Dakar, 17 mars 2015 (AFP) - Le président sénégalais Macky Sall a annoncé mardi vouloir un référendum en 2016 sur la réduction de son mandat, se posant en contre-exemple par rapport aux dirigeants africains accrochés au pouvoir, un statut de démocrate que lui contestent ses opposants.
"L'année prochaine, je vais proposer l'organisation d'un référendum pour la réduction de mon mandat" de sept à cinq ans, a affirmé M. Sall lors d'une rencontre à Dakar avec l'Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), la première depuis son investiture en avril 2012.
Ce référendum va permettre "une révision de la Constitution, d'abord sur le mandat et ensuite sur quelques autres aspects pour consolider notre démocratie", a-t-il indiqué, estimant que "cela devrait pouvoir être fait en 2016, probablement au mois de mai".
"Vous avez vu des présidents diminuer leur mandat ? Moi, je vais le faire", a assuré Macky Sall, qui avait pris cet engagement lors de sa campagne électorale, le réitérant une fois au pouvoir.
Il a dit vouloir ainsi "donner un exemple. Il faut qu'on comprenne, en Afrique aussi, qu'on est capable de donner la leçon, et que le pouvoir ce n'est pas une fin en soi".
Le président sénégalais a par ailleurs affirmé s'impliquer personnellement pour obtenir la libération de militants du mouvement citoyen sénégalais Y'en a marre, arrêtés à Kinshasa, en plein débat en République démocratique du Congo sur un éventuel troisième débat du chef de l'Etat Joseph Kabila.
Si la révision est adoptée, "c'est en février 2017 que se fera l'élection présidentielle, au lieu de 2019", a précisé Macky Sall, jugeant prématuré de se prononcer sur une éventuelle candidature.
Mais peu auparavant, il avait assuré ne pas craindre une éventuelle candidature de Karim Wade, ancien ministre et fils de l'ex-président (2000-2012) Abdoulaye Wade, actuellement détenu et jugé pour "enrichissement illicite et corruption" par une cour spéciale.
"S'il y a un candidat plus fort que moi que les Sénégalais vont désigner, on en prendra acte", a dit Macky Sall.
'Déstabiliser les acquis démocratiques'
Le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), dirigé par Abdoulaye Wade, doit désigner le 20 mars son candidat à la prochaine présidentielle. Le nom de Karim Wade est cité et, selon des analystes, il pourrait être choisi, à trois jours du verdict de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Le parquet a requis contre lui sept ans de prison, une amende de 250 milliards de FCFA (plus de 380 millions d'euros), une confiscation de ses biens et une privation de ses droits civiques.
La rencontre avec la presse étrangère s'est déroulée après l'arrestation, depuis le week-end, de sept membres ou sympathisants du PDS, dont l'ex-ministre de la Justice Me El Hadj Amadou Sall, a indiqué à l'AFP Mayoro Faye, chargé de communication du PDS.
Me Sall a été convoqué lundi à la gendarmerie, puis placé en garde à vue, des élus locaux du PDS ont été envoyés vers des lieux de détention à l'intérieur, des partisans doivent être présentés au parquet, a dit M. Faye, assurant ignorer les motifs de ces arrestations.
Les médias évoquaient mardi des accusations de troubles à l'ordre public, citant en particulier les propos controversés tenus dimanche par l'ancien ministre de la Justice lors d'un rassemblement de partisans de Karim Wade dans la banlieue de Dakar.
"Si Macky Sall fait emprisonner Karim Wade (à l'issue de son procès), il ne passera pas une seule nuit de plus au palais" présidentiel, a dit dimanche Me Sall dont les propos ont été rapportés notamment par Walfadjri (privé).
Interrogé sur ces arrestations, Macky Sall a répondu qu'il ne laisserait personne "remettre en cause la quiétude et la stabilité du Sénégal", sans citer de nom. "On ne permettra à personne de déstabiliser les acquis démocratiques de ce pays", a-t-il insisté.
L'opposition, l'ex-président Wade en tête, a qualifié à plusieurs reprises les prévenus du procès et ses partisans arrêtés d'"otages", Karim Wade se présentant lui-même comme un "prisonnier politique".
Dakar, 17 mars (APS) – Le directeur des Mines et de la Géologie, Ousmane Cissé, a préconisé, mardi à Dakar, des directives spécifiques en lieu et place d'un code minier communautaire censé apporter des solutions aux problèmes recensés dans ce secteur à l'échelle régionale.
"Je verrais bien par exemple, au lieu d'un code minier, qu'il y ait des directives spécifiques de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest sur des questions d'intérêt régional au lieu de parler de code minier communautaire", a-t-il soutenu.
Ousmane Cissé présentait une communication dans le cadre d'un atelier régional de contribution des organisations de la société civile ouest africaine pour la promotion du cadre légal et réglementaire minier de la CEDEAO.
Selon lui, "le mieux, c'est d'aller vers des cadres bien réfléchis qui répondent à des problèmes spécifiques et non à des généralisations de code".
Il s'est interrogé sur l'opportunité d'un tel instrument régional, relevant que la CEDEAO est l'unique espace régional à vouloir disposer d'un code minier communautaire.
"C'est un processus complexe en raison de la complexité même de l'industrie minière et il ne faut pas qu'il y ait une confusion entre harmonisation et uniformisation, parce que la plupart du temps, les gens veulent nous amener à une uniformisation en lieu et place d'une harmonisation", a-t-il dit.
Donnant l'exemple du processus de révision du code minier sénégalais entrepris en 2003, M. Cissé a souligné que toutes les oppositions apportées par les sociétés minières, s'étaient appuyées sur le code minier de l'UEMOA qui garantit des dispositions dont le gouvernement voulait changer dans le nouveau code.
"Nous savons qu'après avoir révisé le code minier, nous nous sommes rendu compte que ces dispositions ne sont pas pertinentes et n'entrent pas dans le sens où l'Etat du Sénégal veut s'orienter", a indiqué le directeur des Mines et de la Géologie.
Les sociétés minières se sont ainsi appuyées sur le code communautaire de l'UEMOA pour sortir des dispositions qui lient l'Etat du Sénégal, a-t-il noté.
"Il faut un code minier communautaire certes, mais le plus important c'est de se fixer des objectifs et non une date butoir. Le problème, c'est de réfléchir sur des questions fondamentales de développement économique et social de nos pays", a relevé Ousmane Cissé.
Il a donné l'exemple de l'Union Européenne qui était au début la Commission économique pour le charbon et l'acier.
L'Union européenne (UE), par exemple, s'est développée à partir de l'industrie minière dont les problèmes de fond ont inspiré les accords qui ont progressivement enclenché le développement économique de l’UE pour propulser aujourd'hui à "une Union presque politique", a fait valoir M. Cissé.
"Il y a ce qui relève de la gestion quotidienne d'un Etat et ce qui relève d'un objectif économique global structurant dans l'espace CEDEAO'', a relevé le directeur des Mines et de la Géologie.
Cette idée vise selon lui à permettre à l'espace régional de bénéficier de "plus des retombées fiscales générées par les grandes compagnies minières en faisant en sorte qu'elles aient des capitalisations boursières, non pas à Toronto, Sidney ou ailleurs, mais au niveau de la Bourse régionale de valeurs mobilières au niveau de la CEDEAO".
Prévu pour trois jours, cette rencontre regroupe des représentants de la société civile ouest africaine actifs dans la gouvernance des ressources naturelles. La rencontre ambitionne de contribuer à leur implication dans une dynamique visant la mise en place d'un code minier communautaire.
LE PAPE SOUTIENT L'EGLISE NIGÉRIANE DANS SA LIGNE NON VIOLENTE
Cité du Vatican, 17 mars 2015 (AFP) - Le pape François a exprimé son total soutien aux évêques du Nigeria, leur demandant de ne pas dévier de "la voie de la paix" et de jeter des "ponts de dialogue" avec la communauté musulmane face aux islamistes du groupe armé Boko Haram .
Dans une lettre rendue publique mardi par le Vatican, le pape remercie l'Eglise catholique pour son témoignage malgré "tant d'épreuves et de souffrances". Faisant allusion sans le nommer au groupe extrémiste, Jorge Bergoglio souligne que les croyants, "chrétiens comme musulmans" de ce pays de 160 millions d'habitants, "ont expérimenté un tragique destin infligé par la main de ceux qui se prétendent religieux mais qui abusent de la religion". "Ils en font une idéologie afin d'assouvir leurs propres intérêts", dénonce le pape.
"De nombreux Nigérians ont été tués, blessés et mutilés, enlevés et privés de tout : de leurs proches, de leurs terres, des moyens de subsistance, de leur dignité, de leurs droits", relève-t-il encore.
François invite les évêques du Nigeria à "bâtir une culture de la rencontre" et à "marcher sur la voie de la paix" avec "persévérance et sans découragement".
Les évêques nigérians ont adopté des positions claires en faveur de la non violence et de la paix civile, mais la lassitude et le désir de revanche gagnent parfois les fidèles face à la multiplication des attentats.
François exprime ses "remerciements sincères à l'Eglise au Nigeria qui ne cesse de témoigner de l'accueil, de la miséricorde et du pardon", évoquant "les prêtres, les religieux et les religieuses, les missionnaires, les catéchistes qui, malgré des sacrifices indescriptibles, n'ont pas abandonné" les fidèles.
Le groupe Boko Haram, depuis 2009, a pris pour cibles de nombreux lieux de culte chrétiens, mais aussi parfois musulmans. Cette lettre intervient à l'approche d'élections présidentielle et législatives au Nigeria, repoussées de six semaines à cause de l'insurrection du groupe armé.
Le Nigeria et ses alliés, le Tchad, le Cameroun et le Niger, ont alors lancé fin janvier une vaste opération contre Boko Haram pour sécuriser le nord-est du pays avant les scrutins du 28 mars.
SIX ANS FERME EN APPEL CONTRE UN CANDIDAT FRANÇAIS AU JIHAD ARRÊTÉ AU MALI
Paris, 17 mars 2015 (AFP) - La cour d'appel de Paris a condamné mardi à six ans d'emprisonnement un candidat français au jihad arrêté en novembre 2012 au Mali, alors qu'il tentait de rejoindre des groupes islamistes qui s'étaient emparés du nord du pays.
En première instance, Ibrahim Ouattara, un Français d'origine malienne de 27 ans, avait été condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris, le 9 juillet 2014. Le parquet, qui avait requis deux ans de prison de plus, avait fait appel.
Le jeune homme avait déjà été condamné en mars 2014 à une peine de sept ans pour avoir vainement tenté en 2009 et 2010 de gagner des maquis jihadistes au Pakistan, en Afghanistan ou en Somalie, sans jamais y parvenir.
Il avait été arrêté à Sévaré dans le centre du Mali, alors qu'il était en liberté sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette première affaire. Khalifa Dramé, un Franco-Sénégalais qui avait donné son passeport à M. Ouattara et projetait de le rejoindre au Mali, a été condamné à quatre ans ferme.
Il avait écopé de 30 mois ferme en première instance. La cour a prononcé le maintien en détention des deux hommes et a confirmé la relaxe d'un troisième homme, Hakim Soukni, qui comparaissait libre.
A l'audience début février, l'avocat général avait requis six ans ferme contre M. Ouattara et quatre ans chacun contre MM. Dramé et Soukni. M. Ouattara, qui a refusé en première instance comme en appel l'assistance d'un avocat, avait expliqué devant le tribunal correctionnel qu'après une enfance chaotique, de père inconnu, maltraité par sa mère et placé en foyer, il avait "toujours été à la recherche de quelque chose".
Jusqu'à sa rencontre avec l'islam, cette religion dans laquelle il a "trouvé toutes les réponses à (ses) questions". Il avait ensuite dit avoir trouvé "sur internet" les réponses à son questionnement sur le jihad. "La lutte armée est nécessaire, si on ne m'apporte pas la preuve du contraire je persisterai dans cette voie", avait-il conclu.
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GENÈVE VA VERSER 380 MILLIONS DE DOLLARS AU NIGERIA
Genève, 17 mars 2015 (AFP) - Les autorités judiciaires genevoises vont verser au Nigeria quelque 380 millions de dollars, confisqués à Sani Abacha, ex-dictateur nigérian qui avait détourné des centaines de millions de dollars alors qu'il dirigeait le pays entre 1994 et 1998.
Ces fonds confisqués à la famille Abacha seront restitués sous le contrôle de la Banque Mondiale, a indiqué mardi dans un communiqué le parquet genevois. La procédure suisse dans cette affaire, ouverte en 1999, est classée, a par ailleurs annoncé le parquet.
Cette procédure avait été ouverte en 1999 contre la famille Abacha après l'envoi d'une commission rogatoire internationale par le Nigeria aux autorités judiciaires suisses. La procédure visait à récupérer 2,2 milliards de dollars que l'ex-dictateur était accusé d'avoir détourné alors qu'il était au pouvoir entre novembre 1993 et juin 1998.
Ces décisions font suite à un accord global conclu en juillet 2014 entre les autorités nigérianes et la famille Abacha, selon le Ministère public. Les autorités nigérianes se sont battues pour récupérer l'argent pillé par le clan Abacha.
L'argent détourné avait été placé sur des comptes à l'étranger dans différents pays, dont la Suisse. Les 380 millions de dollars restitués au Nigeria avaient été saisis dès 2006 au Luxembourg sur ordre de la justice genevoise.
Ces fonds étaient aux mains de diverses sociétés contrôlées par la famille Abacha, considérée comme une organisation criminelle, a rappelé le Ministère public genevois. L'accord de juillet 2014 prévoit la confiscation des avoirs et leur attribution au Nigeria ainsi que l'abandon par Abuja de sa plainte contre Abba Abacha, le fils du dictateur défunt.
La famille Abacha avait aussi placé des fonds dans des banques suisses, pour un montant de près de 500 millions de dollars. Ces fonds en Suisse ont déjà été restitués au Nigeria par tranches par Berne et le solde a été versé en 2009.
Le Ministère public genevois a par ailleurs décidé de classer la procédure en cours depuis 1999 à l'encontre de la famille Abacha, notamment Abba Abacha, le fils du dictateur défunt.
Après de multiples rebondissements, Abba Abacha avait été condamné, en 2012, par le Tribunal de police de Genève à un an de prison avec sursis pour participation à une organisation criminelle. Un recours avait été lancé contre cette condamnation, qui a été annulée pour des raisons de forme.
L'affaire n'était pas encore jugée de façon définitive au moment de l'abandon des poursuites annoncé mardi. Dans son communiqué, le Ministère public genevois rappelle cependant que Abba Abacha a effectué 561 jours de détention provisoire entre 2004 et 2006, et qu'il s'est vu refuser toute indemnité à ce titre.
RDC : DES MILITANTS CONGOLAIS ARRÊTÉS À GOMA, DEUX BELGES PRIS À PARTIE
Kinshasa, 17 mars 2015 (AFP) - Une dizaine de militants congolais de l'organisation Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés mardi à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, pour avoir protesté devant les locaux de l'Agence nationale de renseignement (ANR) qui détient un des leurs à Kinshasa, a-t-on appris auprès du mouvement et des autorités locales.
Deux ressortissants belges, un journaliste et une chercheuse, ont également été pris à partie par les forces de l'ordre, a rapporté à l'AFP le journaliste, Alexis Bouvy. Ce dernier a dû emmener à l'hôpital la chercheuse, blessée à l'épaule après avoir été projetée au sol "par des gens de l'ANR".
"Il y a neuf militants de Lucha et deux journalistes congolais qui ont été arrêtés à l'ANR de manière très brutale", a déclaré à l'AFP un militant qui a requis l'anonymat. Les jeunes étaient "allés là-bas (...) demander la libération immédiate et sans condition de Fred Bauma et des autres militants pro-démocratie" arrêtés dimanche à Kinshasa, a-t-il ajouté.
"Ils demandaient aussi que le gouvernement garantisse la liberté des droits et libertés fondamentaux des citoyens congolais", a renchéri cette source, affirmant que Lucha avait "informé la mairie" qu'elle tiendrait mardi matin une "manifestation tout à fait pacifique".
Julien Paluku, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, dont Goma est la capitale, a pour sa part confirmé à l'AFP l'"interpellation d'une dizaine" de militants. "Je suis inquiet d'apprendre l'arrestation de manifestants à Goma ce matin ainsi qu'à Kin dimanche dernier lors d'un rassemblement publique", a déclaré mardi sur son compte Twitter Martin Kobler, chef de la Mission de l'ONU (Monusco).
Alexis Bouvy, le journaliste belge pris à partie à Goma, a été contraint par les forces de l'ordre d'effacer de son appareil les photos prises dans la matinée. "Ça a été assez brutal et violent", a souligné M. Bouvy.
"Les gens de l'ANR étaient très agressifs, donnaient des claques" aux Congolais, a-t-il ajouté, en appelant à ne pas oublier le sort de la "douzaine de jeunes" toujours aux arrêts. "On fait le suivi proche de toute cette affaire", a pour sa part déclaré une source à l'ambassade de Belgique à Kinshasa.
Samedi, des militants des mouvements sénégalais "Y'en a marre", burkinabè "Balai citoyen" et de Lucha avaient organisé à Kinshasa une rencontre destinée à sensibiliser la jeunesse sur les questions de gouvernance et de démocratie.
Dimanche, les organisateurs ont tenu une conférence de presse mais les forces sont intervenues pour arrêter une trentaine de personnes, selon des témoins. Le groupe a été conduit au siège de l'ANR, dans le nord de Kinshasa.
Une partie d'entre eux a depuis été libéré, notamment des journalistes et un diplomate américain. Mardi, la chaîne privée congolaise Antenne A n'avait toutefois pas de nouvelle de son journaliste, qui faisait partie des interpelés.
Parmi les militants toujours détenus mardi figurent des Congolais, dont Fred Bauma de Lucha, le Burkinabè Sidro Ouedraogo de Balai citoyen, ainsi que les Sénégalais Fadel Barro, meneur charismatique de Y'en a marre, Aliou Sané et le rappeur Fou malade.
Les arrestations ont été dénoncées par des associations congolaises, sénégalaises, burkinabè et non africaines. Mardi, un collectif de près de 100 associations congolaises a réitéré cette demande. Y'en a marre, mouvement formé par des jeunes, dont des rappeurs, a été à la pointe du combat contre un troisième mandat du président sénégalais Abdoulaye Wade (2000-2012).
Balai citoyen voulait pour sa part empêcher le président Blaise Compaoré, en poste depuis 27 ans, de modifier la Constitution pour briguer un nouveau mandat. Fin octobre 2014, M. Compaoré a abandonné le pouvoir sous la pression de la rue.
En RDC, le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut pas briguer un nouveau mandat en 2016, mais l'opposition soupçonne son camp de chercher les moyens de le maintenir au-delà du terme de son quinquennat. La situation a créé de vives tensions.
LE PRÉSIDENT SALL VEUT UN RÉFÉRENDUM EN 2016 SUR LA RÉDUCTION DE SON MANDAT
Dakar, 17 mars 2015 (AFP) - Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall a annoncé mardi qu'il comptait soumettre en 2016 à référendum la question de la réduction de son mandat de sept à cinq ans, pour organiser l'élection présidentielle en 2017 au lieu de 2019.
"J'ai été élu pour sept ans" en mars 2012, mais "l'année prochaine, je vais proposer l'organisation d'un référendum pour la réduction de mon mandat", a affirmé M. Sall lors d'une rencontre à Dakar avec l'Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), la première depuis son investiture en avril 2012.
Ce référendum va permettre "une révision de la Constitution, d'abord sur le mandat et ensuite sur quelques autres aspects pour consolider notre démocratie", a-t-il indiqué, estimant que "cela devrait pouvoir être fait en 2016, probablement au mois de mai".
Durant sa campagne électorale puis une fois au pouvoir, M. Sall a promis de réduire le mandat présidentiel de sept à cinq ans, mais il a expliqué mardi que cette modification, concernant un mandat déjà entamé, devrait passer par la voie référendaire, après avis du Conseil constitutionnel.
"Si c'est validé, c'est en février 2017 que se fera l'élection présidentielle, au lieu de 2019", a-t-il dit. A la question de savoir s'il briguerait un nouveau mandat, il a répondu: "C'est trop tôt pour parler de ma candidature".
Mais peu auparavant, il avait assuré ne pas craindre une éventuelle candidature de Karim Wade, ancien ministre et fils de l'ex-président (2000-2012) Abdoulaye Wade, actuellement détenu et jugé pour "enrichissement illicite et corruption" par une cour spéciale.
"S'il y a un candidat plus fort que moi que les Sénégalais vont désigner, on en prendra acte", a dit Macky Sall, ajoutant: "Le pouvoir, ce n'est pas une fin en soi". Le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), dirigé par Abdoulaye Wade, doit désigner le 20 mars son candidat à la prochaine présidentielle.
Le nom de Karim Wade est cité parmi les candidats à la candidature du PDS, et selon des analystes, il pourrait être choisi à trois jours du verdict de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Durant son procès, le parquet a requis contre lui sept ans de prison, une amende de 250 milliards de FCFA (plus de 380 millions d'euros), une confiscation de ses biens et une privation de ses droits civiques.
L’ex-coach de Tapha Tine suit avec beaucoup d’intérêt l’actualité de la lutte au Sénégal. Samir Fawaz, qui trouve compliqué le changement sans cesse de masse de Balla, estime que son adversaire Eumeu est très coriace.
«Ce que fait Balla Gaye 2 est très difficile. Maigrir quand on veut et grossir quand on veut, ce n’est pas évident. Le 5 avril, on aura un très grand combat car Eumeu Sène est très coriace. Quand on change si fréquemment, on ne maîtrise plus tellement son poids.»
Après ces remarques préliminaires, Samir Fawaz revient sur les conséquences d’une défaite pour l’un et l’autre.
«Pour Balla Gaye 2, une défaite serait une catastrophe alors qu’Eumeu serait à égalité avec lui, pour l’avoir déjà battu, s’il perdait ce combat. En conséquence, la pression sera beaucoup plus du côté de Balla.»
Évoquant les formes physiques des deux lutteurs, l’ex-coach de Tapha Tine estime que c’est le leader de Tay Shinger qui a plutôt l’avantage.
«Physiquement, je trouve qu’Eumeu est plus prêt. Je constate que Balla Gaye 2 a quelque peu maigri. La dernière fois, lors de leur face-àface, j’ai vu en lui une agressivité et une nervosité inhabituelles. D’ailleurs, est-ce que ce changement de poids ne va pas lui porter préjudice ?»
À la question de savoir qui aura l’avantage dans la bagarre, voici la réponse du spécialiste en sport de combat : «Eumeu a quelque peu l’avantage de la bagarre tandis que Balla serait plus avantagé par la lutte pure. Balla Gaye 2 n’a pas intérêt à se bagarrer avec Eumeu Sène. Même s’il dit qu’il veut se bagarrer, il faut comprendre que les lutteurs ne font pas souvent ce qu’ils disent dans les face-à-face.»
Enfin, notre interlocuteur n’a pas voulu aborder le sujet que d’aucuns considèrent comme tabou, le favori dans ce combat. «Parlant de favori, je dirai que Balla Gaye 2 comme Eumeu Sène sont des amis à moi. Que le meilleur gagne !»
Les sourires n’ont pas quitté le visage des Lionceaux deux jours après leur qualification historique en demi-finale du CHAN U20 et au Mondial de la catégorie en Nouvelle Zélande. Hier, les Juniors ont effectué une séance d’entraînement rythmée
«On a fait une séance de 30 minutes d’abord avec le préparateur physique. On a terminé par le jeu. On a surtout travaillé la vivacité, la maîtrise collective, la progression
du ballon, le jeu de conservation avec des appuis extérieurs», détaille Malick Daff à la fin de la séance.
Inutile de rappeler que l’exploit de la qualification est encore frais dans les têtes. «C’est une satisfaction, on peut gagner la coupe. Beaucoup de Sénégalais ne croyaient pas réellement à notre qualification pour les demi-finales et la Coupe du monde. Et pourtant, nous l’avons fait. Aujourd’hui, on est plus libéré. Les deux matchs qui nous restent, nous les jouons pour le peuple sénégalais», s’extasie encore Mamadou loum ndiaye, sociétaire de l’uS ouakam, élu «homme du match» face au Congo samedi.
Le joueur demeure convaincu que le Mali n’est pas supérieur malgré son parcours sans faute en phase de poules. «Faites du Mali le favori. Mais, nous avons joué cette équipe en amical à quatre reprises, c’est l’égalité parfaite», ajoute le joueur. Ce que semble confirmer l’adjoint de Koto, Malick Daff : «L’objectif est atteint, mais ce n’est pas fini. On doit faire plus que ça, c’est une compétition qui se joue chez nous. Il faut revenir sur terre. On respecte le Mali qui a de bons joueurs, mais nous allons donner le maximum pour arriver en finale. On a joué le Mali en amical, on a une idée sur cette équipe. Mais chaque match a ses réalités».