ARRETEE PAR INTERPOL, CE JEUDI, AUX ETATS-UNIS : L’épouse d’un ancien dignitaire libéral au coeur d’une affaire d’escroquerie
Suite à un mandat d’arrêt international décerné contre elle depuis 2012, F. D. Mbaye, citée dans une affaire d’escroquerie, a été appréhendée, jeudi dernier par Interpol. Ce, avant qu’elle ne soit mise sous contrôle judiciaire, puisque, dit-on, «elle est malade ». Une décision fustigée par la victime, Samba Seck, un cadre de la Senelec à la retraite, qui continue de réclamer justice.
PLACE SOUS MANDAT DE DEPOT, HIER : Me EL Hadji Amadou Sall rejoint son client à Rebeuss
Placé en garde à vue, depuis hier, suite à sa convocation à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane, l’avocat-opposant, Me El Hadji Amadou Sall a été présenté au procureur. Ce dernier l’a finalement placé sous mandat, hier.
LUTTE /OPEN PRESSE GOUYE GUI : « Gouye Gui face à ses trois défis »
jamais faire carrière dans l’arène ». C’est la réponse de Gouye Gui aux questions des journalistes lors de l’open presse qui s’est tenu à son lieu d’entrainement habituel à l’école Diakhaye de Guédiawaye. Le poulain de Mor Fadam qui a trois défis à relever dans ce tournoi est décidé à battre Tapha Tine. Il retrouvera sur son chemin deux anciens adversaires dans la suite du tournoi, Zoss et Ama Baldé.
WAA SPORTS DE CE MERCREDI : ANNONCE AU MALI : Giresse dément et précise
Sa nomination à la tête du Mali a été annoncée sur beaucoup de sites. Mais Alain Giresse parle de «charrue devant les bœufs». Au chômage depuis sa séparation avec les «Lions», le 28 février dernier, il pourrait rebondir sur le banc du Mali. Mais, précise-t-il, il se rend à Bamako ce mercredi «pour finaliser des discussions déjà entamées».
Alain Giresse a déjà conduit les «Aigles» pendant deux années (2010-2012). C’est avec cette sélection malienne qu’il a disputée les demi-finales de la Can-2012 avant de finir à la troisième place.
Avec le Mali, le nouveau challenge pourrait être intéressant. Non seulement l’équipe A est régulière en Coupe d’Afrique, mais une bonne relève se dessine avec les cadets champions d’Afrique il y a quelques semaines et les juniors maliens qui disputent la demi-finale du Chan-2015 au Sénégal. De quoi pouvoir assurer la relève pour les années à venir.
JUSTICE - POUR OFFENSE AU CHEF DE L’ETAT ET ATTEINTE A LA SURETE DE L’ETAT : Me El Hadji Amadou Sall sous mandat de dépôt
Me El Hadji Amadou Sall a été placé hier, sous mandat de dépôt pour offense au chef de l’Etat et atteinte à la sûreté de l’Etat. Il tombe sous le coup de l’article 80 pour une deuxième fois.
TOURISME - VISA D’ENTREE AU SENEGAL : Macky Sall favorable à la suppression
Le Président Macky Sall vise la suppression du visa d’entrée au Sénégal. Le chef de l’Etat l’a fait savoir hier, au Palais, au cours d’une audience avec les correspondants de la presse étrangère.
ARRESTATION DE FADEL BARRO, ALIOUNE SANE ET FOU MALADE : Article 19 et Amnesty exigent leur libération
«Il est inconcevable que des militants pro-démocratie soient arrêtés, privés de leur liberté sans être assistés par des avocats pour avoir simplement exercé leur droit à la liberté d’expression», déclare Fatou Jagne Senghor, Directrice régionale de Article 19 Afrique de l’Ouest dans un communiqué conjoint avec Amnesty international.
EN VISITE A TOUBA : Jean Félix Paganon contourne les questions politiques
Jean Félix Paganon, ambassadeur de France au Sénégal, a rencontré hier le guide spirituel des mourides à Mbacké Kajoor avant de passer par Touba pour rendre une visite de courtoisie à Cheikh Bassirou Mbacké Abdou Khadre.
Me Sall à Rebeuss
Parlons de l’actualité concernant ceux qu’on peut appeler les subversifs rimkaïstes et libéraux (puisqu’on les poursuit pour activités subversifs ou propos séditieux). Me El Hadji Amadou Sall, ancien garde des Sceaux ministre de la Justice et avocat de Rimka Wade qui était en garde à vue, après avoir été convoqué avant-hier, à la section de recherches de la gendarmerie de Colobane, a finalement été présenté hier au Procureur qui, après l’avoir entendu, l’a placé sous mandat de dépôt et envoyé à la prison de Rebeuss où il retrouve son client, Rimka. Selon nos capteurs, l’avocat est tombé sous le coup de l’article 80 pour atteinte à la sûreté de l’Etat et offense au chef de l’Etat.
Retours de parquet
Quant au lutteur Bathie Séras et Amina Nguirane, responsable du mouvement Horizon 2017 ak Rimka, qui avaient été arrêtés depuis vendredi, ils ont encore bénéficié, hier, d’un second retour de parquet après le premier intervenu lundi et qui a fait suite à leur garde à vue durant tout le week-end au Commissariat de Guédiawaye. S’agissant du maire de Djeddah Thiaroye Kao Cheikh Dieng et d’Adji Codou Ka la présidente de la Commission environnementale, ils ont quitté le commissariat central de Guédiawaye pour le Commissariat central de Ndakaaru
Réaction
«On ne souhaite la prison à personne, mais le (Sunugaal) ne mérite pas ce que Me Sall veut», a réagi hier le maire de Ndioum après le placement sous mandat de dépôt de l’avocat et responsable libéral Me El Hadji Amadou Sall. Pour cheikh Oumar Hann, «Me Sall est un multirécidiviste des appels à l’insurrection et des outrages à la première institution du pays qu’est le président de la République. C’est profond chez lui parce qu’il ne croit pas en la démocratie. C’est un juriste, un homme de loi qui sait que ce qu’il fait n’est pas bien. Et s’il avait les capacités de mettre en œuvre ses menaces, il n’hésiterait pas», dit le responsable «apériste» de Ndioum selon qui «même si on sait qu’il ne peut rien faire, c’est de la responsabilité de l’Etat d’arrêter pareilles dérives, parce que ces déclarations, les siennes comme celles des autres responsables du Pds et de ses satellites, ne militent pas pour la sauvegarde de la cohésion nationale et de la paix sociale».
Tout… saint
Toussaint Manga semble mettre beaucoup d’eau dans son vin. Le responsable de l’Ujtl était pourtant d’une virulence toute particulière dans les menaces contre SMS et son régime jusqu’il n’y a pas longtemps. Florilège des sorties qu’il affectionnait : «si (3W) est inquiété d'une quelconque manière, tous les responsables politiques du régime peuvent quitter leurs maisons et (SMS) sera obligé dans ce cas de prendre la Pointe Sarène, car le Palais sera envahi dans la minute qui suit» ; «l’arrêt déjà rédigé au Palais et qui l’inflige une peine politicienne ferme, va plonger le pays dans le chaos total, car nous n’attendons que son officialisation pour envahir les commanditaires, quelles qu’en soient les conséquences»… Seulement à l’annonce de sa sortie hier, lendemains des arrestations tous azimuts de certains responsables libéraux, tout le monde s’attendait à une radicalisation du chef des jeunes libéraux. Mais Toussaint a dribblé tout le monde en adoptant un discours musclé, mais bien millimétré pour que ça ne déborde pas sur le terrain des menaces qui peuvent le faire intégrer le registre des subversifs. Comme pour dire que le temps est, comme disent les Américains, au «fly low under radars» (passer inpaerçu).
Aïda Ndiongue
Aïda Ndiongue et ses co-inculpés Abdou Aziz Diop, ex-directeur de cabinet du ministère de l’Habitat, Modou Sall, en liberté provisoire et Amadou Ndiaye devront encore ronger leur frein. Leur procès de l’affaire relative, comme l’avait précisé son avocat Me Mbaye Jacques Ndiaye aux «motopompes, bacs à ordures, tentes et aux 35 maisons de l'outil» qui était appelé, hier, devant le tribunal correctionnel a été renvoyé au 26 mars. Mes Moulaye Kane, Borso Pouye et Me Alioune Cissé, avocats d’Abdou Aziz Diop, ont introduit une demande de mise en liberté provisoire pour leur client. Pour blanchir leur client, Me Alioune Cissé qui portait leur parole a posé la question de savoir qu’est-ce qui a été détourné.
Lp refusée à…
Il a aussi noté que d’autres responsables de la Fonction publique auraient dû être entendus. Pour Me Cissé, la somme qui est reprochée à son client à savoir 20 milliards est une somme pour des projets bien définis. Il a même rappelé que l’Agent judiciaire de l’Etat n’a pas déposé de plainte. Rappelant au tribunal que son client est en détention depuis 2013, il a plaidé pour une application de la présomption d’innocence. A sa prise de parole, l’Agent judiciaire de l’Etat s’est opposé à la demande de liberté provisoire, rappellant que c’est Abdou Aziz Diop qui a été l’ordonnateur des crédits du plan Jaxaay. Pour lui, rien n’a changé dans la procédure, et le prévenu ne remplit pas les conditions de sa mise en liberté provisoire.
…Abdoul Aziz Diop
Le procureur de la République a abondé dans le même sens en s’opposant à la mise en liberté provisoire d’Abdoul Aziz Diop. Selon le maître des poursuites, quelqu’un qui est accusé de détournement de deniers publics ne peut pas remplir les conditions d’une mise en liberté provisoire. Le dernier mot revenant toujours à la défense, Me Alioune Cissé a voulu reprendre la parole. Mais le président, lui a fait savoir qu’il se faisait tard et que d’autres dossiers étaient pendants. Il a ainsi fixé le délibéré sur la mise en liberté provisoire au 26 mars, la même date de renvoi du procès.
Jeunes mara entre …
Un groupe de jeunes marabouts - dont quelques petits fils de Serigne Fallou - ont rencontré Cheikh Bass Abdou Khadre, le porte-parole du Khalife général des mourides, hier mardi, à la Résidence Khadimou Rassoul. Ces jeunes qui ne s’attendaient pas à l’arrestation d’Assane Mbacké du Mouvement Libérez Rimka commencent à s’inquiéter de son sort. Ils se sont prosternés devant l’homme de confiance du Khalife pour solliciter son intervention auprès des hautes autorités de l’Etat du Sunugaal pour la libération de leur frère placé depuis lundi sous mandat de dépôt. Dans leurs propos, ils informent que l’accusé n’a pas été entendu par le juge d’instruction. «Assane n’a pas répondu aux questions sur l’incendie du domicile de Cissé Lo, car son avocat Me Amadou Sall était lui aussi en garde-à-vue à (Ndakaaru). Il a été directement placé sous mandat de dépôt», se désolent-ils non sans supplier le marabout de faire quelque chose pour tirer Serigne Assane d’affaire.
… Apaisement et…
«Nous faisons partie de la famille de Serigne Touba, nous savons aussi qu’il y a des parents qui nous combattent parce qu’ils veulent enfoncer Serigne Assane Mbacké. Il faut faire quelque chose, car nous ne voulons rien entamer sans l’aval du Khalife et son porte parole», renchérit Serigne Ousseynou Mbacké frère jumeau de Serigne Assane Mbacké. Dès l’entame de son propos, Serigne Bass a précisé que cette affaire n’oppose pas l’Etat du Sunugaal et un marabout. «C’est une affaire entre deux personnes. Nous nous attelons à une solution pacifique», rassure-t-il avant d’ajouter : «Le Khalife est bien informé de la situation et il s’attèle à un règlement sans bruit. Serigne Mountakha Bassirou son guide (ndlr : celui de Cissé Lo) était venu demander pardon au Khalife lorsqu’il avait un problème avec Serigne Abdou Fatah, je pense donc qu’en tant que talibé si le Khalife sollicite qu’il pardonne et retire sa plainte, nous avons bon espoir qu’il le fera. Serigne Mountakha a avisé son marabout Serigne Moussa et nous attendons».
…Menaces
Le porte-parole de demander ensuite aux jeunes marabouts de garder leur calme. «Restez chez vous et ayez confiance en Serigne Sidi Mactar. Tout ce qui touche à la famille de Serigne Touba le préoccupe. Il est là pour ça. Mais ne soyez pas pressés», leur a dit Serigne Bass qui a ensuite prié pour ces petits fils de Serigne Touba qui se sont retirés pour se rendre à la résidence Serigne Fallou Mbacke. Sur place les proches d’Assane Mbacké ont pris le contrepied des recommandations du porte-parole du Khalife et se sont mis à mettre en garde le régime dénonçant l’arrestation et les représailles qui ont suivi les manifestations de Touba. «Nous sommes prêts a mourir pour Assane Mbacké, nous exigeons sa libération immédiate et sans condition. Nous allons patienter, mais la patience a ses limites. D’ici quelques jours, s’il n’est pas libéré, nous nous ferons entendre». Leur rencontre avait pour cadre la résidence Serigne Fallou Mbacké ou quelques petits de Serigne Fallou et d’autres jeunes marabouts de Darou Mousty ont pris part au rassemblement.
Patrouilleur
Il y a quelques mois, on vous parlait du «Le Kédougou», le patrouilleur que le Sunugaal a acquis auprès de Raidco Marine. Il faut noter, selon le site «meretmarine.com» que le bateau sera livré en fin de semaine prochaine. Vendu par Raidco Marine et réalisé par le chantier STX France de Lanester, près de Lorient, «Le Kédougou» a achevé avec succès ses essais en mer. Son équipage, soit 22 personnes, est en formation à Lorient depuis le début du mois et prendra en main son bâtiment pour le transit vers Ndakaaru. «Le Kedougou» mesure 45.9 mètres de long pour 8.4 mètres de large. Doté d'une coque en acier et de superstructures en aluminium, il est propulsé par deux moteurs diesels Cummins KTA 50 M2 de 1900 cv chacun. Doté d’une passerelle panoramique avec vision à 360 degrés, le bâtiment dispose sur l’arrière d’une double rampe permettant la mise à l’eau rapide de deux embarcations semi-rigides de 6.2 mètres.
Patrouilleur (bis)
L’armement est composé de trois canons de 20mm et deux mitrailleuses de 12.7mm. Conçu pour les longues patrouilles couvrant toute la zone économique exclusive, des zones côtières à la haute mer, «Le Kédougou» pourra mener des opérations de surveillance et de contrôle de l’espace maritime pendant 10 jours. Cette nouvelle unité s’inscrit dans la stratégie du Sunugaal en faveur du renforcement de ses moyens navals pour assurer la souveraineté et la protection de ses eaux, notamment en matière de lutte contre les trafics illicites et la piraterie, ainsi que de police des pêches. A ce titre, Raidco Marine avait déjà, fin 2013, livré à la marine sunugaalienne un patrouilleur de 33 mètres, «Le Ferlo» qui avait été réalisé par le chantier Ufast de Quimper.
Initiative
Selon nos capteurs, la formation présidentielle prépare activement les prochaines échéances électorales et ne néglige aucun détail. C’est dans ce dessein, renseignent nos machins, qu’une délégation du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr), a rencontré, hier, les responsables «apéristes» de Ouakam. Les échanges ont tourné autour de la Chambre des élus dudit parti, mais surtout de la nécessité d’animer l’Apr, de remobiliser les militants et de panser les plaies des Locales. La délégation où figuraient Mor Ngom, ministre-conseiller spécial de SMS, et Augustin Tine, ministre des Forces armées, a prévu, d’après nos capteurs, de poursuivre les rencontres. Des échanges sont notamment prévus avec les responsables de Ngor et Yoff.
Paganon à Touba
L’ambassadeur de France au Sunugaal a été reçu, hier mardi, par le Khalife général des mourides Serigne Sidi Mactar à Mbacké Kadior où il se trouve présentement. Jean Félix Paganon s’est ensuite rendu à Touba pour un long tête- à- tete avec le porte-parole du Khalife Serigne Bass Abdou Khadre, Cheikh Abdou Gaïndé Fatma et Cheikh Bara Maty Lèye. A sa sortie d’audience, le diplomate a expliqué les raisons de son déplacement dans la capitale du mouridisme. «L’objet principal de ma visite, c’est de venir rendre hommage à la confrérie mouride à travers le marabout et son porte-parole pour l’excellent rôle que la confrérie joue dans l’équilibre et l’harmonie au sein de la société (sunugaalienne). Et nous ne pouvons, avec le monde difficile que connaît la sous région, que nous féliciter de ce rôle joué par la confrérie mouride». Il a ensuite fait état d’autres échanges qu’il a eus en privé avec le porte-parole du Khalife sans entrer dans les détails. «Ensuite nous avons eu des échanges très approfondis sur les questions d’ordre général précisément, sur le radicalisme au sein de l’islam, sur le rôle du soufisme, sur la meilleure façon précisément de répondre au défi de la violence. Ça a été pour moi une conversation très riche». L’ambassadeur n’a pas voulu se prononcer sur l’actualité, se contentant de balancer : «Je ne suis pas venu à Touba pour parler de politique intérieure (sunugaalienne). Je n'ai rien à dire, à ajouter ou à retirer»
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, MOMAR SEYNI NDIAYE
FUTUR ROI OU FAISEUR DE ROI
Gackou croit que son heure a sonné. Mais il n’est nulle part écrit que l’ambition, si légitime soit-elle, peut impunément s’accommoder de déloyauté et qu’elle peut s’affranchir du réalisme
Momar Seyni Nidiaye, Editorialiste de SenePlus |
Publication 18/03/2015
Enfin, pourrait-on dire, El Hadji Malick Gackou a décidé de prendre son destin politique en main. On l’attendait aux élections municipales et départementales à Guédiawaye, il avait préféré, contre toute attente, esquiver et faire place nette à Aliou Sall, un parachuté de l’APR. La pirouette de Gackou comporte encore un mystère.
Les conséquences pour l’ex-numéro deux de l’AFP étaient plus qu’évidentes. Dans son fief et quelque part dans l’opinion, il est passé d’une forte popularité à une profonde confidentialité, dans un indifférent anonymat tout simplement. Dans l’entourage proche de Moustapha Niasse, on soutient mordicus que le secrétaire général de l’AFP n’est en rien mêlé à son désistement à la participation à une élection capitale pour son avenir politique.
A preuve d’autres responsables de l’AFP en rupture de ban de la coalition Benno Bokk Yaakaar- s’alliant à d’autres listes concurrentes-, continuent encore de trouver grâce aux yeux du patron des progressistes. Parmi eux, Pape Mody Niang coordonnateur des cadres progressistes. Il avait accepté la main tendue du CDS d’Abdoulaye Baldé à Sokone, faute d’avoir pu trouver place honorable dans la coalition présidentielle. Et pourtant, avec deux conseillers municipaux CDS, il est toujours proche de Moustapha Niasse dans le parti. Et même conseiller technique dans le cabinet du Président de l’Assemblée nationale.
Les spéculations les plus folles avaient alors circulé sur une éventuelle entente entre Aliou Sall et Malick Gackou qui, en contrepartie de son soutien à l’actuel édile de Guédiawaye bénéficiait d’avantages substantiels. Le responsable progressiste démentira tout accord dans ce sens. Et depuis, rien ne semble s’être passé de tel.
En revanche, les rapports entre Niasse et Gackou commencèrent à se détériorer. Les surprenantes affinités entre la figure de proue de la banlieue, en perte de notoriété et à l’image écornée, et le secrétaire général du PDS, Abdoulaye Wade, en pleine descente aux enfers, devenaient source d’inquiétude, pour l’AFP. Au point que des rumeurs, en apparence infondées, subodoraient que Wade aurait décidé de financer Gackou devenu son allié objectif dans l’opposition au pouvoir. Il serait même passé à l’acte. Et du coup, la fortune d’un homme réputé riche, aurait sensiblement enflé au point de susciter d’autres accusations et railleries. Sans qu’on sache, au-delà des dénégations de Gackou, si elles sont ou non justifiées.
Résultat des courses, le fossé entre Malick Gackou et ses suppôts, d’une part, et, de l’autre, Moustapha Niasse, fort de l’appui des instances du parti, ne cessa de se creuser. Jusqu’à la décision de vendredi, qui devait libérer Gackou et une dizaine de ses compagnons de leurs obligations dans l’AFP. La messe était alors dite, chaque partie ayant compris qu’une fin douloureuse, valait toujours mieux qu’une douleur sans fin.
El Hadji Malick Gackou sur qui, contre vents et marées, le secrétaire général de l’AFP avait jeté son dévolu pour le seconder, sera désormais khalife, à la tête d’un groupe qu’il compte structurer à la mesure de ses ambitions retrouvées. Et de khalife, il espère bien être Roi, à la tête du Sénégal, en présentant sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2017. Contre Macky Sall, le candidat que soutiendra à coup sûr son ex-mentor.
Ancien ministre des Sports et ministre démissionnaire du Commerce dans le régime en cours d’exercice, il décrira probablement aux futurs électeurs, mais en quels mots, sa part de responsabilité dans la gestion du pays. Il est au moins une certitude, le passage de Gackou aux Sports comme au Commerce, n’aura pas été remarquablement proéminent. On en retiendra la mauvaise qualité de ses relations avec les fédérations, notamment du football, dont l’actuel patron était son vainqueur dans une course pour la tête de cette structure. Au Commerce, ses divergences avec le Premier ministre de l’époque, Abdou Mbaye, sur l’épineux dossier de la farine resteront au stade anecdotique. Sans plus.
Sobre en discours et en idées, il est loin d’être un technicien transcendant qui éblouit les spécialistes, ni un tribun dont les Sénégalais affectionne les envolées. D’une grande renommée dans la banlieue et dans le secteur du sport, il n’affiche guère une stature nationale, qui légitimerait sa candidature et lui donnerait toutes les chances de déraciner l’actuel locataire du Palais. En somme, un bon candidat, un challenger de moyenne gamme, qui aurait besoin de plus de deux ans pour construire une étoffe de présidentiable capable de faire renaître l’espoir dans un pays en proie au doute.
En revanche, son poids électoral, si modique soit-il, peut constituer pour lui un levier pour négocier une alliance au second tour ou un ticket, avec un candidat d’un tout autre calibre, Khalifa Sall en l’occurrence. A la différence de ce dernier, grand vainqueur des locales à Dakar, élu depuis plusieurs décennies, plusieurs fois ministres sur de longues durées, Gackou ne jouit d’une base affective que dans une partie de la banlieue, dont il n’a jamais élu l’édile.
Compterait-t-il sur cette alliance pour rebondir qu’il ne serait réduit qu’à un rôle supplétif de faiseur de roi, à défaut objectivement et dans les circonstances actuelles de pouvoir être Roi ?
Mais diantre, le jeu en vaut-il la chandelle ? Surtout que son départ de l’AFP ne fera qu’affaiblir son parti, alors que ses chances de gagner la présidentielle restent tout de même, très faibles. Et si Niasse avait raison d’adopter une démarche prudentielle, pour donner loyalement et solidairement toutes les chances à la coalition de garder le pouvoir ? Et à l’AFP de continuer à co-gérer le pouvoir pour autant que l’APR se débarrasse de sa boulimie ?
Fort de son éthique de conviction, Niasse tient à assumer des valeurs de vérité et de solidarité. Muni de son éthique de responsabilité, Gackou croit à sa bonne étoile et que son heure a sonné. Mais il n’est nulle part écrit que l’ambition, si légitime soit-elle, peut impunément s’accommoder de déloyauté et qu’elle peut s’affranchir du réalisme. Sur un terrain aussi glissant que celui de la politique dont les lignes d’horizon bougent, si souventes fois. Et imperturbablement.
Kaolack, 17 mars (APS) - Une production de 25. 939 tonnes de maïs est attendue cette année des zones d’intervention du Projet croissance économique (PCE) de l’USAID, représentant 12% de la production nationale sur les cinq dernières années, a indiqué, mardi à Kaolack, Youssoupha Guèye, spécialiste de la chaîne de valeurs maïs du projet.
‘’Les terres emblavées sont de l’ordre de 10.474 hectares, soit une progression de 123% entre 2014 et 2013 et 20% entre 2014 et 2015’’, a ajouté M. Guèye, lors de l’atelier bilan de deux jours organisé par l’USAID, en relation avec ses 13 réseaux partenaires de la chaîne de valeurs maïs.
Il a expliqué que ceci a été possible grâce au matériel, aux crédits et à la sensibilisation effectuée par les réseaux partenaires mais également la formation des producteurs dans de nombreux thèmes dont les bonnes pratiques de production, le processus d’agréage qualité ou encore sur la contractualisation.
Sur ce volet, il a indiqué que le PCE, en cinq ans d’intervention dans les zones de productions céréalières (mil, maïs, riz), a permis de former 12.921 producteurs dont 17% de femmes.
Toutefois, il a relevé que de nombreuses difficultés ont été également notées.
‘’Il s’agit de la faible appropriation des réseaux par les membres, les financements mobilisés sont également tardifs, l’accès faible des réseaux aux crédits de commercialisation, le manque de dynamique organisationnel, et le sous-équipement des exploitations agricoles’’, a indiqué M. Guèye.
Lancé en 2010, le projet USAID/PCE arrive au terme en mai 2015. Il avait pour objectif d’appuyer le gouvernement du Sénégal à accroitre la compétitivité agricole et la sécurité alimentaire. Il veut aussi faire de l’agriculture le moteur de la croissance économique.
Un nouveau programme validé par l’USAID et Feed the Future, un programme du gouvernement américain, initié en 2009, pour lutter contre la faim dans le monde, va poursuivre les actions d’appui aux filières céréalières. Il est prévu sur une période de quatre ans.
Dakar, 17 mars (APS) - Les autorités sénégalaises sont déterminées à aller très vite dans l’application de la loi anti-tabac, a assuré, mardi à Dakar, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Awa Marie Coll Seck, affirmant qu'il y va de la survie des populations.
‘’C’est un travail qui va durer des années, car il nous faut une force organisée, institutionnalisée pour pouvoir réellement maintenir le cap et la pression qu’il faut pour sauver des vies et la survie de tous ceux qui fument’’ a-t-elle laissé entendre.
Elle procédait à l’installation officielle du Comité national de lutte contre le tabagisme, composé des ministères, des collectivités locales, de l’Assemblée nationale, des partenaires techniques et financiers, du Conseil économique social et environnemental (CESE) et de la société civile.
Selon Awa Marie Coll Seck, la loi votée en mars 2014 ''est là, mais il faut toujours une application''. ‘’Ce comité que nous avons mis sur pied aujourd’hui a pour rôle d’éclairer sur la stratégie à mettre en œuvre dans la lutte’’, a-t-elle précisé.
‘’Mais, il servira aussi d’observatoire à ce qui se fait dans la lutte contre le tabac, parce qu’il permet de communiquer et faire un plaidoyer par rapport au plan d’action qui sera mis en œuvre’’, a ajouté le ministre de la Santé, soulignant que le comité est décentralisé au niveau régional et départemental.
‘’C’est dire que nous avons maintenant un outil qui va fédérer tous les acteurs de la lutte contre le tabac. Ce qui donnera beaucoup plus de force, mais également permettra à toutes les expertises de s’exprimer’’, a-t-elle dit.
Pour elle, la lutte contre le tabac n’est pas seulement un problème médical, mais un problème de tous les acteurs et de toutes les compétences. ''C’est pourquoi, a-t-elle relevé, depuis le vote de la loi, les acteurs ont eu à travailler sur les décrets d’application et sur les arrêtés''.
D’ailleurs, a dit le professeur Awa Marie Coll Seck, ''bientôt certains d’entre eux seront signés pour permettre d’avoir des bases juridiques et pouvoir travailler en toute plénitude et en toute quiétude''.
Elle a fait savoir que le comité est suggéré par la convention cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui pense qu’il faut que cette approche multisectorielle soit une réalité, notamment dans la mise en œuvre.
Alimata Jeanne Diarra Nama, représentant résident de l’OMS, de son côté, a affirmé qu’en procédant à la création et à l’installation officielle de ce comité, ''le Sénégal a pris l’option d’intensifier la croisade contre le fléau du tabagisme avec l’implication des principaux secteurs de développement et catégories sociales concernées''.
‘’Nous encourageons et saluons cette décision de haute portée politique qui est en phase avec les recommandations de l’OMS’’, a-telle fait savoir.
Abidjan, 17 mars 2015 (AFP) - Le procureur militaire a requis mardi l'acquittement pour 13 des 14 membres de la garde rapprochée de Laurent Gbagbo, arrêtés aux côtés de l'ex-président et jugés pour leur implication supposée dans la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d'Ivoire.
Poursuivis pour "violations de consignes", ces militaires étaient "des exécutants", a estimé le commissaire du gouvernement, le procureur militaire, Alexis Gabo. "Qu'il plaise à la Cour de les déclarer non coupables pour délit non constitué", a-t-il poursuivi.
Le parquet a toutefois réclamé "dix mois avec sursis" pour le lieutenant-colonel René Daleba, ex-médecin militaire de M. Gbagbo, estimant qu'il n'avait pas "déféré" à l'appel lancé à l'armée par Alassane Ouattara, alors fraîchement élu président, de se rallier à lui.
Outre le lieutenant-colonel Daleba, le commandant Norbert Kouassi Dua, ancien aide de camp de Laurent Gbagbo et 12 autres militaires constituaient le "premier cercle" ou la "dernière ceinture" dans le dispositif sécuritaire de l'ex- président, ont-ils expliqué au procès.
Ces militaires ont été arrêtés le 11 avril 2011 au même moment que Laurent et Simone Gbagbo par des éléments favorables à Alassane Ouattara dans la résidence présidentielle, après que celle-ci eut été bombardée par des forces françaises et onusiennes.
"La sanction maximale pour des violations des consignes est de deux ans d'emprisonnement, alors que ces accusés ont passé quatre années de prison", a déploré Me Martial Gahoua, leur avocat, plaidant pour un acquittement "pur et simple".
Les dix mois de prison avec sursis requis contre le lieutenant-colonel Daleba seraient couverts, s'ils étaient prononcés, par sa détention provisoire. Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la CPI pour des "crimes contre l'humanité" commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.
Plus de 3.000 personnes ont perdu la vie en cinq mois de violences. Sa femme Simone, jugée aux assises avec 78 co-accusés, a été condamnée la semaine dernière à 20 ans de réclusion pour "attentat à la sûreté de l'Etat". Les avocats de la défense et le parquet général ont annoncé lundi un pourvoi en cassation contre cette décision.
RENVOYÉ À REBEUSS
El Hadji Amadou Sall placé sous mandat de dépôt pour atteinte à la sûreté de l’État et offense au chef de l’État
IBRAHIMA FALL DE SENEPLUS |
Publication 17/03/2015
Comme il s’y attendait, El Hadji Amadou Sall a été arrêté, entendu et placé sous mandat de dépôt. Il passera ce mardi sa première nuit en prison.
El Hadji Amadou Sall a été placé sous mandat de dépôt ce mardi soir au bout de son audition par le procureur de la République. Celui-ci l’a inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État et offense au chef de l’État. L’un des avocats de Karim Wade passera donc sa première nuit en prison en attendant son jugement.
Ce n’est pas une surprise pour le mis en cause. À en croire le responsable du Pds Mayoro Faye, qui s’est entretenu avec lui avant son départ pour Rebeuss, l’ancien ministre de la Justice s’est montré serein et s’attendait à être emprisonné. Et hier, peu avant de répondre à la convocation de la gendarmerie, il confiait à une source de www.SenePlus.Com : "Ma valise est prête. Certainement, ils vont m’arrêter, m’entendre et me placer sous mandat de dépôt."
Amadou Sall est poursuivi pour ses propos contre le Président Macky Sall, tenus dimanche dernier lors d’un rassemblement de soutien à Karim Wade. Il y déclarait que le chef de l’État ne passera pas une seule nuit de plus au Palais, si Karim Wade est déclaré coupable le 23 mars. Et d’ajouter : "Macky Sall est un peureux. Il est incompétent, incapable, et impuissant. Il n’a pas de projet de société. C’est par pur hasard qu’il est devenu chef de l’Etat. Pour lui, la seule chose, qu’il doit faire, c’est d’emprisonner Karim Wade. Nous ferons face à lui. Que tout un chacun sort son bâton, gourdin, cuillère, pilon, pour la résistance. Son seul objectif, quand il est arrivé au pouvoir, c’était de détruire la famille d’Abdoulaye Wade."
Pour Mayoro Faye, l’arrestation de Me Sall est un élément d’un plan, ourdi par le régime de Macky Sall, pour saborder la mobilisation du Pds en vue du verdict du procès de Karim Wade, prévu le 23 mars. Et dans ce sens, affirme le responsable libéral, "la banlieue est le cible privilégiée".
Mayoro Faye fait ainsi référence à l’arrestation du lutteur de Guinaw Rails à Pikine Bathie Seras et d’autres jeunes libéraux de banlieue soupçonnés de vouloir perturber le verdict du procès de Karim Wade. "Nous pensions que Macky Sall allait utiliser des armes politiques pour nous faire face, indique le libéral. Malheureusement, il s’appuie sur les cinq «P» pour mener son combat politique : la police, le parquet, une partie de la presse, le préfet et la prison. "
Face à cette situation, informe le responsable du Pds, les libéraux entendent maintenir la mobilisation contre le régime de Macky Sall, pour "la libération des prisonniers politiques que sont Karim Wade, Aïda Ndiongue, désormais Me Amadou Sall, et compagnie".
Sall est défendu par ses confrères de la défense de Karim Wade, notamment Demba Ciré Bathily, Ciré Clédor Ly, Madické Niang et Souleymane Ndéné Ndiaye.
Dakar, 17 mars (APS) - L'ancien sélectionneur national du Sénégal, Alain Giresse, s’engagera avec les Aigles du Mali, jeudi, annonce le site du quotidien sportif français L'Equipe sans citer de sources.
En fin de contrat, Giresse avait déclaré avoir fait une erreur en annonçant précipitamment son départ du banc des Lions sous le coup de l’émotion. Il a vu son expérience écourtée par la Fédération sénégalaise de football (FSF), après l’élimination des Lions au premier tour de la CAN 2015.
Une source proche de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) interrogée par l’APS a confirmé l’information. Elle précise qu’en fin de semaine dernière, il ne restait que des détails à peaufiner entre le technicien français qui a dirigé le Mali de 2010 à 2012 et l’instance dirigeante du football malien.
‘’Il sera secondé par Magassouba (Mohamed), actuel directeur technique national (DTN) et ancien entraîneur de la Jeanne d’Arc de Dakar’’, a ajouté la même source, relevant que ce dernier sera sur le banc lors des deux prochains matchs amicaux des Aigles.
Le Mali jouera le 25 mars contre le Gabon à Beauvais (France) et contre le Ghana, le 31 en région parisienne, ajoute la même source.
Les Aigles avaient été écartés de la CAN 2015 par tirage au sort après avoir fait trois matchs nuls contre la Côte d’Ivoire, le Cameroun et la Guinée sur le même score de 1-1.