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6 février 2025
L'UNION EUROPÉENNE DÉTAILLE SA MISSION D'OBSERVATION
L'équipe cadre de neuf analystes arrivera mi-janvier à Dakar et restera après le vote pour produire un rapport final et formuler des recommandations. Elle sera rejointe par 32 observateurs de longue durée puis 64 autres de courte durée
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/01/2024
L'Union européenne suivra attentivement le scrutin présidentiel qui se tiendra au Sénégal le 25 février 2024. Comme l'a annoncé Nabila Massrali, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères, une mission d'observation électorale (MOE) composée d'environ 100 observateurs sera déployée sur l'ensemble du territoire sénégalais.
Cette annonce fait suite à l'invitation officielle des autorités sénégalaises à superviser le déroulement du vote. "C'est un témoignage de la confiance mutuelle entre le Sénégal et l'Union européenne", a déclaré Mme Massrali à RFI. Pour la troisième fois, l'UE enverra des observateurs pour une élection dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
La MOE sera placée sous la direction de Malin Björk, députée européenne suédoise membre du Parti de gauche européen. Neuf analystes composent l'équipe cadre qui arrivera mi-janvier à Dakar. Ils étudieront le contexte politique et juridique du scrutin. Leur mission consistera à produire une évaluation indépendante du processus de vote.
Trente-deux observateurs de longue durée les rejoindront sur le terrain pour le suivi de la campagne. Puis 64 autres observateurs de courte durée, venus de pays de l'UE comme de Norvège, Suisse et Canada, sillonneront le territoire juste avant le scrutin. L'équipe restera après le 25 février afin de rédiger un rapport final comprenant des recommandations pour améliorer les futures élections.
Grâce à ce dispositif, l'Union européenne entend mener une observation rigoureuse du scrutin présidentiel, conformément aux standards démocratiques internationaux. Son analyse pourrait jouer un rôle dans la transparence du processus électoral au Sénégal.
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LES MISES EN GARDE DE MAME ADAMA GUEYE
Selon l'éminent avocat et ancien bâtonnier, le processus électoral en cours souffre de lacunes importantes, notamment au niveau de la fiabilité des listes électorales et de la validité de certaines candidatures
A l'approche de l'élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal, de nombreuses inquiétudes s'expriment quant à la transparence et l'équité du examen.
Dans un entretien accordé ce dimanche 14 janvier 2024 à la radio privée Sud FM dans l'émission dominicale Objection, Me Mame Adama Guèye, éminent avocat et ancien bâtonnier, a pointé du doigt les risques d'irrégularités et le manque d'impartialité des institutions en charge de l'organisation des élections.
Selon lui, le processus électoral souffre de lacunes importantes, notamment au niveau de la fiabilité des listes électorales et de la validité contestable de certaines candidatures. Les recours juridiques des candidats recalés seraient limités.
Face à ces déficiences, Me Guèye appelle à « la vigilance citoyenne ». Le vote du 25 février doit selon lui impérativement « refléter la volonté du peuple sénégalais ». Dans le cas contraire, l'avocat craint de « graves fractures » dans un pays marqué par de profondes divisions politiques.
Pour éviter une crise post-électorale préjudiciable à la stabilité chèrement acquise du Sénégal, Me Guèye préconise la formation d'un "gouvernement de transition" et d'union nationale, seule à même de "réconcilier et refonder" la République sénégalaise.
CAN 2023, ALIOU CISSÉ VEUT UNE BONNE ENTAME DANS LA COMPÉTITION
L’équipe nationale du Sénégal compte démarrer la Coupe d’Afrique des nations de football « de la meilleure des manières », en réalisant « un bon résultat contre la Gambie »
Yamoussoukro, 14 jan (APS) – L’équipe nationale du Sénégal compte démarrer la Coupe d’Afrique des nations de football « de la meilleure des manières », en réalisant « un bon résultat contre la Gambie », son premier adversaire dans la compétition, a déclaré son entraîneur Aliou Cissé, samedi à Yamoussoukro.
‘’Nous avons à cœur de renter dans la compétition de la meilleure des manières. Pour cela, il faut faire un bon résultat contre la Gambie. Il ne faut pas que l’enjeu de la CAN prenne le dessus sur le jeu. Il faudra rester concentré’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait en conférence de presse à la veille du premier match du groupe C de la Can 2023 contre la Gambie, prévu ce lundi à 14h GMT.
‘’Sur ces dernières années, la Gambie est la sélection africaine qui a le plus fait de bonds en avant et qui a progressé au niveau des résultats. Nous les respectons. C’est un match difficile. Nous ne sous-estimons personne. Pour gagner la CAN, c’est un processus et elle démarre lundi’’, a expliqué le coach sénégalais.
Selon Cissé, le Sénégal est à sa quatrième compétition de suite et a acquis l’expérience nécessaire pour ce rendez-vous footballistique continental. ‘’Nous ne sommes pas les seuls favoris. Nous [faisons] focus sur notre match contre la Gambie, qui est le plus important et nous sommes prêts’’, a-t-il rassuré.
Point rassurant sur l’infirmerie
Aliou Cissé a rassuré que les joueurs blessés ‘’sont en train de petit à petit sortir de l’infirmerie’’. ‘’En partant de Dakar, Fodé Ballo-Touré avait une petite gêne au niveau du mollet. Nous avons voulu le préserver. Il a repris les entraînements. Nous pourrons le récupérer la semaine prochaine’’, a-t-il informé.
Le technicien sénégalais a aussi assuré que le genou de Youssouf Sabaly « va bien ». « Nampalys Mendy et Pape Matar Sarr vont mieux. Idrissa Gana Gueye est de retour. Nous sommes optimistes pour Sabaly et Ballo-Touré », a-t-il conclu.
NOUS JOUERONS NOTRE MATCH CONTRE LA GAMBIE COMME UNE FINALE
‘’Nous savons qu’en gagnant cette deuxième Coupe d’Afrique, nous rentrerons dans l’histoire de la Coupe d’Afrique. Et c’est ce que nous voulons : écrire l’histoire du Sénégal, de l’Afrique."
Yamoussoukro, 14 jan (APS) – Le Sénégal est prêt pour son match contre la Gambie, qu’il jouera « comme une finale, ainsi que pour en découdre avec toutes les autres équipes du groupe C de la Coupe d’Afrique des nations, avec l’objectif de s’imposer pour pouvoir se mettre dans « les bonnes conditions » de remporter une deuxième CAN d’affilée, a affirmé, dimanche, le capitaine de l’équipe nationale de football, Kalidou Koulibaly.
‘’Nous sommes prêts pour jouer contre la Gambie. C’est difficile d’affronter une équipe qui est proche de vous au niveau de la culture et des frontières. Nous allons prendre le match comme une finale pour le gagner. La Gambie a de très grands joueurs et nous aussi. Et nous avons trois finales à jouer dans ce groupe pour nous qualifier’’, a-t-il dit.
S’exprimant en conférence de presse à la veille du premier match du groupe C à la CAN 2023 contre la Gambie, il a promis que ses coéquipiers vont tout ‘’ faire pour se mettre dans les bonnes conditions’’, ce qui ‘’commence par ce match contre la Gambie’’, selon lui.
‘’Nous savons qu’en gagnant cette deuxième Coupe d’Afrique, nous rentrerons dans l’histoire de la Coupe d’Afrique. Et c’est ce que nous voulons : écrire l’histoire du Sénégal, de l’Afrique. En mettant ça dans notre tête, nous allons arriver avec une humilité qui va nous permettre de faire face à la rude adversité et le manque d’humilité’’, a-t-il expliqué.
Selon le défenseur de l’équipe nationale, le Sénégal a ‘’ mis longtemps à gagner’’ son premier titre continental. ‘’C’est un titre qui nous tenait à cœur. Lorsque c’est arrivé, nous avons été une inspiration pour les autres générations. Nous sommes rentrés dans l’histoire du Sénégal. Nous sommes dans une nouvelle CAN, elle ne sera pas comme la dernière. Chaque édition à son histoire, ses matchs et ses équipes qui voudraient gagner la compétition’’, a-t-il déclaré.
Le joueur d’Al-Hilal en Arabie Saoudite a rappelé que l’équipe est composée d’un mélange de jeunes joueurs et de joueurs expérimentés, un alliage qui va permettre à l’équipe de donner le meilleur, dit-il.
RESTRICTIONS DES LIBERTÉS, HUMAN RIGHTS WATCH PILONNE LE SÉNÉGAL
Dans son dernier rapport sur les droits humains, l’ONG Human Rights Watch (HRW) peint un tableau sombre du Sénégal.
L’organisation pointe “les arrestations arbitraires de personnalités et de militants de l’opposition, le recours excessif à la force par les forces de sécurité, les restrictions injustifiées de l’espace civique”, et dénonce par la même occasion, “l’usage d’une force excessive pour assurer le maintien de l’ordre”, notamment lors des manifestations en mars, mai et juin 2023, avant de s’exprimer son inquiétude sur “la présence des nervis parmi les hommes de tenues”
“Le 2 juin, l’armée a été déployée pour renforcer la sécurité à Dakar. Les manifestations ont dressé des barricades, bloqués les routes principales, brûlé des pneus, détruit et pillé des biens publics et privés et jeté des pierres à la police.
Plusieurs témoins ont signalé la présence de nervis et l’opposition a accusé les autorités de recourir à des civils armées aux côtés des forces de sécurité, lors des manifestations”, constate le rapport de HWR.
Human Rights Watch ne s’arrête pas au champ politique. Son rapport fait cas également de la condition des enfants. D’après l’ONG, “la maltraitance des élèves est restée une grave préoccupation alors que les filles sont confrontées à des niveaux élevés de violences sexuelles et sexistes, y compris le viol, l’exploitation et le harcèlement sexuel et d’autres abus de la part d’enseignants et de responsables scolaires”
Par ailleurs, “l’exploitation, la maltraitance et la négligence des enfants vivant dans les écoles coraniques traditionnelles se sont poursuivies. Des dizaines de milliers d’enfants, appelés talibés, vivent dans des conditions de misère extrêmes”, s’indigne Human Rights Watch, entre autres points soulevés.
Le Sénégal se dirige vers des échéances électorales de grandes envergures en février 2024. Il a toutes les caméras braquées sur lui quant à la manière dont les élections se dérouleront.
CAN 2023, LE NIGÉRIA TENU EN ÉCHEC PAR LA GUINÉE ÉQUATORIALE (1-1)
Le Nigéria, favori dans ce match, se fait surprendre à la 36eme minute par une frappe surpuissante du milieu de terrain Iban Salvador qui trompe le gardien Nigérian.
Le Nigéria, favori dans ce match, se fait surprendre à la 36eme minute par une frappe surpuissante du milieu de terrain Iban Salvador qui trompe le gardien Nigérian.
La réponse du berger à la bergère n’a pas tardé du côté des Super Eagles. Grâce à l’inévitable Victor Oshimen, suite à un bon centre de Lookman, égalise sur une tête rageuse (38e). Juste avant la pause, le tir de Moses Simon frôle le poteau adverse (1-1).
Balle de match Oshimen 75′, passe Iwobi
Lors du second acte de ce match, le Ngalang natiocal a eu le pied sur la balle avec une nette domination mais les occasions sont peu visibles.
Un quart d’heure avant la fin du match (75′), l’attaquant du Napoli, Oshimen, a manqué son face à face contre Jesus Iwono, sa frappe, trop croisée passe à côté. Malgré le jeu de billard dans les ultimes secondes dans la surface de réparation Equato-Guinéenne, les hommes de José Peseiro, n’y arrivent pas.
Le Nigéria rate son entrée en matière et devra se refaire une santé face au pays hôte (Côte d’Ivoire) ce jeudi.
ADIEUX ÉMUS DU KHALIFE GÉNÉRAL OMARIEN À MACKY SALL
À l'occasion de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Mountaga Daha Cheikh Omar Foutiyou Tall, le Khalife général n'a pas tari d'éloges sur les réalisations du président, regrettant son prochain départ
Le président de la République, Macky Sall, a fait, samedi, ses adieux au khalife général de la famille omarienne, Thierno Bachir Tall, qui lui a rendu un ‘’vibrant hommage’’, dans un message à la fois émouvant et poignant.
"Nous saluons le khalife général de la famille omarienne, et réitérons notre attachement à notre relation, parce que l’habit du président que je porte aujourd’hui n’est pas éternel, mais je remercie le Tout-Puissant pour tout ce qu’il en a fait pour moi », a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, intervenait à l’occasion de la 60ème édition de la ziarra annuelle dédiée à Thierno Mountaga Daha Cheikh Omar Foutiyou Tall. Il a promis, à chaque fois qu’il en aura l’occasion, de continuer à rendre visite au khalife général de la famille, comme il le faisait avant son accession au pouvoir. Il a magnifié »le travail remarquable que Cheikh Oumar Foutiyou Tall a fait pour l’islam en Afrique et dans le reste du monde, mais surtout ici au Sénégal, où tout a commencé parce que c’est là qu’il a vu le jour, à Halwar », dans le département de Podor (nord).
« Si je suis là, c’est en tant que fils et talibé de la famille omarienne, mais également c’est un président qui est là pour représenter tout le Sénégal et vous remercier de votre travail pour le pays devant toute la famille et les musulmans », a-t-il fait valoir.
Il a sollicité les prières du Khalife général, Thierno Bachir Tall, pour « la paix dans le pays », avant de remercier tous les leaders politiques de la région de Louga qui, dit-il, ‘’ont toujours été à ses côtés depuis le début de sa carrière politique ».
Le Khalife général de la famille omarienne, Thierno Bachir Tall, relève que "c’est la première fois’’ qu’’il prend la parole pour ‘’remercier et faire l’éloge du président Macky Sall’’. Il a expliqué cela par le fait qu’il ressentait beaucoup de tristesse avec son prochain départ du pouvoir. Il a ajouté que le chef de l’Etat, qu’il considère comme son fils, a ‘’apporté du bonheur’’ au Sénégal. "Le bonheur est que tout le monde a vu vos nombreuses réalisations partout dans le pays, notamment au Fouta que vous avez réussi à doter de routes bitumées et des ponts, facilitant le déplacement des populations. Mais, la tristesse est que vous vous apprêtez à quitter le pouvoir », a-t-il expliqué.
Il a rappelé qu’auparavant, certaines zones du Fouta devenaient isolées en période d’hivernage. Cette situation appartient selon lui désormais au passé, soulignant ’’qu’aujourd’hui, on peut quitter Fouta le matin pour aller prendre le repas à Dakar’’. Cela a été rendu possible ‘’grâce à vos réalisations en termes d’infrastructures », a-t-il lancé au chef de l’Etat.
Le Khalife générale de la famille omarienne a déploré le fait que les gens ne se rendent pas compte du travail d’un homme qu’après son départ. ‘’Mais, tout le monde a vu ce que vous avez réalisé dans le pays, et on risque de regretter votre départ, mais nous vous remercions », a-t-il ajouté. "Ce que je dis, ce n’est pas pour faire du plaisir, mais c’est une vérité incontestable, parce que beaucoup de présidents se sont succédé à la tête du pays, mais ils n’ont pas fait au Fouta ce que vous avez pu réaliser là-bas, même s’ils l’ont fait dans d’autres parties du pays », a-t-il fait valoir.
Le khalife de la famille omarienne, Thierno Bachir Tall, a offert »au président de la République un cadeau composé d’un exemplaire du Saint Coran, d’une natte de prière, d’un chapelet et d’un tableau avec sa photo en compagnie du président Macky Sall.
THIERNO ALASSANE SALL ALERTE LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL SUR LA POSSIBLE NATIONALITÉ FRANÇAISE DE KARIM WADE
Des zones d'ombre entourent la nationalité de Wade fils, faisant réagir l'ancien ministre. Ce dernier appelle le Constitutionnel à la vigilance sur ce point crucial et refuse de "détourner le regard sur de possibles violations de la Constitution"
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 14/01/2024
Thierno Alassane Sall, leader du parti politique La République des Valeurs, a saisi le Conseil Constitutionnel sur la possible détention de la nationalité française par Karim Wade, candidat à l'élection présidentielle. Dans un communiqué de presse publié ce dimanche 14 janvier 2023, l'ancien ministre de Macky Sall s'alarme d'une potentielle incompatibilité entre la candidature de Wade fils et la Constitution sénégalaise.
En effet, comme le rappelle Thierno Alassane Sall, "notre loi fondamentale dispose que tout candidat à la magistrature suprême doit exclusivement être de nationalité sénégalaise". Or, "selon diverses sources, Karim Wade serait toujours détenteur de la nationalité française", ce qui poserait problème. Toujours dans son communiqué, l'ancien ministre de l'Énergie déclare que "nul ne devrait transiger sur des dispositions explicites de la Constitution".
Cette alerte fait écho à l'opposition précédente de Thierno Alassane Sall à "une éventuelle candidature à un troisième mandat du président Macky Sall", qui posait déjà question au regard de l'article 27 de la Constitution sénégalaise. Pour le leader de la République des Valeurs, "les dispositions de l'article 28 ne comportent aucune dérogation et s'appliquent à tout candidat". Il appelle donc le Conseil constitutionnel à la vigilance sur ce point crucial.
En prenant cette initiative, Thierno Alassane Sall affirme son attachement à "préserver la République d'individus au passif lourd" et refuse de "détourner le regard sur de possibles violations de la Constitution". Une prise de position forte en faveur du respect de l'ordre constitutionnel, quelles que soient les affiliations politiques.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
TROIS LEÇONS DE KASPAROV
EXCLUSIF SENEPLUS - Analyser les combinaisons possibles pour atteindre la finale de la CAN, c’est bien. Mais cela ne sert pas à grand-chose si on ne comprend pas qu’il faut remporter le prochain match. En l’occurrence, battre la Gambie lundi
Dans les années 2010, j’étais directeur technique d’IBM en Afrique du Sud. Je dirigeais le AIC (African Innovation Center), laboratoire où s’élaboraient et se testaient les technologies du futur. Nous organisions des Software Days, journées dédiées aux logiciels et ouvertes à nos clients et à tous les passionnés d’innovations technologiques.
En ces occasions, nous invitions de grandes personnalités mondiales à venir « étonner » notre public. Cela me permit de rencontrer de hauts personnages au contact desquels j’ai tiré plusieurs leçons de leadership.
C’est ainsi que j’ai pu rencontrer, entre autres : Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis, à Maropeng, berceau de l’humanité en Afrique du Sud ; Gary Bailey, ancien gardien de but de l’équipe de football de Manchester United à Johannesburg ; David Coulthard, ancien pilote de Formule 1 à Abou Dhabi et Garry Kasparov, ancien champion du monde d’échecs à Johannesburg.
Ces quatre, à titre divers, m’ont marqué de façon singulière. Ils avaient merveilleusement su transposer, les leçons de vie acquises dans leur champ professionnel, dans le contexte de l’innovation, du management et du leadership.
J’ai été particulièrement subjugué par Garry Kasparov, maitre mondial incontesté du jeu d’échecs pendant une quinzaine d’années. Capable de parler de pratiquement n’importe quel sujet avec une pertinence et un brio déconcertants, le personnage est d’une vivacité d’esprit fascinante.
Savoir repérer ses mauvaises prises de décision
Développer une stratégie, analyser les faiblesses de l’adversaire et gérer une crise sont les concepts fondamentaux dans le jeu d’échecs, nous dira-t-il. Si un joueur commet de façon répétée des mouvements de pions peu judicieux, cela relève souvent d’un domaine spécifique de faiblesse dans son système de décision en général. Il est alors courant que cette faiblesse s’observe également dans sa réalité quotidienne, en dehors des champs de jeu d’échecs.
Il nous surprit en nous demandant à quand remontait notre dernière mauvaise prise de décision. Chacun fouillait dans ses souvenirs pour remonter à des années en arrière. Erreur ! En réalité, cette action nous semblait lointaine, parce qu’une fois prises, nous jetions nos décisions au rebus et nous passions d’emblée à autre chose, répétant ainsi le même processus défectueux ayant conduit aux mêmes résultats désastreux. Ce fut la première leçon apprise de Kasparov.
C’est ainsi, qu’à mes clients en coaching joueurs d’échecs, je propose des parties, pour pouvoir ensuite analyser avec eux les séquences déployées. Cela nous permet, bien vite, de discerner leur capacité de décision.
Ne pas changer une stratégie qui marche par quelque chose qui convient à l’adversaire
Son jeu interminable qui le consacra champion du monde, lui permit de comprendre son propre jeu. Cette épreuve lui révéla non seulement ses propres faiblesses, mais aussi l’importance de les découvrir. Dans ce tournoi, son adversaire Karpov qui avait pris l‘avantage sur lui en imposant une agressivité typique de son jeu, changea de stratégie en cours de partie pour devenir plus prudent. Cette volte-face le perdit et lui permit, à lui Kasparov, de gagner le titre de champion du monde pour la première fois.
« Leçon : Quand on a établi une stratégie et qu’elle fonctionne, il ne faut pas la changer pour quelque chose qui convient à l’adversaire
Ce fut la deuxième leçon apprise de Kasparov.
En Juin 2021, le Pastef mit le pouvoir à genoux en occupant la rue. Au lieu de consolider son avantage, et maintenir cette attitude de victoire à tout prix qu’il avait toujours montrée, il changea de stratégie. Il écouta les chefs religieux et permit au pouvoir de revenir dans la partie. Macky fera un discours de circonstance, affirmera avoir compris la jeunesse et ... achètera des chars équipés de drones distributeurs de gaz lacrymogènes.
Tel Karpov, le Pastef devra apprendre de ses erreurs.
Je vois seulement le coup d’après, mais c’est toujours le bon coup
La troisième leçon relève d’une interrogation très actuelle à l’heure de l’intelligence artificielle.
Comparer « l’intelligence » de la machine qui réside en grande partie dans le calcul et celle de l’homme qui provient du sens.
Kasparov livra deux matchs [1] contre Deep Blue [2], une machine fabriquée par IBM. Kasparov remporta la première manche en 1996 [3].
Et en 1997, lors de l’édition revanche, la machine Deeper Blue remporta la victoire sur Kasparov [4].
Nous étions tous curieux de savoir les raisons de la défaite de Kasparov. Était-ce la puissance de calcul de la machine ou le « génie » d’une intelligence artificielle embarquée dans Deeper Blue ?
Kasparov était convaincu que certains coups effectués par Deeper Blue étaient l'œuvre d'un grand maitre humain. [5]
La question qu’on lui posa fut de savoir combien de coups d’avance il entrevoyait avant de déplacer un pion. L’arbre de décision augmente de façon géométrique et imaginer cinq coups d’avance équivalait à des millions de positions possibles. Je pensais que c’est dans ce domaine que la machine avait l’avantage sur lui.
Il nous étonna en nous expliquant que la puissance de calcul, la projection des coups à l’avance n’était pas ce qui créait un champion de jeu d’échecs. Selon lui, un ordinateur peut prendre en compte des milliers de coups à la seconde, mais ne saurait pas distinguer pourquoi un coup serait meilleur qu’un autre. Cette capacité d’évaluation échoit beaucoup plus à l’homme qu’à l’ordinateur.
Voir loin ne sert pas si vous ne comprenez pas ce que vous regardez.
Comme dirait J. R. Capablanca [6] : « Je vois seulement le coup d’après, mais c’est toujours le bon coup ». Telle fut la troisième leçon du maitre.
Analyser les combinaisons possibles pour atteindre la finale de la CAN, c’est bien, mais cela ne sert pas à grand-chose si on ne comprend pas qu’il faut remporter le prochain match (le coup d’après). En l’occurrence, battre la Gambie lundi prochain (le bon coup).
Allez les Lions !
Dr Tidiane Sow est coach en communication politique.
[2] IBM est familièrement appelé « Big Blue », le nom du supercalculateur a ensuite évolué en « Deep Blue » (Bleu profond) et « Deeper Blue » (Bleu plus profond) lors du match revanche
[3] Kasparov remporta le match contre Deep Blue par 4 à 2
[4]: Deeper Blue remporta le match contre Kasparov par 3,5 à 2,5
[5] Il s’avéra qu’il n’en fut rien. C’était un bogue dans le supercalculateur d’après les ingénieurs de IBM
[6] Jose Raul Capablanca : cubain, champion du monde d’échecs de 1921 à 1927
G. Kasparov et Dr Tidiane Sow, IBM software day, Johannesburg, May 2011
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LES ÉLÉPHANTS LANCENT PARFAITEMENT LEUR CAN
Devant leur public au stade d'Ebimpé, les footballeurs ivoiriens sont idéalement lancés dans la compétition continentale. Grâce à des buts de Fofana et Krasso, ils se sont imposés 2-0 face aux modestes Djurtus bissau-guinéens
Brice Folarinwa de SenePlus |
Publication 13/01/2024
La sélection ivoirienne de football a idéalement lancé sa Coupe d'Afrique des Nations 2023 en s'imposant 2-0 face à la Guinée-Bissau samedi lors du match d'ouverture organisé au stade d'Ebimpé à Abidjan, selon les informations rapportées par l'AFP.
"La Côte d'Ivoire a idéalement lancé le bal, dans un tournoi au cours duquel elle a l'ambition d'honorer son statut de favori pour tenter de décrocher une troisième étoile, après les victoires de 1992 et 2015, et de briser la malédiction de l'organisateur, qui n'a plus remporté la CAN depuis l’Égypte au Caire en 2006", indique l'agence de presse.
Les Ivoiriens ont rapidement pris les devants dans cette partie grâce à un but de Seko Fofana dès la 4e minute. Puis Jean-Philippe Krasso a scellé le score à la 58e minute. Malgré cette défaite, les "Djurtus" guinéen-bissauiens "ont pourtant bien résisté dans l'ensemble", souligne l'AFP.
Lors de la seule autre fois où la Côte d'Ivoire a accueilli la CAN, en 1984, "le tournoi avait viré au fiasco avec une élimination au premier tour", rappelle également l'agence.
D'après les propos rapportés par l'AFP du milieu ivoirien Franck Kessié, "une CAN à domicile cela représente beaucoup, on est tous conscient de ce qui nous attend, on a bien bossé". Le joueur de l'AC Milan a appelé les supporteurs ivoiriens "à être unis" dans leur soutien à l'équipe nationale.
Côté organisation, la Côte d'Ivoire ne a pas lésiné sur les moyens pour que cette 33e édition de la CAN soit "la plus belle", avec des investissements de l'ordre de 1,5 milliard de dollars selon l'AFP. Quelque 20 000 bénévoles, 17 000 membres des forces de l'ordre et 2 500 stadiers seront mobilisés durant le mois de compétition.