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15 novembre 2024
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 3 OCTOBRE 2024
EnQuête, Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Le Soleil, L'As, Le Quotidien, Révélation Quotidien, Observateur, Yoor-Yoor Bi, Bes Bi le jour
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Baadoolo - Gacce ngaalaama Aliou
Tiey sudul woon yow… Merci Aliou de nous avoir fait goûter le bonheur de la Can. Coach, tu n’as pas raté le coche. Tu as coché la meilleure des cases. Il était quand même temps de partir. Du Aliou namm naala, on était passé à Aliou namm tumala. Wax deugg nak, Cissé avait perdu la main depuis cette élimination de la campagne ivoirienne. Foofu rek nga waroon baayi. Parce que Baadoolo Sénégal la fekk baax. On aurait préféré Aliou a démissionné que Cissé a été viré. Mais bon, fin temps lawoon. Match day jeex aussi. Gacce ngaalaama !
Nominations en Conseil des ministres MON prend le Cnra, Momar Diongue l’Aps, Saër Niang quitte l’Arcop
C’est un Conseil des ministres avec beaucoup de nominations. Babacar Diagne dont le mandat à la présidence du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a expiré le 30 septembre a été remplacé par Mamadou Oumar Ndiaye, patron du journal Le Témoin. Et à l’Agence de presse sénégalaise (Aps), la seule direction des médias publics qui n’avait pas changé de tête, c’est le journaliste Momar Diongue qui remplace Thierno Amadou Sy. Parmi les alliés de Pastef, Mamadou Lamine Dianté, enseignant, ancien syndicaliste, va désormais présider le Haut conseil du dialogue social –Hcds) à la place de Innocence Ntap Ndiaye. Et voilà un «roc» dont le mandat a expiré depuis des années mais qui s’est arc-bouté sur l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop), anciennement Armp. Il s’agit de Saër Niang qui cède la place à Moustapha Djitté, magistrat. Enfin, Séga Guèye hérite de la Direction générale de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle, (SenCsu) en remplacement de Cheikh Tacko Diop qui avait l’objet de vives critiques.
Auditionné jusque tard dans la soirée Bougane Guèye placé en garde à vue
Cuisiné depuis hier par les enquêteurs de la Division spéciale de cybersécurité (Dsc), Bougane Guèye a été placé en position de garde à vue. Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, est poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, selon Me El Hadj Amadou Sall. Comme Cheikh Yérim Seck, lui aussi, a été interrogé, entre autres, sur ses propos contestant les chiffres du Premier ministre sur le déficit budgétaire et la dette. Cheikh Yérim Seck a fait l’objet d’un retour de parquet.
Guy Marius promet de retourner au Togo en cas de session de la Cedeao - «Soit on m’assassine, soit mon État ne m’envoie pas au parlement»
Il retrouve la forme, malgré son agression sauvage à Lomé. Guy Marius Sagna a fait face à la presse, hier, accusant le régime de Faure Gnassingbé. Avant de passer à la Cedeao. «Si une session du parlement se tient la prochaine fois au Togo, je referai la même chose. Ils n’ont que 2 choses à faire : soit m’assassiner, soit mon État ne m’envoie pas au parlement», a dit le député. Sur le fait qu’il continue de siéger au Parlement de la Cedeao, alors que l’Assemblée nationale sénégalaise est dissoute, il répond que les textes disposent que «le député reste en fonction jusqu’à son remplacement par un nouveau député issu de son pays. La preuve, nous étions 5 députés sénégalais sur 6 à être présents au Togo».
Tambacounda À bord d’une moto, 2 frères mortellement fauchés par un véhicule
Deux jeunes ouvriers de même père et de même mère ont péri dans un accident de la route ce mercredi 2 octobre à la sortie de Missirah. À bord d’une moto, ils ont été mortellement fauchés par un véhicule particulier. Les corps sans vie de ces deux jeunes sont acheminés au centre hospitalier régional de Tambacounda. Une enquête est ouverte par la gendarmerie.
Chavirement d’une pirogue à Bignona Un quatrième corps repêché ce mercredi
Du nouveau dans l’affaire du chavirement de la pirogue à Dianki, dans le département de Bignona. La quatrième victime a été repêchée ce matin. Il s’agit du papa des 3 enfants retrouvés hier. Le bilan fait donc 4 morts. Le maire de Karthiack, interrogé par iRadio, parle d’un drame et appelle les populations qui ont l’habitude de pêcher avec des enfants à plus de prudence.
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ATTAQUÉ AU TOGO, GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA CEDEAO DES PEUPLES
Le député sénégalais révèle que le parlement de la CEDEAO l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il pointe le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident
Ce mercredi 2 octobre 2024, le député Guy Marius Sagna a fait des révélations fracassantes sur les événements survenus quelques jours plus tôt au Togo. Lors d'une conférence de presse, le parlementaire de la CEDEAO a détaillé les circonstances de l'agression violente dont il a été victime, ainsi que plus de 20 citoyens togolais, lors d'une réunion publique à Lomé.
Sagna pointe du doigt les autorités togolaises, accusant le parti au pouvoir d'avoir "planifié une torture" contre des Ouest-Africains. Il dénonce également le double-jeu de la police togolaise qui, selon lui, a refusé de prendre sa plainte après l'incident. "Tout a été planifié, c'était clair comme de l'eau de roche", a-t-il déclaré.
Le député sénégalais n'a pas épargné le Parlement de la CEDEAO dans ses critiques. Il révèle que l'institution l'a abandonné à son sort, allant jusqu'à déclarer ne plus pouvoir assurer sa sécurité et lui acquérir un billet d'avion pour quitter le pays. "Vous vous rendez compte, c'est une honte", s'est-il indigné.
Sagna va plus loin en dénonçant ce qu'il appelle une "CEDEAO des chefs d'État" opposée à une "CEDEAO des peuples". Il affirme que sa volonté de transparence, notamment concernant les rapports d'audit des institutions de la CEDEAO, est à l'origine des menaces qui pèsent sur lui.
L'élu sénégalais appelle les citoyens ouest-africains à se mobiliser pour une CEDEAO plus démocratique et transparente. "Allez-vous continuer à accepter que des députés qui veulent sortir de la CEDEAO des États et du syndicat des chefs d'État et veulent entrer dans la CEDEAO des peuples soient bastonnés, qu'ils soient assassinés ?", a-t-il lancé.
Cette sortie médiatique de Guy Marius Sagna soulève de nombreuses questions sur le fonctionnement de la CEDEAO et la sécurité des élus qui osent remettre en question le statu quo.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 2 OCTOBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence de la République :
Monsieur Mamadou Oumar NDIAYE, Journaliste, est nommé Président du Conseil
national de Régulation de l’Audiovisuel, Poste Vacant ;
Monsieur Mamadou Lamine DIANTE, est nommé Président du Haut Conseil du
Dialogue social en remplacement de Madame Innocence NTAP NDIAYE ;
Monsieur Moustapha DJITTE, Magistrat, matricule de solde n°602 388/E est
nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique
(ARCOP), en remplacement de Monsieur Saer NIANG.
Au titre de la Primature :
Monsieur Hatab SANE est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence
nationale de relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC)
Au titre du Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens :
Monsieur Souleymane GUEYE, Expert en Transport aérien est nommé Directeur des
Transports aériens en remplacement de Monsieur Oumar Xassimou Dia ;
Monsieur Badara DIOP, Ingénieur d’exploitation de l’aviation civile est nommé
Directeur des Infrastructures aéroportuaires en remplacement de Monsieur Cheikh
DIOUF ;
5
Monsieur Mandiaye FAYE, Ingénieur des transports est nommé Directeur de la
circulation routière et de la mobilité en remplacement de Monsieur Mouhamadou
Moustapha NIANG ;
Monsieur Abdoul Siléye Fatah BA, Ingénieur des transports, matricule n°627472/L
précédemment Chef de la Division du Centre de Contrôle Technique au Ministère des
Infrastructures et des Transports terrestres et Aériens, est nommé Directeur des
transports Routiers en remplacement de Monsieur Yaya Samba NIANG ;
Monsieur Yancoba Ben Alfousseyni SONKO, Master QHSE est nommé Président
du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports terrestres.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
Monsieur Babacar SEMBENE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Ansoumana SANE ;
Madame Françoise FAYE, Commissaire aux Enquêtes économiques principal, est
nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et
l’Innovation technologique au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en
remplacement de Monsieur Makhtar DIA.
Monsieur Ahmed Tidiane DIA, Commissaire aux Enquêtes économiques principal,
est nommé Directeur du Commerce extérieur au Ministère de l’Industrie et du
Commerce, en remplacement de Monsieur Ansou BADJI.
Monsieur Henri Fall CARVALHO, Ingénieur en Industries agricoles et alimentaires,
matricule de solde n° 618 880/M, est nommé Directeur des Petites et Moyennes
Entreprises au Ministère de l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur
Seydina Aboubacar Sadikh NDIAYE.
Monsieur Issa WADE, Commissaire aux Enquêtes économiques, est nommé Directeur
général de l’Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt au Ministère de
l’Industrie et du Commerce, en remplacement de Monsieur Driss Junior DIALLO.
Ali Fourou BA est nommé PCA du CICES
Au titre du Ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions :
Monsieur Babacar SY, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale, est nommé
Directeur de l’Emploi au Ministère du Travail, en remplacement de Modou Fall, appelé
à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public :
Monsieur Salif COLY, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde
n° 551.277/Z, est nommé Directeur du Centre national de Formation et d’Action, en
remplacement de Monsieur Kalidou SOKOMA, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Ibrahima DIENG, Inspecteur du Travail et de la Sécurité sociale,
matricule de solde n° 515.700/B, précédemment Directeur des Ressources humaines au
Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Directeur général de
la Fonction publique, en remplacement de Monsieur Amadou Matar CISSE, appelé à
d’autres fonctions ;
Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat :
Monsieur Gora GAYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes approfondies en Géographie,
est nommé Secrétaire général de l’Agence pour la Promotion et le Développement de
l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Youssoupha BA, appelé à d’autres
fonctions.
ANSOUMANA SANE, Promoteur touristique est nommé Président du Conseil de
surveillance de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique
Au titre du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :
Monsieur Momar Diongue, Journaliste, titulaire d’une maitrise en Lettres Modernes
est nommé Directeur de l’Agence de Presse Sénégalaise, en remplacement de Monsieur
Thierno Amadou SY ;
Cheikhouna BEYE, Enseignant-chercheur, Maître de Conférences en Sciences de
l’Information et de la Communication, est nommé Président du Conseil
d’Administration de la RTS.
Au titre du Ministère de la Santé :
Monsieur SEGA GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sociologie, est nommé Directeur
général de l’Agence sénégalaise de la Couverture Maladie universelle en remplacement
de Monsieur Cheikh Tacko DIOP.
Au titre du Ministère de la Justice :
Monsieur Mbossé SOW, Greffier, est nommé PCA de l’Office national de
Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC).
Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique :
Monsieur Abdou Salam KANTE, Conducteur de travaux, retraité des armées, est
nommé PCS de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) en remplacement
de Monsieur Hamidou Mbow ;
Monsieur Cheikh NIANG, Magistrat matricule de solde 600 667/A est nommé
Secrétaire général du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique en remplacement
de Monsieur Alioune Aïdara NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de
retraite.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
Monsieur Sadibou DJIBA, Professeur d’Enseignement secondaire en Sciences
naturelles est nommé PCA de l’Agence nationale de la Reforestation et de la Grande
muraille verte.
Au titre du Ministère de la Pêche et des Infrastructures maritimes et portuaires :
Madame Sokhna Benga, Administrateur des Affaires maritimes, matricule de solde n°
618 080/U, est nommée Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale des
Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et
portuaires, en remplacement de Monsieur Ibrahima CAMARA ;
Monsieur Bécaye Diop, titulaire d’un MBA en Management, est nommé Directeur
général de l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches,
des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba
Achille Edouard GUEYE ;
Madame Mbeugué GAYE, Biologiste, est nommée Directeur général de l’Agence
nationale des Affaires maritimes (ANAM) au Ministère des Pêches, des Infrastructures
maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Massamba Achille Edouard
GUEYE ;
Monsieur Aliou Ba, Economiste des Ressources naturelles, Expert en Pêche et
Aquaculture, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de
l’Aquaculture au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en
remplacement de Monsieur Killé SAKHO.
Au titre du Ministère des Finances et du Budget :
Monsieur Idrissa SAMB, Inspecteur principal des Impôts est nommé Administrateur
du Fonds de Garantie Automobile."
MOMAR DIONGUE PREND LA TÊTE DE L’AGENCE DE PRESSE SÉNÉGALAISE
Il succède à Thierno Amadou Sy, qui occupait ce poste depuis novembre 2022. Ce changement intervient à un moment où l'APS cherche à consolider sa modernisation
Le journaliste Momar Diongue a été nommé, mercredi 2 octobre 2024, en Conseil des ministres, à la tête de l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Il succède à Thierno Amadou Sy, qui occupait ce poste depuis novembre 2022.
Titulaire d’une maîtrise en Lettres Modernes, Momar Diongue est une figure respectée du journalisme sénégalais. Il a su bâtir une carrière marquée par sa rigueur professionnelle et son engagement pour une presse libre et indépendante.
Thierno Amadou Sy, son prédécesseur, diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, a dirigé l’APS durant près de deux ans. Son mandat a été marqué par des efforts visant à moderniser l’agence et à en renforcer la couverture nationale et internationale.
MAMADOU OUMAR NDIAYE, NOUVEAU PRÉSIDENT DU CNRA
Cette décision, prise lors du Conseil des ministres, marque la fin du mandat de Babacar Diagne. "MON", figure emblématique du journalisme sénégalais et directeur de publication du quotidien "Le Témoin", apporte avec lui une expérience riche et diversifiée
Lors du Conseil des ministres du mercredi 2 octobre 2024, Mamadou Oumar Ndiaye a été désigné comme le nouveau président du Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Il succède à Babacar Diagne, qui quitte ses fonctions après avoir dirigé cette institution clé dans la régulation des médias audiovisuels au Sénégal.
Mamadou Oumar Ndiaye est une figure bien connue dans le paysage médiatique sénégalais. Directeur de publication du quotidien « Le Témoin », il apporte à cette fonction une riche expérience dans le journalisme et l’édition, ayant occupé des postes de responsabilité dans plusieurs organes de presse au cours de sa carrière.
PAR YOUSSOU DIALLO
SYSTÈMES ET POPULISMES !
Ce qu’on appelle aujourd’hui laborieusement le « système », sans jamais le définir, est souvent un fourre-tout politique, théorique, idéologique et social. D’où la nécessité de clarifier certains aspects théoriques et historiques de ce concept.
Ce qu’on appelle aujourd’hui laborieusement le « système », sans jamais véritablement le définir, est souvent un fourre-tout politique, théorique, idéologique et social. D’où la nécessité de clarifier certains aspects théoriques et historiques de ce concept, d’identifier les mouvements politiques et sociaux communément appelés mouvements « anti- systèmes » ou « populistes »; ce qu’ils sont réellement au-delà des proclamations et pétitions de principes, d’essayer de comprendre leurs projets et de faire des projections sur leurs avenirs .
De l’évolution historique des systèmes
Le système, pour parler de lui, n’est pas tombé du ciel ; c’est un fait social et historique, une création des hommes, animée et dirigée par eux. Aucun système n’est mauvais en soi et dans l’absolu ; tout système social correspond à une forme nécessaire et rationnelle d’organisation et de fonctionnement des sociétés humaines à un moment historique déterminé. C’est l’usage que font les hommes du système qui le pervertit ou le bonifie ! L’Afrique du Sud après Mandela, avec l’ANC, mouvement d’obédience communiste-socialiste et dirigée par les présidents noirs qui lui ont succédé, est de l’avis quasi unanime, plus corrompue et plus inégalitaire aujourd’hui que sous le système de l’Apartheid !
Toutes les formes d’organisation humaine, après les communautés primitives, sont des systèmes parce qu’elles obéissent à des règles et des mécanismes de fonctionnement et de reproduction basés sur l’inégalité, la hiérarchie et l’ordre.
Au début étaient les sociétés barbares reposant sur la loi du plus fort, la force, la violence et la domination ; ensuite, de manière plus civilisée et subtile, les sociétés féodales avec leurs ordres et privilèges ; puis le capitalisme, qui consacre juridiquement la liberté et l’égalité et privilégie le travail et le mérite individuels comme seuls critères d’accomplissement social. Ces systèmes que je viens d’évoquer sont socialement typés avec des classes et couches dominantes qui règnent sur la grande masse. Ces systèmes sont consacrés, garantis et défendus par l’État grâce à sa force armée et sa justice, en tant qu’institution dominante dotée d’un pouvoir de contrainte, voire de répression. L’État impose par la loi et la violence légale( forces de l’ordre ), l’ordre établi par les classes dominantes du système socio-politique. Cependant, les systèmes ne se réduisent pas uniquement à l’État et à ses institutions ; ils se retrouvent dans des sous-systèmes que sont toutes les formes d’organisations sociales et religieuses dans lesquelles des pouvoirs, des intérêts et des privilèges sont en jeu.
Avec l’évolution du système capitaliste, qui domine le monde depuis le XVIIIe siècle et qui est devenu capitalisme-impérialisme au début du XXe siècle, malgré les poussées fulgurantes du communisme-socialisme au début du XXe siècle (avec la Révolution russe d’octobre 1917, la Révolution chinoise en 1949, la naissance du Bloc de l’Est après la Seconde Guerre mondiale, les révolutions dans le Tiers Monde avec l’Inde, l’Iran, l’Indochine, Cuba, etc.), le système capitaliste est pour l’essentiel restauré au plan économique, tout au moins dans les pays anciennement socialistes et communistes (économie de marché dominante, appropriation privée des moyens de production combinée à un capitalisme d’État, forte insertion dans le marché capitaliste mondial des biens, services et capitaux). Le système capitaliste mondial, devenu unipolaire autour des États-Unis après la chute du Bloc de l’Est au début des années 1990, est rigoureusement contesté par la Chine, la Russie, l’Inde et certains pays émergents regroupés sous le vocable de BRICS.
Le système capitaliste dominant dans lequel nous vivons toujours au début du XXIe siècle s’est adapté par des formes diverses, allant des démocraties occidentales de type libéral (Europe occidentale, Amérique du Nord, etc.) aux démocraties du Tiers Monde avec des variantes autoritaires pour beaucoup, totalitaires pour certains et des transitions démocratiques pour le plus grand nombre. Ces formes modernes du capitalisme, qu’elles soient démocratiques, libérales ou autoritaires, se caractérisent par l’existence de fortes inégalités sociales, le chômage, la pauvreté, l’économie de marché, un mode d’appropriation privée des moyens de production et, de façon manifeste ou diffuse, par la domination du système par des oligarques (castes et minorités, groupes de pression et lobbies) ou des ploutocrates (personnes riches), ou les deux à la fois. Les systèmes sont généralement sociologiquement relativement fermés ; ils ont vocation à se perpétuer et à se reproduire pour la conservation des privilèges des classes et couches dominantes. « Tous les systèmes sont mauvais », nous disait Jean-Jacques Rousseau ! La démocratie, toujours selon lui, « est le système le moins mauvais » !
La démocratie, qui est le système actuel de gouvernement dominant dans le système capitaliste, est relativement plus ouverte que les autres systèmes, plus dynamique, parce que elle cherche en permanence à s’adapter, à se réformer et à se renouveler .
Des populismes aujourd’hui
Depuis la chute et la dislocation du Bloc de l’Est et les réformes libérales en Chine, on a de moins en moins tendance à qualifier les systèmes par leurs caractéristiques sociales, idéologiques ou socioéconomiques. Les systèmes sont devenus relativement « neutres » et quasiment « uniformes » socialement. Ils n’ont plus d’épithètes idéologiques ; ils sont devenus le Système avec un grand « S » des États-Unis à l’Europe, de l’Asie à l’Amérique latine, du Brésil à l’Afrique. Maintenant le Système signifie le pouvoir en place tout court et quel qu’il soit, celui des élites sur le peuple. Le système s’exerce aux plans économique et financier à travers les oligarques, les lobbies, la politico-bureaucratie, les affairistes etc. La révolution sociale cède la place à la lutte anti-système dirigée par des mouvements et partis populistes.
Le populisme ne s’inscrit pas dans une perspective de renversement et de bouleversement de l’ordre sociale mais dans une perspective de remplacement des élites par d’autres. Bien que proclamant partout , à cor et à cris, vouloir restaurer la souveraineté du peuple , transformer la société par le bas, dans leur démarche concrète, les populistes de tous les pays font le contraire de ce qu’ils disent une fois arrivés au pouvoir. D’ailleurs, le glissement sémantique, la substitution subtile du concept « anti système » par celui de « transformation systémique » traduit ce glissement. L’anti- système logiquement détruit le système tandis que le transformateur systémique cherche a le modifier, à l’adapter à lui. On est ainsi en face d’un flou artistique socialement et idéologiquement parlant.
La plateforme d’offre politique des populistes prévoit en général l’instauration d’une gouvernance et d’un contrôle directs par le peuple des affaires publiques( la souveraineté populaire) , la souveraineté nationale, la souveraineté économique, le remplacement des anciens dirigeants et des élites du système, une réallocation des ressources en faveur du peuple et des démunis, des lendemains radieux pour le peuple, les jeunes et les laissés pour compte en particulier.
Le combat populiste est inspiré et dirigé, dans les pays développés, par des élites bourgeoises dites de droite ou d’extrême droite, voire fascistes, donc appartenant aux classes dominantes tandis que dans les pays du Tiers Monde et pauvres comme les nôtres, il est porté par les couches moyennes ( petits bourgeois) produits du système. Au Sénégal deux courants idéologique, en plus des nationalistes et des révoltés de tous ordres, dirigent et animent les mouvements d’obédiences populistes : les intellectuels anciennement de gauche, adeptes de la « Révolution » et du « Grand Soir » relativement minoritaires dans cette mouvance et un courant d’intellectuels formés à l’école occidentale et en même temps militants de courants religieux islamistes bien structurés, apparus au Sénégal au milieu des années 1980. Ces courants islamistes sont fortement inspirés par les obédiences « Frères musulmans » et « Salafistes ».
Ces intellectuels islamistes malgré les ajustements et alliances tactiques opérés avec les intellectuels occidentalisés, sont stratégiquement opposés aux Confréries musulmanes installés au Sénégal depuis fort longtemps et les considèrent comme des hérésies dans l’Islam. Le DMG de la Présidence de la République, Cheikh Oumar Diagne, n’est pas un épiphénomène, c’est le représentant assumé sans fards ni hypocrisie de ce courant. Les références idéologiques et sociales sont généralement éludées ou volontairement rendues floues. Ils présentent juste à l’opinion un concentré de revendications nationalistes, de promesses de rupture aux plans politique économique, éthique, morale et de lutte contre corruption et ce qu’ils appellent la mal gouvernance . Leurs revendications correspondent souvent à des exigences populaires légitimes susceptibles d’indigner et de mobiliser les populations, les jeunes et les laissés pour compte principalement.
Leurs stratégies et méthodes en matière de communication sont la victimisation à outrance, la dénonciation et la déconstruction systématiques, la stigmatisation, le harcèlement médiatique et les agressions verbales, le matraquage de l’opinion et du peuple, le tout articulé autour d’un discours simple, simpliste et réducteur, à des fins de propagande et manipulation des masses . Leurs stratégies de communication se sont révélées efficaces et mobilisatrices avec l’apport des réseaux sociaux et des médias.
Leurs modes d’action sont à la limite de la légalité républicaine., il accepte la légalité tant qu’elle les arrange, quand elle leur est favorable et la conteste immédiatement par des voies souvent de non droit, par l’épreuve de force, par des manifestations de rue pouvant aller jusqu’aux émeutes et autres actes de vandalisme.
Souvenons-nous de l’occupation de la Chambre des Représentants et du Sénat américain par les hordes pro-Trump, les émeutes et les occupations de la rue et des principales Institutions du Brésil par les Bolsonaristes après leur dernière défaite électorale. Souvenons-nous aussi, au Sénégal, des émeutes de début mars 2021 et de juin 2023 à l’appel de Ousmane Sonko leader de Pastef qui ont fini par décider le Gouvernement à dissoudre ce parti .
Les populistes, c’est les virages a 180 degrés du discours et au respect des engagements, tantôt anarchistes et émeutiers accomplis dans l’opposition, aussi, dictateurs et négateurs des droits et libertés individuelles et collectives, une fois arrivés au pouvoir. Depuis qu’ils sont au pouvoir au Sénégal , ils n’ont quasiment autorisé aucune manifestation légale de l’opposition et mettent à tour de bras, de simples citoyens en prison pour des délits « d’opinion »!) .
Les marqueurs forts de la ligne d’actions des populistes sont l’occupation du terrain politique par les réseaux sociaux, les médias et les appels incessants à des mobilisations afin de maintenir une tension politique et sociale permanente. Les jeunes mécontents et le lumpen prolétariat des grands centres urbains sont les fers de lance de leurs actions de rue et de casse.
Le combat des mouvances populistes a toujours besoin d’être incarné et dirigé par un leader charismatique, un tribun iconoclaste, parfois fantasque voir messianique, quasiment vénéré et souvent considéré comme « inspiré » et « infaillible » ! Les militants et adeptes des mouvements populistes donnent plus l’impression dans leurs attitudes vis à vis de leur leader, de « talibés » fanatiques et d’illuminés que de personnes ayant adhéré librement et consciemment à une cause ( mêmes chez certains intellectuels !). Leur leader, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, a toujours raison et il faut le défendre, se sacrifier pour lui, parce qu’il incarne la cause, le « Projet » qui est « sacré ». Les conditions objectives de l’éclosion et de développement fulgurant des mouvements populistes dans nos pays sont le bas niveau de conscience politique des populations , de culture intellectuelle chez notre jeunesse et même d’une bonne partie de nos élites. Cette situation est accélérée par la tyrannie des réseaux sociaux et des médias de l’instantané, du sensationnel et du buzz.
Ensuite, les conditions de pauvreté de masse, les inégalités découlant des limites des politiques et solutions proposées par les élites dirigeantes, l’insuffisance d’équité et de justice sociales, la corruption et l’enrichissement illicite. Ces limites incluent l’insuffisance d’emplois décents et d’activités pour les jeunes en particulier, le creusement des inégalités sociales et l’exclusion de pans de plus en plus significatifs de la population des retombées du développement. Enfin, la mondialisation forcenée des économies qui laisse peu de marges de manœuvre à nos pays, la stagnation et la régression de nos économies agricoles combinées à une démographie galopante et un exode rural massif ainsi que l’absence d’alternatives socioéconomiques crédibles et d’espoir en un avenir meilleur.
Les mouvements anti-système ont généralement cette magie de concentrer toutes les contestations et tous les mécontentements populaires du moment, en réunissant dans une même dynamique les exclus du développement et tous ceux qui aspirent à un changement, quel qu’en soit le prix et quelles qu’en soient les perspectives. Malheureusement, les espoirs que ces personnes fondent sur les promesses de leurs dirigeants populistes sont vite déçues, une fois le pouvoir conquis. D’abord, les nouvelles élites populistes s’emparent rapidement des principaux leviers de l’appareil de répression du « système » et les utilisent vigoureusement et sans états d’âme contre tous ceux qui daignent les contester, y compris le peuple. Ensuite, les promesses à caractères sociale et économique comme l’emploi, l’amélioration du pouvoir d’achat, la souveraineté monétaire, la souveraineté alimentaire et économique, l’industrialisation révèlent la difficulté de leur faisabilité à l’épreuve de la réalité.
Et enfin, la gouvernance vertueuse, transparente et économe passent aussi à la trappe des promesses non tenues( suppression des fonds politiques, réductions du train de vie de l’Etat, reddition des comptes par tous , la patrie avant le parti etc.). Enfin de compte, dans la plupart des cas, il est constaté que le « système » est toujours là , il n’est pas détruit et il est reproduit en pire avec les nouveaux dirigeants « anti systèmes ». Cette situation creuse chaque jour davantage un fossé plus large et plus profond entre les dirigeants populistes et le peuple.
Les courants et mouvements anti-systèmes d’obédience populiste et souverainiste dans les grands pays capitalistes sont nés pour combattre ce système qui échappe à ses « actionnaire » et au peuple. Ces courants et mouvements dans les pays occidentaux ont profité du caractère de plus en plus monopolistique du capitalisme qui se concentre entre très peu de mains et du déclin des mouvements révolutionnaires, populaires et syndicaux « devenus des appendices du système » pour émerger et se développer. Ces courants ont pour base sociale les couches et classes populaires ( ouvriers, paysans, les déclassés des couches moyennes ), les personnes âgées, les xénophobes et les racistes. Ils ont produit les Le Pen, Mattéo Salvini, Trump, Bolsonaro, etc.
Leurs dirigeants sont des produits du système capitaliste qu’ils cherchent non pas à renverser, mais à réformer en promettant de le « rendre plus populaire » par moins d’impôts à l’intérieur du pays, plus de droits de douane contre les pays concurrents, démantèlement des bureaucraties, dans les organisations d’intégration et d’union comme l’Union Européenne , limitation et éradication de l’immigration etc. Par contre dans nos pays, ce nationalisme appelé par les dirigeants populistes « patriotisme »ou « souverainisme » est souvent un mélange confus de prétentions diplomatique, politique et socioéconomique le tout sur fond de démagogie et de promesses irréalistes, d’exhortation de l’ego et des « instincts » primaires du peuple. Le seul parti populiste en Afrique arrivé au pouvoir par la voie démocratique ( élections libres et démocratiques ), c’est Pastef. Dans les autres pays africains, ils sont identifiés à des putschistes qui tentent de se recycler, après leurs forfaits institutionnels, pour récupérer les masses, les jeunes des grands centres urbains en particulier, à travers un discours aux relents populistes et souverainistes . C’est le cas notamment des pays de l’Alliance du Sahel ( AES), Niger, Burkina et Mali.
Le caractère messianique du discours est commun à tous les populistes du monde. Ils font beaucoup recours aux valeurs, à l’éthique, à la morale en s’adossant fortement à des courants religieux, les Évangélistes chez Trump et d’autres courants de l’Eglise chez d’autres en Europe et en Amérique, les courants Frères musulmans, Salafistes etc. chez nous . En revanche, dans nos pays, les mouvements anti-systèmes sont des mouvements socio-politiques composites, essentiellement dominés par la petite bourgeoisie administrative et certaines élites intellectuelles qui se sont constituées dans le « système ». Dans leurs stratégies les espaces de libertés offerts par la Démocratie sont exploités à fond pour imposer un changement de régime. D’abord, par les voies et moyens classiques, pacifiques offerts par l’État de droit et la Démocratie , ensuite avec l’évolution du rapport de forces en leur faveur, par des actions de mobilisation et des manifestations de plus en plus séditieuses tendant à affaiblir, bloquer et renverser le système par la rue ou les élections, ou les deux à la fois !
De l’État et du système
L’État et le Système sont deux réalités contradictoires, dialectiquement liées. L’un ne peut pas exister sans l’autre. Karl Marx nous apprend que le système, qui repose sur les inégalités et l’exploitation de l’homme par l’homme, ne disparaîtra qu’à l’extinction de l’État avec l’avènement du communisme supérieur (« à chacun selon ses capacités et à chacun selon ses désirs ! »). Ainsi donc, vouloir être anti-système dans une société où il existe l’État est un non-sens ! Pour la simple raison que ceux qui s’en réclament, à l’épreuve du pouvoir, cherchent plus à l’utiliser à leur profit contre les déchus et leurs adversaires supposés ou réels. L’État est le premier système politique organisé.
D’ailleurs les révolutions communistes du début du 20 eme siècle et de l’après seconde guerre mondiale avec l’émergence du Bloc de l’Est ont vu apparaître des Etats dits « de dictature du prolétariat »ou « de dictature démocratique et populaire » pour, disaient les communistes et socialistes d’alors, « détruire l’Etat bourgeois et capitaliste et instaurer un Etat des ouvriers, un Etat du peuple ».Ce fut partout des échecs qui ont débouché sur l’instauration d’un capitalisme d’État , de régimes bureaucratiques, inégalitaires, corrompues et inefficaces dans la gestion économique et sociale. Ce qui conduisit au début des années 1990 à la Pérestroïka et l’effondrement du Bloc de l’Est. La Chine communiste a pu éviter sa Pérestroïka et malgré le printemps de Pékin avec la révolte des étudiants écrasée dans le sang, grâce au génie et au pragmatisme du Premier Ministre Deng Tsiao Ping. Les réformes de Deng ont établi la dualité économique « un pays deux systèmes »et instaurer l’ « économie social de marché ».
Des oligarques issus généralement des cadres et dirigeants des partis communistes en Chine, en Russie et dans les pays dits communistes et socialistes ont été « fabriqués » pour contourner le mode d’appropriation privée des grands moyens de production et pour porter les grandes entreprises à vocations nationale et internationale. Finalement une adaptation plus réaliste des pays « socialistes » et « communistes » pour tirer un meilleur avantage du « système » capitaliste et du marché mondial capitaliste. D’ailleurs cette défaite du camp socialiste et ses tentatives laborieuses de s’adapter au capitalisme et à la mondialisation capitaliste ont amené le politologue et économiste américain, Francis Fukuyama, à conclure dans son best-seller « La Fin de l’Histoire et le dernier Homme » publié en 1992, que avec la chute du Bloc de l’Est et l’ avènement d’un système capitaliste unipolaire mondialisé et dominant, que le système capitaliste libéral « était l’ultime système de gouvernement de l’humanité » ! D’où la fin de l’Histoire ! Sur un autre plan, par le développement prodigieux de la technostructure et de la mondialisation, les États, les administrations et les entreprises sont devenus des structures de plus en plus complexes et difficiles à gérer.
On voit ainsi apparaître des pouvoirs de décision de plus en plus éloignés des fonctions de gestion, de coordination, d’exécution et de contrôle. Ces fonctions apparaissent tous les jours plus complexes, plus pointues et plus spécialisées. Ces fonctions techniques d’assistance et de subordination ont pris une importance croissante et décisive dans toutes les sociétés contemporaines. Ces fonctions complexes et mondialisées nécessitant une expertise avérée pour certaines ont fini par presque donner le contrôle, et parfois même la domination de pans décisifs des systèmes à la technostructure. Cette technostructure, aussi appelée la bureaucratie, a créé un système dans le système (des sous-systèmes) à travers des constitutions, des lois, des règlements, des procédures et des techniques d’organisation, de gestion, de contrôle et de suivi, de telle sorte que le système échappe non seulement au peuple mais même en partie aux dirigeants et aux actionnaires en faveur de certains cols blancs et bleus.
Ce magma charrie « délits d’initiés », « conflits d’intérêts », « collusions », « corruption » ( l’histoire des sub-primes avec Modoff qui avait provoquée la grande crise financière de 2008) etc. La société semble tenue à la gorge par ces « initiés » qui profitent indûment des richesses de l’État, des actionnaires, des investisseurs, des producteurs, des travailleurs et du peuple en général. Les courants et mouvements anti-systèmes d’obédience populiste et souverainiste dans les grands pays capitalistes proclament que leur objectif est de combattre ce système qui échappe à ses propriétaires et au peuple.
Pour finir, à l’entame de cette contribution nous rappelions qu’aucun système n’est mauvais en soi et dans l’absolu, tout système correspond à une forme de rationalité et de nécessité de l’organisation politique, sociale, économique, militaire et même géostratégique d’un peuple à un moment historique déterminé pour lever les contraintes diverses liées à son développement à sa sécurité et sa survie. Cependant, notre avis est que, quel que soit le système en question dans nos sociétés actuelles, il y a des invariants fondamentaux qui doivent être scrupuleusement établis et consolidés si tant est qu’on aspire à servir au mieux les citoyens et le peuple. Ces invariants ou valeurs sont la liberté, l’égalité, la justice, le mystique du travail, la consécration du mérite, la promotion des valeurs de respect, d’obéissance, d’ordre, de tolérance et de paix, le culte du savoir, de la connaissance, de la science, de la technologie et de l’innovation, le respect des règles d’efficience économique, la culture de la solidarité et de la fraternité entre les hommes et entre les peuples du monde.
KOULIBALY, MANÉ ET MENDY RENDENT HOMMAGE À ALIOU CISSÉ
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a annoncé mercredi que l’Etat du Sénégal avait pris la décision de ne pas approuver le renouvellement du contrat du sélectionneur des Lions du football.
Dakar, 2 oct (APS) – Les joueurs cadres de l’équipe nationale du Sénégal Kalidou Koulibaly, Edouard Mendy et Sadio Mané ont rendu hommage à Aliou Cissé dont le contrat de Sélectionneur n’a pas été renouvelé.
La Fédération sénégalaise de football (FSF) a annoncé mercredi que l’Etat du Sénégal avait pris la décision de ne pas approuver le renouvellement du contrat du sélectionneur des Lions du football, Aliou Cissé, confirmant une information relayée depuis quelques jours à travers les médias et réseaux sociaux.
La tutelle a justifié sa décision par “la non atteinte des objectifs assignés dans le cadre de l’avenant du 07 novembre 2022 arrivé à terme le 31 août 2024 (victoire à la CAN 2023 et qualification en quart de finale à la coupe du monde 2022), la régression de notre équipe nationale au classement FIFA et le risque de désaffection entre notre sélection nationale et les Sénégalais en général”.
Quelques heures après l’annonce de cette décision, le capitaine des Lions du Sénégal, Kalidou Koulibaly, le gardien titulaire de l’équipe, Edouard Mendy et Sadio Mané ont réagi sur les réseaux sociaux pour manifester leur soutien à Aliou Cissé et témoigner des bons moments vécus en équipe nationale.
‘’Tu m’as voulu dans la tanière. Tu m’as choisi comme capitaine. Ensemble, nous avons souffert, jubilé gagné durant 9 ans. Merci pour tout, coach’’, a écrit Koulibaly sur sa page Facebook.
Son post est accompagné d’une photo d’Aliou Cissé tenant le drapeau du Sénégal, lors de la victoire du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations 2021 au Cameroun.
‘’Coach Aliou Cissé. Merci de m’avoir donné la chance de porter le maillot du Sénégal. Je suis fier et honoré d’avoir partagé ensemble tant de bons moments comme, ce moment historique où nous avons remporté la première Coupe d’Afrique des nations pour notre pays’’, a dit Mendy. ”Merci pour votre confiance. Je vous souhaite le meilleur pour la suite’’, a-t-il ajouté.
”Tu as été l’incarnation positive de notre sélection pendant cette décennie. Ton passage sur le banc de touche de notre équipe nationale ne sera pas vain. On retiendra en toi un homme qui aime le drapeau de son pays et celui qui s’est battu pour hisser haut nos couleurs. Merci Champion pour services rendus!”, a soutenu Sadio Mané.
D’autres joueurs de l’équipe nationale comme Abdou Diallo ont aussi rendu hommage au coach Cissé.
Un peu plus tôt dans la journée, la Fédération sénégalaise de football a aussi publié un message sur ses comptes sociaux pour remercier Cissé.
‘’De capitaine emblématique à entraîneur légendaire, tu as écrit les plus belles pages de l’histoire du football sénégalais. Ton patriotisme, ton sens du devoir et du sacrifice ont été le reflet vivant de nos succès. Merci pour tout coach Aliou Cissé. Merci infiniment et bonne chance’’, a dit la fédération.
Agé de 48 ans, Aliou Cissé dirigeait l’équipe nationale A depuis mars 2015. Il a remporté la CAN 2021 au Cameroun, après avoir atteint la finale de l’édition 2019 en Egypte.
Cissé a participé à la Coupe du monde 2018 en Russie, lors de laquelle le Sénégal avait été éliminé dès le premier tour.
Il a ensuite qualifié les Lions pour la deuxième Coupe du monde au Qatar. L’équipe avait été éliminée en quart de finale de cette édition par l’Angleterre.
LA CAP DÉNONCE UNE ATTEINTE À LA LIBERTÉ D'EXPRESSION
La Coordination des Associations de Presse a vivement réagi suite à la garde à vue du journaliste Cheikh Yérim Seck, interpellé après avoir exprimé des doutes sur les chiffres économiques du gouvernement.
La Coordination des Associations de Presse (CAP) a demandé , mardi, la libération du journaliste Cheikh Yérim Seck, placé en garde à vue hier après son audition par les enquêteurs de la brigade de lutte contre la cybercriminalité.
Lors d’une émission à la 7 TV au le journaliste a affirmé ne pas « croire aux chiffres énoncés par le Gouvernement concernant la situation économique héritée de l’ancienne gestion ».
Selon la CAP, Cheikh Yérim Seck a confirmé ses propos étayés par « les chiffres publiés sur le site du ministère des finances du Sénégal et par le fait que, selon lui, si le Sénégal a pu lever des fonds sur le marché de l’Uemoa c’est parce qu’il respecte les critères de convergence, sur la dette et le déficit budgétaire ».
Sur ce, la CAP, rappelle que « le Sénégal est un Etat de droit et qu’en conséquence les Libertés de presse et d’expression y sont consacrées par sa Charte Fondamentale ».
Elle appelle par ailleurs à la libération du journaliste Cheikh Yerim Seck qui « est libre d’user de son doit à une libre expression » et « considère qu’en l’absence d’une certification par la Cour des Comptes des chiffres annoncés par le gouvernement, tout citoyen est libre de se saisir du sujet et d’en faire les commentaires qu’il souhaite, dans le strict respect de la Loi ».
La CAP en appelle au sens élevé de la responsabilité des autorités judiciaires, y compris celles en charge des poursuites, face au respect des principes sacro-saints énumérés et protégés par la Constitution de la République du Sénégal, siège de leur pouvoir.