Association des parents d’étudiants; trois représentants des chefs d’entreprises.
Le procès-verbal signé par les différentes parties prenantes a relevé, par ailleurs, que « les représentants de la tutelle technique et de la tutelle financière assistent aux réunions du CA avec voix consultative pour plus de flexibilité dans la désignation des propositions avancées ». Il est question désormais de regrouper les “chefs d’entreprises” sous le vocable de milieu socioprofessionnel et les “enseignants” sous le vocal des représentants des PER.
« La commission suggère que le nombre des membres du CA soit “au plus” de 20, surtout, au cas où la consultation juridique confirmerait l’absence de voix délibératives pour les représentants de la tutelle technique et de la tutelle financière et du recteur », lit-on dans le texte retenu.
Pour le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des relations avec les institutions, Mansour SY, «Une décision a été importante. En ce qui concerne le Conseil d’administration : non seulement le nombre de représentants des enseignants a été augmenté, le nombre d’étudiants, des Pats aussi a été augmenté ».
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Seydi Ababacar Ndiaye, Secrétaire général du Saes : « Je suis fier d’appartenir à un pays comme le Sénégal avec un gouvernement ouvert parce que le gouvernement aurait pu s’arc-bouter et dire que cette loi a été décidée et c’est tout. Le gouvernement a compris qu’il valait mieux voter une loi consensuelle qui permette de mettre en branle les grands projets du chef de l’Etat dans un espace apaisé. Nous estimons que cela doit être pérennisé ».
Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire de la majorité : « Il nous appartient à nous députés de rendre pérenne ce type de démarche que l’Assemblée nationale intervienne le plus souvent possible pour rapprocher les positions du gouvernement et des partenaires sociaux ».
Pr Iba Der Thiam : « si nous sommes arrivés à un accord, nous le devons à l’ouverture d’esprit du gouvernement. Le Saes a travaillé avec détermination, engagement, opiniâtreté, intégrité et transparence pour défendre les intérêts des enseignants de la façon la plus loyale et la plus honnête. Cet accord fera date dans l’histoire du mouvement syndical sénégalais. L’université est à présent propulser sur la rampe du progrès qui lui permettra de pouvoir, dans un climat apaisé, d’envisager l’avenir avec optimisme ».
Mansour Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des relations avec les institutions : « ce protocole innove une démarche historique. C’est un jalon de taille pour notre pays. Cet accord engage tous et interpelle tous parce que nous devons créer pour que nos accords puissent être exécutés et essayer de rattraper le temps perdu. Que cette plateforme de dialogue puisse être conservée ».
Les membres du mouvement Y’en a marre sont inquiets pour leurs camarades détenus à Kinshasa depuis dimanche. Selon le rappeur Thiat joint en fin de soirée d’hier, ils n’ont aucune nouvelle. «Nous n’avons pas de contact.
Venant des autorités sénégalaises, nous n’avons pas de véritables informations. Nous savons seulement que leurs passeports ont été confisqués. Les Européens arrêtés en même temps qu’eux et libérés ensuite nous ont informés qu’ils ont été maltraités», a-t-il expliqué par téléphone.
Jusqu’ici, les autorités sénégalaises ne se sont pas encore exprimées sur ce sujet. Cependant des sources autorisées annoncent que les trois Sénégalais vont être libérés dans les prochaines heures.
Le ministre des Affaires étrangères du Sénégal se serait entretenu avec son homologue congolais qui lui a donné des garanties à ce propos. Contacté par téléphone pour vérifier cette information, le Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur s’est montré pour le moins incisif. «Je n’ai rien à dire», a-t-il simplement déclaré.
La Sidh réclame leur libération sans conditions
La Société internationale pour les Droits de l’Homme du Sénégal (Sidh/Sénégal) exige la «libération immédiate et sans conditions» des membres du mouvement citoyen arrêtés à Kinshasa.
Accusés d’atteinte à la sureté de l’Etat, les Sénégalais du mouvement sénégalais Y en a marre, Fadel Barro, Malal Talla alias Fou Malade et Aliou ne Sané, ainsi que Oscibi Johann du mouvement citoyen burkinabè, «Balai citoyen» et des membres des mouvements citoyens congolais «Lucha» (Lutte pour le changement) et «Filimbi» («coup de sifflet» en langue swahili) ont été interpellés à l’occasion d’une rencontre publique dimanche.
Dans un communiqué de presse, le Sidh invite par la même occasion «le Président Joseph Kabila à respecter les règles du jeu démocratique en Rdc en s’abstenant de se représenter à la prochaine élection présidentielle du 27 novembre 2016 après avoir accédé au pouvoir par les armes en 2001, élu en 2006 et réélu en 2011».
Le choix définitif des autorités étatiques de construire l’arène nationale au technopôle de Dakar est encore loin de clore le débat sur ce sujet. A la suite des environnementalistes, maraichers et riverains, le RESTIC met en garde contre les conséquences de la construction de l’arène sur ce site qui concentre des nœuds de raccordement et des dorsales en fibres optiques et nœuds d’accès qui contribuent à la distribution de la connectivité sur tout le territoire national.
A travers un communiqué intitulé «Que nous restera-t-il de notre presqu’ile ? La technopole demande d’être sauvé», le Rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) dénonce le choix du technopôle de Dakar pour abriter m’arène national. Pour le RESTIC, «voila que sur un coup de tète, l’Etat du Sénégal décide de d’implanter l’arène nationale au niveau du technopôle de Dakar, un espace qui nous rappelle sans équivoque la position géographique de Dakar. En plus de sa fonction économique, elle est le lieu de prédilection des NTIC au Sénégal».
Suffisant pour que le RESTIC regrette profondément le choix de ce site pour abriter cette infrastructure sportive, sans aucune procédure de désaffection administrative de «l’assiette foncière. Aucune procédure de concertation objective préalable n’a été respectée». Or, l’occupation du technopôle obéit à la loi n°96-36 du 31 décembre 1996 qui fait d’elle «une zone économique aménagée dont la vocation est d’accueillir des centres de recherche et d’enseignement ainsi que des entreprises développant l’innovation technologique». L’objectif étant de «promouvoir (...) la synergie nécessaire à la création de richesse, d’emplois et d’innovations».
Mieux, renseigne le RESTIC, «nous estimons que le site actuel du technopôle accueille des équipements techniques de dernière génération d’operateurs publics qui y ont investi des ressources importantes pour dérouler les opérations de cœur de réseau en vue de satisfaire les besoins des usagers dans les domaines de la téléphonie fixe, mobile et internet». En plus, le site actuel «concentre des nœuds de raccordement et des dorsales en fibres optiques qui ont participé au maillage du territoire national en points de raccordement et nœuds d’accès qui contribuent à la distribution de la connectivité sur tout le territoire national».
C’est pourquoi le RESTIC invite à une «évaluation des risques qu’induira la construction d’ouvrages en béton dans un écosystème fragile, ou des investissements déjà existants dans la perspective de positionner notre pays comme un hub dans les technologies de l’information et de la communication à un moment ou le secteur en question contribue a hauteur de 20% du PIB (Produit intérieur brut), si nous escomptons l’apport des services à valeur ajoutée telles les centres d’appel, le télétravail et le transfert d’argent et autres applications», lit-on dans le document.
Il est donc important, pour le RESTIC, de «garantir et pérenniser les acquis dans le secteur des NTIC en maintenant le site actuel du technopôle conformément à sa vocation de parc technologique et d’innovation pour capitaliser sur les équipements et réalisations qui y ont été déjà réalisés comme les centres de données et ressources et les parcs de serveurs pour le données qui constituent les pré-requis indispensables à l’émergence d’une économie numérique pourvoyeuse de productivité ; d’emplois et de valeur ajoutée». Pour cela, il appelle à plus de concertation entre toutes les parties prenantes afin que les intérêts des uns et des autres soient pris en compte dans le respect des lois de notre pays.
Pour rappelle le gouvernement du Sénégal a décidé de construire l’arène nationale au niveau du technopôle pour un coût de 24 milliards de F Cfa. Et, pas plus tard que la semaine dernière le préfet de Guédiawaye a donné un ultimatum au occupants de quitter les lieux ce vendredi 13 mars a minuit. Suite à cela, face au refus de s’exécuter des maraichers, le samedi 14 mars, des engins ont été déployés sur place pour remblayer le site, détruisant des cultures.
‘’Y’EN A MARRE ET BALAI CITOYEN VIENNENT INTOXIQUER NOS JEUNES…’’
LAMBERT MENDE, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT CONGOLAIS
Les autorités congolaises n’ont pas mâché leurs mots pour commenter l’arrestation des membres de Y’en a marre et du Balai citoyen. Ils sont accusés par Kinshasa de vouloir déstabiliser le pays.
C’est toujours l’incertitude à Kinshasa. 48 h après l’arrestation de Fadel Barro, Alioune Sané et Fou Malade, la justice congolaise n’a pas encore retenu de charges contre ces militants pro-démocratie. Lambert Mende, ministre de l’Information et Porte-parole du gouvernement congolais laisse entrouvertes toutes les options.
Il dit : «Dans les heures qui suivent, la police judiciaire décidera de la suite à réserver à cette affaire : s’il faut, ou non, transférer les suspects au Parquet pour atteinte à la sûreté de l’État.»
En attendant, les autorités congolaises ont chargé les personnes arrêtées ce dimanche. Lors de sa conférence de presse, le ministre Lambert a mis en cause les conditions de leur entrée dans le territoire congolais :
«La police estime avoir des raisons de croire qu’il y a une manœuvre de déstabilisation et d’atteinte à la sûreté de l’Etat derrière cette activité de personnes qui se réclament de Y’en a marre et du Balai du Burkina Faso, dans la mesure où le voyage a été entaché de pas mal d’irrégularités, d’une sorte de manipulation même de nos services d’immigration. Donc, ils ont été plus ou moins sous surveillance et on est tombé sur des choses que la police se réserve de mettre à la disposition de la justice».
Le Porte-parole du gouvernement évoque sans donner de détails des méthodes d’insurrection transmises par les personnes arrêtées aux jeunes congolais. Selon lui, ils ont «organisé des bandes de jeunes pour leur demander de faire mieux que le 19 et 21 janvier où nous avons perdu 27 personnes comme si c’était quelque chose dont il faut se vanter, de faire comme au Burkina.
Nous n’avons pas l’intention de voir notre Palais du peuple être incendié. Au Burkina, que les Burkinabè s’expriment. Ils sont Sénégalais, c’est bien qu’ils s’expriment au Sénégal. Mais venir faire de la politique en Rdc, ça vraiment c’est interdit par notre législation et nous ne pouvons pas accepter qu’ils viennent intoxiquer nos jeunes», estime Lambert Mende.
Evidement, ces informations ont été rejetées en bloc par les responsables du Filimbi. «Du n’importe quoi !» rétorque Yangu Kiakwama, membre du mouvement congolais.
Pour lui, tout au long de l’atelier de «Filimbi» et lors de la conférence de presse de clôture dimanche, il a été rappelé que «la violence n’est pas la solution». «Nous nous adressons plutôt aux jeunes pour leur demander de s’engager, de devenir des citoyens», martèle-t-il, réfutant toute tentative d’étiqueter leur mouvement comme une action subversive ou contre le Président Joseph Kabila.
Et de nuancer : «Nous sommes cependant contre toute personne qui nous met en danger.»
Aujourd’hui, ils ignorent l’endroit où ils se trouvent et ils n’auraient eu jusqu’ici accès à aucun avocat. En attendant, l’issue diplomatique semble être la solution de libération.
L’OBS-People La belle et charmante Juliana Anne Cécile Varela a été élue Miss Dakar 2015. La Sénégalo-capverdienne succède à Maïmouna Sall, Miss Dakar 2014.
Elles méritaient la couronne. Le sacre. Elles avaient le profil. La silhouette. Mais, au finish, une seule devait remporter le graal. Juliana Anne Cécile Varela a été sacrée Miss Dakar 2015. Après une rude rivalité qui a duré plus de trois tours d’horloge, la Sénégalo-capverdienne de 21 ans a ravi la vedette aux douze autres lianes en lice. Le regard doux, la silhouette délicate, la plus belle de la capitale sénégalaise a séduit par sa beauté et son intellect. Elle est de ces beautés qui ne passent jamais inaperçues. Belle à ravir, elle a illuminé de son radieux sourire et de sa provocante démarche un public apparemment acquis à sa cause. La douce et ravissante Juliana,selon les intimes,ne pouvait passer à côté d’un Douta Seck des grands soirs.
21 Heures. La Maison de la Culture Douta Seck annonce déjà la couleur. Le comité de Miss Sénégal, coaché par Ambroise Gomis, s’attèle aux derniers réglages de la fiesta. Trois tentes aux guirlandes multicolores rayonnent sous le feu des jeux de lumières et des projecteurs. Pendant ce temps-là, parents, amis, supporteurs arrivent par petits groupes. S’y ajoutent des badauds venus squatter le site culturel. Ça et là, on discute, bavarde, rit, parfois crie haut et fort. C’est le moment de se prélasser et d’échanger des civilités. A quelques pas de ce beau monde, un beau regroupement en filigrane. Sur les lieux, les treize fleurs pour une couronne font montre de charme et de beauté. Leur élégante et délicate silhouette entre en symbiose avec la tendre caresse du vent frais et humide. Sourire jovial, mine heureuse, démarches cadencées donnent un cachet particulier à l’endroit. Tout est de mise. Rien n’est laissé en rade. Rien n’est négligé par les treize lianes… Et, le temps est venu de mettre les belles candidates à l’épreuve.
Nar Codou Diouf est la première à donner le ton. Puis, Ouley Sow, Sabrina Niang. Enfin, Juliana Anne Cécile Varela défile à son tour. Encore…et encore. Tour à tour, les treize protagonistes d’un soir rivalisent de physique, beauté, démarche… Des tenues traditionnelles aux robes de soirée, tout est visité par les prétendantes au sacre de Miss Dakar 2015, sous le diktat des flashes et caméras. Des vivats du public pour certaines. Des moqueries pour d’autres. Dans une compétition, tous les coups sont permis. Ou presque. Surtout s’ils viennent du public. Et quand les aspirantes à la couronne arrivent à la fatidique Culture générale, les visages se raffermissent. Les belles lianes, une à une, se succèdent sur le podium. Le stress et l’affolement sont d’ordre. Mais également, la sérénité et le sang-froid. Une, deux, trois passent à côté. Une, deux, trois tirent leur épingle du jeu. Sans grand effort, certaines candidates sortent du lot.
De la musique. Un moment de détente. Puis, sous le regard impatient du monde des paillettes et strass, le jury livre son verdict. Après un casting minutieux, la grande gagnante de Miss Dakar 2015 est… Le public retient son souffle. Cinq minutes plus tard, la nouvelle tombe. Pas de surprise ! Juliana Anne Cécile Valera est élue Miss Dakar 2015. Conduite par les hourras du public soutenus par la musique, la plus belle de la capitale sénégalaise débarque dans une robe de soie mettant en valeur son corps de rêve. Le sourire large, la mine heureuse, elle éblouit la Maison de la Culture Douta Seck, acquise à sa cause. Dior Fall et Ndèye Dior Kane, successivement première et deuxième dauphines, complètent le tableau. Les trois fleurs vont défendre les couleurs de la région de Dakar lors de la précieuse et rude épreuve, Miss Sénégal, prévu en juin 2015.
JULIANA ANNE CECILE VARELA MISS DAKAR 2015 : «Malgré la pression, j’ai cru en moi…»
«Je suis honorée de représenter la capitale du Sénégal. J’avais une certaine pression. Mais, j’ai cru en moi. J’étais confiante. Nous sommes tous méritantes. J’estime que nous avons tous gagné. Je remercie toutes les candidates déchues. Car, nous étions soudées comme des sœurs. D’ailleurs, c’est grâce à elles que je suis ici. Nous sommes tous ensemble. Pour l’élection Miss Sénégal, j’ai tous les atouts pour ramener la couronne à ma capitale, Dakar. Je prie pour que cela se réalise.»